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Titre : Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-12-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 42932

Description : 23 décembre 1900

Description : 1900/12/23 (A18,T35,N913).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58526304

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-34518

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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LES ANNALES POLITIQUES ET LITTERAIRES

ttacjssSsS... comme monsieur de Lamartine. Les snfanSs, c'est l'avenir, c'est tout...

,V"ëux-tu nourrir ton fils plus vite que ça, Thérèson!... Je ne reconnais plus Adèle. C'est le bonheur qui les pétrifie... Allons, je mettrai- la table moi-même. Il n'y a plus de femmes, ici, donc!

Pierre trouvait tout ce tapage, ces effusions., ces discours, du dernier commun. Il est certain que les gens comme il faut ont plus de retenue, les gens de goût la parole moins abondante et un meilleur choix d'expressions. Mais tout cela n'inquiétait guère

; le père Bonnaud, qui ne se piquait point de souffrir en homme du monde. ; Malgré ces judicieuses critiques sur la tenue désordonnée de son "père, Pierre, habitué aux larmes.distinguées qu'on pleure sur les théâtres de bon ton —crut devoir s'agenouiller près de son père. Il lui mit un bras autour du cou, posa une main dans ses mains.

; Les deux femmes, à demi-folles et tout ahuries, viraient sur elles-mêmes, ne trouvant-rien, se heurtant au passage, ne distinguant plus un verre d'une salière.

— Ah ! les sacrées maladroites ! Quand on sert comme, ça, on prend des domes.tiques, fichues bonnes à rien !... Tu ne sais pas? il faut que jeté dise, ça t'attendrira. Ta !mère a supprimé la bonne, pour économiser des gages et te les envoyer. Elles font très

. 'bien leur service toutes les deux, je t'assure ; mais pas aujourd'hui. Dame ! ça se com.

com. elles sont émues.

La table était mise. Pierre s'assit, voulant parler à son tour.

— Tais-toi, cria-Bonnaud ; ne te fatigue pas, mange d'abord, on verra après, on aura tout le temps.

-." Pierre, ravi, au fond, d'ajourner ses explications, se sentant incapable de répondre vdignement à tant de passion,— se mit à manger résolument, en silence.

;■ . .Tous trois, assis autour de lui, l'admiraient, le contemplaient, le buvaient des yeux ! La mère, de temps en temps, joignait ses mains ;-en levant les yeux au plafond, sans rien dire. Adèle regardait souvent son père, puis sa mère.

Quand Pierre eut dîné, il tira un cigare ■ et ralluma. Ce cigare, il le prit dans un riche étui, et d'un air.si satisfait, il le tint d'une façon si élégante, avec des doigts si artistement posés sur le bord de la table, — une main si prétentieuse en ses moindres mouvements,, que le père Bonnaud eut . subitement, en éclair, la vision de ce que -yalait ce jeune gandin, et, comme on disait alors, ce lion à toute crinière, égoïste et vaniteux.

—.Maintenant, causons ! dit Pierre installé, le dos.au fauteuil, et soufflant, de sa bouche en coeur, une fumée épaisse.

Les femmes, qui avaient à peine osé l'embrasser, le regardaient avec beaucoup d'admiration et une sorte d'éiDouvante qu'elles rie s'expliquaient pas.

Alors, le coeur- de ce père creva. Il se mit à pleurer, silencieusement d'abord, puis éperdument, en soufflant comme un taureau blessé. Douleur de père déçu, pire que celles qui viennent des déceptions d'amour, mais parfaitement semblable. Là où on avait cru marcher sur un terrain ferme, on trouve un vide subit.. Tout se dérobait sous lui. Il lui semblait qu'il tombait dans un immense abîme noir, sans bord et sans fond.

. Sa.femme ne comprenait pas, car elle ne jugeait pas son fils, qui était un homme, l'autre Bonnaud.

Pierre, un peu embarrassé de son personnage, songeait :

"■' — Au fond, tout ça, c'est ridicule. '...- Et, bien qu'il se dît qu'il serait convenable de donner un signe d'émotion, il n'y parvenait pas, retenu par une sorte de sincérité physique d'égoïste. Il fumait, le regard sur les dessins des petits rideaux Blancs des fenêtres. Sa mère lui apporta du café.

— Ah! dit enfin Pierre assez froidement, en s'efforçant de paraître compatir aux

émotions qu'il soulevait, — ce sont là, mon père, des secousses de joie qui deviennent cruelles, je le comprends, à force d'être violentes... mais ce n'est rien, Adèle, ça passera.

Adèle, qui était près de lui, se leva, et alla mettre une main ,sur l'épaule de son père. Le père Bonnaud, alors, fit une chose plus extraordinaire encore que toutes celles qu'il avait pu faire depuis quelque temps. Il prit la petite main dé sa fille, et il la baisa I Puis, séchant ses larmes d'un brusque revers de main, il alla à son tour mettre une main sur l'épaule de son fils, et d'une voix ferme, naturelle :

— Allons causer au salon, mon gaillard. Tu dois avoir à me parler ; mieux vaut tout de suite. Je suis prêt.

