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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1924-06-21

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 21 juin 1924

Description : 1924/06/21 (Numéro 17280).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k605788j

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2008

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visage vidé de sang, le cœur broyé, ont connu l'.horrible souffrance d'attendre vainement, longuement, un étre aiimé. Femme ou mère, y en a-t-il une seulo quit ne compatirait point à cet affreuse alvaïre ? Pourtant l'autre jour, après le service funèbre à la mémoire de Matteotti, ce ne sont pas des appels à la vengeance que lançait sa veuve. Désespérée, pitoyable, elle se contentait de gémir « Son corps, je veux son corps, il est à moi. Le pauvre cadavre mutilé que l'on cherche au fond du lac de Vigo, le cadavre qui est peu-être tout simplement à Rome, elle eut le ccurage de le réclamer elle-même à !Mussolini, au cardinal Gasparri. Elle voulait aller jusqu'au pape. A -t-elle gardé cette surhumaine énergie ? Femmes de Rome

A peine le déclic de l'escalier résonne-t-il sur le palier que la porte de l'appartement s'ouvre. Un jeune homme parait, le masque contracté, avec le regard affamé de ceux qui attendent des nouvelles. Puis, dans une pièce obscure, je me trouve en face d'une jeune femme au beau visage, d'une pâleur tragique de cira, aux yeux bleus noyés de larmes. C'est ma sceur que vous vouliez voir, me dit-elle d'une voix faible comme un souffle. C'est impossible. Son esprit, pour le moment, n'est plus de ce monde. Elle a perdu la mémoire. Elle ne sait plus rien de son malheur. Peut-être oela vaut-il mieux ainsi.

Que dire devant une pareille infortune ? Des rires frais sonnent dans le silence. La sœur de Mme Matteotti répond ià mon regard.

Oui, les enfants. Il y en a trois. L'ainé a six ans. Par bonheur, lis sont trop jeunes pour comprendre.

Et comme j'essaye d'exprimer ce que j'éprouve, un long soupir gémissant s'élève de la pièce voisine, fi douloureux qu'on en frissonne. La jeune femme l'entend aussi, se lève. Merci, 4it-elle simplement, tandis que les larmes débordent et roulent le long des joues mrates, mais personne ne peut plus rien pour ma pauvre sœur. Personne, même nous qui l'aimons. Il n'y a rien faire. Nous ne demandons que deux choses d'abord, Ie corps de son pauvre mari, ensuite qu'il soit la dernière vtctime, que son sacrifice puisse ramener enfin la paix dans le pays.

Nobles paroles que la famille du malheureux Matteotti répétait quelques heures plus tard dans une communication à la presse. Paroles auxquelles on ne peut qu'ajouter « Ainsi soit-il. Andrée Viollis. UN MEETIMG COMMUNISTE DE Le ministre de l'Intérieur vient d'être* avisé par une délégation du parti communiste de l'intention qu'a ce parti de manifester demain sur la voie publique, pour protester contre la disparition du député socialiste italien Matteotti.

M. Chautemps s'est opposé à l'organleation du cortège. Il a toutefois autorisé, ainsi que cela a déjA été fait en plusieurs circonstanciés, un meeting en plein air sur les fortiflcations du Pié-Saint-Gervais.

La C. G. T. n'y participera pas La C. G. T. déclare, dans un communiqué, qu'eUe ne répondra pas à l'appel lancé par le parti communiste touchant la manifestation ci-dessus.

EUe refuse, dit-elle, de se prêter aux manaeuvres du parti communiste et entend demeurer maitresse de son attitude et de ses décisions ».

La C. G. T. i ajoute qu'elle a suffisamment affirmé ses sentiments à l'égard du fascisme pour qu'aucune équivoque ne puisse se créer sur les raisons de son refus. Elle estime, d'ailleurs, qu'une manifestation, qui ne peut attendre directement les responsables, ne saurait modifier la situation politique Italienne. Enfln, la C. G. T. signifie, une fois de plus, qu'elle n'entend pas obéir quand ses détracteurs habituels décident de lui faire 8'ppel. Elle prétend examiner les faite en toute indépendance et subordonner son action à ses propres décisions.

OBSEQUES DE M"* FRANÇOIS ARA&O

C'est hier matin qu'en la chapelle paroissiale, de Saint-Honoré d'Eylau ont été célébrées les obsèques de Mme François Arago, femme de l'ancien vice-président de la Chambre des députés.

Une assistance des plus nombreuses avait tenu à venir témoigner si sympathie aux membres des familles Arago et Dupuy.

Au premier rang le lieutenantcolonel Ménard; représentant le Président de la République Mme Raymond Poincaré; Mme Paul Deschanel; MM. de Selves, président du Sénat René Renoult, garde des Sceaux Justin Godart, ministre du Travail M. Louis Barthou, président de la commission des réparations Le Trocquer, Maginot, Capus, Léon Bérard, Raiberti, Henry Chéron, Jean Fabry, Loucheur, Georges Leygues, A. Briand, Ratier, Klotz, Dior; François- Marsal, Raoul Péret, Paul Strauss, Léon Bérard, Hanoteaux, Doumer, Landry, anciens ministres le maréchal et la maréchale Foch le maréchal et la maréchale Joffre; Mme Rauvier tous les ambassadeurs présenta a Paris, et un grand nombre de sénateurs, de députés et de personnalités parisiennes.

Après l'absoute, donnée par le chanoine Soulange-Bodin, curé de la paroisse, le cortège s'est acheminé vers le cimetière du Père-Lachaise, où l'inhumation a eu lieu dans le caveau de la famille Jean Dupuy.

