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Titre : Le Petit journal

Auteur : Parti social français. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)

Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)

Date d'édition : 1865-11-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 146118

Description : 22 novembre 1865

Description : 1865/11/22 (Numéro 1026).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k589123j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/07/2008

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le journni ie seulement.

J LES AUTORITÉS DE MON VILLAGE Alors qu'enfant j'habitais le [petit village de dans le fond de l'Artpis, j'entendais parler du gouverne les uns et par les autres-en bien=- avec indulgence ou sévérité.

Le gouvernement entre dans une voie fatale, disait un,mécontent.. Le gouvernement avisenu, affirmait un optimiste.

Le gouvernement ne peut pas tout faire, ajoutait un tolérant.

De ces appréciations si diverses, je conclus que le gouvernement n'était qu'un écolier fantasque, méritant tour à tour des pensums et des bons points.

Toutefois, quand j'entendis, articuler, plus tard que le gouvernement avait déclarë la guerre,- que le gouvernement avait résolu d'écraser les factions et de se faire respecter, que le gouvernement atait surtout des milliards en maniement », je compris qu'il ne s'agissait plus d'un collégien capricieux, mais d'unehaute et grande puissance

Et je brûlai .du désir de le voir de près Pierre, demandai-je à notre garçon de ferme, as-tu jamais vu le gouvernement, toi?. •̃̃̃-•. Moi ? répondit-il en rajustant sa charrue, j' crois bien.

Est-il beau? ̃ Pas trop. Il est grave de la petite vé- role, il a une jambe qui retarde sur l'autre, et on ditqu'il bat sa femme quand il a bu. Et comment le nommes-tu ?

Panline, le gouvernement, c'est not' maire, qui m'a fait tirer au sort. un gros homme avec un drapeau tricolore autour dû ventre les jours de fête.

Or, il est bon de vous faire savoir que ma bonne mère, confinée dans ce village par un esprit, de nécessaire économie, attendait, comme veuve d,officier, une pension qui n'arrivait pas assez vite.

Ce n'est pas étonnant, disait-elle de sa voix douce. et mélancolique, personne ne m'appuie auprès du gouvernement.' Je songeai alors que la prière d'uri enfant est souvent bien accueillie des hommes comme de Dieu.

Je me rendis chez l'autorité

Je trouvai legouvernementen manches de

FEUILLETON DU PETIT JOURNRL DU NOVEMBRE

l,es 'Nouveaux Uranies de Paris

LA RÉSDRRECTI6N DE ROCAMBOLE PREMIERE PARTIE

L'appartement habité par cette jeune fille, dont M. Agénor s'occupait à son insu, était situé au second étage, sur la rue. La maison était d'honnête apparence; l'appartement le plus cher était de deux mille francs, le meilleur marché de nuit cents.

C'était un de ces derniers qu'habitait Mlle Antoinette..

On ne lui connaissait pas d'autre nom; et la pauvre enfant elle-même n'avait jamais su celui de ses parents.

La maîtresse de pension infirme que 'M110 Antoinette avait prise à sa charge s'appelait Mrae Raynaud.

Elle avait conp.iPdes jours meilleurs.

Femme d'un répétiteur à Charlemagne, elle s'éiait vouée comme lui à l'enseignement. Longtemps le petit pensionnat qu'elle dirigeait àAu(t) Voir le Petit Journal du 31 cet. au 31 novembr..

.cfromi.-p. rouge comme une erôte de coq, la menace Ma b'o'uohe', les cheveux épars moment. 'doit A'i?o on train d'.éci Jbcr les disait-i^u S'1- j"(.b>e!s.. toujours étendus dess-ur !a paille comme des viauxauiifuirtie travailler à ces prés Si vous continuez comme ça. j'vaa \ous faire brosser le ventre, tas (ie propos rien'que vous 'êtes midé par sa grandeur. Quoi que tu cherches, fieu? me dit-il. –-Je viens vous demander quelque chose. Et quoi donc? dis-le tout haut, ces gaillards ne sont pas de trop.

