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Titre : L'Auvergne (Puy-de-Dôme) : guide complet illustré / par Ambroise Tardieu,...

Auteur : Tardieu, Ambroise (1840-1912). Auteur du texte

Éditeur : l'auteur (Herment (Puy-de-Dôme))

Date d'édition : 1886

Sujet : Auvergne

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb340999055

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 1 vol. (328 p.) : ill. ; in-16

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Description : Collection numérique : Fonds régional : Auvergne

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5828135h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LK2-3542

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/04/2010

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(PUY-DE-DOME)

GUIDE .COMPLET ILLUSTRÉ

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chez le* iioialile* litii-airea du Ptiv-ile-IMine.


AVIS

Cet ouvrage est divisé en I grandes parties : 1. Histoire de l'Aucergae. — II. Le* station* thermale* du Puy-de-Dôme. — III. tes Promenade* générales daim le département. — IV. Un Dictionnaire historique et archéologique des localités citées. — Les gravures sont de MM. Guillaume frères. 229, boulevard «i'Knfer, a Paris.

i Ce l'uy, tyitOç'ifti'liie M.uvhi's«0'.i l;l*


vant-propos. — Le temps n'est plus — comme au siècle dernier — ou le véhicule, appelé le carrosse,

mettait huit jours pleins de Paris à Clermont. C'est en 1855 que le premier chemin de fer terminé jusqu'à Clermont-Ferrand a permis de visiter la Capitale (Paris) comme par enchantement. Que diraient nos bons ancêtres s'ils ressuscitaient? La vapeur, d'une part, l'électricité de l'autre ont changé la manière de vivre de nos temps modernes. Aussi veut-on vivre à la vapeur... On n'aime plus à attendre; et l'on a, peut-être, bien raison. Voici un Guide sur l'Auvergne, c'est-à-dire la BasseAuvergne, ou le département du Puy-de-Dôme. Il renferme une foule de détails inédits et présente, sous une (orme pratique, commode, rapide, tout ce qu'il est utile de savoir aux touristes et aux baigneurs. Je tiens à ajouter que ce Guide est fait sur un plan nouveau et donne des illustrations (vues de châteaux, curiosités, etc.) qui n'avaient pas été gravées jusqu'à ce jour. Ce petit préliminaire exposé, bons souhaits aux lecteurs et,en route!...


L'AUVEROXB (PUY-DK-DGMtt)

L'arrivée en Auvergne. — Si l'on entre en Auvergne par la ligne de Paris ou par celles de Nîmes et de Thiers, lorsqu'on-arrive dans la Limagne, cette immense plaine (ancien lac d'eau douce desséché), vantée comme une merveille, parait comme une terre enchanteresse. On aperçoit, aussitôt, la chaîne de volcans éteints, dominée par le majestueux puy de Dôme. Le touriste est saisi d'admiration. Les yeux ne cessent de considérer un si grand spectacle. L'impression produite sur l'étranger par la Limagne est quelque chose de difficile à décrire. Venez et voyez!

Si, au contraire, vous vous rendez dans notre contrée par ta ligne de Tulle, dès que vous êtes aux stations voisines d'Ussel et sur les limites du Puy-de-Dôme, c'est un paysage intéressant dans ce qu'il a d'inaccoutumé. La campagne est couverte de chênes, de bouleaux et quelquefois même de bruyères; par ci par là, des seigles, des plaines un peu nues ; mais, comme fond de tableau, considérez la belle chaîne des Monts-Dores dominée par le pic de Sancy, le géant de la France centrale. Ces montagnes sont d'un bleu sombre qui tranchent avec le paysage des premiers plans- Pour l'artiste, le coeur se sent ravi à la vue de ce tableau. On ne regrette ni les splendides montagnes des environs de N'a pies, ni celles d'Espagne, et tous s'écrient : Quel beau pays! L'Auvergne est une contrée remplie de ruines qui captivent, de sites ravissants, de curiosités diverses. Quand on y est venu on s'y attache; on y revient. Quand on a bien voyagé, on manifeste facilement combien la


OUIDB COMPLET ILLUSTRÉ

comparaison avec telle région lui est favorable. Chateaubriand, l'illustre littérateur, a dit avec raison que l'Auvergne est le plus beau pays du monde...

Conseils aux touristes, baigneurs. — La saison thermale de l'Auvergne dure du 15 mai au 15 septembre; mais l'époque préférée avec raison est du 1" juillet au 15 août. A ce moment, la végétation des montagnes d'Auvergne est superbe. Nos cascade?, nos bois, nos rochers eux-mêmes sont couverts de verdure ou de fleurs. Si vous avez du temps, un peu d'argent et si vous avez eu la précaution d'acheter un bon guide, venez chez nous ; venez visiter notre contrée. Je dis un bon guide, c'est-à-dire un livre qui connaisse le pays dans se3 détails, autrement dit * comme sa poche » et qui, à celui-ci, offre de l'art, à cet autre de l'archéologie, à celui-là de l'histoire, c'est-à-dire du vieux-neuf; et enfin, à !a majorité, les distractions, les plaisirs du jour.

Vous trouverez, dans le dernier chapitre de ce volume,

en i/icltonnatre, i Histoire des localités que vous parcourerez, afin d'éviter les recherches ; car il faut que ce livre ne soit pas un dédale ; mais un écrit oii tout sera classé avec méthode. Je puis dite, sans présomption que j'ai passé une partie de ma vie à fouiller les annates, les chartes, les curiosités, les antiquités de l'Auvergne etje revendique la priorité de bien des faits qui, je l'espère, intéresseront les lecteurs. On aime à connaître le passé d'une vieille ruine féodale ; on cherche à pénétrer dans les faits et gestes de nos pères quand on est en face d'une oeuvre de leurs mains.


L'AUVKKGSB (PUV-DK-D*MK)

Situation de la Basse-Auvergne. — i.o département du

Puy-de-Dôme est placé presqu'au centre de la France. Sa surface est" de 800,679 hectares. Formé de toute la partie nord de la province d'Auvergne, dont il occupe encore les trois cinquièmes, il tire son nom d'une haute montagne.

Aspect du pays. — I.a surface du Puy-de-Dôme se compose d'une vaste plaine crenviron GO lieues carrées, appelée fa Limagne (cette terre de délices, surnom niée le jar>Hn <le la France), et de deux longues chaînes de montagnes qui la flanquent à l'est et à 'ouest. Les montagnes du Puy-de-Dôme se divisent en deux chaînes : les

Il AN SB DE LA MONfAONARtiE

Monté-Dore et les Monts-Dôme. La jdupacl de ces montagnes ont ét<: produites par des éruptions volcaniques. La principale rivière du département est \ Allier; viennent ensuite la Dore, la Sioule, la Dorâogiie, VAtli(M'r,i, la Veyre, le ts'uzon, l'Arlier, la Morge, le Burin, les trois* Cou ses. On remarque le lac Patin (ancien cratère), le lac Sertiire-i (ancien cratère), le lac de la Oo Utelle, (ancien cratère), les lacs Chainion. deOttcVy, deCiflurcf, de Monlcineire, de Cham-


OL'fDK COMPÎ.fcT ILI.VSTIiB

hedoie, à'Esliiwlon, do Bourt/ouhuse. à'Ayt.'t, le Gour Se Tuzcnai, le lac de Pèchadoire.

Population. — La partie de l'Auvergne qui forme le département du Puy-de-Dôme avait 830,539 habitants en 1/57 ; 566,163, en 1W5. Le département compte, actuellement, 5 arrondissements, 50 cantons, 400 communes.

Costumes, langage, danses, etc. — Les modes d'aujourd'hui se sont introduites partout. On trouve quelques anciens costumes dans les montagnes ; ils deviennent une curiosité. Le langage, dans celte région, est encore le patois, qui tient du latin, du celtique et qui a des tournures italiennes, espagnoles. L'Auvergne a ses poètes patois. Le plus spirituel est Uoy. de (.telles tV. Dictionnaire, Orties]. Par exemple, taisons remarquer aux Pari-ien«, qui connaissent plus « le* boulevards » que notre territoire, que les usages de l'Auvergne sont, maintenant, ceux de tout" notre Mlle France. Les Auvergnats, quoiqu'en «Usent certains mauvais plaisants, sont mis. parlent et agissent comme la généralité des français. Le bien-être a pénétré; partout. Ifs ilatises."cl!es-mëme«, la O-ji'i-rce, la ,nont-'- 'lairjç, les vielles, les mu-ettes s'en vont.

