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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1921-05-22

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 22 mai 1921

Description : 1921/05/22 (Numéro 16154).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k604661m

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/07/2008

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LONDRES A FINI PAR S'ÉMOUVOIR DES CONCENTRATIONS ALLEMANDES EN HAUTE-SILESIE

Le représentât anglais auprès de la Commission interalliée joint ses efforts a ceux de ses collègues pour empêcher tout conflit

ET LE TON DE LA PRESSE ANGLAISE SE FAIT PLUS CONCILIANT

Londres, 21 mai (dép. Petit Parisien.) Les nouvelles reçues aujourd'hui à. Londres confirment la gravité croissante de la situation créée dans la zone sitesienne du plébiscite par l'afflux incessant de volontaires mobilisés clandestinement en Bavière et dans le Tyrol. Le correspondant de VEi'cning S'eir's à Oppein signale que. les corps francs allemands ont reçu d'importants renforts, qu'ils disposent d'artillerie de campagne, sont, pourvus d'excellents revolvers, de mitrailleuses, et possèdent, en moyenne, un fusil pour deux hommes, De nouveaux groupes (le volontaires sont attendus, et les chefs du mouvement déclarent qu'ils seront assez forts dans quelques jours pour entreprendre une offensive généraile contre les formations polonaises avec lesquelles ils ont déjà en-

Un récent portrait de H. Korfanty

gagé îles combats isolés qui ont causé de nombreuses victimes.

Du côté polonais, l'exaspération est systématiquement entretenue' par la direction des chemins de fer allemands en HauteSilésie, qui, en se rcfusant à rétablir le service sur les voies ferrées, empêche le ravitaillement des régions industrielles et aggrave la détresse des populations. Le refus de la Reischbank d'envoyer l'argent nécessaire au paiement des ouvriers développe aussi ses désastreux effets sur l'état d'esprit de la population polonaise, que la misère, pense-t-on en Allemagne, rendra plus accessible aux excitations des agitatours bolchevistes.

b"un autre côté, les bandes irrégulières allemandes pouvaient se croire eneouragées dans leur activité par la réserve mise, jusqu'à ces derniers jours, par le colonel Percival, délégué britannique à la commission interalliée, à joindre ses efforts à ceux de ses collègues français et italien en vue de faire pression sur les insurgés des deux camps.

Mais un changement vient de se produire à cet égard. Nous apprenons ce soir, de source autorisée, qu'agissant d'après de nouvelles instructions reçues de son gouvernement, le colonel Percival est intervenu, en plein accord avec le général Le Rond et lc général de Marinis, pour adresser aux autorités locales allemandes en Hau'te-Silésie. une note comminatoire relative au danger que présente pour l'Allemagne la persistance de ses infiltrations de rebelles armés à travers la frontière germano-silésienne.

Nous croyons savoir, en outre, que l'action personnelle du colonel Percival au cours dey derniers jours a empêché une attaque allemande sur Rosenberg.

Enlin, les trois délégués ont examiné de concert le meilleur mode de répartition et d'emploi des quatre bataillons que le gouvernemenf britannique est disposé à envoyer en Haute-Silé^ie pour coopérer avec les détachements français et italien au rétablissement de l'ordre.

Il est d'autant plus agréable de signaler cette nouvelle altitude du délégué britannique qu'elle reflète d'une manière fidèle,

LES BRAVES gens

Cet apri-s-midl, à la Sorbonoe, la Société centrale de sauvetage des naufragés procédera à la -distribution iwinuolle.Ua ses récompenses. Parmi tous les braws gens dont on dira en cette occasion le modeste et méritoire héroïsnu;. àiux recevront la aroix de la Légion d'honneur te canotier Cavelicr. lie Fécamp (t) et le patron Jégo (21, de Oroix, dont les aiiuvtrtagw ne e compilent plus. Doux sauveteurs de dix et onze ans, M a Util de Cote et Louis Gariou, de Lescoail, se partageront i& prix GabrieUti-Leoiaire.

affirme-t-on, les dispositions du gouvernement de Londres et qu'ici nous vivons aujourd'hui dans une atmosphère de détente manifeste.