N° 14. Feuilleton du Petit Parisien LE MARIAGE DE CHONCHON GRAND ROMAN INÉDIT

DEUXIÈME PARTIE

LES ROSES ONT DES ÉPINES. 1 (suite)

Dans lequel on voit combien l'influence d'une belle jeune femme peut être Meneuse pour l'avenir d'un beau garçon a Tout ce pauvre bien, soigné avec tant d'amour, pendant trois siècles, par des gens de chez nous, de notre race et de notre sang, le voilà passé maintenant aux croche-pattes de ce griffu du dtable. crasseux, insolent envers les petits, plat comme punaise envers les puissants, et qui charabiate un patois qui u'est sârement pas celui d'un chrétien. A toutes nos représentations, Jean a répondu « Il me faut de l'argent pour commencer ma fortune. Il me faut cent mille francs > Il en a touché cinquante-huit mille, tont net, et ça en valait bien le donble. De l'oliveraie, h elle seule, avec un peu de patience, on en eût bien tiré deux mille louis comme un écn

Et pour essayer de parfaire la somme car nous la lui donnerons, hélai! vieux et faibles sots que nous sommes la mère parle de vendre quelques valeurs et ses diamants Le pire, ma pauvre Chonchon, c'est qu'après avoir tempêté et ragé, et tréCopTilgttt by Faut Lagardère 1934. Traduc-

M. JACQUES ISIARDON

QUITTE LE CONSERVATOIRE

OU IL ETAIT PROFESSEUR DEPUIS 23 ANS M. Jacques Isnardon, qui tenait la classe de déclamation lyrique au Conservatoire, vient de renoncer à ses fonctions de professeur. J'ai reçu cette démission avec surprise et regret, nous dit M. Henri Rabaud. Rien ne pouvait me la faire pressentir. J'ai prié mon ami Isnardon de me dire les motifs de sa détermination. J'attends sa visite. C'est tout ce que je puis vous dire.. Chez M. Isnardon

Eh bien quoi ?. nous répondit, avec sa vivacité coutumière, M. Isnardon, quand nous fûmes lui demander les raisons de son départ, on n'a plus le droiit de s'en aller, maintenant ? On m'avait dit qu'il était difficile d'entrer au Conservatoire, mais est-ce qu'il serait impossible d'en sortir ?. On va croire que vous voulez, par votre geste, désapprouver les méthodes du Conservatoire. Pas du tout 1 D'abord, il n'y a pas de méthode du Conservatoire. Chaque professeur a les siennes. Ou juge leur valeur comparative aux résultats des concours. Je m'en vais si!mplement parce que j'ai envie rt«> m'en aller. Je travaille depuis plus de vingt-trois ans dans cette grande maison du Conservatoire où j'ai trouvé, comme élève et comme professeur, les plus profondes satisfac- tions. Ma tâche est faite. Je pars. C'est tout.

Sans attendre la retraite ?. Oui, sans attendre. Il me reste à faire sept ans, mais il faut vivre, d'abord.

Eh biten mais. vatre traitement ?.

Parlons-en il! est juste la moitié de celui d'un balayeur municipal.

C'esf -à-dire ?.

Six mille francs par an. Et, tout de même, pour faire sérieusement sa classe, il faut du temps. Je quitte cette classe pour me consacrer à mon enseignement particulier. Je continuerai! à diriger mes élève vers le Conservatoire et à les suivre jusqu'au concours de sortie. Je reste l'ami de la maison et je dési're m'en retirer très cordialement, sans heurt, sans froissement, et, si possible, sans bruit.

Vous ne songez pas à vous reposer ?

Me reposer 2. de n'en ai ni l'âge ni la volonté Jamais je n'ai eu pareille fringale de travail. Quand j'ail quitté l'Opéra-Comique, on me disait « Pourquoi partez-vous ? Vous avez une voix magnifique. » «La voix, peut-être, répondais-je; mais je n'ai plus la foi » Aujourd'hui, j'ai toujours conscience que mon labeur peut encore être utile. Si je pars du Conservatoire, ce n'est pas pour diminuer mon effort.

Le regard et le geste qui accompagnent ces mots ne sont point d'un homme qui renonce. R. N. INCIDENTS A MARIGNY M. Deval avait sous-loué l'établissement à M. Gaston Mondolfo. La Ville prétend qu'il n'en avait pas le droit et fait fermer le théâtre Depuis le 11 mai dernier, M. Deval, directeur du théâtre Marigny, avait sous-loué, pour la saison d'été, l'établissement à M. Gaston Mpndolfo, d'origine égyptienne, résidant en France depuis quatorze ans, engagé dans l'aviation durant la guerre, au cours de laquelle H fut blessé. M. MondoWo avait engagé vingtdeux musiciens pour quatre mois, avec défense de contracter un autre engagement, et soixante a r t i s t e s, grands et petits rôles.

Tout récemment, des dissentiment surgirent entre MM. Deval et Mondolfo. Ce dernier crut devoir saisir le conseïl municipal. A la suite de cette démarche, la Ville déclara que M. Deval n'avait point le droit de souslouer. Elle en informa ce dernier, en lui rappelant un premier avertissement qui lui aurait été donné lorsque, il y a quelques années, il sous-loua à Mile Maille.

Bref, hier, artistes et musiciens devaient toucher leurs appointe.ments de quinzaine. Ils se heurtèrent, dans l'après-midi, à des grilles fermées. Ils revinrent le soir la situation n'avait pas changé. Aux spectateurs qui avaient loué leurs places, un écriteau annonçait que le prix de celles-ci serait rem-, boursé aujourdlhui.

Il y eut, par la douce et tiède soirée, sous les grands arbres des Champs-Elysées, dans la tache d'ombre que formait « Marigny » parmi les autres établissements étincelants de lumière, une vive effervescence, qui se prolongea jusqu'à vingt-deux heures. f

Nous avons pu rencontrer M. Mondolfo il ne nous a pas caché son intention d'assigner M. Deval, seul responsable, à son avis, de ces fâcheux incidents.

L'Académie des inscriptions a voté une subvention de francs à Mlle Marthe Oulié, élève de l'Ecoie du Louvre, pour des fouilles en Crète.

pigné des pieds à claquer mes semelles, mol aussi. je céderai. sur les valeurs que je défends encore. Je lui ai déjà donné des meubles. Il m'a tant demandé notre belle tapisserie des RoisMages un chef-d'œuvre de soie, de laine et d'or et dont j'ai refusé trente mille francs il y a dix ans que j'ai fini par la lâcher. Il nous a dit que tout cela c'est de l'argent placé à cent pour cent, qu'il gagnera ce qu'il voudra, une fois installé de façon à recevoir des princes, et que le plus petit « croqueton > signé de lui vaudra plus qu'un gros billet de banque.

