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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1921-06-16

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 16 juin 1921

Description : 1921/06/16 (Numéro 7437).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5834424

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/05/2008

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LA CRISE DU SYNDICALISME

Dans ce journal que les petites feuilles •évolutionnaires de la région pnt essayé de 'aire passer, aux yeux des ouvriers, pour in ennemi de leurs revendications profesûonnelles, il n'a jamais été imprimé une igné aussi dure pour les mauvais bergers lu syndicalisme que cette protestation d'un )rateur au congrès des employés des P.T.T. a En quelques mois, a dit cet somme de bon sens aux extrémistes du congrès, vous avez fait d'une C.G.T. puistante unc organisation débile. Vous êtes les miveurs d'une bande qui veut mettre la nain sur le mouvement ouvrier. Cachin, président du Conseil, voilà votre idéal t ijuant à moi, je refuse de me prosterner levant tous ces aigris, tous ces plumitifs politiciens et demi-fous ».

Voilà ce que pense des déviations par lesquelles les mystagogues du Grand Soir »nt faussé l'évolution ouvrière, un syndicaliste déterminé mais qui n'est pas dupe de la grandiloquence des faux prophètes de la révolution et qui, sous le voile de leurs imprécations et de leurs menaces, a très nettement aperçu, dans le domaine des réalisations, la stérilité lamentable de leur propagande. Et ce n'est pas assez dire que de parler, à ce propos, de stérilité. Non seulement ces violents n'ont rien construit, mais leur action s'est manifestée par des destructions qui laissent la classe ouvrière moins unie et moins forte qu'elle n'était avant la guerre et, par suite, beaucoup plus hésitante sur la nature et le sens de l'effort qui lui reste à accomplir.

Mon intention n'est pas de refaire ici le procès des aigris », des politiciens » et des c demi-fous D contre lesquels s'élève si véhémentement l'accusateur que je viens de citer. Il me suffit de constater que tout ce que nous avons pu dire, depuis deux ou trois ans, au sujet des périls où courait la C.G.T., du fait de sa collusion avec les partisans de l'action directe et du désordre systématique, est aujourd'hui confirmé par les faits. Organisation débile, prolétariat de faillite » encore une fois, ces expressions ne sont pas de nous, mais d'un travailleur qui, loin de renier la solidarité ouvrière, se plaint, au contraire des coups qui lui otrf fté portés par des hommes qui, sous prétexte de servir sa cause, l'ont odieusement exploitée et trahie au profit %le leurs passions et de leurs appétits. Quoi qu'aient pu ditre ou écrite, en pareille matière, des adversaires personnellement intéressés à dénaturer nos sentiments et nos idées, nous n'avons jamais cessé, pour notre part, d'être sympathiques au mouvement syndicaliste. Cette sympathie, quand nous étions encore des jeunes gens, il y a vingt-cinq et trente ans, nous était surtout inspirée par la vue des difficultés et des souhrances qui étaient alors la condition de la plupart des ouvriers. Les souffrances excitaient en nous la pitié et nous mettaient au cœur une flamme de justice dont l'ardeur parut bien souvent suspecte aux satisfaits de la fortune et nous valut, de leur part et de la part des esprits craintifs attachés à leur destin, des anathèmes assez rudes. Par la suite, nous n'avons pas changé, mais ce qui n'était peut-être, dans ce temps-là, qu'une aspiration généreuse, un désir plus ou moins vague de réformes, s'est peu à peu renforcé d'une conviction nûsonnée, où l'intelligence et l'expérience avaient autant de part que les suggestions de la sympathie. Sur la nécessite d'une législation protectrice du travail, tout aussi bien que sur la fonction sociale des corps organisés et, plus particulièrement, des syndicats professionnels, nos conceptions sont allées sans cesse s'affermissant et se précisant. L'idée syndicale, l'idée corporative, est pour nous quelque chose de mieux qu'un expédient de circonstance, une sorte de remède empirique, ne se rattachant à aucun plan. Nous y voyons nos plus vieux lecteurs le savent la clef de voûte de tout un système, le seul, croyons-nous, qui puisse consacrer pleinement l'évolution d'une époque où l'association, sous toutes ses formes, tend à devenir de plus en plus l'expression de la vie et de l'activité sociales.

