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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1923-06-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 06 juin 1923

Description : 1923/06/06 (Numéro 7905).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5841625

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 04/06/2008

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L'affaire Léon Da.TJ.cLet

Comment ils respectent la vie privée

Il y aura, au mois d'août de l'année prochaine, vingt-cinq ans que l'Ouest-'Eclair existe. Un quart de siècle, c'est quelque chose. Au cours de cette période déjà longue, nous avons livré de rudes combats. Nous étions et nous sommes restés des hommes de bonne volonté et d'intention droite. Mais l'infaillibilité n'est pas le privilège de l'homme. Pendant ces vingt-cinq années, nous avons dû parfois commettre des erreurs erreurs de iugement, erreurs sur les personnes ou les choses, erreurs de tactique, erreurs dans les méthodes. Ceux-là seuls qui ne font rien, qui ne pensent pas, qui n'écrivent pas, qui ne luttent pas, ne se trompent jamais. cMais il y a au moins une faute dans laquelle nous ne sommes jamais tombé. Jamais, dans nos plus ardents combats, nous n'avons fouillé la vie privée de nos adversaires, même les plus passionnés, même les plus méchants, pour y chercher de quoi nous défendre ou les attaquer.

On pourra consulter la collection de l'Ouest-Eclair, feuilleter les milliers et milliers de pages dont elle se compose, on n'y découvrira rien de semblable. Nous aurions donc attendu le dernier mois s'il faut en croire l'Action Française, pour faire, à l'âge où, d'ordinaire, l'expérience de la vie et l'inévitable refroidissement des impatiences militantes de la jeunesse nous inclinaient de plus en plus à la modération et à l'indulgence, ce que, jusque là, nous nous étions si constamment et si rigoureusement interdit. Nous aurions, l'abbé Trochu et moi, délibérément favorisé une agression des plus graves contre la famille de ;lf. Léon Daudet, contre deux femmes, sa mère et sa sœur, et cela sans même prendre le temps de nous demander à quels risques nous nous exposions Comme c'est vraisemblable Fussions-nous de malhonnêtes gens, ainsi que le disent, sans le croire, les plus enragés partisans de M. Daudet, nous aurions prouvé, en agissant de la sorte, que nous sommes, en outre, dénués de toute intelligence.

La vérité et c'est ce qu'ont très bien compris tous ceux qui nous connaissent c'est que nous fûmes, en cette affaire, victimes des circonstances. Ceux qui savent ce qu'est un journal, ce qu'est une grande imprimerie commerciale et dans quelles conditions les commandes y sont exécutées, ceux-là se sont rendu compte, dès le premier jour, de la valeur décisive de nos explications et du mal fondé de la querelle qui nous était faite.

Non 1 nous n'avons |kis, à l'Ouest-Eclair, les mœurs détestahles dont de vils calomniateurs voudraient nous faire la réputation. Mais ces calomniateurs eux-mêmes qhi s'indignent si fort qu'un de leurs anciens amis ait dépassé la mesure dans la lutte qu'il mène aujourd'hui contre M. Léon Daudet, ces saintes gens qui crient si haut que le domaine de la vie privée doit demeurer à l'abri des polémiques les plus furieuses et qui veulent se donner des airs de chevaliers, est-ce donc le passé de leur propre parti qui leur a conf'ré le droit de sc montrer si délicats ? Et ne feraient-ils pas mieux, vraiment, avant que de s'ériger en juges des autres, de s'examiner eux-mêmes et de se souvenir qu'en diverses occasions, ils n'ont pas hésité à se donner licence, quand il s'agissait de la vie privée de leurs adversaires, des pires infamies ?

Je les ai vus à l'œuvre, pour la première fois, dans le Finistère, au début de 1897. A cette époque, l'.4ction Française n'était pas encore de ce monde. Mais il existait déjà des royalistes pour mettre en pratique la devise qu'elle s'est donnée « Par tous les moyens » et pour frayer ainsi la route aux futurs camelots de M. Daudet. On me permettra de raconter brièvement cette lamentable mais combien mstructive histoire.

