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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-04-16

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 16 avril 1912

Description : 1912/04/16 (Numéro 7187).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k597088w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 13/11/2008

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Déclarations de M. Poincaré sur la Situation politique

ANGOISSANTE NOUVELLE

Trois mille Personnes à bord

La Presse Nouvelle annonçait ce matin,

d'après une dépéche reçue de NeivYork,

qiie le transatlantique Titanic, ayant a

bord près de 3.000 personnes, avait sombré

au -large de Terre-Neuve.

Cette atouvelte, qui était bientôt confir-

mée^ a causé une profonde 'émotion à Sou-

ihampton, port d'attache du paquebot et

siège de la « White Star Line n à laquelle

appartient le Titanic, atnsi qu'à Cher-

houra, où le steamer avait embarqué mer-

crcd'i'dernier deux cent soixante-dix pas-

sagers.

Voici les dépêches qui nous parviennent

Le « Titanic »

HEURTE UN BANC DE CLACE

Cape-Race, 15 avril. Le Titanic a fait

connaître par un- ràdiotélégrainme, hier

soir, à 10 h. 25, qu'il avait -heurté un banc

de glacé et qu'il avait besoin de secours

Une demi-heuire plus tard, on a reçu une

nouvelle dépêche annonçant que le Titanic

coulait par l'avant.

Les femmes étaient recueillies par des

bateaux de sauvetage.

Sai)S nouvelles

DEPUIS MINUIT ET DEMI

.New-York, 15 avril. Le « Titanic »,

parti de Southampton mercredi, faisait son

premier voyage.

Une dépêche de Cape-Race annonce que

les vapeur « Baltîc n et « Olympic ont

reçu des radiogrammes leur. demandant de

secourir le « Titanic

Ils se portèrent à son secours, le vapeur

« Virginian n à minuit était à une distance

de 170 milles ouest du « Titanic il comp-

tait le rejoindre vers dix heures du matin

et le « Baltic était à 200 milles. Les der-

niers radiotélégrammes reçus du « Tita-

nic h. 27 du matin à bord du « Vir.

gincan étaient confus; ils ont cessé brus-

quement.

Le « New-York le a Carmania et le

«Niagara», de Ia Compagnie Générale

Transatlantique, qui viennent d'arriver,

rapportent qu'ils ont rencontré des ban-

quises -de glace.

Le « Carmania a eut une traversée péril-

.leuse au milieu des banquises.

Le « Niagara a sort de cette traversée

avec deux trous sous sa ligne de flottaison

et plusieurs plaques avariées par les glaces

rencontrées.

La route suivie par ces paquebots est.

celle des navires allant vers fouest et pas-

sant au large des grands bans de Terre-

Neuve.

3.000 personnes

SERAIENT EN PÉRIL

Londres, 15 avril- Sur le « Titanic

se trouvent le colonel J. J. Astor-Says, pré.

sident du Grand-Trunk, M. lsmay, prési-

dent de la Compagnie de White Star Line,

la comtesse Rothes, le publiciste Stead,

MM. Cugenhsim, Widener et Strauss, ban.

quiers.

Il y a plus de deux mille passagers.

Le chiffre de l'équipage est de 860 hom-

jnes. ̃ ̃

Près de 300 passagers

,S'ÉTAIENT EMBARQUÉS A CHERBOURG

Cherbourg, 15'ayril. Le paquebot « Ti-

«arnie », parti mercredi matin de Sou-

thampton pour New- York a embarqué, à

Cherbourg, mercredi' après-midi, 142 pas-

sagers de classe, 30 passagers de 2e

classe et environ 90 passagers de 3o classe.

Les personnes à bord

Voici approximativement comment se àé-

ïompbseoii.t les milliers de personnes qui se

̃trouvaient à bord du Titanie, au moment

où la catastrophe s'estprodudte

passagers de Sauithampton 1.380

de Cherbourg. 270

équipage 860

Totel.r. 2.510

Au Siège de la Con)pagi)ie

Le Titanic », le plus grand navire du monde

Au siège parisien die la Compagnie

« i White Star Linie », on s'est mis très obli-

geanMD'ent à notre disposition pour nous

^osnff ifel reogeignemeiits.,

STEAMER

Le représentant de cette Compagnie nous

a déclaré avoir été mis au. courant de la

nouvelle d'une façon tout à fait officieuse,

par des télégrammes venus de New-York

et annonçant la catastrophe d'après un

câblogramme de Montréal.