C'est assez dire, pour tous ceux qui sont capables de quelque bonne foi et d un peu de réflexion tranquille, que ces mots de « syndicat », de fédération et de « confédération », si familiers à la classe ouvrière, n'ont rien qui puisse nous offusquer et qu'au contraire nous les acceptons joyeusement comme le signe de quelquesunes des idées auxquelles nous tenons le plus.

Gc que, par contre, nous n'avons jamais admis et n'admettrons jamais, c'est que de telles organisations soient détournées de leurs fois naturelles et qu'on s'en fasse une arme contre la Patrie et l'ordre public. Evolution et transformation sociales oui. Action directe, révolution, dictature de classe non

C'est le reproche adressé naguère à la C.G.T. de s'être laissé envahir par les politiciens de l'internationalisme révolutionnaire et du communisme moscovite, qui a attiré sur nous la colère de certains « militants » dont nous dénoncions ainsi la besogne funeste funeste au pays et funeste à la classe ouvrière dont ils se prétendent, bien à tort, les représentants. Pour se venger, ces adversaires peu scrupuleux n'ont pas hésité à travestir nos paroles et à nwbs prêteur des opinions diamétralement opposées à celles que nous défendons. Ceux-là

seulement qui, dans le monde des travailleurs, se croient obligés de ne pas nous lire, « ont pu croire à la réalité de ces accusations injustes. 11 reste cependant que notre seul crime est d'avoir annoncé deux ans à l'avance la crise actuelle du syndicalisme. Cette crise, on a vu plus haut en quels termes plus que sévères elle a été appré- c ciée au congrès des P.T.T. et comment le s texte que j'ai réproduit vient corroborer 1 aujourd'hui toutes nos prédictions. t Emmanuel DESCRÉES DU -OU LA SITUATION Potülque de confiance est évident que notre gouvernement a confiance dans la sincérité du gouver- ncment actued du Reich. Depuis un muis, l'événement lui donne raison, m.* moins en ce qui concerne les réparations, et nuus voulons bien espérer que cette coufiance sera longtemps justifiée. Sous avons le plus grand intérêt a voir une Allemagne réellement clérnucrutiséc st résigner au ira- rait des réparations et a son propre relève. ment par l'ct?urre pacifique et le labeur obstiné.

A cet égard, nous suivons avcc intérêt les pourparlers engages entre les Itommes d'a/(aires de la Hépublique et du Reicn pour une solution pratique du problème des réparatiuns. M. Luucheur a eu de luagues et intéressantes conversations avec M. Hathenau. Il nc faut ajouter aucune foi aux prupus de ceux qui osent affirmer que M. Loucheur aurait cherché des inspirations ailleurs qu'au stin du gouvernemeru actuel. L'Action Française se trumpé ou trompe le public en insinuant que le ministre français aurait demandé le conseil du condamné de la Haute-Cour. Les amis de M. Clemenctau font fausse route aussi en prétendant que M. Loucheur est allé à Wiesbaden pour saboter la combinaison des réparations on nature.

