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Titre : Les "premières" de Alfred de Musset / Henry Lyonnet

Auteur : Lyonnet, Henry (1852-1933). Auteur du texte

Éditeur : Delagrave (Paris)

Date d'édition : 1927

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308499754

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VIII-202 p.) ; in-16

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Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5839046j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-YF-2267

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/07/2010

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6 LES PREMIÈRES D'ALFRED DE MUSSET

que ce moment pour paraître à son balcon. Dès lors, s'engage entre ces deux personnages, l'un dans la rue, l'autre sur son balcon, un dialogue interminable qui nous apprend que l'amoureux n'est qu'un joueur et qu'un débauché, et que Laurette, mariée par procuration, est, depuis le matin, princesse d'Eysenach. Le prince est attendu et les fêtes nuptiales auront lieu cette nuit même. En signe d'adieu, Laurette lui remet une croix, et Razetta resté seul exhale sa douleur dans un monologue digne des plus mauvais mélodrames : « Pauvre petite croix, qui avais sans doute été placée dans une fête ou pour un jour de naissance sur le sein tranquille d'un enfant; qu'un vieux père avait accompagnée de sa bénédiction;qui, au chevet d'un lit, avais veillé dans le silence des nuits sur l'innocence; sur qui, peut-être, une bouche adorée se posa plus d'une fois pendant la prière du soir: tu ne resteras pas longtemps entre mes mains. La belle part de ta destinée est accomplie ; je t'emporte et les pêcheurs de cette rive te trouveront rouillée sur mon coeur. Laurette ! Laurette ! Ah ! je me sens plus lâche qu'une femme. Mon désespoir me tue ; il faut que je pteure. »

Ce découragement, ce pessimisme sont bien dans la note du temps. Vous les retrouverez dans toute la littérature romantique de cette époque. Balzac nous apprend la déception qui règne dans toutes les âmes qui ont cru qu'elles allaient transformer la vie. Alfred de Vigny ira aux nues avec Chatterton, et qu'est-ce que Chatterton, sinon un malheureux enfant, ambitieux et poète, qui se suicide au seuil de la vie?

Cependant le parterre de l'Odéon n'a pas écouté impassible les tirades de Razetta. H a sifflé dès la seconde scène, car, en 1830, quand je parterre avait