D'après ces dépêches, le navire avait à

son bord plus de 2.000 personnes et plus

de 800 hommes d'équipage.

Les femmes auraient pu être sauvées

grâce à la rapidité avec laquelle les ca-.

nots furent mis à la mer.

Aucune dépêche de télégraphie sans fil

n'est parvenue au siège central de la Com-

pàgnie.

Le Titanic, qui est le plus grand navire

du monde, jauge 46.000 tonnes il effec-

tuait son premier voyage et était parti

mercredi dernier de Southampton,

Les Passagers seraient sauvés

Londres, 3 heures 40. D'après une dé-

pêche de New-York, un radiogramme reçu

d'Halifax annonce que tous les passagers

sont sauvés.

D'autre part, la Compagnie à laquelle

appartient le transatlantique fait savoir

que le Virginian a porté. secours au Tita-

nic et que la vie des passagers n'est pas

en danger.

DERNIERE MINUTE

D'après une information de Il « Agence

Fournier » que nous recevons à la dernière

minute, tous les passagers sont sauvés. La

Compagnie assure que le paquebot ne peut

sombrer.

Le « Maily Mail annonce, de son côté,

que tous les passagers du « Titanic » ont

été sauvés.

Aux dernières nouvelles le bateau n'avait

pas sombré.

la Mort de M, Brlsson

L'Acte de Décès et les Scellés

L'acte de décès de M. Henri Brisson a été

établi ce matin à la mairie diu-7e arrondis-

semient et signé de MM. Girerd et Albert

Joly..

D'a>uitre part, le juge de paix du 7e aiixm-

dissement est -venu ce matin mettre les

scellés sur les appartements du président

de la Chambre, ancien président du Cosn-\

sei-L

L'Embaumement

A onze heures, le professeur Landowski,

qui soigna M. Brisson, est arrivé à la pré-

sidence, où il avait été convoqué eh même

temps que le docteur Dujarier, pouw pracé-

der à remb&umement.

Le commissaire de police du quartier et

quelques membres de la famille de M. Bris-

son ont assisté à cette opération qui fut

terminée à midi moins le quart.

La mise en bière n'aura lieu que demain

mardi. En attendant, le corps repose sur

le lit qui a été dressé dans le petit salon

vert qvffi. précède la chambre à coiuicher.

M. Brisson est em habit, la poitrine cein-

te de l'écharpe de député et l'insig'nie à la

boutonnière..

Ouverture du Testament

'Le testament de M. Hemrd Brisson a été

ouvert cet après-midi chez son notaire.

A .part -les fcfiiaposdtkms personnelles coh-

cernant sa succession, l'ancien présddieiit:

da la Chambre n'avait spécifié que deux dé-

sirs celui d'avoir des obsèques civiies et

celud d'être embaumé comme sa femme.

Cette dernière prescription avait été

observée par anticipation, l'embaumement

du corps ayant eu lieu ce matin.

L'ouverture du testament fut faite en

présence des héritiers.

En vue des Obsèques

Aussitôt la mise en bière faite et après

les décisions qui seront prises demain par

le conseil des ministres, le oarps sera ex-

posé d'ans la grande salle des fêtes qui seira

transfbmnée à cet effet en chapelle ardente.

La date des obsèques n'est pas officielle-

ment fixée. D'après les renseignements que

nous avons pu recueillir, il semble qu'elles

auront lieu vendredi prochain.

Le Défilé à la Présidence

Le défilé des personnes venues s'inscrire

à l'hôtel de la présidence a oommencé dès

huit heures, ce matin.

Les huissiers ont, aujourd'hui, revêtu la

tenue de deuil le frac noir, am bras gau-

che duquel est noué un crêpe. L'épée est

é^aleanent de noir.

M. Brisson est veillé par des a3aemi).res

de sa famille, neveux et nièces et par des

attachés et secrétaires de son cabinet.

.Les membres des maisons civiles et mili-

taire du Président de la République sont

venus s'inscrire ce matin les premiers. Ce

sont MM. Ramondou, André Fallières,

lieutenant-colonel Guise je lieuteriant-cb-

lonel Aldebert les commandants Boulan-

gé, Joffroy, Penelon capitaine de vais-

seau Grandclément.