Le député de la circonscription de Brest, Mgr d'Hulst, était mort. L'abbé Gayraud, professeur à l'Institut catholique de Toulouse, avait été désigné comme candidat par les républicains catholiques du Finistère. C'était le temps où la lutte était le plus vive, dans le monde religieux, entre les défenseurs des directions de Léon XIII et les adeptes des vieux partis dynastiques. Pour faire échec à l'abbé Gavraud, les royalistes suscitèrent la candidature d'un châtelain du pays dont le nom importe peu, d'ailleurs, pour l'intelligence de ce qui va suivre.

L'abbé Gayraud était éloquent et sympathique, et il fut élu. Mais pour l'empccher de l'être, ses adversaires entreprirent de le déshonorer, en tant que prêtre et en tant qu'homme. Pendant pres de deux mois, toute la presse de Paris et des départements ne s'occupa guère que de ce scandale.

Le tribunal de Montpellier avait été saisi, antérieurement à l'ouverture de !a campagne électorale, d'une affaire de di- vorce où les plaideurs étaient la cousine germaine de 1 abbé Gavraud et son mari. L'abbé Gayraud avait été mêlé à l'affaire. Avant que la vie commune ne fût devenue impossible entre les deux époux, il s'était entremis, à diverses reprises, pour les réconcilier. Il y avait des lettres de

lui dans le dossier soumis au tribunal. Le divorce ayant été déclaré, l'abbé recueillit à son foyer sa cousine germaine et la mère de celle-ci. Survint l'élection de Brest.

Comment, par quels procédés, avec le concours de quels intermédiaires, les royalistes réussirent-ils à se procurer le dossier de l'affaire, je ne m attarderai pas à l'examiner ici. Il suffit que l'on sache qu'ils le rt tripatouillèrent » sans aucun scrupule et firent publier dans les journaux des fragments perfidement choisis des lettres de l'abbé Gayraud, lesquels séparés du contexte et commentés d'une certaine manière comme savent commenter ces gens-là donnaient à penser que ce prêtre irréprochable était un mauvais prêtre et que la malheureuse femme pleurant sur son foyer détruit était une coupable.

Encore une fois, j'ai été le témoin de cette campagne abominable et jamais je n'en perdrai le souvenir.

Pour venger l'honneur de l'abbé et de sa parente, il eût fallu publier tout le dossier, c'est-à-dire livrer à la curiosité malsaine de la foule la détresse de toute une famille. C'était impossible. Les royalistes firent de cette impossibilité un moyen de chantage. La Gozette de Francc elle-mëme, cette vénérable Gazette où l'on comptait pourtant des journalistes réputés gens d'honneur, avait perdu toute mesure « Un mot d'autorisation, criait-elle à l'abbé Gayraud, et je publie tout » C'est comme si l'Ouest-Eclair criait aujourd'hui à M. Daudet « Nous vous mettons au défi de publier le dossier du divorce dont il est question dans l'affiche que vous savez »

Voilà jusqu'où peut aller la passion politique de certains hommes Voilà comment, il y a vingt-six ans, les royalistes, appliquant d'avance la formule de V Aclion Française, ne reculaient devant aucun moyen pour salir la réputation d'un prêtre et celle d'une femme sans défense

Douze ans plus tard, ce devait être notre tour.

Dans l'intervalle, l'Action Francaisc était née et c'est elle qui, sous le couvert d'un pauvre homme de paille, dont il lui avait paru qu'elle pouvait exploiter la situation difficile et l'inexplicable légèreté d'esprit, fut l'instigatrice de la fameuse brochure L'Ouest-Eclair et ses dirigeants y.

