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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1921-06-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94436

Description : 10 juin 1921

Description : 1921/06/10 (Numéro 7431).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5834369

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/05/2008

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UN GRAND PROGRAMME D'INTÉRÊT NATIONAL L'UTILISATION DES FORCES DU RHONE Grâce à la ténacité de M. Yves Le Trocquer, ministre des Travaux Publics, le Sénat a adopté le projet de loi déjà voté par la Chambre des députés sur l'aménagement du Rhône.

Le projet que la loi va permettre de mettre à exécution constitue certainement le programme d'ensemble des travaux publics le plus important par son ampleur qui ait été envisagé depuis les grands pro- grammes Freycinet; encore est-il, pour ainsi dire, plus complet, puisqu'il ne s'agit pas seulement, comme on pourrait le croire, de créer de l'énergie électrique, mais qu'en même temps il s'agit, d'une part, d'offrir à une navigation régulière le seul grand fleuve qui mette en rapport avec les pays du Nord la Méditerranée, berceau des races latines et de la civilisation, d'autre part, d'apporter à de vastes étendues de terre, actuellement difficiles à cultiver et presque sans valeur une fertilité nouvelle. Le ministre des Travaux Publics a insisté dans son discours sur ce triple point de vue création d'une source d'énergie formidable, et par suite économie directe de plus de 6 millions de tonnes de houille à acheter à l'étranger; le Rhône rendti navigable dans des conditions comparables à celles du Rhin moyen, et par suite, avec la mise au point du canal du Rhône au Rhin, création d'une grande artère, la seule possible entre la Méditerranée et la mer du Nord; enfin, richesse agricole incomparable pour des régions jusqu'ici déshéritées.

Comment doit s'exécuter ce programme? Il convient de remarquer que le texte soumis au Sénat se borne très sagement à tracer les grandes lignes du programme à exécuter. Il indique également les conditions auxquelles devront satisfaire ces ouvrages pour en tirer le maximum d'utilité. En tout cas des études très approfondies ont été faites, soit par l'Administration, soit par des sociétés privées, et l'on peut être assuré que, lorsque sera constituée la Compagnie Nationale du Rhône, cette Société aura déjà à sa disposition.des indications suffisantes pour fixer son choix, au moins pour l'aménagement des sections '̃̃; plus importantes.

Il est bon d'ajouter qu'en ce qui louche la partie comprise entre Lyon et la mer, l'administration d'accord avec la commission spéciale du Sénat, est disposée à envisager une variante au projet initial qui se traduira par une augmentation de la vitesse dans les canaux prévus et par conséquent du débit admis dans chacun d'eux, ce qui permettra de tirer un meilleur parti du fleuve, sans pour cela compromettre les intérêts de la navigation.

Dans ses grandes lignes du moins, on peut dire, le projet, tel qu'il est actuellement envisagé, comporte 5 sections une de la frontière suisse à Lyon, une pour la traversée de Lyon et trois de Lyon à Arles, plus un canal de Marseille au Rhône. C'est dans la première section que l'on trouve les chutes de la perte du Rhône et c'est là aussi que des travaux d'étude, que le Président de la République a visités récemment, sont en cours.

A Lyon, on a prévu une dérivation avec un port des plus importants. Enfin, entre Lyon et Arles, une série de canaux de dé- rivation, en même temps qu'ils assureront la facilité de la navigation, alimenteront chacun des usines d'énergie et fourniront l'eau et la force nécessaires pour irriguer 260.000 hectares de terrains aujourd'hui meubles ou à peu près, parce que desséchés par l'ardeur du soleil de la Provence et de la Crau.

On voit qu'il s'agit d'un ensemble de tra- vaux formidables qui seront exécutés par tranches et cependant dans des délais relativement peu éloignés.

Pour ne s'en tenir qu'au point de vue de • rgie électrique produite, et sans insis>ur les avantages énormes que l'écono• nationale retirera de la mise en état de ;r du plus important de nos fleuves et de l'indispensable instrument de culir:v dans les régions desséchées du Sud de !a France, un chiffre donnera l'idée du prodigieux bénéfice que le pays doit retirer de ces travaux. Quand la série complète des usines sera achevée,la force totale obtenue atteindra 900.000 KW ou 1.200.000 HP, ce qui, selon qu'on envisage une marche de à 6.000 heures par an, représente pour l'année une masse de près de 5 milliards de KWH produits. Et, bien entendu, il ne s'agit pas seulement d'un programme local, et les chiffres qui viennent d'être cités dépassent évidemment les besoins de la région du Sud-Est de la France. Aussi, comme on le sait, une partie de l'énergie électrique sera amenée à Paris, qui en bénéficiera à des prix d'un bon marché sensible, tandis que, d'autre part, la Compagnie P.-L.-M. pourra élrctrificr toutes les grandes lignes de son réseau. E. F.

