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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1913-07-16

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 16 juillet 1913

Description : 1913/07/16 (Numéro 7579).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5975435

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 13/11/2008

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La _»_ 1_ • ̃

DERNIERS DES BALKANS LE TOUR DE FRANCE

LE COUVERMEMENT SE DE-

CLARE FAVORABLE AU PROJET.

MM. 'Barthou et Etienne

mm LA COMMISSION mimée

On verra d'autre part, dans la noté com-

muniquée à l'issue du conseil des minis-

tres, que le gouvernement s'est déclaré fa-

vorable à l'incorporation, dès cette année

tDe la classe à vingt ans.

La commission de l'armée, réunie sous

la présidence de M. Le Hérissé, a entendu

cet après-midi MM. Barthou, Etienne et

Bumont

Le ministre des Finances a demandé que

lui soit cramn-uniquée la décision de la

commission relative aux familles nombreu-

ses et aux soutiens de famille.

Le président de la commission a répondu

qu'il sera fait droit immédiatement à cette

requête.

M. Etienne a été ensuite entendu.

Il a déclaré que le gouvernement accep-

tait l'incorporatiou, à vingt ans avéc sélec-

tion judicieuse en prenait toutes les ntesu-

res prescrites par le comité de santé et le

comité d'hygiène sur la suralimentation des

soldats, le chauffage dés locaux.

M. AugagneuA' a posé plusieurs questions

sur les conditions d'hygiène dans lesquel-

les se trouveront les contingents.

M. Driant a fait remarquer que la pré-

sence sous les drapeaux de deux classes

non instruites est dangereuse.

M. Lanes de Montebello a exprimé les

mômes inquiétudes.

Après l'audition des ministres, La discus-

sion, s'est -poursuivie sur l'incorporation à

vingt ans et sur les congés.

M. AugagneUr, intervenant à noùveau,

s'est prononcé contre le maintien de l'in-

corporation à vingt ans.

-NI. Augagneur estime en effet qu'aucun

fait nouveau ne s'est produit pour justifier

un changement dans la décision de la com

mission de l'année.

Il est probable qu'en raison de la dis-

cussion que l'on prévoit très longue et de

1 examen des six articles qui lui cnt été

envoyés que la commission demandera à

ses membres de tenir une séance supplé-

mentaire de nuit, afin de pouvoir venir de-

main matin devant la Chambre pour re-

prendre la discussion de la loi de trois ans.

LE VOTE

Après une discussion assez vive, la com-

missinn de l'armée repousse une fois de

plus ['incorporation à vingt ans, par 16

voix contre 5.

M. Barthou, accompagné de M. Charlas

Dumont, s'est rendu devant la commission

flu budget qui s'est réunie un peiu avant

trois heures.

tes Bals de la Fête Nationale

CONTINUERONT CE SOIR

Le mauvais temps a portë, hier soir,

un très grand préjudice au commerce

parisien, les réjouissances publiques

ayant été presque complètement inter-

rompues par la pluie.

A la suite d'une démarche faite, dès

hier soir, par MM. Emile Mâssard et

Paul Pugliesi-Conti, M. Hennion, préfet

de police, vient de décider d'autoriser

les bals publics à rester ouverts ce soir

jusqu'à une heure du matin.

Cette mesure est, bien entendu, tout

'à fait exceptionnelle.

Bulletin du Jour

LA FIÇRE FRANCAISE

Les socialistes réwolutionnaires avaient

voulu donner une préface à la revue du

14 Juillet et ils avaient organisé leur ma-

nifestation à eux, la grande exhibition de

toutes les troupes antimilitaristes, le défilé

de l'armée dont M. Jaurès est le feld-ma-

réohal, pour employer un qualificatif alle-

laand tout à fait de circonstance. ̃

Le public a pu faire la comparaison en-

Jre ces d'eux journées.' Au Pré-Saint-Ger-

fais, l'enthousiasme manquait, les défec-

tions étaient nombreuses même parmi les

militants, et. c'est en vain que du haut des

estrades- l'éloquence unifiée a coulé à plei-

nes cascades ce fut le four noir indica-

teur de la lassitude des ouvriers qui en

ont assez, qui en ont trop.

