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DERNIERS DES BALKANS LE TOUR DE FRANCE
LE COUVERMEMENT SE DE-
CLARE FAVORABLE AU PROJET.
MM. 'Barthou et Etienne
mm LA COMMISSION mimée
On verra d'autre part, dans la noté com-
muniquée à l'issue du conseil des minis-
tres, que le gouvernement s'est déclaré fa-
vorable à l'incorporation, dès cette année
tDe la classe à vingt ans.
La commission de l'armée, réunie sous
la présidence de M. Le Hérissé, a entendu
cet après-midi MM. Barthou, Etienne et
Bumont
Le ministre des Finances a demandé que
lui soit cramn-uniquée la décision de la
commission relative aux familles nombreu-
ses et aux soutiens de famille.
Le président de la commission a répondu
qu'il sera fait droit immédiatement à cette
requête.
M. Etienne a été ensuite entendu.
Il a déclaré que le gouvernement accep-
tait l'incorporatiou, à vingt ans avéc sélec-
tion judicieuse en prenait toutes les ntesu-
res prescrites par le comité de santé et le
comité d'hygiène sur la suralimentation des
soldats, le chauffage dés locaux.
M. AugagneuA' a posé plusieurs questions
sur les conditions d'hygiène dans lesquel-
les se trouveront les contingents.
M. Driant a fait remarquer que la pré-
sence sous les drapeaux de deux classes
non instruites est dangereuse.
M. Lanes de Montebello a exprimé les
mômes inquiétudes.
Après l'audition des ministres, La discus-
sion, s'est -poursuivie sur l'incorporation à
vingt ans et sur les congés.
M. AugagneUr, intervenant à noùveau,
s'est prononcé contre le maintien de l'in-
corporation à vingt ans.
-NI. Augagneur estime en effet qu'aucun
fait nouveau ne s'est produit pour justifier
un changement dans la décision de la com
mission de l'année.
Il est probable qu'en raison de la dis-
cussion que l'on prévoit très longue et de
1 examen des six articles qui lui cnt été
envoyés que la commission demandera à
ses membres de tenir une séance supplé-
mentaire de nuit, afin de pouvoir venir de-
main matin devant la Chambre pour re-
prendre la discussion de la loi de trois ans.
LE VOTE
Après une discussion assez vive, la com-
missinn de l'armée repousse une fois de
plus ['incorporation à vingt ans, par 16
voix contre 5.
M. Barthou, accompagné de M. Charlas
Dumont, s'est rendu devant la commission
flu budget qui s'est réunie un peiu avant
trois heures.
tes Bals de la Fête Nationale
CONTINUERONT CE SOIR
Le mauvais temps a portë, hier soir,
un très grand préjudice au commerce
parisien, les réjouissances publiques
ayant été presque complètement inter-
rompues par la pluie.
A la suite d'une démarche faite, dès
hier soir, par MM. Emile Mâssard et
Paul Pugliesi-Conti, M. Hennion, préfet
de police, vient de décider d'autoriser
les bals publics à rester ouverts ce soir
jusqu'à une heure du matin.
Cette mesure est, bien entendu, tout
'à fait exceptionnelle.
Bulletin du Jour
LA FIÇRE FRANCAISE
Les socialistes réwolutionnaires avaient
voulu donner une préface à la revue du
14 Juillet et ils avaient organisé leur ma-
nifestation à eux, la grande exhibition de
toutes les troupes antimilitaristes, le défilé
de l'armée dont M. Jaurès est le feld-ma-
réohal, pour employer un qualificatif alle-
laand tout à fait de circonstance. ̃
Le public a pu faire la comparaison en-
Jre ces d'eux journées.' Au Pré-Saint-Ger-
fais, l'enthousiasme manquait, les défec-
tions étaient nombreuses même parmi les
militants, et. c'est en vain que du haut des
estrades- l'éloquence unifiée a coulé à plei-
nes cascades ce fut le four noir indica-
teur de la lassitude des ouvriers qui en
ont assez, qui en ont trop.
