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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1921-06-11

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 11 juin 1921

Description : 1921/06/11 (Numéro 7432).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k583437p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/05/2008

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L'alliance franco-britannique

La presse anglaise, depuis quelques jours, à la suite d'un remarquable article du Times, s'est mise à discuter la question d'une alliance franco-britannique. Durant ces dernies mois, le Parlement, la presse et l'opinion, chez nos voisins, paraissaient plutôt enclins à éluder tout engagement définitif avec la France que pressés de conclure. D'où vient donc ce revirement et qu'en faut-il augurer ?

Au Conseil des ministres du roi George, les partisans d'une alliance franco-britannique sont, parait-il, lord Curzon, M. Austin Chamberlain et sir Eyre Crowe. Ces noms sont une première indication. Lord Curzon, ministre des Affaires étrangères, est l'homme de la politique asiatique; il a été vice-roi des Indes, et c'est lui qui, après les armistices de 1918, imagina le plan grandiose qui aurait porté la frontière militaire des Indes britanniques jusqu'au Caucase, à la mer Noire, à la Caspienne et aux déserts du Turkestan; sa politique tendait à absorber, au profit de l'Angleterre, tout l'héritage de l'empire ottoman et à obliger les Français à abandonner la Syrie, la Cilicie et l'ensemble traditionnel de leurs intérêts politiques, moraux et économiques dans le Levant.

Cette politique a échoué; elle se heurte à des réalités qu'il était facile de prévoir le nationalisme turc, le bolchevisme, le mouvement panislamique. Les Anglais ont cru se tirer d'affaire en lançant contre les Turcs, qui avaient négligé de désarmer, l'armée grecque. Nouvel échec. Ne sachant plus à quel saint se vouer, inquiet des préparatifs militaires des Kémalistes qu'il voit déjà menaçant Constantinople, lord Curzon jette les yeux du côté de la France. En cherchant à la séduire par la perspective d'une alliance formelle, ne .pourrait-on pas la décider à envoyer-des troupes en Orient et à mettre sa main dans celle de Constantin ?

Voilà le piège. L'esprit nnglmm rut ainsi fait. Sauf exceptions individuelles, il ne comprend que son intérêt le plus immédiat et le plus étroit. Une entente avec l'Angleterre pour la solution du problème turc et la pacification de l'Orient peut être souhaitabie, mais à la condition qu'elle soit précédée d'une conversation loyale et que les Français ne deviennent pas, pour suppléer à l'insuffisance des troupes grecques, les soldats asiatiques de l'Angleterre.

Toute négociation de ce genre n'est possible qu'à deux conditions préalables. La première c'est que l'Angleterer reconnaisse que la question de Constantinople intéresse autant la France, l'Italie et toutes les puissances qu'elle-même ct ne peut pas tomber sous la domination britannique. L'autorité du Sultan doit être restaurée et fortifiée c'est le seul moyen de lutter contre le Kémalisme. Les Détroits seront replacés sous la souveraineté turque et le contrôle d'une commission internationale qui y assurera la neutralité et la libre circulation.

La seconde condition c'est que l'Angleterre comprenne qu'elle a besoin de nous en Orient plus encore que nous n'avons besoin d'elle et que les difficultés ne peuvent être vaincues ou éludées que par un effort commun loyalement préparé et équitablement dirigé. L'Angleterre ne cherchera pas à obtenir de nous, sous prétexte de collaboration dans le Levant, l'abandon, en Silésie et sur le Rhin, d'une politique qui est pour nous d'un intérêt capital. A ces conditions nous pouttms « causer » avec le cabinet britannique. Mais, si nous causons, que ce soit d'égal à égal et comme de grandes nations civilisées dont la solidarité est le gage de la paix du monde.

NI. Winston Churchill a tenu le 8 juin, devant la Chambre de Commerce de Manchester, un discours dont le ton nous inspire plus de ccjfiance que les avances intéressées de lord Curzon « Il n'y a qu'un moyen de remettre l'Europe sur ses pieds, a-t-il dit, c'est d'établir une véritable paix entre la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France. »

