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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1921-05-04

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 04 mai 1921

Description : 1921/05/04 (Numéro 7394).

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5833996

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/05/2008

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LA SAINTE DE LA PATRIE

il y a des municipalités et non de* uoinares qui bouuent la féte de jctmne ,u;c AittigeaiiKS constatation. iL'liistoire ue bonne Lorraine, quoi qu'on fasse, ne peut ue oubliée elle aura nullement raison des partis-pris et des polémiques, car elle coi 'elle et claire comme la lumière du jour. Aucun parti, répétons-le après*1%1. Raiiotaux, ̃ï"a le droit de la. renier ni de se dérober au ;/acte de fidélité que son sang et sa mort 1 'lit scellé entre eiie et le pays. Ni intoierauce, ni ingratitude, tel est le devoir uôreUitaire au sujet de Jeanne d'Arc. Il n'est pas nermis aux français d'ignorer, d'effacer ou a altérer son souvenir il ne leur est pas permis de ne pas se connaître et s'aimer eu elle.

Hélas, il taut compter avec les orthodoxes du cléricalisme à rebours. Ceux-là ne pardonnent pas a Jeanne diArc avoir entendu des voix, ils ne pardonnent pas à l'Eglise u exuir mis sur les autels la sainte de la Patrie, l'auvres gens Ils se croient des affranchis et ils ont peur de leur ombre. Ils se croient des esprits libres et ils sont tenus en tutelle. Ils se figurent de bonne foi car il y a dans le radicalisme un grand fond de naïveté qu'ils représentent le Droit, la Conscience universelle, et qu'ils détiennent la, Vérité. C'est au nom dun nouvel Evangile .jii'jJs entendent imposer à la nation le programme de leur parti, ses idées, ses dogmes tiscaux et politiques, ses doctrines les plus Hasardeuses et les plus chimériques. C'est ̃ju'évidemmeni faute d'information et de psychologie ils ne sentent pas combien, s'il* réussissaient, leur pays serait diminue est l'esprit humain rétréci

Pauvres gens, oui, pauvres gens Un oraieûr politique célèbre, et des plus tijeflr1voyants, a raccmé à M. ~enys Cochin qu'il était resti très reconnaissant à son instituteur de village, pour plusieurs sages conseils, Je ne suis pas religieux, disait l'instituteur, et je doute que tu le deviennes plus que moi. Pourtant, retiens ceci quanu •m homme te déclarera la science a fait justice des erreurs religieuses du passé, disiol toujours que c'est un imbécile.

Cet instituteur là avait vu ce qui échappe aux Investigations de pas mal d'intel:ectuels », à savoir que notre humanité r obtempérai no, se disant .émancipée au christianisme, es. néanmoins en gardant. l'eutpreinte, demeure depuis dix-neuf siècies pliée à la lui du Christ que la sensiMlité catholique reste profonde dans ce loays de l'antii-lericalisme qu'est la France tue même combattant pner la foi laïque, même anxieusement soucieux de ne s'en lamais départir, nos hommes politiques sont ̃ux-mêmes plus ou moins encadrés par ce -tatut social dont parlait Waldeck-Rousseau is sont le* hommes d'une hérédité, d'une Hibianee qui l?s rend plus proches du Pape :e Français rr ne l'était du Grand Turc. i ef, l'influence du catholicités sur je r. mde et sur la jeunesse, en cette aunue du -̃ siècle, ps'. un fait supérieur à toute controverse raisonnable. De nos pères à nous, ies traits ri" l'âme n'ont pas changé, la dernière démarche de la raison c'est et ce sera oujours de connaître, comme l'a dit Pascal, lu'il est une infinité de choses qui la surpassent.