Nos lecteurs se souviennent de cette abominable agression, du procès qui en fut la suite et de la juste condamnation qui frappa le diffamateur. Cette fois en- core, nos irréductibles adversaires démontrèrent avec éclat le peu de cas qu'ils fonl de l'honneur d'autrui et le peu de souci qu'ils ont, en ce qui les concerne, de ces grands principes dont ils invoquent si bruyamment pour eux-mêmes le bénéfice. Je viens de rouvrir l'ignoble libelle nous y sommes. l'abbé Trochu et moi, traînés dans la boue. Notre vie privée y est l'objet d'insinuations dégoûtantes et d'autant plus méchantes et perfides, qu'évitant toute précision dans l'énoncé des faits, elles défient davantage h réfutation.

Tels sont les procédés de polémique de M. Daudet et de ses disciples. Encore une fois, nous n'en avons jamais employé de semblables et ce n'est pas parce que nous en avons souffert, nous et nos amis, que nous céderons la tentation de les retourner contre nos adversaires. J'ai pensé qu'il n'était pas inutile de remettre, par l'évocation de ces souvenirs, chacun à sa place et, si je puis dire, dans son vrai milieu moral. Les diffamateurs et les calomniateurs de l'école de M. Daudet ne sont pas qualifiés pour crier à tuetête, ainsi qu'ils le font depuis un mois « Respectez la vie privée respectez les familles 1 respectez les femmes » car c'est un respect que, pour leur part, ils n'ont jamais eu et que, si j'en juge par tout ce qu'ils colportent encore maintenant sous le manteau, ils sont dans l'incapacité absolue de jamais acquérir. Emmanuel DESCRÉES DU LOU. LE COMMANDANT VUILLEMIN TENTE LA COUPE NIICHELIN

LF Doit.get, 5 juin. Lc commandant Vuillenin a quitta l'aérodrome de Villaeoublny à doux heures ce mntin pour tenter la Coupe Michelin.

Il est passé à Tours, à Angers, a 3 tt. 50. à Bordeaux et a Pau. Il a été signalé à Toulnuse à 8 h. 35: à Nîmes à 10 h. 13: à I ynn à 12 il. 30. Il est reparti «le Lyon o 12 h- 40. est passé ù Clcrmont-Ferrand a 13 heures: à Avord à 13 h. à Dijon à 15 heures: Strasbourg à 15 h. 5j, et a repris son vol à 17 h. 05 pour Il est arriva A Metz à 18 heures et en est ieparti à 18 h.

A 19 heures il était à Mourmelon et filait sur Valenciennes.

est arrivé à Valenciennes h. 10. Il en est reparti à 20 h. 12 pour Saint-Englevert •

M. le chanoine Serrand Vicaire général de Rennes

est nommé évêque de St-Brieuc On. annonce officiellement que M. le cha.noine Serrand, archidiacre de Rennes, est nommé évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.

Mgr SERRAND

:\1. le chanoine François Serrand, archidiacre de Rennes, naquit à Billé (arrondissement de Fougères) en 1874. Il fit ses emdes au collège de Vitré et fut ordonné prêtre en 1899. Vicaire à Paramé jusqu'en 1906, M. l'abbé Serrand, docteur en théologie, fut nommé à cette date professeur au Grand Séminaire et Directeur de cet établissement. C'est de là qu'il fut appelé, en 1910, par S. G. Mgr Dubourg au poste de vicaire général.

Ni. le chanoine Serrand partit à la déclaration de guerre. Il en revint chevalier de la I-égion d'honneur. Tous ceux qui le connurent aux armées ont ganié de lui un 'amical et très vil 3 juin dernier, il prenait part à 't'assemblée générale de la division territoriale où il fut l'objet des sympathies unanimes. Un grand nombre d'anCiens combattants de cette division 'mmortelle résident Saint-Brieuc. Ils seront certainement heureux de la nomination de leur aumônier tout dévoué à l'évêché des C.ôtes-du-Xord. Hélas comme beaucoup de se? camarades, ..Mgr Serrand a payé sa d?tle a la Patrie et rapporté des marais de l'Yser les tristes effets des gaz asphyxiants. En ]p vnyant quitter le iiioièse de Hennés, nous unissions nos regreis à ceux do trns nos concitovens lui avaient apprécié ses rares qualités. plusieurs reprises. il avait. été sollicité pour des posies de choix d'une très grande modestie. M. le chanoine -Serrand refusa catégoriquement

C'est donc à son insu, pour ainsi dire, qu'il a été nomme évoque de Saint-Brieuc. Il v a une dizaine de jouis, en effet, NI. 1e chnnrîim> Serrand recevait une lettre d'une haute personnalité, lui annonçant sa prochaine nomination. Il écrivit aussitôt à S. E. lelui de le rassurer. C'est ainsi qu'il eut la ,confirmation du fait.

