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Titre : Les Lusiades, poëme de Camoens, traduit en vers par F. Ragon

Auteur : Camões, Luís de (1524?-1580). Auteur du texte

Éditeur : C. Gosselin (Paris)

Date d'édition : 1842

Contributeur : Ragon, François (1795-1872). Traducteur

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30189380p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : In-8° , VIII-280 p.

Format : Nombre total de vues : 302

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5849359g

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YG-3044

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/06/2010

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CHANT X. 249

Et l'île de ses champs prodigue les trésors

Aux enfants de Lusus prêts à quitter ses bords.

Avec eux au départ leurs épouses charmantes

S'empressent, leur jurant, immortelles amantes,

De partager leur sort même au-delà des temps

Où Phoebus éteindra ses rayons éclatants.

Ils s'élancent; le ciel est pur et sans menace;

Au souffle du zéphir ils volent dans l'espace,

Et de leur beau pays, doux objet de leurs voeux,

Les rivages enfin se montrent à leurs yeux.

Ils ont revu le Tage et son onde chérie,

Et, modestes guerriers, à leur noble patrie,

Au roi qu'elle révère ils se hâtent d'offrir

L'honneur que leurs exploits viennent de conquérir.

Assez, ô Muse, assez. Suspends ton harmonie. Ma lyre est détendue et ma tâche est finie; Ma voix n'a plus d'accords. Pour qui chanter? hélas! Pour des barbares sourds, pour un peuple d'ingrats. Mon pays est couvert d'un voile de tristesse. Les arts sont impuissants à flatter sa rudesse. Sombre, silencieux, l'avare Portugais Au seul amour de l'or se livre désormais. Quelle fatalité, dégradant son courage, Même au sein de la paix bannit de son visage Cet air de fierté noble et de sérénité Que dans les champs de Mars il a toujours porté ! Et cependant, ô roi qu'à la Lusitanie Accorda du Très-Haut la clémence infinie, Est-il dans l'Univers un peuple qui jamais Ait en gloire, en vertus surpassé tes sujets ?