C'est bien possible, mais Il aurait gagné à faire et à demander tout ça plus gentiment.

Et moi, ça me fait deuil de voir la maison vide de tout ce qui faisait sa parure. Bien sûr, nous ne sommes pas à court encore, et Il faut savoir se sacrifier pour ses enfants, mais enfin, le pélican lui-même doit souffrir un peu quand il s'arrache le cœur pour le donner à ses petits. y

Pauvre brave bonhomme 1 murmura le capitaine.

Continuez, je vous en prie, dit Thérèse d'une voix étrangement basse. Et si seulement il avait l'air de s'en apercevoir. Mais il ne parle que de l'hôtel qu'il va louer, de son aménagement, de ses réceptions. Il en est tout fou, quoi 1 par moments.

» Ma chère petite, je vais oser bien qu'il m'en coûte vous offrir de profiter de l'occasion. Voulez-vous acheter l'ensemble des diamants de la maman ? Il y a une rivière de cinquante-trois brillants, pas énormes bien sûr, mais gentils tout de même une paire de solitaires de la taille d'un petit pois-chiche une broche avec un diamant jaune et cinq petits brillants en étoile, et deux bagues. Du tout, la «roche-pattu, le griffe, du diable te

283 COUREURS CYCLISTES VONT PARTIR POUR UN VOYAGE DE 5.425 KILOMÈTRES C'EST LE TOUR DE FRANCE Ils quitteront Paris la nuit prochaine, à deux heures, pour courir sur Paris-Araiens-Dieppe-le Havre (381 kilomètres) leur première étape

Quelques-uns des vainqueurs des n Tours précédents GARIN, CORNET, Loul» TROUSSELIER. René POTTIER

PETIT-BRETON, FaBEH, THYS, Henri PELISSIER

La nuit prochaine, les concurrents du tour de France vont quitter la capitale et commencer sur leur frêle machine d'acier leur randonnée de kilomètres qui durera jusqu'au 20 juillet.

Et ce sera, pendant un mois, la formidable ruée d'un peloton, .chaque jour un peu plfts diminué, mais toujours un peu plus vaillant.

C'est la dix-huitième année que se dispute la grande course créée par Henri Desgrange et organiséo par l'Auto.

En 1903 et 1904, la course se disputait sur un parcours de 2.428 il., passant par Paris-Lyon-MarseillePoulouse-Bordeaux-Nantes-Paris, en six étapes. Elle prit peu à peu une grande ampleur, pour être, depuis 1911, une course de quinze étapes de plua de 5.000 kil. avec l'ascension des fameux cols du Tourmalet, d'Aubisque, du Galibier, d'Allos, des Arravis.

C'est la plus longue et la plus dure course cycliste le vainqueur est le meilleur routier de la saison.

LE PALMARES

Voici le palmarès de cette compétition: 1903 Maurice Garin 1904 H. Cornet 1905 'Louis Trousselier René Pottier Petit Breton 1909 François F'aber 1910 Octave Lapize 1911 Garrigou 1912 0. Depaye 1913-14 Thys 1919 Lambot 1920 Thys 1921 Scieur 1922 Lambot 1923 Henri Pélissier.

283 CONCURRENTS

Le Tour de 1924 a réuni les engage- ments de 283 coureurs, parmi eux se trouvent Henri Pélissier, vainqueur en 1923; son frère Francis, vainqueur de Bordeaux-Paris les Italiens Bottecchia, second du Tour 1923 et Brunero; les Belges Sellier,vainqueur de Paris-Bruxelles, Masson, Thys, trois fois vainqueur du Tour; Dejoùghe, Scienr, vainqueur du Tour 1921; Lambot, gagnant.en 1922; le Suisse Suter; les Français Alavolne. Bellanger, Ville, Jaequinot.

BOULEVARD DIDEROT UN INCENDIE DÉTRUIT UN ENTREPOT DE BOIS Les dégâts atteignent un million Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté, vers six heures du matin, dans un entrepôt de bois appartenant à M. Lebouçq, boulevard Diderot.

Malgré les efforts des pompiiers de Chaligny et de diverses autres casernes, tous les bâtiments ont été détruits, ainsi que les stocks qu'ils contenaient, notamment 500.000 fr. de baguettes dorées pour encadrements.

M. Leboucq se trouve à Roubaix, le fondé de pouvoi!r à Brunoy et l'entrepôt était sans surveillant depuis trois nuits.

A neuf heures, le feu était ciirconscrit.

M. Mignonneau, commissaire de Picpus, a ouvert une enquête. M. RENÉ RENOULT CONTRE LE PEINTRE _LOUIS RAMBÉ On a appelé hier, à la chambre, une poursuite dirigée contre l'artiste peintre Louis Rambé, sur une plainte .iporbée par M. René Renoult, «lors qu'il n'était pas encore ministre de la justice. M. René Renouit avait, en juin 1921, oottflé à M. Louis Rambé une crédence de prix, avec mandat de lui en trouver acquéreur.

Et il reproche au peintre d'avoir engagé le meuble aux warrant* et de'l'avoir laissé vendre, après avoir disposé du prix qui lui en avait été donné.