Commerce. Industrie, — Peu .le pav« au monde sont aussi fertiles que La LiM-njae ou l'en révolte du e 1,'a n \ r<", des céréales do tout- s espèces, dos betteraves, des fruits su> cul'-iits .abricots, pèches, cerises!. La vigne pousse presque ,'i tous les coteaux, ['ans la montagne : le seigl", l'avoine, le sarrazin, «les prairies superbes, des forêts. Le sol est "morcelé. Nous • •umptous plus <Je 3<>i.<X» propriétaires dans le Pny-de-l>éme. Les palans sont ri-'h» « et travailleurs. L'industrie et fe commerce ollïerit la suer-lie de Uourdon, les pâtes alimentaires, les fromages, les fruits coutils ïciicimiiés}. la coutellerio de Tliiers. quelques pai-eteiies, bs to;b.s. |..s dentelles, les chiifons. les carrières de pii rie de Whic. bs iiisrr>istatioii«, les tuiles, poteries, la inègisseiie. les usines «le houille', do j lomb-arg. utiféi", etc.

HISTOIRE DE LA BASSE-AUVERGNE

Temps préhistoriques. — Valentin Smith prétend que des peuplades originaires de l'Asie, descendu' s des plateaux du Caucase, vinrent, après une longue émigration, se fixer dans la (taule. On présume qu'une tribu de ces peuplades qui prit le nom collectif d'Amrhu


6 L'AOVEROXB (PUY-DE-DÔME) '

(les vaillants), s'arrêta sur notre territoire qu'elle surnomma ar-ver (haute contrée), faisant usage de deux mots celtiques. Une découvert* intéressante fut faite, lors de l'ouverture de la route de Clermont au Pont-des-Eaux. en passant par Randaune. Les ouvriers trouvèrent un renne entier, fossilisé et enseveli au milieu d'une couche de lave, • dans laquelle nous avons pu examiner sa trace. Un Anglais acheta Su fr. cette curiosité qui nous prouve que tes volcans de la chaîne des Monts-Dôme étaient encore en activité à l'Âge du renne où notre territoire était habité, selon toute apparence. Sur plusieurs points du département, on a trouvé des haches en pierre taillée mais non polie. Quant aux haches en pierre pol.s, on en a découvert beaucoup. Le Musée de Clermont en conserve une série.

Epoque gauloise. — Après avoir appartenu bien des siècles aux Gaulois, 1 Auvergne vit naître l'illustre Vcrcingetorùe. Il organisa la défense nationale et lutta, seul, contre César dans Gergovia (49 ans avant J.-C). Ensuite, il alla s'enfermer à Aleiia qui se rendit. César le fit conduire à Home et étrangler, acte indigne de sa gloire.

Epoque gallo-romaine. — Conquise par César, l'Arvernie se couvrit de monuments romains, de villas et de voies. Le peuple roi fit, alors, de noire province, un pays des plus civilisé et, jamais,

§ eut-être, elle ne fut plus florissante. Des villes disparues, existaient ans des pays aujourd'hui déserts. Des établissements de bains s'élevèrent presque partout.

Eres visigothe, franque et barbare. — A la fin du

v siècle, l'Auvergne passa de la domination romaine aux Visigoths (475). Clovis, à son tour, à la tête des Frank*, conquit cette province (507/, qui. au vu* siècle, tomba dans l'anarchie. En 574, les Saxons entrèrent en A rvernie ; en 570, l'armée de Mommole, patrice de Bourgogne, la traversa. En 733, les Sarrazins y massacrèrent les populations chrétiennes ; leur nom est resté attaché & de vieux murs, soit à Clermont, soit à Chamalières. Le roi Pépin vint en Auvergne (761), s'empara de Ciermont et eonquH l'Auvergne (76%), qu'il laissa à Charlemagne. Louis le Débonnaire, (*39!, Louis le Hegue (S78), vinrent à Clermont. En S45 ou 853 et en S64 les Normands ravagéreat l'Auvergne. Le comte d'Auvergne marcha contre eux ; mais il fut tué. En 810 ou 016, en 9??, ils y revinrent et détruisirent Clermont. Le duc d'Aquitaine (Guillaume II) et Raymond-Pons, comte de Toulouse, «'étant portés au-devant d'eux sur les limites de l'Auvergne et du Limousin leur tuèrent 18,000 hommes. Louis d'Outremer vint en Auvergne avec une armée contre les seigneurs révoltés (P51). Le roi Lothaire y passa, séjournant nu Broc, à l'arctiigtat, à Brassac, avec Ja reine Emma, sa femme.


OtîIDE COMPLET ILLUSTRÉ

Ere féodale. — Nous ouvrons l'ère féodale avec le roi de France Hugues Capet que les Auvergnats refusèrent quelque temps de reconnaître (9S7). Le département du Puy-de-Dôme se couvrit alors de donjons. Le roi Robert, traversa notre département (1031) en allant invoquer Notre-Dame du Puy. L'événement le plus notable de ce siècle, est le concile de Clermont (1095), auquel assittèrent le pape Urbain II et trois cent dix personnages mitres. Là, fut excommunié le roi de France Philippe I": Pierre l'Ermite y prêcha la première croisade; le Pape parla à son tour; tous les assistants, au nombre de plus de ceut mille, s'écrièrent : Deu lo tcolt! Dieu le veut! Va grand nombre s'enrôlèrent pour cett'i expédition. Six papes viennent ensuite dans noire département : Pascal 11, en 1103; Gélase, en 1118; (alixte, en 1190; Innocent II, en 1130; Cèlestin IL en 1143; Alexandre III. en 1102, 1165. Le roi I,ouis-le-Gros y arriva avec une armée (1126) pour porter secours à l'évêque de Clermont contre le comte d'Auvergne Guillaume VI; il y rentra pour le même objet, eu 1131. Guillaume, duc d'Aquitaine, be'au-frère du comte d'Auvergne, arrivé au secours de ce dernier, avait placé son camp sur les hauteurs du eê>té du Puy-de-Dôme; effraye de la nombreuse armée du roi, il vint se soumettre. Elèooore de Guyenne épousa Henri Plantagenet qui, in 1151, devint roi d'Angleterre; elle lui apporta en dot l'Aquitaine dont l'Auvergne faisait partie. En 1173, llenri II, roi d'Angleterre, arriva à la fin de janvier, à Montferrand (Puy-de-Dôme), avec son fils Henri au CourtMantel, qu'il venait d'associer à la coutonne d'Angleterre. Là, ayant eu une conférence avec Humbert, comte de Maurienne, il arrêta le mariage de son jeune fils Jean avec Adélaïde, fille dudit comte, et reçut Alphonse, roi d'Aragon, et Raymond de SaintGilles, comte de Toulouse. A ce sujet, il j eut des fêles pompeuses. En 1161,1e célèbre archevêque de Cantorbèry, Thomas Becket, se réfugia a Clermont. Vers 1160, fut fait le partage du ctmtê d'Auvergne entre le comte Guillaume VIII qui en était devenu maître de vive force avant refusé de le rendre à son neveu Guillaume VIL fils du comte Robert Ht; ce dernier ayant été en Palestine où il mourut, avait confié ce comté à son frère (Guillaume VIII). qui refusa de le restituer. Cette usurpation donna lieu à l'intervention du roi d'Angleterre, du pape Alexandre lit et du roi de France Louis-le-Jeune. Guillaume VIII eut en partage presque tout l'ancien comté d'Auvergne; Guillaume Vit retint le titre de comte de Clermont et un certain nombre de terres dont Vodable fut la capitale ; il donna, à l'ensemble de ses possessions, le nom de Dauphtni d'Auvergne et prit alors le nom de Dauphin en mémoire de Ouigues III, dauphin de Viennois, son aîcul maternel. Guillaume VIII


8 L'AUVEROXB (PUY-DK-DÔME)

et Guillaume VII s'unirent ensuite au vicomte de Polignac pour piller le* domaines des églises: ce qui obligea le Pape à les excommunier, et ce qui amena le roi Louls-le-Jeune en Auvergne (1163). Ils se brouillèrent et attirèrent, sur leurs terres, Henri II, roi d'Angleterre (1167). Le roi Louis le Jeune revint aussi (1169) pour arrêter leurs brigandages. Richard Coeur de Lion (fils de Henri H), posséda ensuite, l'Auvergne, mais il céda cette province a Philippe Auguste (1189). En 1181, des routiers appelés Troehereau.v, traversèrent notre département ; en 11S6,6,000 Brabançons, arrivent jusqu'aux portes de Clermont, Le vicomte de Limoges 1rs tailla en pièces. En 1196, Guillaume, dauphin d'Auvergne, et Guy II, s'étant ligués contre Philippe Auguste attirèrent ion armée en Auvergne et perdirent diverses terres. Ils firent ensuite ta guerre à Robert, évèquc de Clermont (frère de Quy II), qui leva des bandes de Basques et de Cotercaux, lesquelles ravagèrent leurs liefs. Le Pape, de son côté, excommunia Guy 11(1806) et Philippe Auguste envoya Guy de Dampierre, seigneur de Bourbon contre le Dauphin et Guy II (1209). Ceux-ci perdirent Clermont et 120 places environ qui furent confisqués par le roi (1213), ce qui fit la terre d'Auvergne ("Terra AlvernlceJ. unie à la couronne. Mais le roi rendit (1229) .quelques terres isolées qui formèrent le nouveau comté d'Auvergne dont Vicie-Comte devint la capitale. Par son testament (1225). le roi Louis VIII disposa de la terre d'Auvergne en faveur d'Alphonse, son fils. Le roi Louis VIII, revenant d'une expédition contre les hérétiques du Languedoc, traversa notre département (octobre 1226) et mourut au château de Mo&tpensier le huit novembre suivant. Saint Louis passa sur notre territoire (août 1254) â son retour de la Terre-Sainte; il y revintlo 28 mai 1262, jour de la Pentecôte, pour les noces de Philippe-le-Hardi, son fils aine, avec Isabelle d'Aiagon, fille de Jacques, roi d'Aragon. Dans un esprit d'extrême justice, Alphonse, comte de Poitiers, envoya, dans sa terre d'Auvergne, des délégués chargés d'opérer toutes les restitutions nécessitées par ses agents. Pendant le XIII* siècle, un grand nombre de poètes de notre département se distinguèrent parmi les troubadours de leur temps, encouragés par Robert 1", dauphin d'Auvergne qui était lui-même poète. C'est aussi, pendant ce siècle, que furent accordées, aux villes "de notre département et par leurs seigneurs, un grand nombre de chartes municipales. En 1283. Simon de Bcaulieu, archevêque de Bourges, vint en tournée pastorale dans le diocèse de Clermont. Ce prélat était accompagné d'un nombreux personnel que devaient nourrir les églises et monastères visités, ce qui était fort onéreux. En 12sô, le roi l'hilippe-le-Bel qui venait d'être proclamé roi a Perpignan, traversa notre département ; il était accompagné du duc de Bourgogne. En