MM) Ernest Picard, secrétaire général

de la Banque de France Plichon, député

Lefébure, député Adasso, chargé d'affai-

res du Japon le ministre de Grèce les

généraux Regnault,. Ebener, de Lacroix,

Joffre, Rabier, de Pitza, Roy, Auger, Du-

mas MM. Pams, ministre de J'agriculture;

F. Deloncle Léon Dfiloncle le colonel

Mangin Maujan Verlot, député MM.

Louis Quesnel, Mascle, sénateiiofs ;.l© mi-

nisti-e de Belgique M. Bauidoiih, président

de la Cour de cassation Jean de Beltet,

changé d'affaires de ta République de Saint-

Général Roques; Albert Guyan, procureur

général près la cour d'appel de Bourges

le ministre de Grèce Câi-Tohenne-Linne,

chargé d'affaitr-es de Chine Gira<rd, prési.-

dent dna Conseil général de la Seine Ro-

bert, bibliothécaire de la Chambre le com-

mandant Peyironnet Charles Fortin, an-

cien conseiller municipal Rond aux, maire

adjoint du arrondissement "Ransori,

sénateuir Lintilhac, vice-président du Sé-

nat le coman.da.nt Buot, etc.

M. Lebrun parle du Défunt

Nancy, 15 avril. -En ouvrant, ce matin,

la séance du: conseil général, NI,' Albert Le-

brun, président du conseil général, minis-

tre des colonies, a prononcé l'éloge de M.

Buisson.

M. Bonnet, préfet de Meurthe-et-M&selle,

s'est associé aux paroles du ministre au

nom des assemblées départementales, et la

séance a été levée en signe de deuil.

Bulletin du Jour

MONSIEUR BBISSON

M. Birisson, qui vient, si rapidement, de

passer de vie fi trépas, était l'un des. repré-.

sentants les.pluis et les plus dé-

m'odés de cette politique jacobime qui s'use,

se lézarde, s'émiette et s'évapore de plus

en plus.

C'était à peine encore une valeur pairle-

mentaire que cet homme, sectaire glacial

et orateur sonore et vide, qui avait cessé

d'être ume valeur élector-ale et qui ne fut

jamais une valeur peirsonnie-lle. Il incair-

nait toutes les vieilles rancunes, toutes les

peitdtesses d'esprit de ces poMiticiens qui,

arrivs au pouvoir, ne purent jamais

s'abstraire des rancœuTS de l'opposition et

des inqiuiétudes de conspirateurs.

Même dans l'atmosphère morbide du Pa-

lais^Bourbon on en avait assez de ce lugu-

bre personnage qui avait toujours l'air de

porteur le diable en terre. Chaque élection

présidentielle accentuait une knpèpuiîaiTité

qui se traduisait par cette fc-xmuJie iironi-

-que « Le vieux -pensàste ». La mort seule

a pu lui faire quitter une place qu'il consi-

dérait comme sa propriété. et dont ses amis

eux-mêmes avaient vainement cherché à

le dévissai'

Les électeurs de Paris avaient pris les de-

vants et, malgré une pression sans précé-

dent, oeuR du dixième arrondissement en

avaient libéré la capital. On le vit alors,

véritable « frottoir roulant », la-

mehtable et piteux, à la recherche d'une

circonscription qu'un comparse lui céda

contre récompense honnête. Et c'est ainsi

que « le pontife aimé du pélican » put con-

tinuer son rôle à la Chambre.

Maintenant qu'il n'est plus, on va magni-

fier une mémoire à laquelle pas un grand

souvenir-' ne se rattache. En réalité, on

ahierchera, en jetant trop de fleurs sua* sa

tombe,, à faire oublier toutes les fautes de

ce radicalisme dont le Temps disait encore

ces jours derniers qu'il ne s'était manifesté

« que par son' impuissance à gouverner

autant que par sa mesquinerie et son

ég-ioïsnia

On doit la vérité aux morts et l'on est

obligé de reconnaître qu'il n'y a pais grand

chose à louer chez M. Basson. Il fuit intègre,

dira-t-on. C'est un compliment banal que

de proclamer l'honnêteté d'un hopais

mais c'est une qualité que l'on ne rencontre

pas tous les jouirs en politique par le temips

'qui court. Puisque la rareté d'une chose en

fait le prix, ne marchandions pas le salut

que l'on doit à un adversaire que l'on peut.

détester, sans lui retirer son estime.

