LES CRIMINELS ET LEURS GRACES 193
il n'y a pas si longtemps — la peine de mort, pour un simple faux en écriture.
Ce qui est terrible, dans le cas d'Alfred Sowrey, c'est la scène qui a marqué son exécution.
Sowrey — qui paraissait d'un tempérament excessivement impressionnable, a résisté, avec violence, aux aides du bourreau, quand ils sont venus, dans sa cellule pour procéder à sa dernière toilette. Quand le condamné a été introduit dans la cour où se trouvait la potence, il a poussé, à la vue de la fatale machine, des cris d'horreur, qui ont remué les assistants jusque dans les entrailles.
C'est Berry, l'exécuteur ordinaire des hautes oeuvres, qui présidait à l'affreuse cérémonie ; il déclare n'avoir jamais, jusqu'ici, eu affaire à un condamné si difficile. — Quatre geôliers ont dû littéralement traîner le malheureux jusqu'à la potence.
Il se débattait, pleurait, hurlait et poussait des cris de terreur, qui eussent fait fuir des bêtes fauves. C'est avec la plus grande peine qu'on est parvenu à le hisser sur la planche. Encore deux hommes ontils dû y monter avec lui et le maintenir de force, pendant qu'on lui passait le lacet autour du cou. Ace moment Sowrey a poussé un cri terrible, suprême, que n'oublieront jamais les assistants de cette lugubre scène.
Peine de mort. — La Cour de Darmstadt condam-