Au contraire, quel spectacle de bon aloi

que celui de ces foules immenses qui ont

,voulu, hier, à Longchamp, « voir et féli-

aiter l'armée française et qui l'ont fait

de plein cœur, à pleins poumons et avec

d'autant plus d'ardeur que, dans certains

milieux, le sentiment national semblait

contesté. Et ce n'est pas seulement à Paris

que, ce spectacle a été donné. Partout, en

province, dans nos villes, là où il y avait

Un bataillon de l'active, la France a pal-

pité à l'unisson. Et là où il n'existait pas

de garnison, c'est. autour des pompiers, des

gymnastes, des enfants des écoles défilant

sous les yeux des autorités, devant les es-

jrades drapées d'étoffes tricolores, que ce

mouvement s'est-affirmé, saisissant toutes

tes. occasions, profitant de tons les pré-

"es consultations électorales où l'on vote

sur dies personnes et avec des programmes

sans précision, l'opinion publique s'égare

souvent dans dtes choix douteux ou lamen-

table-s mais lladssez le peuple à lui-même,

dégagé des corruptions, des pressions, des

illusions et des promesses, et vous verrez

comment chez lui, spontanément, instinc-

tivement, héréditairemsnt, vibre la fibre

nationale. C'est le sentiment vrai du pays,

celui qui n'est ni apprêté, ni truqué, ni

faussé, qui s'exprime avec force et netteté

et constitue la réponse du peuple au grand

problème qui se pose devant lui et sur le-

quel ergotent ses représentants.

Puisse la leçon qui a été donnée être

comprise par les députés et la loi militaire

ne traînera plus ?

ALCESTE.

3 GRANDS PRIX

LONDRES, BRUXELLES et TURIN

pour leur chic impeccable

et leur légèreté incomparable.

SERA-T-IL PROTÉGÉ ALLEMAND ?

Saint-Sébastien,- -15 juillet. Le ministre

d'Etat; qui se trouve actuellement, avec -le'

roi Alphonse: au palais de Mirainar, a re-

çu les journalistes auxquels il a déclaré

que les négociations engagées entre l'Es-

pagne et l'Allemagne relativement à la de-

mande de protection formulée par Rais-

souli étaient en bonne voie. Le ministre à

ajouté qu'il était en mesure d'affirmer, dès

à présent, que le gouvernement allemand

n'est pas disposé à concéder à Raisouli le

titre de protégé allemand.

Les justes Proportions

Notre confrère l'Eclair de l'Est nous a

communiqué par téléphone, cei après-midi,

.des renseignements sur le nouvel incident

qui vient de se produire dans un café de

Nancy entre étudiants français et sujets

allemands.

Cet incident a donné lieu à une protes-

tation de la part du l'Association des étu-

diants nancéiens.

Voici comment les faits se seraient pas-

sés

Dans la nuit de dimanche à lundi, vers

une heure, six jeunes gens originaires de

Dieuze, Haxsal, Vie et Hayenge (Lorraine

annexée) se trouvaient attablés au café de

la Rotonde, lorsque cinq jeunes gens firent

irruption. L'un d'eux, M. Marcel Collot, de

la Faculté de médecine, montrant à ses

camarades le groupe des jeunes gens qui

conversaient en allemand, s'écria « En

voilà qui sont de l'autre côté » Les con-

sommateurs visés firent semblant de n'a-

voir rien entendu. M. Collot leur demanda

alors

« Etes-vous des Prussiens »

Cette fois, un des interpellés, M. Conrad,

âgé de quarante-huit ans, originaire de

Marsal, se leva et, marchant sur M. Collot,

le souffieta.

Celui-ci saisit une chaire dont il frappa

son adversaire qui fut atteint au sommet

de la tête. Alors se produasit une bagarre

au cours de laquelle de ncmbreux coups

furent échangés.

Le gérant diu café de la Rotonde envoya

chercher des agents, qui conduisirent à la

permanence du bureau central ;le police

M. Collot, lequel était aussitôt écroué sous

l'inculpation de coups et blessures.

M. Collot, qui paraissait avoir fait de

nombreuses stations dans les cafés, com-

paraîtra après-demain jeudi devant le tri-

bunal des flagrants délits.

Comme nous le disions plus haut, le pré-

sident de la Société générale des Etudiants,

qui est en même temps vice-président de

l'Union nationale d:es Etudiants de France,

a adressé à l'Eclair de l'Est, au nom des

Etudiants de la Faculté de Nancy, une

vigoureuse protestation.

