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Titre : Les "premières" de Alfred de Musset / Henry Lyonnet

Auteur : Lyonnet, Henry (1852-1933). Auteur du texte

Éditeur : Delagrave (Paris)

Date d'édition : 1927

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308499754

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VIII-202 p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 214

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5839046j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-YF-2267

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/07/2010

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' LES NUITS 163

pr. Sarcey, qui approuvait la mise en scène de la Nuit d'Octobre, faisait des restrictions sur le jeu de Delaunay. U aurait voulu, par exemple, un Musset tel qu'il avait été dans la vie réelle, tel que l'artiste l'avait connu, dandy un peu hautain et impertinent, cachant sous un effet voulu de réserve les passions violentes dont il pouvait être agité. Etait-ce donc par timidité excessive qu'il avait adopté cette pose de mélancolie ?

Le critique aurait souhaité un poète nerveux, déséquilibré, en proie au souffle des passions les plus violentes, criant à la fois d'amour et d'horreur, remplis* sant l'univers du bruit de ses sanglots (1).

Delaunay, qui faisait de son personnage un jeune homme parfaitement correct, d'expression distinguée, de mélancolie lassée, au geste rare, aurait pu ren* voyer le critique au texte même. La crise est passée. S'il a pu pousser des cris, il n'en pousse plus :

Je suis si bien guéri de celte maladie

Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer...

Est-ce donc le moment de se montrer agité? Et plus loin :

Muse, je te l'ai dit; je veux sans passion

Te eonter mes ennuis, mes rêves, mon délve...

Faut-il donc qu'à ce passage le poète s'emporte comme un dément? Nous n'ignorons pas qu'il s'anime lorsqu'il s'écrie :

Va-l'en, relire-loi, spectre de ma maîtresse! Rentre dans ton tombeau si tu t'en ea levé; Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse, Et, quand je pense à toi, croire que j ai rêvé!

Et que la Muse lui répond :

U) Fr. Sarcey, Feuilleton da Temps, 31 mal ltSS. >