• ALCESTE.

UN TRIOMPHE

.Malgré le succès tau.jouirs emoissant du

plus'séîeict de nosétablissemientsdes grands

bauievards, et qui est le grand favori de

l'élitié de la société parisienne, nous tenons

à sdignaler à nos lecteurs que, parmi les

merveilleux films inédits que comporte' le

programme de cette semaine, figurent des

nouveautés vraiment sensationnelles telles

que la fidèle reoonstitiutiion de la condiam-

naâon de cet esclave romain qui, livré aux

f auives par Silius Miarcbiniius, est sauvé par

un- lion et dont personne n'ignore l'émou-

vante et. touchante. histoàre le TOman sén-

timiental du Chinois Sang-Ii et de son file

ladioptif un superbe voyage à travers la

vifle sacrée des Hindous, dont les temples

sont de vraies merveilles arahibectuirâles,

etc., etc. En un mot, ce- n'est pas un succès,

mais un triomphe pour le Kinéma Gab-Ka^

27, boudevard dés Italiens, die savoir sa biea:

s'aasujreçr le çm^ilège de paieries vueSb

La Politique du Gouvernement

Dans son discours

nfipe les questions à l'ordre du jour. 11 se

déclare partisan de la K. P., mais

s'apprête à la combattre

Bar-le-Duc; 15 avril. Avant d'ouvrir la

session' du Conseil général de la Meuse,

M.' Poineàrè a prononcé hors-, séance un dis-

coam-s politique où il a passé en revue

teintes les questions à l'ordre du. jouer.

Après avoir salué ses collègues qui livrè-

relit avec lui, « dans un département ou

la réaction n'a jamais désarmé, tant de

combats pour la République », le président

du Conseil déclare qu'il n'a pas abandonne

au mànistèra des convictions aussi ancien-

nes et aussi éprouvées.

Les Affaires Extérieure

-M. Poincaré examine ensiuitetla situation

En mettant rapidement fin à la crise qui

s'était ouverte et qii taissait en suspens un.

grand nombre de questions extérieures, nous

avons au le sentiment de remplir un devoir

patriotique qui dominait toutes les considé-

rations personnelles, et en regard duquel

étaient bien négligeables la plupart de nos

querelles intérieures.

Depuis que le ministère est constitué, les

problèmes de politique étrangère n'ont pas

cessé de solliciter soai attention il les a tous

examinés'avec la conscience tirés, nette de ce

que doit être, en ces graves matières, la

solidarité gouvernementale il-a voulu, par

dessus tout, assureur, dans notre action di-

plomatique, l'unité de direction, l'esprit de

suite -et .la clarté ii a tenu à ce que per-

sonne en Eua-ope ne pût &e mépréndre sur

nés intentions pacifiques, ni sur notre vo-

lonté de défendre les intérêts et la dignité

de la France, ni sur notre ferme dessmn

de maintenir et de cultiver notre alliance

avec: îà 'Russie et notre cordiale entente avec

l'Angleterre.

chers collègues, une nation qui est

sincèrement attachée à la paix et qui a, en

même temps, le respect d'elle-même, doit,

avant tout,. être forte; -la faiblesse offre une

proie facile aux ambitions provocatrices et

aux entreprises belliqueuses. Le gouverne-,

ment a donc considéré comme une obliga-

tion sacrée la conservation et le développe-

ment de notre puissance militaire et navale,

et, dams le budget même que nous venons

de déposer, noms n'avons rien négligé pour

doter, aussi largement que possible, notre

marine et notre aimée.

Lois Sociales et Finances

Des questions fiscales, le président du

Conseil dit

Malgré l'énormité des charges financières

qui pèsent-sur la France et que nouos deman-

derons aux Chambres d'avoir le coursag'e de

limiter par un contrôle sévère, par dés éco-

nomies persévérantes,, et surtout par la réso-

liitdon nécessaire d'écarter les promesses irré-

fléchies, nous avons également' fait, dans le

budget, une part importante et légitime aux

œuvres sociales, est notamment à cette loi des

retraites ouvrières '.et paySainines qui, grâce à la

pax^pagandje des mutualités, s'est acclimatée

en Lorraine avec une remarquable aisance et

dont les améliorations récentes rendront les

avantages plus sensibles aux travailleurs' en-

core hésitants.