Les campagnts publiques ou tecritat contre le représentant de la France à Wiesbaden sont déplorables. Il est évident que Je» paiements par annuités, tels- qu'ils ont été réglés par l'accord de Londrea, sont difficiles et incertains et que nous aurons plus de chances d'être payés rapidement et intégralement par des concours en prestations et en nature qui ont été prévus par le frrtité. Quand on aura établi re que nuire industrie pourra reconstituer dans fes ré!/is>ns envahies, qrtnnd on aaura ce qu'elle se résoudra enfin ri rebâtir avec des méthodes modernes, promptes et efficaces, il sera utile de faire appel pour le reste à l'ingéniosidé et à l'organisatism allemande. Il n'est d'ailleurs rien de plus moral et de plus logique que cctte réparation directe par l'Allemagne de ses sauvages dévastations. On parle aussi de donner à la France une nartUipation aux bénéfices de l'industrie allemande sous forme d'actions de jouissances. La solution ne peut soulever aucune objection che: les gens raisonnables. Que les modalités pour !Il première et la deuxième solution snirnl délicates à établir, on n'en disconvient pas. alais il importe de ne pas bouder denant des solutions prattques et d'en calculer et réaliser tmu les avantages pns.siblcs. il ne s'agit plus de vaincre l'Aile,mngne, mais de tirer du traité qui a suivi et sanrtinnné votre victoire tous les résuf.tais pratiques et utiles pour votre relèvement et la remise en état de nos régions dévastées. Cest une affaire de calcul strict et non de passion désordonnée.

P.-O. Dolbeut-

L'AFFRANCHISSEMENT

DES CARTES POSTALES

PARis, 15 juin. La Commission des finances de la Chambre, chargée d'examiner le projet de loi déposé par le gouvernement, à l'effet de modifler certaines taxes postales, a adopté les conclusions de son rapporteur, M. Pierre Rameil. favorables au vote des modifications proposées

Il s'agit notamment de ramener à 10 centimes l'affranchissement drs cartes postales illustrées comportant. au plus cinq mots de correspondance, et à 5 centimes, le port de celles qui ne porteraient aucun mot. Avant l'augmentation des tant*; postaux, la circulation des rnrtes postales était considérant. Vinrent les relèvements de tarifs. Le résultat ne se fit pas attendre rlès avril, on constata un fléchissement de H en octobre, Il atteignait 35 L'administration s'inquiéta, étant saisie d'ailleurs de nombreuses protestations de la part du commerce intéressé (imprimeurs et détaillants). Elle décida d'admettre au tarif de 5 centimes, jusqu'au 30 juin les cartes illustrées sur lesquelles la mention carte pnstale serait remplacée par le titre Imprimé Illustré a. Mais le coup était porté. Le gouvernement s'émut a son tour, reconnaissant une dimi- nution moyenne de dans le trafic des caries postales Illustrées, depuis la mise en vigueur des nouveaux tarift, diminution qt)t malgré l'augmentation de l'affranchissement, se traduit par un fléchissement de recettes de près de 6 millions,

Il déposa donc, la Chambre, le 2R aeril dernier, à l'effet de modifier la loi du 29 mars le projet de loi que la Commission des finances vient d'approuver.

la officier français 1 a traversé 1e Sahara en faisant

hOOOkihmèlres à dos de chameau PARIS, 15 juin. Un officier colonial, le ca- litaine Augieras, a fait hier en présence d'une assistance nombreuse une conférence au ours de laquelle il a raconté comment il réus- I 1t à traverser en cent soixante jours le Sa- tara occidental encore inexploré, parcourant t.500 kilomètres dont les trois quarts à dos de :hameau.

Le capitaine Augieras. partant d'Alger, ga;na rapidement le Sud-Oranais, puis .Aïn-Se'ra., Colom.n-Béchar et Beni-Abbès, où il etait lès le 15 novembre W20. Il atteignait Tal ella, le dernier poste français dans le désert, le l" décembre, et, laissant dès lors la vague frontière marocaine à sa droite, il s'enfonçait lans le sable, Le désert d'Iguldi est traversé ;n dix jours et. au point d'eau de Boubout, 'expédition s'organise définitivement pour se ancer dans l'inconnu et l'inexploré. L'expédition Elle comprend en tout trois jelotons de méharistes avec trois officiers, e capitaine Ressot, le lieutenant Gierzynski ?t le sous-lieutenant Bongrat quatre Français avec le chef de l'expédition. Les hommes sont des Sahariens.

