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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1911-06-07

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 07 juin 1911

Description : 1911/06/07 (Numéro 6923).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5967759

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/11/2008

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le Héros de Paris-Madrid

:A RENONCÉ A PARaS-ROME

Bue, 6 juin. Ainsi qu'il l'avait an-

noncé, Védrines, le vainqueur de Paris-Ma-

drid, a pris son vol ce matin de l'aéro-.

drome de Bue, pour gagner Nice, but de la

'première étape du raid Paris-Rome.

L'AVIATEUR VEDRINES

̃-•-̃̃ (CLICHÉ 'PRESSE française.)

A deux heures du matin, le ronflement du

nouveau moteur Gnome, à bougie Oléo,

nous réveillait en sursaut. En hâte, nous

gagnons'le. lieu :du" départ où -une -dizaine

.de personnes, y compris les mécaniciens de

se trouvaient réunies.

̃ "A deux heures quarante, l'aviateur et

"Aime Védrines arrivent en automobile, en

compagnie de M.- Borel.

A trois heures vingt, le monoplan est sor-

̃ti de son hangar et le plein, d'essence est

Védrines dit adieu aux amis et prend

place dans l'appareil, non sans avoir 001-

brassé sa femme.

Un beau départ

Mais il est trois heures vingt-cinq, Vé-

drines est prêt il danne le signal du « lâ-

chez tout ». L'hélice, entraînée par le mo-

teur Gnome tourne à une vitesse prodigieu-

se. entraînant le monoplan Morane qui,

1,E MONOPLAN MORANE PILOTÉ PAR VE.

.̃• DRINES, EN PLEIN VOL.

?après avoir parcouru une vingtaine de mè-

tres; s'élève majestueusement et gagne ra-

pidement -.une grande-hauteur.-

L'appareil file ve-us Guyamcourt il vire

superbement à ."l'extrémité", du terrain pour

^venir -.franchir, là ligne dé départ.' ̃

"̃̃' ̃ • M. Audistère, chronométreur officiel est

la, -il enregistre l'heure 3 h. 35 m.' 43 se-

Védrines s'élève toujours'- et disparaît à

'grande allure 'dans la direction d'Orsay.

Première escale

Dijon, 6 juin. Védrines a atterri ici

à 7 h. 25..

Après s'être réconforté, Védïines a re-

pris son vol pour Lyon. Les personnes pré-

sentes l'ont acclamé.

Un capotage arrête Védrines

i Mâcon, 6-juin. Le voyage de l'avia-

teur Védrines est arrêté, tout au moins

pour le moment. En effet, vers dix heures,

'.Védrines voulait atterrir à Saint-Laùrènt-

lôs-Mâcon, dans un champ, afin d'effectuer

une petite- réparation, lorsqu'au moment

de toucheur terre l'appareil vint donner en

plein dans un poteau qui se trouvait caché

par les hautes herbes.

L'appareil se retourna complètement et

l'aviateur fut projeté à quelques mètres.

Par un hasard miraculeux, Védrines n'a

même pas une écorchure. Le monoplan est

fort endommagé.

Védrines renonce à Paris-Rome

̃ La .limite de temps fixée-pour la quali-

"ication des .concurrents

..Turin, c'est-à-dire ceux ayant accompli le

parcours Paris-Rome, étant trop rappro-

chée. on sait que cette date-M.rn.ite est'le

'jeudi 8 juin Védrines a dû renoncer a

son projet. C'est là un fait très regrettable,:

.car le champion des Morane-Gnôme était

'tout indiqué comme favori de la grande

course du Petit Journal.

Mâcon, 6 juin. Védrines part pour;

Paris par le rapide de 3 h. 32.

A l'assaut de records

Annonçons, que Védrines, qui est avant

tout un homme actif, ne -restera pas long-

temps sans nous damner l'occasion d'enre-

gistrer, à son actif quelques nouvelles

prouesses. Pour- commencer, le vainqueur'

de Paris-Madrid va s'attaquer aux records

du monde de vitesse. C'est à l'aérodrome

de Chantilly que Védrines fera sa tenta-

tive.