M. Poinoaré rappelle que le budget sere.

discuté en juin et juillet et voité en temps

normal. Ce sera là, dit-il, une nouveaùié

bienfàttsante, qu'on aurait presque le droit

d'appeler une réforme ».

Le Sénat,- continue-t-il, sera également en

mesure d'aborder dans peu de temps l'examen

du projet d'impôt sur le revenu. Le conscien-

cieux travail auquel s'est livrée la coinmis-

sion sénatoriale, et que M..le ministre des

Finances a tout fait pour faciliter, aboutira,

je n'en doute pas, à un système qui intro-

duira plus de justice dans l'impôt, sans as-

les citoyens, et particulièrement les

agriculteurs et les commerçants à des inves-

tigations et à des formalités incompatibles

avec leurs habitudes et avec la liberté du

foyer domestique.

Les Lois Scolaires

Quant aux lois sco'la.ires, M.- Poincaré

fait la déclaration suivante

Le gouvernement prendra ses responsabi-

lités dans cette discussion, comme il les pren-

dra dans tontes celles qui doivent s'ouvrir ou

se continuer devant les Chambres dans

ceH-es, par exemple, où il s'agira de défen-

dre, tout ensemble, la liberté d'enseignement

à laquelle le gouvernement tout entier de-

meure attaché, la neutralité scolaire, qulil

n'est pas moins résolu à maintenir, est L'en-

seignemenit' laïque, qui est à ses' yeux une

des institutions eseenît-ielles de la République.

Le gouvernement a, du reste, nettement ex-

primé sa pensée dans les projetas de loi qu'il

la- déposés et dont il demandera le vote à

la majorité républicaine.. ̃

La Réforme Electorale

Le morceau capital d,u discoures concerne

:la; questian urgente de la réforme étecto-'

.raie, dans laquelle, dit ̃• l'orateur, le gou-

vernement ne ..reculera pas devant les ini-

Il ne pouvait jusqu'ici dépendre du gouver-

sxeimmï de diriger, avec une entière indépen-

dance, 'rai débat qui était commandé par des

votes antérieurs un peu contradictoires et que

dies prémisses ambiguës risquaient de. con-

duire, malgré les plus sincères efforts de con-

cdliatiom, aux complications et à l'obscurité 1

Mais, en présence des difficultés d'applica-

tien que saulèveraieiit certaines dispositions

du texte voté, en présence aussi de la vive

opposition qu'elles rencontrent chez un grand

nombre de républioains, le gouvernement, a

naturelleroent à s'efforcer de mettre lui-même

au potot uiie réforme qui puasse être aisément

«omprise dni suffrage universel et qui soit de

ïKatureà être consacrée, dans les deux Cham-

hresj pam la majorité gouvernementale.

Vous savez, mes chers collègues, que per-

sonnellement, et- la différence de plisieurs

i'entiie vous, J'ai

la rep-résentation propoa'tionnedie, une idée

ds justice et de sincérité -électorale, Je -ne

crois .pas m'être trompe. Je suis convaincu

que, tôt ou tard, les hommes de bonne foi

récomiaitront: tous la supériorité morale. et

politique de cette doctrine sur le régime ma-

joritaire. Mais, au lieu d'établie un projet

de représentation proportionnelle, on est ar-

rivé à un système composite'qui, mis en

œuvre, ne satisferait sans doute personne

et, du moment où, si l'on veut aboutir, les

transactions sont inévitables, encore est-il

bon de chercher des solutions claires et con-

formes au génie français. Nous. nous;y. «m-,

ploierons de n°tre mieux. c:

Les deux Majorités

M. Poinoaré. examine ensuâté. cette:

n'.est .'pas une loi

politique et qu'un gouvernement: péùts'âp-

puiyérsui' une majorité occasionnelle pour

soutenir une loi électôraile:et sur.- une major:

rite normale i"poua' défendre le Creste.de son.

programme. ̃ !i

Ce sonit là, déclaire-t-il, des distinctions

spécieuses- dont la mise- en pratique con-

daninieràit u,iï cabinet à une existence pré-

caire et humiliée.