PERDUS DANS LE DE6ERT

Le 13 décembre, la petite colonne entame la traversée du désert des Eglab, route de dunes de sable en dunes de sable, sur, lesquellles on ne relève pas même un pas de olKunoau. Le 21 décembre, consternation. Le pilote saharien avoue au capitaine Augieras qu'il s'est perdu.

Comme des naufragés en pleine mer, dit la voix tranquille, je fis le. point en examinant les étoiles et ;'e constatai qu'il nous fallait remonter vers le nord-ouest pour retrouver notre route. J'en fis part à mes officiers, puis, avec cette insouciance caractéristique au désert, nous nous endormlmes. Le lendemain, la mission repart, cherchant sa route. On trouve sur le sa Me des traces de passage de chameaux, dei pas d'hommes, bientôt une petite palmeraie. Enfin, après trois jours de recherches, une patrouille de Maures puis la bonne voie est retrouvée et le jour de Noël, à El-Mzerreb, deux officiers français apparaissent. C'est la colonne mauritanienne du commandant Lauzanne. La jonction a eu lieu au jour flxt:. Les deux colonnes demeurent six jours en«e*n!bte, en profitent pour châtier quelques pillards du désert, perdent sept hommes qui, d«n« l'ardeur d'une poursuite, allèrent trop loin et ne revinrent jamais, et se quittent le soir du 30 décembre. Dès lors, chaque colonne,.ayant changé de dhef s, revient sur sesLe capitaine Augieras, à la fete désormais de la colonne mauritanienne, se' trouve dans le désert de Makteir, où 'les points .d'eau ont séché subitement. La situation menace de devenir critique, mais les chameaux sont de braves bêtes, qui font 650 kilomètres sans boire. Le 19 janvier, au poste d'Atar, on trouve de l'eau. Dès lors. le voyage vers Dakar se poursuit sans incidents sérieux et, le 3 avril, le capitaine Augieras arrive a la capitale du Sénégal, ayant fait 4.503 kilomètres en cent cinquante-neuf jours.

UN COUP DE REVOLVER EST TIRÉ CONTRE UN TRAIN

Toumjuse, 15 juin. Un coup de revolver a été tiré par un inconnu sur un train de la ligne Bordeaux-Cette-Marseille quelques instants après qu'il eut quitté la gare de hfatabiau, à la hauteur du pont des Demoiselles. La balle a traversé la vitre d'un wagon de troisième classe dans lequel se trouvaient plusieurs voyageurs. Anrès avoir brisé I 1a porte des water-closets elle s'est perdue dans un panneau de la voiture.

parquet, de Toulouse a ouvert une enquête.

UN AUTRE ATTENTAT

Versailles, 15 juin. Hier soir, à 11 h. un individu inconnu a tiré un coup de revnlver dans la direction du mécanicien et du chauffeur d'un train sur la ligne d'Orléans, près de Guillerval (arrondissement d'EtamLe projectile n'a fait qu'effleurer le toit de la locomotive. La gendarmerie prévenue a ouvert une enquête.

UN MOUVEMENT ADMINISTRATIF PAnis, 1j juin. Par décret rendu sur la proposition de M. Marra ud, ministre de l'Intérieur, NI, Mathieu, sous-prefet d'Alais est nenuné préfet du Tarn en rranifiJacemeni de NI. Magne, appelé sur ea demande à d'autres fonctions.

M. l>eifau, secrétaire général du Gard, est nonunc sous-pr6fet d'Alais.

M. Houx, sous-p.re.fet tle fil:efranclle (Aveymn), est intinmé secrétaire gcnéral du Gard. M. Mntivct, secrétaire général de l'Aveyron pst nommé sous-pri'lel de Villei'ranche (Avcyrcm).

.M. Castillaud. conseidler de préfecture de Memtihe-et-Moselle est nommé secrétaire généTal de l'Aveyron.

