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Titre : Les "premières" de Alfred de Musset / Henry Lyonnet

Auteur : Lyonnet, Henry (1852-1933). Auteur du texte

Éditeur : Delagrave (Paris)

Date d'édition : 1927

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308499754

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VIII-202 p.) ; in-16

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5839046j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-YF-2267

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/07/2010

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ON NE SAURAIT PENSER A TOUT M

Vous, dont chaque pas touche à la grâce suprême, C'est vous, la lôte eu fleurs, qu'on croirait sans souci, C'est vous qui me dictes qu'il faut aimer ainsi.

Et c'est moi, vieil eufaat du doute et du blasphème, Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci : Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime (1) !

Cinq mois de sagesse, c'était trop exiger, et M""'Allan convient qu'à travers tous ses défauts, son amoureux a l'extrême qualité do ne jamais mentir. Hésitation, refus, correspondance folle, nuits agitées et enfiévrées de part et d'autre, enfin l'aveu :

« J'étais malade, abattue et exaltée en même temps. Il m'avait écrit pour me demander pardon de sa sortie de la veille ; puis il est venu, et enfin je me suis donnée librement et par un penchant vraiment irrésistible, mais aussi aveo une profonde tristesse, arrangez cela. »

Un orage ne tarde pas à éolater entre les deux amants. Accès do jalousio, de la part du poète, hallucination, et, dans son désespoir momentané, il avoue cette liaison à 6a mère.

Qui lo croirait ? La bonne vieille dame avait uno si haute opinion de Mma Allau, dont elle avait entendu diro tant de bien, qu'elle était ravie d'une diversion qui allait sortir son fils des milieux dangereux où it évoluait; mais lo voici qui disparait pendant quatre jours, sans que personne sache ce qu'il est devenu. M™ 9 Allan, horriblement inquiète, écrit trois fois, annonco qu'elle reviendra à dix heures du soir, et lorsqu'elle approche do chez lui avec sa vôituro, elle trouve devant la porto la vieille mère d'Alfred, âgée de soixante-douze ans, morte d'angoisse, lui prenant

- (I) Sonnet autographe, trouvé dans les papiers de H"* Allan, cité par Léon Bêché, p. 17», t. II.