Nous sommes, que nous le voulions ou non, tes fils de ia chrétienté. Qu'estrce que la chrétienté ? L'ensemble des nations constituées sur l'idée que la force n'est pas la maîtresse lu monde, mais la servante d'une puissance supérieure à elle, à savoir la loi morale. Le repos moral que donne la foi est incomparable et même de l'aveu de ceux qui lont perdue, cette foi de leur enfance, la religion est un stimulant spirituel d'une magnifique vigueur. !Le rôle social du catholicisme n'est pas moindre. Le catholicisme s'impose a l'admiration par sa structure intérieure, ses vertus politiques, sa nature intime, son esprit. Il inspire le respect de la propriété, ie culte de l'autorité paternelle il resserre les lois de discipline et de concorde publique il est le centre de la plus ferme résistance aux divers efforts d'anarchie et de révolution. La civilisation qu'il a engendrée, ia rivilisation classique et chrétienne, fart une part toujours plus grande aux notions d'humanité, d'équité, de bonté, à celles, aussi, de lihre arbitre, de réalité et de valeur Indiriduelle, qui ont leur principe dans le sentiment. Elle est donc, plus que toute autre, servante du -ogres, lequel, contrairement a la pensée commune, est essentiellement conservateur des gains acquis. Son action conciliatrice est immense. Ils le savent bien, ceux dont le commun rêve est de briser les formes et de diviser les esprita 1

Quant au rôle politique du catholicisme, ce serait faire injure à notre temps que de le mettre en doute.

La Grande Guerre a démontré l'inanité de certains dogmes que les esprits déjà avertis, ou simplement généreux se sont empressés d'abjurer. Quelque chose de plus que la Victoire est sorti des tranchées françaises c'est une promesse d'affermissement de l'intelligence nationale, de notre faculté de comprendre et de classer. Le Parlement s'apprête à rétablir l'ambassade du Vatican. C'est donc que la politique française, appuyée sur l'opinion, tient compte de ce catholicisme dont eeuls les étourdis désormais nient la force Aussi bien les chefs d'un gouvernement de défense nationale, s'ils sont sensibles au besoin de nous assurer partout des informations. des centres d'action et de pénétration, ne peuvent agir autrement qu'ils font. En pays de civilisation chrétienne, le catholicisme nous servira de point d'appui il rendra des p*uple= que déjà l'identité dee td'-es générales, des mœurs spirituelles, des réac-

tions morales, rapproche de nous, plus compréhensifs de notre culture et resserrera par conséquent notre amitié commune. En pays de civilisation non chrétienne, nous trouverons dans le catholicisme le plus précieux de nos articles d'exportation, un véhicule incomparable d'influence française.

»*W

Tels sont les sentiments que nous devons, Français, que nous priions ou non, entretenir ou conserver envers le catholicisme telle est la règle de conduite qu'un peu de r2flexion et de prévoyance nous amène à adopter. Et qui donc oserait soutenir que le catholicisme n'entre pour rien dans l'ensemble de hautes pensées et de grandes leçons que .la France représente aux yeux de l'étranger 7 Nous voici loin de Jeanne d'Arc, dira-t-on. Une simple constatation de fait va nous ramener aux pieds de la sainte de la Patrie. Si, au xiv» siècle, la France eût succombé, si la France fût devenue anglaise, c'en était fait des pays latins, c'en était fait de la pensée, de la civilisation méditerranéenne, en tout cas de la tradition romaine. Je supplie nos anticléricaux impénitents d'être, pour le moins, sensibles à cet argument historique. Il a son poids.

Il faut que, dimanche, la religion de Jeanne d'Arc n'ait pas un infidèle.

EUGENE LE BRETON.

Les fêtes du centenaire de Napoléon commencent aujourd'hui

PARis, 3 mai. Demain et après-demain se dérouleront les cérémonies organisées par le ̃> Comité du centenaire de la mort de Napoléon !<"• Elles embrasseront symboliquement toute l'activité de l'empereur, non seulement dans le domaine militaire, mais dans le domaine civil. Ce que son génie d'administrateur a fondé voilà plus d'un siècle est solide encore et debout. L'empire que son génie de soldat avait constitué n'est plus. Il reste seulement de tant de victoires quelques merveilleux principes stratégiques. Demain mercredi à 10 h. 30, dans l'église métropolitaine Notre-Dame de Paris, où voilà cent seize ans passés se sont déployées les magniticences du Sacre, cérémonie funè- j bre sous la présidence du cardinal Dubois, j archevêque de Paris; allocution de M. l'abbé Hénocque, ancien aumônier de la division (officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, onze citations). Le Président de la République sera représenté par le général Lasson. Les corps constitués et le corps diplomatique enverront des délégations.