La presse anglaise, dans son ensemble, s'exprime suc un ton beaucoup plus conciliant il l'égard de la thèse française. Même les journaux libéraux indépendants, qui ne voyaient dans l'attitude du gouvernement français qu'une manifestation ff impérialisune, abandonnent, ce point de vue et s'efforcent de nous comprendre. La Westviinster Gazette, organe des radicaux, termine, ce soir, un important leader par ces mots, que nous n'avions pas l'habitude de l;re dans ses colonnes

Xous devons mettre face il face nm poiiHs de vue respectifs et tàaher d'an dégager la vérité. Ce n'est pas par des réerimmattaBs et des reproches que nous arriverons il une solution du conflit. Les alliés doivent se rendre compte, notamment, que les appréhensions de la France sont réelles ,et d'ailleurs naturelles, et que s'ils veulent l'amener il se rallier leur point de vue, il faut qu'ils lui donnent l'assurance qu'elle n'aura pas il craindre le; nombreux dangers qui la menaeeiraiont si lv situatlon actuelle de l'Europe ne se modifiait pas. L'ENROLEMENT DES VOLONTAIRES

Berlin, mai (dép. Bavas.)

Le Yonvaerts signale le .placard suçant Volontaires pour le ivjrps de protection de Huiih'-SiWsie, 40 marks par jour, lojws cl, voyage payé. On n'acceple que des hommes AU FOND DU DEBAT Des orateurs de grand talent essaient de nous démontrer depuis deux jours que le chiffre de 132 milliards de marks or fixé par la commission des réparations est insuffisant, et qu'avec les 68 milliards qui nous reviennent là-dessus, nous ne pourrons pas payer intégralement nos pensionnés de guerre et nos sinistrés du Nord.

Quand même ces affirmations désolantes seraient fondées et elles sont très contestables que veut-on-que nous y fassions mainteuant f

Pendant de longs mois, les chefs responsables des gouvernements alliés ont laborieusement mis sur pied un traité le traité de Versailles. Ce traité a chargé une commission des réparations interalliée d'évaluer le montant des charges qui incombent à l'Allemagne et de fixer souverainement les modalités de paiement. Chacune des principales nations intéressées y envoie ses experts financiers les plus capables, qui eux-mêmes s'entourent de toutes les compétences possibles et imaginables. Ces experts travaillent pendant près de deux ans, discutent entre eux cent questions effroyablement complexes. Ils épluchent les comptes de chaque nation créancière de l'Allemagne ils s'efforcent de convertir en marks d'or, la monnaie du débiteur, le total des sommes dues à l'ensemble des créanciers. Opération délicate car, quelle sera la valeur d'un mark d'or, par rapport au franc papier, dans dix ans, dans vingt ans ? Un mark d'or vaut aujourd'hui trois francs papier. En 1914, il valait 1 fr. 25. Dans cinq ans, vaudra-t-il 2 fr. 50, ou 2 francs, ou 1 fr. 50 ? On finit par s'en remettre à l'expert américain qui, pour la conversion en marks or du chiffre des pensions, donne le chiffre de 2 fr. 20. A l'unanimité, on arrive au total de 132 milliards de marks or. On le signifie à l'Allemagne. Sous menace d'occuper la Ruhr, elle s'incline. Pour la première fois, nous trouvons en face de nous un gouvernement allemand qui semble vouloir s'exécuter loyalement. La confiance renaît dans le monde des affaires la livre descend à 45 francs, le dollar à 11, chiffres inconnus depuis un an.

Est-ce sérieusement qu'on vient nous dire de remettre tout en question, tout, y compris le traité de Versailles, sous prétexte qu'il y aurait maldonne