Mais à la demande de M"" Marcet Caen et Ca-mpinchl, le procès a été remis à quinzaine.

romanichel offre trente mille francs. Je sais, par votre notaire, que vous avez de l'argent disponible. Il suffirait d.'avoir votre réponse au 1" juillet. Donnez-nous vingt-cinq ou vingt-six mille francs et je vous les envoie, ces beaux vieux bijoux, pour qu'on ne les revoie pas ici, revendus par le crochezpattu et pour qu'ils demeurent dans la famille. Pardonnez-moi de vous demander cela, ma bonne petite amie, mais ce sont les joyaux de ma pauvre maman, qui les tenait de la sienne. Ces diamants-lA, voyez-vous, je les vénérais comme des reliques. Et, le bon Dieu me pardonne, mais je pleure comme une vieille btte que je suis en vous écrivant cela.- Et je n'ai pas, malheureusement, le courage de résister. Si tout de même la réussite de notre Jean était ce prix ?. Nous n'avons que lui 1

En attendant votre réponse, je vous embrasse bien affectueusement, ainsi que la maman Mireille et Maryse. Votre vieux cousin,

Antonin CARNOULES. >

Un long silence pesa. Le capitaine des Espadons avait replié la lettre, l'insérait de nouveau dans son enveloppe. Et ses mains tremblaient un peu quand il la posa sur le plateau qui supportait son verre de muscat. C4 n'est pas chic, ce qu'il a fait IA, Jean Carnoules dit-il enfin. Ses deux pauvres vieux, la petite Maryse ne méritaient pas qu'il se conduisît ainsi. Je ne l'en aurais pas cru capable 1 Il alluma une cigarette, la fuma & bouffées précipitées, tout en arpentant le studio de long en large, à grands pas énervés.

Qu'en pensez-vous ? demanda-t-11 il Thérèse, en s'arrêtant brusquement devant elle.

Je suis tout à fait de votre avis, dit la jeune nlle. C'est mal, très maU,

ITINERAIRE ET REGLEMENT Comme les années précédentes le Tour de France se disputera en i5 étapes; le parcours n'a subi qu'une seule modiilcation Genève a été abandonné comme terminus de étape, à cause du change onéreux en Suisse, et c'est Gex qui a été choisi comme ville étape entre BrianLe règlement de l'épreuve est toujours le même course sur machines poinçonnées, sans entraîneurs, sans soigneurs, ni suiveurs.

La vitesse horaire de la catégorie des touristes routiers & été augmentée et ils doivent effectuer les étapes en un temps supérieur, au maximum, de 33 0/0 (au lieu de 40) à celui du vainqueur de l'étape, sous peine de disqualification. LA PEMIERE ETAPE

Le rassemblement des coureurs et l'exécution des dernières formalités préliminaires auront lieu cette nuit, à partir de minuit, à la porte Maillot, dans la grande salle de LunaPark.

A deux heures, les concurrents seront conduits en groupe à Argenteuil où sera donné le départ pour la première étape, dont voici l'itinéraire et l'horaire probable

Paris, 2 heures Clermont (72 kll.), 5 h. Montdldier (107 kil.), 6 h. 10; Amiens (175 kil.), 7 h. 35 AbUevtlle (187 kilomètres), 9 h. Dleppe kll.). Il Il. 40 Saint-valéry (281 kiD, 13 heures Fécamp (328 kll.), 14 h. 30 Le Havre (381 kilomètres), 16 h. 20.

LE CALENDRIER DU « TOUR » tu étape juin), Paris-Le Havre 381 k. S' étape (24 Juin), Le Havre- Cherbourg 371 k. 3' étape (26 juin), Cherbourg-Brest 405 k. f étape (28 Juin), Brest-Les Sables 412 k. 5. étape (30 Juin), Les Sables-Bayonne 482 k. 6' étape (2 juillet), Bayonne-Luchon. 326 k. 7' étape (4 juillet), Luchon-Perpignan.. 323 k. 8- étape (6 Juillet), Perplfrnan-Toulon.. 427 k. étape (8 juillet), Toiilon-Nicfl 2S0 k. étape (10 juillet), Nlce-Briatiçon. 275 k. Il- étape (12 juillet), Briançon-Oei 307 k. 12' étape (14 juwet), Oe.i-Strasboury. 360 k. étape (16 juillet), S.trasboury-Meu. 300 k. Il- étape (18 juillet), Metz-DUnkerque. 433 k. 1 15e étape (20 Juillet), Dunkerque-Parls. 443 k.

La maison civile et militaire du Président de la République Le Président de la République a constitué définitivement sa maison civile et sa maison militaire de la façon suivante

Maison civile MM. Jules Michel, secrétaire général civil de la Présidence Jules Grapol, directeur du cabinet Georges Michel, auditeur au conseil d'Etat, directeur adjoint du cabinet; André Sauger, chef du secrétariat particulier.

Maison militaire MM. le général Lasson, secrétaire général militaire de la Présidence et chef de la maison militaire contre-amiral Duc les lieutenants-colonels de Vassoigne, Ménard, Fontana, Derendinger, Denain le chef d'escadron Hartung, attachés à la personne du Président de la République.

Le chef d'escadron Brosse conserve le commandement militaire du palais de l'Elysée.

Le septième douzième recouvrable La commission des Finances de la Chambre ne devant être définitivement constituée que le juillet, o'est à. lt9. commission des crédits qu'il appartiendra de faire voter, avant la fin du mois, le douzième provisoire du budget des dépenses recouvrables pour le mois de juillet 1924.

Cette commission des crédits s'est réunie hier pour s'occuper de la question, ainsi que de divers projets d'ou"verture et d'annulation de crédits sur différents chapitres du budget courant.

M. Viollette a été chargé provisoirement de rapporter ces divers projets.

et cela ne lui portera pas bonheur, Fabrice Cette femme lui a donc volé son coeur ?

Chonchon, à ce même moment, rouvrait la porte. Elle entendit ce que son amie répondait au capitaine des Espadons.

Oui, dit-elle, c'est très mal, ma Trésou Et j'en al d'autant plus de peine que je ne suis pas, hélas en situation de répondre par l'affirmative an désir du bon papa Antonin. Je n'ai guère qu'une quinzaine de mille francs disponibles.

Lui avez-vous déjà dit cela, mademoiselle Chonehon dit le capitaine, en reposant, vide, son verre de muscat. Non. Je n'en ai pas eu le courage. Mais je lui écrirai demain.

Hum Hum l flt le l'officier. SI j'osais.