Au contraire, quel spectacle de bon aloi
que celui de ces foules immenses qui ont
,voulu, hier, à Longchamp, « voir et féli-
aiter l'armée française et qui l'ont fait
de plein cœur, à pleins poumons et avec
d'autant plus d'ardeur que, dans certains
milieux, le sentiment national semblait
contesté. Et ce n'est pas seulement à Paris
que, ce spectacle a été donné. Partout, en
province, dans nos villes, là où il y avait
Un bataillon de l'active, la France a pal-
pité à l'unisson. Et là où il n'existait pas
de garnison, c'est. autour des pompiers, des
gymnastes, des enfants des écoles défilant
sous les yeux des autorités, devant les es-
jrades drapées d'étoffes tricolores, que ce
mouvement s'est-affirmé, saisissant toutes
tes. occasions, profitant de tons les pré-
"es consultations électorales où l'on vote
sur dies personnes et avec des programmes
sans précision, l'opinion publique s'égare
souvent dans dtes choix douteux ou lamen-
table-s mais lladssez le peuple à lui-même,
dégagé des corruptions, des pressions, des
illusions et des promesses, et vous verrez
comment chez lui, spontanément, instinc-
tivement, héréditairemsnt, vibre la fibre
nationale. C'est le sentiment vrai du pays,
celui qui n'est ni apprêté, ni truqué, ni
faussé, qui s'exprime avec force et netteté
et constitue la réponse du peuple au grand
problème qui se pose devant lui et sur le-
quel ergotent ses représentants.
Puisse la leçon qui a été donnée être
comprise par les députés et la loi militaire
ne traînera plus ?
ALCESTE.
3 GRANDS PRIX
LONDRES, BRUXELLES et TURIN
pour leur chic impeccable
et leur légèreté incomparable.
SERA-T-IL PROTÉGÉ ALLEMAND ?
Saint-Sébastien,- -15 juillet. Le ministre
d'Etat; qui se trouve actuellement, avec -le'
roi Alphonse: au palais de Mirainar, a re-
çu les journalistes auxquels il a déclaré
que les négociations engagées entre l'Es-
pagne et l'Allemagne relativement à la de-
mande de protection formulée par Rais-
souli étaient en bonne voie. Le ministre à
ajouté qu'il était en mesure d'affirmer, dès
à présent, que le gouvernement allemand
n'est pas disposé à concéder à Raisouli le
titre de protégé allemand.
Les justes Proportions
Notre confrère l'Eclair de l'Est nous a
communiqué par téléphone, cei après-midi,
.des renseignements sur le nouvel incident
qui vient de se produire dans un café de
Nancy entre étudiants français et sujets
allemands.
Cet incident a donné lieu à une protes-
tation de la part du l'Association des étu-
diants nancéiens.
Voici comment les faits se seraient pas-
sés
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers
une heure, six jeunes gens originaires de
Dieuze, Haxsal, Vie et Hayenge (Lorraine
annexée) se trouvaient attablés au café de
la Rotonde, lorsque cinq jeunes gens firent
irruption. L'un d'eux, M. Marcel Collot, de
la Faculté de médecine, montrant à ses
camarades le groupe des jeunes gens qui
conversaient en allemand, s'écria « En
voilà qui sont de l'autre côté » Les con-
sommateurs visés firent semblant de n'a-
voir rien entendu. M. Collot leur demanda
alors
« Etes-vous des Prussiens »
Cette fois, un des interpellés, M. Conrad,
âgé de quarante-huit ans, originaire de
Marsal, se leva et, marchant sur M. Collot,
le souffieta.
Celui-ci saisit une chaire dont il frappa
son adversaire qui fut atteint au sommet
de la tête. Alors se produasit une bagarre
au cours de laquelle de ncmbreux coups
furent échangés.
Le gérant diu café de la Rotonde envoya
chercher des agents, qui conduisirent à la
permanence du bureau central ;le police
M. Collot, lequel était aussitôt écroué sous
l'inculpation de coups et blessures.
M. Collot, qui paraissait avoir fait de
nombreuses stations dans les cafés, com-
paraîtra après-demain jeudi devant le tri-
bunal des flagrants délits.
Comme nous le disions plus haut, le pré-
sident de la Société générale des Etudiants,
qui est en même temps vice-président de
l'Union nationale d:es Etudiants de France,
a adressé à l'Eclair de l'Est, au nom des
Etudiants de la Faculté de Nancy, une
vigoureuse protestation.
M. Collot, dit-il notamment, a injurié de
très paisibles consommateuirs. Nous tenons
à ce qu'on sache, tant dans le public que
dans les milieux officiels, que la Société gé-
nérale des- Etudiants désapprouve entièrement
le geste inconsidéré de M. Collet
Trop souvent, des étourdis font remonter
jusqu'à notre corporation tout entière la res-
ponsabilité d'incidents qui pourraient devenir
graves.