D'accord, mais on n'y parviendra que si la France obtient d'abord de l'Allemagne toutes les satisfactions auxquelles M. Churchill reconnait qu'elle a droit; et pour cela il ne faut pas que l'Angleterre cherche à prendre un rôle d'arbitre entre l'Allemagne et nous, mais qu'elle reste loyalement à nos côtés et appuie, après en avoir établi les bases avec nous à huis-clos, toute notre politique à l'égard de l'Allemagne. Qu'il ne soit plus question du traité d'assistance » doat l'Angleterre et l'Amérique avaient leurré M. Clemenceau et qui ne saurait suf- fire à garantir notre sécurité en Europe. M. Winston Churchill se trompe s'il croit nous satisfaire en demandant que notre garantie devienne une réalité; c l'assistance Il anglaise ne nous aurait pas sauvés en 1911 si Joffre n'avait pas gagné la bataille de la Marine. Si l'Angleterre veut être juste à notre égard, c'est en appuyant la

politique française en Europe qu'elle le montrera et en nous aidant à établir, en face du péril allemand, un système continental solide et capable de décourager les velléités belliqueuses des pangermanistes. Cela fait, nous aurons, comme l'Angleterre, intérêt à ce que la situation économique et financière de l'Allemagne se rétablisse et la mette en mesure de tenir ses engagements.

En résumé, nous ne croyons pas la politique anglaise actuelle disposée à conclure avec nous la seule alliance que nous puissions accepter, celle qui ne nous demanderait le sacrifice d'aucun.[le nos intérêts essentiels. Il ne parait s possible d'aboutir avec l'Angleterre à une alliance générale où nous risquerions de payer trop cher un concours aléatoire; mais il est hautement souhaitable d'établir, c de cas en cas une série d'accords qui mettraient, chaque fois que ce sera possible, une harmonie entre l'action de la politique de Londres et celle de Paris pour la défense de nos intérêts respectifs, la solution des difficultés qui intéressent l'une et l'autre et l'établissemeut d'une paix définitive en Efrope.

RENÉ P1N0N.

LA SITUATION

Noire force

matérielle et morale • <{• •

au montent où la diplomatieçaise et la diplomatie anglaise paraissent le plus ert désaccord. et au moment où la subtile Italie essate de' trouver uru combinaison pour, lu Haule-Silésie, susceptible de ne pas trop fâcher Les intéressét sans trop les satisfaire, que t'on se met à\ parler couramfnent d'Un trdité franco-anglais. Les grandes formules diplomatiques ont perdu de leur importance depuis que la diplomatie a perdu de sart prestige: A l'heure actuelle, les peuples préfèrent les sentiments sincères aul écrits des chancelleries et ils ont plus confiance, dans les amitiés (ondées sur l'intérêt que sur les protocoles. On estime en général qu'un traité d'alliance avec l'Angleterre n'aurait toute sa valeur que si l'Angleterre était pour le présent d'accord avec nous pour lirer de la induire toutes les conclusions logiques, dont la principale esl d'assurer la puix, la longue paix, pur le désarmement effecli] des Allemands.

or. si l Allemagne cunsertt lu Uuiile-SUésie pur violation du traite de Versailles, elle restera année puur la guerre,. Comme le 'limes le reconnaissait ces jours derniers, l'Allemagne a montré dans le pussé qu'elle s'est réornanisée et armée de nouveau, malgré les traités et sous le» yeux de ses ennemis 'lui la surveillent. Le Times n'a pas confiance duns tuutes ies charretées de promesses des dirigeants du parti démocrate allemand IL a cunfiance dans l'exteîlsion de l'Entente, dans son adaptation a toutes les questions possibles qui peuvent ou pourront intéresser la France et l'Angleterre.

Le Tunes demande même que l'Angleterre se porte scule garante, s'il le faui, de la sécurité de la France. (;'est qu'en réalité la sécurité de la France ussureru la sccurité de l'Angletitrre. M. linand doit se pénétrer de cette idée pour assurer comme il convient et par tous les moyens que le traité lui donne, la sécurité de la France. Les gouvernements de l'Entente nous suivront tant que notre pulitique cet égard sera claire, sans trop de fracas oratoins, et ferme, sans d'inutiles démonstrations Nous avons la {orce matérielle la plus solide de l'Europe et notre force murafe est sain pareille. hf. Hliand est un homme d'Elat capable de fatre comprendre cela nas amts et à nos anciens ennemis. P.O. DOLBEHT

LES CAMBRIOLEURS

DE LA BIJOUTERIE GRIMOUX

Les lecteurs de VOuest-Eclair ont été tenus au courant de cette affaire qui passionnera la curiosité publique tant que « les indicateurs rennais n'auront pas rejoint les acteurs principaux l.avaivre Joseph et Marci'J Habert. Voici la photographie de ces deux cambrioleurs

Mvaivre Marcel Habert

I.avaivre a 35 ans il est né à Autun. Muret' 1 Habert en a 3C, Il avuit appris ta profession de serrurier. On sait de quel cité il a dirigé ses effort*.

