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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1925-07-03

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 03 juillet 1925

Description : 1925/07/03 (Numéro 17657).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6061654

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 29/09/2008

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91 MILLIARDS ET DEMI DE FRANCS-PAPIER TEL EST LE TOTAL DE NOTRE DETTE VIS-A-VIS DU TRÉSOR AMÉRICAIN Les intérêts s'accumulant sans cesse, sa consolidation s'impose de la f açon la plus urgente c'est d'ailleurs le seul moyens d'obtenir des conditions favorables

Nous avons signalé la nécessité dans laquelle va se trouver très prochainement la France d'aborder, avec le: gouvernement de Washington, la discussion pratique du problème des dettes et montré l'intérêt, à. la fois politique, économique et financier, qu'il y a pour elle à engager spontanément le débat dans le plus brof délai possibie.

Sans doute, l'élaboration d'un plan de règlement présente, dans les circonstances actuelles, des difficultés considérabies. Il est évident que la tâche sera plus aisée lorsque notre situation financière aura été éclaircie et, notamment, après l'établissement du franc or qu'a fait entrevoir li programme récemment soumis au Parlement et approuvé par lui. Quelque ardues cependant que doivent être les négociations, nous avons les plus sérieuses raisons de penser que toute tentative pour les ajourner, ou toute attitude qui en donnerait l'impression nous exposerait, dans l'ave nir, à de graves mécomptes et à des difficultés plus grandes encore. Dette politique et dette commerciale Nos dettes envers l'Amérique sont classées en deux catégories dette politique et dette commerciale la première, comprenant les avances qui nous ont été consenties directe-

M. Mellon

sous-secrétaire d'Etat du Trésor américain (CI. Henri Martinie.)

ment par la Trésorerie américaine la seconde, les emprunts contractés auprès d'établissements financiers comme les banques Morgan, Kuhn et Loeb, Seligmann. etc., pour lesquels nous avions déjà. au 1" janvier. transféré 188 ^millions de dollars aux Etats-Unis, et dont les intérêts et l'amortissement représenteront, jusqu'en 1948, un total de 567 millions de dollars.

C'est exclusivement au sujet de la première, c'est-à-dire- de notre « dette politique », pour laquelle aucun amortissement n'a été prévu, ni aucun intérêt payé jusqu'à présent, que le) gouvernement américain désire nous voir faire des propositions précises de règlement. .4m moment ou fut conclue la paix, elle s'élevait, en capital^ù 2 milliards 933.265.232 dollars, mais elle s'est grossie depuis des intérêts composés a 5 0/0, si bien qu'elle atteignait, au i" janvier 1925, la somme formidable de 3.729.883.210 flnllars, soit, au cours de 22 15, plus de 82 milliards de francs-papier.

Mais ce n'est pas tout. Depuis la guerre, nous avons acheté, pour 7.3il.l4-i dollars, remboursables en le matériel de chemin de fer et les machines-outils importés en France pour l'armée américaine, et pour 400 millions de dollars, sans amortissement prévit, mais avec un intérêt annuel à titre perpétueL de 20 millions de dollars, les stocks américains. Et cela vient encore s'ajouter à notre dette politiques, dont le total se trouve ainsi porté 4 millinrds 137.224.354 dollar, c'est-àdire, en chiffres ronds, à 91 milliards 600 millions de francs-papier Les bases r!'nn iccorù possible

On se rend compte, de l'arme formidable que peut constituer, aux points de vue politique et économique, une pareille créance, et de l'importance qu'il y a pour nous à nous débarrasser promptement de cette menace et de ce fardeau.

On peut actuellement obtenir ce résultat, mains à condition de faire rite, de désigner sans retard, comme rient de le faire le gouvernement belge, parmi nos hommes politiques M nos financiers connaissant le mieux les Etals- Unis et la langue anglaise, Les mentbres de la mission qui sera chargée d'aller négocie1' à Washington, et d'informer aussitôt le cabinet américain de notre décision de lui soumettre, en septembre au plus tard, le plan préeis de ràglement atttndu par lui.

