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Titre : Le Petit journal

Auteur : Parti social français. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)

Date d'édition : 1868-05-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 146118

Description : 13 mai 1868

Description : 1868/05/13 (Numéro 1959).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG64

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k590009k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/07/2008

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du Petit Journal LES CèMPOSKrJEpS TYPOGRAPHES Messieurs,

'Voici déjà plusieurs années que nous travaillons ensemble, collaborant a une œuvre commune qui a son retentissement et son utilité. Et il me semble que je vous dois bien .une lettre de remercîment.

.En effet, je vous envoie, chaque matin. aidée à peine formée, mal fixée sur le papier à l'aide d'une écriture presque indéchiffrable, dont la plupart cles mots sont invalides en naissant; la moitié dés lettres, pour aller plus vite, étant restée dans l'é•crîtoire.

On arrache à ma plume les phrasesqu'élle aproduites;comme on enlève aux chattes leurs petits, avant qu'elles n'aient eu -le temps: de les reconnaître

1 •> Avec cettedifférencequ'un quart d'heure après sa naissance le paragraphe me retient, imprimé, net, pimpant, lisible pour :;moi-même et pour tous.

'̃• Les verbes semblent mieux s'accorder ;âvec leurs régimes, les conjonctions paraissent avoir plus de liant, et les adjectifs -on pris des qualificatifs plus énergiques :.ou.:plus doux. Souvent je retrouve des rubis dans mes Humbles grenats. du raots heureux qui ¡ne m'étaient point vimis a la.pensée. Ce sont les mois ailtiâblei' dans ma 'copie, auxauels vous **ez, Messieurs les "Compositeurs, 'les expressions heureuses.de votre cru,

Ce qui constitue une véritable collaboL Il est singulier de songer, Messieurs, a vfous lés hasards qui présidèrent auxgran*des inventions dont s'honore le génie hu- quatre cents ans 1 augent Jansëi dit Coster, un bon Hollandais, grand amateur de sculptures sur bois, se promenait un jour dans le bois de Harlem.

Il s'était amusé à graver, chemin fai"gant, quelques sentences religieuses et Amorales sur une branche de hêtre qu'il avait ramassée sur sa route.

• Les sentences gravées devaient être séIi4euses et la température torride

L FEUILLETON DU 13 MAI ijL MORT PAR HISTOIRE IDE CINQ FEMMES 'Vu ,t. '̃ "̃/̃'• Vv y ''̃̃. ̃̃̃' tu& Châtiment commence

A la vue de Lise, qui avait surgi devant lui, M. de Civrac avait cru voir la figure vengeresse de la Justice, venant constater elle-même son crime.

Ses cheveux hérissés sur sa tête comme autant de reptiles, ses yeux agrandis outre mesure, et son visage livide l'avaient rendu hideux et semblable à un monstre.

En le voyant accroupi auprès du corps dvÀmèlie de Solla, et promenant sous les Voirie Petit avriR

Car, d'une part, le graveur enveloppa la branche dans une feuille de papier pour la garantir;

D'autre part, vaincu par la chaleur de l'atmosphère, il se coucha en plein champ et s'endormit sur son travail. Il dormit si profondément qu'une petite pluie d'orage tomba sans le reveiller. Elle le mouilla. mais elle mouilla aussi le papier qui enveloppait la branché de hêtre gravée par ses soins.

Et à son réveil, il s'aperçut que la forme des lettres composant les maximes gravées sur le bois s'étaient reproduites sur le papier servant d'enveloppe. Les lettres étaient imprimées d'une façon lisible.

Ce fut ainsi que Coster eut la première idée des caractères mobiles dont, Messieurs, vous vous servez encore si habilement aujourd'hui.

Depuis ce temps l'imprimerie a marché; il s'est noirci quelques milliards de- millards de feuilles blanches depuis le jour où Coster, se couchant sur une branche gravée, a produit une impression inattendue.

Et le caractère typographique a parmi nous une.influence, une autorité, un prestige que je veux constater aujourd'hui. Est-il rien de plus saississant, de plus terrifiant pour 1 oeil qui le voitpïur la première ibis qu'un nom imprimé. Ce 'nom, demeuré .longtemps dans la vie privée, .ne finuraiit qu'à l'état de manuscrit, d'autographe, de signature des lettres d'affection ou d'affaires il est .JJt; en capitales,- en caractères romains,1; en typographie il flamboie, il étincelle, il devient bruyant et tapageur. C'est la jeune fille ui ôte son voile. C'est l'épousée qui aéfoit sa guirlande. C'est l'écrivain 1 qui livre sa penséë, sa doctrine, son individualité 1 exa-! men public

L'homme dont le nom est imprimé, par vous, Messieurs; peur la première fois, a des terreurs, des orgueils, dés sensations contradictoires qu'il ne saurait réprimer.

C'est bien autre chose, quand il s'agit de IL pensée intime.

La rance compte plus d'un poëte qui, comme certains propriétaires de vignobles fameux, boivent leur vin au lieu de le vendre. et font des vers uniquement pour eux et leurs proches.

Que de sonneurs de sonnets dont la trompe d'ivoire, ne dépasse pas les murs du salon ami! Combien d'odes et de ballades ne sont connues que d'fuj petit groupe d'intimes En France, on est poëte, comme on est teneur de livres en Angleterre et chanteur en Italie,,

beaux pieds blancs de cette pâle victime ses doigts convulsifs, Lise avait cru voir en son maître un de ces vampires que les légendes font sortir de leurs tombes pour étouffer, sous leurs mortelles caresses, des femmes pleines de jeunesse et de beauté. Il s'élança comme une flèche dans la rue silencieuse, et courut longtemps droit devant lui, sans se rendre bien compte du chemin qu'il parcourait. Puis, lassé enfin de cette course furibonde, il s'arrêta en chancelant et s'assit sur une banc.

Il avait fui avec tant de précipitation, qu'il n'avait pu se rendre exactement compte de l'état dans lequel il se trouvait.

Il n'était pas entièrement vêtu.

Il avait très peu d'argent dans sa bourse, à peine une trentaine de louis.

Mais il vit aussi que son arme favorite, un poignard africain, dont la blessure était mortelle et qui ne le quittait presque jamais, était à ses côtés. Il pouvait donc 'mourir Il pouvait donc, à la rigueur, échapper à la justice des hommes. Mais, en se tuant, il commettrait un nouveau crime, et échapperait-il alors à la justice divine? Il se leva de son banc.. --̃• Il marchait sans savoir où il allait, en proie aux idées les plus funestes.

réfléchit avec effroi iup eu d'argent §u,'jl

Mais ce sont le plus souvent des élégies sur les douleurs intimes, des bouquets Chloris sur les dames de la famille. des rimes de la vie privée. Et on ne saurait décrire l'émoi, la confusion, la pudeur alarmée du poëte dont on a imprimé les vers dans quelque feuille de son département. en faisant violence sa naturelle modestie.

j La strophe semble crier, la stance hurle, le .simple couplet a la force d'un chœur C'est l'idée qui fait émeute, la pensée qui provoque un rassemblement Toutefois, sans vouloir l'avouer, il est bien des gens qui raffôlent de voir leur nom imprimé.

Dans la ligne sortie de votre compas- teur, Messieurs, le prénom en romain devant le nom en capitales affirme la hiérarchie civile des appellations.

Et bien qu'on ait dit que les noms proprés, n'ont pas d'orthographe, le porteur d'un nom que la typographie aurait nautile ou travesti, est toujours un réclamant irrité.

Vous ne pouviez pas chagriner plus Eugène Sue qu'en oubliant le tréma dont il couronnait son nom, et vous ne sauriez être plus désagréable à Théohhile GAUTIER qu'en écrivant Gauthier le nom qu'il a rendu si légitimement illustre. Aujourd'hui, les braves gens qui fuyaient jadis les honneurs de l'impression doivent s'y rési-gner.

Il faut absolument, Messieurs les Compositeurs, qu'ils vous passent, tôt ou tard, par les mains.

Car, dès leur entrée dans le monde, les citoyens qui composeront la génération future, les nouveau-nés, sont imprimés tout vifs.

Ily a dans plus d'un journal quotidien le bulletin des naissances et il existe dans presque tous les journaux des départements,

Là, le petit citoyen dont les yeux clignotent leurs premiers soleils, est imprimé en petit texte ou en cicéro, selon le caractère employé pour la composition de la feuille locale.

On lit son nom dix ans avant qu'il ne sache lire lui-même.

11 occupe avant d'avoir fait ses dents et et mangé sa première bouillie, ce que les anciens appelaient les vent voix de la Renommée.

