Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 6

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1921-06-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 14 juin 1921

Description : 1921/06/14 (Numéro 7435).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k583440c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/05/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99%.


LA REFORME ADMINISTRATIVE

J'ai fait allusion il y a quelque temps au projet déposé par M. Charles Reibel. Il tend à l'organisation des régions administratives. Le ministère dont faisait partie M. Reibel est tombé avant que le projet ait été mis en discussion, mais la commission compétente en reste saisie, et d'ailleurs il sera repris à titre de proposition d'initiative parlementaire.

Est-il besoin de dire que notre centralisation est outrancière et que notre organisation administrative est d'un autre temps ? 11 importe d'effectuer les réformes qui permettront au gouvernement et aux Chambres de se consacrer plus complètement aux seules questions d'intérêt général. En même temps il convient d'ouvrir un champ d'action plus vaste et plus libre à toutes les énergies locales, aujourd'hui si souvent paralysées et étouffées.

J'ai rappelé à grands traits dans un récent article quelques tentatives de réformes. Elles visaient à la déconcentration des pouvoirs et au déécongestionnement de l'autorité centrale. Les lois de 1871 sur les Conseils généraux et de 1884 sur les Conseils municipaux ont apporté des pouvoirs et des libertés aux assemblées locales. Il est intéressant de constater que la loi autorise des ententes interdépartementales pour l'étude de questions déterminées.

Est-ce assez ? M. Reibel ne le pense pas. Comme on l'a souvent dit ici, comme le répète dans son dernier numéro la revue France et Dfondc, dans tous les domaines de l'activité se manifeste une vaste tendance à la formation régionale des différents services et des divers groupes d'intérêts. Pour éviter que cette tendance ne reste stérile, pour la coordonner, il convient de faire une révision régulière de notre organisation administrative et de faire approuver une réforme par le Parlement.

M. Reibel supprimait 'les arrondissements. En fait, depuis la réforme électorale, ils ne constituent qu'une circonscription judiciaire; le jour pourrait être prochain, si l'on veut faire passer l'intérêt général avant les préférences locales, où un grand nombre de tribunaux d'arrondissement seront supprimés. Et ce sera justice. Alors il ne restera de l'arrondissemeut qu'un mélancolique souvenir.

Mais les département seront maintenus. A cet égard, les groupements politiques sont d'accord avec -NI. llcibel, et je peux assurer que le Parti livptiblicain Démocrahque et Social, qui inscrit la réforme administrative, la décentralisation et le régionalisme dans son programme, considère que le cadre départcmental ne doit pas disparaitre dans la souhaitable réforme de notre administration provinciale.

D'après M. Heihel, les départements seraient maintenus et groupées en un certain nombre de régions, de à 25, dont le territoire ne pourrait être modifié que par une loi afin d'éviter les transformations trop fréquentes. La région serait administrée par un sur-préfet, à la fois délégué du gouvernement et représentant de la région. Ce préfet pourrait prendre, sans en référer aux bureaux de Paris, toute mesure concernant exclusivement les intérêts de sa région, après avis des chefs de service et aussi de Conseil régional. Ce préfet ?égii>nal pommait également statuer sur des affaires jusqu'à présent réservées au pouvoir t'entrai.

Le Conseil régional, d'après le projet du f,récédent ministère, serait composé de Jélégués des Conseils généraux des dépar'c-menls de la région, de délégués des groupements professionnels dc la région et de •uatre membres extra-régionaux, particu'ièrement compétents, élus par le Conseil lui-même sur une liste de huit candidats ̃résentés par le préfet ré;;ion,l. La région, ailleurs, serait dotée de la personnalité ivile et posséderait une certaine indiviiualité financière. Une commission régioîaJe permanente jouerait dans la région un :'ôle analogue celui de la commission départementale dans le département. L'ana!ogie se poursuivant avec les dispositions de la loi de 1Xi1, plusieurs Conseils régionaux pourraient dans ccrlains cas se réunir dans une conférente inlerrégionale. Le projet Reibel reproduit et concrétise des idées qui furent souvent exprimées par M. Millerand.

