34 LES PRBMIÊRBS D'ALFRED DE MUSSET
A cette nouvelle, l'Académie française voulut répa« rer cette injustice en lui attribuant les treize ou quatorze cents francs du prix Maillé-Latour-Landry, « pour venir en aide à un jeune écrivain dont le talent déjà remarquable paraîtrait mériter les encou.j ragements de l'Académie ».
Alfred de Musset, qui approchait déjà de la quaraataine, fut un peu froissé d'être considéré comme un «jeune écrivain », et sans oser refuser l'attribution de ce prix, abandonna aux pauvres et aux victimes de juin ce qui lui revenait (1).
Il semble s'être consolé de cette mésaventure en prenant un peu plus au sérieux, vu les événements, son rôle de garde national, et en passant plusieurs nuits au bivouac (2).
(1) Maurice Clouard, Alfred de Musset, bibliothécaire du Ministère de fintir leur et lauréat de V Académie.
(1) On sait, à fj propea, que Musset fat toujours an garde national indiscipliné, ne répondant pas aux convocations, ne montant pas régulièrement h garde, ce qui lui valut d'aller faire connaissance avec « l'Hôtel des Haricots t, maison d'arrêt bénévole de la garde nationale, située sur l'emplaeemett actuel de la gare d'Aasterlitx.