Et là ne s'arrêtent pas les privilèges de la typographie.

Si je me marie, on m'imprime côte à côte avec les noms et prenoms de ma fiancée.

Si je suis désigné par le sort pour être juré, on m'imprime encore.

possédait, et il tâtait avec plus de soin que ja- j mais la lame de l'instrument mortel et libérateur.

Mais aurait-il le courage de mettre fln à ses jours ?

M. de Civrac s'interrogeait sur ce point, et il sentait qu'il serait incapable de prendre cette résolution suprême.

Il marchait depuis plusieurs heures, lorsque tout à coup il se trouva devant l'embarcadère du chemin de fer de Lyon.

Il était déjà sept heures du matin.

Sans se rendre compte -de ce qu'il devait faire, il entra à la gare, et monta dans le premier train qui allait partir.^

C'était l'express du matin.

Il sentait la ^nécessité de s'éloigner au plus vite de Paris, et de gagner la frontière. Malgré la vitesse que mettait le train à franchir .les distances, il l'accusait d'aller trop lentement. En.effet; eût-il dévoré l'espace avec encore plus .de vélocité que jamais, le train qui l'emportait n'aurait été assez rapidement au gré de ses désirs impatients.

Ses craintes revenaient plus vives que jamais. A chaque station de chemin de fer, il pâlissait, n'osait descendre et restait morne et préoccupé dans son coin.

kwtaie» P?ur les besoins du ^mcè, on

Si je meurs. on m'imprime à noTjç, veau, n'eussé-je pas un panache aux vaux de ma voiture mortuaire, une syllabe d'oraison funèbre sur le bord de m% fosse.

La Presse est un greffier peu tîtni<ï§ qui ouvre ses registres immenses, et ins?, crit les événements de chaque jour,devant l'univers entier.

Il'est un autre mode d'imprimer le nom de ceux-là mêmes qui fuient les honneurs de la publicité.

Ce mode a livré à l'impression plus d'un million de noms qui désirent, redoutent ou dédaignent de fixer l'attention publique.

Ce mode s'est émpayé des noms des ducs les plus -aristocratiques, des barons les plus féodaux, des marquis et des princes, comme il a reproduit les simples titres des cultivateurs les plus humbles et des travailleurs les plus modestes. Cette coutume d'imprimer des noms, des quartiers, des demeures, se nomme la bande d'adresse des souscripteurs aux mille journaux de France.

Elle est généralement ainsi cunçue Le Petit Journal

112, rue Richelieu

Votre abonnement finit le

M. D. Cassigneul, imprimeur,

à TARIS.

Vous verrez, imprimés sous cette. ïonze usitée, les noms de tnu." le: i.non;n'qi!es.(Ui la terre, avec l'indication des palais qui leur servent de résidence.

Vous êtes donc, ainsi que je viens le, prouver, Messieurs les compositeurs, les dispensateurs de la. Renommée dm: vos composteurs, les noms les lits fameux ont passé, comme passent toutes les gloires de ce monde périssable pour aiïer se perdre dans la distribution des caractères, après. avoir fait voyageur leurs empreintes danscemonde,escortées du blâme ou de l'éloge.

Mais vous êtes encore les échos de toutes lès chancelleries, les teneurs de notes de toutes les dignités.

Le ruban rouge que le brave porte à la boutonnière, vous avez le talent de le reproduire dans les dessins conventionnels de la typographie, sans avoir besoin d'encre rouge pour reproduire le signe vermillon de l'honneur.

Tous les grades de la Légion d'honneur sont dans vos casses.

Et vous décorez ainsi qu'il suit les di-

venait regarder dans le wagon où il était, il se cachait le visage.

Mais le train se précipitait de nouveau sur les rails qu'il enflammait, et il se laissa aller comme machinalement à son impulsion. Où allait-il s'arrêter ce voyageur passif, sans volonté, sans but?

Pour rien au monde, il n'aurait risqué de mettre le pied dans ure ville quelconque de celles qui se succédaient les unes aux autres, car il supposait que son signalement avait été envoyé partout.

Mon dernier crime, pensait-il, va mettre sur la trace de tous les autres. Que faire? Alors l'idée lui vint de se rendre au château où avait eu lieu son premier mariage. Il est utile, il est indispensable, pensait-il, de faire disparaître le cadavre de celle que j'ai renfermée dans le coffre. Au moins, je ne serai pas accusé de ce crime. Allons, c'est décidé, c'est là que je vais me rendre. Il sentait tout le poids de ses crimes, et combien il était coupable, trop coupable, hélas devant Dieu et devant les hommes. Comme il se repentait alors de ses crimes, inexpiés jusqu'ici! comme il 's 3 rappelait avec amertuine et douleur tout ce qui lui était arrivé!

Je pouvais être si heureux avec mon père, se disait-il en lui-même, je pouvais si facilement faire son bon boaheùr Au lieu de


gnitaires qtû ont droit à vos déférences typographiques

M. Rouher, ministre d'Etat. G. C. M de la Guéronnière, sénateur. G. O. •& M Sainte-Beuve, académicien G. *fc m! Anselme Petetin, directeur de l'Im-

primerie Impériale 0. fi M. Charles Monselet, homme de lettres

Et de plus, par des signes distinctifs fort .visibles,, vous placez devant le nom qui y a droit la médaille d'or ou d'argent des Expositions universelles, la mention honorable, et devant les noms de villes l'indication des bureaux de poste, 'des chemins de fer, des postes télégraphivques et des châteaux.

Pour représenter le désintéressement dU célèbre avocat général Pasquier, on le --peignit sans mains, et l'on mit au bas de son0portrait le quatrain que voici '-Ici je suis sans mains;' vous demandez pourquoi Avocata, c'est pour vous apprendre,

Que nul n'observe mieux que moi

La. loi qui des clients, vous défend'de rien prendre, Vous vous servez, messieurs, trop habilement de vos mains pour qu'on vous peigne jamais comme le célèbre magistrat. Et votre désintéressement ne le cède en rien au sien.

Que vous composiez un discours de Jules Favre ou le premier plaidoyer d'un avocat stagiaire, unepage de Sainte-Beuve ou de Tiniothée Trimni, une harangue de bourgmestre ou une profession de foi de M. de Bismark. pour vous le prix est le même.

Vous vous faites payer à tant par mille de lettres, sans avoir égard à la qualité de la prose, à la perfection du style. comme on paie aux barrières les mêmes droits pour les vins fameux et les vins ordinaires

Vous n'en maniez pas moins le plomb, comme les soldats armés de carabines, mais c'est un plomb dont l'empreinte laisse des traces pacifiques. en popularisant l'Art, la Science, les grands préceptes de la Morale, les austères leçons de l'Histoire.

Dans cette éternelle campagne en faveur de la diffnsion des connaissances utiles; où tout écrivain est un volontaire de bonne foi et de bonne volonté, vous êtes des auxiliaires importants et précieux. C'est vous qui habillez les idées avant qu'elles n'aillent faire leur tour de France. Messieurs tes Compositeurs du Petit Journal, venez toujours en aide à celles De votre tris dévoué et très cordial serviteur,

TIMOTHÉE TRIMM.

fPARIS

̃ M. le général de division Mellinet, sénateur, commandant supérieur de la garde nationale de la Seine, a commencé hier à proçéder aux inspections générales annuelles des bataillons et escaA neuf heures du matin, douze bataillons, étaient rangés en.y trois lignes sur l'esplanade des Invalides.

A neuf heures et demie, le général commandant supérieur est arrivé sur le terrain, à la tête de son 'état-major, et a immédiatement passé devant le front des lignes.

Après son inspection, les bataillons, rompant

jeela, qu'ai-je fait? J'ai essayé de le prendre' pour complice d'une abominable machina- tion, j'ai déshonoré et flétri la vieillesse de ce 'malheureux!

Et, après l'avoir forcé à tremper dans ce premier forfait, continuait-il, comment ai-je reconnu sa complaisance et sa faiblesse? Il m'a écrit bien souvent et je ne lui ai jamais répondu que pour lui demander son consentement à mes mariages, et alors que ce pauvre père, tout étonné de tant d'unions brisées ne manquait jamais de me les accorder, je fermais mon cœur à toutes ses prières Ingrat que j'étais Il me faisait savoir qu'il souffrait, qu'à son âge et courbé sous le poids de la vieillesse, il lui fallait voyager à pied, sur la neige, dans la 'raffale et la tempête, pour alimenter son misérable commerce de bestiaux, et moi qui me vautrais dans toutes les jouissances que procure l'opulence, je ne lui envoyais pas le faible secours qu'il implorait de ma pitié

Il est donc vrai, il y a un Dieu qui punit les fils ingrats, et c'est sa main terrible qui s'appesantit sur ma tête!