Les consommateurs, invectivés étaient de
braves Lârrains annexés, qui ne ressem-
blàient que de très loirt à des Prussiens. C'est
pourquoi il ne faudrait pas donner une al-
lure d'incident diplomatique à ce qui ne cons-
titue. heureusement, qu'un banal fait divers.
Alphonse XIII gagne son Procès -*?
Saint-Ga.udens. 15 juillet. Le tribunal
civil de Samt-Gaude.is a rendu, ce matin,
son jugement dans l'affaire du testament Sa-
pène, en faveur du roi d'Espagne.
Le jugemeiït déboute les héritiers naturels
et déclare le testament valable.
La Presse 'Sportive
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Les Armées Roumaine et Turque
OCCUPENT DES TERRITOIRES
TURQUIE
Occupation de Rodosto et de Tchortou
Constantinople, 15 juillet. Un commu-
niqué officiel dit que les troupes de Bou-
laïr et de Tchataldja continuent leur mar-
che en avant. La cavalerie a occupé Tchor-
lou et Rodosto. Les troupes bulgares se
retirent. i. ̃
Constantinople, 15 juillet. Les fonc-
tionnaires de la région comprise en deçà
de la ligne Enos-:Midia sont partis pour
rejoindre leurs postes.
Ce sont les troupes commandées par En-
ver bey qui, avantt-hier, ont occupé Rodos-
to. L'armée ottomane a occupé hier Tchor-
lou et Eregli, Les troupes de Boulaïr, com-
ENVER BEY
Commandant des troupes turques qui vien-
nent d'occuper Rodosto,
mandéens par Fethi bey, seraient arrivées
à Kechan.
Les troupes bulgares se retirent devant
l'armée turque sans offrir la moindre ré-
sistance.
Occupation de Muradli
Constantinàple, 15 juillet. Suivant les
journaux; l'avant1garde turque serait en-
trée à Muradli.
On s'occupe en toute hâte de remettre
en état la ligne du chemin de fer de façon
à pouvoir rétablir au .plus tôt la circula-
tion des trains.
ROUMANIE
Occupation de Dobritch et Baltchik
Bucarest; 15 juillet. D'après un com
muniqiué officiel du go'uyerneinent rou-
main,-la cavalerie roumaine a accupé le
13, à onze heures du,- matin, Dobritch et
Baltchik, sur la mer Noire. Elle n'a ren-
contré aucune résistance.
Le même jour, une forte colonne compre-
nant de l'infanterie, de la cavalerie et de
l'artillerie, qui avait passé la nuit à Vere-
ni, a occupé à six heures du matin la ville
die Turtukaï.
Tout le territoire compris entre l'ancien-
ne frontière et la ligne de Turtukaï à Do-
britch se trouve ainsi occupée par les trou-
pes roumaines, sans que celles-ci aient subi
aucune perte.
GRÈCE
Prise de Draina
Athènes, 15 judllet (3 h. 30 matin,
Après un combat acharné, l'armée helléni-
que a occupé Drama hier après-midi, met-
tant l'ennemi en fuite.
L'archevêque et tous les habitants ont
accueilli avec des larmes de joie j'armée
libératrice hellénique qui les avait, de leur
propre aveu, sauvée d'un massacre cer-
tain.
L'armée bulgare a abandonné dans sa
fuite, entr'autre matériel, 70 fourgons plein
d'objets provenant du sac des villages
grecs de Doxato et d'ailleurs.
Le village grec si florissant de Doxato
a été incendié par l'armée bulgare en re-
traite, après un saccage préalable.
Un grand nombre de Grecs, dont nombre
de prêtres,, de femmes, d'enfants et même
de nourrissons, ont été sauvagement mss-
sacrés par l'armée bulgare.
La prise de Gavalla
L'amiral .Gondoû-riotis a occupé Cavalla,
défendiu par 2.000 Bulgares, en usant d'un
stratagème. Avec cinq transports vides, l'a-
miral simula un débarquement sur la côte
orientale de la ville. Les Bulgares aban-
donnèrent 5, 000 fusils, 5 canons de siège et
se sauvèrent dans la nuit, emportant; qua-
tre canons de campagne. On affirme qu'ils
ont emmené l'évêque avec 30 notables
L'amiral a alors débarqué un détache-
.ipent de naarins qui a été reçu, avec en-
Ithousiasme par la population. Deux contre-
torpilleurs ont bombardé Eleutère, faisant
sauter un dépôt de munitions et faisant
taire l'artillerie bulgare. Les Bulgares ont
abandonné cette localité.