M. Moitcssicr, secrétaire générai du Maineet-Loire est nommé secrétaire général de la. Loire-inférieure en remplacement de M. Ltnn, mis en disponibilité sur sa demande et appelé d'aulres fonctions.

M. Ledoux, ancien hous-prefet est nommé secrétaire général du Maine-et-Loire, M. Atger, sous-préfet, en disponibilité est chargé de l'iiitériirn de la préfecture du Gars en remplaceiinent de M. Dubreuil mis en congé sur, sa demande pour raisons de santé. 4c Voir Et euxiême page

Le suicide mystérieux de la jeune fiancée.

Vingt ans sous terre L'Ermite est mort lorsqu'on l'a recuelili dans une maison Grenoble, 15 juiu. On annonce la mort ie Baudet, dit l'Ermite de Dolomieu Depuis plus de vingt ans, Constant Baudet vivait l'écart de la société, à six pieds sous :erre, dans un terrier qu'il s'était creusé luimême, au milieu d'un ohamp.

Il avait jadis délaissé l'héritage de son frère. « L'argent, avait-il dit, ne fait pas le bonheur. 11 avait abandonné son bien et, végétarien convaincu, il vivait de légumes, fruits et laitage qu'il recevait, en échange, de ses voisins. Bien qu'aucune idée religieuse ne l'eût guidé dans sa détermination d'isolement, ce cénobite laïque était à sa manière un oontemplatif de k, nature. Barbe et cheveux longs, vêtu de défroques sordides, véritable homme nature •, cet ancêtre des tranchées s'était fait, en plein xx« siècle, une vie de simplicité primitive.

Longtemps caché dans son trou, lil y vécut heureux, ses compatriotes respectant la retraite de l'original. Mais un jour vint où la renommée maudite empoisonna son bonlieur. 11 avait voulu fuir des hommes le vain tapage et l'avide curiosité des citadins vint le relancer jusqu'en son taudis. Il eut bien malgré lui les honneurs de la grande presse et ceux du cinéma. Pour voir l'original troglodyte, on vint en auto les visiteurs affluèrent, qui ne se flremt pas faute de descendre par son échelle à poules et d'envahir son domicilie.

Ces derniers temps, le terrier de Baudet s'était effondré. il n'eut pas le courage d'en creuser un nouveau. Des voisins complaisants recueillirent la triste épave c'est chez eux qu'il vient de mourir, couché dans le pétrin qui, depuis plus d'un quart de siècle lui servait de lit.

Séba:tien Faure est condamné de nouveau PARIS, 15 juin. La Chambre correctionnelle, jugeant huis-clos, a condamné cet après-midi M.. Sébastien Faure, le conférencier anarchiste bien connu, à 8 mois de prison, et MM. Charles Trognon et Henri Desmonz, k 6 mois de prison, pour outrage public la pudeur. Ils sont en outre condamnés à 200 francs d'amende.

La reforme administrative rr

les mies des communes rurales »•*• Paris, 14 juin. Dans sa dernière séance le Conseil des Ministres étudié le projet de loi relatif à la réforme adminisuative dont la rédaction dé-

ML COLRAT

flnitive a été confiée à M. Colrat, sousspcrétaire d' Etat à l'Intérieur.

Le projet, s'il ne

touche pas au département que M. Colrat tient pour intangible dans l'état actuel des choses. amorce cependant la région administrati-

ve. Un comité régional serait créé dajM certains grands centres et composé de délégués des' conseils généraux.

Tous les arrondissements seraient supprimés. NI. Colrat estime, en effet, que cette économie est il. la base de toutes les autres. Le cadre de l'arrondissement brisé, la plupart des représentants que les divers ministères entretiennent autour de.la sous-préfteture disparaîtront avec vle sous-préfet lui- même.

Mais le sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur entend rendre la vie au canton.-Les lois nonvelles chargent les maires d'une besogne énorme et décourageante. Isolé dans la commune, éprouvant de plus en plus de peine ;'1 trouver un secrétaire au courant, le maire doit résoudre souvent, sans conseils les problèmes les plus divers.