AUX ASSISES

UNE CONDAMNATION et deux

aux travaux forcés à

tPiïoto Vamiiet Luuuuuccb.j

Au prentier plan, la femme Marlnel. Derrière vient son mari dont on ne voit que le bras, et ensuite, coiffé d'une casquette, le domestique Osouf.

Coutances, 10 juin (de notre correspondant particulier). A cette troisième journée d'audience, le public est venu en foule,1es tribunes et même le prétoire sont envahis. M« Martin, du barreau de Gaen, prend la parole au nom de Mme Vve Leiuerre qui s'est portée partie civile. Il se défend de pronon- uer un réquisitoire, mais ne trace pas moins un tableau précis du rôle qu'a joué chacun des accusés.

LE REQUISITOIRE

A 10 h. 15, M. le Procureur de la République Ckoisy conuuence suit réquisitoire. Il nous dépeint en traits vigoureux le ca- raeti-re des assassins, rappelle la vie intolnrable qu'il numerem au pere Lemerre et lait un récit saisissait! du la scène du crime. A l'enquête, lus époux Marinel et Osoul nièrent avec la derniere énergie, et la femme Marinel, un munstre », ainsi l'appelle le ministère public, a persisté jusqu'au bout dans cette altitude, malgré les charges accablantes.

En terminnnt, M. le Procureur demande au jury de rendre un verdict impitoyable pour le., trois assassins leur forfait ne peut être expié que par lVchafaud.

L'auditoire est vivement impressionné. Comme il est midi et demi, l'audience est renvoyée à 2 heures.

LES PLAIDOIRIES

I. 'après-midi, M» Maundrell, défenseur de Marinel, dans une émouvante plaidoirie qui durera près de deux heures, s'efforce avec son beau talent oratoire de sauver la tête de sun client.

farine), dit-il dans sa péroraison, a été un brave soldat au front. Il a échappé à la mort glorieuse de nus héros, vous ne voudrez pas l'envoyer à l'échafaud et lui accorderez les circonstances atténuantes. » -Ni' Guillot, défenseur d'Osouf, estime que son client a subi l'influence de la femme .farine]. Osouf n'est plus qu'une loque humaine. Tuberculeux au dernier degré, il n'a agi que par imbécillité.

Puis c'est le tour de M» Delagarde, qui a assumé la lourde tâche de défendre la femme Marine). Il le fait de façon magistrale, et il faudrait remonter assez loin pour avoir entendu une aussi belle plaidoirie. Il réfute tous les témoignages, même la mise en scène, car, dit-il, cette mise en du crime n'a jamais été l'oeuvre de la leninie mais du mûri qui, seul, a été l'instigateur de cette grande tragédie 1. Il réfute également les dépositions d'un grand nombre de témoins, dépositions qul, d'après lui. n'ont été que l'œuvre de la vindicte des commères. Il est G heures 30, les débats sont terminés et les jurés se retirent dans la salle de leurs délibérations.

Le verdict

A 7 h. 15, (c jury rentre en séance avec un verdict affinnatlf sur toutes les questions, mitigé par les circonstances atténuantes pour Marinel et Osouf. Il reste muet en ce qui '̃oncerne la femme Mariner

La partie civilc, par l'organe de M* I.ouet, ̃ i ••Haine lrancs de itovimages-inttrâts. l.a Cour se retire pour délibérer, et après me demi-heure de délibération, rend son arrêt

La femme Marinel est condamnés 1 la I;olne de mort; ell? sera exécutée sur la place 'le la prison. Pendant la lecture de l'arrêt de j I mort, elle sera revêtue d'une chemise et la | (Ole voilée.

La partie civile obtient 10.000 francs de do mmage s-intirêls.

Marinel et Ozout sont condamne* aux tra.vaux forcés à perpétuité.

La session est close.

LES

24 meilleurs boxeurs de la région de t'Ouest i combattront à Rennes les 9 et 10 juillet

pour

pe Challenge de l'Ouest-£clair

Les dirigeants de la plus jeune de nos sociétés sportives, le Boxing-Club Rennais, sont venus nous voir.

Nous sommes décidés, nous ont-ils dit, à n'épargner aucun effort pour implanter dans l'Ouest le sport de la boxe. Les éléments n'y manquent pas; à Brest, à Angers, à Nantes, à Fougères, il Coutances, à Cherbourg, et maintenant à Rennes, il y a des salles de boxe, il y a des sociétés. Avec de la patience, ces éléments se développeront. Mais vous pourriez, avec votre énorme puissance de publicité, réaliser d'un seul coup ce que nous n'obtiendrions qu'au bout de plusieurs années d'efforts. Vous qui Lavez déjà tant fait pour les sports, ne ferez-vous rien pour ce sport si émouvant et si sincère ?