Le gouvernement français, qui a fait faire mardi une première démarche auprès de M. Kellog par notre ambassadeur, M. Daeschner, s'apprête, assure-t-on, il procéder de la sorte. S'il en est ainsi, nous avons les meilleures chances d'obtenir des conditions favorable?, compatibles avec nos capacités de paiement et ne i isquant de compromettre ni 1 équilibre de notre budget, ni l'assainissement de notre monnaie, ni enfin le développement économique de notre pays.

Si, malgré nos embarras actuels, nous prenons en considération les i-éoessités politiques où se trouve l'administration Coolidge. on tiendra certainement compte à Washiingten de tous ces éléments. On a peine

à supposer, en effet, que le Trésor américain se refuse à nous accordeur une réduction considérable, non seulement sur le total des intérêts échus qui s'accumulent pour nous à 5 0/0, alors que l'Angleterre ne paie que 2 1/2 depuis l'accord Mellon-Baldwin, mais sur le taux futur de ces intérêts. La commission de.5 dettes s'est déclarée prête à accepter. pour les pays débiteurs économiquement plus faibles que ia Grande-Bretagne. un pourcentage inférieur à celui payé par cette uernière: le cabinet de Londres est disposé à n'y faire aucune objection. Nous pourrions donc espérer, pour notre dette en capital, un taux maxi- mum de 2 0/0, un moratoire de plu- sieurs années et, pour l'amortisse- ment, des échéances échelonnées sur une période variant entre 70 et 80 Comme nous avons déjà versé 80 millions de dollars et que nous continuons à en payer annuellement vingt autres comme intérêts pour la seule cession des stock américains, les charges assumées pour la totalité de la dette pourraient n'être pas, durant tes prochaines années, notablement plus lourdes pour nous. Elles seraient, en revanche, compensées, dans une large mesure, par les avantages que nous retirerions enfin n'une situation nette, sans parler de la suppression du malaise regrettable que cette question entretient, malgré tout, entre Washington et Paris. Albert Jullien.

M. BERGERY VA ORGANISER A NEW-YORK UN BUREAU D'INFORMATIONS FRANCAIS M. Bergery, qui fut, on le sait, pendant plusieurs années, secrétaire général adjoint de la commission des réparations et que M. Herriot avait. appedé à la direction de son dabinet au Quai d'Orsay, vient d'être chargé par M. Briand d'une importante mission. Il se rend à New-York pour organiser un bureau d'informations français possédant des moyens plus étendus que celui qui fonctionnait jusqu'à ces dernieps temps sous la direction de M. Liebert.

Mieux faire connaître la France et la palitique française aux Américains, telle est la tâche que se proposera ce bureau. Pour accomplir cette tâche, qui exige en même temps que beaucoup de taot une exacte connaissance de la mentalité américaine, nul choix ne pouvait être plus heureux que celui que vient de faire M. Briand.

M. Bergery partira mercredi prochain pour trois mois, après lesquels il compte vepir reprendre à 'Paris sa place au barreau.

LA LIVRE A BAiSSÉ HIER DE 5.07 ET LE DOLLAR DE 1.04

Une grosse détente s'est produite, hier, sur les devises anglaise et américaine au marché des changes. Le franc, qui avait commencé dans la matinée et au début de l'après-midil à s'améliorer, a accentué, dans la soirée, son mouvement de reprise sous l'influence des parités favorables transmises par les places étrangères, principalement par New-York. La livre a terminé, en fin de journée, à 104 05 contre 109 12 la veille et le dollar à 21 40 contre 22 44 mercredi.

L'INDEPENDENCE DAY A PARIS A l'occasion de l' « Independence Day », qui se célèbre, on le sait, le 4 juillet, l'Association des volontaires américains de l'armée française 1914-1917 organise pour demain, à 11 heures 30, des cérémonies patriotiques sur la plaoe. des Etats-Unis. Là s'élève un monument donné par les enfants de France pour honorer les morts parmi les volontaires américains. L'Association des volontaires a invité le Président de la République à assister à la remise d'une couronne au pied de ce monument. LA RÉPONSE FRANCAISE A ÉTÉ REMISE A M. TRENDELENBURGJAR M. CHAUME? Dans l'après-midi d'hier, M. Chaumet, qu'assistaient M. Serruys, directeur des accords commerciaux, et les principaux membres de la délégation française, a reçu M. Trendelenburg et les membres, de la délégation allemande. Cette réunion était motivée par la remise à la délégation allemande de la réponse française. Commencée à 4 heures, la réunion durait encore à 6 heures. A ce moment, M. Chaumet. appelé à la Chambre des députés dut quitter ses visiteurs et c'est M. Serruys qui, poursuivant l'explication commencée par lé ministre du Commerce, se chargea de démontrer aux Allemands l'impossibilité dans laquelle nous nous trouvons d'aller au delà des concessions mentionnées dans la réponse.

