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Titre : Voyage de Humboldt et Bonpland ; 1-3. Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent : fait en 1799, 1800, 1801, 1803 et 1804. Tome 3 / par Al. de Humboldt et A. Bonpland ; rédigé par Al. de Humboldt

Auteur : Bonpland, Aimé (1773-1858). Auteur du texte

Éditeur : SchoellSchoell (Paris)

Éditeur : [puis] N. MazeSchoell (Paris)

Éditeur : [puis] J. SmithSchoell (Paris)

Date d'édition : 1814-1825

Contributeur : Humboldt, Alexander von (1769-1859). Préfacier

Sujet : Géographie physique -- Amérique du Sud

Sujet : Amérique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37341712v

Relation : Titre d'ensemble : Voyage de Humboldt et Bonpland

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37265530f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 3 microfilms ; 35 mm

Description : Collection : Latin American travels ; 10/1.4-6

Description : Récits de voyages

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k613008

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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minutieuse des faits, semble nécessaire dans~un moment où, d'un côte, l'en-

thousiasme qui conduit à une Menveillante'~réduIIté de l'antre, dés- passions

haineuses qu'importune la sécurité des nouvelles républiques, ont donné Heu

aux aperçus les plus vagues et les plus erronés. D'après le plan de mon

ouvrage je me suis abstenu de tout raisonnement sur les chances futures, sur

la probabilité des changemens que la politique extérieure peut amener dans la

situation des Antilles; j'ai examiné seulement ce qui regarde l'organisation des

sociétés humaines; l'inégale répartition des droits et des jouissances de la vie

les dangers menaçans que la sagesse du législateur et la modération des hommes

libres peuvent éloigner, quelles que soient les (ormes du gouvernement. Il appar-

tient au voyageur qui a vu de près ce qui tourmente ou dégrade la nature humaine,

de faire parvenir les plaintes de l'Infortune à ceux qui peuvent la soulager.

J'ai observé l'état des noirs dans des pays où-les lois, la religion et les

habitudes nationales tendent à adoucir leur sort et cependant j'ai conservé,

en quittant l'Amérique, cette même horreur de l'esclavage que j'en avois

conçue en Europe. C'est en vain que des écrivains spirituels, pour voiler

la barbarie des institutions par les Ingénieuses~nc~ons du langage, ont Inventé

les mots de /)ay.M7!j-c~M des Antilles, de f<M~c~<* noir et de~y~~ec~oM

patriarcale c'est profaner les nobles arts de l'esprit et de l'Imagination, x

que de disculper, par des rapprochemens illusoires, ou des sophismes captieux,

les excès qui amigent l'humanité et lui préparent de violentes. commo-

tions. Croit-on acquérir le droit de se dispenser de la commisération, si l'on

compare l'état des noirs avec celui des serfs du moyen âge, avec l'état

d'oppression dans lequel gémissent encore quelques classes dans le nord et

Ces rapprochemens ne tranquillisent que ceux qui, partisans secrets de la traite des noirs, cherchent

a s'étourdir sur les malheurs de la race noire, et se révoltent, pour ainsi dire, contre toute émotion

qui pourroit les surprendre. Souvent on confond l'état permanent d'une caste, fondé sur la barbarie des

lois et des institutions, avec les excès d'un pouvoir exercé momentanément sur quelques individus. C'est

ainsi que M. Bolingbroke, qui a vécu sept ans à Demerary et qui a "Hsité les Antilles, n'hésite~ pas de

répéter '< qu'à bord d'un vaisseau de guerre anglois on donne le fouet plus souvent que dans tes plantations

des colonies angloises. U ajoute qu'en général on fouette très-peu tes nègres, mais qu'on a imaginé des

moyens de correction très-raisonnables, comme de faire manger de la soupe bouillante et fortement

poivrée, ou de boire, avec une cuitter très-petite, une solution de sel de Glauber.. La traite lui paroit

un <tM'perM< tene/K, et it est persuadé que si l'on laissoit retourner aux cotes d'Afrique les nègres qui,

pendant vingt ans, ont joui, & Demerary, ° de toutes les commodités de-la vie des esclaves, ils y feroient

une belle recrue et amèneroient des nations entières aux possessions anglaises. (F<~a~e <e ~)MMM<y,

t8oy, p. to?, io8, it6, t56.) Voilà sans doute une -foi de ee~Mt bien ferme et bien naïve; cependant

M. Bolingbroke, comme le prouvent plusieurs autres passages de son livre, est un homme modéré, rempli

d'intentions bienveillantes pour les esclaves ––––––––– `