M. -Venizelos confére avec M. Pachitch
Athènes, 15 juillet. M. Venizelos, après
avoir conféré avec le roi Constantin à De-
mir IIissa.r, est parti pour Nisch pour s'y
:rencontrer. avec M. Pachiteh, le président
0\, Conseil serbe, et discuter avec lui les
conditions de paix qui seront soumises à la
Bulgarie par .l'intermédiaire de la Russie.
La Grèce et la Serbie exigent que la paix
soit signée de suite, sur le champ de ba-
taille,
BULGARIE
Les opérations de l'armée bulgare
Sofia, 15 juillet. L'état,major commu-
niqué que la disposition primitive de l'ar-
mée bulgare contre les troupes grecques
et serbes avait pour but l'occupation des
territoires bulgares Jibérés et la défense du
royaume eai cas d'attaque éventuelle ces
Serbes. Dans l'exécution de la concentra-
tion dès troupes bulgares, l'état-major gé-
néral n'était donc guidé que par ces consi-
dérations sans aucune intention agressive.
Depuis le commencement des opérations
jusqu'à' aujourd'hui, l'armée serbe tout en-
tière a été arrêtée presque exclusivement
par. la septième division bulgares, qui a
combattu presque seule pendant dix jours,
soutenant cette luite inégale avec honneur
et dignité -et qui continue encore à tenir
en respect son. agresseur obstiné.
tes' autres- années bulgares n'ont pas en-
trepris, on peut le dire hautemant, d'opérà-
tions sérieuses, sauf la marche forcée du
général Koutintcheff, qui a. occupé Knia-
jevatz et menaçait déjà Pirot lorsque pour
des raisons purement politiques, il a dû
évacuer Ie territoire seel;e.
Contre la Grèce n'ont opéré depuis le
début des hostilités jusqu'à maintenant,
que de- faibles contingents de l'armée du
général Ivanoff. N'ayant qu'un objectif pu-
rement défensif, ces contingents d'une force
presque insignifiante en comparaison de
l'effectif total de l'armée grecque, ont ré-
sisté dix jours durant avec un héroïsme
inouï à l'élan des'Grecs, déjouant ainsi le
psan serbo-grec qui visait la destruction de
notre quatrième armée.
Vingt mille baïonnettes, appuyées par
une artillerie insignifiante, ont arrêté toute
l'armée grecque. L'armée du général Iva-
noff, a,pres avoir si brillamment exécuté
cette opération difficile se trouve aujour-
d'hui dans une situation excellente, prête
à briser les efforts les plus désespérés de
l'armée grecque.
Tous les bruits d'Athènes et de Belgrade
relatant d'importanites défaites de nos trou-
pes sont entièrement tendancieuses. Les
Serbes n'avancent nulle part, ils reculent
au contraire, sur de nombreux points.
Quant à l'aripaêe grecque, elle n'a avancé
que d'une trentaine de kilomètres dans
l'espace de dix jours; ce délai lui a suffi,
d'ailleurs, pour tout incendier et tout dé-
trui.re dans la zone conquise.
L'exigence de la Grèce
Sofia, 15 juillet. D'après des informa-
tions émanant des sphères diplomatiques
de Sofia, la Grèce a rendu plus rigoureuse
Jps conditions auxquelles elle consentirait
à cesser les opérations militaires, et la con-
clusion d'un armistice est par conséquent
devenue problématique.
Les Conditions de la Paix
Les conventions serbo-grecques
Sakmique, 15 juillet. Le conseil, qui a
eu lieu en présence de 1\1 .Venizelos, a dé-
cidé de proposer à la Serbie de signer la
paix siur le champ de bataille, aux condi-
tions suivantes abandon par la Bulgarie.
des territoires occupées par les deux alliés
versement d'une indemnité pour frais
occasionnes1 par la guerre et les dnmma-
gés causés aux habitants des localités in-
cendiées garanties accordées pour lavie
et lés biens des Grecs habitant les territoi-
res bulgare, avec libre exercice de la re-
ligion et -de l'enseignement, démobilisation-
dans un délai à fixer.