Jeune comme je le suis, hélas je n'ai reculé devant aucun forfait Et pourquoi fautil que je sois pour moi-même un objet de dégoût et d'horreur Oui, décidément, il aut faire disparaïtre le cadavre d'Eva morte

l'ordre en bataille, se sont successivement formés en colonnes et ont défilé dans un très bel ordre. Douze bataillons de la garde nationale parisienne seront passé. en revue mercredi, et les neufs restant, samedi à la même heure et au même lieu.

Le général, commandant supérieur, procédera ensuite, selon l'usage, aux revues annuelles des bataillons de la banlieue de Paris, puis à celles des escadrons de la garde nationale à cheval. Hier, à l'hôtel Drouot, par le ministère de M. Boiissat'on, 'commissaire-prieur, assisté de MM: Brame et Duraud-Ruel, experts, a commencé la veïitede la:très intéressante collection de tableaux et de desslh'S anciens et modernes, réunis avec un, goût très'pur 'par' M. Marmontel, professeur au Conservatoire de musique.

11 y aura quatre vacations celle d'hier, comprenant une partie des tableaux modernes, a été très animée les oeuvres principales ont atteint dés prix élevés.

La Rataitte de Poitiers, d'Eugène Delacroix, a été adjugée 28,000 fr.; Desdemone et Othello, du même maitre, 12,000 fr.; le Chêne de Roche, de Théodore Rousseau, qui avait figuré à l'Exposition universelle de l'année dernière, 18,200 fr. En résumé, 55 tableaux ont été mis en vente sur une mise à prix totale de 208,550 fr., et ont produit, sans les,frais, 192,382 fr. Aujourd'hui seront vendus la seconde partie des tableaux modernes et les .tableaux anciens. Cette vacation sera au moine égale à celle d'hier, car elle comprend 10 Jules Dupré, '3 Géricault, 6 Trayon, 1 Meissonnier, etc., etc.

Plusieurs bourses fondées par la ville de Paris et le département de la Seine vont devenir vacantes aux institutions impériales des sourds-muets et des jeunes aveugles.

Pour être admis dans l'un ou l'autre de ces établissements, les candidats doivent être âgés de neuf ans au moins et de quinze ans au plus, être nés à Paris ou dans le département de la Seine, et, dans le cas où ils ne pourraient justifier de cette condition, appartenir à des parents qui y soient domiciliés depuis dix ans au moins. Les familles qui désireraient obtenir uhe de ces bourses sont invitées à adresser leur demande avant le 15 juin prochain à la préfecture de la Seine.

Au dernier bal donné à l'Opéra au profit de la Société internationale pour les blessés, il s'est passé, dit l'Evénement illustré, un incident presque in-.vraisemblable, que nous garantissons cependant. Vers onze heures, une jeune dame passait au pied de l'orchestre qui jouait, en ce moment, un quadrille bruyant.

Tout à coup Strauss la voit pâlir. Connaissant l'influence exercée par la musique sur les nerfs, il fait un geste à son orchestre qui s'empresse de j ouer en sourdine.

Cependant la dame s'était évanouie. On l'emporte dans fintérieur du théàtre'où son mari, qui lui servait de cavalier, et quelques amies la suivent.

Quelques instants après, l'une d'elles rentrait dans la salle.

Qu'y a-t-il, s'écria-t-on de toute part. Oh, presque rien, répliqua-t-elle; la mère et l'enfant se portent bien.. --NI. Leblanc, médecin vétérinaire, a, dans la dernière séance générale de la Société impériale d'acclimatation, appelé l'attention de l'assemblée sur une note reproduite dans divers journaux, et qui recommande de saigner à l'aile et à la crète les volailles atteintes d'épizootie. Il a particulièrement insisté pour que la Société mette nos agriculteurs en garde contre cette pratique erronée. Les épizooties ont des causes très diverses et exigent par conséquent des traitements variés..

Le procédé de la saignée n'a de raison d'être que quand l'épizootie provient d'excès de nourriture.

En terminant, M. Leblanc a manifesté le désir que des notes insérées dans les journaux vinssent contrebalancer le mauvais résultat qu'aurait pu avoir la publicité donnée à la première note à laquelle il faisait allusion.

Les quatre premiers navires transportant les pèlerins de retour de la Mecque sont déjà arrivés de Djedda à Suez. Les passagers, au nombre de 2,519, ont été soumis à une quarantaine de cinq

par ma volonté et sous mes yeux. Mon Dieu, cela est-il possible

Hélas! huit ans se sont écoulés depuis ce jour odieux huit années! Que de choses se sont passées pendant ce temps 1

Pauvre Eva! Il me semble encore la voir avec sa blanche couronne d'oranger, légère et souriante, à côté de ce coffre qui devait être son cercueil! Comment ai-je pu avoir le cœur assez cruel pour ensevelir vivante celle qui m'eût donné tant d'amour et de bonheur

Et Jenny Clariondy, si frêle et si mélancolique, pourquoi ne l'ai-je pas soutenue et protégée, au lieu de la sacrifier?. Je pouvais être si heureux avec elle! je pouvais encore vivre tranquille au moins avec Valentine Dubreuil! Elle eut apaisé mes tourments, bercé mes remords, et peutêtre qu'au contact de tant de pureté, ma vie souillée et flétrie en eût été comme régénérée

Quoi j'ai pu tuer aussi la dernière amie que son malheur a unie à mon sort. celle qui pendant quatre ans m'a rendu la vie si heureuse. celle pour qui j'ai si souvent combattu mes féroces penchants Que n'aije pu leur résister toujours et empêcher que cette douce et tendre Amélie de Solla ne devint une nouvelle victime de mes odieuses passions! -̃ _̃̃ j _̃ 0 x J;

jours .,leur état de santé est satisfaisant. Le gouvernement turc a pris des mesures pour qu'ils aient cette fois toute l'eau nécessaire: les indigents reçoivent des distributions de riz et de biscuit. Il y a eu cette année de 80 à 90,000 pèlerins rassemblés à la Mecque; pendant les trois jours de fête au mont Azarat, treize seulement sont morts de maladies ordinaires.

Plusieurs journaux annoncent que des ordres sévères viennent d'être donnés en exécution de l'arrêté réglementaire sur la chasse, pour faire rechercher et punir les individus, et même les enfants, qui persisteraient, malgré les pénalités qui les menacent, à se donner le cruel plaisir de détruires les nids et. les couvées- d'oiseaux. Les pères de famille sont responsables des délits commis par leurs enfants mineurs. Les seuls nids dont la destruction soit permise sont ceux de pies et de corbeaux.

Le cadavre de Taboureau, l'assassin du pont Saint-Louis, vient d'être retrouvé. Quant aux époux Martin, on espère que bientôt ils seronc complétement rétablis.

Une sourde haine régnait depuis longtemps entre deux voisines, Mllie-Gruchon et Mm»Triquet. Les motifs de cette animosité datent de loin. Mme Grachon est concierge dans le quartier Mouffetard; Mme Triquet est blanchisseuse de gros; elle est absente pendant toute la journée; mais le dimanche elle est chez elle, et pour peu que les circonstances s'y prêtent, à la moindre rencontre, la lutte, de latente qu'elle est, se traduit par des faits et des cris de nature à révolutionner tout le Hier donc, Mmcs Gruchon et Triquet se rencontrèrent sur le pas de la porte, se regarder, se menacer et s'injurier, fut l'affaire d'un instant. Les gros mots se succédaient rapidement Vous n'êtes qu'une vieille Robespierre, s'écria Mme Triquet.

Ce mot exaspéra d'autant plus Mme Gruchon qu'elle ne savait pas ce que cela voulait dire elle sauta sur son adversaire, la saisit à la gorge en lui criant

Vieille Robespierre! Vous m'appelez vieille Robespierre! vous allez m'expliquer ce que ça signifie.

L'autre à demi étranglée pouvait d'autant moins satisfaire à cette demande qu'elle n'en savait rien elle-même. La lutte continuait; des voisines survinrent et voulurent séparer les deux combattantes, mais Mmo Gruchon n'en démordait pas, elle tenait à une explication. Enfin arriva un vieil écrivain public exproprié et mis à la retraite par les démolitions du quartier.

Robespierre, dit-il, mais c'est un chef de la Montagne.

