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Titre : Grammaire historique des parlers provençaux modernes.... Partie 1,Tome 1 / Jules Ronjat

Auteur : Ronjat, Jules (1864-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société des langues romanes (Montpellier)

Date d'édition : 1930-1937

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31242344m

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11991351p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 3 vol. gr. in-8°

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Description : [Grammaire historique des parlers provençaux modernes (français)]

Description : Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Description : Collection numérique : Fonds régional : Languedoc-Roussillon

Description : Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58339580

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-X-1337 (2)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 31/05/2010

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INTRODUCTION 1

i

LE PROVENÇAL ET LES LANGUES VIVANTES

§ 1. — Un berger provençal conduit en été ses troupeaux des landes de Crau dans les pâturages de Chartreuse. Il s'entend sans difficulté avec les paysans des vallées de l'a Durance et du Buech, chacun parlant son langage naturel. Il passe la Croix-Aute et descend. vers la vallée de l'Isère : les gens comprennent son parler et il comprend le leur jusqu'à quelques kil. au N. du Monestier-de-Clermont ; quelques kil. avant Vif, le bourg qui suit sur la route de Grenoble (à environ 16 kil. du Monestiér et autant de-Grenoble) cette intercompréension a cessé (v. détails au § 12). Ce fait peut être constaté par quiconque veut s'en donner la peine et sait le provençalz. On -l'a généralement ignoré ou méconnu dans

1. Pour la valeur des signes dans l'ortografe félibréenne et dans les transcriptions fonétiques v. §§ 48-5 S et 61-4.

2. V. §§ 3, 8 et 19 d'autres faits analogues, et cf. le témoignage de Racine ' (OEuvres complètes, éd. Ad. Régnier, t. IV, p. 413) : dans son vo3'age du Midi, à - partir de Valence, il avait souvent grand peine à se faire entendre, et ne pouvait

comprendre le langage des indigènes qu'à l'aide de l'italien et de l'espagnol. « Un paysan des environs de Moulins parle une langue très voisine de celle du cultivateur-des environs de Paris, distance 313 kilomètres. Un abitant de Saint-Pourçain (Allier) ne comprend pas le patois d'Aigueperse (Pui-de-Dôme) ; distance 30 km. Le patois de Clermont-Ferrand est fonétiquement et morfologiquement bien plus apparentera celui de Marseille qu'à celui de la Palisse » (Dauzat, Mélodol., 127). Cf. Tourtoulon, Dial. 14^16 et 22-31. M. Camelat, Gascon parlant le français aussi couramment que le gascon, mais le parlant et l'entendant généralement parler avec l'accent gascon, avait au début grand peine à comprendre J. Passy parlant. le français de Paris. Les paysans des environs de Grenoble, de langue franco-provençale ne comprennent pas ceux du Champsaur provençal (distance 60 km.), avec lesquels des conscrits limousins (distance 300 km.) s'entendent sans difficulté (Ladoucefte, p. 609). M. Roussejot, "à plus de 80 km. de son pays natal (Cellefrouin, en domaine français, tout près de la limite provençale), a été « pris pour J. RONJAT. — Les parlers provençaux modernes. i