Le mardi mai. il H h 30. il fut reçu à Paris par le nonce apostolique. Mgr Ceretti. Le futur évèqut ne pouvait que s'incliner. • Mon plus grand désir, nous a-t-il c'éciaré, fut toujours d'être nomme recteur satisfait. cette ambition. Maintenant qu'elle m'a si lourdement chargé, j'ai l'encouragement qu'F.lle me soutiendra pour que je sois digne dc la confiance dret je suis l'objet. Nous prions le nouveau prélat rie vouloir bien agréer nos hommacos resp-rrtueux et diucc.se de Snint-Brieiic de l'heureux ciûix qui met il sa tête un prêtre si dicne et si CHOSES ET GENS La justice pour tous

On sait maintenant, grâce à leindistrétion du viinislre â*s l'Intérieur, que M. Léon Dauciel, arec cette insolence royale qui n'apphrtient qu',i lui, a recours à fa police pour assurer sa sécurité. Ce qui lui permet de faire uftorunxer, «iti.i risque pcrxonnth lu cens qui n'ont pas l'r.eur de lui plaire.

Les l'amelots du Bot Pas moins de eulot que leur chef. Ceux qu'on a pinces jeudi dernier en flagrant délit d'attaque. noetnrne réclament à cors et à cris leur mite, au régime dea détenus politiquea

Ft pourquoi, grnnd Dieu ce régime de farctrr ri trois camelots inculpés d'agression sur 1n roic publique ? Parce qu'Us appartiennent un groupement organisé ? llais les apachc* aussi snnt organisés et ont leurs chefs. Que ces chefs s'appelUnt Léon Daudet. MauTire I'ujo, ou Titi de Montparnasse, qu'est-re que rein peut bien faire à celui qu'on assonwxc ?

Le Duel-apens et la matraque n'ont rim à voir avec 1a politique. Et puisqu'il a plu à Messieurs les Camelots du Roi d'emprunter leurs procédés aux vulgaires malfaiteurs, qu'ils nI' s'étonnent poinE qu'on les traite en. vulgaires malfaiteur*. L'APPRENTI..

Une auto avec 5 voyageurs pendue à un arbre

au-dessus d'un précipice Epinal, 5 juin. Cinq Nancéens, M. Prunet, directeur du Théâtre municipal de Nancy, et Mme Prunet: -Ma Gérard, avocat du barreau de Nancy, conseiller municipal de Nancy et Mme Gérard et leur chauffeur se trouvaient en automobile aux Trois Epis, à la limite du département des Vosges et de l'Alsace, lorsque surgit derrière eux un châssis d'automobile, muni de deux banquettes, qui dévalait à grande allure. Ce châssis vint heurter la voiture qui fut projetée contre un sapin, sur,plombant un précipice profond de plusieurs centaines de mètres.

Une des roues s'étant engagée dans l'arbre, la voiture fut arrêtée dans sa. course et resta suspendue au-dessus du vide.

M. Prunet et le chauffeur réussirent à se dégager et aidés des auteurs de l'accident, parvinrent il sortir de la voiture Mme Prunet et Mme Gérard qui étaient inanimées. Il était temps l'arbre commençait 2 plier sous le poids de la lirnousine et ne tarda pas à s'écrouler dans l'abime avec la voiture. Mme Prunet est gravement blessée aux bras et à la main droite. Mme Gérard est blessée à la main. MM. Prunet, Gérard et le chauffeur ont reçu de fortes contusions. <«►»-»>

LA SITUATION

POLITIQUE ANGLAISE

Aujourd'hui, sans doute, M. Curzon aura pronuncé à la Chambre des Lords un important discours sur las réparations. On s'apercevra combien est constante la politique angl::ise, et les opinions professées par l'homme d'Etat britannique à la fin d'avril dernier, seront à peu de près celles du nouveau gouvernement. L'AHomagne est débitrice et c'est cite qui a une obligation à remplir.

