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suspendu son avenir. Il s'est formé eutre les coeurs de quinze eus et ce poète uue éternelle complicité, et il n'est point de mode qui puisse la rompre. Voilà la gloire la plus enviable : celle qui s'appuie sur la constanee des sentiments humains... Quel artiste cependant n'a pas douté de son oeuvre un jour, et Musset comme tous les autres? Ah! s'il était possible qu'il put voir aujourd'hui ce qu'il ne cesse d'inspirer aux êtres dont le printemps s'éveille, s'il pouvait connaître le sortilège de sa poésie et de sa prose sur tant d'adolescents, il serait contenté!
« Je pensai» à ces tourments aveo émoi, durant cette matinée Toutes ces jeunes filles assemblées autour de son oeuvre comme autour d'une fleur, tous ces visages en respirant le parfum jusqu'au trouble, quelle postérité, et comme on aimerait qu'il l'entrevit un instant! »
Les critiques dramatiques sont devenus auj ourd'hui si nombreux qu'il faut nous contenter d'emprunter seulement à chacun quelques lignes pour donner une idée de la façon dont fut jugée cette première de Carmosine à la Comédie française.
Nous avons dit à l'un des chapitres précédents comment cette pièce avait été accueillie la première foi» à l'Odéon. Aujourd'hui, M. Fortunat Strowski (1) souhaiterait un Musset « plus improvisateur ». Mais il trouve qu'aveo les interprètes et les décora ce conte est devenu du vrai théâtre.
M. Robert Kemp (2) reconnaît que cette pièce n'est pas. une de» meilleures de Musset, et cependant que de délicatesse dans la conduite de l'intrigue! L'interprétation, selon lui, en est délicieuse. M11* Marie
(1) Parts-WU, 11 février 1 s». (!) ta Liberté, M «vrisr 1»«.