NOTICE
L'INTRIGUE ET L'AMOUR.
Quoique j'aie habité l'Allemagne pendant près de deux ans, je sais fort mal la langue allemande; cependant, à l'aide du dictionnaire, je suis en état de comprendre et même de traduire, tant bien que mal, tous les auteurs. Aussi, pour m'entretenir dans le peu que je sais, je fais de loin en loin la traduction de quelque pièce de théâtre. C'est ainsi que j'ai traduit successivement plusieurs ouvrages de Schiller, de Kotzbue, de Babo, de Raupach, de Grillparzer, etc., etc. Je n'ai tiré parti que d'une seule de ces pièces ; les autres, je les ai encore, ou je les ai données à mes amis.
Après ce préambule, qui n'est pas aussi inutile qu'on pourrait le croire, je me hâte d'entrer en matière.
Mademoiselle Mars, qui fut longtemps l'honneur du Théâtre-Français, mademoiselle Mars, que le public avait surnommée la perle et l'inimitable, mademoiselle Mars enfin, à l'apogée du talent et de la gloire, trouva un jour que sa part n'était pas encore assez belle; et, soit qu'elle crût rajeunir son talent