UN ECLATANT HOMMAGE de la science américaine à M Curie

M. Calvin Coolidge, vice-président dea Etats-Unis, fait un éloge de la France et de la Pologne

New-York, 21 mai (dép. Pe! Paruien.) Devant plus de huit cents académiciens, professeurs et médecins, l'Institut national américain tles Associations de la science a remis à Mme Curie sa grande .médaille d'or. A cette occasion, NI. Calvin Coolidge, vice-président des Etats-Unis et président du Sénat, devait prononcer un grand discours. Le deuxième magistrat 'de la République américaine ayant été retenu à Washington par la maladie, son discours a été la devant.un auditoire enthousiaste. Après avoir fait l'éloge de Mme Curie. bienfaitrice de l'humanité, consacrant à sa science altruiste tout son dévouement, son intelligence et travaillant avec modestie, M. Coolidge uarle des deux patries de la savante la France et la Pologne. Les Américains se souviendront encore, quand tout le mornde t'oubliera. que l'exlslence ellemtinie de la Pologne comme nation étant en danger, .nos colonies révolutionnaires furent assintées non seulement par la sympathie pour le peuple, mafe par les qualités des Chefs et le concours effectif de deux courageux officiers dont 'l'un -mourut pour notre cause, tandis que l'autre contribuait puissamment à notre vietoire militaire. Voici un fait réel qui doit s'élever au-dessus 4le l 'admiration pure et simple, àiot're pays a tenu à enmurager pratiquement tout effort juste de la Pologne pour renaître comme une nation, parmi les nations du. monde noue le 'devons bien à.'la mémoire du général 'Pula'sikl, ce patrioke polonais qui, aimant la cause de la liberté, combattit aux côtés de Washington et tomba à Savannah en laissant derrière lui les traditions de l'idéal. qui donnèrent son nom à beaucoup de villes et d'associations, oomme l'exemple de services si dignement accomplie. Pui,s M. Coolidge rappelle le souvenir du général Kosciuszko

Nous ne savons pas ee que ces hommes recherchaient pour eux, mais .leur mémoire et 'leur exemple exercent une influence incomparable. A la Pologne. Pulaski -et Kosciuszko, il la France, de Grasse, RocJiambeau et La Fayette. Ai-je besoin de rappeler tous les services qui ont été .rendus par ia France si récemment et qui o-nt .fait à jamais de toute la civilisation son obligé* ? Il y a encore d'autres liens qui font que nous. Américains, accueillerons avec amitié Aime Curie ce sont ces liens que tendant vers nous des millions de citoyens de sang polonais et français qui ont fait de notre pays leur patrie.

Le vice-président Coolidge a terminé en saluant Mme Curie et en louant la science française.

UNE STATUE QUI N'A PAS DE CHANCE A propos de la discrète manifestation, faite au Père-Lachaise, sur la tombe. d'André-Marie Ampère, pour commémort-r ie centenaire de sa première communication à l'Académie des. sciences sur la loi 'des courants, faisons connaître qu'il existe, du génial tavant, un monument qui n'a jamais été inauguré. II se dresse à Poleymieux (Rhône), dans la propriété où Ampère naquit en 1775.

Le maire do cette petite commune, M. Nicolas Penet, lança une souscription

qui détail navrant languit pendant des années, et ne couvrit point les frais du sculpteur Vermare, grand prix de Rome, qui livra quand même le monument. Survint la guerre. qui retarda l'inauguration, mais eut pour effet de faire rebondir la souscription tant de nouveaux riches avaient profité des découverte d'Ampère qui se clôtura à 34.000 francs, Hélas les chose ont leur destin il semble s'acharner contre !a mémoire du puissant génie dont Arago avait prédit « que l'on dirait les lois d'Ampère comme on parle des lois de Képler

Pour l'instant, toutes les communes de France honorent leurs morts glorieux il a semblé au comité Ampère que le moment serait mal choisi pour inciter les esprits à distraire !eurs pensées, même s'il s'agit d'honorer une des plus pures gloires françaises.

Et, comme pour retarder encore et toujours l'inauguration officielle. voici qu'on parle d'élever, sur le crèt du Puy, à Poleymieux, à 660 mètres d'altitude, un phare gigantesque dont les rayons lumineux s'apercevraient de Lyon et de Mâcon. Détail amusant Poleymieux, berceau de celui qui donna son nom à l'une des unités du courant électrique, patrie du père de la fée Electricité, est la seule commune du Rhône privée de l'éclairage électrique

DNE ADRESSE DE FÉMINISTES A M. 3RIAND Tarbes, 21 mai (dép. Radin.)