LepHnce ne peut courir

Ro-nie, ,6 juin.– Le comité roniain d'avia-

tion a statué sur. le cas de l'aviateur Le-

prince, parti; comme ,'on -'le.' sait, hier

de Nice pour Gènes, et comptant ar-

river à; Rome pour participer, à la course

Rome-Turin. Le comité à décidé que Le-

prince ne pourrait participer officiellement

à là course pour le simple fait qu'il ne s'est

pas engagé dans la course même.

le Lieutenant-Aviateur

Saint-Gaudens, 6 juin. -Les lieutenants-

aviateurs Ménard et Do-Hu, partis ce ma-

tin de Pau pour Toulouse, avaient franchi

sans encombre le plateau de Lannemezan,

et arrivaient, vei's 7 heures, sur la plaine

de Rivière, lorsqu'ils se trouvèrent dans

un brouillard épais. L'aviateur fut obligé

de remonter pour franchir des lignes de

peupliers, risquiant de buter à tout ̃ ins-

tant sur un obstacle. Le lieutenant Ménard

se décida à atterrir dans la plaine, sur le

territoire de Labarthe-Rivière, à cinq kilo-

mètres de. Saint-Gaudens.

L'atterrissage se fit brusquement, le bi-

plan capota à deux reprises. Les lieute--

'nants Ménard et Do-Hu sont indemnes.

L'appareil, très endommagé, sera démonté

et expédié immédiatement à Paris. Les

aviateurs quittent aujourd'hui Saint-Gau-

dens par voie ferrée, regagnant Châlons.

'L'ARMÉE VOLANTE

Lo raid Pau-Paris

Poitiers, 6 juin. Les lieutenants avia-

teurs de Malherbe, Ducourneau et Prin-

ceteau ont qùitt.ë Poitiers.ce matin, à qua-

tre heures, à destination de Saint-Cyr.

Un officier capote

Biais, 6 jûin. -Le lieutenant Ducour-

neau, venant de Poitiers, par suite du

manque d'essence, voulut atterrir aux AI-

lées, près de Blqis, à 8 h; 30.

Malheureusement, au moment où il-allait

loucher le sol, l'appareil, pris-dans un

remous, capota. II. été gravement en-

AVIS IMPORTANT

Que- le Touit-Paris, sache, par ces. temps

de chaleur, que l'hygiène, propreté,' frai-.

cheur, par veiiitila-tion". moderne, règne au

Cinérama (Parte Maillot). Allez voir le

merveilleux spectacle au Cinérama, 83,

avenue de la Grande-Armée.

Le plus beau Cinéma du monde.

Les Crédits pour FAviatioi)

Le groupe de l'aviation du Sénat et le

groupe de la locomotion aérienne. de la

Chambre, réunis au Palais-Bourbon, ont

examiné la question des crédits qu'il est

nécessaire d'ouvrir au ministère de la

guerre pour l'aviation militaire.

Ils ont décidé de se rendre auprès du

ministre de la guerre afin de lui deman-

der de déposer dans le plus bref délai un

cahier spécial de crédits supplémentaires

relatifs à l'aviation et de l'assurer de l'ap-

pui sans réserve des membres des deux

assemblées.

Sauvetage d'Jléronatiîes

Berlin, 6 juin. On mande de Bremerha-

ven que dieux pêcheurs ont réussi à sauver,

ce', matin, trois aéronautes en perdition, à

étaient partis hier au soir, <Ja- Berlin, à nord

d'un sphérique et étaient tombés dans le fleu-

ve, croyant atterrir en pleins terre. Ils ont

qud fut très froide, et n'avaient 'cons&rvé. pour

tout vêtement que leuir- chemise leur état de

santé est très précaire.

AU MINISTERE DE LA GUERRE

Le g.éniéral Delétoille, commandant la

brigade d'infanterie, est nommé chef du cabi-

net du ministre de la Guerre.

OFFICIER AVIATEUR DÉCORÉ

Ge matin, à dix heures, a eu lieu, à l'infir-

merie de l'Ecole spéciale militaire de Saint-

Cyr la remise de la croix de la Légion d'hon-

neur au lieutenant de réserve Loder, qui a

été, il y a quelque temps, victime d'un acci-

dent d'aéroplane.