JEAN AICARD. (A suivre.)

Noël des Annales

Les Académiciens

jugés par eux-mêmes

Ce n'est pas commode, je vous assure, d'amener les écrivains à juger leurs oeuvres. Ils s'y refusent, d?abord par modestie, par -crainte de l'opinion et, quelquefois aussi, par scrupule. Il y a des pères qui ne peuvent pas se résoudre àchoisir parmi leurs enfants. Il fallait une rare ténacité pour réussir à desceller ces lèvres qui ne voulaient pas parler. Mais vous savez que rien ne résiste aux femmes ! Notre jeune collaboratrice, M"e Aimée Fabrègue,, faisant le tour, de l'Académie française, nous a donc rapporté des Lettres inédites de :

MM. Ernest Iiegouvë; Alfred-EEézières ; Gaston Boissier ; Victorien Sardou; Sully-Prudhomme ; François Coppéei; Ludovic Halévy ; Octave Gréard; Jules Glaretie; MelcMor de Vogué; Henri deBornier; Ferdinand Brunetière; Albert Sorei; José-Maria de Heredia; Henry Houssaye: Jules L-emaître; André Theuriet; Albert Vandal; Paul Hervieu, etc., De l'Académie française.

Et de :

MM. J.-L,. Gërômè; W. Bouguere&u; Jules Breton; J.-J. Henner; J.-P. Laurens; Jules Lefebvre; Cormon; Baguait-Bouveret; Barrias; Fremiet; Mercié; Marqueste ; Nenot; Jules Massenet; Ernest Reyer; Théodore Dubois; Gustave Larroumet, etc., Dé l'Académie des Beaux-Arts.

ILLUSTRATIONS Les médaillons de l'Académie française (40 portraits);

U Assaut, de W. BOUGUEREAU;

Le Combat de Coqs, de J.-L. GÉROSIE;

L'Alouette, de JULES BRETON;

La Religieuse, de J.-J. HENNER;

Le Docteur Faust, de J.-P. LAURENS;

Fiammetta, de JULES LEFEEVRE;

Le Repos en Egypte, de LUC-OLIVIER MERSON;

Mon Fils André, de BENJAMIN CONSTANT;

La Famille de Caïn, de FERNAND CORMON;

Le Courage Militaire, de PAUL DUBOIS;

La Passion (triptyque d'Andréa Mantegna), d'AcuiLLE JACQUET;

Gloria Victis ! d'ANTONIN MERCIÉ ;

Jeanne d'Arc, de FREMIET;

La Cigale, de MARQUESTE;

La Nature se dévouant, de BARRIAS.

Etc., etc., etc.

MUSIQUE

Fleurs Sacrées,

Mélodie inédite de J. MASSENET, composée pouf les Annales, sur les paroles de M. BERTRAND DE LA. FLOTTE.

Un bel Album in-40, papier vélin, couverture en couleur, ornements têtes .de page par-. F. Fau.

Prix, pour nos abonnés, 60 centimes (franco contre mandat-poste), r

Livres ïouvea^ile toSeiaim

ALMANACH national, annuaire officiel de la République française pour 1900-1901 '1,584' pages), in-8°—.. ; 16 . «

BEAUME (G.). — Le Maudit, in-4° ;... 5'.. s

BIGART (Dr E.). — Sur les albumines de la cellule, hépatique, in-S" .....-.; 2 *

BONKEVILLE DE MARSANGY. — La Légion d'honneur, in-4°.. ;........ -40 1

GAHU (T.). — Richelieu, iu-8° Ï.-..1 12 »

DALS.ÈME (A.-J.). — Le Mystère de Cour-: vaillan, illustrations de G. Redon (Biblioth. , du Petit Français) [296 p.], in-18, broché.. 2 a Relié toile, tr. dorées 3 ss

JAVAL (A.). — De l'Obésité, in-8° 3 is:

LAURIE (A.).— Le Tour du Globe d'un bachelier, in-S° .. 10 »

LEGENDRE (P.). — Notre Epopée coloniale . (650 p.), in-8% broché..' .... 25 1

MAINDRON (M.). — Marionnettes et Guignols in-8° ' , 20 's

MAY (H.). — Images enfantines 3 »■

SIMOND (Ch.).—Paris de 1800à 1900, 3 voli

de 700 p., brochés, chaque,. -....".... 15 iReliés

iReliés 19 o

SIGNORET ET VIMAR. — Le Mardi-Gras des Animaux, in-4» (100 illustr.) ...10 '...%■

UN SIÈCLE (Mouvement du Monde), par;un groupe d'écrivains.. 1 fort vol. in-8° 7 50

X... — Le XIX' Siècle, in-8° 30 1YRIARTE

1YRIARTE —Mantegna, in-4° .; 50 t

{Extra.it du Mémorial de la Librairie)

L'administration des Annales se met à'.Ià. disposition des abonnés pour l'envoi de ces volumes aux pris marqués, et sans frais supplémentaires., (Joindre un mandat-poste à la commande.) Les volumes sont expédiés par retour du courrier.

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LÀ SANTÉ'& L'EAU DE TABLE;

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