Les Allemands ont quitté le ministère du Commerce vers. 6 heures 30. Selon toute vraisemblance ils n'apporteront pas leur réponse avant samedi ou lundi.

L'allocation supplémentaire pour les accidentés du travail Avant de reprendre l'examen de la loi de finances, la Chambre, dans sa séance d'hier matin, a adopté un projet de loi tendant à porter de 60 à 100 francs par mois, à partir du 1" juillet 1925, l'allocation prévue en faveur des accidentés du travail dont l'incapacité constatée est supérieure à 80 pour 100.

Les souverains roumains, qui au déjeuner avaient été les hôtes du Président de la République, ont fait, l'aprèsmidi, sous la conduite de M.' Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, une longue visite à des arts décoratifs. Nos oliohés, pris au cours de la journée, représentent les souverains celui d'en haut il l'Elysée, celui d'en bas à

RENÉ DREYFUS quatorze ans et demi a obtenu hier

au Conservatoire

l'unique

premier prix

de piano (hommes)

Cf jeune prodige, élève de Mm-i Long, rst m: a Madagascar.

%'an dernier, il avait remporté un premicr accessit. Il concourais, cette année, dans la 4° Ballade de Chopin.

A noter qu'il commença à dix ansseulement l'étude du piano (A la quatrième pnge le compte rendu des concouru, par M. Ferna>id Le Borne.)

Bagarre au cours

d'un banquet littéraire Une bagarre assez violente s'est produite hier soir, à la Closerie des Lilas, 171, boulevard Montparnasse, au cours d'un banquet offert à M. Saint-Pol-Roux. Aux côtés de celui-ci, on remarquait notamment Mme Rachilde, MM. Rosny aîné, d'Esparbès, Pioch, Lugyé-Poë, etc. Le repas venait de;conunencer lorsqu'une quinzaine d'adeptes de l'école socialiste, ayant à leur tête M. Leris, pénétrèrent dans la salle et prirent place à l'une des tables. Peu après, ils commencèrent à conspuer Mme Rachilde, en criant également « Vive l'Allemagne !»

Cette manifestation intempestive avait, pour but de protester contre la réponse bien française faite par Mme Rachilde à l'enquête d'un de nos confrères Peut-on épouser une Allemande ?

Sur l'intervention de M. SaintPol-Roux, le calme se rétablit, mais l£ chahut. feprit au bout de quelques instants. Il ne tarda pas à dégénérer en bagarre pour te plus grand* dam de la vaissellè du 'restaurateur. M. Leris fut assez sérieusement contusionné.

Le bruit de la bataille avait provoqué devant la Closerie des Lilas un attroupement assez considérable. La police intervint et fit expulser les perturbateurs. Quatre d"entre eux furent arrêtés et conduits au 'commissariat de Notre Dame des Champs. Ils ont été, d'ail'leurs, remis en liberté^ mais seront entendus aujourd'hui par M. MOllard, commissaire de police.

UN NOUVEL APPAREIL DE SAUVETAGE

Cet appareil a été expérimenté en Seine, hier, sous les yeux de nombreux curieux* par son inventeur M. Olialbet.

L'EMPRUNT OR M. GEORGES BONNET A PRÉSIDÉ HIER LA PREMIÈRE CONFÉRENCE

EN VUE DE L'ORGANISATION

ET DE LA PROPAGANDE

M. Caillaux indiquera ce matin au conseil de cabinet comment il entend réaliscr l'opération décidée par le gouvernement et le Parlement

Le lancement du nouvel emprunt aura lieu vraisemblablement vers le 20 juillet

M. Georges Bonnet, sous-secrétaire d'Etat de la présidence du Conseil, a présidé, hier après-midi, au ministère de la Guerre, en présence de M. Regard, sous-gouverneur du Crédit Foncier de M. Moreau-Neret, directeur du mouvement général des fonds, et de M. Des Touches, chef de cabinet du ministre des Finances, la première conférence en vue de l'organisation de la propagande de l'em.prunt des consolidation des bons de la Défense nationale.