CONDAMNATIONS DE GREVISTES

Nîmes, 6 juin. Plusieurs grévistes arrêtés

au cours des récentes gTèves agricoles du Gard

ont été condamnés par le tribunal correction-

net, pour sabotagev/meriacts et entraves à la

liberté du travail, à des peines d'emprisonne-

ment variant de 10 à 20 jours et à un mois

de prison.

GREVE A DUNKËRQUE

Dunterque, 6 juin. Les ouvriers camion-

neurs se sont mis en grève, réclamant une

augmentation de salaire. Ce .conflit va para-

lyser en partie'le trafic du port est aura pour

.conséquence d'entraîner le chômage d'un cer-

tain nombre de doclsers.

Les grévistes ont débauché, ce matin les voi-

tuâiers du •ctoemin de ïeir.- (Presse Nouvelle.)

TERRASSIERS EN GREVE

Albi, juin. --Un certain nombre d'ou-

vrieirs terrassiers travaillant a la réfection dé

la ligne Albi-Le. Garric, se sont mis en grève

ils réclament centimes par heure.

I,es grévistes sont ,calmes.

TUÉE PAR UNE AUTOMOBILE

Guéret, 6 juin. Quatre touristes, en auto-

mobile, de passage à Guéret, ont eu une colli-

sion avec une voiture dans laquelle se trou-

vaient quatre persc-nnes.

Mme RiclieJet, âgée de quarante ans, dont

le mari est pharmacien à Sedan, a été tuée. sur

le coup les trois autres voyageurs n'ont eu

aucun mal.

UNE VILLE BRULE EN RUSSIE

Saint-Pétersbourg, G juin. Un incendie a

éclaté dans la ville de Simbirsk. Trente mai-

.sons sont déjà brûlées. L'incendie continue.

NOS AVIATEURS

Bue-Aviation, 6 juin. L'aviateur Ame-

rigo, pilotant un monoplan, a quitté l'aé-

rodrome de Bue, ce matin, à 3 h. 50 pour

se rendre à Etampes, d'où il çompte re-

partir pour Orléans.

Saint-Pétersbourg, 6 juin. La course

aérienne de Saint-Pétersbourg à Moscou,

cst fixée au juillet.

le Héros de la Méditerranée

̃ Ediouard Bague, avec sa belle insou-

ciance, a voulu,- une fois de plus, tenter

ce qu'il appelle « un beau voyage n.

Sans tambour ni trompette, ayant juste

comme- spectateur son mécanicien, il

quitté, hier matin, Nice pour la Corse.

Comme une traînée de poudre, cette nou-

velle s'est répandue dans l' « Ile de

Beauté'», et,' depuis le cap Corse jusqu'à

Ajaccio, en passant par Bastia et par

Calvi, le bruit s'en est répandu.

Le lieutenant Bague est parti de Nice!

Le lieutenant Bague va arriver

Et, tout le long de la côte, depuis hier,

des jumelles fouaillent sans relâche l'hori-

zon. ̃ • ̃' .̃'̃

Mais, hélas on ne voit rien venir.

Qu'est devenu le lieutenant Bague ?

Du long de la Riviera française et ita-

lienne, comme de la côte Corse, aucune

̃nouvelle n'est parvenue. Partout c'est l'an-

A la recherche du disparu

Ajaccio, 6 juin. Des renseignements

parvenus hier à 11 heures par télégraphie

sans fil annonçaient que Bague n'avait pas

été aperçu des sémaphores.

On suppose qu'il a dévié de sa route et

qu'il est tombé en mer. Aucun renseigne-

ment n'est parvenu d'Italie ou de Sardai-

gne.

Le général Ducray, gouverneur de Nice,

a télégraphié au commandant d'armes à

Ajaccio pour l'informer du départ de Bague

dans la direction du Sud et de sa chute

probable en mer;

Le commandant de la marine, 'des qu'il

apprit cette nouvelle, a expédié deux con-

tre-torpilleurs, dont l'un, l' -c( Arbalète

est muni d'un appareil de téléphonie' sans

fil.

Les torpilleurs n'étaient pas encore ren-

trés dans la soirée.

Le manque de nouvelles cause une gran-

de anxiété parmi la population. Toute la

flottille des torpilleurs partira probable-

ment dans la.soirée, à la recherche de l'a-

viateur, dont l'appareil est muni de flot-

teurs.