Ah je suis un brigand des montagnes, s'écria Mm0 Gruchon, plus furieuse encore. Dieusait commentl'aliaire eût fini pour Mme Triquet. Heureusement, tout ce bruit avait fini par attirer des sergents de ville, dont l'arrivée calma les deux ennemies, qu'on parvint enfin à séparer. Mmo Gruchon a manifesté le désir de citer la concierge en ditfamation.

Deux individus, deux amis venaient en sens inverse sur le trottoir de la rue de Choiseul. L'un d'eux voyant que son camarade allait passer à ses côtés sans le voir, lui donna, par manière de plaisanterie, une poussée. Ce mouvement, malheureusement, fit glisser le second. 11 tomba sur la chaussée au moment où une voiture arrivait près de lui. Les roues lui ont passé sur la poitrine et les lésions intérieures ont paru si sérieuses au médecin appelé en toute hâte, qu'il a ordonné le transport du blessé à l'hôpital.

Trois ouvriers étaient occupés hier à badigeonner la maison de la rue Vivienne portant len° 47, lorsque l'échafaudage sur lequel ils se trouvaient fut précipité de la hauteur du second étage sur la chaussée. Les malheureux ouvriers furent tous trois blessés.

Ils ont été transportés à l'hôpital. On attribue l'accident à la Tupture d'un des câbles. Autre accident du même genre, à la Villette, également attribué au défaut de précautions suffisantes.

Un peintre en bâtiment s'était aventuré pçesque à l'extrémité d'un frêle échafaudage placé à la hauteur du 3e étage.. Un brave sergent de ville l'engagea à ne pas s'aventurer plus loin, attendu qu'il y avait du danger.

Au lieu d'aimer ces saintes femmes, qui auraient imploré Dieu pour moi, continuaitil dans son navrant monologue, qu'ai-je fait? Je les ai tuées! Je les ai tuées Et pourquoi, pour satisfaire une voluptueuse et inexplicable passion, un caprice infernal Je les ai sacrifiées au plaisir inconnu et monstrueux de les voir mourir dans les convulsions du fou rire à les voir se tordre convulsivement et cesser de vivre dans la plus affreuse agonie

Il descendit à l'avant-dernière station de son voyage.

Il ne voulait pas qu'on le vit, ni surtout qu'on pût le.reconnaître.

Il prit des chemins détournés, et arriva après quelques heures de marche au vieux château qu'il possédait, et qui contenait le coffre dans lequel était morte Eva.

Ce manoir délabré ûn instantrajeuni, était retombé dans sa triste vétusté depuis le jour où Eva de Muriage y avait disparu. On eût dit que ce crime l'avait rendu plus sombre encore.

M. de Civrac ne s'en était jamais plus occupé.

On l'avait abandonné aux soins d'un gardien insouciant. On le laissait tomber pièce à pièce.

M. de Civrac arriva à la porte.

EUe était j§ ute grande ouverte et tenait k

Bah répondit l'ouvrier, le danger, ça me connaît.

Un instant après, le malheureux perdit l'équilibre et tomba sur le pavé, ou il se brisa. Il laisse une veuve et trois enfants.

On lit dans la France

« Nous avions enregistré, il y a quelques jours, sous toutes réserves, une rumeur qui annonçait un accident survenu à Alençon. Nous recelons de cette ville la lettre suivante

Monsieur le rédacteur,

» Je ne serai peut-être pas* le premier démentir l'article de votre journal relatif à la principale église d'Alençôn. Cette église, il y a près d'un siècle, avait une flèche qui'fut détruite par la foudre Elle fut remplacée à la hâte par une tour grossière, ressemblant assez à une marmite renversée, qui malheureusement subsiste encore. L'église n'a de vraiment remarquable que son portail, qui n'a éprouvé aucun dommage.. » Recevez, etc. « a. v. » Nous avons nous-même reçu une lettre signée d'un faux nom sans doute, qui annonçait ce pré' tendu accident la chute de la flèche et des six cloches qu'elle portes,

Comme le signataire ne donnait point. son aq. dresse, nous n'avons vu là qu'une de ces mystifications stupides que se permettent certains mau-,vais plaisants. Ces petites farces sont tout simplement des aét lits. Nous avons conservé la lettre pour la dépo« ser au parquet, ainsi que toutes celles des correspondants déguisés qui cherchent sottement à trom* per notre bonne foi. Ce matin, rue Bergère, deux dames ayant le ombrelles déployées se sont rencontrées d'une ikn, çon si malheureuse qu'une baleine a pénétré dans l'œil de l'une d'elles. La douleur a été si vive que cette pauvre femme s'est affaissée sur la chaussée, en poussant des cris terribles.

Elle a été transportée dans une pharmacie du faubourg Poissonnière, où des soins lui ont été donnés; après quoi la dame, cause involontaire de, ce regrettable accident, a voulu reconduire e& voiture la blessée à son domicile. La nommée B. avait trouvé une maniére aussi singulière d'entrer dans les maisons que d'en sortir.

Elle s'informait auprès des laitières, des épiciers, des bouchers, des personnes qui avaient besoin d'une femme de chambre ou d'une femmé da, Une fois qu'elle avait obtenu une adresse, elle se présentait dans les familles comme recommandée par l'épicier, le boucher ou la laitière ça question. J Elle entrait en condition, et quelques jours après elle disparaissait, emportant tout ce qui lai tombait sous la main, bijoux, argenterie, etc. De nombreuses plaintes dénonçant des vo!s de; ce genre étant parvenues à la police, le signaler ment de la voleuse fut soigneusement relevé et transmis aux agents. Hier matin, dans la rue de Jouy, un agent re-^ marqua, causant à une laitière, une femme à laquelle ce signalement se rapportait fort bien. peine se fut-elle éloignée, que l'agent s'informaauprès de la laitière sur .la conversation qu'ell.éi venait d'avoir. Elle venait d'envoyer cette femme chez une des pratiques. L'agent suivit l'inconnue et l'aborda en lui disant cru'il avait une bonne place à lui donner, et que la laitière venait de. lui dire qu'elle en cherchait une.

Je suis à vos ordres, répondit-elle. Je vais vous y conduire de suite, dit l'agent^ c'est près d'ici, chez un de mes amis^ boulevard Saiat-Germaih, M. G.

Or, la femme B. avait dévalisé précisément cette maison elle se troubla, chercha un faux*, fuyant pour s'échapper. j -Je suis inspecteur de police, dit l'agent, vene^ avec moi pour me prouver que M. G. ne VOUS} connaît pas; sinon je croirai que vous êtes la voleuse que nous cherchons. La femme résista, mais l'agent la mena au poste où ont fit appeler plusieurs de ses victimes quirla reconnurent aussitôt. A l'occasion de la fête de l'Ascension, la Cornpagnie des chemins de fer de l'est mettra en-marche, le 19 mai, un train de plaisir à prix très réduits, composé de voitures de deuxième et de troi.sième classes,et permettant aux voyageurs d'aller passer quatre jours, soit à Nancy, soit, à Strass bourg.

peine au mur en ruines. Il appela. Personne ne lui répondit. Le gardien était sortie Tant mieux, dit le sinistre voyageur, en pénétrant dans l'intérieur. On ne me verra pas. Je ferai disparaître plus facilement le cadavre d'Eva. La justice n'aura pas cette preuve. Il •> Il se précipita, plein de trouble et de crain; te, dans la chambre de curiosités où était le coffre funèbre. Il le toucha, mais, au moment d'en ouvrir le couvercle, il s'arrêta, saisi d'une invincible angoisse.

Elle est donc--là,-se. disait-il Je vais la voir dans son blanc costume de mariée, défigurée et semblable à un spectre. Oh! pourrai-je supporter sa vue Après tant de crimes, dois-je encore commettre ce sacrilé· ge Je n'ose

Et il hésitait. Sa main tremblait de terreur. Sur son front blême perlaient de larges goût- tes de sueur.

Enfin, prenant une résolution terrible, il ouvrit le coffret. Il poussa un horrible cri et s'affaissa sur le sol.

Le coffre était vide.

Il n'y avait au fond qu'un bouquet de -fleuri/ d'oranger jaunes et flétries.

C0CHWA.TÎ

(Le suite à demain.)


PETITES NOUVELLES

Le Moniteur de ce matin contient le décret de prômulgation de la nouvelle loi 'sur la presse.

Comme complément, le journal officiel contient un décret par lequel sont établis dès timbres de 4 et 2 centimes, en exécution de l'article 3 de la loi sur la presse.

Les réunions dansantes de l'été, données par l'Impératrice, auront lieu les 18, 25 mai,. et 1" juin.