L'esprit militaire dans l'Allemagne Cc républicaine 9

« Le plus court croquis, affirmait Napoléon, m'en dit hlus qu'un lung rapport •. Voici'une photographie qui en dit plus que cent articles sur la survivnme de l'esprit militaire en Allemagne, tout au moins dans une certaine partie de la population allemande qui, malheureusement, n'est pas la moins riche, la moins agissante ni la moins influente. Publiée par l' « Illustration i, cette photographie représente les membres des Société de Vétérans défilant pour la Fête du Souvenir du régiment de la Garde, le 25 mai,

devant le prince Eit.el-Freidrich, deuxième fils de J'ex-Kaiser. Alors que dès avant la fin de la guerre de 1870, les membres de la famille impériale française quittaient la France pour n'y plus revenir, on voit qu'en Allemagne un fils du Kaiser sanglant ne se gène pas pour parader devant ses fidèles, casque en tête et suivi d'un état-major aussi casqué que lui. C'est déjà un signe caractéristique.

Mais voyez l'attitude de ces « civils figés dans leur raideur prussienne et défilant au

pas de parade, au port de la canne, et exécutant un « tête-gauche » impeccable. Voyez ce vieux, en tète, qui pointe son parapluie comme une lance de flanimen-werfer ». Comme on sent bien dans toute cette cohorte la nostalgie du sabre

Guettons anxieusement, prêts à l'applaudir, le premier signe du retour à l'esprit humain de l'Allemagne • déprussiflée Mais en l'attendant et tant que nous pourrons voir'des clichés comme celui-ci, souvenons-nous de nous méfier 1

LA SITUATION

LES CHEMINS DE FER *••:••–

délégation commune du parti ré-

• publicain démocratique et social et de la Fédération républicninc, qui l'a entre.tenu de l'intérêt capital qui t'attache au vote rapide par_le Parlement du projet de conventiott sur Le nouveau régime des chemins de (er.

Le projet a été voté pru la Chambre en décembre dérniçr ne jymif hdtcr le travail des -Commissions .compétentes.' Les réseaux en souffrent, le commerce, aussi, et tous ces retards sont à la charge des contribuables, dont MM.- les Sénateurs pourraient bien s'occupa.

Il faut savoir que le maintien du régime actuel' der, chemins de fer coule trois milliards pnr an il l'Etal, c'est-à-dire u l ensemble des Franruis, La Chambre avait compris cela et discuté aver beaucoup de méthode et d'ac. tivité les nombreux arlicles des conventions nouvelles. Le Sentit ne semble pas comprendre l'interft qu'il y Il u instaurer le nouveau régime, des chemins de fer, qui doil remplacer le des conventions de

Les granaea ligne* du projet voté pur la Chambre sont les suivantes solidarité financière enlre les divers réseaux actuels, de telle sorte que à à e.rploitation rémunératrice compensent les manque gagner de ceux à exploitation déficitaire institution de pri. m.es en faveur des premiers, de manière à ne pas abolir le stimulant de l'intérêt particulier intervention des usagers et du personnel dans la gestion générale (le l'entreprise, sous la forme d'un Conseil, supérieur rom.posé de fonctionnaires, de représentants des réseaux, du conimerce, de l'industrie, de (les ouvriers ei employés des Compagnies unité de vues d-ms l'exploitation assutéc pnr un de dilectionmun, unc sorte de surperconseil d'administration coordonnant les efforts de chnque cntreprise.

Le te,rte de la Chambre peut yre évidem- ment améliore mnis qui ne voit dans te programme une judicieuse amélioration du régime artnrl ? L'intérrt Au paus e.rige que les Commissions sénatoriales sortent de leur torpeur.

P.-O. DOLBEAT.

LES INCIDENTS

DE HAUTE-SIIESIE

L'AMBASSADEUR ALLEMAND PRESENTE LES EXCUSES

DE SON GOUVERNEMENT

Pari?, 9 juin. NI. Briand a reçu ce matin Ni. Mayer. L'ambassadeur d'Allemagne a présenté au président du Conseil les regrets de son gouvernement relativement g l'attaque dont fut victime, mardi, une patrouille français en Haute-Silésie, de la part d'une formation allemande.

M. Mnyer a expliqué que d'après les premiers renseignements parvenus à Berlin, il s'agir.-iit d'une méprise. Les soldais du général Hoefer ayant pris les so!Aats français pour des les blés étant très hauts it rot endroit, Le général. Hoefer a, d'ailleurs, présenté des excuses aussitôt à la commission d'Oppeln.