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

1303 et 1316 le roi envoya des inquisiteurs avec des pouvoirs étendus, chargés de réprimer les exactions qu'avaient commises les officiers royaux. L'année suivante (1304), le même roi séjourna neuf jours à Clermont en revenant du Languedoc ; et le H janvier de ladite année, le grand nombre de tournois qui se donnaient sur notre territoire fit que le bailli d'Auvergne reçut du roi une ordonnance défendant à l'avenir les tournois. Au mois de mars 1339, le roi manda au comte de Sancerre de se trouver en armes et bagages avec toute sa troupe â Clermont. La même année, les Templiers d'Auvergne, après avoir été incarcérés au nombre de soixante-neuf au château de Montferrand, furent interrogés dans le palais èpiscopal de Clermont. Tout le inonde connaît la triste affaire des Templiers et l'injustice qui pesa sur eux, en supprimant leur Ordre. Le 8 juillet 131(5, le pape Jean XXII était à Clermont, où il donna une bulle portant création du diocèse de Saint-FIour. En 131S, le roi ordonna aux grands seigneurs du royaume de se trouver à Clermont. En 1320, le pape Jean XXII adressa un bref à l'évêquc de Clermont, lui prescrivant de sévir contre les Pastoureaux. En 1335,1e roi Philippe de Valois passa dans notre dé-parlement en se rendant en pèlerinage à Avignon. La seconde moitié du xtv' siècle est inarquée par la malheureuse guerre avec les Anglais; ces derniers pénétrèrent en Auvergne dés 1357. après la bataille de Poitiers, dévastèrent cette.province, s'emparèrent de plusieurs villes et châteaux. Les Etats provinciaux s'assemblèrent plusieurs fois à leur sujet. Tantôt par des combats partiels, tantôt a force d'argent, on parvint â les chasser; mais ils rentraient sans cesse sur notre territoire et occupaient de redoutables forteresses perchées sur des rocs inaccessibles dans les montagnes. En 1362, le maréchal Arnoul d'Andréham était à Clermont chargé de négocier un arrangement avec les compagnies anglaises. Leduc Louis II de Bourbon, en 1375; le duo de Berry, en 13^1; le maréchal Louis de Sancerre, en 13S2; Robert de Béthune, vicomte de M eaux en 1390; le maréchal Jean le Meingre dit Boucioaut, en 1392, vinrent pour les expulser et demeurèrent chaque fois victorieux. En 1370, 1374. le roi Charles V vint à Clermont; il y présida, celte dernière année, les Etrits provinciaux d'Auvergne. En 1371, l'illustre Bertrand du Guesclin séjourna dans notre département en allant en Rouergue et prit la fort d'L'sson sur les Anglais. En 1381, les paysans d'Auvergne se révoltèrent contre les nobles et le Clergé. En 1394, le roi Charles VI vint faire un pèlerinage â NotreDame du Puy et traversa notre département. En 1395, le duc de Berry lança une ordonnance contre les « robbeurs, pilleurs et rompeurs de trêves » qui infestaient l'Auvergne. En 1120, Charles, régent de France (plus tard Charles VII, roi), traveisa notre déparlcr

déparlcr


10 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔMB)

ment. En 1125, une cour souveraine et sans appel dite des Grands Jours vint rendre ses arrêts ACIermpnt. En 1131, Rodrigue de Vjtlandrado, capitaine de routiers dits Kcorcheurs, A la solde de Charles Vil et d'origine espagnole, ravagea la Limagne. Il était accompagné par une excellente cavalerie a laquelle rien-ne pouvait résister. En décembre 1436, le roi Charles VII vint à Clermont; il >- revint en 1437. Notre département fut, quelques années après, le théâtre de la guerre civile .-d'abord, en 11 10, à l'occasion de la ligue dite la Praguerie. .Charles VII vint alors dans notre département et convoqua les États provinciaux i Clermont ; ils lui accordèrent une aide. La paix, qui terminait cette campagne, fut signée à Cusset

i 1440b Le second motif de la guerre civile fut la politique du roi .ouis XI, qui tendait d'abaisser les grands. Les ducs de Bourbon, de Bretagne, de Berry, de Nemours, le seigneur d'Albret, etc. organisèrent la ligue du bien public. Louis XI accourut avec une armée de 21,00")hommes; mit le siège devant la ville de lliom où s'élait concentré le parti ligueur. Le traité dit de Mozat, signé dans un faubourg de celte ville (1165), termina cette campagne. En mars 1175, le roi Louis XI traversa notre département en allant faire sa neuvaine au Puy. Le 15 août 14S2, Jean de Doyat, gouverneur d'Auvergne, ordonna que tous les consuls, procureurs et gouverneurs des villes d'Auvergne s'habilleraient de drap mi partie blanc et rouge à la livrée du roi. Le héraut Berry attribue, en effet, au roi Louis XI, le blanc et le rouge; ce sont ces deux couleurs que ce roi donna aux chevaliers de l'Ordre qu'il institua en 1469, en fhonneur de SaintMichel. L'étendard du roi était blanc et rouge. En 1485, des gens d'armes appelés Suisses commettaient de nombreux pillages dans la Limagne et « chevauchaient de nuit comme larrons ». Les Clermontois empruntèrent des chevaux à plusieurs couvent et chassèrent les Suisses. Antoine du Prat, premier président du parlement de Paris, et Louis Picot, conseiller au même parlement, furent délégués pour faire rédiger ces*coutumes. I*s Etats provinciaux d'Auvergne furent assemblés et les coutumes furent rédigées, A Clermont, dans le couvent des Jacobins (1510). Au mois de juillet 1533, le roi François !•', qui venait de Lyon, passa à Thiers, à Courpiére. A Pont-du-Château: à Clermont; on lui donna des fêtes superbes; il repartit en passant par Issoire. Il se rendait A Marseille au-devant du pape Clément VII, pour la négociation du mariage de son fils Henri II avec Catherine de Mêdicis, nièce du Souverain Pontife. Cest vers 1540 que les premières semences de division furent jetées dans notre département par les doctrines religieuses nouvelles. Les réformés, que l'on appelait religtonnaires, huguenots, mirent A leur tête des chefs expérimentés, commirent de grands ravages et furent souvent


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repousses par les catholiques; mais souvent aussi les battirent. Les villes, les châteaux, pris, pillés, incendiés et détruits dans cette guerre fratricide se comptent par centaines; la Saint-Barthélémy ne commit dans nos contrées aucuns massacres, grâce A la sagesse du gouverneur d'Auvergne, Gaspard de Montmorin-Saint-llerem (1572). Charles IX vint visiter une partie de notre département (mars et avril 15fl6 . Le duo d'Alcnçon (depuis Henri III, roi de France) viit faire te siège d'Issoire en 1577. En 15.S1. le philosophe Michel de Montaigne, qui venait d'Italie, s'arrêta à Thiers, à Clermont, à Pont-Gibaud, au Montel-dc-Gelat. En 1582, les GrandsJours furent tenus à Clermont sous la présidence d'Achille du ltarlay. président du parlement de Paris. La seconde période des guerres civiles du xvi* siècle comprend lx Ligue, Celle-ci se trouva appuyée, des l'origine (1570) par un parti puissant- Elle eut. dès 15SS, pour chef, Louis de La Rochefoucauld, comte de ltandan, et son frère François, évoque do Clermont. La Sainte-AU lance fut jurée à Billom Î15S9); le (.lerf-v de nos contrées était ligueur; un grand nombre de seigneurs se déclarèrent aussi pour la I igue. Lfs pillages, les incendies, les prises de villes et de châteaux recommencèrent. Royalistes et Ligueurs luttèrent à main armée. L'événement le plus célèbre est la bataille île Cros-Rolland, g.v/née par les Royalistes sur les Ligueurs 11090) et la prise d'Issoire. En 1GU2, nous enregistrons la conspiration de Charles de Valois, comte d'Auvergne et" de Biron, contre Henri IV: Biron eut la tête tranchée; Charles do Valois obtint sa grâce; mais recommença ses menées, ce qui donna lieu à son arrestation à Ch-nnont < 160 II et sa condamnation a mort (IflOô): sa peine fut commuée par un emprisonnement à la Bastille, d'où il sortit en 1617.

