ACTION DE LA BACTÉRIDIE SUR L'HIPPOCAMPE. 701
l'hippocampe inoculé le 6 septembre, et mort spontanément le 15, on rencontre des éléments polyarticulaires, disposés en streptobacilles, voire en streptococci ; ils sont mal colorés, inégalement tuméfiés. Leur longueur extrême, qui peut dépasser 50 p., cadre assez mal, semble-t-il, avec l'hypothèse d'un englobement phagocytaire récent. Ces formes involutives seraientelles dues à l'action néfaste du plasma sanguin ?
La réponse n'est pas aisée. Considérons cependant qu'il existe des éléments tout à fait normaux, en dehors des cellules, à côté des chaînes de bactéridies frappées de déchéance, qu'on trouve en outre des détritus cellulaires plus ou moins cohérents en même temps que des leucocytes volumineux, en voie de désintégration, contenant dans leur intérieur des chapelets de segments microbiens manifestement altérés. Parmi ces phagocytes, il en est qui, succombant dans la lutte, s'accumulent daus le sang 1 et s'y débarrassent de leurs parasites. Ceux-ci, profondément modifiés dans leurs propriétés morphologiques, sont encore capables de se multiplier et de donner naissance aux formes bactériennes sus-décrites. A cette période terminale de l'infection, des amas fascicules de bactéridies normales occupent, dans le foie, les vaisseaux intertrabéculaires et le système porte circonscrit par des bourgeons pancréatiques; dans les reins, les espaces intertubulaires dans les branchies, tout le réseau vasculaire qui est remarquablement injecté. Ces préparations se différencient de celles que l'on obtient avec le sang du coeur où sont, pour ainsi dire, collecles, après la mort, les déchets de la phagocytose.
L'étude de la sérosité péritonéale de l'hippocampe inoculé le 6, mort le 12, soulève des problèmes du même ordre; là encore se pose la question de savoir si les formes d'involution qne l'on observe immédiatement après la mort sont dues à l'influence directe de l'exsudat séreux, ou sont la conséquence d'un acte cellulaire. Les bactéridies libres sont, pour la plupart, à divers stades de dégénérescence; quelques-unes ont exceptionnellement une longueur de 50 à 60 jx. Leur groupement en amas arrondis ouovalaires, leur tassement incite à supposer qu'elles ont eu primitivement un substratum cellulaire commun. On est d'autant plus enclinà ne pas abandonner cette explication, qu'on retrouve toutes les phases intermédiaires entre ces aggloméra-