Les féministes des Hautes-Pyrénées, réunies en assemblée générale, ont voté l'ordre du jour suivant

Considérant que .te droit de suffrage intégral des femmes ne peut efav» contesté, adresse à M. Briand, président du Conseil, ses reiDereiements pour son dévouement i la cause fémini~t<\ -ei esipfrre qu'il obtiendra du Sftiat. le pHus' Ifit .po*sibl<\ 'la ratifie àfum (te* voles du 20 mai et %lit 7 oei<>bre relatifs au suffrage iuté-

Masarj/kà Capri

Le président Masaryk quitte Prague pour aller su remettre, en l'île de Capri, des fatiguçs de l'hiver tcltèque. Son absence durera plusieurs semaines. Il laisse à Edvard Benés la direction absolue des affaires extérieures du pays.

Ce n'est pas la première fois que Masaryk aborde Capri. Quelque temps avant la guerre, il était allé y retrouver Maxime

Gorki, qui avait choisi les rivages parfumés de cette terre de joie pour y poursuivre son prodigieux rêve intérieur. Entrevue pesante d'émotion que celle de ces deux hommes, l'artiste chassé de 4'empire des tsars et l'historien-philosophe en conflit déjà avec les Habsbourg. Sur la terrasse, au milieu des jardins, en face du soleil doré et de la mer céruléenne, la Russie avait été évoquée, et avec elle le labeur de ses paysans qui ahanent, les mystères de son orthodoxie, la douleur de son avenir.

Au départ, Gorki donna l'accolade à son visiteur. Il pouvait le faire. Masaryk, dont le front aux deux petites bosses abrite une conscience scrupuleuse comme une balance de chimiste et dont les yeux, enfoncés entre un nez frémissant et des tempes qui se plissent, voient le secret des volontés, ne s'est jamais départi de sa sérénité en parlant de Moscou. Il a compris la révolution des « Vagabonds » autant qu'il avait compris ses prémisses et de même qu'il comprend tout. Sa pensée plane en Europe. Pour la création du futur, elle compte dans la mesure maximum où l'âme d'un seul peut orienter la destinée de tous.

Cette pensée, je l'ai vue s'élaborer dans le silence et la liberté.

L'été dernier, Masaryk résidait au château de Hlubosch, situé dans une campagne bien cultivée, assombrie par endroits de sapins. Il s'y trouvait seul avec sa femme lorsque j'y passai trois jours. Jamais sensation de paix plus intense ne me pénétra. Aucun bruit dans l'immense habitation. Dès l'aube, toutes les fenêtres ouvertes laissaient entrer la lumière, les bourdons et fodeur des arbres. Jusqu'à midi, on se taisait. A cette heure-là. le président s'asseyait à table. Le damassé de la nappe étincelait de blancheur. L'eau, dans les carafes de cristal, m'émerveillait par sa pureté, et je goûtais sa légère saveur de caillou. Il commençait par rire de ma dégustation, puis se mettait à causer. Il parlait de livres, de voyages, de politique. Entre tous, je préférais ses jugements sur le cierge. Je m'amusais aussi de sa psychologie du communisme qui devenait tout à fait aiguë au moment du café.

Le repas du soir nous réunissait à nouveau. Il me disait les nouvelles de la journée ou les quelques visites qu'il avait reçues. Parfois, il se dérangeait pour chercher un volume dans la biblipthèque. Il sabrait les pages de coups de crayon, et pouvait discuter à l'infini sur la valeur d'un mot. Les traductions que je lui soumettais provoquaient des discussions subtiles. Il accueillait avec une ironie tempérée d'affabibilité les impatiences que me causait parfois la minutie de sa méthode.

Dès neuf heures, je me retirais. Une servante aux joues peinturlurées de rouge par le grand air et portant une é»-<rme lampe à pétrole me guidait à travers les escaliers.

Masaryk, lui, restait à veiller dans les pièces du bas. On sentait sa méditation animer la maison pleine d'ombre et de repos. Quelle continuité dans son culte de la justice Quelle ferveur dans son travail pour le bonheur des humbles

Récemment, à l'occasion de leur consécration, il adressait aux évêques de Slovaquie la Slovaquie, cette terre des luttes religieuses et des haines nationales le message suivant « Je demanderai simplement à Messieurs les nouveaux évêques qu'ils veillent, en bons pasteurs, sur la vie religieuse du peuple catholique. Tout le reste s'ensuivra. Je ne puis pas ne pas rappeler les paroles du disciple favori du Christ: « Dieu est amour. Si quelqu'un dit aimer Dieu et détester soit frère, c'est un menteur. » Cet amour, Messieurs les évêques, ayez-le pour les peuples de toutes les langues de notre chère patrie. »

Magnifique et malicieux langage, dans la tradition même de l'Evangile.