L'illustre cardinal <'«? Richelieu a traversé notre département en 1129. Il s'arrêta à Issoire. à Clermont et au château d'Lftiat, chez le maréchal d'Kiliat. En 1631, grande peste. En 1033, les châteaux féodeaux d'Auvergne, qui appartenaient au roi et qui s'y trouvaient, furent démolis sur les conseils de Richelieu. L'intendant d'Auvergne, Le Voyer d'Argenson et Antoine de Murât, lieutenant de la sénéchaussée de Riom, présidèrent à ces démolitions. En 10* 5-1666, les Grands Jours furent tenus â Clermont sous la présidence de Nicolas Potier de Novion, président à mortier du parlement de Paris. Il y eut 12,000 plaintes portées devant ce tribunal souverain. En 16*5, révocation de l'édit de Nantes, qui obligea les Protestants à quitter notre département, oft ils avaient formé une industrie et un commerce florissants. En 1709 hiver rigoureux. En 1710. autre mauvais hiver. Ce siècle se signala par les belles routes que firent ouvrir les intendants d'Auvergne dans notre département, de 1Î32 à 1757. En 1731,


12 L'AUVKROXE (I'UY-DB-D.'ME)

MM. Bovle et Orzandal viennent en Auvergne et font savoir que les montagnes de la chaîne du Mont-Dôme sont d'anciens volcans. En 1753, la Franc-maçonnerie, qui était arrivée d'Angleterre en France en 1725, fut introduite dans le département du Puy-de-Dôme En 1*54, Mandrin, célèbre chef de contrebandiers, vint réquisitionner les villes d'Ambert et de Thiers et jeter l'épouvante dans le département. En 1785, M"« Adélaïde et M** Victoire sa soeur visitent Clermont. En 1787, YAsiemllée provinciale fut tenue A Clermont-Ferrand. En 1789, furent faites dans chaque sénéchaussée, les nominations des députés aux Etats généraux.

Ere moderne. — En ÎÎOO, notre territoire forma le département du Puy-de-Dôme. En 1793, parut la loi qui ordonnait d'enlever les cloches des églises. Les clochers de notre département qui, la plupart, possédaient alors de belles sonneries, devinrent déserts. Signalons, en passant, la loi du 17 juillet de cette année qui ordonnait de brûler les titres dits féodaux et qui, exécutée, la plupart du temps, par des personnes ignorantes, a causé des pertes irréparables. En 1794. les cloches des églises des districts furent envoyées A Paris et transformées en gros sous et en pièces de canon. Deux arrêtés de Couthon, (1793 et 1'041, ordonnèrent ta démolition des clochers du département du Puy-de-Dôme. Observés la plupart du temps rigoureusement, ils eurent pour triste conséquence de faire disparaître ces belles constructions, que plusieurs paioisses n'ont pas eu le moyen de relever. En 1S05, M. de Chateaubriand, vint visiter notre département. En avril 1814, après l'entrée à Paris des alliés, l'irvasion étrangère pénétra dans notre département. Une armée autWchienne, venant de Lyon et commandée par le comte de Hardeck. lieutenant-général, stationna dans le Puy-de-Dôme ; cette armée quitta le département le 27 avril, après 11 jours de séjour. Au mois de juillet suivant (1814), la duchesse d'Angoulême vint visiter Clermont. En 1816, le duc d'Angouléme vint à son tour A Clermont. La duchesse de Berry y passa en 1821. En 1823, 500 prisonniers espagnols, qui faisaient partie de la garnison de St-Sébastien, arrivèrent A Clermont. En 1826, ta duchesse d'Angoulême passe de no a veau à Clermont. Le duc d'Orléans (plus tard le roi I.ouivPhilippe), son épouse et M">« Adélaïde, soeur du duc, M. le duc de Chartres, le prince de Joinville, les"Jeunes princesses Louise et Marie-Clémentine d'Orléans; partis de leur château de Randan, vinrent visiter Clermont la même année (1S26) : le célèbre général de la Favette y fut reçu avec joie, en 1S29. Le duc d'Orléans vint aussi A Clermont en 1830 ; il y revint eu 1832. En 1839, un arrêté du préfet du-Puy-de-Dôme, institue une commission départementale

feur la recherche et la conservation des monuments historiques. En S4I, troubles à Clermont et à Chauriat, au Crest et A la Roche-


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Blanche. En 1842, 1843 ot 1S44, tremblements de terre. En 1S55, inauguration du chemin de fer ù Clermont-Kerrand ; et ouverture de la voie ferrée entre Clermout et Issoire. En 1S62, l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie viennent A Clermont-tcrrand. L'ÉmSereur alla visiter la montagne de Gergovia. En 1^0, organisation 'un grand camp qui fut créé près de Pont-du-Chàteau, lors de la guerre avec la Prusse. En 1S>73, construction u'un observatoire météorologique au sommet du Puy-de-Dôme; les fouilles font découvrir un temple païen dédié, selon toute apparence, au dieu Mercure et qui occupe l'attention du monde savant. En 1W0, réunion d'un congrès à Cleiiuont-Ferrand tenu par la Société française pour l'avancement des sciences.

Les stations thermales d'Auvergne. — La Basse Auvergne (Puy-ile-D<'>me) est la contrée de France la plus riche en eaux thermales ou minérales. Le docteur Petit, de Roya', dans sa belle carte des caus minérales du l'uy-'de-Dc'me (médaille de bronze, 1878) en a signalé 2*0. C'est, certainement, de tous les pays du monde, l'Auvergne qui a le plus d'avenir au point de vue thermal. Les Romains l'avaient bien compris puisque l'on trouve, à chaque pas, sur notre territoire, les débris de leurs établissements thermaux. Ce sera l'honneur de plusieurs hommes de génie du vix' siècle d'avoir ressuscité véritablement les travaux du peuple roi, en semant l'Auvergne .d'établissements où tant de malades de tous les pays du globe viennent demander la santé et, par suite, la gaieté, sans lesquelles la vie devient monotone même pour tes grands fortunés.

En 1883, le chiffre total des baigneurs et touristes ayant fréquenté nos principales stations du bassin de l'Auvergne et de l'Allier (Vichy excepté) a été de 21/527. Dans ce chiffre, la


H

I.'AUVKHGSE (PUY-DE-DÔME)


OCIDE COMPLET ILLUSTRA 15

Uourboule est comprise pour 6,10$, le Mont-Dore pour 6,004, Royal pour 3.040.

Voici, par ordre pljthabélîqve, un chapitre très complet sur nos stations theriualesd'Auvergne. Puissent ces pages apporter, aux touristes et surtout aux malades, un rayon d'espérance.

CHATEAUNEUF

A'-riei-'ll'iti (D.i veut dire voir le Di-ti'j.ni'it-e hiflorijue.

Itinéraire. — Poux voies : 1' chemin de fer jusqu'à Rioui; et, de Riom à Ciiàieauncuf, belle route dèpartemeuta.'e. Deux semées par iour, voitures publiques de ltiom â Chàt-auoeuf (2» kil.> le matin, à neuf het.res. chez Bouchet-Brun et le soir à six heures (prix 2 et 3 fr.'; on trouve aussi dos voitures particulières; 2- par la route de Saiui-Gervai*. Ou i eut veuir jusqu A la station de Suint-Eloy (eliemin de fer de Montluçou) et, de la, route A Saint-Oerv.iis et a Clià» teauiicuf. Il v a un omnibus pour Chàteauneuf à Saint-Eloy.

Poste aux lettres aux Grands bains, (à (hâte-auneif) et

bureau télégraphique dans la saison

Situation géographique. — Chàteauneuf est au N.-O. du département du I'uy-de-Dûme. Altitude : 3S2 mètres.

Aspect du pays. — IJI station est placée dans une vallée profonde que traverse une jolie rivière — la Sioule — encaissée dans des rochers pittoresques et formant des détours qui ajoutent au charme dé la contrée. Un de ces détours forme, une véritable presqu'île, A proximité des Grands bains (ta presqu'île de Satnt-Cyr). De cette presqu'île, on a un point


16 L'AUVERGNE (PUY-DR-t>AMr.)

de vue extraordinaire. On croirait voir, a droite et a gauche, deux rivières coulant en sens contraire quoique sur le même plan (Docteur Salneuve, Essai sur les taux minérales de Chàteauneuf, 1850). Dans la vallée, se trouvent espacés divers hameaux. D'abord, en descendant la Sioute, sur la rive droite, le village de Chambon, puis, sur la gauche, le hameau des Bordais avec ses établissements du Petit-Rocher et de la Rotonde. Plus loin, à 900 mètres environ, le hameau de Meritis avec l'établissement des Grands bains et la presqu'île de SaintCjr.