Le projet du gouvernement actuel, confié à la rédaction habile et sage de M. Colrat, ne parait pas devoir être aussi hardi. Le sous-secrétaire d'Etat l'Intérieur s'est placé sur un terrain exclusivement pratique et, si on ose dire, de classe moyenne. Comme Ic (lisait naguère le Temps, il n'a pas posé tout d'abord le principe régionaliste pour en tirer, par voie de déduction, les conséquences logiques, quitte à leur faire subir les tempéraments et les adaptations nécessaires au triple point de vue politique, économique et administratif. « Il esUparti au contraire, des données les plus simples, de constatations

élémentaires qui s'imposent à tout administrateur, à tout élu tant soit peu au courant des contingences de la vie publique locale. Son projet vaudra surtout par les améliorations de détail apportées aux rouages de notre vieille machine administrative, par l'esprit réaliste dans lequel il sera conçu, u Très pratiquement, considérant l'encombrement des mairies, la complexité du travail et la faiblesse des moyens d'action des petites municipalités, on créerait des commissions cantonales réunissant au chef-lieu de canton les maires sous la présidence de leur conseiller général. Ces commissions étudieraient les difficultés rencontrées au jour le jour dans l'administration municipale trop surchargée par les lois, les décrets, les circulaires; elles s'occuperaient aussi des questions relatives aux intérêts cantonaux. Alors il n'y aurait aucun inconvénient à supprimer l'arrondissement et son sous-préfet.

Mais le département créé par la Révoluton est respecté. Même les attributions du 'Conseil général seront élargies et les pouvoirs du préfet renforcés. Les Conseils généraux d'une même région éliront les membres d'une commission régionale, chargée de l'étude et de la gestion des intérêts départementaux, et agissant en vertu d'une délégation des Conseils généraux. N'est-ce pas là le régionalisme tangible, le régionalisme des intérêts communs, le régionalisme économique ? Point de surpréfet. Rien qui rappelle le fédéralisme. Tout simplement plus de vie dans nos provinces avec une bonne administration souple, moderne, au niveau de la commune et du département. L'organe inter-communal et l'organe inter-départemental, voilà les deux innovations du projet Colrat. C'est simple. c'est économique, c'est réalisable. Mais qnatv.l cela sera-t-il réalisé ? OCTAVE AUBERT.

LA SITUATION

attentats anarchistes ̃«-»•:««

L a presse montre une cerlaine fébrilité L la .uHe des attentats perpétrés ou préparés contre les trains. IL y a eu à un signal donné une série de tentatives criminelles qui ne peuvent manquer d'émouvoir te public. Il impurte que la justice fasse surt oeuvre, rapidement et inexorablement. Quels que soient les prétextes de ces crimes, la situation sociale et la nationalité de ceux qui les accomplissent, nous nuits trouvons en face d'attentats anarchistes d'une espèce particulière et qui doivent étre punis d'une façon exemplaire, comme les destruclions par l'effet d'une mine ou d'un explosif. La simple tentative, d'après la loi du 2 avril 1892, est punie des travaux /urcés. Quand l'accident entraine mort d'homme, c'est l'échafuud.ll importe de débarrasser le pays des bandits terroristes et de ne pas les transfornacr en martyrs pur des instructions et des procès sans fin et ci grand apparat. Au temps des attentats anarchistes des Vaillant et des llavacliol, on avait réclamé d/'s Cours martiales pour juger les ennemis de la société qui considèrent l'aveugle et Idche assassinat comrrre un moyen 'le propagande ou de terrorisation. La Société a lei deruir de se défendre. Toute faiblesse serait une capitulation. La procédure des Cours martiales ci des Conseils de guerre est rapide ct elle jrile peu aux théâtrales attitude» tl nn.r **rrff(;usc» palabres des -apôtres de l'anarchie.

L'idée de substituer la justice militaire a ii justice civile pour les attentats contre les édifices, les constructions, les lignes et les convois de marchandises et de voyageurs viendra ci l'esprit Ce beaucoup de personnes si lu justice civile ne sait pas se montrer expéditive et exemplaire.