M. Collot, dit-il notamment, a injurié de

très paisibles consommateuirs. Nous tenons

à ce qu'on sache, tant dans le public que

dans les milieux officiels, que la Société gé-

nérale des- Etudiants désapprouve entièrement

le geste inconsidéré de M. Collet

Trop souvent, des étourdis font remonter

jusqu'à notre corporation tout entière la res-

ponsabilité d'incidents qui pourraient devenir

graves.

Les consommateurs, invectivés étaient de

braves Lârrains annexés, qui ne ressem-

blàient que de très loirt à des Prussiens. C'est

pourquoi il ne faudrait pas donner une al-

lure d'incident diplomatique à ce qui ne cons-

titue. heureusement, qu'un banal fait divers.

Alphonse XIII gagne son Procès -*?

Saint-Ga.udens. 15 juillet. Le tribunal

civil de Samt-Gaude.is a rendu, ce matin,

son jugement dans l'affaire du testament Sa-

pène, en faveur du roi d'Espagne.

Le jugemeiït déboute les héritiers naturels

et déclare le testament valable.

La Presse 'Sportive

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Les Armées Roumaine et Turque

OCCUPENT DES TERRITOIRES

TURQUIE

Occupation de Rodosto et de Tchortou

Constantinople, 15 juillet. Un commu-

niqué officiel dit que les troupes de Bou-

laïr et de Tchataldja continuent leur mar-

che en avant. La cavalerie a occupé Tchor-

lou et Rodosto. Les troupes bulgares se

retirent. i. ̃

Constantinople, 15 juillet. Les fonc-

tionnaires de la région comprise en deçà

de la ligne Enos-:Midia sont partis pour

rejoindre leurs postes.

Ce sont les troupes commandées par En-

ver bey qui, avantt-hier, ont occupé Rodos-

to. L'armée ottomane a occupé hier Tchor-

lou et Eregli, Les troupes de Boulaïr, com-

ENVER BEY

Commandant des troupes turques qui vien-

nent d'occuper Rodosto,

mandéens par Fethi bey, seraient arrivées

à Kechan.

Les troupes bulgares se retirent devant

l'armée turque sans offrir la moindre ré-

sistance.

Occupation de Muradli

Constantinàple, 15 juillet. Suivant les

journaux; l'avant1garde turque serait en-

trée à Muradli.

On s'occupe en toute hâte de remettre

en état la ligne du chemin de fer de façon

à pouvoir rétablir au .plus tôt la circula-

tion des trains.

ROUMANIE

Occupation de Dobritch et Baltchik

Bucarest; 15 juillet. D'après un com

muniqiué officiel du go'uyerneinent rou-

main,-la cavalerie roumaine a accupé le

13, à onze heures du,- matin, Dobritch et

Baltchik, sur la mer Noire. Elle n'a ren-

contré aucune résistance.

Le même jour, une forte colonne compre-

nant de l'infanterie, de la cavalerie et de

l'artillerie, qui avait passé la nuit à Vere-

ni, a occupé à six heures du matin la ville

die Turtukaï.

Tout le territoire compris entre l'ancien-

ne frontière et la ligne de Turtukaï à Do-

britch se trouve ainsi occupée par les trou-

pes roumaines, sans que celles-ci aient subi

aucune perte.

GRÈCE

Prise de Draina

Athènes, 15 judllet (3 h. 30 matin,

Après un combat acharné, l'armée helléni-

que a occupé Drama hier après-midi, met-

tant l'ennemi en fuite.

L'archevêque et tous les habitants ont

accueilli avec des larmes de joie j'armée

libératrice hellénique qui les avait, de leur

propre aveu, sauvée d'un massacre cer-

tain.

L'armée bulgare a abandonné dans sa

fuite, entr'autre matériel, 70 fourgons plein

d'objets provenant du sac des villages

grecs de Doxato et d'ailleurs.

Le village grec si florissant de Doxato

a été incendié par l'armée bulgare en re-

traite, après un saccage préalable.

Un grand nombre de Grecs, dont nombre

de prêtres,, de femmes, d'enfants et même

de nourrissons, ont été sauvagement mss-

sacrés par l'armée bulgare.