Hôtels. — Aux Grands-Bains : Prés de l'établissement thermal : Hôtel de Saint-Cyr (Meynadier) (C fr. 50 par jour: maison de frentier ordre, très recommandée; bonne table); Hôtel Bresle; A 50 mètres ; Hôtel Chattard (6 fr. 50). Auberges, Garachon, Henot, etc. — Aux Bordais : Hôtel de la Rotonde, Grand Hôtel du Petit Rocher tenu par M. Bertrand (très recommandé}, bonne cuisine. Salon, restaurant, café, vaste jardin anglais. Bonne société. Il passe . pour très animé pendant la saison thermale (bals de société) (6 fr. 50 ■ par jour). Hôtel Boyer-Masson. Auberges: Decaire, Boyer, Faure, Barrat-Viple.

Médecin8 consultants. — Les docteurs : Boudet. médecin Inspecteur de la station, Bataille, médecin A Saint-Oervais.

Histoire. — Chàteauneuf, en latin Caitrum notum (en 1255, 1313) habité par les Gaulois; connu des Romains. Les antiquités romaines découvertes aux Grands Bains le prouvent (médailles romaines en grand nombre) et, surtout, la piscine Julie (Bains de César). Plus tard, (X* siècle) on y construisit, sur la presqu'île de Saint-C'yr, un château féodal, A côte d'une église romane. Ce château fut rebâti, plus loin, au commencement du tut* siècle sur le monticule où il en reste encore des débris, dernier château restauré avec Intelligence par son propriétaire actuel (M. Eugène Talion, ancien député). Cest alors qu'on lui donna le nom nouveau de Chàteauneuf qu il a gardé depuis.

La position* de ce dernier manoir est splendide. La vue en est ravissante. On doit citer, dans ce château : 1* Dans les anciennes cons-


Ot'IDB COMPLET ILLUSTRÉ

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tructions : L'ancienne herse ou passage du donjou ; la tour du nord (entièrement conservée) qui domine la vallée et renferme une petite salle en rotonde avec passage de communication secrète pour les assiégés; la prison du baillage ne remontant qu'au xvu« siècle: une citerne intérieure où l'on a vu, A tort, des oubliettes (aujourd'hui convertie en cave); le corps de garde et diverses murailles munies

CHATEAC DE CUATEACXE'.'F (A M. EfCt.NK tAtl.OX)

de meurtrières et- barbacanes, 2* dans la partie restaurée par le propriétaire actuel (M.Talion) : Cheminées antiques d'un beau travail, en bois sculpté (dan* le salon et la salle A manger); les tapisseries ornant diverses salles; le salon Henri II avec meubles du temps (bahut aux armes de Berry et vieux portraits historiques) ; le balcon de la tour d'où la vue sur la vallée est des plus remarquables. —


18 1,'AUVEROSB (PUY-DE-DÔME)

Ce château, rebâti au xiu» siècle, devint le siège d'une prévôté royale du baillage d'Auvergne, en 1887. Quant aux seigneurs de celte terre les voici : D'abord une famille de Chàteauneuf I1833-18S3). Guillaume de Maumont {de Malo-Monte) céda au roi le château de Chàteauneuf en échange (1809) ; mais cet échange resta sans effet, car en 1307, le même possédait ce flef. Pierre de Maumont (que je crois son frère) et fus de Oerald, gentilhomme du Limousin, était seigneur de Chàteauneuf, Tournoë) (1313-131$). Il épousa Louise Dauphlne d'Auvergne et leur Aile Mathe, fut mariée, vers 1380, â Oèraud de la Roche ; elle lui porta Chàteauneuf. Vers ce temps, une partie du flef de Chàteauneuf fut possédé par Guillaume Poitevin, dont le fils Ytier, pannetier de la reine Jeanne, le posséda en 1345. Hugues de la Roche, fils de Géraud et seigneur de Chàteauneuf, fut marié en 1313, â Dauphlne Roger de Beaufort dont Pierre, seigneur de Chàteauneuf (1370) marié A Louise Daunhine, dont Hugues, seigneur de Chàteauneuf (1401), qui laissa, de Raimpnde de Turenne, Antoine, seigneur de Chàteauneuf. marié (1458) à Anne de Tourzel d'Allègre, dont François, seigneur de Chàteauneuf, Saint-Oervais (151$) marié (1494) à Catherine de Blanchefort, fille de Jean, gouverneur de Bordeaux, dont François, seigneur de Chàteauneuf, mort vers 1553, marié (I588i, A Jeanne de Montmorin, dont Françoise, dame de Chàteauneuf, mariée A François de Rochefort, gouverneur d'Usson, dont Jacques, seigneur de Chàteauneuf, père de Pierre, seigneur de Chàteauneuf, marié A Rose de Lignières, dont Françoise-Julie, dame de Chàteauneuf morte en 1047, mariée, en 1607, A Charles d'Angennes, seigneur de Maintenon. Gilbert-Gaspard de Montmorin, seigneur de Chàteauneuf, en 1016, mort en 1660, laissa François-Gaspard, grand louvetier de France, seigneur de Chàteauneuf, mort en 1709, dont CharlesLouis, seigneur de Chàteauneuf, gouverneur de Fontainebleau, mort en 1788; celui-ci eut J.-B.-François, seigneur de Chàteauneuf, gouverneur de Fontainebleau, lieutenant général. Ch&teauneuf vint ensuite, au comte de Gironde seigneur de Buron, qui revendit A M. Tbaumas de Fange, trésorier de l'extraordinaire des guerres dont les hèri'iert en étalent seigneurs en 1789. Le château vint ensuite A la famille Chevarier.

Pour en revenir A l'église primitive de Sa:nt-Cyr etU-avait un curé, un vicaire et quatre prêtres communalistes. Placée sur un rocher complètement dénudé, dont le château voisin, avait été abandonné puis démoli, elle fut elle-même, A son tour d&értce ; le clergé, avait pris logis dans tin presbytère que lui avait offert (1680 environ) sous leur forteresse, la famille des Montmorin. C'est pour cela que la paroisse uorta,tdès lors, le nom de Saint-Valentin sous Châteauneuf. Mais les consuls et habitants de quelques villages s'opposèrent


GUIDE COMPLET ILLISTRK 19

A ce nouveau régime. Le curé du temps, Jean Bernard, adressa requête A l'évèchè de Clermont (1690) pour obtenir le transfert dans l'église de Saint-Valentin, sous Chàteauneuf; ce qui eut plein succès. La vieille église de Saint-Cirgues fut conservée jusqu'à 1Î93, ou sa voûte fut effondrée, ses autels, statues, ornements brûlés sur place. Voyez la vieille statue de la Vierge, sauvée par une femme de la paroisse. Elle est conservée dans la cure actuelle.. Cette statue est extrêmement curieuse. L'enfant Jésus caresse un oiseau que sa mère tient de la main droite. Couronne de l'enfant Jésus semblable A un béret. Couronne de la Vierge comme la couronne antique de nos rois. Le devant de la statue recouverte d'une feuille de plomb qui a reçu les formes des vêtements, (comme la Vierge d'Orcival). Chaussure de la Vierge pointue et ornée d'une rangée de boutons dorés. Le support de la statue porte l'inscription, Mater âei, en caractère du xm« siècle. L'ancienne église de Saint-Cirgues n'offre plus <iue des ruines. On a enterré dans le cimetière attenant jusque vers 1S8O. Chàteauneuf a, de nos jours, deux paroisses 1« S'IntCirgues sou* Chàteauneuf avec l'église de Saiut-Valentin sous le château, formant la vieille paroisse (rive droite) ; 8» l'église paroissiale de Lachau.v (rive gauche). Ajoutons que vers l'ancienne église on a découvert l'entrée de deux souterrains qui devaient communiquer avec le château primitif et, peut-être, A une excavation, appelée Trou des Gaulois ou la tradition dit que des soldats de César furent massacrés par des Gaulois.

Quant à l'histoire de la station thermale, nous avons dit que les Romains avaient utilisé ses eaux. Mais ce n'est que vers l'an 1§00 qu'elles ont été exploitées de nouveau. Dès ISIO, le célèbre docteur Michel Bertrand publia un travail sur leur composition minérale. Citons, depuis, les publications des docteurs Nivet (1S45I, Salneuve, inspecteur de la station (1KS1), de M. Lefort, pharmacien (1S55). de M. le professeur Truchot (1S7S) ; enfin, des docteurs Bataille (1SSI), Boudet, inspecteur de la station (ISS1).

Établissements thermaux. — Chàteauneuf a trois établissements : 1° celui des Grands-Bains; 2° celui du PetitRocher; 3° celui de la Rotonde.