Comment. Que voulez-vous dire ? murmura Chonehon, en relevant vers, lui ses beaux yeux bleus tout étonnés. Je veux dire. Ecoutez, Chonehon Je ne sais pas faire de phrases. et, dans la circonstance, elles seraient d'ailleurs déplacées. Mais si vous avez besoin de. de. la somme totale. je la mettrai bien volontiers à votre disposition. Non, non, ne protestez pas. Je vous jure que ça n'en vaut pas la peine. Je l'ai, liquide, en banque, où elle ne fait rien.» Et cela ne m'appauvrira pas le moins du monde. Alors si vous voulez me faire l'honneur d'accepter ?. Je vous aime bien, vous savez. et Thérèse aussi. Et je. je ne pense pas que. n'est-ce pas, c'est sans aucune arrièrepensée. Zut je bafouille. Enfin là 1 la. la lettre de ce pauvre bonhomme m'a bouleversé. Et vous pouvez m'en croire. vous savez. je vous jure que ça me fera rudement plaisir Mon cher Fabrice dit Thérèse en se levant, toute rose." Que Chonchon accepta ou non, laissez-njol ,vouq dire

LE DÉBAT

DE POLITIQUE^GÉNÉRALE LE SCRUTIN SUR L'ORDRE DU JOUR DE CONFIANCE

Voici les noms des 234 députés qui ont voté contre l'ordre du jour de conilance qui a sanctionné à la Chambre, le débat de politique générale MM. About, Adam, Adenis, Altorffer, Ameline, Amet, Amodru, Georges Ancel, Geoffroy d'Andigné, André Payer Angoulevant, Paul Anquetil, Antoine, due d'Audiffret-Pasquier, Auffray.

Balanant, Baranton. Félix Barbécot, Léon Baréty, Barillet, Baroux, Barra, de Baudry d'Asson, Léon Bérard, André Berthon, Charles Bertrand (Seine). Paul Bignon, Biffer. Biré, Bizet, Blachez, Blaisot, Boissel-Dombreval, Bokanowskl, Georges Bonnefous, J.-L. Bonnet, Bonnet de Paillerets, Bosquette, Ferdinand Bougère, Narcisse Boulanger. Bourlois, Bouteille, Bret, Bringer, Brocard, Brom, Georges Bureau, Burger, Bussat. Marcel Cachin Cadic, Caput, Jean Carnot.Castagnet, Causeret, Cautru, marquis de Cnambrun, Champetier de Ribes, harles Reibel, Chassaigne-Goyon, Clamamus, Colins, Maurice Colrat, Condé, Pierre Constans (Aude), Cornavin, René Coty, Coucoureux, Couhé, Crespel. Adrien Darîac, Delourme, Desoblin, Edouard Dessein, Didry, Dior, Doriot. Louis Dubois (Seine). Duboys-Fresney, Dubreuil, Duelaux-Monteil, Dunaime, Pierre Dupuy, Dutreil. Alexandre Duval, Duval-Arnoutd.

Fernand Engerand, Eplvent, Paul Esaudier, Evain.

Jean Fabry, Désiré Ferry, Ferté, Ernest Flandin (Calvados). Pierre-Etienne Flandin (Yonne), Flayelle, Forzy, Henry Fou- gère, Fould, Fournier-Sarlovèze, Charles François; François-Poncet, Charles Frey, Fringant.

Gallou, Garchery, Gautier. baron François Gérard, Ginoux-Deformon, commandant de Grandmaison, Edouard Grinda, Groussau, Guérin.

Henrl-Auriol, Henriet, Henry (Finistère), Hucber, Inizan.

Jaoquy, Jadé Renaud ean (Lot-etGaronne), Jean Goy, Jean Molinlé (Aveyron), Join Lambert, Joseph Berthélémy, marquis de Jutgné.

De Kervenoaei. Lafarge. marquis de La Ferronnays, de La Groudière, LamazouBetbeder, Iienrl Laniel, Laporte, LarocheJoubert, comte de Launay, Charles Lebouecf, Le CorbeiHer, Jean Le CoürGrandmaison, Le Douaree, Lefas (rile-etVilaine), Lefebvre du Prey (Pas-de-Calais), Le Frlec, Le Guen, Henry Le Mire (Eure), Albert Le Moigne (Manche),Pierre Le Moyne (Morbihan), Leredu, Lesseux (commandant de), Le Trocquer, Louis (Moselle), commandant de Ludre. Madelin, Maginot, Dlarcel Héraud, Marcille, Louis Marin, Marin-Quilliard André MartY, Auguste Masse, Mathis, Mazerand, de Menthon, Morlant, Mounier, Louis Meyer (Moselle), Michel Missoffe. MM. Moncelle, de Monicault Edgard de Montjou (Vienne), Guy de Montjou (Mayenne), Muller (Seine), Eugène Muller (Bas-Rhin), Bertrand de Mun; Louis Nicolle (Nord), Oberkirch Paqué, Paul Simon (Finistère), Périnard, Pernot, Pierre Perreau-Pradier, Edmond PetitOs Amédée Peyroux, Pfleger, colonel Picot, Piétri, Piquemal, Planchenault, lieutenant-colonel PHchon. Poitou-Duplessy, Poussineau, Prevet, Alfred Rabouin. de Ramel, Régis, Ettenne Régnier (Yonne), H. Régnier (Nièvre), comte de la Riboisière, Humbert Rlcolfl, Rillart de Verneuil, Barthélémy Robaglia, Robic, Roohereau, Rollin, Roquette, des Rotours, Henry Roulleaux-Dugage,- général de Saint-Just, Sctleer, Schleiter, Robert Sohumann, Thomas Seltz, Sérandour, Robert Sérot (Moselle), Sévène (Morbihan), Maurice Sibille, Silbermann, Edouard Soulier, Taittinger, Ternaux, Thoumyre, Theau, de Tinguy du Pouët, Trémintin, Vaillant-Couturier, Joseph Vidai, Villault-Duchesnois, Villemant, Violle, Mi- chel Walter, Waron, Edouard de War- ren, François de Wendel (Meurthe-et- Moselle), Guy de Wendel (Moselle), Ybarnégaray.

