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Titre : Historique de l'imprimerie et de la librairie centrales des chemins de fer : organisation industrielle et économique de cet établissement / [A. Chaix]

Auteur : Chaix, Alban (1860-1930). Auteur du texte

Éditeur : A. Chaix (Paris)

Date d'édition : 1878

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30216172h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (VII-338 p.) : pl. ; 29 cm

Format : Nombre total de vues : 357

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5857727j

Source : Bibliothèque municipale de Saint-Pierre-des-Corps, 2009-298068

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/07/2010

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INSTITUTIONS OUVRIÈRES 213

aux bénéfices, l'oeuvre entreprise se trouve en quelque sorte complétée; puisque la Maison réalise pour les pères ce qu'elle a fait déjà pour les fils, et vous prépare à tous, pour l'âge où les infirmités commencent, des ressources vraiment inespérées. J'ajoute que l'institution nouvelle, — et c'est là un de ses caractères les plus intéressants, — fortifie la famille en constituant à son profit un capital de réserve qui se trouvera disponible quand le chef viendra à lui manquer.

Si cette situation me cause un bonheur véritable, c'est moins, je dois le dire, par les résultats que nous avons obtenus que par ceux que j'entrevois dans l'avenir. Pour l'année 1872, en effet, la Participation ne me semble pas avoir été un stimulant suffisant. Je crois qu'il faut en attribuer la cause à ce que les intéressés ne se sont pas encore rendu bien compte que les économies réalisées doivent avoir pour conséquence nécessaire une augmentation de profit pour chacun. Mais j'ai la certitude qu'à partir du moment où les participants auront touché leur première part, ils apprécieront mieux les avantages de notre institution et concourront tous plus activement aux améliorations qui doivent en résulter pour l'Établissement et pour eux-mêmes.

Cet espoir me paraît d'autant plus fondé, qu'une expérience semblable, faite en Angleterre, il y a quelques années, a donné à ses propriétaires de très-bons résultats.

C'était en 1865; à la suite de grèves successives, MM. Briggs, propriétaires des houillères de Whitwood, près de Normanton, entrèrent hardiment dans le système de la participation. Ils déclarèrent qu'afin d'associer d'une manière plus intime les intérêts du Capital et du Travail, toutes les fois que le bénéfice dépasserait 10 0/0 du capital engagé, ils distribueraient aux personnes travaillant pour leur Compagnie la moitié de leur excédant à titre deboni, lequel serait réparti entre elles, au marc le franc de leurs salaires respectifs. Or, les bénéfices, qui jusqu'alors n'avaient jamais atteint le chiffre de 10 0/0 du capital, permirent, à la fin de la première année du nouveau régime, d'opérer une répartition de 7 1/2 0/0 du salaire annuel. La seconde année, la répartition fut de 10 0/0 ; elle fut plus importante encore les années suivantes. En outre, presque tous les ouvriers de la houillère qui étaient affiliés à une ou plusieurs trades-unions, c'est-à-dire union de métiers, cessèrent d'en faire partie et aucune grève n'eut plus lieu dans l'établissement.

Nous ne sommes pas encore arrivés à de tels succès, du moins en ce qui concerne l'augmentation des bénéfices de la Maison. Dans ma communication du 19 mai dernier, je vous faisais espérer que l'institution nouvelle, si elle était bien comprise, pourrait avoir pour conséquence de porter les bénéfices nets de l'Établissement à 15 0/0 du chiffre de ses affaires; or, cette année, nous atteignons à peine un bénéfice de 7 0/0. Le chiffre de la Participation