A une des dernières ventes à l'hôtel Drouot, le Louvre a acheté, au prix de 12,100 francs, la belle Vierge de Mcmling.

L'école anglaise de peinture n'est pas représentée au Louvre. Mais, on se propose de combler cette lacune, et pour tela, dit-on, M. Nieuwerkerke se rend en Angleterre. L'Académie des sciences a élu hier M. Cahours à la place vacante dans la section de chimie, par suite de l'élection de M. ljpmas aux fonctions de secrétaire perpétuel.

Une importante modification vient d'être apportée aux conditions d'admission à l'Ecole militaire de Saint-Cyr. Le baccalauréat ès-sciences n'est plus indispensable. L'mi ou l'autre bacçalauréat suffit. Seulement les candidats qui ont les deux reçoivent cinquante points.

II est, dit-oa, question d'agrandir la division affectée aux israélites dans le cimetière du Sud.

M. Saint-Marc Girardin a.,repris ses cours de littérature à la Sorbopne. Sa première leçon a eu lieu vendredi devant 'un nombreux auditoire, qui a fait au savant professeur l'ac.cueil le plus sympathique. •̃>•••

Le pavillon occupé depuis très longtemps par M. de Lafmartine, rue *Cambacérés (ci-devant, de la VilIe-l'Evêque, j li° 43), a été loué hier au prix de 7,000 fr. pour servr S'annexe aux bureaux du ministère de l'intérieur. Les principaux artistes de la Porte-Saint-Martin, réunis .!«,en société, vont donner des représentations au théâtre des > Menus-Plaisirs. Ils commenceront le samedi 23 mai. L'assemblée générale de l'Association des artistes musitiens aura lieu jeudi prochain, 14 mai, à une heure, dans la salle du Conservatoire impérial de musique, faubourg Poissonnière.

.1 Par décret du 6 maî, publié ce matin au Moniteur, il est créé à Tarare (Rhône), une chambre de commerce, qui comprendra dans sa circonscription les cantons de Tarare, j Tliizy et Lamure.

Un concours sera ouvert le 4 juin pour l'emploi d'un 'professeur de dessin vacant à l'école régimentaire du génie a Arras.

Mgr Lavigerie, archevêque d'Alger, est arrivé hier à ̃ Marseille.

Le paquebot Panama est arrivé hier a Saint-Navire venant des Antilles et du Mexique, avec 361 passagers ̃ 3,315 colis et 11,300,000 fr. espèces à fret.

Le paquebot Europe est parti hier de Brest pour NewYork avec 126 passagers et 600 tonneaux de marchandises.

Par suite d'une déclaration des médecins, un passeport a été délivré de Rome pour les Eaux-Bonnes au cardinal d'Andrca. '•

L'exécution de Michael Barrett, qui devait avoir lieu aujourd'hui à Londres,- est remise à huitaine pour permettre une nouvelle enquête ordonnée par le ministte 'de l'intérieur.

Le conseil municipal de biens a décidé que les dames seraient-dorénavant appelées à se prononcer sus l'admission vu le rejet des artistes attachés au théâtre. Un Américain, établi à Londres, vient de prendre un £ brevet pour, la fabrication de chapeaux dits lumineux. < Les éjryptologues ont constaté que, dans lés hautes écoles ou universités de J'empire des Pharaons, les étudiants bujj^vaient déjà de la bière, ou du moins une boisson faite avec de l'orge et appelée hag. '̃ En Itàlierles poursuites pour délit? forestier? ont atteints en 1867 le nombre de.!5,475. ̃"•̃̃'•?!̃ Un ministre protestant a légu 2.000 livres sterling à .Charles Dickens, à charge par lui de publier sa correspoñdance et ses mémoires.

Notes dé Voyage

(Voir le Petit Journal depuis le 27 avril).

VII

TOULON

Celui qui chante dans les rues est triste à la maison, dit un proverbe méridional.

Parbleu, c:la est facile à comprendre. Les gens que je rencontre hors de chez moi, ceux auxquels jo fais des visites de pure politesse, je ne les vois qu'un instant, et, pendant cet instant, ils ne me montrent pas leurs défauts, ils sont même plus aimables que leur nature ne, les y porte. Nous faisons comme eux. Les rapports seraient donc 'charmarits s'ils s'arrêtaient là; on ne serait pas tenu à ces concessions mutuelles auxquelles la vie de chaque jour oblige. C'est ce qui a lieu à la maison, avec les amis ou les parents. Chacun là se met à son aise, les caractères se montrent à nu, de là des gènes, des froissements continus, mais en même temps, comme compensation, nous avons l'affection. Ou voulez-vous en venir?

Nous sommes, en voyage, comme des gens en visite, et nous ne connaissons des villes que ce qu'on en peut voir en peu de temps et ce qu'on y trouve d'agréable. Les villes nous paraissent donc avoir des agréments qu'elles n'ont pas en réalité. Aussi les habitants, qui connaissent leur ville commedesgens qui l'habitent, sont-ils tous étonnés d'apprendre tous les charmes inconnus qu'elles possèdent. Comme ces parents à qui l'on dit quel gentil enfant vous avez là, et qui pensent en eux1 mêmes on voit bien que vous ne le gardez pas toute la journée.

Si donc certaines gens ne sont pas comme nous partisans de Toulon, qu'ils veuillent considérer que pendant notre séjour il faisait beau, que nous n"avons parcouru que les rues ombragées de platanes et les quais, que la ville était en fête et que, grâce au conseiller, nous avions pour visiter la rade un canot de l'Amirauté, monté par huit ra- meurs intrépides, et pour guide le brave Tausiac. L'arsenal était calme, le Mourillon silencieux. On nous a conduits aupetitatelier où ces messieurs fabriquent d'élégants petits /objets. Oserai.je vous offrir cet étui en coco, si délicatement fouillé? Cette main quia a manié si adroitement l'outil n'at-elle pas été souillée de sang humain ? Le travail, direz^vous, purifie tout. C'est égal, ce n'est pas sans une certaine hésitation que j'achète cet objet. Ces messieurs sont d'une politesse obséquieuse, rasés de frais, d'une propreté exquise, quelquesuns en cheveux blancs, avec un air câlin, c'est plutôt félin qu'il faut dire. Ces vénérables person-

1 nages font patte develours d.e manière à vous donner le frisson, Il y a des griffes sous la pat!e. J'aime mieux la rade. Nous avons 1tn 'peu. de mer. Le vent souffle, le canot s'incline d'une manière inquiétante, la mer s'assombrit. Je puis le dire ici tout à mon aise, sans craindre les railleries du capitaine, mon plaisir en canot n'est pas sans mélange. Et cependant, même dans cette angoisse, il y a' un âpre plaisir.

Nous voici an Solférino. Quelle admirable chose qu'un vaisseau de.guerre Vous n'aimez pas la guerre?. Laissons là les canons et les engins de destruction. Vous ne vous lasserez pas d'admirer l'étendue et la solidité de la construction, la rapidité et l'ampleur de ses mouvements, l'heureuse disposition. des diverses parties, l'admirable tenue des hommes et des choses, l'ordre et la propreté qui règnent partout. On aurait mangé par terre! comme disent les ménagères.

M. Potier,.un jeune enseigne, nous a fait, avec une politesse cordiale, les honneurs du palais mouvant. De la cave au grenier, nous avons par- couru, les cinq étages et vu la puissante machine;' les chambres, les magasins, l'armement, etc. en un mot, tous les détails de cette ville en miniature. Ici, nous nous arrêtons pour voir donner la leçon de danse; là, pour voir fonctionner le `coiffeur du régiment. Sur le pont, nous âssistons à divers exercices, et nous apprenons qu'ici le sifflet remplace la voix. '̃*̃ Reprenons 'le canot pour nous rendre à terre. J'ai dit à ceux qui voulaient voir Rome et Athènes, et qui n'avaient ni temps ni argent voyez la Provence. A ceux qui ne peuvent point parcourir cette magnifique route de Gênes à Nice. qu'on nomme la Corniche, je dirai allez de Toulon à Hyères. Il y a là aussi des bois de pins sur des collines qui bordent la mer et une route ou plutôt un chemin qui suit les sinuosités de la côte, d'où l'on voit la mer sans quitter la forêt, où chaque détour découvre un nouveau paysage*, toujours formé des mêmes éléments et toujours nouveau. Il est fâcheux qu'au terme de cet agréable pélerinage on ne trouve pas un meilleur déjeuner. ('La suite à après-demain) félix hêmjent.

DÉPARTEMENTS

En rendant compte de la célébration du 439o anniversaire de la délivrance d'Orléans nous avons dit que les seuls descendants connus de la famille de Jeanne d'Arc étaient au nombre de quatre.