N'ont pas pris part au vote

MM. Abraml, Berquet, Edmond Boyer (Maine-et-Loire), Brunet (la Réunion), Camuzet, Charlet, Delesalle, Ferdinand Faure (Loire), Henry Paté, Jouhannet, Ernest Lafont (Loire), Landy, Lemire (Nord), Lesaché, Georges Leygues, Macarez, Maître, Victor Merel (Pas-de-Calais), Ernest Outrey, Pavnlevé, Raoul Péret, Louis Puech. Saumande, Emile Vincent (Côte-d'Or).

Absents par congé

MM. Bergey, Ghabrun (Mayenne), Chollet, Desjardins, Pierre Dignac, Edouard Ignace, Paul Jourdain (Haut-Rhin), Salmon, Taton-Vassal, Théveny.

Tous les autres députés ont. voté pour l'ordre du jour.

LES LAISSEZ-PASSER DE L'OCTROI POUR LES JEUX OLYMPIQUES A l'occasion des Jeux olympiques, l'administration de l'octroi a mis en usage des laissez-passer qui comportent les avantages suivants

i° Ils sont valables tous les jours de réunions olympiques, & partir de 8 heures du matin, pour toutes les grilles du Bois et les portes du secteur Neuilly^CHchy; 2° Ils suppriment la déclaration d'essence Il l'entrée et la sortie de Paris, et assurent, par conséquent, la liberté de circulation à la barrière;

3° Ils permettent le ravitaillement en carburant à l'extérieur de Paria 4* Ils sont exclusivement réservés aux propriétaires d'automobiles.

Ces laissez-passer, dont le prix varie de 60 à 129 francs selon la durée de leur validité, sont en vente notamment à 1 Automobile-Club de France et aux sept 1 portes du secteur Neuilly-Oliohy. Une délégation slesvigoise à la tombe du soldat inconnu Une délégation slesvigeoise, présidée par le professeur Ehlers, de Copenhague, déposera aujourd'hui samedi, à dix heures, une couronne sur la tombe du Soldat inconnu, en témoignage de reconnaissance pour la übération du Slesvig.

« merci pour elle et pour moi. Tenez, venez m'embrasser pour la peine. Vous l'avez bien mérité

Etle tendait les deux mains à l'offlcier. Elle lui tendit les deux joues. Elle l'embrassa, à son tour, affectueusement.

Accepte, va dit-eHe à son amie. Oui, j'accepte répondit Chonchon. Embrassez-moi aussi, Fabrice. Je suis heureuse de votre geste si amical et si spontané. Mais quinze mille francs suffiront à parfaire la somme. Vous les aurez demain dit Fabrice en embrassant Chonchon. Je vous les apporterai avant midi.

Je ne mets qu'une condition à mon acceptation, répliqua la jeune fille. J'y souscris davance. dit le brave garçon.

Je vous remettrai ces joyaux et vous en resterez le dépositaire jusqu'à ce que je vous aie remboursé.

Mais, voyons, vous voulez plaisanter ? protesta Fabrice.

Non 1 mon cher ami. Je l'ealge, dit la jeune fille avec une fermeté grave. Pour ma paix et pour ma dignité. Deux larmes, plus pures que tous les diamants du monde, brlllalent dans ses yeux.

J'accepte, dit Fabrice, puisque cela peut vous tranquilliser. Ecrivez la dépêche, Chonchon. nous la déposerons au bureau de télégraphe du PalaisBourbon, en passant. Et ne pleurez pas, allez. Tout s'arrangera.

Peut-être 1 dlt Chonchon. Je le souhaite. Et je souhaite aussi, de tout mon cœur, que Dieu vous accorde le bonheur dont vous êtes si parfaitement digne. Fabrice

Mon bonhenr dit doucement Fabrlct, mon bonheur. il est.

Il n'acheva pas. Mais son regard, en se posant sur Thérèse de Villa, brillait, plein de la plus rendra éloftueace-.

NOS ÉCHOS

POUR ET CONTRE

Je regrette bien de ne pouvoir assister, ce soir, à la Il grande manifestation compagnonnique » organisée au Trocadéro par les compagnons du Tour de France.

Attention Les compagnons du Tour de France qui donnent cette soi- rée où Gémier interprétera des fragments de Papillon dit Lyonnais le Juste, cette rude pièce bâtie à l'honneur de l'artisan français ce ne sont pas des champions cyclistes. Ce sont des ou- vriers, ce sont des descendants des belles et vieilles corporations de chez nous. Ce sont de ces hommes pour qui le métier n'est pas seulement le gagne- pain, pour qui le métier est aussi une tradition, un amour et un devoir. Des- cendants des maîtres obscurs et géniaux à qui nous devons tous les vieux monuments qui f ont notre joie et notre gloire, nos cathédrales, nos palais, nos châteaux de la Loire, ils apportent dans la vie moderne le même esprit d'application fervente et d'invention, le même entrain au travail, le même amour-, propre, la même conscience professionnelle. Ce sont les compagnons. La plupart, besace sur le dos, pèlerins du labeur, ont fait le tour de France en travaillant, en apprenant, en se formant. Et leur maîtrise s'est forgée dans l'effort, s'est ciselée dans la* fierté du progrès. Ils ont su découvrir qu'il y avait, dans tout métier, du talent et de l'excellence. Ils ont su grandir leur tâche. Ce sont les compagnons, les maîtresartisans.

Après avoir été trop longtemps ignoré des pouvoirs publics, il paraît que l'artisanat a gogné enfin la sympathie et le soutien des administrations. M. Albert Peyronnet, pendant son heureux séjour au ministère du, Travail, s'est tout particulièrement intéressé à l'artisanat et a cherché les moyens ef f icaces de soutenir la bonne cause des artisans. A cette cause, il f aut espérer que le nouveau ministère saura aussi s'attacher.

A cette heure, où il y a crise de maind'oeuvre et crise de métiers, à cette heure où l'on a tendance à négliger trop souvent la qualité de la maind'oeuvre pour ne se soucier que de sa production; où l'on voit, du jour aulendemain, sans préparation, sans apprentissage, des épiciers devenir ajusteurs et des ajusteurs devenir maçons, où l'apprentissage devient une exception, l'enfant n'ayant plus la patience d'être apprenti, le chef d'éqitipf n'ayant plus le temps de donner des leçons à l'apprenti à cette heure, qui est la nôtre, l'artisanat peut être notre salut économique.

