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Titre : Musées et monuments de France : revue mensuelle d'art ancien et moderne / publiée sous la direction de Paul Vitry

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1906

Contributeur : Vitry, Paul (1872-1941). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34422066f

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34422066f/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 481

Description : 1906

Description : 1906 (A1,N3).

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58671218

Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-76212

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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Musées et Monuments

DE FRANCE

LE PORTRAIT DE MADAME DE CALONNE, PAR RICARD Acquisition récente du Musée du Louvre

(PLANCHE 9.)

GUSTAVE Ricard occupe à juste titre, dans l'art du milieu du xixc siècle, une place exceptionnellement brillante,'et est consacré comme un des maîtres les plus délicats, les plus raffinés et les plus subtils du portrait français. Parti de l'étude des chefs-d'oeuvre d'autrefois, dont il était l'admirateur passionné ; ayant par d'innombrables copies, en de multiples .voyages à travers l'Europe du midi au nord,, essayé dé .surprendre dans les musées, dans les églises, dans les palais, partout où il pouvait les interroger longuement, le secret du génie des maîtres ;: passant de'Rubens ou de Van Dyck à Rembrandt, mais s'éternisant surtout devant ses chers Italiens,'Titien, ou Gorrège en particulier, toujours avec l'ardent désir de pénétrer à fond les procédés-et de s'approprier les.lofmules, Ricard doit à cette éducation savamment éclectique sa note propre et son cachet spécial. ; Trop intelligent pour se laisser dominer sans réserve, trop compréhensif et vibrant pour n'être pas'séduit, il. sut de ces diverses influences amalgamées se composer un style original et personnel, qui invente, et. créé en se souvenant, en étayaht son propre goût des conseils "du passé.Autour de l'oeuvre flotte comme un léger parfum, un reflet atténué et discret des maîtres aimés. C'est tantôt l'un, tantôt l'autre qui intervient, pour diriger et soutenir l'inspiration, modulant en sourdine le rythme même que le peintre va transposer. Il s'agit, d'ailleurs, le plus souvent, de nuances, perceptibles seulement aux érudits et aux délicats. L'originalité des portraits,

portraits, habilement composés, si pénétrants et si profonds, qui ont fait sa gloire, n'en est pas autrement atteinte ; ils restent merveilleusement compris et sentis, dans l'harmonie'des caractères et la souple .variabilité des tempéraments: portraits intellectuels s'il en fut, vrais portraits d'âmes où se joue la vie. Lenbach,'le maître allemand, auquel on l'a'.parfois comparé," et qui par plus d'un trait lui ressemble, devait, "peut-être à son exemple, marcher dans la même voie. Mais, bien .que transcrip'teur également très adroit et adaptateur ingénieux', il-apporté, dans son imitation deslstyles du passé; une insistance plus a'pp.uyée et plus pédante, un effort plus visible, une tension plus constante. On chercherait vainement, .dans ces portraits à remporte:piècei d'une psychologie a effet et d'une intellectualitéviolemment intense, ce qu'eut souvent "Ricard au plus haut point, jusque.dans les raffinements d'un art très étudié, un air de naturel, dé spontanéité brillante et dé bonne grâce abandonnée. L'Allemagne exagéra toujours volontiers ce qui, "chez nous, sait rester mesuré et délicat. ' :.::.'', - . _: ". . ; Il pouvait; sembler, regrettable que; lé imaîfre français ne fût représenté au Louvre què^de' façon assez insuffisante, par des oeuvres clairsemées, dues surtout au hasard de dons ou de legs, et dont aucune, si intéressantes qu'elles soient, ne le montre tout à fait à son avantage et à sa valeur. Le plus remarquable de beaucoup est le beau Portrait de Paul de Musset, généreusement transmis au musée par sa veuve en 1880, mais qui n'est malheureusement

1906. — N° 3.