Il résulte d'indications complémentaires que nous recevons, qu'il convient de mentionner au même titre, comme se rattachant à cette famille, en vertu d'un droit consacré à leur profit, notamment par lettres-patentes de 1550 et 1612, ,et par lettres conttrmatives du 30 août 1827, messieurs Charles Renaudeau d'Arc, ingénieur des ponts et chausséès; Ernest Renaudeau d'Arc, sous-chef de gare du. chemin de fer du Nord, à Rouen, et Madame Renaudeau d'Arc, veuve de monsieur Edouard-Renaudeau d'Arc, de'son vivant avocat et juge suppléant à Rouen.

Un grave accident s'est produitdl y a deux jours, entre trois et quatre heures, à CbanteQay (Nantes), par suite de l'explosion de la machine d'un petit vapeur dont on faisait l'essai.

M. Duchaylard, ingénieur du gouvernement, atteint par l'explosion, a été tué et son corps précipité dans le fleuve. Un autre membre de la commission a été blessé à la face, et s'est jeté dans l',eau, d'où il a été retiré immédiatement. Les autres personnes n'ont pas été atteintes. Les Fêtes de Florence

LE BAL DU MUNICIPE AUX CASCINES.– LJk*FÉTB CHAMPÊTRE POPULAIRE.

La dernière fête du programme est celle qui mérite le plus d'éloges. Les habits noirs et les vestes marron se sont amusés à qui mieux mieux. Le petit palais des Cascines, destiné tout entier à la fête officielle, où la cour était attendue, avait été transformé en un palais de fées. La cour in- térieure, couverte pour une autre destination, servait de salle de bal. Des fenêtres intérieures du premier et unique étage, on avait vue sur le bal. Une pareille disposition imprimait à la fête un cachet d'originalité fort agréable.

Les salons de l'étage supérieur servaient de lieu de repos et de promenade; ils étaient splendidement ornés; les dames examinaient avec intérêt les fleurs exotiques qui ornaient avec profusion les rampes de l'escalier, les consoles, les angles, les jardinières disposées avec goût le long des parois. Les. invités arrivaient un peu tard et lentement, car la traversée de la promenade illuminée avait aussi des attraits, et bien des dames se faisaient conduire au pas pour voir lé spectacle très singulier, dont je parlerai bientôt.

La princesse Marguerite a ouvert le bal avec M.. le marquis Ginori-Lisci, syndic de Florence;

dans le même quadrille figuraient la reine de Portugal et le prince de Prusse, S. A. R. la duchesse de Gènes et le prince-de Piémont, Mme la marquise de Ginori-Lisci; et; Je duc d'Aoste. Un magnifique souper a été servi après minuit. Le nombre des invités, vérifié- au compteur mécanique établi ad hoc, s'est, élevé à 5,132. Il y a eu une telle abondance que, ce matin, plusieurs corbeilles de pâtisseries, restées intactes, ont été envoyées à l'hospice des vieillards.

Mais peut-être le spectacle le plus intéressant était-il à la promenade des- Caséines.

Toutes les allées étaient illuminées de grappes de fiaschi, à deux ou trois feux chacune; les feux se. prolongeaient au loin le long de l'Arno et du canal; le pont en fil de -fer était dessiné, sur le fond sombre de la nuit, par des files de verres de couleur; un feu d'artifice, une illumination spéciale resplendissaient sur les hauteurs de Bellosguardo et de San Vito.

Toutes les boutiques étaient pourvues de lampes l'et de lanternes vénitiennes. Aux environs du palais, les colonnes contournées de lignes torses en eux multicolores élançaient leurs spirales fantas-

tiques des verres éclairés placés dans les grands arbres jusqu'aux plus hautes branches, produisaient l'effet de fruits et de fleurs d'or, d'azur, d'émeraudes, de topazes, de turquoises, d'escarboucles scintillantes; les haies présentaient le même phénomène; un kiosque fort élégant contenait une musique militaire, de braves gens dansaient autour; feux théâtres en plein vent appelaient à l'envi les spectateurs: Stenterello, Gianduja, Meneghin et Pulcinella rivalisaient d'éloquence burlesque les pyramides illuminées de la base au sommet, les surfaces couvertes d'arabesques d'or et de pourpre, les arêtes dessinées par des perles, reluisaient à travers les grandes verdures; on eût dit le jardin d'Armide.

La foule n'avait qu'un cri admiration! Tout le monde était charmé,1\. tel point, que les invités du bal officiel, qui se pressaient d'abord aux fenêtres, ont fini par descendre dans les allées et sur les places.

Les princes mêmes y sont venus, applaudis, acclamés, trop pressés cependant par la foule pour pouvoir y rester longtemps. On voyait autour du bal populaire les invités en cravate blanche stationner pour voir danser; les dames se faisaient amener en voitur,e, et plusieurs n'ont pas craint, protégées par leur sortie de bal, de risquer sur le sable des avenues leurs brodequins de satin blanc. Tout cela a duré jusqu'au jour. On a beaucoup seupé sous les verdures; la nuit était fraiche, sans être froide; "il était tombé quelques gouttes de pluie dans l'après-midi, la poussière n'incommodait personne, et tout le monde s'est retiré enchanté. :!l

La publication d'une oeuvre nouvelle d'Emile Gaboriau est un événement littéraire qui excite touj ours une vive et légitime curiosité. L'auteur de l'Affaire Lerouge, du Crime d'Orcival, du Dossier n° 113, des Esclaves de Paris, a trouvé un genre nouveau, dont il; est resté le maître incontesté, malgré de nombreuses imitations. -Ha ton procédé d'investigations d'une réalité poignante les lecteurs se passionnent avec, lui à la recherche.de la vérité. Le récit que nous allons publier aux mérites si appréciés des précédents, joint une action très^émouvante, un drame terrible, des péripéties saisissantes, des intrigues et des mystères qui mettent en relief la brillante imagination et le talent d'écrivain de notre collaborateur. Nous commencerons dans quelques jours le, nouveau récit d'E-,

SOUVENIRS JUDICIATO L'AFFAIRE MARCELLARGE (Voir le Petit Journal depuis le 24 avril.) ij. ̃̃ xx

SINISTRES AVERTISSEMENTS

André Arzac était assis au fond de sa cabane roulante, établie au milieu d'un champ dans lequel était parqué son troupeau de moutons.

Il comptait ses cinq pièces d'or, ne pouvant se lasser de les contempler, de les soupeser, de les faire tinter l'une contre l'autre, et de les faire miroiter au jour.

Il avait déjà fait plus de cent fois le compte de ces cinq pièces d'or divisées en pièces de vingt sous, et il allait le recommencer en- core, quand il vit une ombre se dresser à l'entrée de sa cabane.

Hein? qu'est-ce? fit-il en glissant avec effroi son or sous une botte de paille. Ne t'effraie pas ainsi,c'est moi, lui dit une voix grave.

Ah c'est vous, Jacques.

C'était Jacques Besson, en effet.

Arzac reprit en regardant plus attentivement celui-ci

Ah çà, qu'avez-vous donc? vous avez la figure toute bouleversée.

J'ai. j'ai que çatournemal pour moi, et conséquemment pour toi, Arzac. Pour moi, vociféra le berger devenu tout à coup furieux, mais du tout, ça ne me regarde pas, et je ne vois pas pourquoi vous voulez toujours me mettre de moitié dans cette affaire, où je n'ai rien fait, où je ne veux rien être, et dont je ne veux plus entendre parler.

Le berger était hors de lui; ses yeux lançaient des éclairs; ses traits grimaçants étaient affreusement contractées la peur le jetait dans un accès de rage qui tenait de la folie.

En proie à un délire furieux, il frappait des pieds et des poings les parois de sa cabane, en jetant d'une voix inintelligible des exclamations et des paroles sans suite. Jacques Besson avait assisté à cette scène avec une impassibilité apparente mais de temps à autre, un rapide éclair jaillissait de ses yeux, et ses mains crispées erraient avec force le canon de son fusil.

As-tu fini? dit-il enfin à Arzac.

Celui-ci ne répondit pas.

Jacques Besson reprit Tu parles d'aller tout dire aux juges mais ces cinq pièces que tu contemplais tout à l'heure avec tant de joie, tu leur- diras donc que tu les as reçues rien que pour emmener un chien à cent pas du château et sans savoir pourquoi? i Arzac tressaillit à cet argument, témoi-^ gnage palpable, preuve accablante de comIl voulut répliquer, mais Besson Tinter- rompit d'un geste.