Mais il ne faut pas cesser de l'encourager. Et il f aut l'encourager avec compétence. Les maîtres-artisans me signalent avec chagrin que dans le nouveau cabinet du sous-secrétaire d'Etat à l'Enseignement technique, le chef de cabinet est avocat, le chef adjoint avocat, le sous-chef avocat, et le chef du secrétariat particulier avocat. N,y avait-il pas moyen de trouver, à l'Enseignement technique, une petite place pour un artisan, pour un ouvrier technicient A la conférence Molé, les serruriers et les linotypistes ne sont pas en majorité. Maurice Prax. Aujourd'hui

La Flamme du Souvenir sera ranimée par l'Amicale des anciens du R. 1. Réception du Président de la République a l'Hôtel de Ville, 16 heures,

Départ de M. Herriot, président du Conseil, 10 h., gare du Nord,

Pèlerinage à la tombe du Soldat Inconnu,

Vente aux enchère», au profit des blessés de l'atelier Lacae.ua!, u h. 30, » Cnattllonsur-Sclne.

Expositions Société d'encouragement h l'art et à l'industrie, de 10 a 17 h., Musée des arts décoratits.

Congrès Union des cnea d'ateliers des manufactures de fEtat (tabacs et allumettes), 7, place de l'HOtel-de-VIlle. Arcnlte>ctes français (séance de clôture), 9 h. 30, H, rue Bonaparte 14 h., distribution des récompenses de la Société centrale, et Il h, banquet, hôtel Continental. Tuberculeux de guerre (réunion préparatoire du bureau et des ctéléguési, 14 Il. 30, 7, rue des Minimes.

Concours du Conservatoire 9 n., Instruments h vent (bois).

Foire aux croûtes place Coostantln-Pecquenr,

Distribution de récompenses Comité de patrona'ge des apprentis, t6 h. 30, mairie, 72, faubourg Saint-Martin.

Cours et conférences Club du Faubourg: Peut-on blanchir les nègre» t », 14 b., 9, rue de la Fidélité. Docteur P. Vachet « Comment guérir les dépresslous nerveuses et morales par l'éducation de la pensée », 15 h., 64, rue du Rocher.

Réunions d'anciens militaire» et R. I., 20 h. 30, 32, boulevard du Montparnasse, 4-, et B. C, P., 20 h. 30, il, place de l'Hôtel-de-Ville. mixte zouaves et tirailleurs et tirailleurs de marche, 21 h., 28. boulevard de Strasbourg. Journal parlé, 14 Il. 30, 30, boulevard Bonne-Nouvelle.

Assemblées générales La Garbure, 21 Il., 8, boulevard de Strasbourg. Sanatorium des cheminots, 19, nie Blanche,

Banquets comité républicain du commerce et de l'industrie, midi 30, 5, avenue de l'Opéra. Savoyards de Paris, 19 b., 198, avenue du Haine. Sanatorium des che- minots, t9 h. 3o, -fiôtel continental (un bal

II

Où l'on voit qne l'existence d'un peintre mondain n'est pas toujours semée de roses Dans son atelier de l'avenue du Maine, Jean Camoules, debout, méditatif, ne semblait pas rouler que des pensées couleur de rose. Il était en plein déménagement, ayant loué. à la Muette, pour trente mille francs par an, un fort joli petit hôtel qu'il s'occupait à meubler et à parer de son mieux. Et depuis un mois qu'il était rentré à Paris, avec son petit magot et ses illusion», il avait vu fondre à la fois l'un et s'évanouir les autres.

L'absence, dit le poète, est le plus grand des maux. Et partir est vraiment mourir un peu. Mais, dans les circonstances de sa vie, l'absence avait été un grand bien pour Jean Carnoules, car elle l'avait soustrait à l'influence de Diane.

L'espèce de stupeur exercée sur l'esprit et l'âme du jeune homme par l'atmosphère de passion voluptueuse. de luxe, d'insouciance dans laquelle Il vivait depuis plus de trois mois, s'était ailégée, sinon dissipée, et au départ d'Avignon, quelque chose qui ressemblalt à un vague remords s'était tout à coup glissé dans son esprit.

Alors que le train filait vers Lyon, Il emporta dans les yeux et dans l'Ame la vision de la jolie cité aux maisons ensoleillées, toutes blanches, toutes claires, tassées au pied de son château des Papes comme une troupe de nonnes naïves autour du prieur, il la fois aumônier religieux et guerrier protecteur des temps jadis.

Il lui sembla que saint Agricol et le bon rot René. les deux patrons de la cité, lui faisaient une grosse moue de réprobation. Et le < griffu du diable, le croche-pattu, si fort antipathique à son .vieux papa et que sa maman fuyait

suivra), Foyer vêgrètalien, is 11. 30, 40, rue Mathis.

manifestation et gala Compalmons du Revoir du tour de France, 20 h. 30, Trot a/de ro. Concerts publics 2t h., square des BatiFnolles, parc des Biutes-Chaumont, ptace de Bitche et parc Montsouris.

courses à Sakit-Cloud, d li heures, prix Flylngr Fox.

Théâtres Première aux Nouveautés (Quand je voudrai).

T. S. F. Transmission de la matinée des auditeurs de T. S. F., conférence et radioconeert par la statlon des P. T. T. Emis.ions et radio-concert de la tour Eiffel. Emissions Radio-Paris. (Voir au Courrler des amateurs.)

Le Président de la République a reçu, hier après-midi, M. Alexandre Millerand, venu pour lui rendre la visite qu'avait faite à l'ancien Président de la République M. Gaston Doumergue, au tendemain de son élection par l'Assemblée nationale.

Dans la matinée, M. Doumergue avait reçu le maréchal Joffre.

M. Edouard Herriot a reçu hier matin le ministre d'Esthonie et M. Garay, ambassadeur extraordinaire de la République de Panama.

