136 LES PRBMIÈRBS D'ALFRED DE 3WSSBT
On va bien voir. Il envoie un billet à Camille et loi donne rendez-vous à la fontaine où il conduit une petite paysanne, la naïve Rosette, qu'il courtise soui les yeux de Camille cachée. Cette fois, l'amour éclat» dans le coeur de Camille devenue jalouse; hélas! c'est sur la pauvre Rosette que s'exercera sa vengeance. Elle dessille lés yeux de cette enfant, la fait cachet pour qu'elle entende la conversation qu'elle va avoii avec Perdican. Rosette comprend alors qu'elle n'est qu'un jouet entre ses mains. Camille avoue enfin son amour à son cousin, mais au moment oh les deui jeunes s'étreignent, on entend un grand cri. C'est Rosette qui les épiait, et que cette révélation a tuée.
Camille rentrera au couvent. — On ne badine pas avec l'amour.
« MIU Favart, a écrit Sarcey, a rendu à merveille U physionomie froide, hautaine et méprisante de cette fille que les préjugés du couvent ont mise en garde contre l'amour même le plus chaste; et quand, au quatrième (sic) acte, dans un grand mouvement de passion, elle se jeta sur un prie-Dieu et fondit en larmes mêlées de sanglots, on s'aperçut avec surprise que MIU Favart était capable même des tendresses les plus emportées et les plus violentes. Ce fut comme une révélation. Art ou nature, on se demanda d'où venait la chose; on fut transporté. »
Cette pièce admirable, une des plus goûtées, une des plus souvent représentées à la Comédie française, et qui servit de pierre de touche à tous les jeunes premiers, à toutes les jeunes premières, avait été ad* mirablement montée dès le début, avec Delaunay et M11* Favart. Elle n'est plus sortie du répertoire (1).
(1) Représentée le 13 novembre 1MI. Noos relevons : 19 représentations es 1M1,11 ea fit», U en tSSt, • ea 1113 91 eo lt<«, IJ en 1811 et ainsi de sait'.