Ecoute, lui dit-il d'une voix grave et vi brante, dans laquelle on sentait une résolution implacable, écoute et grave bien dans ton esprit ce que je vais te dire. Tu as beau faire, tu as beau te démener et te débattre, le pas est franchi et tu ne peux revenir en ar-y rière; tu as ta part du crime comme moi, ta, destinée est unie à la mienne, ton sort sera, le mien, nous serons sauvés ou perdus eu.-»* semble.

Arzac ne répondit pas; mais on l'entea-j dait trembler dans le coin où il s'était blottie Jacques Besson poursuivit surle même ton Si tu es bien convaincu de cela, tu comprendras que ton intérêt exige que tu ne souffles mot de cette affaire à qui que ce soit, et tu te tairas, tu te tairas toujours, même devant le juge d'instruction, même devant le; tribunal, si l'on t'y fait paraître. Alors, si tu] te tais, si tu nies tout et toujours, moi, Jac«*j ques Besson, je te fais ici serment, et tu sais que j'ai une parole, je te fais serment de n% jamais dire un mot de ce que tu as fait dans l'affaire, de ne pas même prononcer ton norr^ quand il s'agirait de sauver ma tête, j Cette déclaration parut tranquilliser le ber» ger, qui se calma sensiblement. Mais, reprit Besson, si tu ne comprenais' pas cela, et si un seul mot sortait de ta bouJ che, que tu le dises à un juge ou à tout autre,) je te fais un autre serment celui de t'en-: voyer la balle de ce fusil dans la tête, et tu sais si j'ai le coup d'oeil sûr. Et ne crois pas m'échapper, quand bien même je serais em.r| prisonné j'ai huit frères, tu le sais, huit frè-J res dévoués, prêts à tout pour me défendre^ ou me sauver; ëh bien, tous auront l'oeil sur toi, tous auront ordre de te faire disparaitre' à la première trahison.

Oui, oui, je les connais tes huit frères^ murmura Arzac d'un ton peu rassuré, jen,'|i pas envie de me les mettre sur le dos. i Mais, reprit Jacques, ce n'est pas pour; te dire tout cela que je suis venu te trouvera Pourquoi donc? demanda Arzac aveci inquiétude. 1 Pour te dire qu'il est temps d'en fin^j avec Jupiter. •• t Encore s'écria Arzac, qu'est-ce qu' vous a donc fait de nouveau, ce pauvre JW piter ? '̃ On dirait que cet animal a toùt Depuis l'affaire, sa haine contre moi sembla avoir doublé, il est plus hargneux et plus me, naçant que jamais. Je te le répète donc, iï faut en finir aujourd'hui même avec cet ani4 mal, si tu ne préfères risquer ta tête en l'é?» pargnant. Oh mais non, s'écria Arzac, j'aimt bien Jupiter, mais. {? 1\.lors, va le chercheur. Tout de suite? Tout de suite.. v

y vais ma 101, tant pis pour JupiterJ mais chacun pour soi. Il sortit de sa cabane, en ayant soin d'emporter ces cinq pièces d'or et de les couler dans le fond de sa poche, bien enveloppées dans un morceau de papier. Où allez-vous m'attendre? dit-il à Jac» ques Besson avant de partir. Au bois de Riou. fi Ils se séparèrent et, partirent en se tour-, nant le dos, Jacques dans la direction du bois, Arzac prenant le chemin de Chamblas.J v Jacques n'était plus qu'à dix minutes du bois de Riou, quand il vit venir à sa droits un homme qu'il chercha à éviter d'abordé mais qu'il se décida à attendre quand il eut reconnu dans cet homme le maire de Sain Etienne-Lardeyrol.

Bonjour, monsieur. le. maire, lui dit-il dés que celui-ci fut à portée de sa voix, eh' bien, comment ça va-t-il? Le maire jetaprudemment les regards au-j tour de lui avant de répondre, puis s'appro-j chant de Jaçques par surcroit de précaution:! Moi, ça va bien, lui dit-il presque à j voix basse, mais c'est pour vous que ça -va mal, Jacques. j Jacques se troubla légèrement. Ah! dit-il d'une voix émue, il y a donc, du nouveau là-bas ? Oui, oui, dit M. Berger en hochant la tête avec une expression de mauvais augure Qu'est-ce qui est donc arrivé ?

Il est arrivé. une femme. Une femme? dit Jacques avec un sou-^ rire ironique, c'est là ce qui vous effraye ? Oh 1 répliqua le maire, c'est que cette femme-là, c'est Mme de Tarade, et si vous l'aviez vue, si vous l'aviez entendue, je vous jure que vous ne seriez pas tenté de sourire. Quant à moi, je ne vous le cache pas, j'aime rais mieux avoir vingt hommes pour ennemis qu'une pareille femme. Vous connaissez le caractère de la comtesse de la RocheNegly, eh bien, je puis vous affirmer que


Mme de Tarade est de taille à lutter avec elle, et c'est en l'écoutant tout à l'heure, que pour la première fois, j'ai tremblé pour vous et pour les dames.

Les dames s'écria Jacques en frissonnant, quoi ? elle a osé ?

Oji! cette femme-là ose tout, et quand ie me la représente, quand je me rappelle l'impression qu'elle a produite sur tous ceux qui l'écoutaient, je suis tenté d'ajouter elle peut tout.

Mais enfin qu'a-t-elle pu dire?

Alors le maire rapporta dans le plus grand détail la scène dont il venait d'être témoin, les. paroles prononcées par Mme de Tarade, 'Sans oublier les deux lignes dans lesquelles M de Marcellange prédisait sa mort prochaine et dénonçait d'avance Jacques Besson comme son assassin.

Jacques comprit tout ce qu'avait de terrible et d'accablant pour lui cette prophétie de l'homme tombé depuis sous ses coups, mais après un moment de silence, il dit au maire, dW air complétement rassuré.

Heureusement il sera toujours prouvé que ce soir là j'étais au Puy, alité, malade et incapable de marcher. Quant aux dames, il n'y a qu'un homme qui sache ce qu'elles ont dit et fait dans cette affaire, il n'y a qu'une voix qui puisse être crue et cette voix, quoi quil arrive, ne s'élèvera jamais que pour les défendre.

Oui, oui, les dames peuvent compter sur vous et elles le savent, Jacques, mais, croyez-moi, vous et elles, mettez-vous en garde contre Mme de Tarade.

Merci, monsieur Berger, merci, dit Jacaues, mais il n'est paa bien qu'on vous

voie causer avec moi.

Vous avez raison adieu, Jacques. Il partit et Jacques Besson continua son chemin en murmurant

Raison de plus pour se débarrasser de STupiter. Une seule chose restait à décider dans T esprit de Jacques Besson, le genre de mort de son ennemi.

(La suite à demain.) CONSTANT GUÉROULT. ETRANGER

Samedi matin, des compagnons de l'ouvrier Ceulemans, âgé de dix-huit ans, et qui travaillaient dans le même hangar que ce malheureuxau Stokketsel à Anvers, ont réclamé de lui qu'il payât une tournée (een scheutj.

Faute d'argent ou pour tout autre motif il s'y «fusa. Alors trois de ses compagnons se saisirent de lui et le menacèrent de lui donner une ?iclée telle qu'il ne s'en relèverait pas; mais, comme ils ne pouvaient parvenir à le maîtriser, ils le lâchèrent provisoirement.

C'gtait vers le moment du déjeuner. Le repas terminé, il vint du renfort aux trois chenapans, et ,plusieurs misérables s'emparèrent de Ceulemans ipn criant Crucifions-le! »

Ainsi dit, ainsi fait. Ces brutes lièrent leur compagnon à une croix de fer, 'par les bras et par les jambes. Ensuite ils le maltraitèrent. Ici les détails font défaut, la victime ayant emporté dans la tombe le secret de son martyre, mais ^certains renseignements peuvent faire apprécier de quels actes de sauvagerie elle a dû être l'objet. Ceulemans, étant parvenu après beaucoup d'ef'forts à se délier, se sauva sur l'heure de midi et Iretourna chez ses parents rue Bogaerd.

Après avoir pris quelque nourriture, comme il frestait assis, sa mère lui fit observer quo l'heure 1 de retourner au travail était venue. Alors lemaltheureûx avoua qu'il n'osait plus s'y rendre, dijsant qu'on l'avait frappé le matin avec tant de 'violence «qu'il avait cru expirer sous les coups ». La pauvre femme, croyant qu'il s'agissait d'une 'taquinerie inoffensive, au moins dans l'intention, lui répéta qu'il était grandement temps d'aller au ehantier s'il ne voulait arriver trop tard. Il partit. Hélas c'était la dernière fois qu'il devait se rendre au travail.