Il est possible que Bague, ayant man-

qué la Carse, se soit dirigé sur la Sardai-

gne ou la Tunisie de Nice à la côte de

Sardaigne, la distance est de 350 kilomè-

tres, ce qui représente quatre heures et

demie de vol.

D'autre part, on peut supposer que Bague

a atterri sur un point de la Corse d'où

il n'a pas encore pu faire signaler sa pré-

sence.

A onze heures du soir, hier, au minis-

tère de la Marine, on n'avait aucune nou-

velle de l'aviateur Bague.

Des instructions ont été données à Tou-

lon et à Ajaccio- pour que les torpilleurs

et contre-torpilleurs de la défense mobile

opèrent un cc râteau de recherche n. La

flottille du .port de guerre s'étendra 'en

éventail jusqu'aux côtes de la Corse, tan-

dis que celle d'Ajaccio se rabattra sur

A Nice

Nice, 6 juin A l'hôtel où; habituait Ba-

gue, on ne sait rien. On ignorait d'ailleurs

qu'il dût partir, car il n'avait fait, connaî-

tre, son projet à- personne.. •

Il .passa une partie de la. soirée d'avant-

hier avec une daine Qui était sa .voisine de

table, mais il ne fit aucune allusion à son

voyage, que l'on a appris par des dépê-

ches affichées dans les salles des jour-

naux locaux.. "• ̃

Cependant, l'aviateur préparait son voya-

ge depuis quelques jours, car il avait fait

placer des flotteurs à son monoplan.

Une automobile vint le chercher, à deux

heures et demie, pour le conduire à la

Bague, où n'arrivait une demi-heure plus

tard.

Bague a einporté des pigeons voyageurs

dans un panier. Il faisait parfois des lâ-

chers lorsqu'il allait en mer. Aucun pigeon

n'est revenu à Nice.

Doit-on, de ce fait, conclure que l'appa-

reil a capoté et que l'aviateur n'a pas eu le

temps de lâcher les messagers ?

Toutes Jes hypothèses sont admissibles.

Bague n'avait, paraît-il, aucune bous-

sole. Il en avait d'ailleurs brisé deux. Il

s'est donc dirigé au petit bonheur, en met-

tant à profit cependant l'expérience de sa

première traversée, qui eut pour but inat-

tendu l'île de Gorgona, près de Livourne.

Le contre-torpilleur « Arbalète n, rentré

au port de Nice après avoir fait des re-

cherches entre la Corse et le continent, n'a

rien trouvé.

Il est reparti plus tard pour rentrer à

Ajaccio, et fera la route avec ses projec-'

teurs allumés.

Le paquebot de la. Corse qui est parti hier

soir; double le. nombre de ses hommes 'de

'veille, et fera égàlement des recherches en

cours de route.

En Italie

Rome,. 6'. juin. -Aucune nouv elle de Ba-

gue n'est, parvenue à Rome.

S'il 'avait atteint le littoral italien, son

arrivée aurait été signalée par. la flatte

italienne qui surveille la çôte, de Gsnes à

Osfie, pour recueillir, le cas échéant, lès

aviateurs du raid Paris-Rome.

Or, ce matin, aucune communication n'é-

tait encore parvenue au Comité italien du

raid.

Des torpilleurs sont partis de Gênes à la

recherche de l'aviateur.

Nice, 6 juin (9 heures, matin.) On est

toujours sans nouvelles du lieutenant Ba-

gue.

Le contre-torpilleur Arbalète a fouillé

toute la journée et toute la soirée l'espace

compris entre la Corse, l'Italie et la côte

française et n'a pu recueillir aucun indice.

Hier soir, à onze heures, le général Du-

cray, gouverneur de Nice, a reçu le télé-

gramme suivant du commandant de la ma-

rine à Ajaccio

<c Aucune nouvelle n'est parvenue de Ba-

gue. •' ̃̃̃•'•

« Arbalète a fouillé en vain horizon sur

grande éteùdue,

cc Crains nouveau malheur, à moins qu'a-

viateur n'ait été recueilli par navire ne.

possédant pas de télégraphie sans fil et

ne pouvant pas communiquer sauvetage. »

Ajoutons que les pigeons-yoyageurs^em-

portés par Bague ne sont toujours pas

Bague ne devait, d'ailleurs, les lâcher

qu'à la dernière extrémité, c'est-à-dire s'il

tombait à la mer.

