176 LES PREMIÈRES D'ALFRED DE MUSSET M
George Sand tira parti de ce récit en écrivant î/fl Conspiration en 1537. Mais, soit que l'auteur nejugefl pas son travail suffisamment réussi à son gré, stH qu'aucune revue n'ait consenti à l'imprimer, rien tH fut publié. H
En 1833, vint la liaison avec Musset. Les deifl amants se communiquèrent leurs projets. Musset ifl dans un petit carnet l'ébauche d'Une Conspirationefl 1537 et fut séduit. Il n'y avait que quatre scènes, renfl plissant vingt et une pages. Musset en fit surgir cinfl actes et trente-neuf tableaux. Quatre scènes griflbifl nées au temps oh Jules Sandeau partageait sa maJ sarde avec la belle provinciale échappée de Nohanfl chiffon sans importance au revers duquel on retroml une note de blanchissage : trois pantalons, trois chtfl mises, trois foulards, trois paires de bas, et une eff« sion amoureuse, le nom chéri de Jules, Jules, Jules! écrit par trois fois (1). ■
Les deux amants — George Sand et Musset — son! partis pour l'Italie. Qu'on se rappelle comment Musse! a raconté celte période de sa vie: « Dès cet instant dit-il, nous travaillâmes ensemble. Tandis que je corn posais mes poèmes, elle barbouillait des rames d papier... Elle pondait ses romans... choisissait ton jours les sujets les plus dramatiques... » Il a demand et obtenu sans peine qu'elle lui cédât son ébauche, ei lui laissant toute liberté de l'utiliser, et lorsqu'il es parti pour ce voyage , qui devait si mal finir, il avai détaché du carnet où ils se trouvaient les feuillets qo contenaient le projet recopié de son amie (2).
(I) N» B. 848 de la riehe collection léguée par 11. de Lovenjonl a l'Iostiw de France, installée a Chantilly.
(t) Le carnet oa se voit la trace des feuillets déchirés était encore ea i» •n possession de M-« Laath-Saad, héritière de 0. Sand. Détails fournis p* If. Paul t>imoV,Rerue de Paris, ISdécembre 1931, qui publia le texte deO.Sase