La prise de Gavalla

L'amiral .Gondoû-riotis a occupé Cavalla,

défendiu par 2.000 Bulgares, en usant d'un

stratagème. Avec cinq transports vides, l'a-

miral simula un débarquement sur la côte

orientale de la ville. Les Bulgares aban-

donnèrent 5, 000 fusils, 5 canons de siège et

se sauvèrent dans la nuit, emportant; qua-

tre canons de campagne. On affirme qu'ils

ont emmené l'évêque avec 30 notables

L'amiral a alors débarqué un détache-

.ipent de naarins qui a été reçu, avec en-

Ithousiasme par la population. Deux contre-

torpilleurs ont bombardé Eleutère, faisant

sauter un dépôt de munitions et faisant

taire l'artillerie bulgare. Les Bulgares ont

abandonné cette localité.

M. -Venizelos confére avec M. Pachitch

Athènes, 15 juillet. M. Venizelos, après

avoir conféré avec le roi Constantin à De-

mir IIissa.r, est parti pour Nisch pour s'y

:rencontrer. avec M. Pachiteh, le président

0\, Conseil serbe, et discuter avec lui les

conditions de paix qui seront soumises à la

Bulgarie par .l'intermédiaire de la Russie.

La Grèce et la Serbie exigent que la paix

soit signée de suite, sur le champ de ba-

taille,

BULGARIE

Les opérations de l'armée bulgare

Sofia, 15 juillet. L'état,major commu-

niqué que la disposition primitive de l'ar-

mée bulgare contre les troupes grecques

et serbes avait pour but l'occupation des

territoires bulgares Jibérés et la défense du

royaume eai cas d'attaque éventuelle ces

Serbes. Dans l'exécution de la concentra-

tion dès troupes bulgares, l'état-major gé-

néral n'était donc guidé que par ces consi-

dérations sans aucune intention agressive.

Depuis le commencement des opérations

jusqu'à' aujourd'hui, l'armée serbe tout en-

tière a été arrêtée presque exclusivement

par. la septième division bulgares, qui a

combattu presque seule pendant dix jours,

soutenant cette luite inégale avec honneur

et dignité -et qui continue encore à tenir

en respect son. agresseur obstiné.

tes' autres- années bulgares n'ont pas en-

trepris, on peut le dire hautemant, d'opérà-

tions sérieuses, sauf la marche forcée du

général Koutintcheff, qui a. occupé Knia-

jevatz et menaçait déjà Pirot lorsque pour

des raisons purement politiques, il a dû

évacuer Ie territoire seel;e.

Contre la Grèce n'ont opéré depuis le

début des hostilités jusqu'à maintenant,

que de- faibles contingents de l'armée du

général Ivanoff. N'ayant qu'un objectif pu-

rement défensif, ces contingents d'une force

presque insignifiante en comparaison de

l'effectif total de l'armée grecque, ont ré-

sisté dix jours durant avec un héroïsme

inouï à l'élan des'Grecs, déjouant ainsi le

psan serbo-grec qui visait la destruction de

notre quatrième armée.

Vingt mille baïonnettes, appuyées par

une artillerie insignifiante, ont arrêté toute

l'armée grecque. L'armée du général Iva-

noff, a,pres avoir si brillamment exécuté

cette opération difficile se trouve aujour-

d'hui dans une situation excellente, prête

à briser les efforts les plus désespérés de

l'armée grecque.

Tous les bruits d'Athènes et de Belgrade

relatant d'importanites défaites de nos trou-

pes sont entièrement tendancieuses. Les

Serbes n'avancent nulle part, ils reculent

au contraire, sur de nombreux points.

Quant à l'aripaêe grecque, elle n'a avancé

que d'une trentaine de kilomètres dans

l'espace de dix jours; ce délai lui a suffi,

d'ailleurs, pour tout incendier et tout dé-

trui.re dans la zone conquise.

L'exigence de la Grèce

Sofia, 15 juillet. D'après des informa-

tions émanant des sphères diplomatiques

de Sofia, la Grèce a rendu plus rigoureuse

Jps conditions auxquelles elle consentirait

à cesser les opérations militaires, et la con-

clusion d'un armistice est par conséquent

devenue problématique.

Les Conditions de la Paix

Les conventions serbo-grecques

Sakmique, 15 juillet. Le conseil, qui a

eu lieu en présence de 1\1 .Venizelos, a dé-

cidé de proposer à la Serbie de signer la

paix siur le champ de bataille, aux condi-

tions suivantes abandon par la Bulgarie.

des territoires occupées par les deux alliés

versement d'une indemnité pour frais

occasionnes1 par la guerre et les dnmma-

gés causés aux habitants des localités in-

cendiées garanties accordées pour lavie

et lés biens des Grecs habitant les territoi-

res bulgare, avec libre exercice de la re-

ligion et -de l'enseignement, démobilisation-

dans un délai à fixer.