-Que' 3a .-loi électorale soit ou, tout au moins

soit devenue une loi "poliUquej- c'est ce .qùe

personne ne saurait sérieusement nier.; Ne

voyons-nous pas, dans l'Est, avec quelle fur

reur sont attaqués, sus leur droite, ceux des

républicains, les plus modérés, qui passent,

à tort' ou à raison, 'pour défavorables à la

réforme en. cours ô!e discussion ?

Or, la majorité qui s'est rencontrée sur

plusieurs articles du projet né pourrait of-

frir il aucun gouvernement un appui dura-

ble. Elle n'est, en effet, majorité, que par la

totalisation d'un certain nombre de voix ré-

publicaines, jointes "à des voix de droite et

l'extrêmie-droite et addotiennées aux suffra-

ges de tous les socialistes unifiés.-

Est-ce là une majorité gouvernementale

Il n'existe, en réalité, de majorité gouver-

nementale que là où il y a communauté d'i-

dées générales et 'unité de système politi-

que.

Les Partis proportionnalistes

Faisant allusion au propos qu'il tint un

jour à M. Bënoist « Nous sommes sépa-

rés par toute la distance de la question re-

ligieuse », M. Poincaré dit

On a commenté, avec quelque fantaisie, un

mot que, dans, la familiarité -d'une séance :_d«

commission, et -sous une, forme un peu ellip-

tique, j'avais adressé à un émanent député.

Veus me connaissez depuis assez longtemps

pour savoir que j'ai toujours été profondément

respectueux'- des oroya.nces-"reUgieu.ses et de

la liberté des cultes, et je n'ai jamais eu la

sotte prétention d'exclure personne de la Ré-

l>uiMiq.uj3. Mais, comment former une- majo-

rité stable et .homogène avec des -hommes

qui ont sur des points essentiels des vues'

divergentes -7--11-- y a des partis qui profes-

sent sur les relations des Eglises et de. l'Etat

des opinions qui sont la riëgaiiom. de la "doc-

trine républicaine. Qu'on le veuille ou non,

voilà une première frontière. Je n'assigne à

personne de place à droite ou à gauche. Cha-

cun est libre de se fixer où il veut; mais il

faut" êta-e d'un côté ou de l'autre, et quant

à noue, mous sommes, bien entendu, avec

ceux qui défendent la laïcité de l'Etat.

Et puis, que voulez-vous, lorsque je ins

tourne vers l'autre extrémité, j'aperçois, com-

LE NOUVEAU PAQUEBOT LA FRANCE », de la Compagnie CenéraSe TransaUsnUque,

qui fera sa première traversée, du Havre à New-York, jeudi prochain.

..̃̃-•̃̃̃̃̃̃̃•̃ (Cliché Presse Française.)

NOUVELLES SPORTIVES

Au Maroc

Tanger, 15 .avril. ie lieutenant Trétarre

a fait des exercices de vol plané très rassis

sur *le champ" .d'aviation."

̃Le lieutenant Van. dm Vacro, sur biplan

Barman, a essayé de'faire de la photographie

en aéroiplame em volant près de terre.

Le lieutenant Do-Hu; sur biplan Farinan,

dlécrîvànt des courbes et des hudt, a fait ,des

virages hardss-à mètres du; sol.

Tous ces exercices ayant.été satisfaisants,

Ptoitérieur.

Match entre aéroplane et express

Etampes, 15 avril. Le Grec Ramberos a

effectua aujourd'hui un beau voyage vers

Augerville, Orléans et retour. Pendant ce

1 temps Brodin, eur biplan Farman, livrait une

jolie lutte au rapide Pans-Bordeaux. Le bi-

pteniste a battu facilement le, convoi sur le

tes /unifiés, si remarquable par ea discipli-

rue, abonde en o(rateua-s"dè talent mais ira

un idéal social, et nafioiual qui n'est pas'

le' notre. II refuse 'à tout gouvèmièmeinit' les,

guestiions vdtales, dians celles qui touchent

a-1 ordre public; aux devoirs des fonction-

ruaires; aux institutions militaires, à la con-

ception même, du. patriotisme, il met son

point, d'horreur à élever lui-mêmè la barri-

cade entré lui et les républicains gouverne-,

mentaux. Ici, encore, nous entendons rester.