Etaient représentés à cette première réunion la Banque de France, le Crédit Foncier, le Crédit Lyonnais, le Comptoilr National d'Escompte, la Société Générale, la Banque de Parie et des Pays-Bas, l'Union parisienne, le Crédit Industriel et Commercial, la Banque Nationale de Crédit, le Crédit Commercial de France et la Compagnie des Agents de change.

La conférence a arrêté les principales lignes de la propagande qui sera faite pour l'emprunt de consolidation, notamment sous la forme d'afdches, de tracts et de brochures. Les représentants des établissements de crédit ont insisté, étant donné le caractère de la nouvelle opération projetée, pour qu'une propagande particulièrement active soit faite auprès des populations rurales. Les départements ministériels intéressés, c'est-à-dire les ministères de l'Intérieur, de l'Instruction publique, du Commerce et des Finances, ont été invités par la présidence du Conseil à prier les préfets, les ,membres du corps enseignant et des chambres-de commerce, et les .percepteurs et comptables de faire de la propagande autour d'eux en montrant l'importance que présente l'emprunt de consolidation au point de vue-' national, et l'intérêt qu'il comporte pour tes prêteurs. Une prochaine conférence, au cours de laquelle sera arrêté le texte des premiers tracts et brochures, aura lieu lundi prochain, au ministère des Finances, sous la présidence de M. Georges Bonnet.

Nous avons pu avoir un entretien, à la suite de cette réunion, avec M. Georges Bonnet, qui a bien voulu nous donner les précisions suivantes

« Je ne peux naturellement rien vous dire de l'emprunt en lui-même, puisque ce n'est qrc'au cours du prochain conseil de cabinet que le ministre des Finances doit en faire connaître les grandes lignes.

Il importe cependant, dès aujour-. d'hui, que le public n'ignore point qu'il ne s'agit pas en l'occurrence d'un emprunt ù proprement parler. l.'Etat, en e f fet, ne demande pas d'argent frais. Il n'y a là qu'une opération de consolidation de la dette flottante en emprunt à long terme. De même, ainsi que le Petit Parisien l'a précisé ce matin, il ne s'agit pas non plus d'un emprunt or. Il ne faitdroit pas, en effet. que le public croie qu'il y aura désormais deux monnaies des francs papier et des francs or. Il n'y aura toujours que des francs papier, et c'est en francs papier que seront pavés les arrérages du" nouvel emprunt, avec garantie de change.

Enfin, il importe égaleanent que l'on sache bien qu'il n'a jamais été questions d'un moratoire des bons de la Défense et des bons du Trésor, et que, bien au contraire, l'Etat contiraacera à émettre des bons de la Défense. En effet, s'il est de l'intérêt de cezcx qui out placé leur argent en 6orts de les échanger plutôt contre le nouvel emprunt à long terme qui aura un ample marché à la Bourse, iL sera toujours préférable pour ceux, qui considèrent Les bons comme un placement momentané et un peu comme des effets négociables du jour au lendemain, de les conserver et d'en souscrire de nouveaux. Ces deux modes de prêts à l'Etat, ainsi, loin de s'exclure, se complètent, puisque tous deux offrent au public des avantages fort différents. Quant- ait tanseraaent du nouvel emprunt, il aura lieu vraisemblablement vcrs le 20 juillet, pour rester ouvert aux souscripteurs jusqu'à la fin d'août environ. »

A qui reviendraient les bijoux de la succession Landru ?

Devant le tribunal civil de VersaiUles a été appelée, hier, l'affaire des bijoux provenant de la successibn de Landru.

Ces bijoux avaient été retirés de la vente des objets ayant appartenu à l'homme de Gambais sur une opposition formulée par Mme Friedmann, héritière de Mme Cuchet, l'une des victimes de Landru. D'autre part, Mlle Fernande Segret, l'amie du triste héros, revendique également ces biijoux, que celui-ci lui aurait donnés. D'accord entre les parties, l'affaire a été remise à la semaine prochaine. UN NOGENTAIS GAGNE A HENLEY UNE LIMINATOIRE D'AVIRON Londres. 2 juillet (dép. Ilavas.)

