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Titre : Taquinet-le-Bossu... / Paul de Kock

Auteur : Kock, Paul de (1793-1871). Auteur du texte

Éditeur : Librairie théâtrale (Paris)

Date d'édition : 1857

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30689212s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : In-fol., 48 p., fig.

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Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58390313

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-3396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/05/2010

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A LA LIBRAIRIE THÉÂTRALE, 12, l)oulevarLSa4irt-M«liB.

TAQUINET LE BOSSU

L. DUVBATT, dël.

L. DEGHOUT, sculp.

7/MÈ HinutARB ET Ï,A VIVA3JSÏERE.

On était alors sous le consulat, à cette époque où la France commençait à redevenir gaie, à' respirer, à se retrouver, à se reconnaître; où, sortie enfin du régime de la terreur, on avait daigné la débarrasser de ce bon monsieur de Robespierre!... qui voulait pourtant la rendre si heureuse ! et qui pour cela faisait guillotiner tous ceux qui ne pensaient pas comme lui, et même ceux qui étaient simplement suspectés d'être suspecte.' et puis encore ceux qui avaient le malheur d'avoir l'air noble, distingue, la démarche fière et la tournure élégante! et puis encore ceux qui relevaient leurs cheveux avec un peigne après les avoir nattés; et puis ceux qui portaient un collet vert à leur habit; et c'était déjà très-imprudent de porter un habit, dans ce bon temps d'égalité et de fraternité et de liberté où vous ne pouviez pas faire quatre pas et dire deux mots sans risquer d'être mis en .prison!... Quel temps! quel régime! quelle époque!... où l'échafaud était eh permanence, où les honnêtes gens tremblaient devant les assassins !

Mais hàtons-nous de détourner les yeux de ce tableau!...

Un jeune homme, vêtu de l'uniforme d'officier de hussards, venait d entrer dans la rue de la Barillerie, et s'était arrêté devant une maison d'assez chétive apparence, comme presque toutes celles de cette rue, à cette époque où on ne connaissait encore ni le gaz, ni les omnibus, ni les chemins de fer.

_Le jeune homme qui s'arrêtait là pouvait avoir de vingt-quatre à vingt-cinq ans.-II.était d'une taille élevée, mais svelte et bien prise, et 1 uniforme de hussard en faisait valoir tous les avantages.

C'était un brun aux yeux bleus, bien fendus, bien doux, et même tendres lorsqu'ils se fixaient sur une femme, mais francs et décidés quand ils étaient en face de l'ennemi. Un nez droit et parfaitement correct, une bouche spirituelle, un front élevé et des cheveux bien plantés achevaient de faire de ce jeune officier un fort joli garçon, qui devait trouver pour le moins autant de conquêtes à faire en temps de paix que pendant la guerre.

Vous savez-que la rue de la Barillerie donne d'un côté sur le quai de l'Horloge et de l'autre quai des Orfèvres, mais vous ignorez peutêtre que jadis l'église paroissiale de Saint-Barthélémy y était située ; que cette église a été démolie, et que c'est sur son emplacement que l'on avait bâti le théâtre de la Cité, fort en vogue sous le Consulat, et qui vit naître les fameuses pantomimes : la Fille hussard, l'Homme vert, Dorothée!... chefs-d'oeuvre de Cuvelier, et qui faisaient alors courir tout Paris; ce qui prouve, comme je vous le disais tout-àl'heure, que les habitants de Paris avaient grand besoin de courir, de s'amuser, de se divertir pour oublier le régime de la terreur. •

Si nous devons en croire Saint-Foix, « ce fut à la porte de l'église Saint-Barthélémy que le roi Robert, fils de Hugues Capet, qui avait épousé Berthe, sa cousine issue de germaine, et que Grégoire V excommunia à cause de ce mariage, fut abordé par Abbon, abbé "de Fleury, lequel était suivi de. deux femmes qui portaient un fort grand plat de vermeil, lequel plat étahYrecouvert d'un linge. »

Abbon annonça à Robert la délivrance de la reine, et, découvrant le plat, lui dit :'

« — Voyez, Sire, les suites de votre désobéissance aux décrets de l'Église. »

Or, il faut vous dire que le plat contenait un monstre ayant le cou et la tète d'-un canard. . ....'i --

Par suite de cet événement, Berthe fut répudiée; Robert épousa