Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 60 à 60 sur 546

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Poètes contemporains : anthologie

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1938

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb335417804

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : XI-523 p. : fac-similés ; in-8

Format : Nombre total de vues : 546

Description : Collection : Collection des Amitiés françaises

Description : Collection : Collection des Amitiés françaises

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Description : Poésie -- France -- +* 1900......- 1945......+:1900-1945:

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58492935

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y-649

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/06/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


HÉLÈNE VACARESCO 43

DETACHEE

Mes yeux, ne suivez plus la lune langoureuse! Mes mains, n'égarez point vos caressants loisirs Dans l'herbe souple et drue ou dans la source heureuse ! Je veux vous détacher, mes yeux, de vos désirs.

De tout ce qui vous plaît^ mes mains, je vous détache : Que tiédeur et fraîcheur vous manquent tour à tour! Et vous qui poursuivez tout ce que l'ombre cache, Mes jreux, reposez-vous d'avoir vu tout l'amour !

Ne touchez plus la flamme, ô mes mains dévorantes, Frêles de contenir votre propre chaleur, Et vous, mes doigts glacés aux frissons des attentes, Ne plongez plus dans l'air votre geste enjôleur!

Ne cherchez plus une eau pour vous revoir vous-mêmes,

Mes yeux, pleins de vertige et de fatalité,

Car vous portez en vous les horizons extrêmes,

O mes yeux voyageurs, où vous avez été!

Mes bras, ne bercez point les voluptés éteintes Dont Arous ne pouvez plus ni blêmir ni brûler ! Fermez-vous, mes regards, fermez-vous, mes étreintes, Car l'espace et l'ardeur n'ont rien à vous donner.

(La Dormeuse éveillée.)

PRÉSENCE

Mets la clef dans la serrure, La lampe près du miroir, Pour que mon coeur se figure Qu'il est moins seul et moins noir.