Masaryk va soigner, à Capri, son corps affaihli, mais ses sentiments demeureront au pays dont il reste le chef incontesté, animant son peuple de tant de vie, que nous verrons bientôt celui-ci sortir de l'enfance pour entrer dans l'éclatante période de 1z jeunesse. L. IVeiss. Un écu de cinq francs IL été vendu 6.550 francs IL EST JUSTE DE DIRE QU'IL ÉTAIT EN OR A l'hôtel Drouot, une pièce de cinq francs a été vendue, hier, G. 550 francs.

Ce n'était pas, bien entendu, un écu ordinaire, pareil à oeux que nous connûmes autrefois, mats un exemplaire extrêmement rare de certaines pièces de cinq francs frappées en or, on ne sait Pour quelle fantaisie de financier numismate, on l'année 1831.

un Louis-PhUi'ppe, couronné de chêne. par Dromard.

Deux autres pit-oes ont, d'ailleurs, atteint un huit prix, au cours de cette vente de monnaies qui fit francs de vacation un' essai en argent de pièces de -cinq francs de la même année, adjugé francs et un essai de pièces de 10 francs en or. à l'effigie de Charles X, roi de Franco(', qui -fut 'acheté 2.010 .francs.

DES TISSUS DE TOUT REPOS

De la sllèslenne, de la polonaise ?

r– Qh 1 voyazm, le voum demaadg quelque chose, qui ne ge froisse pi

POUR LE GRAND PRIX DE L'À£RO-CLUB LE GOUATH qui reste seul en course recommence l'épreuve Le second concurrent du grand prix de l'Aéro-Club, Bernard, n'a pas été heureux. Parti du Bourget hier matin, à 4 h. 23, il atteignit Lille, puis, au retour, noyé dans un brouillard intense, il tlt un mauvais atterrissage près d'Albert (Somme), brisant sa béquille et endommageant son gouvernail.

Devant l'impossibilité de mettre assez rapidement son appareil en état, Bernard décida d'abandonner l'épreuve.

Par contre, d'Or et Bossoutrot restent en course.

Grâce à 'la diligence des mécaniciens,' qui, sous la conduite du maître metteur au point Benjamin, se sont activement employés à réparer les avaries constatées sur un des moteurs du Goliath, Je puissaut, engin était. hier, de bonne heure, prêt à reprendre l'air.

Mais, conformément au règlement, et bien qu'ils eussent encore devant eux plus de trente heures pour achever leur randonnée, les deux pilote?, d'Or et Bossoutrot, ont préféré prendre un nouveau départ.

A cet effet, après de brefs préparatifs, contrôlés par M. Aimé Richard, chronométreur officiel, ils se sont remis en route à 19 h. 55 m. 25 s.

Comme la veille, le temps était favorabte.

Le vent, toutefois, a légèrement contrarié la marche de l'avion, qui a mis 2 heures 6 minutes pour atteindre Lille. C'est, en effet, à h. 1 m. que, en pleine nuit, ils ont viré au-dessus de l'aérodrome de Ronchin.

Bossoutrotetd'Or se dirigent vers Pau Le Goliath est revenu prendre terre au Bourget, à 23 h. 40, ayant ainsi effectué les 400 kilomètres de Paris-Lille et retour en 3 heures 45 minutes, soit il la vitesse moyenne de 106 kil. 666 mètres à l'heure. A leur atterrissage, les deux aviateurs ont déclaré avoir fait un voyage fort agréable. En passant à Albert, ils ont aperçu des signaux qui leur étaient faits du point où l'avion de Bernard avait atterri le matin. A peine ont-ils eu à franchir quelque? traînées de brume, notamment vers Douai. Pendant qu'ils faisaient ce bref récit, des mécaniciens inspectaient rapidement le Goliath, constataient que tous ses organe étaient en parfa.it état. Puis, de nouveau, les aviateurs reprenaient leurs .places, et, à minuit ils prenaient leur vol vers le sud.

Si t.out se passe bien, ils seront à Pau. ce matin, vers 6 heures.