Aux régates de Henley, dans l'épreuve des Diamonds sculls (course .d'aviron à un rameur), le Français Detton, du Club de Nogent-sur-Marne, a gagné une éliminatoire en battant facilement son concurrent, un Anglais de l'Université de Cambridge.

iiiiniiiiiiiimimimiiiiiimitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiini A LA DEUXIÈME PAGE

Propos de bonne humeur

L'AS DU TOUR DE FRANCE LA CARRIÈRE SPORTIVE d'adelin BENOIt

L'HOMME AU MAILLOT JAUNE COUREUR BELGE INDÉPENDANT DEVENU "PROFESSIONNEL "MALGRE LUI [Le cliché cl-contre représente, en liait, Adeltn Benoit en « civil.et deux instantanés du coureur prts mercredi au cours de l'étape Bayonne-Luchon à gauche. à son pessage an col <j'A's.pin à droite, à son arrivée victorieuse il Ludion.]

Bruxelles; 2 juillet (dép. P. Parisien.) Adelin Benoit habite ̃Ch'àtelet, une commune de l'agglomération de Charleroi, où des centaines' de cheminées d'usines tracent dans le ciel des volutes de fumée âcre dont l'atmosphère se trouve .saturée. C'est là que Benoit a vu te jour en 1900, et a grandi.

Conseillé et soigné par son frère aîné, qui fut une des meilleures pédales d'avant-guerre, Adelin, après quelques succès dans les épreuves régionales, prit une licence' en 1920 et gagna, à quelques semaines d'intervalle, le circuit dinantàis, le grand prix Faber et le grand prix de Bruxelles.. ̃ i 1

En 1921, il participa à, de, nombreuses courses dans le grand-duché de Luxembourg, où il fut quasi imbattable. Il trouva encore le temps de disputer les épreuves classique de Belgique et de s'y distinguer fré- quemment. Il finit premier dans le circuit provincial liégeois, second dans Bruxelles-Liège et troisième dans Bruxelles-Luxembourg.

Accomplissant ensuite son service militaire, il subit une éclipse momentanée, mais il prit sa revanche l'année suivante, en 1923, en figurant aux places d'honneur dans les principales épreuves du calendrier. Si nous ne 'rappelons de son brillant palmarès s que deux victoires Bruxelles-Liège et le circuit des Ardennes, cela provient du fait que la catégorie des indépendants constitue en Belgique une pépinière de coureurs ardents et résolus mais qui hésitent à aller batailler aux côtés des as de la route.-

Benoit, qui est un garçon réflécht, montrait peu d'empressement à passer professionnel. Il gagnait bien sa vie comme indépendant et redoutait de devoir se mesurer avec les Sellier, Pélissier, Van Hevel, Girardengo, AlavoinP et autres Bottecchia. Mais, malgré ses récriminations, il lui fut délivré d'autorité une licence professionnelle en février 1924.

Il fit alors contre fartune bon cœur. Trois mois plus tard, il terminait troisième dans le Tour de Belgique à égalité de temps avec les deux premiers Félix Sellier et Nicolas Frantz.

Cette année, sa place de deuxième dans Paris-Bruxelles, à une longueur de Debaets, confirmait sa réelle valeur mais on croyait qu'il avait donné sa pleine mesure et que ses magnifiques performances au début du Tour de France étaient le maximum de ae qu'on pouvait attendre de lui. Il fallut cet incontestable critérium qu'est l'étape BayonneLuchon pour démontrer que Benoit est de la taille des plus grands cou-; reurs et qu'il est digne d'inscrire son nom au palmarès du Tour de France.

AUJOURD'HUI, ETAPE

LUCHON-PERPIGNAN (323 km)

Ce matin, les routiers prendront le départ pour la neuvième étape, dont voici l'noralre Luchon (départ) 0 kll., 4 h.; Sengrouag-ne» (43 kll.); 5 h. 3!i Saint-Girons (85 kll.), 7 h. 15 Tarascon-sur-Arlège kil.), 9 h. 30 Ax-Ies-Termes kïl.), 10 h. 30 Prades kll.), 15 h.; Perpignan (323 kil.), 16 h 30.

