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Participation, ne sont-ils pas aujourd'hui parmi nous ? Ils verraient qu'ici, du moins, grâce à la sollicitude persévérante de notre cher Patron, l'utopie est devenue la réalité.
Parmi les personnes qui se sont montrées le plus sympathiques aux institutions fondées dans la Maison en faveur du personnel, nous devons citer M. de Courcy, directeur de la Compagnie d'assurances générales maritimes, et M. Charles Robert, directeur de la compagnie l'Union. On sait avec quel zèle ces deux hommes distingués contribuent à vulgariser les idées fécondes de l'épargne et de l'instruction populaires; aussi, lira-t-on avec intérêt la lettre suivante que M. de Courcy a écrite au chef de l'Établissement, lors de la création de la Participation aux bénéfices. Quant à M. Charles Robert, ses conseils et ses encouragements n'ont pas été moins précieux pour la Maison, ainsi qu'on en pourra juger par ses discours aux distributions de prix de l'École professionnelle, que nous reproduisons également plus loin.
LETTRE DE M. DE COURCY A M. CHAIX
Paris, 1" juillet 1872. MONSIEUR,
VOUS voulez bien me demander d'ajouter quelques observations au règlement de la Caisse de Participation que vous fondez en faveur du personnel do votre Maison. Vous savez à quel point je suis sympathique à cette oeuvre. J'y vois une des applications de la pensée de conciliation entre le Capital et le Travail qui est devenue la préoccupation dominante, peut-être le rêve de ma vie. Non, elle n'est point un rêve, et vous prouvez vous-même qu'elle est réalisable.
La querelle du Capital et du Travail est vieille comme le monde. Il y a longtemps, — c'était aux commencements de la République Romaine, — que les travailleurs de Rome firent grève contre les capitalistes, en se retirant sur le Mont-Aventin, comme qui dirait à Montmartre ou à Belleville. Un certain Mencnius Agrippa, un brave homme comme vous et moi, qui aimait l'apaisement des querelles, alla les trouver, et leur raconta une fable, la fable célèbre dos Membres et de l'Estomac. Un jour, leur dit-il, les Membres du corps humain réfléchiront qu'ils se fatiguaient à nourrir l'Estomac, un