La Serbie conciliante

Belgrade, 15 juillet. L'officieuse Sa-

moupraya, dans son article de fond, répond

à certains journaux, et.dit q.u'il est inop-

portun de défendre le principe que chaque

Etat doit garder ce qui a été pris par les

armes. Personne en Europe, ajoute-t-elle,

ne reconnaît ce principe, qui 'est défectueux

et dangereux. La Serbie prouvait exceptbn-

néllement défendre ce principe contre la

Turquie mais, par la guerre avec la Bul-

garie, qui lui a été imposée, la Serbie dé-

fend le principe de l'équilibre balkanique.

Naturellement, après la nouvelle guerre et

les nouveaux sacrifices dont elle n'est pas la.

cause, la Serbie doit modifier ses deman-

des territoriales et assurer autrement ses

frontières. Bien que l'armée serbe soit vic-

torieuse, la Serbie n'oubliera pas le prin-

cipe de l'équilibre, et n'y portera pas at-

teinte. Ce sera là un nouveau mérite peur

sa diplomatie.

L'intervention de la Russie

Saint-Pétersbourgj 15 juillet. La Bul-

garie a fait savoir à Saint-Pé.tersbouirg

qu'elle était prête à accepter toutes les

conditions de paix que croirait devoir pren-

dre le. gouvernement russe.

Mais il semble maintenant que la Russie

préférerait que les nations balkaniques .ré-

glassent -entre elles 1a situation. Elle ne

montre donc pas un grand empressement

à proposer immédiatement son interven-

tion.

On croit d'ailleurs que la Serbie et la

Grèce accepteraient de causer directement

avec la Bulgarie. Quant à cette dernière,

s'il n'est pas douteux que, pour dégager

un peu sa responsabilité et par crainte

d'un mouvement populaire après la signa-

ture de la paix,- elle préférerait que les né-

gociations fussent dirigées par une grande

puissance il paraît probable aussi qu'elle

ne refuserait pas de se rendre à Belgrade

où aurait lieu la réunion des Etats balka-

niques.

On annonce que la Roumanie ne pren-

drait pas part aux préliminaires de la

paix, puisque la ligne de frontière qu'elle

réclame lui: est virtuellement accordée. Elle

participerait simplement à l'établissement

du traité définitif.

Un Conseil extraordinaire en Russie

Saint-Pétersbourg, 15 juillet. Dans une

séance extraordinaire d)u conseil des mi-

nistres, M. Sazonoff a fait un rapport dé-

maillé sur la situation internationale.

Après les débats prolongés, le conseil a

constaté qu'aucun danger ne menaçait- la

paix de l'Europe.

Les délégués turcs à Paris rappelés

Constantinople, 15 juillet. Les délégués

turcs à la conférence financière de Paris

ont été rappelés.

LES

centre la Bulgarie

Chez les Serbes

Belgrade, 15 juillet. On mande de

Ikoplié (Uskub) qu'hier, les consuls fran-

çais et russe se rendirent à l'hôpital pour

constater, de leurs propres yeux, les actes

de barbarie commis par les Bulgares sur

les soldats serbes blessés à BregalDutza et

à Zletova. Le consul russe s'entretint avec

les blessés. Ils donnèrent des renseigne-

ments épouvantables de la sauvagerie bul-

gare. Ils furent mutilés et-martyrisés. lava-

Bogdaovitch raconte que, blessé t prison-

nier, il fut ligoté.par les Bulgares. Après

l'avoir interrogé sur les positions des trou-

pes serbes, ils lui coupèrent l'oreille pour

le faire parler. Miloutine Nikolich; blessé,

fut frappé de sept coups de baïonnette

Radovana Kraychinovitch de neuf. lava

Rakitch, blessé aux deux jambes, presque

mort, reçut des coups du commandant du

douzième régiment, le commandant Tiloff,

qui donna l'ordre de tirer ensuite sur lui

une balle lui fracassa la mâchoire, lui bri-

sa une côte et ressortit par le bras. Tous

les martyrs ont été photographiés.