Cette obligation n'e^t pas seulement la conséquence do la guerre. elle l'a acceptée en signant le traité de paix. On peut donc raisonnablement prétendre que c'est à ello qu'il appartient de faire le premier pas. Te.l est le point de vuo très naturel et très logique du ministre ang!ais; mais il ajoutait dans son discours d'avril

« Je comprends la répugnance du couvernemont allema.nd à proposer nottement une Fomnie quelconque, d'abord parce qu'il peut dire que les circonstances ont tellement changé, par suite dx événemcnts de ces trois derniers mois, que et, qui était possible en janvier ne l'est plus-- en avril. »

Donc, lord Curzon estime que l'Allemagne peut pretondre qu'elle- ne pourrait même pas payer les offres que M. Borgmann avait en poche au déhut do janvier dernier. Il y a là, entre cette conception et ceile (le notre gouvernement un fossé très large et lord Curzon déclare que si la France a fixé en mai 1921, un chiffre impossible à atteindre, elle ne peut pns revenir sur ce qu'elle a dit. Alors, aucun allié ne peut intervenir pour demander à la France un rabais. Cclui-c-i ne peut" être sollicité que par les Allemands eux-mêmes, et lord Curaon pense que la France accepterai une ouverture de leur part, si la somme fixée était convenable et les garanties sérieuses. .Iusqu'à présent, l'Allemagne n'a présenté que des offres dérisoires; l' Angleterre, sans aucun doute, lui conseille de faire un effort plus sérieux, mais ce conseil ne doit pas indispose la France car, o?minc le répète souvent l'homme d'Etat anglais, la politique britannique o. pour bas? fondamentale l'entente, Selll facteur solide et stable dans un monde en fusion. » P.-O. Dolbert.

Mode infavtilc. el pour les parents, mode enfantine. Blonds et pâles sous le gibus de £0>c dont l'allure officielle convient si mal a la naturelle fraîcheur de cet Oge, ces gosses costumes en smoking blanc garni de parement" noirs, fiantes de beurre trais, ne semblent pas souffrir, dans leur naïve coquetterie, ne Veztrav.agj.nce qu'ils ne soup·çonnent mime pas.

LE PARLEMENT contre les

MENEES ROYALISTES On vofe l'affichage des discours de MM. Herriot, Brousse. Maunoury s'attendaient, cet après-midi, à une déclara- tion préctse de M. le Président du Conseil. renforçant de l'autorité qui s'attache au nom et aux fonctions de chef du Gouvernement, les paroles prononcées à la séance du lBr juin par M. le Ministre de l'Intérieur. M. Mauuou- ry, flétrissant les agressions commises le 31 mai par les Camelot du roi, avait dit ,1 a Le Gouvernement réprouve hautement et énergiquement ces attentats, ces actes into- lérables, et il est décidé iL les réprimer de la façon la plus impitoyable. La Chambre avait longuement applaudi, et 5'0 suffrage?, faisant masse sur l'ordre du jour Emmanuel Bruusse. confirmaient vigoureusement, quelqnes minutes plus tard, le sentiment unanime ,le l'assemblée. Mais de- puis deux jours, on discernait un certain flot· tement et une apparence d'hésitation, soit à l'Intérieur, soit à la Présidence du Conseil. Quant la répression si nettement promise, il semblait qu'une vague idée (le ménagement ou, pour le iiioins. un prompt retour à l'indifférence, se fussent manifestés en haut lieu. Raison nouvelle, raison sérieuse, pour les républicains de souhaiter recevoir de M. Poincars un démenti de cet état d'inertie, et une claire approbation de l'attitude de NI. Jlaunoury l'égard de l'organisation des équipes d'action royaliste. Le président du Conseil présent à la séance de ce soir, n'a pas cru devoir formuler cette approbation. Nous le regretterions vive.ment, et nous croyons que le pays en éprou- verait un réel malaise, si V. Poinraxé n'avait dit dans les couloirs qu'il s'expliquerait jeudt devant le S-én.it. en répondant. ;ï l'interpellation de M. Flaissièrrs. Espérons que. (le la sorte, l'équivoque sera dissipé-?. Il est fâcheux tout de mêmes qu'elle puisse encore durer deux jours.