ÉTADLISSEMEXT DES GRANDS-BAINS. — On appelle ainsi l'ensemble des piscines installées aux Méritis. Les Romains y avaient élevé un vaste établissement. On en a retrouvé des ves-


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I.'AUYERGXK (prY-DE-D'jIfc)

tiges et des médailles des colonies d'Aix et de Marseille. Les Grands-Bains comprennent : 1° les bains chauds, composés de deux belles piscines (+ 38°; JB0.000 lit. en U heures; 2° les 6ai\i» tempérés, formés de deux autres piscines, 110,000 lit. en ?4 heures (+ 35°); 3° le *ai»t Julie, appelé, jadis, bains de

B7AUI.ISSI MENT t>ES DRANDS BUNS

César; (+ 33°;)le bain Augit*te(-h 2t>°). Toutes ces piscines sont A eau courante et alimentées par les sources minérales qui viennent sourire au fond même des piscines. Les GrandsBains possèdent, en outre, des baignoires et des douches dans chacun des établissements. Ils sont situés au milieu d'un immense paro, sur les bords de la Sioule : jeux divers, voilures A volonté, ânes et chevaux de selle, barques pour promenades srr


GUIDE COMPLET ILLCSTRÊ 21

la rivière, engins de pèche, café, salon de réception. Poste et télégraphe A l'entrée du parc. Site superbe : des bois, des rochers, de l'eau ; tout réuni A plaisir. Les propriétaires de rétablissement, MM. Viple, réunis en société, n'ont tien négligé potiron faire un séjour dos plus agréable.

ETABLISSEMENT I<L' PtriT-Rocntit. — Au hameau des Bordât*. Dans une situation exceptionnellement avantageuse, (placée au milieu de la vallée, c*o*t-a-dire au 0011110 do la station thermale). 1° Bain* du Petit-Rocher (4- 30"), doux piscines ln.),MA) lit. on !?4 heures; 2» bains Marie-Louise(+ 34*), type du bain iher.n.il (docteur Bataille). Cot établissement possède, outre sos doux bat»*, doux source* buvettes : la source Cheiarier et la burette du Petit-Rocher. Notons que cotte dernière source est très réputée parmi colles de Châteauneuf; c'e»l la [dus gazeuse de la station (eau de table parfaite). Elle se rapproche des eau\ ctlèbres de Spa. M. le docteur Bataille, médecin de Saint-Gervais, a publié sur les eaux de cet établissement et leurs vertus, une brochure tn-13 de 28 pages, tort intéressante. M. ilichard est propriétaire du même établissement thermal.

ÉTABLISSEMENT DE LA IÏOTOXDF.. — Sur la rive droite du ruisseau. Grande piscine. 85 à V0 litres A la minute.

Les sources. — Employées en boisson. Eu commençant parle nord de la vallée : 1° Fontaine du. grand bain chaud (à l'établissement des Grands-Bains); ?° source Roche-d'or et Dcsaix a 1 kit. des Grands-Bains, sur la route du hameau


ii L'AUVERONB (PVY-PB-DÔMR)

d'Ayat (gazeuse, ferrugineuse, sodique, arsenicale et lithinéé). Eau de table par excellence. (Voir les ANNONCES) ; 3» Source de la Pyramide, à 100 mètres des Grands-Bains. 4« Source du Petit-Moulin, en face de la plage du village des Oots. 5° Source du Pavillon; près de la précédente. 6° Source Salneuve; & quelques mètres de la route des Grands-Bain» aux Bordais. "• Source Chetarier. 8° Grande source du Petit-Rocher. 9° Source Chambon-Lagarenne, sur le bord de la Sioule. 10° Source Chambon-Morng, sur le boni de la Sioule (150 litres A la minute). iV. LES ANNONCES.)

Nature des eaux minérales. — Les eaux minérales de Chàteauneuf appartiennent toutes A la classe des bicarbonatées, sodiques mixtes. Elles sont gazeuses, alcalines, ferrugineuses et lithinées. Ne pouvant donner, ici, l'analyse détaillée de chacune des sources, voici la quantité moyenne des substances principales qui entrent dans leur composition : gaz carbonique 1 A

2 litres par 1,000 grammes d'eau ; bicarbonate de soude i A

3 gr. par litre; sels de fer, 4 A 6 centigram. id.; chlorure de sodium, 30 à 50centigr. id. Lithine 30 A 35 miiligr. id. L'ensemble de ces principes, intimement combinés, donne A ces eaux une composition telle que le professeur Gubler a pu la comparer A celle du sang lui-même; aussi lesa-t-on rangées dans la catégorie des eaux minérales reconstituantes. « Elles possèdent, du reste, un caractère curieux et lort rare : c'est d'être a la fois thermales et très-notablement ferrugineuses alors que, d'ordinaire, les eaux véritablement ferrugineuses sont froides »


OUIUK COMrLET ILLUSTRÉ $J

(docteur Boude», médecin inspecteur. Etudes sur Chàteauneuf). Vertus ouratives des eaux. -- D'une façon générale, les eaux de Chàteauneuf sont très fortifiantes ; aussi conviennent-elles toutes les fois qu'il s'ngit do réparer les forces, de restaurer la constitution affaiblie. Leur action bienfaisante se fait toujours sentir sans transition brusque, sans réaction violente, sans fièvre thermale. Voici quelques-unes des affections dans lesquelles i'expirience leur accorde une efficacité remarquable : 1* Par leurs alcalins et leur énorme dose de lilhine, elles sont souveraines dans : a. le rhumatisme sous toute* ses formes;6. la goutte atonique c'est-A-dire ta goutte qui a cessé de présenter des accès franchement inflamatoires mais s'accompagne plutôt de faiblesse générale et de troubles du cùtè des organes de la digestion ; c. dans les dV»'»i«fos<î*(ec/ema, phi ty riasis, etc., etc.) qui accomoagnent ou alternent avec les manifestations rhumatismales ou goutteuses; 2* Par leur bicarbonate de soude et leur grande quantité d'acide carbonique libre, elles donnent des résultats frappants dans les dyspepsies, les gastralgies et généralement dans tous les troubles de la digestion. 3° Par leur sels de fer, elles combattent efficacement l'anémie, la chlorose et aussi la dysménorrhée, Faménorrhée qui en sont la conséquence. Elles sont une ressource précieuse dans les névropathies si diverses et presque toujours liées A l'anémie ou A l'état chtorotique. — Les bains de piscines sont réputés pour la cure des metrites compliquées la plupart du temps d'un affaiblissement général de l'économie. Notons que la station située au milieu d'une vallée


24 L'AUVERONB (PUY-PS-OÔMB)

profonde et, par suite, & l'abri des brusques variations de température, a paru propre A arrête»* l'éclosion des accidents de la phthisie chez les malades menacés de tuberculose pulmonaire (Dr Boudet, médecin-inspecteur).

Traitement. — Ayez bien soin de choisir un médecin pour votre traitement & Chàteauneuf. En général, vingt-et-un jours de traitement suffisent ; mais cela dépend des sujets. On peut -venir A Chàteauneuf du l«'juin au 1" octobre. Certains malades, affligés de rhumatisme, préféreront, arec raison, juillet et août. M. le docteur Boudet, inspecteur de la station, a publié, en 18S4, sur les eaux de Chàteauneuf, une étude complète. De son côté, M. le docteur Bataille a étudié l'établissement du PetitRocher, 1831, in-8.

Promenade*. CTBIOSITÈS. I. Il faut, visiter le MCSÉK nu CHÂTEAU DE CHATRAUNECP, (on permet de visiter, gracieusement!, où sont réunis les curiosités de |* région. Une collection d'échantillons de minéraux; armes et instruments de l'Age préhistorique (recueillis , dans la région) ; un couteau de sacrifice en jade de la plus grande finesse (31 cent, de long), un marteau troué, en serpentine,- etc. ; une collection de vases romains, de poteries en relier en terre samienne ; des vases étrusques, ornés de signes hiéroglyphiques, des lampes (lueemor) romaines A sujets; bronzes, bijoux (époques gauloise, gallo-romaine», les restes d'un cavalier gaulois avec les pièces de bronze du harnachement du cheval, ses armes, la monnaie abondante qu'il portait ; une partie de tous ces objeu a été trouvée dans les sépulture ou les bains A Chàteauneuf même. Dans l'ordre

gothique et Renaissance : des bas-reliefs en marbre représentant tanche de Castille en prière et dit ers sujets religieux : des basreliefs en bois doré (Renaissance), offrant des sujets mytuologiques provenant d'one ancienne salle du château ; des tapisserie^ dont une remarquable représentant Louis XIV dansant dans un ballet, avec lé célèbre danseur Balon. Voyez la vierge de Chàteauneuf (xiif siècle (conservée dans la cure sous le château).


