BULLETIN DES MUSÉES
DE FRANCE
4e ANNÉE — N° 8
OCTOBRE 1932
ÉCOLE DU LOUVRE
GINQUANTE-ET-UNIÈME ANNÉE
1932-1933
AVANT-PROPOS
Le cinquantenaire de l'Ecole du Louvre a été commémoré, le 27 janvier 1932, avec une cordiale simplicité.
La salle de cours, aménagée en 1929, grâce au don de M. W. G. Mortland, s'emplit, ce jour-là, un peu moins que d'habitude. Nous n'avions convoqué que les anciens élèves, leurs maîtres, nos collègues des Musées, les professeurs en Sorbonne, le Directeur général des Beaux-Arts, les membres du Conseil des Musées et quelques amis — puisque les Musées ont des amis véritables.
Réunion de famille : aux discours traditionnels nous avions pris soin de donner la brièveté et le ton d'allocutions familières. Il me fut d'abord permis de retracer la silhouette du fondateur : Louis de Ronchaud. Poète, lettré et archéologue ingénieux, il a su fonder notre école sans crédits, lui trouver des professeurs bénévoles et ensuite, grâce à l'appui d'Antonin Proust et de Jules Ferry, promulguer le premier règlement et faire voter le premier budget. Il a, dès l'origine, exactement défini la double mission qui reste la nôtre : éducation du public par le commentaire
commentaire collections de nos Musées et formation de conservateurs à la fois érudits et connaisseurs.
M. René Dussaud, au nom de ses collègues de la section archéologique, après avoir rendu un juste hommage aux professeurs disparus ou éloignés volontairement de leurs chaires : Alexandre Bertrand, Henri Hubert, Georges Bénédite, Léon Heuzey, M. Salomon Reinach, M. Edmond Pottier, M. Etienne Michon, précisa que notre Ecole ne saurait parfaire la formation spéciale des collaborateurs nécessaires, à divers degrés, aux Musées, aux missions et aux fouilles sans les initier aux épigraphies et aux langues anciennes que n'enseignent pas d'autres écoles.
A son tour, M. Paul Vitry rappela le nom des maîtres de la section d'histoire des Arts modernes : Georges Lafenestre, Emile Molinier, Léonce Bénédite, Gaston Migeon, M. Pierre de Nolhac et il évoqua avec une émotion particulière ses prédécesseurs et ses maîtres Louis Courajod, l'ardent doctrinaire qui a marqué de la plus forte empreinte un si grand nombre d'esprits et André Michel
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