D'autre part, son appareil était orga-

nisé pour flotter pendant au moins une.

heure.

A la Marine

Le ministère de la Marine informe que

le contre-torpilleur « Mousqueton et six

torpilleurs ont appareillé cette nuit de Tou-

lon le contre-torpilleur « Arbalète » et six

torpilleurs également ont quitté Ajaccio, se

dirigeant vers le continent.

De cette manière, les navires formant

rateau et se croisant auront exploré joute

une partie de la mer sur la ligne Nice-

Ajaccio.

,•-̃ À; Tonton

Toulon, 6 juin. On est toujours absolu-

ment sans aucune nouvelle de l'aviateur

Bague. -La flattille de deux conitir&-torpii-

leurs et de douze torpilleurs,. partie d'Ajac-

cio et de Toulon pour effectuer des recher-

çhes au large, n'a signalé jusqu'à présent

aucune épave.

Si donc cet aviateurs est tombé en-mer

entre la Côte d'Azur et la Corse, il paraît

impossible que son appareil puisse échap-

per à ce réseau de recherches.

La matinée en Corse

Ajacoio, 6 juin. Le capitaine du ba-

teau ltaLia venant de Nice, arrivé dans la

metinée à Toulon, a déclaré n'avoir rien

de son équipage prévenu.

Le temps qui était calme jusqu'ici a beau-

coup fraîchi Un vent du sud assez fort

souffle actuellement..

Derniers renseignements

De l'aei-oanome de la Californie, à Nice,

M. Hiwiziter, chrono.mé-treuir officiel de

l'Aéra-Club de France, nous téléphonie qu'à

Nice l'émotion est .profonde.

A quatre, heures de l'après-midi, on n'a-

vait eneoire aucune nouvelle du lieu-teniant

On commence, en haut lieu, à se déses-

pérer ot à orâindire que Bague ait eu la

fin effroyable de l'aviateur anglais Cecil

Grâce.

Les 'Nouveaux Agents de Change

MM. Dubost et de dit la « Li-

berté », succèdent comme agents de chan-

ge à MM. Erhard et Montaudon. M. d'Aul-

nay, fils de l'ancien ambassadeur, est dé-

signé comme successeur de M. Dutilleul.

Enfin, on annonce que M. Henry Radcu

deviendra incessamment. le remplaçant de

L'Attentat de Valence'

Les inculpations

Valence, 6 juin; Les nommés Mietton

et Màtton, déjà.écroués pour vol qu'alifié,

viisnoi-enit d'être inculpés comme auteurs

de la tentative de meurtre commise contre

M. Roux, procureur de la République, dans

la nuit .du 2 au 3 mai."

;Ùf)-p.ran)e du.Revolver

Près cfe Marseille. Une balle qui se

trompe d'adresse

Marseille, 6- -juin. Un drainé s'est dé-

roulé ce matin à Port-de-Bouc, à l'entrée

des atèliers-chariit-iers de Provence -la

nommée Pauline Arnaud, domestique,. âgée

de 24 ..ans, a tiré' trois coups de revolver

sur son amaaiit, Maurice Simon," qui l'avait

abandonnée. Ce dernier n'.a pas été atteint,

mais un des projectiles est venu frapper à'

la tête un,- sujet espagnol, nommé Martin

Ciamond, âgé de 41 ans, journalie,r aux

chantiers de Pirov-emce. Il est mort- sur le

coup.

La meurtrière a été arrêtée.

YOIR EN QVATBIËME PAGE

Les Tirages d'adjoard'^iii

UNE

Violente explosion à Castres. Quatre

blessés

Caatres, 6 juin. Tarin que la famille

Muller, composée de quatre personnes,

prenait son repas en commun dans le jar-

din, une explosion subite s'est produite

dans la maison, causant des ravages con-

sidéraibles. Seuls les murs suibsist-enit. Tou-

tes" les cloisons out été violemment arra-

chées. Les causes de cette explosion sent

lés membres de la famille Muller omit été

Accident du travail. -1- Un ouvrier .couvreur,

M. ÀTSène Courtillac, âgé de trente-cinq ans,

demeurant 11, rue de la Grandé-Truanderie,

qui travaillait sur une toiture, est tombée à

11 h. 1/2, de la hauteur du sixième étage. On

l'a transporté à l'Hôtel-Dieu dans un état très

grave.