L'après-midi, après avoir assisté au lunch diplomatique à l'Elysée et fait au président du conseil municipal"! visite dont nous parlons d'autre par', te président du Conseil a rendu visite au nouveau président du Sénat, M. de Sebves. puis, a a reçu également les ministres de Suisse, de Grèce et de Suède, NI. de Martel, ministre de France Riga, le directeur de 1a régie franco-belge dans les territoires rhénans et les ministres de la Justice et de la Marine.

M. Daladler, ministre des Colonies, a visité hier l'Exposition coloniale organisée au Salon de la Société des Artistes français, où il a été reçu par M. Nénot, de l'Institut, et par M. Louis Dumoulin, président de la Société coloniale.

Pour la dixième fois, de nombreux: philatélistes sont venus à l'Hôtel des Ventes se disputer les tlmbre&-<poste de M. Ferrari de la Revrotière.

Les trois dernières vacations ont atteint 1.886.270 francs, ce qui porte le total des ventes à ce jour à 16.701.689 franos. Il y aura, au retour des grandes vaca-noes, plusieurs autres ventes, pour épuiser la collection de timbres.

Un timbre de 2 c. noir sur rose, de là Guyane anglaise a été adjugé francs. Cet exemplaire porte la signature du post-master. Un bloc de six timbres de 8 p. jaune-orange a été adjugé 47.500 francs. Un 12 p. noir du Canada (1851) gommé a été poussé à 2î.500 francs.

En raison du succès qu'obtient l'exposition des Poupées de France, cette exposition demeurera ouverte au public jusqu'au dimanche 29 juin courant.

Que ceux qui no sont pas encore allé* admirer cette reconstitution unique de costumes provinciaux se hâtent donc, cette date devant marquer h clôture définitive.

Le diner offert à Mme Gustave Kahn, présidesite de l'Aide amicale aux artistes, par un groupe de peintres et de sculpteurs, aura lieu mercredi 25 juin, t. 19 h. 30, au Procope, 13, rue de l'Anolenne-Co-me'die. Envoyer les adhésions à M. Gourévjtch, 22, rue Delamfrre (ii«). AU PARTI RÉPUBLICAIN SOCIALISTE La commission exécutive du parti républicain socialiste (fédération nationale) s'est réunie hier au Sénat, sous la présidence de M. Maurice Viollette.

Elle a adressé ses félicitations à ceux des membres du parti devenus membrea du ministère Herriot et du bureau de la Qhambre. Elle a renouvelé l'expression de sa confiance affectueuse au citoyen Paul Painlevé, élu président de la Chambre. Elle a décidé la convocation d'un congrès national pour le mois d'octobre prochain avant la rentrée des Chambres. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES DE LA SOCIÉTÉ ANTONYME

DES AUTOMOBILES ET CYCLES PEUGEOT La Société Peugeot rappelle ses actionnaires que pour l'Assemblée générale fixée au 27 juin, en vue d'une augmentation de capital, il est alloué un jeton de présence de 2 fr. par action présente ou représentée si le quorum est atteint. UN SPÉCIALISTE DE BEAUTÉ DIVULGUE SON SECRET

Mme M. D. Gillepsie, le spécialiste de beauté bien connu, donnait réoemment les renseignements suivants concernant les cheveux gris

« N'importe qui peut préparer chez sol un remède simple qui foncera les cheveux gris et les rendra souples et brillants. Dans un flacon de 250 gram., versez 30 gram. d'eau de Cologne (3 cuillers à soupe), 7 gram. de glycérine (1 cuiller café), le contenu d'une boite de composé Lexol et remplissez-le avec de l'eau. Ces produits peuvent être achetés dans tous rayons de parfumerie et salons de coiffure à un prix minime. Appliquer le mélange sur les cheveux deux fois par aemaina jusqu'à ce que la nuance désirée soit obtenue. Il ne colore pas le cuir chevelu. n'est ni gras ni poisseux et reste lndéflniment. Ce moyen rajeunira de vingt ans toute personne ayant des cheveux gris.

LOTIONS

LTPIVER

4.ES PLUS PARFUMÉES

comme la peste, le nommé Carlini Rado.vicci, lui parut être vraiment une Incar.nation mauvaise du Malin. Mais la vio.lente et magnifique image de I)i,«ie chassa ces malencontreux fantômes. Il revit son voluptueux sourire, ses lèvres amoureuses, ses yeux, splendides diamants noirs. Et tout le long du voyage un rêve de gloire, de plaisir, de beauté enchanta sa pensée.

Les deux amants, réunis, goûtèrent les joies ardentes du retour. Ce ne fut qu'au bout de quelques jours que las, excédé de fatigue, Jean Carnoules commença de trouver que l'ambroisie dont l'abreuvait Diane avait parfois un goût amer. Une goutte de fiel, invisibiement, était tombée dans le calice.»

Et c'est pourquoi, par ce matin de Juillet, Jean, les deux mains sur les hanches, réfléchissait si profondément. Il évoquait avec une espèce de mélancolie passionnée, et laquelle il goùtait un plaisir singulier, fait d'attendrissement, de chagrin et de colère, les heures qu'il avait vécues là, les amis chers qu'il avait reçus, les parlotes crépusculaires, bleues de la fumée dey pipes et du jour déclinant, où l'on discutait les idées nouvelles et les talents neufs. Il revoyait Batrachopoulos. gesticulant dans la lumière diffuse et défiant !e chef des c Hurleurs », le créateur de ces soirées du coup de gueule célèbres dans l'histoire de la jeune littérature, où dans un manifeste retentissant, il avait convié tous les chiens affamés, tous les loups errants, tous les beaux fauves aux crocs aigus qui hurlent vers l'art comme les hordes lupiques vers la lune. Et Il évoquait le petit homme boulot, chevelu, barbu d'or, clamant les vers véhéments de ses Chansons d'airain, évoquant ses beffrois, ses ruées flamandes, tout l'art énergique et dru des pays d'oil.

tyivre,). Pacxi T-iOAKnftBiti