Cette seconde étape des Pyrénées comporte l'ascension à de hautes altitudes Col des Ares (839 m.) Portet d'Aspet (1.074 m.); Col de Port m.); Col de Puymaurens (1.931 m.); Col de tllgnt (t.G22 m.); Col de la Perche (1.579 m.). L'arrivée sera Jugée sur l'allée des Platanes.

ENTRE DEUX ÉTAPES Luchon, 2 juillet (de not cnv. spéc.) Onze heures du matin sur l'allée d'Etigny. Comme toile de fond, les pics chapeautés de nuages et plastronnes de neige.

Les coureurs ne songent pas à prendre des poses do mélodrame aucun d'eux n'a montré le poing, ni crié l'auathème à ces « durs » qui leur en ont fait voir de toutes les couleurs. Ils ne sont pas théâtraux c'est avec un sourire triste que Wynsdau m'annonce qu'il fait ses malles.

J'ai trop mal Mes reins sont en compote

Le petit Colleu, si courageux, doit abdiquer lui aussi. Au café -Central, Montillon, la providence des « isolés », et son second, Emile Roubeau, dit « Piédalu », accomplissent avec leur zèle coutumier leurs fonctions de fourriers. « Piédalu » s'inquiète de ses poussins douze sont restés en route quelques-uns arrivent à l'heure du déjeuner par le train de Bagnères.

Les « isolés » ne sont plus

que trente-deux

Partis quatre-vingt-quinze de Paris, ceux que, non sans ironie quelque peu crueile, on persiste à appeler touristes, ne sont plus que trente-deux à Luchon. Combien en restera-t-il pour faire le tour classique au Parc des Princes ?

Le Tourmalet a épuisé toutes les réserves de son sac à malice pour désespérer' les coureurs. Un soleil en guillotine tombait sur les nuques, puis des nuages nonchalants descendaient en troupeaux barrant la route. La caravane devenue spectrale disparaissait dans ce brouillard la glace après l'étuve I Les mâchoires grelottantes cependant, que la sueur dégoulinait encore des fronts. L'effort continu.

Bottecchia ne cesse de le dire aujourd'hui, jamais il n'a tant soùffert l'Italien est désolé la montragne qui lui est toujours indulgente Fa trahi cette fois.

Ce matin, les « grimpeurs » soignent leurs intestins torturés de coliques. Aucun d'eux ne garde un bon souvenir de ces sites grandioses et écrasants de beauté. Demain ils vont peiner encore et ne pousseront un « ouf 1 » de soulagement que lors- qu'ils apercevront les frapges de la grande bleue déferlant le long de la côte catalane. l'ictor Bonnans.

UN DÉBAT AU SÉNAT SUR LE JAROC

En s'élevant vigoureusement contre la propagande communiste, M. Chéron se fait applaudir

par une grande partie

de l'Assemblée

Après avoir fixé le chiffre exact de nos pertes quatre cents hommes M. Paànlevé montre que r« opération de police » que nous avons entreprise nous a été imposée par notre adversaire. Le président du Conseil ne négligera aucune occasion de rétablir une paix digne de la France

UM ORDBE DU JOUR DE CONFIANCE EST ADOPTÉ v L'UNANIMITE DES 280 VOTANTS

M. Paul Bluysen, sénateur de l'Inde, interpellait, hier, au Sénat, le gouvernement sur notre action militaire et politique au Maroc. Mais le véritable interpellateur fut NI. Henry Chéron qui, dans un discours d'une grande clarté et d'une belle éloquence, aniimé du souffle patriotique le plus pur, souleva à maintes reprises les applaudissements les plus chaleureux.

La réponse du président du Conseil aux interpellateurs fut celle qu'attendait le Sénat nette, précise, vigoureuse, loyale. Elle lui valut l'approbation de la Haute Assemblée qui, à l'unanimité de ses 280 votants, sanctionna l'ordre du jour de confiance que lui était présenté par tous les chefs des groupes républicains, MM. Bienvenu-Martin, Henry Chéron, Paul Strauss et Hervey, et qui est ainsi conçu

Le Sénat exprime auxtantes troupes du Maroc et à leurs chefs la reconnais/tance de la République affirme à la /ois les intentions pacifiques de la France et sa ferme volonté de défendre contre l'agression d'Abd el Krim le territoire confié à notre protectorat; Approuve tes déclarations du gouvernement et confiant en lui, tant pour donner à son actian militaire et diplomatique une conclusion qui sauvegarde l'œuvre civilisatrice de la France, que pour réprimer tes excitations dirigées contre l'armée et contre la patrie, et de nature à mettre en péril la vie de nos soldats, passe l'ordre du jour.