ABONNEMENTS DE SAISON

IL. PRESSE met à, la disposition et

ses Lecteurs se rendant en villégiature des

abonnements de saison, pariant de n'importe

quelle date et finissant au gré de l'abonné. Le

prix de ces abonnements est calculé raisar,

de Cinquante centimes, par semaine., pour la

Fravce, et un franc par semaine, pour l'Eirar

ger.

Ces abonnements peuvent être pris dans nos

Tiureaux, i-U. rué Montmartre, .ou nous élrs

demandés par lellra, 'accompagnée 'd'un mais-

La PHESSE est en vente dans tous lei

.Lv'sques,' chez les principaux libraires-et

'̃uuz bibliothèques des gares, tous ies jour

a .s.ix heures et demie

Les Vignerons se révoltent

CONTRE LE CONSEIL D'ÉTAT

Bar-sur-Aube, 6 juin. L'agitation a

commence à se faire sentier dès hier' soir.

Le tocsin a sonné dans un grand nombre

de communes qui ont à nouveau arboré le

drapeau rouge: Des pétards ont été tirés

un peu partout au cours de la nuit, pour

avertir les vignerons de se tenir prêts au

moindre a.ppel des feux ont été allumés

au sommet des collines.

Vers elfe heures, les 'vignerons' de Fon-

taine et de Baroville, qui sont on le sait,

parmi les plus irréductibles sont descen-

'dus à Bar-sur-Aube, en chantant « In-

ternationale » des vignerons.

Mais la troupe avait été prévenue e.t

avant même que les manifestants fussent

arrivés sur la place de-l'Hôtel-de-Ville ils

se heurtaient aux gendarmes et aux dra-

gons qui les repoussaient.

Des coups de sifflet, des cris hostiles se

firent entendre et comme les vignerons re-

fusaient de céder la place, les cavaliers

durent les refouler assez vivement. Huit

arrestations furent opérées. Au cours de

bagarres deux gendarmes et un lieutenant

furent légèrement blessés.

Après ces charges, auxquelles prirent

part des gendarmes et des dragons, l'infan-

terie s'avança à son tour et parvint diffi-

cile ment à faire évacuer les abordes de la

place et de la rue Nationale. Cependant

vers 10 heures et demie, la foule se dis-

persa et les vignerons quittèrent la ville

par petits groupes en passant par des che-

mins détournés.

Toute la nuit, de fortes patrouilles ont

parcouru la ville où l'émotion est grande

et l'agitation 'qui paraissait calmée n:ena-

ce de reprendre avec plus de vigueur. Le

tocsin a. été sonné dans certains villages

et des feux ont été allumés au sommet

des collines.

L'Etat da Siège à Bar-sar-Âube

calme. L'exaspération des

vignerons. Réunions et conciïiabuies

Bar-sur-Aube, G juin. La ville a repris

ce matin l'aspect d'état de siège qu'elle

avait il y. a quelques semaines.

L'infanterie barre le pont de l'Aube et

occupe un certain nombre de points autour

de la ville.

L'Hôtel de Ville et la sous-préfecture

sont occupés militairement.

La cavalerie, dragons et chasseurs, ne

cesse de patrouiller sur toutes les routes.

Le général lellier, qui a la direction des

troupes, les a inspectées dès la première

heure.

La circulation en ville devient assez dif-

ficile et certaines lignes ne peuvent être

franchies, que si l'on est en possssion d'au-

torisations spéciales.

Bar-sur-Aube, 6 juin. La matinée été

calme et, contrairement à ce. qu'.on aurait

pu croire, les incidents de la soirée' d'hier

ne se serai pas reproduits.