Selon un rapport parvenu d'Ichtip, la

troisième armée trouva sur le champ de ba-

taille de nombreux soldats serbes mutilés

par les Bulgares l'un d'eux, la tête tran-

chée, fut lapidé ensuite un autre eut la

peau du visage enlevée un troisième eut

les yeux crevés un quatrième fut brûlé vif.

Entre Chob et Torlik, les troupes serbes

ont trouvé des blessés avec des yeux cre-.

vés, des nez coupés, la bouche enlevée,

évontrés, les entrailles jetées. Le rapport

du deuxième régiment parle de soldats

blessés à coups de couteau, mutilés et Ira-

cassés. Parmi eux, un officier et plusieurs

sous-officiers. Le cinquième régiment eut,

à la suite des combats du 30 et du 1er, un

grand nombre de soldats martyrisés et tués

le combat terminé. Le seizième régiment,

remarqua, pendant la retraite, des comi-

tadjis bulgares qui accouraient pour as-

sommer les blessés. Ces actes lurent com-

mis la première nuit qui suivit l'attaque

inopinée de la Bulgarie.

Chez les Grecs

Hadzi-Baylik, (Macédoine), 15 juillet.

Les tirailleurs grecs ont amené ici des

centaines de comitad;is bulgares, qui

avaient commis des atrocités sans nom. Sur

l'un d'eux, on a trouva, enveloppés dans du

papier, trois doigts avec leurs bagaes, et

deux oreilles auxquelles adhéraient encore

des pendants. Les comitadjis >nt déclaré

qu'ils avaient reçu de leurs officiers l'ordre

d'agir ainsi.

Les soldats bulgares et les comitadjis as-

siégèrent le consulat austro-hongrois, où

un grand nombre da familles avaient cher-

ché un refuge. Malgré tous ses efforts, le

consul,. qui avait revêtu son uniforme, ne

put empêcher le sac de la maison. Tout ce

qui s'y trouvait fut enlevé et les occupants

furent complètement dévalisés.

Les personnes qui avaient cherché asile

dans les autres consulats furent emmenées

par les Bulgares à la ville d'Aukli. Pendant

le trajet, on leur enleva tout ce qu'elles

possédaient. Celles qui s'exilent munies

d'arge.nt -furent libérées moyennant le ver-

sement d'une somme de 37,ü00 francs. Par-

mi ces dernières, au nombre de quarante,

se trouvaient les consuls d'Autriche-Hon-

grie et d'Italie. Déjà, en versant la forte

somme, le consul .talien avait pu sauver

son consulat.

Toutes les banques étrangères cnt été

pillées et incendiées. »

LES CLOIRES DE 1859

Le souvenir des fameuses représentations

exclusives de « Quo Vadis » est encore pré-

sent à la mémoire de tous les spectateurs

de Passy-Cinéma-Théâtre, 22, rue de Passy,

qui s'est imposé le principe de passer le

preanier les films sensationnels au fur et

à mesure de leur apparition.

Un grand- événement s'accomplit cette

semaine dans la chamnante salle de Passy-

Cinéma qui représentera ce soir et jours

suivants « Un émouvant épisode de la

guerre de 1859 », où les Français combat-

tirent vaillamment et victorieusement à

côtés des Italiens pour libérer ces derniers

du joug autrichien.

Ce film qui s'appelle « La, Lampe de

grand'mère » sera précédé par « La Chas-

seresse de fauves )), « Passy-Journal

w. Etudies de etc.

Le Jour de France

La neuvième étape

{On trouvera en troisième page, rubrique

sportive, les premiers résultats.)

̃ Fréjus, 15 juillet. Foule énorme au con-

trôle, où vingt-deux coureurs sont passés

10 h. 43. "Proiusselier, Petit-Breton, Garrigou,

Cnristopihe, Buysse et Engel sont au com-

mandement.

Faber, qui a crevé, passe trois minutes plus

Ils passent à Nice-la-Belle

Nice, 15 juillet. L'arrivée du Tour a lieu

à Nice pour cette neuvième étape mais vaus.

S'avez qu'avant de s'arrêter dans cette ville'

favorisée, les couireuirs y trouvent un courOle

et doivent s'en aller bouder jusqu'à SospeJt

Les sportsmen sont nombreux lorsque le lot

de tête, emmené par Petit-Breton et Garrigau,

passe peu après une heure. Cette foule reste'

là en attendant l'arrivée.

Les Accidents du 14 Jnilletl

En province

Nancy, 15 juillet. A Longuyon, M.