M. Paul Bluysen

Quand, sous la présidence de M. de Selves. s'ouvre la séance, il y a au banc du gouvernement M. Painlevé, président du Conseil, avec MM. Artstide Briand, Schrameck, Chaumet et Laurent Eynac.

M. Paul Bluysen, quil vient de monter à la tribune, propose tout d'abord au Sénat d'adresser ses hommages et ses remerciements àu maréchal Lyautey, aux généraux, aux officiers et aux soldats qui combattent au Maroc, aux indigènes qui ont fait preuve de loyalisme. Il demande au gouvernement de ne point cacher à la population française les sacrifices qui seront nécessaires pour assurer la paix.

M. Faut Bluysen. Point de paix possible si les droits religieux du sultan ne sont point maintenus et sMdement sauvegardés. Il faut que ma- montrions aux populalions que nous tiendrons nos engagements en favtur du Maghzen, et que nous saurons reconnattre son autorité. Nous oomptons sur le gouvernement pour mener à bien cette grande œuvre d'action française.

M. Henry Chéron

M. Henry Chéron vient ensuite dénoncer à la tribune la propagande communiste au Maroc et non seulement au Maroc, mais encore dans tout notre domaine africain et, très énergiquement, déclare, aux applaudissements de tous les sénateurs M. Henry Chéron. Les bravas gens de ce pays sont excédés de voir que des hommes peuvent impunément tirer dans le dos de la France. Aueun pays ne saurait résister à l'infâme propagande que nous voyons se dé'-elopper tous les jours: tracts immondes, essai d'inflltration dans nos armées et pénétrat-ou dans nos administrations publiques voilà les moyens employés par le parti communiste. Il faut détruire dans ses racines le mal qui menace notre civilisation. Je fais mon devoir en signalant L» danger. Je suis convaincu que le gouvernement fora le sien en mettant fln à une action qui mènerait le pays à la mort.

Le sénateur du Calvados donne lecture d'articles de journaux communistes, de tracts, brochures où sont insultées les opinions françaises, où est exalté « le drapeau rouge de la république rifaine où est souhaitée, en termes violents, « la défaite de la France ».

Il n'y a pas que les tracts et les affiches. Il y a les discours. Les discours que les commis-voyageurs du communisme vont prononcer dans tous les départements, discours qui sont de véritable? attentats contre la patrie. Il y a surtout les appels quo les députés communistes ont, du haut de la tribune, lancés aux quatre coins de la France.

M. HENRY Chéron. Les communistes répètent partcut que M Painleve est responsable de la guerre (Mouvements divers.) Evidemment, nfus haussions les épaules. Mais quand on répète cela tous les jours aux pères des enfants cui se battent là-bas, je dis que c'est là une propagande odieuse. (Vifs applaudissements.)

Le juin, un Instituteur a déclaré, dans une réunion publique Nous uraerons dans le pays une vague de défaitisme qui obligera le gouvernement ;i mettre bas les armes; en attendant, fraternisez avec ceux qui sont en face de vous. »

Ces lectures, ces propos ra-ppor-'tés par l'orateur, soulèvent des protestations à l'extrême gauche. Mais M. Henry Chéron, sans se laisser émouvoir, continue ses citations, et il conclut

Si les lois sont Insuffisantes, deman dez-en d'autres au Parlement. En tou' ras; appliquez «elles que vous avez entn les mains et vous Ip-s hravcs gens qui sont l'Immense majorité du pays. La conflance ne domine pas seulement le problème financier. Le secret de la confiance, c'est l'établissement de l'ordre et de la liberté dans le resp^ des lois. De même que les communistes sont tenaces dans la propagande du mal, soyons tenaces dans la propagande du bien.

On applaudit très chaleureusement les paroles de M. Henry Chéron,