Ol'IDE COMPLET ILLUSTRE ?5

II. A LA PRESQU'ILE DE SAINT-CYR, on y visite les ruines de l'église romane de Saint-Cyr (démolie en IÎ93>. La vue est très pittoresque. Près de là, les mines de minerai de plomb-argentifère et l'usine de ce minerai. Non loin, existent des amas de pierres vitrifiées donnant sujet A diverses interprétations.

III. EXCURSION au VILLAGE D'AYAT (D.). Le chemin côtoie la rivière. On montre, dans le hameau, les vestiges d'une habitation où, dit-on, serait né, en 1*63, le général Dc-saix (lue à Marengo en 1800).

IV. A LA BOITE t>E BLOT-L'EOMSE. Klte est tracée en lacet dans les flancs d'une montagne escarpée. Arrivé au sommet de la côte, beau coup d'oeil.

V. Ac GRAND PONT. Sur le parcours de la route, on aperçoit la Sioule, qui est très large en cet endroit. On voit les pavillons des sources Cbambon et Morny. Après avoir dépassé le pont, site sauvage dit le bout du monde. Sentiers taillés dans les rochers sur la rive droite de la Sioule. On aperçoit, à une grande hauteur, la belle résidence, le château des anciens seigneurs de Chàteauneuf restauré si lien par son propriétaire, M. Eugène Talion.

VI. Aux RUINES FÉODALES DE CHÂTEAU-ROCHER, sur la rive droite de la Sioule. De Chàteauneuf, on s'y rend par Blot-1'Eglise et SaintKémy. Ces majestueuses ruines, près de Menât, sont l'un des plus importants restes féodaux de l'Auvergne. Voyez le Dictionnaire final, au mot Château-Rocher. Le vrai nom de cette forteresse féodale est celui de Blot.

Voir le dessin exact page 96. Ces ruines appartiennent à la commune de Saint-Rémy.

VIL A SAINT-GERVAIS (D.). Route de Chàteauneuf â Saint-Oervais, î kil.

VIII. Ac PUT CIIALARO, sur la route deManzat, montagne volcanique de forme conique.

IX. A MANZAT (O.I ; A LOUBEYRAT. Manzat 18 kil. de Chàteauneuf. Curiosités. L'église de Manzat possède des boiseries anciennes venant de la Chartreuse du Port Sainte-Marie. Tableaux en chêne sculpté. De Manzat, on va a Loubeyrat, ou l'on voit une fort grande église moderne, quoique dans un village.

X. Au LAC DE TAZENA, dit le gour de Tatena. Gouffre ou plutôt grand lac de forme circulaire (80 hectares de superficie). C'est un cratère, éebancré du côté du couchant. Profondeur de là à 13 met. Route jusqu'à Manzat. Au delà de Manzat, on tourne & gauche, à Charbonnières. 16 kil.

XI. Acx BUSES DE LA CHARTREUSE DU PORT SAINTE-MARIE (D.). S'y rendre par la route de Manzat aux Ancizes. Les ruines de ce vaste monastère démoli pendant la Révolution et dont il reste le mur d'en-


I.'AUVEBOSE (PCV-DE-D'>MB)

ceinte, une toar, des caves, les vestiges des cellules sont extrêmement curieuses. Site sauvage, 01 passe la Sioule. Plus loin, pavsa.-e pittoresque appelé le Paradis de Q'ieitil.

XII. A PONTOIBAUU (D.). Excursion lointaine. Route jusqu'à Manzat. Tourner dans la route â droite en sortant de Manzat. On passe

RUINES DF. riuTKW-RoriiER

à Saint-Ours; ensuite, Pontgibaud, château féodal important (fin du xn* siècle'. Mines de plomb argentifère exploitées (D. Pontglbavdf. XIII. Au BVSSIN iiouiLLER KF.SUNT-ELOT (D.l.Route jusqu & SaintOervais ; puis, la route de Salnt-Gervais à Saint-Eloy.

CHATELDON

Chemin de fer de Thiers à Vichy. Omnibus à la gare de Ris-Chàteldon (5 kil.). Insignifiant établissement thermal situé à 300 met. de la ville Appartenant au docteur Desbrest, 4 sources : Satnte-Bugénte,


OUIOE COMPLET ILLl'STRé 37

le Puits rond, le PaiH carré H la Souire nou-ell,: 15,0.0 lit. par jour, d'une eau froiôe ; prise eu général eu lioi>«o:i; supportant peu le transport- Employée dans les dyspepsies douloureuses et excitant l'apétit, la digestion. Alcalines et'ferrugineuses. Ces sources ont été découvertes par I • doet-nr Iiesluvst, en 185-1. Mais, d'anciennes sources (au nombre de iv furent trouvées parle docteur I»'sl,re>t qui les fit connaître dans un imprim-'-, en 1Î7S et par son iu-lS : X-ueelle$ e.m-r tel ti.'ra li.t -le Cl'Atfblin, et hou- t muait, puldié à Londres, eu 1**3. (V. le Di-li-nn-'ir.- fi ial. Ci, • !, /./•■ 11.

CHATËL-GUYON

Itinéraire. — fl.einin <]■■{■■,■ jusqu'à la siation d- Ri<'.-m.où l'on trouve •!.« onmil. .s-rotiespoiil.Hits On se procure aussi ries voitures jarti.'iiliéres à R'oui.

Bureau «le pos'e et télégraphe toute l'année

Situation géographique. — Châtel-Guyon, chef lieu de commune, est situé près de ltioni J'uv-de-D'une). L'air y est très pur; le climat sain. Altitude 3S0 mètres. La vallée du Sardon jouit d'une température moyenne de + 18\ Une ligne de montagne abrite ce lieu des vents d'ouest. La chaleur y est atténuée par le vent d'est.

Aspect du pays. — I-a station thermale est assise pittoresquement au pied d'une colline. On aperçoit, de la, la chaîne des montagnes d'Auvergne ; la belle et riche Limagne. Cette station n'a rien â envier à bien d'autres comme belle situation.

Hôtels. — Splendid Hôtel, Grand-llotel, Hôtel des Thermes, Hôtel Barthèlmy. de la Paix, la Restauration. Villa des Bruyères Maisons Ravel,* Oors-», Ricard, Cellier, Bianchet. Maison-Garenne.


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L'AUVERGNE (PUY-DE-DOME)

Médecin8 Consultants. — Les docteurs Baraduc, inspecteur delà station; Voury, Oroslier, Deschampi.

Histoire. — Chàtel-Guyon est appelé, en latin, Coslrum Guidonts (château fort de Guy), en 1209, 1255; Chotlet Guion, en 15)0. Le nom de ce lieu vient du château fort que Guy 11, comte d'Auvergne y fit bâtir à la fin du xit< siècle. — La cure était à la nomination de l'abbé de Mozat avant 17S9. Le patron de la paroisse

était alors Saint-Maurice. —Le prieuré. Il dépendait de l'abbaye de Mozat. — En 1101, la peste fit des ravages dans ce lieu; elle y reparut en 1631 ; les habitants firent alors un voeu à N.-D. d'Orcival qu ils accomplirent en 1032. — Le château. C'était une forteresse bâtie vers 1195, par Guy II, comte d'Auvergne. Il se composait d'une enceinte carrée, flanquée de quatre tours circulaires. O. Revel en donne le dessin en UJO, dans son Armoriai d'Auvergne, nous \s reproduisons.


OUIl'E COMPLET ILLUSTRÉ

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Ce château fut pris par les Ligueurs à la fin de l'année 1590; au mois d'août 1592, il avait pour capitaine M- de Rouzon-i. En 159-1, il fut encore pris par les Ligueurs et démoli postérieurement. — Seigneurs. Guy II, comte d'Auvergne était seigneur de ChalelGuyon en 1191-1??!. En 1198, il en ht la foi hommage au pape Innocent lit, désirant son secours contre l'évèque de Clermont, Robert d'Auvergne, qui lui faisait une guerre implacable; en 1209, il donna cette terre à sa femme, Péronelle de Chambon, lors de son testament. Châtel-Guyon fut compris, en 1213, parmi les châteaux dont le roi Philippe-Auguste fit la conquête sur le comte d'Auvergne Gay II et donné par ce monarque à Autier, seigneur de Villemontée.

BOfRC. ET CMATK.4L" t'K < HArt.t- .fïC'N, FN 1150

Nous voyons ensuite, jusqu'en 13?<î. les aines ce la famille Autier de Viliemontée posséder la terre de Châ'el-Guyon. En 1300, Claude de Mello se qualifie seigneur eu partie de Châtél-Guyon à cause de .teanne de Norri, sa femme. Ilugues de ta Roche, seigneur de Tournoêl, acheta Châtel-Guyon à. Robert Autier, seigneur de Villemontée, moyennant 2.0X) livres. 11 revendit cette seit-heurie. en 1395, â Oudard de Chazeron. seigneur de Chazeron. issu d'une branche cadettj de la maison d'Autier qui précède. Depuis cette époque, Châtel-Guyon resta dans la maison de Chazeron et passa, en 1611, dans celle de Moneslav, par le mariage de Claudine de Chazeron avec Gilbert Monestay'de Forges. La maison de Monestay conserva


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L'AOVERONE (PUY-DE-DOME)

ensuite ce fief jusqu'en 1ÎS9. (V. pour la chronologie seigneuriale, le Dictionnaire, au mot Chazeron).