Les vignerons attendent fébrilement la

délibération du Conseil de cabinet de de-

main et les explications que fournira le

gouvernement aux interpellations qui vont

lui être adressées notamment par M. Ber-

̃niolle. Des conciliabules et des réumions

ont lieu dans les localités viticoles, en par-

Une .Nouvelle: Campagne commence

Le Gomité central veut obtenir la suppres-

sion des déiimitatiorts

Les esprits sont de plus en plue 'surexci-

tés dams la région et bien que de nouveaux

troublas ne se. soient pas produits- dans la

imaitinée^ les- inquiétude^ restent vives

dans les' milieux officiels, le moindre inci-

dent pouvant amener des faits regretta-

bles. Pour parer à toute éventualité, de

grandes mesures de précautions serait pri-

ses.

De son côté, le comité central considère

que le décret pris d'après l'avis du Conseil

d'Etat ne peut dominer satisfaction aux vi-

gnerons. Aussi une nouvelle champagne

va-t-elle être entreprise en vue d'obtenir la

suppression des délimitations. Le bruit

court aussi que le sabotage administratif

va commencer démission des municipali-

tés, refus de l'impôt, grève des électeurs,

etc.

LE DEGOUT DE LA POLITIQUE

Après les fêtes -de la Pentecôte et les

multiples manifestations." sportives de ces

jours derniers, nous allons rentrer dans

la politique. Demain, la Chambre recom-

mencera ce qu'avec la meilleure volonté

du monde il nous est difficile d'appeler

ses travaux, et le Sénat va se plonges dans

la. discussion du budget tout frais sorti du

sein de la Commission.

Ce qu'il faut constater une fois de plus

c'est que le public a une profonde hor-

a'euir de la politique ou, plus exactement,

des politiciens. 'Jadis, même dans le monde

ouvrier, surtout dans le monde- ouvrier,

on le feu sacré et l'an s'enthousias-

mait pour <s l'idée ». On croyait et on es-

pérait. Aujourd'hui, si, pair aventure et

le fait reste improbable un de nos dé-

putés voulait montrer comment on meurt

pour quarante et un fraincs soixante-six

centimes par jour, il ne trouverait pas,

Baudin démodé, beaucoup de travailleurs

pour le suivre sur la barricade.

Le peuple n'a poiurtamt pas perdu la.

foi, mais''l'objet de cette foi s'est modifié.

Il est dégoûté de plus en plus de ses re-

présentants, parce qu'il s'aperçoit que ses

représentantes se moquent de lui, mais, il

ira s'écraser dans les aérodromes pour

acclamer Védrines, Bea.uim.ont au Prey.. Il

éprouve un frisson patriotique quand il

apprend qu'un' lieutenant, qu'un petit bri-

gadier-fourrier ou qu'un simple tringlot

viemt.de.se faire tuer bravement pour la

France au Maroc A de. plus dignes per-

sondages, il adresse ses hommages et j»

crois qu'il n'y a pas lieu de l'en blâmer:

Je causai l'autre jour avec un « came-

lot ». Tout .camelot est un philosophe et

sait tâter le pouls l'opinion publique.

Celui-là me disait « Voyez-vous, moxir

sieur, la Chambre ne fait plus recette

vous avez beau mettre de superbes maiv

chettes sur la discussion de telle ou tellç

loi, sur le vote de tel ou tel amendement,

les gens ai/achète nit pas les journaux. Mais

donnez-nous une belle course, uni- inciden+

militaire, alors le papier s'enlève comme

des petits pains ». -̃̃

François Coppée, qui était unie belle

âme naïve et qui vivait du reste à l'époque

héroïque, prétendait due les tenancières

des kiosques faisaient' des affaires d'or

pendant les crises ministérielles. Les cri-

ses ministérielles," -c'est- de' la politique et

ça ne vaut pas un.. clou pour la. vente.

Faut-il se plaindre ou se réjouir de cet

éloigraement du populaire pour ce qui

constitue la vie publique d'une nation. Le

jour où les Romains cessèrent de s'occu-

per des choses du Forum pour se passion-

ner pour les sports du cirque, ce fut la dé-

cadence de la République. Il faut ajouter

que c'étaient les candidats de l'époque qui,

par la corruption et la brigue, a.va.ient dé-

tourné le peuple des élections et des fome-

tiemmaires. A deux mille ans de distance,

il n'y a peut-être pas gramd'chose de

chamgé, les mêmes causes ayant i-rodui*

les mêmes effets. -̃

Les opérations du général Meinier

Tanger, 6 juin. On mande de Casa-

blan'ca, à la date du 5 Le général Moi-

nier opère, avec ses oolonnes, entre les

Cherarda et les Béni Amar. Pendant les

jouinnées du SI mai et du 1er juin, les vil-

lages des Zerhoum, qui attaquèrent la co-

lonne Gouirauid, ont été bombardés. On ne

signale au-oune perte parmi les troupes.

