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Titre : Bulletin des musées de France / [rédacteur en chef : Paul Vitry]

Auteur : France. Direction des musées. Auteur du texte

Éditeur : Direction des musées nationaux (Paris)

Date d'édition : 1938-10-01

Contributeur : Vitry, Paul (1872-1941). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34422061q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34422061q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 2273

Description : 01 octobre 1938

Description : 1938/10/01 (A10,N8)-1938/10/31.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5864954g

Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2010-76261

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/01/2011

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BULLETIN DES MUSÉES

DE FRANCE

10e ANNÉE — N" 8 OCTOBRE 1938

L'ECOLE DU LOUVRE EN 1938

En se proposant, puis en nous léguant le soin d'enseigner l'archéologie et l'histoire de l'art . dans les musées et par les musées, le fondateur de l'École du Louvre instituait un enseignement qui ne pouvait pas cesser d'être un enseignement vivant : les musées offrent sans cesse leurs collections anciennes et nouvelles en exemples à ces deux sciences, tandis que celles-ci contribuent sans cesse à l'intelligence et à l'enrichissement des collections. Si bien que nos professeurs-conservateurs ont toujours enseigné, grâce à leur talent, dans l'esprit même de leur double fonction, avec ce double mérite du connaisseur et du savant qui caractérise aujourd'hui tout bon historien de l'art.

Cependant les programmes de l'Ecole ont, depuis l'origine, varié presque d'année en année au gré de l'apport de compétences qui toujours vont se renouvelant, se spécialisant, ou s'étendant. Imperfection apparente peut-être que n'offrirait pas un programme conçu par de purs théoriciens, adaptation en réalité au progrès d'une science de formation récente et qui s'élargit grâce aux trouvailles et au travail d'hommes éminents, grâce à la méthode des enrichissements que favorisent plus ou moins les circonstances.

Par surcroît l'Ecole des Conservateurs avait été, par son fondateur lui-même, destinée à répandre la conception savante et l'expérience du Musée, actif et concret foyer d'éducation. Les jeunes gens y viennent donc chercher les notions indispensables, elles aussi encore mouvantes, pour devenir à leur tour des organisateurs et des animateurs. Beaucoup d'entre eux ont ainsi, depuis cinq ans déjà, nourri leur savoir et façonné leur conscience professionnelle, aux leçons de M. Gaston Brière sur l'Histoire des Collections. L'éminent conservateur de Versailles, qui a construit aussi, durant son passage au Louvre, l'essentiel d'un remarquable catalogue scientifique des Peintures de l'Ecole française, vient de terminer sous la forme de leçons, le monument d'érudition où il a retracé, avec son impeccable sûreté, l'origine et l'évolution de toutes nos collections modernes. Il m'a promis d'écrire et de publier ce qu'il a enseigné avec tant de succès, et qui restera un modèle d'érudition et de critique.

M. Gaston Brière, à notre grand regret, a pris sa retraite. L'Histoire des collections modernes sera répartie et les divers professeurs enseigneront chacun l'origine des collections, qui correspondent au sujet de leurs cours. Une ou deux leçons spéciales sont pour cela d'autant plus nécessaires que le cours organique ne saurait commenter qu'une partie des oeuvres conservées dans nos musées et que, d'autre part, l'éducation muséographique de futurs conservateurs se montre vraiment efficace. Elle est recherchée, à l'Ecole du Louvre, par de jeunes savants étrangers, de plus en plus nombreux. Et notre expérience de beaucoup de musées français nous oblige à préparer des personnalités érudites et professionnellement qualifiées qui sauront rendre ces musées utilisables pour les hommes de science et pour des amateurs, des artistes, des touristes, pour la jeunesse et le grand public, dont il faut attirer et provoquer la saine curiosité. Aussi le règlement de l'examen de muséographie a-t-il été modifié afin de distinguer peu à peu les élèves aptes à de telles fonctions. La note de la composition écrite en troisième année détermine une double admissibilité à l'oral : les uns ne sont admis qu'au certificat d'ancien élève; les autres peuvent prétendre à préparer une thèse, mais ils sont alors tous contraints à subir les épreuves de muséographie. Ces épreuves portent sur l'organisation des musées aussi bien archéologiques que modernes, ce qui suffira sans doute à inculquer à nos élèves les principes de prudence indispensable, s'il leur arrive — comme cela arrive souvent — de conserver précisément à leurs débuts, un musée petit ou grand, composé de collections de tous les genres.