Dans l'après-midi, à 3 heures, à la Sorbonne, dans le grand amphithéâtre, M. Le Trocquer. ministre des travaux publics, présidera la séance solennelle au cours de laquelle M. G. Lacour-Gayet, de l'Académie des sciences morales et politiques, résumera les institutions civiles de Napoléon. la musique du 130° d'infanterie se fera entendre.

Jeudi matin à 10 h. 30, à l'arc de triomphe de l'Etoile, élevé à la gloire de la grande armée et sous lequel repose le Soldat Inconnu de la dernière guerre, cérémonie militaire. Enfin, à 5 heures, en la chapelle du c Tombeau des Invalides ». commémoration de la mort de Napoléon I". L'exécution des choeur^ a été confiée à la Cantoria ».

Des cérémonies auront lieu également dans plusieurs villes de France, rn Corse et à Stf>Hélène, où le gouvernement anglais donnera sa participation officielle.

CHOSES & GENS La tiwidité de Napoléon Ier Un confrère soutient aujourd'hui cette thèse que Napoléon I", en qui ses détracteurs reconnaissent tout au moins un professeur d'énergie, était en réalité un falKe. Ce n'est pas exact Il savait vouloir et poursuivre énergiquement ce qu'il avait piflolu. Mais c'était un timide. Il ne manque pas d'hommes qui aillent ainsi l'énergie à une timidité Insurmontable. Un ém-/g1qu« timide aura un employé qui ne travaille pas a sa convenance Il n'osera rien lui dire, pals un beau jour, quand Il sera à bout de pattence. Il éclatera 'l'une colère bleue et bousculera de roproches exagérés l'employé abasourdi Il vaudrait évidemment mieux faire posément aux gens des observations et se lâcher seulement s'Ks n'en tenalent aucun compte; mais la timidité chez un homme de valeur est un mat bien difficile à guérir.

Xapolton I" avait f?.lt l'impossible pour attirer à sa cour les grandes dames de la monarchie, afin d'atténuer autant que possible tout ce qui pou- valt sentir l'improvisation et il y avait réussi pour quelciues-unes d'entr'el!es. Mais César était persuadé qu'eUes le tenaient pour un parvenu, et alors de dpplt, il pressait l'offensive, dépassait la .mesure comme toujours.

Un soir, aux Tutlerles, saluant les femmes à la mode de l'ancienne cour, il dit 4 Mme de C.hevreuse

A6 vous avez des cheveux rouges T Elle répondit en s'inclinant

Oui, sire mais c'est la première fois qu'on veut bien me le dire.

La duchesse de Brissac eut la riposte vive que méritait une rênexion absurie

An Ah Madame, Il parait que vous aimez les hommes

Mon Dieu oui, sire, quand ils iont polis. Et César encaissait

Timide, ou! '4a'. Nap;>kon Il faille «ralt pousser un peu trop loin le paradoxe. 1. Ut.

LA SITUATION

La solidarité das Alliés Tous les partis du Reich ont nettemedrt affirmé la volonté de V Allemagne de se dérober a ses obligations et de brater les rigueurs de l'Entente. Nous ne sommes pas pris en traitres, et nous n'avons qu'à constater la carence allemande. Il faut s'a^yteindre d'auteurs dans les dix premiers jvurs de mai a des manœuvres et a des offres nouvelles. C'est l'attitude affolée du créancier aux abois. L'inéluctablc arrivera et la raison française imposera toute l'Entente la solubion raisonnable, légitime et indispensable. Le Sunday Tunes résume udmirablcment la situation. « Tant que l'Allemagne ne paiera pas, la France sera hors d'état d'acquitter sa dette étrangère. Tant que V Allemagne nc sera. pas mise dans l'obligation de payer, l'Amérique n'aura pas le moindre espoir de recouvrer les sommes qu'elle a avancées aux Attiés. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis peuvent n'éprouver pas d'enthousiasme, à s'engager dans la voie tracée par la France, mais le choix ne leur est pas permis. Il n'est pas d'autre moyen d'aboutir à une poix finale.