dû côté où nous sommes car jamais plus

qu'aujourd'hui, le -gouverneineait n'a eu

remplir, avec vigilance et autorité la tache'

primordiale -qui lui incombe-/ celle d'appli-

quer les, lois sans faiblesse- et sans partia-

lité, de maintenir l'ordre, et d'assurer aux..

bons citoyens la liberté du travail, la paix

.ouverte,. -Il- a alors adressé un hommage

la> mémoirede M. Henri Brîsson et a pro-

pesé au conseil général de lever la, séance

en signe de deuil. Cette proposition, a été

acceptée à ï'unaooimité.

à la CIGALW

Pour MISS CAMPTON et CLAUDIUS

Dans la revue de D. Bonnaud et N. Blés

Horrible Tragédie

A;GHATII.LON-SOÀis-BAQNEUX

A la suite d'une :violente discussion ,qui

s'était élevée entre les "époux Audart," hôte-

liersjnarchands de vin, établis à Châtillon-

sous-Bagnëux, 74 route" de'. Versailles, ma-

ries depuis dix-huit mois, la femme s'empa-

rant d'une bo-ufeille frappa violemment ..son

mari qui. à son tour se-précipita'sur elle

et lui fendit.le crame.

Ils ont été trouvés tous deux ce matin,

baignant dans leur sang et transportés, d'ur-

gëncë à- l'hôpital' Neckër.

L'état' de la "femme Audart est désespéré.

LE MOUNET-SULLY HOLLANDAIS

Un -très grand artiste qu'igaoraient

cependant la plupart des Parisiens vient

de se révéler à leur admiration c'est le

célèbre tragédien Bouwmeester, surnom-

rrié, dans tous les Pays-Bas, le « Mounet-

Sully hollandais ». On peut se faire l'idée

la plus exacte de l'extraordinaire piiissaii-

ce dramatique de son jeu,en allant applau-

dir, au Cirque d'Hiver-Cinéma Pathé, l'in-

terprétation si réaliste qu'il y donne de'

,1'Or qui brûle, un film d'une incomparable

intensité d'émotion.

Bonnet aurait été vu

PRES DE CHALON-SUR-SAONE

Chalon-sur-Saône, 15 avril. -Le bandit

Bonnet aurait été vu traversant en automo-

bile le village .de -Giv.ry. Deux personnes se

trouvaient avec lui.

.Le coureur cycliste Fortunet, .qui connaît

bien Bônnot pour avoir travaillé avec lui à,

Lyon, affirme- ne pas. s'être trompé et <1&

l'avoir formellement reconnu..

Le passage-de Bonnot "n'a ̃' pas été signale'

ailleurs. -(Fournier.)

M. Gilbert,' juge- d'instruction, n'ii .pro-

cédé cet après-anidi à rinternogatoire ci'aîti-j

cun des- prévenus- de- l'association des

faiteurs. Il s'est contenté de comminiiqueri

à M0B Bckuchereau et Le Breton les diffé-j

rentes pièces concernant les dossiers de:

leurs clients. '•;

Demain, M. -Gilbert interrogera Soudy,

Barailîe, ainsi que Raympnd_ la Science!

Goug'Uienîieim a.emmené sur son Farman,

au-dessus de la campagne, le capitaine Ma-

rie qui s'est déclaré enthousiasmé- jjnr la

parfaite, stabilité de l'appareil: <̃• Jasnnis je

n'ai vu un engin yolaint aussi sûr et hien

compris » a décla.ré le sympathique officior

à son atterrissage.

La Russie veut une flotte aérienne

Saimt-Pétei'sbourg, ̃ lu a.vril. Le Con;rès

d'aviation "de Môscoiu- a voté à iama.iwinité.'

une solution déclarant que la Russie doit'

avodr une flotte aérienmre aussi forte que celle

de toute autxs puissance.

UNE DISTRIBUTION ÇRATUITE

_Nous, appelons ^attention toute spécial©

de nos lecteurs sur l'annonce paraissant*

d'autre" de!

est"meïition-'j

née", permettra à tous ceux souffrant d'aune