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produisit au Japon un mouvement semblable à celui de notre renaissance. La pièce est en fer ciselé ; on y voit représenté le lion de Corée, qui se joue au milieu d'une plate-bande de pivoines : les yeux de l'animal sont en or incrusté; l'intérieur est également en or incrusté et la monture est aussi légère que si elle était d'ivoire. C'est un éventail de daïmio; l'objet est arrivé tout oxydé du Japon; il provient sans doute de lagrande débâcle, de l'aristocratie japonaise à la suite de la révolution de 1868.
Aujourd'hui, ce sont surtout des éventails communs qu'on fabrique au Japon et qu'on exporte en grande quantité : la ville d'Osaka est un grand centre de fabrication pour cet article, dont elle livre jusqu'à quatre millions de pièces par an. >
• ■N'oublions pas d'ajouter que les Japonais sont les inventeurs de l'éventail brisé, de l'éventail qui'se plie. Les autres peuples ne connaissaient que l'éventail droit. C'est la structure des ailes de la chauve-souris qui a, croit-on, suggéré aux Japonais l'idée de l'autre forme d'éventail.
Des arts industriels à l'industrie, il n'y a qu'un pas, et la transition est toute naturelle. La matière qui entre dans la composition de l'éventail dont il vient d'être parlé, nous conduit directement à l'une des industries les plus importantes du Japon, l'industrie du papier.
Que ne fait-on pas du papier au Japon? La meilleure espèce, nous dit l'auteur des Essences forestières au Japon, M. Dupont, se fabrique avec un arbrisseau de la famille du mûrier, le kozou, nommé en botanique Broussonetia papyrifcra. Cet arbuste, venu de Chine, est cultivé dans tout le Japon pour cette destination particulière. On prétend mi'un hectare de terrain pro10
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