P. 0. DOLBERI

LES DERNIERS COMBATS AU MAROC Rabat, 13 juin. La pacification de la répion (l'Oupxznu sr poursuit dans un terrain de tuus temps difficile et que les derniers orales ont transformé en un véritable bout,bier, emrécirant la mise en œuvre d'une partie de nos moyens et encourageant la résistance de nos ennemis.

Malgré leurs échecs récents certains rebellas ip manifestent aucun signe de lassitude. Ils paraissent décidés à lutter jusqu'au bout et sont encouragés dans cette attitude par la facilité qu'ils ont de se procurer dans la zone voisine des renforts en humilies, ainsi qu'en armes et en munitinns.

Dans la région fie Taza, le général Anlii-rt exploite les résultats de la derniènj avance de uns troupes. On signale un nouveau b'iiiit de celles-ci dans la région dn Souk-el-Arba. Dans cette offensive, elles ont rencontre d'(nnrmes difficultés. les nîbelles surpris, n'offrirent au début de l'action nup peu de résistance, mais, favorises par le brouillard, ils firent plusieurs retours offensifs T,a liaison entre les groupes de l'est fut rrux de l'ouest a eu lieu dans la soirée de vendredi par un eacadron de spahis.

POLONAIS ET ALLEMANDS n'ont pu encore s'entendre Et la Commission interalliée cherche vainement une solulion

Paris, 13 juin. Les affaires de HauteSilésie ne s'arrangent pas. Les négociations traînent en longueur. Aucune des parties ne veut céder Ni les troupes allemandes, ni les troupes polonaises ne consentent à céder le terrain qu'elles occupeut il parait à leurs chefs respectifs que l'abandon équivaudrait à un sacrifice d'une parcelle du patrimoine national.

Le lierliner Montags Post de Berlin annonce que les négociations engagées à Blottwitz entre les généraux de l'Entente, d une part, et le chef des insurgés polonais, et le chef du Selbschutz allemand, d'autre part, négociations que l'Ouest-Ecluir signalait hier, n'ont pas encore abouti à la signature d'un accord. Le Selbschutz (auto-protection) refuse de souscrire à l'accord proposé parce que les expériences antérieures lui font craindre que la Commission interalliée n'oblige les contingents allemands à se retirer avant les insurges polonais, et que par suite les existences et les biens allemands en Haute-Silésie soient de nouveau exposés à la fureur des Polonais.

Le Selbschutz déclare que ce sera seulement après la fin de l'insurrection et après le rétablissement de l'ancien état de choses, que la Commission de 12 membres, représentant tous les partis allemands, pourra ordonner la dissolution du Selbschutz. Toutefois. le moment de cette dissolution ne pourra être fixé qu'après le désarmement des insurgés et l'éloignement de la Haute-Silésie des contingents polonais.

Cette Commission demande la fixation de conditions préalables à la dissolution, la fermeture efficace et hermétique de la frontière polonaise et la formation d'une organisation policière absolument sûre.

Devant le refus des Allemands, la Commission interalliée a aussitôt émis, pour assurer ¡évacuation de la zone plébiscitaire, de nouvelles propositions suivant lesquelles les Polonais remettraient le territoire occupé par eux à la Commission interalliée, entre le.12 et le 20 juin, tandis que le Selb&chutz remettrait la zone occupée par lui entre le 13 et le 20 juin. Les Polonais commenceraient l'évacuation sur la ligne Ratlbor-Annaberg. Le 16 juin commencerait, sur la ligne GleiwitzKattowitz, l'évacuation du district industriel proprement dit.

A leur tour, les Polonais ont refusé ces nouvelles propositions et ont déclaré qu'ils •n'évacueraient leur zone que si le Selbschutz 'Commençait l'évacuation de la sienne en même temps qu'eux. Ils ont ajouté qu'ils refuseraient de souscrire a ce nouvel accord, même si les Allemands l'acceptaient. Les négociations continuent.