-La pension de ma mère.

Ce n'est pas mon affaire. j'n'en porte point sur moi.

Et qui cela regarde-t-il ?

Le département de la guerre ?

Où est-elle, la guerre ?

T,as lu l'Evangile, jp'tiot?

Oui. monsieur.

Eh bien il y.a une phrase qui répond à ce que tu demandes.

Laquelle?'

Cherche, et tu trouveras.

Je sortis tout pensif; il devenait évident pour moi que le gouvernement, comme les phénomènes antédiluviens entrevus par Cuvier; avait plusieurs tûtes.

J'entrai chez l'instituteur, un peu par habitude. un peu pour me renseigner. Ahlvous .voilà, me dit'il du plus loin qu'il put me voir, venez que je vous tire les oreilles vous avez commis deux pâtés sur votre cahier d'écriture. D'où, venez-vous donc ?

i Je cherche le gouvernement.

Vous y êtes.

Quoi, vous seriez?

L'instruction publique dans cette commune. Racontez-moi votre affairo, tandis que je vais raccommoder ma vieille redingote.

Je demeurai ébahi.

Comment, lui dis-je, vous disposez, comme gouvernement, de millions, et vous faites des reprises perdues

Pauvreté n'est pas vice, me répondit-il.. Que signifie, ce proverbe?

Cela signifie que je ne suis pas les finances.

Et où sont-elles?

C'est le percecteur des contributions, ce petit homme sec qui crie quand il perd un sou en centcinquante au piquet, partie liée. Il y a donc plusieurs gouvernements ? Non; comme pour la Divinité, il y a un seul gouvernement en diverses personnes. ̃ Et pour la pension de maman?

Il faut voir tout ce monde; continua le magister souriant, sans quitter son aiguille. On ne saurait être trop épaulé. Tenez, de ma fenêtre j'aperçois une parcelle du pouvoir, Allez lui présenter vos respects.

teuil avait prospéré, puis son mari était mort, et, dès lors, la pauvre femme avait vu sa modeste fortune s'évanouir lentement.

Elle avait élevé deux jeunes filles qu'on était venu lui confier un soir avec grand mystère, et dont la première année de pension avait été richement payée. ̃

Mais, l'année suivanto; la belle dame qui venait voir les petites jumelles,- et qu'elles appelaient maman, n'avait plus reparu.

Mœe Raynaud l'avàit attendue- en vain. La pension n'était plus payée et les années s'écoutlaient.

L'institutrice avait adopté les deux orphelines et quand le jour de sa ruine arriva, les deux jeunes filles,. qui avaient alors dix-Jiuit ans, lui dirent simplement

.Vous avez'été notre mère, nous travaillerons et serons vos filles.

L'une, Madeleine, était entrée dans un pensionnat comme sous-maîtresse.

L'autre, Antoinette, n'avait point voulu se séparer de sa mère adoptive.

Un jour, il y avait un an de cela, à l'époque où commence notre récit, Madeleine avait cru voir s'ouvrir pour elle tout un avenir. Unè famille russe l'avait prise comme danie de compagnie.

Elle était partie.

Chaque mois, elle envoyait une petite somme à sa sœur, et le travail obstiné des deux enfants parvenait à suffire aux besoins de la pauvre infirme et du modeste ménage, lorsque cette maladie grave, qui avait mis et mettait encore les iours de Mmo Raynaud en péril, était venue

sur la' grande route le père. Li'uuio, ayco su i'âce brunie par le soleil. le cantonnier bèf,ue de l'arrondissement. 'OCCiipe.à boucher les ornières. blics, me dit Jeâi.aîtie d'école, qui avait aciievé son surjet. Je m'approphai de cette nouvelle puissance.