Dès qu'il s'agit de la cause sportive, avons-nous répondu, nous sommes prêts à vous aider. Que désirez-vous faire ? Nous voudrions créer le championnat de l'Ouest (amateurs). Nous voudrions réunir chaque année les champions de chaque catégorie des régions de l'Atlantique, de la Bretagne et du Maine, afin que l'épreuve du combat désigne les meilleurs d'entre eux.

Cela nous suffit. L'Ouest-Eclair se met à votre disposition. Nous dotons votre épreuve d'un che'lenge, qui ira la Mlle ou à la société victorieuse du tournoi.'Les vainqueurs auront leurs prix individuels, et les battus ne seront pas oubliés. Comptez sur nous et occupez-vous de l'organisation technique.

Et voilà comment, les 9 et 10 juillet prochains, sous la halle des Lices de Rennes, les vingt-quatre meilleurs boxeurs de l'Ouest se disputeront la suprématie de leur région. Nous dirons bientôt ce que sera le challenge offert par l'Oued-Eclair, ainsi que les prix individuels.

On trouvera, d'autre part, en rubrique sportive, tous les détails concernant l'organisation de ce tournoi; nous y donnerons également la photographie et les performances de chacun des participants. Et maintenant, boxeurs de l'Ouest, à l'entraînement Vous aurez, les 9 et 10 juillet prochains, des pains sur les planches VOIR en 20 PAGE

Les maisons de bois des Allemands, La validité des permis de chasse.

La France au Cameroun.

M. Venizelos

propose à l'Angleterre une association

avec la Grèce

PARis, juin. Le correspondant de la Chicago Tribune à Londres se dit actuellement en mesure de révéler ce qui s'fcat passé, entre M. Venizelos et le gouvernement britannique.

M. Venizelos fut reçu aux Chequers, ou. il eut une conférence de deux heures avec M. Lloyd George. Il lit certaines propositiuns à propos desquelles le roi Constantin n'aura pas il. intervenir. M. Venizelos déclara, en effet QUE LE HOl C.O.XST ASTIS SERAIT PROCIIAISEMES'T DESTITUE PAU LE PEUPLE LUI-MEME QUI L'A RAPPELE Eff' GRECE. En attendant, l'Angleterre pourrait' offrir le renouvellement de son ussuciation avec la Grèce sur les bases suivantes la La formation il Athènes d'un cabinet de coalition qui comprendrait des royalistes, des Venip.elistes et des indépendantes L'interdiction pour le roi et les membres de la famille royale d'intervenir daus la nomination des officiers et dans les opérations militaires ceci empêcherait le roi ou tout membre de la famille royale de se rendre au front 3° Les nominations d'ofliciers da terre et de mer seraient faites d'après les capacités des postulants, celles des officiers supérieurs état soumises a l'approbation des autorltés britanniques. Ce dernier article impliquerait la réintégration de nombreux officiers venizelistes qui ont été démis.sionnes par M. Gounaris depuis le retour de Constantin et aussi le recrutement possible d'un large contingent venizeliste parmi les Grecs de Constantinople.

Dans l'opinion de quelques diplomates a Londres. M. Venizelos et le roi Constantin jouent chacun un jeu particulier, mais leur jeu est commun dans re scix qu'Os suiit désireux de le voir rapporter le plus possible à la Grèce.

Nous répéterons ce que nous avons dit at plusieurs reprises. La France ne peut se prêter au jeu d'un brusque renversement im. .nédiat des alliances et des amitiés en Orient qui aurait pour premier résultat d'entraîner notre pays dans une Intervention armée qui serait fort mal vue par l'op'inion publique. Que le gouvernement brit.-umiiiue nourrisse des dess«i:.3 belliqueux dan* le Le\-n.' ->n n'est moins douteux. Mais les effectifs dont il dispose, tant Constantinople qu'en Palestine et en Mésopotamie sont, de ium« évidence, incapables de faire une campagiia sérieuse.

Au surplus, ils ne peuvent pas être déplacés sans péril pour l'Angleterre. C'est pour»quoi le cabinet de Lori(ires songe à user des forces grecques. Les journaux qui ont parlé du départ de la flotte de Nfalte pour Constantinople ont insisté sur les objectifs possibles qui lui seraient assignés elle devrait à la fois bombarder les ports turcs de la Her Noire et protéger les débarquements cle troupes grecques.

Libre aux Anglais de recommencer la guerre contre la Turquie 1 Il ne peut être question pour nous dn cnnrir ce risque d'une nouvelle guerre, d'une guerre sans limi;.>, pour laquelle, de l'avis du maréchal Foeh, il faudrait 300.000 hommes La France n'a pas trop de ses forces en Europe. Rlle doit éviter avant tout de mettre ses soldats au service d'autres causes que la sienne et de se laisser prendre dans un engrenage aussi fatal que celui de l'Asie-Mineure.