Le soir, en rentrant, à sa demeure, Ceulemans

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annonça à sa mère qu'il n'en pouvait plus il se mit au lit et bientôt on fut forcé de le conduire à l'hôpital. Hier il y est mort, après avoir, sans discontinuer (dit-on), passé la main sur sa poitrine, en soupirant « Oh-! quelle souffrance! quelle souffrance » Son genou était gonflé dans des proportions monstrueuses.

Hier, une descente a été opérée dans la rue Bogaerd par la police, qui s'est rendue auprès des infortunés parents de la victime, afin de se livrer aux premières constatations. Elle a entendu de la bouche de ces malheureux le récit que nous venons de faire, mais ce que notre récit n'a pu dire, c'est le sentiment de miséricorde qui les animait à l'égard de ceux qui leur ont ravi le principal élément de bonheur de leur paisible foyer. Aussitôt information prise, la Folice est mdue au Stokketsel et y a recueilli les éléments d'une instruction qui doit être déjà avancée a l'heure qu'il est.

Nous croyons .v/sir, ait l'Opinion, de Liège, que l'autopsie a été ordonnée.

LÀ CAGE DU TIGRE II

Une idée de «saltimbanque (Suite) Ce furent des cris, des exclamations, des enjambées incroyables, et, en moins d'une minute, tous les spectateurs ayant fui, maître Samson, seul enfin, put éclater de rire à son Ah! ah ah! ont-ils bien donné dedans Allez, bonnes gens, fuyez par la pluie et la boue, courez à perdre haleine; la panthère est sur vos talons. Clampin! Clampin Un son inarticulé se fit entendre.

Clampin, Clampin! me répondras-tu, animal?

Le même bruit se renouvela.

Ah ça, mille chacals! te moques-tu de moi, triple sot?

Non,, non, patron.

Mais où es-tu, nigaud?

Ici, patron.

Où ça, ici?

Mais. ici.

Et la face blême de Clampin apparut derrière les barreaux d'une cage.

Comment, poltron! s'écria le dompteur avec un gros rire, tu t'es réfugié dans la cage des singes?

Dame, patron. la panthère noire. Tu n'as donc pas compris que c'était une bourde?

Que dites-vous?

Eh 1 oui, parbleu, Pomaré n'a jamais quitté sa cage, elle est dans le second compartiment, mais çà m'ennuyait de travailler ce soir.'

Ahl je comprends. C'est bien vrai cela, patron?

Eh oui sors, imbécile.

Voici. Ah quelle peur vous m avez faite dit le pitre en quittant le refuge qu'il s'était choisi, et où tout pour lui n'avait point été de rose, ce que démontrait clairement le désordre de son costume.

Les journaux racontèrent l'incident; mais Samson s'étant empressé de faire connaitre que la panthère n'avait jamais quitté sa cage, et que, du reste, de nouvelles précautions avaient été prises par lui afin que le public n'eut à redouter aucune fuite de ce genre, les badauds accoururent de toutes parts. Il y avait donc foule, comme nous 1 avons dit, devant la baraque. L'incident de la soi-disant disparition de la panthère avait fait faire à maître Samson des réflexions, et l'affiche dont nous avons parlé en avait été, l'heureuse conséquence. Cette affiche, après la nomenclature des incroyables témérités qu'exécutait le dompteur pendant le spectacle, et celle des exercices-divers auxquels le pitre et lui se livre-

raient, finissait par ces mots. tracés en lettres colossales, et p.i attiraient tous les regards des gens attroupés devant la baraque Afin d'offrir au public un muveau gage de la reconnaissance que lui inspire ta confiance dont il a bien voulu l'honorer jusqu'à ce joter, le

CÉLÈBRE ET INCOMPARABLE

SAMSON

%t LB DOMPTEUR SANS PAREIL

offre une somme de

CENT FRANCS

à tout amateur, homme ou femme, qui consentira à pénétrer avec lui, pendant la représentation du soir, dans la cage du beau tigre royal, le terrible

NEMROD, DIT SANS-PITIÉ!

La promesse des cent francs séduisait fort quelques pauvres diables qui se trouvaient parmi les gens rassemblés devant la loge j mais le fameux tigre Nemrod était généralement regardé comme à peu près indomptable, et plus d'un spectateur en pénétrant dans la ménagerie, s'y rendait autant par curiosité que mû par le vague et cruel espoir de voir le terrible animal déchirer à belles dents l'incomparable et sans pareil Samson. Aussi, malgré l'appât du gain, nul n'étaitil tenté de gagner la somme.

Tous espéraient pourtant que quelque fou téméraire ou quelque malheureux, avide d'émotions ou alléché par la promesse du dompteur, leur donnerait le spectacle d'un effroyable danger couru pour les divertir. Maître Samson, en offrant la prime de cent francs, avait touché habilement cette corde égoïste.

Prévoyant son futur triomphe aux flots de spectateurs groupés autour de ses tréteaux, le dompteur s'y promenait, trônant calme et superbe, et attendant, sûr de son fait, qu'un public idolâtre, ainsi qu'il le nommait, pénétrât dans la loge.

Trois musiciens, Clampin et une jeune fille vêtue d'une jupe de percale garnie de dorures fanées et ayant les épaules couvertes par une peau derenard d'un jaune fauve, entouraient maître Samson.

Les musiciens portaient une sorte d'uniforme bleu; ils étaient coiffés de bonnets pointus surmontés de panaches gigantesques. Cette trilogie d'histrions, l'un battant de la grosse caisse, l'autre lançant force canards à l'aide d'un cornet à pistons, le troisième soufflant à exhaler l'âme dans un énorme ophicléide, faisait un discordant vacarme. La jeune fille blonde, maigre, aux yeux cerclés de bistre, chétive créature dont pas un des pensionnaires voraces du dompteur n'eût voulu pour proie, complétait l'affreux charivari, en faisant vibrer violemment une énorme cloche.

Samson tenait à la main un grand portevoix. D'un geste d'autorité il fit taire son orchestre, et s'avançant sur le bord c!t- estrade, prononça les paroles suivantes Peuple de France, je ne vous dirai» pas Entiez, venez voir mon lion d'Afrique, ma panthère .noire, mes serpents du Sénégal, car la plupart d'entre vous les ont déjà vu, et admirés mais je vous dis Revenez les ivoir. Les prodiges de courage eL de forces d'audace et de puissance qu'eux et moi avons eu l'honneur d'exécuter devant vous jusqu'à présent, ne 'sont rien en comparaison du spectacle unique que je vais vous offrir. A la demande générale, j'ai fait un loyal appel aux amateurs, et cent francs, cent francs, messieurs, cent francs comptant, prélevés immédiatement sur la recette de la repré- sentation seront délivrés a la personne qui consentira à entrer avec moi dans la cage du tigre royal, le célèbre Nemrod, dit Sans-Pitié. Vous craignez peut-être, messieurs, que j'aie prêché dans le désert et que j'aie fait

un vain appel au courage héroïque de mes concitoyens. Détrompez-vous plus de vingt personnes se sont fait inscrire déjà. Chaque jour un amateur nouveau paraîtra donc. La prix des places n'est point augmenté, c'est vingt sous comme hier,.comme demain, comme toujours. Allez, la musique

Un geste impérieux accompagna ces der-v, niers mots, et le vacarme recommença de plus belle, tandis que les gradins étaient promptement envahis par de nombreux cu;rieux.

Maître Samson était ravi. Clampin s'ap-* procha de lui.

Mais, patron, lui dit-il, vous n'y pen., sez pas; vous savez bien que personne ne s'est présenté, jusqu'à présent, pour entrer dans la cage de Nemrod.

Tais-toi, imbécile.

Que ferez-vous? Il faudra rendre Par, gent.

Rendre l'argent, rendre l'argent, mille chacals Vous n'y songez pas, Clampin Pourtant, patron, si personne.

Allons, fais la carpe, et pas un mot. Sf mon annonce ne tente aucun spectateur, si nul ne veut voir Nemrod de près, je te déguise en naturaliste, et c'est toi qui m'accompagneras dans sa cage-.

Moi Jamais 1 fit le pitre pétrifié.

Pas d'observations! répliqua Samson! d'une voix tonnante en envoyant au pauvre Clampin un second formidable coup de piedt à la grande joie des badauds.

Cela fait, le dompteur prit une pose d'Hercule, et alla se placer, le poing sur la hanche, à deux pas de la table sur laquelle se payaient les cartes d'entrée.

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