Celte. solidarité étroite des alliés ne doit pas tire perdue de vue et elle impose uue étroite unité d'a-clvm.

Il faut rendre hommage à M. Briand dont le r6le, en cclte circonstance, est si délicat. QueUc. tragique partie que cellc que loue le chef du gouvernement français. Il lui faut obtenir la soumission de l'Allemagne, sa-as plonger la France dans les horreurs d'une: guerre et aussi sans se brouitler acec un de nos alliés, alors qu'entre tes plus puusants de ceux-ci, trts que l'Angleterre, l'Amérique et le lapon, il y a des divergences d'intérêts formidables.

Nous auuns eu raison de compter sur son lcabileté et sa fermeté patriotique.

P. 0. DOLBERT.

LE 1" MAI PACIFIQUE ]

Au lieu des photographies qui illustraient l'an dernier les compte rendus du l"r mai patrouilles de cavalerie, gardiens de la paix sur le qui-vive voici celle qui caractérise le hr mai 1921 une fillette achetant le muguet traditionnel. Il y a du mieux dans le corps social 1

LES PRÊTS POUR LA CONSTITUTION DES PETITES PROPRIÉTÉS

Patus, 3 mai. Le Journal Officiel promulgue la loi c'incernant la petite propriété. Les sociétés de crédit immobilier peuvent r-onsc-iitir, dans lus codifions prévues par la loi du 10 avril 1908, aux personnes visées par l'article :1 de la loi du 11 février 1914. ainsi qu'aux personnes qui ont tté énumérées dans l'article premier de la to' du 9 avril 1918, rif>s l'i'èts liypot:M-f:i i rcs pour Iupt faciliter l'acquisition, l'aménagement, la transformation et la reconstitution des petites pxp!itaiiens rurales rt-.int la valeur n'exfèd" pas ̃îO.iïOO francs, qu'elle qu'en soit la surface.

Os t.rëîs no r"'<v'iit dépasser les quatre cinquièmes de cette valeur, y compris le prix de revient (le la maison d'habitation à bon marché, mais non r-.tmpris le montant des frais et de la prime d'assurance.

Les sociétés de crédit immobilier qui décla- reront, aprts approbation du ministre de l'Hysrién", rlr rAssi«t:ipcp et de la Prévoyance sorialrs, vouloir faciliter les opérations énonaux articles 8 et 10 de la loi du 5 août 19C0, pourront ";trp aux caisses ré' crfr-nalps d'"1 crédit noricnlr et rrcevoir d-ps avances les enoditions prévu*»* par les articles 8 et 10 de la Ici sur le crMi* mutuel ^t i la coopération ag-ricoles du août 19?n.

♦*♦*♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦ Voir ES nEi;xifME PAGE

Pour éviter lei coUitions de traUis,

L'accord est complet ENTRE LES ALLIÉS

Le Conseil suprême adopte notre plan militaire et approuve

la création d'une commission des garanties

PAR! a miii. La Conférence de Londres touche à sa nu. M. Briand s'apprête à quitter Londres. L'opinion française mi saura gré d'avoir signiné clairement à li. Lloyd George que des réductions des conditions des Allies ou un fléchissement de leur attitude vis-à-vis de l'Allemagne n'auraient pu avoir l'assentiment du gauvernement français, et que la France, plutôt que de renoncer à ses droits, aurait agi seule. En dépit, ou peut-être a cause de cette franchise, 1 accord a fini par se faire. Comme on le verra à la lecture des décisions du Conseil Suprême, le plan militaire du mai'Cchal Foch a été approuvé et le Ojruitj de garanties va être constitué. La. discussion a tourné, cet après-midi, auiour des pouvoirs qu'il y a lieu de conférer à cette nouvelle commission, qui s'établira comme on sait, à Berlin. On a examiné notamment question de savoir si cette commission aurait un droit de contrôle sur le budget du Reich, autrement dit si les Alliés matérialiseront l'hypothèque de la paix de Versaillos sous la forme d'un contrôle de la dette allemande, analogue à l'institution qui fonctionnait avant la guerre à Constantinople. Un a continué également à étudier l'établissement d'une taxe spéciale sur les exportations et importations de l'Allemagne. Mais si l'Allemagne capitulait ?

