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Titre : L'assassinat du courrier de Lyon / Arthur Bernède

Auteur : Bernède, Arthur (1871-1937). Auteur du texte

Éditeur : J. Tallandier (Paris)

Date d'édition : 1931

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31803087h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : P. 33-64 : ill., couv. ill. en coul. ; 28 cm

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Description : Collection : Crimes et Châtiments ; 2

Description : Collection : Crimes et Châtiments ; 2

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5837689r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-2580 (2)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/05/2010

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L'ASSASSINAT DU

COURRIER de LYON

l

AU RBIAI DR POSTE DB U nUB ME8LAY, — UN ÉTIUNOB VOYAGEUR. — l/ATTAQUE |)B LA D1M0ENCE. — LA PROUVE MB DU CRIME, — PREMIÈRE ENQUÊTE,

Lf) 8 florjfial de l'an IV de la République: c'est-à-dire te 87 -avril 1700, vors cinq heures (tu soir, dans la cour de la poste aux lettre» qui était Installée alors dans.les dépendances de l'hôtel du Plat 4'Etain, à l'angle de la rue Saint-Martin et do la rue MeBlay, uno foule agitée se pressait autour de la mnllo-poste de Lyon...

Les palefreniers, sous la surveillance du postillon, êtatont en train d'atteler deux robustes chevaux, « de taille dragons ot a, tous crins », au véhicule, sorte de tourgon léger a deux roues recouvert d'une bâche tendue en voûte sur des arceaux de bois et munie a l'arrière d'un coffre élevé.

Dea employés, affairés, apportaient los sacs de dépêches ou finissaient les paquets (1). « C'était des lettres pour l'armée d'Italie, lettres de, mères, de soeurs ou 5'amantes, portant au delà des Alpes un peu de pays à ceux qui, a pas de géants et au cri de « Vivo la République », marchaient à la gloire ; c'était des messages «lu gouvernement à ses généraux do "vingt ans,.qui conduisaient à la victoire leurs soldat? en haillons. Et tout cela s'amorçait en paquets enveloppés de gros papier gris *et que ficelaient, d'une main preste, les quatre employés du bureau de départ, sous la surveillance d'un inspecteur. » , . , ;

Près d'eux, le citoyen Excoffon. le courrier de Lyon, un homme de taille moyenne, au visage ouvert et sympathique*, au regard énergique et loyal, écoutait... avec un sourire un peu mélancolique, sa femme qui lui adressait ses affectueuses recommandations.

— Fais bien attention, lui'dit-elle... Je pojiuls Jamais tranquille-quand Je te vois partir ainsi... On lit dans les Journaux tant de récits île brigands, que J'ai toujours peur qu'il ne t'arrlve malheur. ' En effet, ou moinept où débute cette authentique et si émouvante histoire, los fameuses bandes des chaufr fours, des compagnons, des chouan», terrorisaient la France, et chaque Jour était marqué par un ou plusteurô exploits de ces véritables,associations de malfaiteurs qui, sous lé .couvert de servir des intérêts politiques, non seulement pillaient los caisses de l'Etat, mais rançonnaient, volalont et massacraient sans pitié lea simples particuliers. * ' . ■ ■

Excoffon répliquait, avoo une assurance dénués de tijute forfanterie»,,' >

— Tranquilllso-tol i Je me tiendrai sur mes garde». Je suis armé Jusqu'aux dents et Je suis de taille a me dêfohdre. Et c'est Justement quand on n'a pas peur - qu'il ne vous arrive rien I

— Emmenez-vous dos voyageurs T

— Un seul... • .

Et désignant à sa femme « un homme d'une clnquan- • taine d'années, de haute stature, le visage plein, vêtu ' d'une redingote brune sous laquelle on apercevait un. sabre, et qui,, depuis quelques instants, se promenait dans la cour, la tête baissée, l'air rêveur, son chapeau rond rabattu sur les yeux. (1) », le bravo garçon dit a sa femme :

— Le voici.„

Lo voyageur s'approchait et, d'un ton peu engageant, . demandait au courrier, en lui désignant la malle-poste, qu'on était en train d'atteler et de charger :

— C'est bion la voiture qui va à, Lyon ?.,. . .

— Oui, répondit un employé de la poste, ,qul passait là. SI vous avez dos bagages, VOUB ferez bien de me les donner. Car on n'attend plus, pour partir, que }a Trésorerie nous apporte ses boites, et elle,ne saurait tarder,..

L'homme fit : ' . •" ■., ; .

— Je vous remerole, Je n'ai que ma personne a . ammenerl,.,. ■.■.■ ■■:... >

Et il se remet à arpenter la cour. .

. La citoyenne Excoffon murmura !

lia une tôte qui ne me revient pas I

Son mari allait lui répondre, mais uh grondement de roues se fit entendre. C'était le fourgon de la Trésorerie , nationale qui pénétrait dans la cour. Aussitôt, les commis de la Trésorerie en sortaient des boites de bois .. contenant sept mille assignats destinés à l'armée d'Italie et los remettaient aux employés de lanoste, qui lès transportaient a l'intérieur du «offre, qu'ils formèrent à l'aide de fortea serrures, renforcées,par. M . solides courroies de cuir, et où il y avait, déjà, dix : • mille francs en numéraire et sept cent quatre-vingtdouze mille francs en assignats, mandats, promesses de mandats, marchandises et bijoux...

Pendant ce temps, le mystérieux voyageur s'était > rapproché et, d'un air moins rébarbatif, il lut lançait i

— Tout ça va partir aveo nous î...

— Maïs oui, répliquait le courrier

(1) L'Affaire "du Courrier de Lyon, por GMon Delayen, "

(i) Acte d'accusation.' / \ "3 MAI 130,1

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