Le président du Conseil a exprimé avec énergie l'anrbassadeur d'Allemagne sa réprobation pour un acte aussi inqualifiable, lui rappelant que la restauratinn de l'autorité de la Commission interalliée devrait s'accompagner du départ des formations allemandes.

A peine cet incident était-il clos qu'un autre a surgi

Les assassins de Caraiilly aux assises On entend le principal témoin de l'accusation

Coutaxces, 9 juin. (pe notre envoyé spé.cial). A 11 taures et demie, très exactement, s'ouvie i audience. L'aiïluciicd ost moins considéraule que la veille in le service d'ordre, qpe dirige remarquablement -Ni. 'il:. çhei ue orijiiiûy. n,euriut, vn'aucà .pas^roçca'-sibïi d'intérvc'ulr. Ajoutons .4u,e le public fatt preuve du plus grand' calme' le ,Kormândest, ou' le sait, un ennuini '.des maaifestations, et les débats de cette passionnante affaire se poursuivent jusquau bout avec un»: gravite impressionnante.. Aptès l'appel des jurés, les accusés sont introduits.' dans la salle. Là feinnïc Marinel, robuste paysanne, qui n'a point le teint déi.u!ié., tant s'en faut, connue unu ma,iheu]\UM' cniur d'impression nous l'a fait dire îiitT, a; garde son impassibilité et son extra-

Niuiiiitl a repris un,.) certaine assurâmes. rmi Hii'iude effondrée d'hier était-elle nue habile comédie, ou la manifestation d'un repentir sincc-u. nul ne peut le dire. Au début dc l'audience, U' Martin, du barreau de Caen, se pjirte partie civile au nom de Mme U'inerre, la veuve du fermier assassiné. Un appelle ensuite le cinquième C'est M. Letort, commissaire de la police mobile à Caen, qui fut chargé de l'enquête.

L'ENQUETE DE M. LEFORT

Il expose avec précision dans quel'es conditions il parvint il recouvrir l'effrayante venté sur le drame de la Sansonuière. D'après lui, cela ue fait aucun doute, la fennu? iiiirinel est coupable, l't il nous ilépeint l'accusée suus des couleurs terriblement noires, La haine centre Lemerrc, la liTspective qu'avaient les époux Marinel de faire un bel héritage, tels sont pour Ni. Lefort les mubiles du criine. Il termine sur ces mots « La femme Harinel a été la iC'Ui, s-jn mari et Ozouf out été les bras. » La veuve Gain, âgée du ans, domiciliée à Carantilly, déclare Un jour, Marinel nia dit Mon cochon de beau-pèi»j est toujours saoul il vient d'acheter un revolver.» Je lui ai répondu « Faites attention, il ne sait pas s en servir, il pourrait t'arriver un accident. »

La veuve bain s'exprime avec abondance. C'est une voisine des époux Marine) et complaisamment elte éiiuniere les défauts de la fille Lemerre.

(:'est une commère, s'écriera l'accusée, qui pour une fois se départira de sa réserve habituelle.

La servante accase

La déposition (le Suzanne l.ocanu était nttfinlue avec impatience. Cct'»j jeune fille, Opée de ans, est en fait le principal témoin du l'accusation et ce furent ses revélations qui ont permis de découvrir les coupables.

Suzaune Lecanu s'avance, un peu empruntée dans ses effets du dimanche. Son parlj?r, sans prétention, qui ahoude en expressions pittoresques et savoureuses du patois normand, auluse l'auditoire, qui pour une fois se détcnd et rit.

Mlle Lecanu nntra le 3 août 1919 au service des époux Marinel.

« Le 28 août, dit-elle, mes patrons assistèrent à une vente et revinrent six heures du soir. A 7 heures et demie, je nie trouvais dans la laverie Mni»2 Marinel m'y rejoignit. On va fiche une brûlée au vieux, déclara-t-elle. » Quelques instants après Marine] et Ozouf arrivaient à lisur tour et ce dernier me confia ̃ C'est maintenant qu'on va tuer le vieux. Je me suis sauvée. Un quart d'heure après, quand je suis rentrée, le domestique me dit SI tu veux voir le vieux, il est bien mort, car je l'ai tué..

