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Titre : Les souterrains de Saint-Denis / par Mme Clémence Robert
Auteur : Robert, Clémence (1797-1872). Auteur du texte
Éditeur : Lécrivain et Toubon (Paris)
Éditeur : G. Havard (Paris)
Date d'édition : 1858
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31224929f
Type : monographie imprimée
Langue : français
Langue : Français
Format : 1 vol. (52 p.) : couv. ill., fig. ; gr. in-8
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Description : Collection : Bibliothèque pour tous illustrée
Description : Collection numérique : Fonds régional : Île-de-France
Description : Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5839024z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Y2-4629
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/05/2010
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PARTS. — GUSTAVE HAVARD, BOULEVARD DE SÉBASTOPOL (RIVE GAUCHE). — \858.
BIBLIOTHÈQUE POUR TOCS
LES SOUTERRAINS DE SAINT-DENIS
PAR
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INTÉRIEUR DÉ L'ÉGLISE.
Lorsque après une matinée brumeuse le.,soleil.dissipe les nuages, l'intérieur de la basilique de Saint-Denis présente un magnifique spectacle. L'étendue s'éclaire d'une rapide lumière de couleur variée, le temple dévoile ses lignes majestueuses, les roses des croisées répandent les mille nuances aériennes de leurs vitraux et dessinent sur le pavé blanc leurs images prestigieuses. C'est l'heure où l'orgue se fait entendre; le jour et l'harmonie conduisent la pensée jusqu'au fond du coeur, qui couvre les caveaux mortuaires où toute l'histoire de France est venue s'écouler dans les sépultures royales. Cet intérieur réunit toutes les splendeurs de l'espace : l'or et l'azur de l'horizon, la coupole du ciel, le cintré élancé des forêts; la lumière est un arc-en-ciel, le vent une imposante musique. C'est ce Qu'il y a de plus beau aux yeux, à l'ouïe, à la pensée... Et Dieu au-dessus de tout cela!
> Ayant joui un jour de l'une de ces fêtes solitaires de l'église Saint-Denis, j'ai désiré demeurer, du moins par le souvenir, dans cette admirable enceinte, en écrivant une histoire, simple et pure dont elle fut le principal théâtre, et qui m'est parvenue par une humble mais véridique tradition.
LES SOUTERRAINS DB SAINT-DENIS . • ,
Le matin du 1" mai 1626, tout était en mouvement dans la petite ville de Saint-Denis : il y avait ce jour-là un concours d'événements tels qu'on n'en vit jamais dans le pays. Le roi arrivait, dans Taprès-dînée, pour passer quelque temps de retraité au couvent des bénédictins, son entrée dans la ville serait de toute magnificence, et, avant ce moment-là, au coup de midi sonnant, une exécution du plus grand attrait, vu l'importance du condamné, devait avoir lieu sur la place publique, devant le péristyle de l'abbaye.
En conséquence, dés préparatifs se faisaient de tous côtés. On pavoisait de guirlandes les rues où devait passer le cortège royal, on tendait de noir la place du supplice; la hache et le billot se croisaient avec les instruments de musique; la bière heurtait les corbeilles de fleurs ; le canon de réjouissance partait d'un côté, de l'autre les cloches tintaient le glas funèbre. La foule accueillait ces annonces de différents spectacles avec un même sourire de contentement, et si l'exécution n'eût heureusement précédé l'entrée triomphale, il y aurait eu un cruel embarras pour le choix du divertissement.
La rumeur s'étendait surtout des alentours de la prison à la place de l'al)baye, et de là à la porte de Paris. Au milieu du bruit et de la foule agitée, l'intérieur de l'église conservait sa solitude et son calme religieux.
La basilique de Saint-Denis, vers laquelle s'était partlculiè0
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