Même si le roi Constantin était renversé une seconde fois au profit de M. Venizelos. la diplomatie française continuerait de causer avec les Turcs d'Angora ils sont par faitement sociables.

LA CHAMBRE DISCUTE LE PROGRAMME NAVAL -c»«&>o-

Paris, 10 juin. Il y a peu de députés en séance lorsque M Bouisson monte Il la tribune pour continuer son discours d'hier sur le programme naval. Etrangement sopliistique, urandissam avec wlére un large papier, il demande aux Alliés de reviser l'arik-le du traité qui permet Il l'Allemagne de construire des croiseurs de 1U.000 tonnes, puisqu'uu a bien revisé L'article du traité qui décidait un plébiscite en Haute-Sieste après avoir d'abord donne ce pays Il la Pologue.

,Ni. Bouisson demmde pourquoi la France n'a pas exigé de l'Allemagne des croiseurs supérieurs à 5.200 tonnes.

Le Rai'PORIeur. Parce que l'Allemagne n'en avait pas à l'exception des croiseurscuirassés.

M. Bouisson. Ce n'est pas la véritable raison. Elle résidait dans ce fait que l'Angleterre a pris pour elle les buunes unités de la Hotte allemande. La France est aujourd'hui La dupe des articles du traité que d'autres ont rédigés (mouvements divers). Passant à la question des sous-marins, M. Bouisson affirme que les 12 sous-marins dont un demande à la Chambre d'autoriser la mise en chantier ne représentent que le tiers du programme.

Ni. Bouisson. Les sous-marins ont fait leurs preuves pendant la guifre. Avec la guerre sous-marine, les Alliés ont perdu neuf millions de tonnes de cargos. La France a perdu quatre cuirassés et deux croiseurs-cuirassés. Les Anglais ont perdu 11 cuirassés, 3 croiseurs de bataille et 11 croiseurs-cuirassés cela au .1" janvier 1917.

Cependant le cabinet Leygues n'avait pas inscrit de sous-marins à son programme. En fait, c'est le Conseil supérieur de la Marinp qui n'avait pas trouvé les sous-marins nécessaires. Mais M. Landry arrive et demande M sous-marins. La commission des Finances. à son tour, propose d'en construire 38. • Si l'on su repurte aux Mcliimtlnna de la

commission des Finances, on constate qu'elle réclama une cunstruction tu série. Les services de la marine répondirent que les arsenaux n'étaient pas en état de taire lace à ce travail. L'industrie privée réclama 15 a 20 mois de préparation pour organiser la construction en série. Il vaudrait mieux ai* tendre, répondit l'Administration, d'être en face de types parlaits pour cuiiununcer la construction (mouvements divers). CE QU'ON A FAIT DES SOUS-MARINS ALLEMANDS

La Cmiiunissiuii d-es Finances persista dans son projet et la Commission de la Mari»Il\; fit sieiui-e la Uanuumle de ounstruk'tioii de 3S sous-marlns. Or, l'Allemagne- doit livrer à la France sous-marins, qui ont suffisamment fait leurs preuves.

LE Rai'TOHTïiir. Ils sont livrés.

M. iioi'SSENOT. Nous n'en conservons que 10 sur les 34 de l'AUoniiagne.

M. Bouisson. lA.' traité n'a jamais dit que la France devait déimollr les autres. sont dorn- ces oonvunhkvns juissée** avec l'Angleterre et dunt la Oiamtbre n'a .ps eu d coruKittre qui noirs obligeait il démolir 2. sons-Jiiariiis î {Mouvements divers). Ainsi on demande au Parlement 4 ou 500 millions jkhit construire 3G sous-marins alors que l'Alutiuitfitt1 en a livré 34 qui* \\v\ jMkttvait conse.rver d'après le traité, mais que l'on doit dftnolir par une convention, que vous ne ('onnaissez pas. Que dira le pays (Yi/s applaudissements). On réjpond qu'ifs sont déjà il,Si cela est vrai, les ivsponsables dol« vent se faire ooniuiîtire

M. Boussejiot rappelle qu'il y a quelque* mois il a vivement proteste contre la d&noli- tion di°s st»us-tnarlns. Un p.Tv>)et de résolution en ce sens, fut renvoyé la <Vnrr»ulssLQn des, affaires extérietims, matis M. Danie-loii, dit qu'il ne pouvait Je soutenir. (Muu. cmaiU dfc