(Nous rappelons les conditions du Grand Prix de l'AérnwGlnb. Les avions concurrents doivent, en remplissant certaines conditions dr charge et dans un intervalle de trois jours heures), couvrir le circuit fermé d'environ 2.400 kilomètres qui leur a <Hé design¿ le gagnant est oelui qui a terminé ce circuit il la plus grande vitesse commerciale (c'est-à-dire arrêts compris). C'est peur cette raison que le Goliath, ayant été immobilisé par une trop longue réparation, a préféré, hier soir, recommencer l'épreuve et essayer de boucler le circuit sans trop d'arrêts.

Si un avion est seul en course, il peut gagner le prix, à condition d'avoir terminé le parcours dans l'intervalle de trois jours, mais à une vitesse commerciale supérieure 50 kilomètres à l'heure.

Le Grand Prix de l'Aéro-Club, qui est doté d'une médaille d'or et de 100.000 francs en espaces, ne sera attribué qu'à l'issue de la troisième et dernière période d'essais, llxée aux 18, 19 et 20 juin prochain.]

M. DE ROSEN SERA-T-IL

ministre des Affaires étrangères du Reich? Berlin, 21 mai (dép. Petit Parisitfn.) On annonce dans les milieux diplomatiques que M. von Rosen, ministre d'Allemagne à' la Haye, va être prochainement nommé ministre des Affaires étrangères. LE CABINET D'ANGORA A DÉMISSIONNÉ Constant inople, 20 mai (dép. Hauas.) Uiïc dépêche d'Angora annonce que Fevzi pacha, président du Conseil, ministre de la Guerre et gérant du ministère des Affaires étrangères, a présenté la démission du cabinet à la suite de divergences de vues avec la commission de la Dé- fense nationale.

L'Assemblée nationale a prié les minis- tres démissionnaires d'assurer l'expédition des affaires courantes jusqu'à ce que l'Assemblée national» ait élu de nouveaux commissaires.

[On sait que Fevzi pacha avait remplacé aux Affaires étrangères Bekir Sami bey, démissionnaire depuis quelques jours à la suite de l'attitude prise par l'Assemblée nationale en ce qui concerne le traité franeo-turc conclu à la suite de la conférence de Londres. Il semble donc pour l'instant que les éléments extrémistes soient les plus influents au sein du gouvernement et du parlement nationalistes

POURQUOI ON NE PEUT PAS ESCOMPTER AVANT DÉCEMBRE UNE DIMINUTION DU PRIX DU GAZ En voyant diminuer le prix du charbon, on s'est demandé, de divers côtes, si cette baisse n'aurait pas comme répercussion la diminution du prix du gaz. La question n'a rien que de très naturel. Malheureusement, la réponse qu'on y peut faire n'a rien de très agréable car. en raison de certaines circonstances, ce n'est pas avant le mois de décembre que l'on pourra envisager une modification des tarifs actuels.

Remarquons, avant toute chose. que le contribuable parisien supporte déjà une lourde charge prévenant des di m cul tés où se trouva la régie du gaz en et 1920 le déficit de ces deux années, se montant francs en chiffres ronds, a été inscrit en compte spécial au budget du domaine industriel de la Ville consommateurs de gaz ou non, nous liquiderons cetté perte par le moyen des impôts.

même pour éviter que le-s non-consommateurs eussent à:payer les"délicits de l'exploitation que les tarifs furent relevés on essaya, à cette époque, de serrer autant que possible le prix de revient, afin de ne pas rendre prohibitif il'usage du gaz, et l'on fixa le prix du mètre cube à 0 fr. 55 malheureusement, ce calcul devait être dérouté par les événements; Ie charbon était passé, en fin 1920, de 24 fr. r>0 la tonne à 212 francs (il est encore à 168), tandis que les sous-.produits baissaient à l'heure présente, le prix de revient du mètre cube est de 0 fr. 59, d'où une perte de 0 fr. 04 pour la Ville. La raison en est que la fabrication du gaz nécessite des charbons spéciaux, qu'on fait venir d'Amérique et d'Angleterre, et dont la livraison est toujours la conséquence de marchés conclus au moment où .l'on pratiquait les hauts prix. Ces prix subissent, d'autre part, toujours l'aggravation du change.

