Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 59 à 59 sur 310

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Les Papillons, métamorphoses terrestres des peuples de l'air, par Amédée Varin. Texte par Eug. Nus et Antony Méray.... Tome 2

Auteur : Nus, Eugène (1816-1894). Auteur du texte

Auteur : Méray, Antony (1817-1889?). Auteur du texte

Éditeur : G. de Gonet (Paris)

Date d'édition : 1862

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31028625v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 2 vol. gr. in-8° , pl.

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5839868w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-4184

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/06/2010

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


42 LES PAPILLONS

voulu me tromper, j'en étais sûre. D'ailleurs n'allais-je pas le revoir dans un instant?

Lorsque ma mère vint me chercher pour le déjeuner, je lui demandai si M. Louis était déjà revenu.

— Comment, me dit-elle, petite rusée, auriez-vous'deviné toute seule la nouvelle que madame de R*** ne nous a annoncée que ce matin?

Cette question de ma mère me fit pâlir involontairement; un tremblement nerveux me saisit et j'eus à peine la force de lui demander de quelle nouvelle elle voulait parler.

— Eh! ma chère enfant, du mariage de M. Louis et de mademoiselle Blanche de R***.

Je compris tout, j'avais servi à rendre Blanche jalouse; on avait trouvé tout simple et sans danger de m'employer comme aiguillon. Je retombai sur mon lit sans connaissance et je devins folle.

Oui, messieurs, je devins folle ; personne au monde ne le sut jamais, bien que ma folie ait duré deux ans. C'est là un de ces secrets que les familles ont à coeur de cacher soigneusement aux yeux du public. Pour me décider à le livrer, il ne fallait rien moins que l'intérêt suprême des pauvres innocentes auxquelles vous voulez jouer la comédie lamentable dont j'ai moimême été victime.

Après ce récit si vrai et si naturellement pathétique, on garda un profond silence. 11 naissait évidemment des scrupules et des remords anticipés dans ces consciences habituées