En ce qui corvcenie les votes sur l'affichage, nous ne retiendrons pas ceux qui marquaient les préoccupations que l'on connaît, et qui. de ce fait, n'ont point une signification de pure défense républicaine, à savoir le vote Herriot et le vote Maunoury. Pour saisir le. véritable sentiment commun de la Chambre unie au pays, le sentiment comparable a celui de l'Union Sacrée en 1914. c'est. la vote du discours d'Emmanuel Brousse et le retentissant échec de la proposition de Mngallom-Vallat qu'il faut considérer ~rl() voix ont dit avec Brou;se On ne touche pas aux instituions républicaines voix ont répondu l'action Française O;t n'affiche pas les discnurs de Daudet Ediflé par ce double verdict, M. Poincaré va-t-il en dégager la leçon ?

L.·A. PAGES.

LA SEANCE

Paris. mai. Lorsque la séance s'ouvre, la Chambre est au grand complet. Les tribunes sont bondées. Les députés sont tous à leurs bancs, mais on remarque beaucoup l'absence de NI. Daudet. Le banc du Gouvernement est vide pour quelques minutes' seulement. Le président déclare qu'il a reçu une de- mande d'affichage des discours prononcés vendredi par MM. Herriot et Brousse. La de- mande est signée de MM. Candace et de La division est réclamée. Aussi ne met-on aux voix que l'affichage du discours de NI. Horri'ot. Le scrutin commence et aussitôt viii-i qu'arrive M. Poincaré, suivi de MM. Maunoury, Maginot, de Lasteyrie, Dior, Strauss et Pevrounet.

Tandis que -!es urnes circulent, des gron- pes se forment dans l'tamicycle et les dépu- tés se consultent au milieu du brouhaha dea conversations. Le scrutin donne lieu il pointage. Finale- ment, l'affichage du discours de M. Herriot est vote par voix contre 213.

Le résultant du scrutin est accueilli par des applaudissements frénétiques à gauche. LA centre et la droite s'abstiennent. Pendant le pontage. M. Daudet est entré en séance. 1! s'assied au second banc, à j droite, entre MM. Lecour-Grandmaison et de Bermon d'Auriac. Le président met aux voix la demande d'af- flehaco du discours de NI. Brousse. Elle est adoptée par voix contre 4t

Cette fois, toute la Chambre applaudit, à l'exception d: la droite

M. Archimbaud, puis '.NI. Bellet, proposent alors l'afftehage du discours de M. M»u- noury. La proposition est mise aux voix et adoptée par voix contre 61. Enfin une demande d'a'flchage du compte rendu in e.rtenso des débats de la séance riel vendredi, est proposée par MM. de Magallon et Vallat. Elle est repoussée par voix contre 'M. Des applaudissements ironique* saluent ce résultat.

On s'attendait à ce qu le débat annonca j depuis deux jours fùt sonlevé ce moment par une déclaration spontanée du président du Conseil à une Interpellation venant de 1» entiche mais on n'avait point aperçu les a!« lées et venues de quelques « négociateurs parmi lesquels NI. Israël e M. Varenne. A la stupé'action générale, on se contentas ] de reprendre l'ordre du jour et de poursui» vre la discussion de a loi air les pensions. M. Fabrv monte à la tribune. Dépitée, l'extrême-gauche réclame les ex* nlications du Gouvernement. NI. Ernest T.nffont s'Pffnrce d'appeler le président dit