Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 42 à 42 sur 250

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Les Mystères du Lapin blanc, drames de la cité, par Jules Boulabert

Auteur : Boulabert, Jules (1830-1887). Auteur du texte

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1869

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30141525b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Gr. in-8° , 168 p., fig.

Format : Nombre total de vues : 250

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5844390q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-1396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/06/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


Quand Olyn se retourna, ]e malheureux s'affaissait sur lui-même.

fgS MYSTÈRES DU LAPIN BLANC

PAR'

JU1.ES BOULABERT

I

LA TAVEBNE DE LA RUE AUX FÈVES

La pluie tombait drue et serrée; le vent soufflait aux angles des rues; il faisait une nuit sombre et sinistre.

On était au 20 janvier de l'année 1837.

Onze heures venaient de sonner au Palais de Justice; les petites ruelles dont se composait la Cité, à cette époque, étaient désertes, et les rares passants qui, frileusement enveloppés de longs manteaux ou abrités sous de larges parapluies, s'y aventuraient encore à cette heure, pressaient le pas pour la plupart, afin de ne point s'attarder trop longtemps dans ces parages mal famés.

Chose digne de remarque cependant, malgré le vent qui sifflait âpre et froid, en dépit de la pluie qui rebondissait sur le pavé, un homme, adossé à l'angle de la rue aux Fèves, se tenait debout et impassible, sans paraître s'apercevoir que l'eau avait traversé ses vôtemenis.

Cet homme était vêtu d'une sorte de bourgeron de matelot; il perlait de gros souliers ferrés et un chapeau de feutre à larges

\<-e Ll/lt.

bords; d'une main il s'appuyait sur un énorme bâton noueux, et de l'autre il soutenait sa pipe éteinte. Il y avait plus d'une heure qu'il occupait ce poste d'observation.

A dix pas de l'endroit où se tenait cet homme, s'élevait un bouge fameux dans les annales de la police, et qui avait pour enseigne : le Lapin blanc.

Sombre et terrible repaire, dont la renommée est presque européenne, depuis qu'Eugène Sue l'a choisi pour en faire le théâtre du plus dramatique et du plus saisissant de ses romans.

Le Lapin blanc, comme tout étahlissement notable, a ses archives au grand livre de l'histoire, et nous pouvons, en quelques mots, vous raconter son origine, qui remonte, dit-on, au huitième siècle.

Or, voici ce que nous disent les chroniques du temps passé.

Le 15 avril 752, jour du sacre de Pépin le Bref, un archer eut l'ingénieuse idée d'offrir au roi, sur un coussin bordé de franges d'or, un magnifique lapin blanc d'une grosseur extraordinaire. Pépin ne repoussa pas l'hommage, mais il ne l'accepta pas non plus; seulement, et par reconnaissance pour l'intention, il permit à son féal archer de fonder, auprès de sa chancellerie, un établissement du genre qui lui conviendrait. L'archer était probablement un ivrogne, et il n'eut rien de plus pressé que de fonder

1