Ces précautions seront-elles rendues inutiles par une prochaine capitulation de l'Allemagne ? La dépêche suivante tend à faire croire que l'hypothèse n'est pas à rejeter LONDRES. 3 mai. Suivant le correspondant berlinois du Daily Chrouicte, sous la pression exercée pair les magnats industriels allemands, qui se rendent enfin compte que les Allié. sont extrêmement sérieux et résolus, le #onn?«rne«n«nt allemand serait disposé à acquiéscer aux conditions de î'ultimat'um. Voici d'efutre pai<t le texte du télégramme du correspondant berlinois du Daily ChroniI de

Dee Informations dignes de fol Indiquent que 1 .tans la coulisse, une pression est faite maintenant sur le gouvernement pour le faire abandonner son attitude des jours derniers, qui était de laisser ;iUer les choses jusques et y compris l'occupation Ife la Khiir. Les grands industriels sont enfin sédent compte de ce que signifierait pour leurs lnterets la mise en exécution des plans de l'Entente, ils sont lntervenus. J'ai des raisons de croire. ajoute le correspondant, que le gouvernement ne résistera pas leur influence et qu'en fin de compte, Il cédera a l'uitl^u'um

En tout cas l'Allemagne ne capitulera pas sans avoir fait du côté de l'Amérique un nou%,et et suprême effort.

LONDRES. 3 niai. Le correspondant à NewYork du Tintes se dit en mesure de confirmer qu'une nouvelle note allemande est arrivée hier matin à WasSiinglon. NI. Hughes est allé imittédiatcimieiit à la Maison Blanchie la communiquer au Président,

Rien n'est encore connu concernant le d.étail de cette note, mais cm croit savoir qu'elle contient des propositions qui se rapprochent des exigemes des Alliés

Le gouvernement de Washington vient précisément d'aviser le gouvernement alleattand que ses propositions ne sont pas acceptables.

LES ETATS-UNIS PREVIENNENT L'ALLEMAGNE

que ses propositions sont inacceptables Washington, 3 mai. M. Hughes, secrétaire d'Etat, par une note expédiée hier lundi soir, a informé le docteur Simons que les contre-propositions allemandes ne sont pas acceptables comme base de discussion pour les réparations, M. Hughes recommande à l'Allemagne de faire de nouvelles propositions directement aux Alliés et il exprime à nouveau le sincère désir du gouvernement américain que cette question vitale soit promptement réglée.

Une dépêche de Londres ind:ique que NI. Briand a eu connaissance ce matin de la réponse du gouvernement américain au gouvernement allemand l'informant que ses l'cntre-propositiûns ne sont pas acceptables Cuii-irre base de discussion pour les répaicitions. La netteté de ton de ce document est trts favorablement eit>préciée dans les milieux français. En voici d'ailleurs le texte LE TEXTE DE LA NOTE AMERICAINE Washington, 3 mai. Voici le texte de la note adressée par M. Hughes à NI Dresel, chargé d'affaires des Etats-Unis à Berlin Le gouvernement des Etats-Unis a reçu le memoianduim au sujet des réparations remis par le Dr Simons au Commissaire des Etats-Unis le 2i avril.

En réponse le gouvernement des ElatsUnis déclare se trouver dans l'impossibilité d'arriver n la conclusion oue ~es ï>n>positinns /ournissent une base discussion acceptable pour les gouvernements alliés et que ces propositions ne peuvent pas étre prises en considération

« En conscqueiiice, le gouvernement des Etats-Unis, exprimant de nouveau son désir du prompt règlement de cette question vitale, recomnnanide fortement au gouvernement alleirrarnl de soumettre immédiatement et directement aux gouverne 'iiP'its -aHiés des propositions flaire-?. '•̃̃'t.Tcs et ad&juates qui, sous tous les lapiKûls, répondraignt à ses jus-

tes obligations. Cette réponse est paivie de Washington le lundi 2 mai tlan» la soirée. UN DEMENTI

PARIS, ma.i. On commiunique la iK.-i-i suivante D'aiprés uaw dépêche de Washington, M. Hughes aur,ait déclaré à notre ami»?sadeur que les Etats-Unis se montreront 'hostiles à toute mesure qui aurait pour résultat d'écrasai- l'Allemagne sur le terrain économique.

