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Titre : Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-12-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 42932

Description : 23 décembre 1900

Description : 1900/12/23 (A18,T35,N913).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58526304

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-34518

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 01/12/2010

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SOM:3VC^,IR.E

' Chroniqtie Politique ..

Note! de la Semaine : Le. Butin de

guerre ; ;.. Le Bonhomme CHRïSALE

Silhouettes el Portraits : L. Bonnat.. Gustave LARROUMET

Tableaux Mystiques : Matines ^ EMILE POTJVILLON

Tensées. : SULLY-PRTJDHOMME

'.Les Echos de Paris : Edmond-Tarie". — Cordons, rosettes et rubans. — ; Les nouveaux grands dignitaires de Légion d'honneur : J. iïassenet, Sully-Prndnomme, Benjamm-Constànl, A. Hercié, H. Chauthard,—

Mon plébiscite '........ SERGINES

Un Siècle : La Littérature depuis cent

.. ans F. BRTJNETIÊRE

Roses de.Noël : A ma lampe...... EMOND ROSTAND

- ; — Bébé s'éveille . ROSEMORDE GÉRARD

— Naufrage.. PAUL BOTJROET -

Bulletin Théâtral

Pages Oubliées: Deux Contes de Noël :

Les Créanciers de Jésus . SÉVERINE . La Duchesse....... HENRI MEILHAC .

Notes- Mondaines BARONNE STAFFK

. ReTuedcs Livres : Livres d'Etrenhes, ADOLPHE BRISSON

Petits Salons EUGÈNE DELVAL

Mouvement Scientifique : La rotation de Yénns ; Suggestions ; la Conservation des fruits . ... ; HENRI DE PARVILLE

Roman : Tata (suite)..'... JEAN AIGARD

Livres Ne-nveaus delà Semaine

SUPPLÊKiEKT ILLUSTRÉ

NOËL : La Vierge et' l'Enfant Jésus (Musée de Bruxelles), d'après RUBENS.

NOËL : La Noël du Marin, par W. BURTON. — La Noël du Terrien, par A.-P. GORGUET.

MUSIQUE : Noël du Doyenné, reconstitué et mis. { en musique par GEORGES FRAGEROLLE.

CHRONIQUE PQIIÎIPI

L'amnistie est votée, mais à quel prix ! La Chambre n'a terminé avec elle qu'après quatre nouvelles journées de discussions violentes et une mémorable .séance de nuit, où toutes les- passions se donnèrent libre cours et qui a été moins un débat qu'une bataille.

Au lieu de l'apaisement et de l'oubli, tant souhaités, l'Assemblée s'est, vue ramenée en arrière, aux plus douloureuses, aux plus mauvaises heures de l'affaire Dreyfus. .

Des noms, des faits, dont le souvenir paraissait oublié, ont reparu soudain. On a reparlé du faux Henry et de la dépêche Panizzardi, que Te commandant" Ouignet persiste à regarder comme une pièce apocryphe, alors que le ministre des

- affaires étrangères la déclare authentique et sur laquelle il a dû s'expliquer à deux reprises.

Les généraux ont été ramenés sur la sellette. On a dressé à la tribune de nouvelles listes de proscriptions. Quelquesuns des ministres, mêlés de plus près à l'Affaire, ont été mis ou remis en cause. M. Méline a été l'objet .d'une sorte d'hallali. M. Jules Breton, le député socialiste du Cher, qu'il ne faut pas confondre avec le peintre de V Alouette et de la Bénédiction 'des Blés, lui a amèrement reproché d'avoir reculé devant la manifestation de la vérité. M. Henri Brisson lui a reproché de ne pas avoir attiré son attention sur la lettre du comte Tornielli.

M. Millerand enfin s'est levé de son banc de ministre, pour lui adresser à ce même sujet la plus violente apostrophe. Le ministre du commerce n'a pas, d'ailleurs, fermé la bouche à son adversaire. M. Méline, qui était soigneusement documenté, lui a rappelé à son tour ses hésitations et- ses contradictions personnelles au cours de l'Affaire.