A la dernière heure, on nous Informe que l'accord n'est pas encore conclu entre la Commission Interalliée et les deux adversaires.

ET LES COMBATS CONTINUENT 1

Berlin, 13 juin. (Version allemande,) On mande de Haute-Silésie à la lierliner Montags Post que les opérations militaires des insurgés polonais se sont développées dans la journée d'hier dimanche. Dans le district de Hosenberg. une attaque de la cavalerie polonaise a échoué et les insurgés ont subi de grande pertes. Dans le district de Gross-Strelitz, une attaque polonaise est en cours actuellement. On a constaté en arrière du front polonais d importants mouvements qui ne laissent pas prévoir la cessation prochaine des hostilités.

UN PLAN DU GENERAL LE ROND

BKHLiN, 13 juiu. D'après le l.okal Anzeiger, le général Le Bond soumettrait au Conseil suprême un plan confiant à Korfanty le soin de rétablir l'ordre dans les terrains insurgés. Korfanty devrait rétablir la sécurité dans cette région en instituant immédiatement une administration composée de Polonais et d'Allemands. hiais, d'après le correspondant de Breslau à la Gazette de Voss, le plan de la Commission interalliée pour la lutte contre les insurgés n'est pas encore déllnitivemeut arrêté.

La population allemande, ajoute la Gazette de Vuss, craint que le désarmement des organisations locales de défense ne soit ordonné avant le départ des troupes polonaises, car on redoute parmi les Allemands une véritable extermination

Le Lokul Anzeiger annonçait hier que dans la région industrielle, les insurgés polonais prennent complètement possession des villes et ordonnent que toutes les enseignes des magasins soient rédigées en polonais et peintes en blanc sur fond rouge, sous peine d'amendes allant à 5.000 marks et 3 mois de prison.

DES CENTAINES DE POLONAIS

SONT INTERNÉS EN ALLEMAGNE

Oppeln, 13 juin. La Commission interalliée d'Uppeln a délgué le capitaine français Maréchal pour faire une enquête sur les conditions dans lesquelles les Polonais de Ilaute-Silésie ont été internés au camp allemand de Sielow-Kottbus.

En présence d'un agent du ministère des affaires étrangères et d'un interprète, le docteur Littauer, le capitaine Maréchal a constaté que le camp allemand rontenait non pas G50 Polonais, comme le prétendaient des informations de source allemande, mais bien Quelques libérations ont déjà eu lieu est à la date d'hier, Polonais se trouvaient encore détenus parmi ceux-ci. 150 sont des insurgés pris les armes à la main, 700 civils sont complètement étrangers au soulèvement. Le camp compte 32 femmes et enfants, ainsi que de nombreux vieillards et infirmes âgés de plus de 60 ans. Des plaintes pour sévices de la part des Allemands ont été dé- posées entre les mains'du capitaine MaréchaL

Une jeune fille de 18 ans a empoisonné son père Celui-ci l'empêchait de se marier

Clermont-Ferrand. 13 juin, Il y a quelques jours, M. Ledieu, propriétaire du du-,maine des Rioux, en St-iHerre-Roche, se seintant fatigué, allait consulter un médecin, M. Monier. Celui-ci lui ordonna une purge au calomel, et M. Ledieu, en sortant de chez le médecin, se fit préparer sa purge chez M. Souvignet, pharmacien, qui lui remit trois petits paquets de calomel cachetés et pesant chacun 50 centigrammes.

Le lendemain, M. Ledieu se leva et prit le premier paquet de calomel, mélangé à un liquide quelconque par sa fille aînée, Jeanne, âgée de 18 ans. Une demi-heure après l'absorption du premier paquet de calomel, ainsi que l'avait prescrit le médecin, Jeanne Ledieu apporta à son père le deuxième paquet de calomel

Mais à peine M. Ledteu l'eût-il avalé, qu'il fut pris de convulsions et de souffrances atroces il appela son domestique, réclama un prêtre et presque aussitôt après, tomba dans le coma. Il mourut en quelques minutes, dans les bras de son domestique.

