LE JAPON. 191
Les proverbes sont, comme chacun sait, la sagesse des nations : plusieurs de ceux des Japonais ont un sens profond et un tour original. Nous en donnons ciaprès quelques-uns, empruntés à une collection de proverbes japonais publiée par M. A. Kiiobioch, dans une revue de Yokohama.
PROVERBES JAPONAIS.
— La poussière accumulée finit par former des montagnes.
— Les diseurs de bonne aventure ne connaissent rien de leur propre sort.
— Si vous haïssez quelqu'un, laissez-le vivre. (Les Japonais trouvent que ce supplice est suffisant.)
— Le singe, lui aussi, tombe de l'arbre.
— Pour la bouche, on n'a pas encore fait de portes. La bouche est la porte du malheur. (Pour dire que trop parler nuit.)
— La fleur tombée ne revient plus sur l'arbre. (Ce qui est fait est fait; le passé ne revient plus; un mot échappé ne peut plus se rattraper.)
— Éteindre un incendie en portant du bois dans ses mains. (On peut en rapprocher notre proverbe : Jeter de l'huile sur le feu.)
— En touchant du vermillon (cinabre), on se teint; de rouge. (Dis-moi qui tu hantes, je te...) '
— Être trop poli, c'est être impoli.
— Les belles-filles deviendront à leur tour des bellesmères. (Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas...)
— Grands mots, pauvres actes.
— Au bout de quelque temps le malheur même