M. Colnut voudrait que, une fois par mois, les maires se réunissent au canton. Auprès d'eux, un secrétaire de la commission cantonale, payé sur le budget des communes, mettrait il leur portée la législation, assure.rait l'unité de leur action, simplifierait leur tache, leur servirait de conseil à la place du sous-préfet disparu et, dans le cas où le secrétaire de mairie manquerait, pourrait, à certains jours, se transporter dans les différentes communes et en tenir lieu.

POUR ÉVITER LES CATASTROPHES DU RAIL

Un ingénieur guîngampais a inventé un système

permettant le blocage immédiat des f reins

Plusieurs inventeurs ont, depuis longtemps déjà, soumis à une Commission d'etudes des systèmes qui, s'ils étaient mis en application, auraient sans doute pour résultat de prévenir les catastrophes de chemins de fer Mais la dite Commission procède lentement à l'examen de ces divers systèmes. Le temps passe et la liste des victimes de la voie ferrée i s'allonge d'una façon vraiment inquiétante. 11 y a eu une dizaine d'années, il y eut une série noire, principalement sur le réseau t que venait de racheter l'Etat. En les lignes de l'Ouest n'ont pas ce triste monopote. C'est de tous les c6tés du pays qu'on entend les plaintes des mourants s'échapper des wagons brises, transfomios en monceaux de débris. Puissent ces appels déchirants être entendus de la Commission et la pousser à activer ses travaux

Pour en revenir aux systèmes susceptibles de donner aux voyageurs plus de sécurité sur les réseaux, en voici un qui émane d'un ingénieur guîngampais, M. Thirion. Ce système, pour lequel son inventeur a obtenu l'an dernier un brevet, a pour objet d'assurer l'arrêt automatique des convois ou locomotives haut-le-pied circulant sur la voie ferrée, quand, par suite de l'inattention du mécanis nien ou toute autre circonstance (brouillard épais, lanterne éteinte la nuit, etc.), elles sont sur le point de franchir un signal fermé. Ce dispositif laisse néanmoins au mécanicien la possibilité de se rendre maître de son train et. d'actionner en temps opportun tous les organes voulus, s'il s'aperçoit à temps que la voie est fermée.

Dans les machines actuelles, la vapeur se rend du dôme a (flg. 1) au régulateur b, comme l'indique le tracé c, en traits mixtes. Avec le présent système, le tuyau c est supprimé et remplace par un conduit d qui dirige la vapeur sur un robinet f, laquelle, de là, se rend au régulateur b par un autre conduit Le robinet e, qui rst commandé au moyen d'une clef à deux branches g, est placé dans l'axe de la locomotive, à l'avant ou à tout autre endroit convenable. Lorsque le robinet est ti la position ouverte (position de la fit; 1), une des deux branches est verticale, (iirigtV vers le soi. L'autre branche horizontale est susceptible de rencontrer la tige d'un clapet h renfermé dans une boite spéciale communiquant d'une parut avec le réservoir d'air cumprimé i et d autre part avec le conduit à sir k commandant les freins (communication réalisée au moyen du tube !)• A la hauteur de chaque disque, une butée mobile m est disposée de telle sorte qu'elle soit i la position horizontale quand la voie est libre et la position verticale quand la vote est formée. La commande de cette butée est actionnée par un mouvement appropria. Lorsque le disque n est firme, la butée m prend une position analogue n celle représentée fleure. 1 Quand lit locomotive arrive à la hauteur du signal, si le mécanicien n'a pas aperçu celui-ci, la branche verticale de la clé g rencontre la butée m cette dernière étant solidement appuyée contre un bloc o en béton oc disposée de toute antre façon convenable, le mouvement de la machine en avant foire la clé g à osciller, fermant ainsi la vapeur. A ce moment. la branlât