L'amnistie est votée, mais le gouvernement lui-même a senti, un bon moment le terrain glisser sous ses pas ; il ne l'a emporté que péniblement, en entraînant la majorité sur des pistes successives et en posant la question de cabinet.

Son projet, déjà battu en brèche la semaine dernière par les partisans d'une amnistie complète, d'une amnistie étendue aux condamnés de la Haute-Cour, a vu se lever bien d'autres adversaires. On lui a demandé ironiquement de l'étendre aux panamistes, et de Milo, le malfaiteur en vedette, à Arton. On lui a demandé enfin et, le plus sérieusement, de réserver l'avenir.

M. Vazeille ' a proposé une rédaction ■■ nouvelle où le délit d'espionnage, le faux témoignage, les faux en écritures publiques ou privées, le crime de forfaiture eussent été réservés.

Il ne faut pas, disait le député de Montargis, que le Parlement se laisse lier par un vote définitif. Sait-on, en effet, ce que réserve l'avenir. Si, au lendemain de la déclaration Cavaignac, on avait voté l'amnistie, le faux Henry n'eût pas été découvert, et cet argument eut un instant gain de cause.

La majorité, qui venait de voter le premier article du projet du gouvernement, accepta le premier paragraphe de cet .amendement. - - ■

C'était défaire d'une main ce qu'elle venait de faire de l'autre, et le président du Conseil eut quelque peine à la ramener à son point de vue.

M. Waldeck-Rousseau plaida l'intérêt politique. Il évoqua les périls de. la mesure proposée par le député de Montargis '

et, comme l'attaque est un peu dans son tempérament, il prit à partie le natio* nalisme et la droite. Il dit de l'un que la reprise de l'affaire était le seul bouillon de culture où il pût se propager, et, de l'autre, qu'elle voulait tout simplement écarter le débat sur les associations. '■- M. Waldeck-Rousseau ne s'est que peu mêlé, d'ailleurs, au reste de la discus-? sion. Il a laissé la parole à ses adversaires, à M. Ernest Roche, qui a plaidé/à : nouveau et très chaudement, d'ailleurs, la cause des condamnés de la HauteCour, à M. Charles Bernard, à M. Làsies, enfin, qui lui a reproché de tout devoir au condamné de Rennes, reproche que le député nationaliste a, d'ailleurs, payé de la peine de la censure. r

Au dernier moment les amendements ont fait rage, quelques-uns très fantaisistes, d'autres inspirés par la colère. •-•

Le président du Conseil a dû en accepter plusieurs, l'un, entr'autres, qui exempte de l'amnistie les congrégations non -auto-' risées. : ..

On n'a terminé qu'à une heure très avancée de la nuit, après des scrutins multiples et inutiles, où le quorum n'était jamais atteint.

Bref, l'ensemble de la loi n'a été voté que par 156 contre 2. En sorte qu'il y va eu deux fois plus d'abstentions que de sùf» frages émis.

X

Ce long et tumultueux débat a relégué : plus qu'au second plan les autres discussions de la semaine : quelques-unes ont. été elles-mêmes assez vives. A propos des dernières décorations, l'amiral Rieunier, à qui l'on a amicalement reproché d'ailleurs de trop confondre la tribune avec l'aboTdage.-areproché au gouvernement d'abuser peut-être du ruban roùge et de couvrir « l'indignité » de quelques^ uns avec le signe de l'honneur. y.

Aussi bien, les événements étrangers réclament-ils leur place.

x. " ". ;i '..

Au dehors, les regards ont été pluspair-- ticulièrement attirés par les démêlés que' soulève en Espagne le projet de mariage "- de l'infante Maria de Las Mercedes, sosùr aînée du roi Alphonse XIII, avec le prince Charles de Bourbon, deuxième fils du comte de Caserte, roi de Naples in parlibus. ' ;>'

La politique se met en travers de cette union, à laquelle aucun intérêt de famille n'a cependant présidé, et fondée sur une affection réciproque. . :

Le parti libéral craint qu'elle ne soit" contraire aux intérêts de la monarchieet du pays lui-même. Il redoute que le prince de Bourbon ne lasse prévaloir auprès dû