Enfin, par suite de la baisse du charbon ordinaire et de la crise économique, la régie du gaz a toutes les peines du monde à écouler son coke qu'elle n'arrive plus à vendre qu'à un prix très réduit, quand elle il'écoulait précédammeat à 300 francs la tonne. Le résultat est le suivant son stock de coke, qui évoluait dans les 15.000 tonnes, pendant 'la période de la crise du charbon. s'élève actuellement à 200.000 tonnes. Enfin, les sous-produits ammoniacaux ont également subi une baisse sensible. Est-ce à dire que nous devions renoncer à une diminution relativement prochaine du prix du gaz»? Non. Dès le mois d'octobre, on compte fermement que la diminution du prix du charbon aura sa répercussion sur les approvisionnements de la régie. D'autre ,part, à ce moment, la fatuikation du gaz à l'eau permettra d'absorber l'excédent de coke disponible et améliorera les coefficients du ;pria de revient, un kilo de coke permettant de fabriquer un mètre cube de gaz. C'est alors qu'ayant en main tous les éléments d'appréciation, M. Autrand, préfet de la Seine, qui suit avec la plus vive attention cette question, et l'assemblée municipale examineront dans quelle mesure il conviendra de baisser le prix du gaz, en. mettant en application l'index économique qui tient compte des trois facteurs du prix ae revient prix du charbon, main d'omvre et vente des sous-produits.

Enfin, dernier point c'est en décembre de chaque année, d'après la convention, que sera fixé, pour l'exercice suivant, le prix du mètre cube de gaz, d'après les moyennes des prix du charbon, des sous.,produits et des salaires horaires de l'exercice précédent.

Et l'électricité ?

En ce qui concerne électricité, l'avenant à l'ancienne convention, voté en mars dernier par le conseil municipal, est actuelleprobation des ministres de l'Intérieur et des Travaux publics. Le conseil municipal "multiplie les démarches pour hâter la décision de la haute assemblée, mais ce n'est que lorsque l'avenant aura été homologué qu'il pourra être appliqué.

On espère que cette décision interviendra en ,juillet, et l'on mettra immédiatement en jeu l'index économique qui substitue, pour la détermination du prix de l'électricité, comme le Petit Parisien l'a exposé, aux tarifs rigides fixés avant la guerre, une formule souple, permettant de mettre une fois par an le prix du courant en concordance avec son coût réel, lequel en matière d'électricité dépend de deux facteurs essentiels le prix du charbon et celui de la main-d'oeuvre.

Si à ce moment le prix réel du charbon est le même que celui pratiqué actuellement, c'est-à-dire 90 francs, M. Lalou espère que l'application de l'index entrainera une diminution des tarifs actuels. ROUEN FÊTE lE CENTENAIRE DE FLAUBERT j[ DE B0U1LHET Rouen, 21 mai (dép. Petit Parisien.)

M. Léon Bérard, ministre de l'Instruction publique, avait tenu à glorifier deux noms chers aux Rouennais et aux lettres françaises ceux du romancier Gustave Flaubert et du poète Louis Bouilhet. Après la réception par le préfet, M. Laillemand le maire, NI. Valin, et les autres notabilités, le ministre fut conduit à l'ancienne église où la ville vient de faire installer la magnifique col.; lection de ferronnerie d'art de M. f,e Secq des Tournelles, que dédaigna la ViHe de Paris.

Mais, avant de faire le pèlerinage au petit pavillon du Croisset, ou les Amis de Flaubert ont consacré un musée à la mémoire de l'auteur de Madame Bovary et de Salammbô, et de son inséparable,! M. Léon Bérard déposa des fleurs devant la statue de Flaubert et le buste du poètel Bouilhff, qui voisinent, presque côte à côte, sur la petite place Thiers, si ctièro aux bouquinistes.

La douce et paisible retraite de Croisset, où mourut Flaubert est tombée sous la piuche des démolisseurs sur l'emplacement du jardin saccage une usine a été édifiée.

Mais la piété de M. Jean Revel, un Normand de race, fin lettré aussi, a.permis de conserver le petit pavillon du bord de l'eau, où Flaubert aimait à se reposer, où Louis Bouilhat composta Mademoiselle sa sa drrnière pièce. Le conservateur] du pavillon, M. Le Iloy, remit au ministre une médaille coiuniémorative, oeuvre Ua)