La Serbie conciliante
Belgrade, 15 juillet. L'officieuse Sa-
moupraya, dans son article de fond, répond
à certains journaux, et.dit q.u'il est inop-
portun de défendre le principe que chaque
Etat doit garder ce qui a été pris par les
armes. Personne en Europe, ajoute-t-elle,
ne reconnaît ce principe, qui 'est défectueux
et dangereux. La Serbie prouvait exceptbn-
néllement défendre ce principe contre la
Turquie mais, par la guerre avec la Bul-
garie, qui lui a été imposée, la Serbie dé-
fend le principe de l'équilibre balkanique.
Naturellement, après la nouvelle guerre et
les nouveaux sacrifices dont elle n'est pas la.
cause, la Serbie doit modifier ses deman-
des territoriales et assurer autrement ses
frontières. Bien que l'armée serbe soit vic-
torieuse, la Serbie n'oubliera pas le prin-
cipe de l'équilibre, et n'y portera pas at-
teinte. Ce sera là un nouveau mérite peur
sa diplomatie.
L'intervention de la Russie
Saint-Pétersbourgj 15 juillet. La Bul-
garie a fait savoir à Saint-Pé.tersbouirg
qu'elle était prête à accepter toutes les
conditions de paix que croirait devoir pren-
dre le. gouvernement russe.
Mais il semble maintenant que la Russie
préférerait que les nations balkaniques .ré-
glassent -entre elles 1a situation. Elle ne
montre donc pas un grand empressement
à proposer immédiatement son interven-
tion.
On croit d'ailleurs que la Serbie et la
Grèce accepteraient de causer directement
avec la Bulgarie. Quant à cette dernière,
s'il n'est pas douteux que, pour dégager
un peu sa responsabilité et par crainte
d'un mouvement populaire après la signa-
ture de la paix,- elle préférerait que les né-
gociations fussent dirigées par une grande
puissance il paraît probable aussi qu'elle
ne refuserait pas de se rendre à Belgrade
où aurait lieu la réunion des Etats balka-
niques.
On annonce que la Roumanie ne pren-
drait pas part aux préliminaires de la
paix, puisque la ligne de frontière qu'elle
réclame lui: est virtuellement accordée. Elle
participerait simplement à l'établissement
du traité définitif.
Un Conseil extraordinaire en Russie
Saint-Pétersbourg, 15 juillet. Dans une
séance extraordinaire d)u conseil des mi-
nistres, M. Sazonoff a fait un rapport dé-
maillé sur la situation internationale.
Après les débats prolongés, le conseil a
constaté qu'aucun danger ne menaçait- la
paix de l'Europe.
Les délégués turcs à Paris rappelés
Constantinople, 15 juillet. Les délégués
turcs à la conférence financière de Paris
ont été rappelés.
LES
centre la Bulgarie
Chez les Serbes
Belgrade, 15 juillet. On mande de
Ikoplié (Uskub) qu'hier, les consuls fran-
çais et russe se rendirent à l'hôpital pour
constater, de leurs propres yeux, les actes
de barbarie commis par les Bulgares sur
les soldats serbes blessés à BregalDutza et
à Zletova. Le consul russe s'entretint avec
les blessés. Ils donnèrent des renseigne-
ments épouvantables de la sauvagerie bul-
gare. Ils furent mutilés et-martyrisés. lava-
Bogdaovitch raconte que, blessé t prison-
nier, il fut ligoté.par les Bulgares. Après
l'avoir interrogé sur les positions des trou-
pes serbes, ils lui coupèrent l'oreille pour
le faire parler. Miloutine Nikolich; blessé,
fut frappé de sept coups de baïonnette
Radovana Kraychinovitch de neuf. lava
Rakitch, blessé aux deux jambes, presque
mort, reçut des coups du commandant du
douzième régiment, le commandant Tiloff,
qui donna l'ordre de tirer ensuite sur lui
une balle lui fracassa la mâchoire, lui bri-
sa une côte et ressortit par le bras. Tous
les martyrs ont été photographiés.
Selon un rapport parvenu d'Ichtip, la
troisième armée trouva sur le champ de ba-
taille de nombreux soldats serbes mutilés
par les Bulgares l'un d'eux, la tête tran-
chée, fut lapidé ensuite un autre eut la
peau du visage enlevée un troisième eut
les yeux crevés un quatrième fut brûlé vif.
