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Titre : Musées et monuments de France : revue mensuelle d'art ancien et moderne / publiée sous la direction de Paul Vitry

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1906

Contributeur : Vitry, Paul (1872-1941). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34422066f

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34422066f/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 481

Description : 1906

Description : 1906 (A1,N5).

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5867126b

Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-76212

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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Musées et Monuments

DE FRANCE

LA FAMILLE D..., PAR FANTIN = LATOUR

A propos de l'Exposition Fantin=Latour à l'École des Beaux=Arts

(PLANCHE 17.)

LE tableau que nous reproduisons ici est destiné à entrer un jour au Louvre. C'était le désir de l'auteur,-si l'on peut appeler ainsi le voeu très vague que n'osait formuler sa modestie. Car il avait trop vécu avec les maîtres pour ne pas priser haut l'honneur de figurer dans la même illustre maison que celle qui leur sert de refuge pour les siècles, et, s'il avait le droit de garder quelque légitime orgueil en face de ses contemporains, il se faisait très humble en face des grands aïeux. Ce voeu, exprimé avec tant de réserve et qui lui fut suggéré par un admirateur ayant quelques attaches avec la maison, MM Fantin a résolu de le combler.

La veuve n'a pas à montrer les mêmes scrupules que le maître. Artiste elle-même et, comme on sait, de réel mérite, — car Fantin la jugeait si digne de lui comme peintre qu'il lui prédisait avec malice et bonne humeur qu'un jour on démarquerait ses toiles pour les signer de son nom à lui, — Mme Fantin est consciente de la valeur de cette peinture; c'est pourquoi, en même temps qu'elle accomplit un acte de piété envers la mémoire de son mari, elle est heureuse d'enrichir d'un chef-d'oeuvre ce Louvre aimé où Fantin passa les meilleures heures de sa vie. On ne peut que la féliciter et la remercier de cette pensée généreuse et désintéressée.

Cette toile, exposée au Salon de 1878, sous le titre : La Famille D..., représente un groupement de quatre personnages. Ces personnages sont des portraits. Ce sont les membres de la famille Dubourg

Dubourg depuis deux ans, était devenue celk du maître. Fantin, en effet, s'était marié avec M"c Victoria Dubourg, le 16 novembre 1876.

Il avait connu celle qui devait devenir sa femme, en 1869, au Louvre, où elle copiait comme lui. Des relations amicales s'établirent avec la famille de la jeune fille, et Fantin la prenait une première fois comme modèle en 1870, dans la Lecture, appartenant à M . Maviland, où elle était occupée à lire à côté desasoeur; puis il faisait d'elle, en 1873, ce portrait, dans l'attitude familière de la lecture, qu'on admire comme un des chefs-d'oeuvre du Luxembourg. Il le donna à ce musée en 1901. A l'automne de 1875, il parcourut la Belgique et la Hollande avec le peintregraveur anglais Edwin Edwards, en même temps qu'avec M. Dubourg et sa future femme. Son père était mort le 28 avril de la même année; il était veuf depuis 1867, et Fantin vivait avec lui. Cette mort décida sans doute de leur union. Fantin resta très attaché à sa nouvelle famille. Sa femme et sa belle-soeur, M" 0 Charlotte Dubourg,. occupèrent désormais dans son oeuvre la place qu'y' tenaient jadis ses soeurs Nathalie et Marie. C'était la place même qu'elles tenaient dans sa vie. Aussi, désormais, reparaissent-elles sous la forme affectionnée de ces liseuses et de ces brodeuses, images douces et enveloppées des travaux tranquilles et des délassements paisibles de la femme d'honnête bourgeoisie d'autrefois, dont les joies étaient toujours un peu austères. Il refit, entre autres, en 1878, un troisième portrait de sa femme, resté dans son

1906. — N° 5.