Monsieur le gouvernement, lui dis-je-, voulez-vous medonner audience?

Il fait b .& b bigrement chaud, répliqua avec effort l'éminence en essuyant son front. quel co eo co, quel co co co coquin de métier. on cuirait dans son jus.

En ce moment, un bonhomme passa, en veste de molleton, l'oeil bienveillant, le regard vif, monté sur un âne.

Que demandez-vous, enfant? cria-t-il. Justice repartis-je. ']

La justice, dit-il, présente! Levez la main, dites la vérité, toutela vérité, rienque la vérité

J'avais fait rencontre du magistrat de paix de 1 endroit, qu'on appelait à dix lieues à la ronde le père Conciliation.

Le père Conciliation écouta ma supplique, et me dit en fouettant son âne

Thémjs n'a rien à faire en tout ceci. l'or ne souille pas les doigts du juge. Pour avoir une pension de veuve d'officier, il faut faire'reconnaître ses droits par les autorités compétentes.

Où sont-elles?

Voilà d'abord le père Madré.

Le garde champêtre?

-Un malin singe une fille ne tombe pas dans les blés sans qu'il le voie à la corolle chiffonnée dès marguerites, un garçonne tire pas sur un lap-in sans qu'il reconnaisse le braconnier à ses clous de souliers dans le sable. Tenez, le v'là qui débouché dans le sentier du parc réservé.

Je courus à èîîîui qui continuait les Laubardemont, les Lareynie et les Fouché, dans cette innocente localité.

Hé monsieur, lui criai-je, entrantdans la propriété qu'il explorait.

Que voulez-vous? répondit-il avec un organe de boule-dogue à jeun.

Vous parler

#?ez- vous un port dermes ?

n'avez pas de port d'armes et vous voulez me parier?. Retirez-vous je ne reconnais que les gens qui ont des ports d'armes. Mon fils en a un, ma femmeJena un. j'en aurais un si je le pouvais. Décampez, ou je fais feu.

Et le fougeux défenseur de la propriété me mit en joue.

Je poussai un cri

Calmez-vous, me dit une voix amicablemeïjt railleuse; le bonhomme ne vous fera point de mal.

changer cette demi-aisance en une gêne horrible.

Le terme d'octobre n'avait point été payé, non plus que celui de juillet.

Mais ces dames étaient fiéres, comme disait la mère Philippe, concierge de la maison, et elles étaient capables de laisser vendre leurs meubles plutôt que de demander aide et secours à quelqu'un.

Antoinette, après avoir passé quinze nuits consécutives au chevet de Mmo Raynaud, avait repris son travail quotidien aussitôt que les médecins avaient jugé inutile qu'on veillât la malade plus longtemps.

Elle se levait à quatre heures, allumait sa lampe et travaillait à la traduction de romans anglais. 0

A sept heures, elle entrait sur la pointe du pied dans la chambre de la malade, se retirait si celle-ci dormait encore, ou bien causait avec elle une demi-heure.

A huit heures, la concierge venait faire le ménage.

Alors Antoinette s'habillait, lissait ses beaux cheveux châtains en deux bandeaux pudiques, passait un col tout uni sur une robe modeste, se coiffait d'un petit chapeau bien simple, jetait sur,ses épaules rondelettes un, châle de laine commun, et partait donner ses leçons. A onze heures elle rentrait, retravaillait à ses traductions jusqu'à quatre, et s'occupait alors des soins du ménage.

C'étaitelle qui raccommodait le linge de la maison et le repassait elle qui faisait le dîner

'curé de la paroiâso'. piàs vieux quelle meilleur vin du pays.- un e.tcVllenfc. prêtre. -Vous clierchezle gouveraemfnt? ajouta-t-il, j'en suis une fraction modeste, et. me voilà prêt à vous servir.