A 10 heuna, Mnte Marinel m'a comman-

dé d'éclairer son mari et Ozouf, qui transportaient le cadavre dans la boulangerie. Je suis contée dans ma chambre après. lers minuit,, devant mai, les pawons ont décidé de verser un bidou d'essence sur le •corns de Lemérre et d-'y mettre le feu. Le .'lendemain Ozôu-f est allé à là gendarmerie prévenir qu'un incendie avait détruit la boulangerie. Les gendarmes sont arrivés. Mme Marine), et Ozouf m'avaient recommande auparavant, de ne pas dire la vérité, qu'autrement j'irais en prison.

D. Pourquoi avez-vuus menti aux gendarmes ? demande le président.

Il. Parce que j'avais peur.

D. Lemerre n'était pas heureux à la Sansonnière ?

R. Il y avait toujours des disputes à la maison, et c'était Mme llarinel qui. la plupart du temps, amenait ces querelles. » A ce témoignage la femme Marinel oppose des dénégations Son mari et Uzouf n'élèvent aucune protestation.

Les nombreux témoins qui viennent ensuite n'apportent aucun fait nouveau relativement au crime. Ce sont des voisins des accusés. Tous s'accordent il déclarer que la femme Marinel est méchante et qu'elle avait l'intention de se débarrasser de son père. Peut-être, se font-ils l'echo d'anciennes rancunes c'est du moins ce que prétendra in. femme Marine). D'après ces mêmes témoins, Marinel n'aurait pas le fond si méchant que ça ce serait un brave homme qui a eu le malheur d'épouser la fille Lemerre. LA RESPONSABILITÉ

DE LA FEMME LEMERRE EST ENTIÈRE M. le docteur Rougean, de Painf-IA et le docteur Pissot. ,le Caen, ont. examiné la femme Marine!. Suivant, leurs conclusions, celleci est très méchante. Elle ne présente aucune trouble mental, ni une seule tare héréditaire. Elle est seulement d'un caractère irritable, mais sa responsabilité n'en est pas moins entière.

Après audition des derniers témoins cités par la défense, et, qui dnnnent de bons renseignements sur l'accusé Marine!, l'audience est levée.

Demain matin il 9 heures, continuation des débats, M" Martin, du barreau de Caen. qui représente la partie civile, prendra la parole. LE CONFLIT CNEZ LES CHEMINOTS LA 0. C. T. PROPOSERAIT SON ARBITRAGE Paris, 9 juin. Ce mutin, h situation reste la même chez ies cheminots et rlmmn garde ses positions cependant les linii.îiS t'e réseau commencent à prendre p.îrti pour ou contre les communistes. Les Unions Jes Syndicats des réseaux Orléans, Etat, Alsaec-Lorraine, P.-L.-iM., sont favorables ces derniers par contre, Nord, Est, Midi et les Compagnies secondaires se sont prononcés pour Bidegarray.

La s'est réunie cette nuit elle n'a pas communiqué le r^sultft de ses délitvéntions. Cependant il est question, dit-on, pour elle, de proposer un arbitrage que, d'avance, les communistes ont déclare vouloir repousser.

M. Galmot n'est plus couvert

par l'immunité parlementaire

Paris, 9 juin. La commission des poursuites concernant l'affaire Galmot a examiné les nouvelles plaintes portées contre ce député ot a conclu à la levée de l'immunité parlementaire en ce qui le concerne.

Un sabotage criminel CAUSE LA MORT

d'un chef de train ►•♦•-i

H y a plusieurs blessés

Paris, 9 juin. Un attentat qui a coûté la y.ie à un agent de la Coaupagmc d'Orlea-ns a été tanumis ttJt't-3 nuit non loin de Paris, sur la ligne de Bordeaux. Voici la premnière nouvelle qui nous fut communiquée par une iK'ie de la compagnie du P. U.

Ce matin vers 2 heures, entre Choisy-le-Roi et Vi4lencuve-le-Roi, les trains 4023-marchan» di9c& et 9019-messageries ont déraillé au posta kilométrique Le chef de train, M. Celas, a été tué; le conducteur, M. Charondiere, a eu les jambes brisées et plusieurs agents ùe la compagnie ont été blsss.es. Ce déraillement a été provoqué par une tentative de sabotage. Deux rails de la voie impaire intérieure ont été déboutonnes sur une lunguear de 16 mètres, les rails ont clé écartés et les lire- fonds enlevés les éclisset, ont été enlevées. Le Parquet de la Seine et la direction de la, Police judiciaire procèdent aux constatations- Quaitra voies soin ubstiruee». Les uavaux da aeplaianiont se sout poursuivis toute la matillée ».

