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Titre : Les criminels et leurs grâces / Charles Desmaze

Auteur : Desmaze, Charles (1820-1900). Auteur du texte

Éditeur : E. Dentu (Paris)

Date d'édition : 1888

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30333025k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (XIX-296 p.) ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 330

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5829988q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2010-28749

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/05/2010

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LES CRIMINELS ET LEURS GRACES 145

abominables tableaux où le mauvais style de l'Empire luttait avec le mauvais goût de la Restauration. L'entrée du cachot avait été remplacée par une archivolte percée dans le mur. Le passage voûté par où la reine montait au tribunal avait été muré. Il y a un vandalisme respectueux plus révoltant encore que le vandalisme haineux, parce qu'il est niais.

On ne voyait plus rien là de ce qui était sous les yeux de la reine, si ce n'est un peu de pavé que le plancher ne couvrait pas tout entier. Ce pavé était un antique carrelage chevronné de briques scellées de champ et montrant le petit côté.

Une chaise de paille posée sur l'estrade marquait la place où avait été le lit de la reine.

En sortant de ce lieu vénérable profané par une piété bête, j'entrai dans une grande salle à côté qui avait été la prison des prêtres pendant la Terreur et dont on avait fait la chapelle de la Conciergerie. C'était fort mesquin et fort laid, comme la chapelle de la prison de la reine. Le tribunal révolutionnaire tenait ses séances au-dessus de cette salle.

Tout en circulant dans les profondeurs du vieil édifice, j'apercevais çà et là, par des soupiraux, d'immenses caves, des halles mystérieuses et désertes, avec des herses s'ouvrant sur la rivière, des galetas effrayants, des passages noirs. Dans ces cryptes abondaient les toiles d'araignée, les pierres moussues, les lueurs livides, les choses vagues et diffor-