Heinrich Brangin, marié, père de deux en-

fante, se penenai-t pour mettre le feu

une pièce d artifice tirée en l'honiteur du,

14 juillet, lorsque celle-ci fit subiteimeirt

explosion. Le malheureux reçut en pleiné

figure toute la charge, qui lui emporia le:

nez et lui creva les yeux.

Auxerre, 15 -juillet- A la Garenne, com-

mune de'Plessis-Saint-Jea.n., M. Bourgoin,'

maréchal, bourrait de poudre un mortiers

pour tirer des salves. à ^occasion de la.!

Fête Nationale. Une explosion s'étant pré::

maturément produit, M. Bourgoin fut:

atteint à l'abdomen et tué sur le coup. Son-

ouvrier, qui l'assistait, eut une main déchi-'

quetée et on dut lui en faire l'aniiputation.

Une autre personne qui se trouvait d'ans,

la foule fût projetée- contre une porte et

blessée au ventre. L'état de cette personnes

est grave.

Le Mans, 15 juillet Au moment où l'oir

tirait le feu d'artifice sur la place de" la

République plusieurs spectateurs ont été-

atteints par des éclats de bombes.

Les nommés Célestin Langlais, dix-huit--

ans, fondeur; Louis Bessier, trente ans, va-:

let de chambre, et Jules Vallée, dix-sept-

ans, .garçon de cantine, ont été très gravé-

UN RENSEIGNEMENT UTILE

Aux Grands Magasins des Phares de la-

Bastille, place de la Bastille, a lieu la

Grande Mise en Vente des Soldes d'été.

La grêle fait des ravages

DANS LA REGION DE L'ALLIER

Montlugon, 15 juillet. Un violent orage

s'est abattu sur 'a région de Montiuçon.

Les récoltes ont été dévastées par la çrêle.

Certains grelons tombes ne pesaient pas

moins de 40 grammes. La consternation

parmi les paysans est générale.

A Néris-Ies-Bains, la plupart des vitres'

des maisons ont été brisées.

Depuis quinze jours, c'est le deuxième,

orage qui ravage ia contrée.

La Catastrophe de Oransao

Il y a eu dix morts

Rodez, 15 juillet. Le coup de grisou

qui s'est produit au puits na des 'mines.

de Cransac, a fait dix morts. Voici les noms

des victimes Couffin Albert, Bourdoncle

Adrien, Mirabei Joseph, Delagne Léon,'

Marty Couby y Pérez, Bohy Léon, Bou Vie-

tor, Palis Albert, Amoros Ranion, Ruffiès

Auguste.

Cinq autres ouvriers ont été grièvement

brûlés à la poitrine. Leur état est désespéré.

Le préfet de l'Aveyron et le Parquet seront

transportés sur les lieux ainsi que M.

Weiss, directeur des mines, au ministère

des Tr'.ava,ux public.

Grave Collision de Trains

Dix-sept blessés

Carlsbad, 15 juillet. Un train de voyar

geu-rs, allant dans lia direction de CaiPls-baicL

est entré en collision avec un train de m'ar-

chandises, à Smecaa, près de Prague. Dix-

sept personnes ont été blessées.

Héritière Heure

La Grève de Hambourg

Le mouvement s'accentue

Hambourg, 15 juillet.- Ceux des ouvriers

qui avaient continué le travail hier dans

les deux chantiers de constructions nava-

les atteints par la grève, se sont aussi mis

en grève aujourd'hui après l'heure du dé-

jeuner.

Les ouvriers de tous les autres chantiers

de constructions navales se sont aussi ral-

liés à la grève, à quelques exceptions près:

VICTIME DE SON COURAGE >

Cette, 15 juillet. MM. Aurdn, caissier, et

Malaterre, employé de commerce, prennent

un bain sur la plage, quand tout à coup, M.

Malaterre entendü son compagnon crier au

secours il se précipita aussitôt pour le

ver, mais son ami s'étant cramponne à lui;

tous d'eux disparurent sous l'eau.

On réussit à les rameuter sur la plage, maia

tous les soins qui leur furent prodigues de-

meuirèrenit vains..

LE FEU DANS UNE CASERNE

Rennes, 15 juillet. -Le feu s'est déciarô-

au quartier du Colombier, occupé par 1£

7'd'artillerie. ̃ ̃

Un long corps de bàtiment, où se tattuvaiecil i

situées les éouries et la sellerie, a ̃