Voici d'autre part les renseignements qui sent iparvwius sur la catastrophe

C'est exa.jttitiit.-iit sur le UTiituiire d'Orly-la.Vide, entre, les stations de Olioisy-le-Roit et de VilitMieuve-le Roi, a la limite des dtipaTtemeints de la Seine et de 3eine-et-Oise, que s'est produit le taanipoiineimwit entre les trains et 9.019. Aussitôt connue la nouvelle de cet accident, qui avait cause une granule pertu,rlKtti(jji suir la ligue de Pajis j. Bordeaux, M. Sche-rdlin, procureur de la République, s'est rendu sur les lie.ux.

L'enquête qu'il conduisait de concert avec MM. LH crooi, directeur de la police judiciaire, et l'aralijq, coaiumissairc attache à la po. lice judiciaire. aiboutissa.it bientôt à la ceirtl- fude que lUiiccideut était dû ne m a une causa fortuit' jna.is bien à un aiteiiijt longuement prémédité et soigneuscmient préparé.

LE LIEU DU CRIME ETAIT CHOISI A SOUHAIT

C'est en effet un endroit désert, en pWn dicunip, loin de tout poste d'cnuploye, qu'avaient oliuisi les malfaiteurs p:>ur aceeiinplir leur forfait. Un p«u a.jwés a .heurts, le dernier express d>j la Huit se rendant à Bor- deaux passait à Urly à 22 h. un train (jarnu'bus passa.it il so.i tou.r jxiis la voie devenait libre pour un long niioment, car c'est seulement à 23 heures 25 que deux trains de marchandises, marchant dans la mèine direction sur deux voies parallèles, arrivaient à la hauteur du lieu de l'accident. L'ACCIDENT

L'un d'eux. déraillant, se coucha sur la voie où le d^uxièjnj eta.it engage et piovoquait un <lioc d'une t'xtrtMue violence. Les employés de la gare d'Orly-la-Villp, n.vourus pev adirés, trouvaient ies dcux locomotives ̃profondément enfoncées dans le smble, et des wagons brises, sous lesquels gisaient les corps du chef de train taininoune. qui avait été tue sur le coup y trouvaient aussi celui du conducteur qui raecoiupagne.it, grièvement' blessé. Les autres cunipilovés n'avaient heureuseiment que des contusions sans gra.vi- te.

sur la voie descendante un rail long de 16 antHrps avait et j entièrement déboulonné. Ca travail avait demandé les effurts ireimis d'aa moins deux lionrincs. Des constatations teohniques permirent d'étwbiir d'une façon formelle que l\»u se trouvait bien eu p-resenca d'un attentat ainsi les eVrnus qui mainte» liaient le rail aux traverses étaient intacts le rail liiMnèmo était iparfaitf'tuiPnt droit et a pu être itrunédiiuement rrplmcu sur la voie, alors que les autres rails étaient tordus et ar.racliés.

T'nt' pinre fut retrouvée, d'urne forme spéciale, fabriquée pour déip-larer le rail qui, en effet, avait été légèreinPiiit iprtnssê en vue ds rendre plus r*»m.pi'jî. le déraillement.

Quelques heures après l'accident l'une des voies était ciinnf>ctcïii-eiii' remise en état et dans l'après-midi le trafic nommai était re- pris sur les deux voies obstruées.

La police .manque jusqu'à présent d^s indices nécessaires pour retrouver les coupables mais une enquête a.'t.ive est ouverte qui doit avant peu donner des résultats. LE PROJET SUR LES LOYERS

est repoussé par la Commission ►•*•-

PARI! 9 juin. La commission de législatioii civile et -criminelle de la Chambre s'est réunie hier atlu d'examiner pour la cinquième fois le projet de lui Moiincvay sur les loyers. La séance a «Mé longue et la.borieuse" aujourd'hui, et demain sans doute, la commission se réunit de nouveau. Elle espérerait donc en flnir cette semaine avec le projet de loi Honnevay, dont un sait déjà qu'il n'a pas son assentiment. Voici, d'après M. Ignace, président de la commission, les trois objections principales faites au projet. « Sans méconnaltre les intentions excellentes de M. Bonnevay, nous ne pouvons accepter une loi dont la mise en vigueur seralt subordonné* h l'appréciation des conseils municipaux. Evidemment la question des loyers ne se pose pas de la même façon dans toutes les communes de Fnnce mats il faudra trouver un autre moyen de discrimination.

Quant auz « paliers s'il est raisonnable et juste de distinguer entre les locataires selon leurs ressources, il faut bien reconnaitre aussi que la protection spéciale promise aux petits locataires frapperait lourdement les petits propriétaires. C'est dans leurs immeu. bles qu'on trouve d'une façon générale les loyers inférieurs h 600 francs. Enfin, la resci. sion du contrat ne saurait remplacer les m*» sures contre la spéculation.