Des renseignements recueillis au quai d'Orsay, il résulte que M. Hugues n'a jamais fait, ces déclaratirru M Jusserand. Le Sons-Sfrrètaira d'Etat a toujours indiqué que le govvernement des Etats-Unis ne transnrettrmt pas aux Alliés les propositiovs allemandes si nous les jugions inacceptables

LES DECISIONS

DU CONSEIL SUPREME

Londres, 3 mai. (De l'envoyé spécial de l'agence Havas.) La séance du Conseil Suprême s'est terminée à 13 h. 30. Le maréchal Foch a exposé avec beaucoup de clarté les conditions dans lesquelles, il procédera s'il est nécessaire à l'occupation de la Ruhr avec le concours de toutes les forces alliées dès que les contingents français supplémentaires qui ont été rappelés seront rassemblés à pied d'oeuvre. Le plan militaire a été entièrement adopté. De leur côté l'amiral Beatty et le vice-amiral Grasset ont exposé au Conseil les opérations navales qui, en dehors de l'occupation de la Ruhr, pourraient être exécutées par les deux flottes si elles étaient jugées nécessaires et opportunes. Les opérations envisagées comporteraient soit un blocus de l'Allemagne, soit l'occupation de Hambourg en coopération avec des forces de terre. Aucune modification n'a été finalement apportée au texte de la résolution du Conseil Suprême qui sera publiée à l'issue de sa dernière réunion, résolution dont l'analyse a été donnée hier soir.

De leur côté, les experts financiers ont achevé leur travail de mise au point du mémoire sur les conditions et garanties de paiement que la Commission des Réparations va notifier à l'Allemagne dans les quatre jours. L'analyse donnée cette nuit demeure exacte dans son ensemble. La création d'un « comité des garanties émanation de la Commission des Réparations, qui soulevait hier encore des objections dans les milieux britanniques, est maintenant approuvée.

Le Conseil Suprême a approuvé les termes d'un télégramme qui sera adresse au gouvernement américain pour l'inviter à se faire représenter de nouveau aux délibérations interalliées tant au Conseil Suprême qu'à la Conférence des Ambassadeurs et à la Commission des Réparations. Le Conseil Suprême approuvera définitivement cet après-midi le programme financier et terminera sa session. M. Briand compte quitter Londres demain matin. A noter que le Conseil Suprême a ̃nus au coarant des premiers résultats pruduits par les samtions économiques adaptées à la dernière Conférence de Londres et qui sont très satisfais ants. C'est ainsi que les recettes perçues sur la hgnv. douanière du Rhin on atteint on un ir^'is millions de markspa.pier, soit un total <l'envircn Ô00 niillion-s iie marks-or pour l'année.

On étadie des mesures navales

Londres, 3 mai. [Communiqué officiel). La iGon/érence ilnteralliéu (s'est réunie au numéro 10 de Dowuing s-trtet, à 11 heui«s, et a examiné avec ie nmrijciial Foch, lonl Béatty, le niarî-chal \7ils;<n, le vice-amiral Grasset, chef d'etat-major de i'annoe belge, le général Marietti i.lta-H" et te général \Vatanabe (Japon), les mesurai itinitiiires et navales de coercition appliquer l'égard de l'Allemagne si elle continué à se soustraire à ses obligations.

Une. série de mesures ont été étudiées, la première étant l'occupation de la Ruhr, uoni le plat a é'A approuvé, Files comporteront si lu Muatuyn l'exige, dra mesures navales dont l'étendue est à l'étudr. DE LA 0;*MASSE

Les appelés ont 48 heures peur rejoindre leur dépôt

Paris, niai. Le délai fixé aux hommes de la classe puur rejoindre le' dépôt auquel ils appartiennent est, il quelques exceptions près de quarante-huit heures. Touchés dana la .journée du mardi mai par l'onlr? dc mobilisai ion, ils devront par con*£<iueut avoir rejoint dans la soirée du L