BULLETIN DES MUSÉES
DE FRANGE
6e ANNÉE — N° 8 OCTOBRE 1934
ECOLE DU LOUVRE.
CINQUANTE-TROISIEME ANNÉE. 1934-1935.
AVANT-PROPOS.
L'École a poursuivi l'armée dernière ses divers enseignements et compte les poursuivre cette année avec un succès croissant, le public et les élèves, dont le nombre augmente sans cesse, ayant apprécié, avec l'intérêt des cours et conférences qui y sont professés, la commodité des installations inaugurées en 1938.
Parmi les nouveautés apportées au programme de cette année, nous avons à signaler la rentrée de M. Hackin, qui va reprendre son enseignement après plusieurs années de brillantes et fructueuses missions en Asie. M. Dussaud, membre de l'Institut, trop occupé par les travaux de son département, demande l'honorariat. Les deux cours relatifs aux antiquités orientales seront professés dorénavant par M. Contenait, conservateur-adjoint, et M. Delaporte, attaché au département. M. Jean Verrier, inspecteur général des Monuments historiques, qui avait bien voulu se charger, plusieurs années durant, du cours relatif aux objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des Temps modernes, nous faisant bénéficier de son expérience acquise dans ses délicates fonctions, n'a pas cru, pouvoir continuer, en raison de ces fonctions mêmes, multiples et absorbantes, son enseignement au Louvre. Il sera remplacé par un nouveau titulaire du cours, M. Georges Fontaine, récemment promu conservateur-adjoint au département des objets d'art, dont la jeune science et l'activité professionnelle viennent à leur heure se mettre au service de cette chaire créée par Emile Molinier, dont le souvenir y reste attaché et où ont professé des savants de la valeur de Camille Enlart, de Gaston Migeon et de Marquet de Vasselot.
D'autre part, une série de conférences seront données cette année sur l'histoire de la gravure, matière dont on avait souvent regretté dans divers milieux qu'elle ne fût pas enseignée officiellement à Paris. Elle ne se rattache qu'indirectement au musée, les collections auxquelles elle se réfère appartiennent au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. L'existence de la Chalcographie du Louvre est le témoignage néanmoins que nos musées nationaux ne sauraient s'en désintéresser. M. André Blum, dont on connaît les nombreuses et savantes études sur les formes les plus curieuses et les plus rares de la gravure à ses différentes époques, a été chargé de cet enseignement.
Enfin, aux leçons théoriques de muséographie qui formaient depuis quelques années un des articles les plus originaux de notre programme, ont été jointes depuis deux ans des conférences pratiques réservées à des auditeurs sélectionnés parmi les anciens élèves de nos cours, mais auxquelles ont été admises un certain nombre de personnes désireuses de s'intéresser effectivement à l'administration et à la conservation des musées nationaux ou municipaux. Pour la première fois cette année, un certificat spécial institué à la suite de ces exercices pratiques a été recherché par un bon nombre de candidats, dont quelques-uns aspiraient à des fonctions de conservateurs à Paris ou en province.
BULL. MUS. DE FRANCE. *