Le docteur Roy, frappé par l'aspect du cada\Te qui présentait tous les indices d'un empoisonnement, refusa le permis d'inhumer. Il fut alors procédé à l'autopsie et les viscères furent envoyés au laboratoire municipal de Clermnnt., aux fins d'analvse. Mais l'examen superficiel permettait déjà d'affirmer que la mort ne pouvait être due qu'à un empoisonnement.

DE LA STRYCHNINE DANS UNE PURGE Procédant à des rechurcb.es, le brigadier de gendarmerie et le juge ue' paix Wcuuvrirent dans 1 annuité de la unanime de Mine Leditiu, le troisième paquet, de calomel, qui devait eue pris une demi-heure après le secund ce paquet était d-caeb.cU: et le pliai,macien u'hesrta pas à reconnaître que les paquets de colonie! contenaient de la stxycliruue.

Pour ce qui le concernait, l'erreur ne pouvait pas se soutenir entre de la strychnine et du calomel, la confusion n'était pas possible puur un pharmacien; de plus, ces deux produits ne sont jamais renfermes daus la même armoire, le calutuel étant d'un usage courant et la strychnine n'étant délivrée qu'avec de sérieuses formant*». Au surplus, le pharmacien M. Souviguet avait évidemment préparé en même temps les trois paquets le premier ayant été inoffensif, il était donc démontré que les deux autres avaient été défaits.

Il fallait donc chercher, dans l'entourage de la victime, le préparateur de la funeste purge.

M. Ledieu, âgé de 44 ans, était arrivé à se faire par son travail une belle situation de fortune. Tout récemment sa fille aînée Jeanne avait été demandée en mariage, mais il avait refusé pour (les raisons que l'on ignore. La jeune fille en avait conçu un vif ressentiment et d'après les premiers résultats de l'enquête elle aurait déclaré qu'elle était décidée a tout.

le Parquet s'étant transporté à St-PierreRoche, a fait arrêter Jeanne Ledieu sous l'inculpation d'homicide volontaire. Quant à la femme Ledieu, elle est fortement soupçonnée il'avoir été la complice de ce crime, car on a relevé dans les explications qu'elle a données, des contradictions hizarres. Toutefois cnmme elle a plusieurs enfant, en bas-.ige, les magistrats l'ont laissée en liberté provisoire.

L'offensive grecque est déclenchée L'ANGLETERRE A FAIT SAVOIR AUX TURCS QU'ELLE LA SOUTIENT

L'j.tbKES, 43 juin. Suivant un iltégrairafle n.\u dAluènea mer soj\ les lirecs ont ouvert les liusulucs cuntie les turc en bombardant il. l'aide de leur ilutte les purls de Zougouluak et d lueduli, sur la Mer Noire. Les tuivos turques stationnées a oes eindruits auia.viu scncasumeiit suultert de celle attaque soudaine. Ues que celte nouvelle a éte connue a Luudres, elle y a provuque de vifs commentaires. Dans les milieux bien informes, ou incline à penser que ie rui Constantin et ses conseillers jouent une parue désespérée en AsieMineure, ou lis tentent de regagner une pupularité en eugageant une campagne décisive contre les Turcs.

Un rappelle que l'armée grecque, tauguée de son inaction, contribua beaucoup à ïa chute de Venizelos. il n'est pas douteux qu'instruit par cet état décrit le roi Constantin s'est rendu compte de la nécessité d'eiitreprendre rapidement une action militaire. La première tentative qui, en mars dernier, aboutit à un irhec, n'a pas découragé Constantin, qui, aussitôt après sa défaite. s'est préoccupé de réparer les pertes et de renouveler les cadres de son armée avec l'idée qu'une victoire était nécessaire pour raHermir sa position sur le trône de Grèce.

