— 54 — 200,000 Français parlent le flamand. 1,160,000 — l'allemand,
1,070,000 — le breton,
160,000 — le basque,
200,000 — l'italien,
100,000 — le catalan ou l'espagnol,
14,000,000 - le romano-provençal
18,891,628 — le français proprement dit
— —— et ses différents dialectes.
Total 35,781,628, chiffre égal à celui de la population de la France, d'après le tableau dressé en vertu du décret du 1er janvier 1851, et inséré au Bulletin des lois de 1852, n° 533 (1).
La France résumerait donc en elle, pour ainsi dire, toutes les langues de l'Europe. En effet, par le flamand et l'allemand, elle touche aux langues des Iles britanniques, de l'Islande, de la Norwège, de la Suède, du Danemark, de la Russie (2), des Pays-Bas, de la Belgique, de l'Ai(1)
l'Ai(1) ce que nous disons des langues parlées en France peut s'appliquer aux langues parlées en Belgique; car 1,827,141 Belges y parlent français, 2,471,248 flamand, et 54,060 allemand, « Ainsi, suivant la Statistique de la Belgique, en « 1849, le français et le flamand, avec leurs dialectes, sont à peu près les seules « langues parlées dans la Belgique. Le flamand prédomine sur le français dans le « rapport de 570 à 421, ou de 4 à 5 environ. Les provinces des deux Flandres, « d'Anvers, de Limbourg et de Brabant, sont celles où le flamand est particulière« ment parlé. Dans cette dernière province, cependant, une assez grande partie a des habitants parlent français ou plutôt wallon ; leur nombre est à celui des « flamands comme 1 est à 2 environ, »
a Les autres langues ne sont parlées en Belgique que par les ouvriers que l'in« dustrie et le commerce y ont appelés, et par les étrangers qui s'y trouvent mo« mentanément de passage; il faut en excepter cependant l'allemand qui est la « langue d'une partie du Luxembourg, »
(2) BASK, undersoegesle om det garnie islandske sprog. « J'ai constaté par des « recherches faciles à faire l'identité étroite de l'islandais avec le danois et le « suédois; sa parenté avec l'allemand, le hollandais, l'anglo-saxon et l'anglais, « D'autres out établi, par des recherches vraiment savantes, ses rapports avec le « grec et les langues slaves, « X. MARMIER,-lettres sur l'Islande, 1844, p. 517.