Une interpellation .au Sénat espagnol

Madrid, G juin. M. Villanueva, séna-

teur, dont les sentiments francophobes

sont .connus, annonce qu'il interpellera le

gouvernement au sujet de la retraite de la.

division Toiuitée.

AU

La séance

M. Antonin Dubost, préside.

Le Sénat aborde la discussion du rapport

de M. Peytral- sur la réorganisation des

ports de commerce.

L'ordre du jour a appelé ensuite la,dis-

cussion du projet de loi tendant à modi-

fier; le tarif général des douanes..

Sur l'article relatif au sel de nicotine, M.

Flaissières présente diverses observations.

M. CaiHaux domanrle l'ajourneanenl de la

discussion de cet article.

Le Roide. Bulgarie et François-Joseph

L'entrevue d'aujouncS'hui à Schœnbrunii

.Vienne,. juin. L'empereur a reçu à

Schcenbrunn, en audience privée, le roi^de

̃Bulgarie. ̃̃•

Ce dernier portait l'uniforme de colonel

du régiment de hussards austro-hongrois

dont. il est le chef et les insignes de l'ordre

de la Toison-d'Or. Lorsqu'il pénétra dans

Les appartements privés, l'empereur vint au.

devant de lui et lui fit l'accueil le plus cor-

dial. L'audience a duré plus de vingt mi-

aiutes.̃'

A son départ du château, l'empereur l'a

reconduit jusqu'au delà de ses apparte-

ments privés.

L'empereur quittera demain après-midi

le château de Schcenbïunn pour se rendre

à la villa Hermès dans les jardins de

Lainz. Rien n'est fixé encore au sujet de

la durée de ce séjour.

LIABOUV1STES

La 9° chambre correctionnelle, présidée

par ?si. Lesage, a condamné cet après-midi

à 3 mois et 6 mois de prison deux liabou-

vistes, Charles Levacher, 34 ans, charre-

tier, et Nicolas Robert, 4G ans, journalier,

qui, le 2 et le 4 juin derniers, rue Auhry-

le-Boucher et boulevard de Vaugirard, me-

nacèrent les agents en vantant les exploits

de Liabeuf.

LA « GUERRE SOCIALE » CONDAMNEE

Disais son numéro daté du 14 au 20 dé-

cembre dernier, --l'a 'Guerre Sociale publiait

un article intitulé Oraison funèbre'du

colonel 11'011'», signé: Un Saans-;PaU*ie

qui fut jugé injurieux tt diffamatoire en-

vers l'armée.

L'auteur' de l'article étant resté incon-

nu, le gérant/' M. Raoul Auroy, fut l'en.

voyé seul devant la cour d'assises de la

Seine.

Il a comparu cet après-midi.

'NI: le conseiller- Planteau, qui dirige la

session actuelle, s'étant récusé à raison

des attaques dont il est l'objet dans les

journaux aaitimil-itaristes, particulièrement

dans la Guerre Sociale et notamment dans

l'article même poursuivi aujourd'hui, c'est

M. le conseiller Leloir qui occupait le siège

nrésidential.

Avant l'ouverture des débats, 1\le Geor-

ges Boucheron, avocat de M. Raoul Auroy,

a déposé des conclusions tendant au ren-

voi de l'affaire à une autre session. Cea

conclusions étaient basées sur la lettre en-

voyée hier au procureur général par M.

Gustave Hervé, dans laquelle le prisonnier

de la Santé se reconnaît l'auteur de tous

les articles signés » Un Sans-Patrie » pa-

rus dans son journal et en particulier de

celui poursuivi aujourd'hui.

La.'Cour ayant rejeté ces conclusions,

nI. Raoul Auroy a déclaré faire défaut.

Il'à été '̃condamné à six mois de prison

et 3.000 francs d'anicnclç.