Voilà le goinernemerit de Londres obligé de prendre position. L'Angleterre va-t-elle laisser les Grecs face à face avec les Kérnalistes ou, au contraire, va-t-elle intervenir, afin d'empêcher qu'un nouvel échec de Constantin son ami vienne le précipiter du trône ? NI. l.loyd (¡l'orge se bornerait, dit-on, à approvisionner l'année grecque et i hioquer la côte d'Asie. Mais est-il maître de limiter ainsi son action ? Et la crise de nouveau rouverte, si la Grèce vaincue l'appelle à son aide, demeurera-t-il souTd à ses invocations Il faut prévoir toutes les hypothèses. Si Kemal se jette sur la Cilicie, M. Lloyd George comptera de toute évidence sur les troupes françaises pour repousser l'attaque; mais 'la France n'est nul-

lement disposée à recommencer une guerre d'Asie. Et si Kemal. qui le sait, et qui n'a pas d'intérêt à provoquer la France, dirige ses

On remarque sur cette carie le port d'inedoit (mer Voire), bombardé par les iorpU' Leurs grecs.

contingents sur la Mésopotamie, quelle sera l'attitude d'i cabinet de Londres 1

Mals il est un autre aspect de cette question d'Orient ou' faut examiner. Le gouvernement hellénique prétend, certes, renverser le kémaltenie, mais ce qu'il cbercbe à obtenir

NOUS ATTENDRONS

encore longtemps les jetons »•*•-» i

PARIS, 13 juin. Nous avons enfin maintenant quelques précisions sur la façon dont seront distribués en France les jetons métalliques qui doivent nous permettru de nous débarrasser de notre papier monnaie. Ils ne seront pas mis en circulation partout la fois et certaines régions qui sont particulièrement déshéritées sous le rapport da la monnaie seront les premières servies. G3 sont les jetons de un franc et de deux francs qui feront tout d'abord leur apparition. Ceux de cinquante centimes, dont la frappe n'a été décidée que fort tard suivront de loin.

Armons-nous de patience car la Monnato n'a mis en dépôt à la Banque de France a l'heure actuelle que 18 millions de francs de jetons et on estime maintenant qu'un minimum de jetons de CO millions doit être fabriqué pour que l'on puisse procéder à une première répartition sérieuse. Cela nous n?jette loin de la date indiquée récemment.

LA TENTATIVE DE SABOTAGE SUR LA UGNE PARIS-BREST PARIS, 13 juin. L'individu surpris hier à Chaville au moment où il venait de poser un sabot sur un rail a pu s'enfuir à bicyclette sous les yeux de celui qui l'avait découvert. Si le surveillant avait été armé il aurait pu abattre ce bandit.

Ne pourrait-on pas munir tous les surveillants de voies d'armes perfectionnées avec ordre de tirer sur tout individu surpris en flagrant délit de snbotage ? M. Tony Kaymond le distingué secrétaire général du réseau de l'Etat, interrogé sur les mesures prisas pour intensifier la protection des chemins de fer. a déclaré Il ne m'est pas possible d'entrer dans le détail, mais ces attentats journaliers appellent une action énergique et nous sommes décidés la mener. Nos tournées nocturnes sont d'ores et déjà intensifiées Des mesures d'ordre spécial sont prises, Ne demandez pas lesquelles Le public peut avoir confiance. >

LE MALFAITEUR AVAIT BIEN CHOISI L'ENDROIT.

La première brigade mobile de la sûreté et le commissaire spécial de la gare Montparnasse ont lancé leurs meilleurs inspecteurs sur la piste du saboteur, mais les recherches jusqu'ici n'orjt donné aucun résultat. De l'avis de cheminots interrogés sur la nature de l'attentat la façon dont a été posé sur la voie aussi solidement le sabot-frein dénote une certaine expérience professionnelle ». On emploie le sabot-frsin dans les gares de triage pour arrêter l'élan des trains en manœuvre. Les gares ordinaires n'en possèdent que rarement. Et de l'avis même du chef de gare de Chaville en choisissant, pour y fixer le sabot-frein, la voie montante, le misérable savait parfaitement que sur cette voie la courhe est plus accentuée que sur la voie descendante et qu'il est plus aisé d'y provoquer un déraillement.

VOIR EN 2a PAGE

Les entretiens de MM. Loucheur et Haltienau.