Monsieur l'abbé, je demande la pensio» de ma mère

Enfant. 'me,dit-il en me faisan! entrer anale presbytère, cen'est pas ici que vous trouverez des. Jrofecteurs influents pOHr venir en aide à 'votrepiété filiale. il nry s. au: village que lesinfînimentspetits. les grands, les ministres sont à Paris.

A Paris ?

Et encore, ils dépendent du souverain dont vous voyez sur ce socle le buste révéré. Mais je ne puis .pas. m'adresser à ce plâtre

Non, mais au-dessus, ne voyez-vous. rien?

Un tableau.

Qui représente?

Le Christ.

Eh bien! dit le bon curé, je crois qu'il; est aussi influent que les puissances terres-' très. On le trouve en. tous lieux, à la campagne comme à la ville, et son apostille en. vaut bien une autre.

Je fléchis un genou.

Quand tout à coup un nouveau membre du gouvernement apparut, et, à travers lest vitres du curé, il me ht des signes de joie. C'était un fonctionnaire vigilant et lettré. le facteur rural.

Il appontait une missive revêtue :d'une grand cachet rouge. aux armes nationa-- ^,fi les.

Ma mère, avait sa pénsion

Et comme le bon Dieu ne lésine pas quand? i1 s',y met. on y ajoutait l'autorisation de! tenir un bureau de tabactlans la commune. Ami me dit le bon prêtre,' vous vol dans les contributions indirectes. agent de! l'autorité à votre tour. soyez actif et lion- nête.protégez les pauvres et les affligés, et,, pour faire aimer le gouvernement. dans lat limite de votre influence.vendez -le tabac a bon poids.

TIMOTHÉE ÏRIMM.

'̃•-•

Le nouveau prolongement'du boulevard H»uss- mann amènerajusqu'à la Chaussée d'Aniin, cet te voie magistrale qui' primitivement s'arrôtaiti à la rue Mogador. La continuation de cette 1 igné arriverait précisément au boulevard. Montmartrè, à l'an,le de la rue Drouot.

La nouvelle section du boulevard Haussmann se croisant avec l'extrémité de la rue Lafayette., créera un dégagement de plus derrière le nou- vel Opéra, où il restera un espace libre.

Les'âbords de t'Opéra seraient donc définiti- vement arrêtés comme suit Sur ta façade, la, place que tout le monde connait; par derrière, un espace d'une étendue semblable à celle de la façade et qui confinerait au boulevard Hauss-

et mettait la table, car la femme de ménage ne venait que le matin. Quelquefois Mœo Raynaud pleurait d'atten- drissement et murmurait.

Mon Dieu ne me rappellerez-vous donc, pas à'vous, qne je soulage de mon lourd fardeau cette chère et courageuse créature Et si Antoinette entendait ces paroles, elle se jetait au cou de la pauvre femme et lui di-Oh! maman. c'est mal: c*estbien mal! Que veux-tu donc que je devienne sans toi? On pourrait croire, après les explications qui précèdent, que M110 Antoinette était une grande: et pâle jeune fille, à la beauté de madone, à la taille frôle, aux mains diaphanes, ayant à de rares intervalles un triste sourire sur des lèvres minces et décolorées; Il n'en était rien,

i Antoinette était- de taille moyenne, un peu, rondelette, jolie à croquer et d'un tempérament robuste. Elle était rieuse à ses heures, ne désespérait pas de l'avenir, et avait coutume de dire que Dieu donne à ceux qui travaillent la force physique et la gaîté.. Cependant, ce matin-là, Antoinette avait Ies' yeux un peu rouges au moment où elle éteignit: sa lampo- et continua à travailler, aidée par le faible et blafard rayon de jour que le brouillard laissait arriver jusqu'à elle.

Antoinette venait d'écrire à sa sœur la lettre suivante

« Ma bonne Madeleine,

» Je n'ai pas voulu t'attrister inutilement tan6 que le mal paraissait devoir être sans remède. Aujourd'hui que. le courage m'est revenu, et que