VI
Tous les actes que nous venons d'énumérer sont des originaux, même quand ils forment double emploi. La mairie de Pondichéry a entrepris de les faire recopier il y a une quarantaine d'années. Nous avons ainsi pu consulter un registre des naissances allant du 5 juillet 1676 au 30 décembre 1728, un registre des mariages allant de 1687 à 1751 et un registre des enterrements allant de 1699 à 1731. Le copiste, apparemment ignorant de l'histoire, a défiguré beaucoup de noms ; nous avons pu, néanmoins, grâce à son travail, reconstituer quelques actes dont le temps avait achevé depuis 1881 d'opérer la destruction dans les originaux. Mais déjà ces registres eux-mêmes sont en train de disparaître ; le papier, fort mauvais, se casse et l'encre est aussi pâle qu'un clair de lune.
Nous arrêtons à 1734 la publication intégrale des actes de l'état civil de Pondichéry; il n'y a vraiment aucun intérêt à poursuivre avec autant de détails la nomenclature de noms aussi obscurs.
Si nous avons poussé jusqu'à cette date, c'est pour conserver à ce volume une certaine unité. Nous publierons, s'il y a lieu, la suite dans la Revue historique de l'Inde française, en relevant seulement les noms les plus importants qui appartiennent à l'histoire générale ou locale ou ceux qui nous font connaître, par les décès notamment, la qualité même modeste des Français venus dans l'Inde; à titre d'exemple de ce nouveau travail, modifié et simplifié, nous publierons le résumé des actes de l'année 1735.
C'est l'année où Dumas prend le gouvernement de Pondichéry à la place de Lenoir. Nous entrons dans une période plus connue de l'histoire pondichérienne. Le lecteur déjà familarisé avec cette histoire, y trouvera peu à peu des noms qui lui seront moins indifférents.
A. MARTINEAU.