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Titre : Bulletin des musées de France / [rédacteur en chef : Paul Vitry]

Auteur : France. Direction des musées. Auteur du texte

Éditeur : Direction des musées nationaux (Paris)

Date d'édition : 1930-06-01

Contributeur : Vitry, Paul (1872-1941). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34422061q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34422061q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juin 1930

Description : 1930/06/01 (A2,N6)-1930/06/30.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6101129k

Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-76261

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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BULLETIN DES MUSÉES

DE FRANCE

2e ANNEE — N° 6

JUIN 1930

MUSÉES NATIONAUX

L'EXPOSITION DELACROIX AU MUSÉE DU LOUVRE

« EL moi qui sais comme ton pinceau est Fâme de ion âme ».

L'Arelin, cité par Delacroix.

«Mon tombeau sera au cimetière du PèreLachaise, sur la hauteur, dans un endroit un peu écarté. Il n'y sera placé ni emblème, ni buste, ni statue. Mon tombeau sera copié très exactement sur l'Antique, ou Vignole, ou Palladio... »

Telles sont les lignes sur lesquelles on a ouvert le testament de «Ferdinand-VictorEugène Delacroix, peintre de grande race... qui toucha pendant quarante ans le clavier des passions humaines», ainsi que l'a magnifiquement défini Théophile Sylvestre. Cette image hautaine et solitaire, et pourtant d'une austère et simple réserve, ignorante des allectations romantiques, Delacroix la laissait de lui, peu avant d'abandonner cette vie, le 13 août 1863, à 7 heures du soir, dans le calme provincial et désuet de la rue Furstemberg. C'est celle qu'il faut garder de lui, au moment de visiter l'ensemble de ses oeuvres, réunies par le Musée du Louvre avec ferveur et piété.

Delacroix restera cher à l'imagination des hommes, non pas seulement par l'ardent éblouissement du poème éclatant qu'il leur a donné, mais par la grandeur et la rareté de sa personnalité, de son âme. La qualité de son être l'empêche sans doute encore d'occuper dans l'esprit des foules le rang auquel il a droit. Il est resté dans la mort sur cette «hauteur, dans un endroit un peu

écarté ». Il ne leur offre point cette facilité d'accès qu'un Voltaire ou un Hugo leur présentent par cette sorte de «médiocrité» de

La mulâtresse. (Musée de Montpellier).

leur caractère humain où elles ne sont pas dépaysées et où elles s'admirent, amplifiées par un écho «sonore». Delacroix n'est pas des leurs. Et si certains visiteurs de l'exposition sont bouleversés des liens impérieux dont il asservit leur âme jusqu'au fond d'ellemême, il en est d'autres qui rôdent encore