24 LES CRIMINELS ET LEURS GRACES
de la moralité générale, a presque doublé dans cet espace de temps.
Quant aux délits justiciables des tribunaux correctionnels, ils se sont élevés, en moyenne, de 119,446 à 184,949. Les délits contre les propriétés ont passé de 41,140 à 146,024, c'est-à-dire ont quadruplé. Les rébellions et outrages envers les fonctionnaires ont passé de 3,344 à 14,968 ; les coups et blessures, de 8,426 à 18,446; les vols proprement dits, de 9,811 à 33,381 ; les escroqueries et abus de confiance, del,110 à 6,311 ; les délits contre les moeurs, de 491 à 3,391.
Ces chiffres sont, instructifs et, par malheur, décisifs. La criminalité ne décroît pas, comme on pourrait le croire à l'examen superficiel de la statistique ; elle augmente, au contraire, dans des proportions inquiétantes.
Deux catégories d'assassins : les uns poussés par une passion, colère, jalousie, vengeance, ivresse, les autres commettant le crime comme on fait un métier, froidement, lâchement, avec une cruelle persévérance (1).
Les bons gendarmes, sont moins protégés, que les bandits,, et la cour de Bastia, sans tenir aucun compte de l'ordre légal et permanent commandé par l'autorité légitime (art. 321 du Code pénal ; dé(1)
dé(1) Cravates blanches, par AJolphe BELOT, l'ingénieux observateur. (Dentu, éditeur.)