Entre Chob et Torlik, les troupes serbes
ont trouvé des blessés avec des yeux cre-.
vés, des nez coupés, la bouche enlevée,
évontrés, les entrailles jetées. Le rapport
du deuxième régiment parle de soldats
blessés à coups de couteau, mutilés et Ira-
cassés. Parmi eux, un officier et plusieurs
sous-officiers. Le cinquième régiment eut,
à la suite des combats du 30 et du 1er, un
grand nombre de soldats martyrisés et tués
le combat terminé. Le seizième régiment,
remarqua, pendant la retraite, des comi-
tadjis bulgares qui accouraient pour as-
sommer les blessés. Ces actes lurent com-
mis la première nuit qui suivit l'attaque
inopinée de la Bulgarie.
Chez les Grecs
Hadzi-Baylik, (Macédoine), 15 juillet.
Les tirailleurs grecs ont amené ici des
centaines de comitad;is bulgares, qui
avaient commis des atrocités sans nom. Sur
l'un d'eux, on a trouva, enveloppés dans du
papier, trois doigts avec leurs bagaes, et
deux oreilles auxquelles adhéraient encore
des pendants. Les comitadjis >nt déclaré
qu'ils avaient reçu de leurs officiers l'ordre
d'agir ainsi.
Les soldats bulgares et les comitadjis as-
siégèrent le consulat austro-hongrois, où
un grand nombre da familles avaient cher-
ché un refuge. Malgré tous ses efforts, le
consul,. qui avait revêtu son uniforme, ne
put empêcher le sac de la maison. Tout ce
qui s'y trouvait fut enlevé et les occupants
furent complètement dévalisés.
Les personnes qui avaient cherché asile
dans les autres consulats furent emmenées
par les Bulgares à la ville d'Aukli. Pendant
le trajet, on leur enleva tout ce qu'elles
possédaient. Celles qui s'exilent munies
d'arge.nt -furent libérées moyennant le ver-
sement d'une somme de 37,ü00 francs. Par-
mi ces dernières, au nombre de quarante,
se trouvaient les consuls d'Autriche-Hon-
grie et d'Italie. Déjà, en versant la forte
somme, le consul .talien avait pu sauver
son consulat.
Toutes les banques étrangères cnt été
pillées et incendiées. »
LES CLOIRES DE 1859
Le souvenir des fameuses représentations
exclusives de « Quo Vadis » est encore pré-
sent à la mémoire de tous les spectateurs
de Passy-Cinéma-Théâtre, 22, rue de Passy,
qui s'est imposé le principe de passer le
preanier les films sensationnels au fur et
à mesure de leur apparition.
Un grand- événement s'accomplit cette
semaine dans la chamnante salle de Passy-
Cinéma qui représentera ce soir et jours
suivants « Un émouvant épisode de la
guerre de 1859 », où les Français combat-
tirent vaillamment et victorieusement à
côtés des Italiens pour libérer ces derniers
du joug autrichien.
Ce film qui s'appelle « La, Lampe de
grand'mère » sera précédé par « La Chas-
seresse de fauves )), « Passy-Journal
w. Etudies de etc.
Le Jour de France
La neuvième étape
{On trouvera en troisième page, rubrique
sportive, les premiers résultats.)
̃ Fréjus, 15 juillet. Foule énorme au con-
trôle, où vingt-deux coureurs sont passés
10 h. 43. "Proiusselier, Petit-Breton, Garrigou,
Cnristopihe, Buysse et Engel sont au com-
mandement.
Faber, qui a crevé, passe trois minutes plus
Ils passent à Nice-la-Belle
Nice, 15 juillet. L'arrivée du Tour a lieu
à Nice pour cette neuvième étape mais vaus.
S'avez qu'avant de s'arrêter dans cette ville'
favorisée, les couireuirs y trouvent un courOle
et doivent s'en aller bouder jusqu'à SospeJt
Les sportsmen sont nombreux lorsque le lot
de tête, emmené par Petit-Breton et Garrigau,
passe peu après une heure. Cette foule reste'
là en attendant l'arrivée.
Les Accidents du 14 Jnilletl
En province
Nancy, 15 juillet. A Longuyon, M.
Heinrich Brangin, marié, père de deux en-
fante, se penenai-t pour mettre le feu
une pièce d artifice tirée en l'honiteur du,
14 juillet, lorsque celle-ci fit subiteimeirt
explosion. Le malheureux reçut en pleiné
figure toute la charge, qui lui emporia le:
nez et lui creva les yeux.
Auxerre, 15 -juillet- A la Garenne, com-
mune de'Plessis-Saint-Jea.n., M. Bourgoin,'
maréchal, bourrait de poudre un mortiers
pour tirer des salves. à ^occasion de la.!
Fête Nationale. Une explosion s'étant pré::
maturément produit, M. Bourgoin fut:
atteint à l'abdomen et tué sur le coup. Son-
ouvrier, qui l'assistait, eut une main déchi-'
quetée et on dut lui en faire l'aniiputation.
Une autre personne qui se trouvait d'ans,
la foule fût projetée- contre une porte et
blessée au ventre. L'état de cette personnes
est grave.
Le Mans, 15 juillet Au moment où l'oir
tirait le feu d'artifice sur la place de" la
République plusieurs spectateurs ont été-
atteints par des éclats de bombes.
Les nommés Célestin Langlais, dix-huit--
ans, fondeur; Louis Bessier, trente ans, va-:
let de chambre, et Jules Vallée, dix-sept-
ans, .garçon de cantine, ont été très gravé-
UN RENSEIGNEMENT UTILE
Aux Grands Magasins des Phares de la-
Bastille, place de la Bastille, a lieu la
Grande Mise en Vente des Soldes d'été.
La grêle fait des ravages
DANS LA REGION DE L'ALLIER
Montlugon, 15 juillet. Un violent orage
s'est abattu sur 'a région de Montiuçon.
Les récoltes ont été dévastées par la çrêle.
Certains grelons tombes ne pesaient pas
moins de 40 grammes. La consternation
parmi les paysans est générale.
A Néris-Ies-Bains, la plupart des vitres'
des maisons ont été brisées.
Depuis quinze jours, c'est le deuxième,
orage qui ravage ia contrée.
La Catastrophe de Oransao
Il y a eu dix morts
Rodez, 15 juillet. Le coup de grisou
qui s'est produit au puits na des 'mines.
de Cransac, a fait dix morts. Voici les noms
des victimes Couffin Albert, Bourdoncle
Adrien, Mirabei Joseph, Delagne Léon,'
Marty Couby y Pérez, Bohy Léon, Bou Vie-
tor, Palis Albert, Amoros Ranion, Ruffiès
Auguste.
Cinq autres ouvriers ont été grièvement
brûlés à la poitrine. Leur état est désespéré.
Le préfet de l'Aveyron et le Parquet seront
transportés sur les lieux ainsi que M.
Weiss, directeur des mines, au ministère
des Tr'.ava,ux public.
Grave Collision de Trains
Dix-sept blessés
Carlsbad, 15 juillet. Un train de voyar
geu-rs, allant dans lia direction de CaiPls-baicL
est entré en collision avec un train de m'ar-
chandises, à Smecaa, près de Prague. Dix-
sept personnes ont été blessées.
Héritière Heure
La Grève de Hambourg
Le mouvement s'accentue
Hambourg, 15 juillet.- Ceux des ouvriers
qui avaient continué le travail hier dans
les deux chantiers de constructions nava-
les atteints par la grève, se sont aussi mis
en grève aujourd'hui après l'heure du dé-
jeuner.
Les ouvriers de tous les autres chantiers
de constructions navales se sont aussi ral-
liés à la grève, à quelques exceptions près:
VICTIME DE SON COURAGE >
Cette, 15 juillet. MM. Aurdn, caissier, et
Malaterre, employé de commerce, prennent
un bain sur la plage, quand tout à coup, M.
Malaterre entendü son compagnon crier au
secours il se précipita aussitôt pour le
ver, mais son ami s'étant cramponne à lui;
tous d'eux disparurent sous l'eau.
On réussit à les rameuter sur la plage, maia
tous les soins qui leur furent prodigues de-
meuirèrenit vains..
LE FEU DANS UNE CASERNE
Rennes, 15 juillet. -Le feu s'est déciarô-
au quartier du Colombier, occupé par 1£
7'd'artillerie. ̃ ̃
Un long corps de bàtiment, où se tattuvaiecil i
situées les éouries et la sellerie, a ̃