V. La généalogie de la maison d'Autier <'« Villemoiitêe. dam W-tre Histoire de la maison de Boseedoa, a. 217-218. — Chabrol. Cmt. d'Auvergne, t. iv, p. 102. — E. Mallay, Ch"teau;e féo taux u'Auvergne, p. 61-01,

VUE DE CHATEL-GCYON

Historique de la station. — Les Romains ont utilisé les eaux de Chàtel-Otiyon. Des vestiges gallo-romains découverts, A Châtel-Guyon, le prouvent. Le docteur Jean Rare (lGûô) fait allusion aux eaux «le ChAlel-Guyon;- Le docteur Duclos (10*0) les analysa; le docteur I.-B. Chomel (1*13) et le naturaliste Guittard, s'en occupèrent ; iieni, du docteur J. François Chomel (1*31) ; du naturaliste P. .f. téuc'hoz 1*85); du docteur J. Raulin (!**").


OLIDB COMPLET ILLUSTRE

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L'établissement thermal actuel de Châtel-Guyon. — En 1817, la commun? de Châtel-Guyon entreprit de construire un petit établissement thermal. Le terrain sur lequel il était bâti fut, depuis, acheté par MM. Brosson, frères. Les enfants de ces derniers, Mme Boulet et M. Camille Brosson, tirent des fouilles, découvrirent de nouvelles sources, et, après ■les conventions passées avec la commune, firent élever (1^09)

f:r.»ni.ts<t.MEST TIIKRVW. I>K rn.vTi:L->.fYON

tm établissement plus vaste, mieux aménagé. D'autre psrt, vers 1810, un autre propriétaire 'le sources, tit aussi élever un deuxième petit établissement. Mais 1*78 doit ètt-j regardé comme la création véritable de Châtel-Guyon. Il se forma, cette année, une Société des eau.e minérales de Chutel-Guyon qui acquit les deux établissement ci-dessus. L'établissement


32 L'AUVKRONK (PUY-DE-DÛME)

Brosson resta je centre de l'exploitation des sources. C'est un édifice qui convient parfaitement à l'ensemble des services balnéaires. Deux galeries dr. et & g.) contiennent seize cabinets de bains avec larges baignoires; l'eau y vient directement de la source ; la température en est de 4- 35*. Il y a, de plus, des cabinets pour les douches, des bains de pied. Deux piscines. Salles spéciales pour te lavage de l'estomac. La buvette, en face de l'établissement, consiste dans un joli Kiosque.

Il y a aussi, à l'occident de Châtel-Guyon, un DEUXIÈME ÉTABLISSEMENT THERMAL placé, dans la vallée. Cet établissement, après diverses péripéties, n'est pas édifié entièrement. Il appartient â M. Boyer, père, propriétaire à Voirie, qui tiendra sans doute à honneur d'en achever promplement la construction.

Les sources. — Au xvtt* siècle, on ne connaissait qu'une source émergeant sur la rive gauche du Sardon. Bientôt, on en découvrit quatre autres, dont celle d'Asan qui était plus fréquentée que les autres, en 1???. Mais il n'y avait aucun établissement. En 1788, Legrand d'Aussy, dans son Voyage en Auvergne parle des eaux de Chàtel-Ouyon. Le docteur Deval, membre de l'Académie de médecine, inspecteur des eaux de Châtel-Guyon, praticien de grand mérite, publia sur ces eaux un intéressant mémoire. Il en fait ressortir le* effets surprenants. (Son portrait p. 33.)

Le docteur Deval fut remplacé, comme inspecteur, par le docteur Aguillon.

LA Société de Chdlel-Guyon, formée en 1878, possède


GUIDE COMPLET ILLUSTRB

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1,081,360 litres d'eau minérale par 24 heures, ce qui suffit et au-delà à toute la station. Feu M. Lecoq, savant naturaliste, parle en détail des eaux de Châtel-Guyon dans Son ouvrage des eaux minérale* du massif central de la France. Les sources actuelles sont au nombre de quatorze. Voici la nomenclature des principales : 1* Source Deval, 110 lit. par minute

LU DOCTEUR DKVAL (1$1~-1'5<)

-{- 32* ; 2- Source du Soptnet, 3 lit. par minute J- 25*5; 3» Source de Sardon, 85 lit. à la minute -{- 35°; 4* Source Gubler, 120 lit. à la minute. C'est celle qui est utilisée pour l'embouteillage. Son expédition a pris, dans ces dernières anannées, une très grande importance, en France et a l'étranger. Elle lutte avantageusement contre les eaux similaires al-


31 L'AUVEROXB (PUY-DE-t>ô.MF.)

lemandes. 5' Source Duclos, -j- 37'; 360 lit. a la minute. Vertus curatives des eaux. — Ces eaux sont gazeuses, sodiques, chlorurées, magnésiennes, bicarbonatées mixtes, ferrugineuses et alcalines. Ce qui les distingue tout particulièrement de toutes les autres eaux minérales, c'est la dose importante qu'elles contiennent de chlorure de magnésium (1 gr. 563 par litre), Le docteur Laborde a publié, en 1880, un travail sur l'action physiologique de l'eau de Châtel-Guyon, savante étude qui a eu dans le monde médical un grand retentissement. Elles sont bonnes : 1* pour la dyspepsie (le docteur Baradtic, médecin inspecteur de Châtel-Guyon, a publié un travail sur la dyspepsie gastro-intestinale et indique les variétés de dyspepsies oii les eaux de Châtel-Guyon conviennent); 2* Pour l'embarras gastrique. Cette affection est l'une de celles que les eaux de Cbâtel Guyon combattent avec le plus de succès. 3* Pour la constipation (les eaux de Châtel-Guyon étant purgatives s'apliquent, forcément, à cette affection); 4* Pour l'engorgement du foie; les calculs biliaires; 5* Pour le scrofule, le lymphalisme; G1 pour l'obésité (elles sont naturellement indiquées pour ce fâcheux état, dit le docteur Huguet) ; 6* pour les congestions cérébrales; 7* les paralysies ; 8* la gravelle; 9' le catarrhe de la vessie; 10" les maladies de la peau; 11» les chloroses oit pûtes couleurs; 12' l'aménorrhée, dysmenorhée, leucorrhée; 13* les rhumatismes; 14» les fièvres paludéennes^ engorgements de la rate; Ih* le diabète. Valbuminerie; (le célèbre professeur Oubter préconise ces eaux


r.UinR COMPLET ILM.'STRK 35

dans ces cas, au même titre que celles de Karslsbad). Enfin, terminons en disant qu'on a surnommé, avec raison, Châtel-Guyon le Kiisingen français, vu les vertus de ses eaux.

Traitement. — Les eaux de Châtel-Guyon exigent un bon médecin; car leur action nécessite beaucoup de surveillance dans certaines maladies. On peut aller à Châtel-Guyon du 15 mai au 15 septembre.

Les plaisirs de la station. — L'éiablisement de la Compagnie des eaux minérales de Châtel-Guyon, situé près di> bourg, possède un parc, en pente douce, avec un joli kiosque pour un excellent orchestre. Il y a un casino, installé dans une belle construction transportée îles jardins de l'exposition universelle (18*8), où l'on trouve une immense salle des fêtes, des salles de jetiv, de hil'nrds, u.\ sMon de lecture, etc.

M. Félix Ribevre, notre savant ami et compatriote, a publie

publie in-16 intéressant : Châtel-Guyon illustre.

Promenade*. I. Au CALVAIRE. (A pied). Dans le bourg de Châtel-Guyon. Là, était le château féodal de la terre de ChatelGuyon, élevé vers 1200, par (Juv IL comte d'Auvergne, incendié par les Ligueur*, en 15U1, puis démoli.

IL Au CHALUSSET. (A («iedj, montagne plantée de sapins, derrière le casino. Panorama étendu.

III, A LA VALLÉE nE PRAI>ES. (A pied). Partez du sentier qui prend de l'angle du Grand llolel des Bains; pass<-2par le l'",,i ''« pâturage, allez au N.-O. vers des coteaux boises. Foret de sapins. Trois chemins; prendre au milieu. Revenir par le fond de la vallée de Prades, en suivant le cours d'eau.

IV. A LA VALLÉE ni: SAXS-SOUCI. Cascade de l'Ecureuil. (A pied). Ancienne route de Riom; pont de Chalusset, sentier à droite. Deux sentiers; prenez â g., Bois. On va à g., du ruisseau. Cascade de


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L'AUVEISOSE (PUY-DE-DÔME)

l'Ecureuil. Sentier à dr. Hermitage de Sans-Souci. Contourner la montagne. Route dé Mozat jusqu'à Saint-IIippolyte.

V. Au PUY-DE-DÔME. Voiture jusqu'à Riom. Chemin de fer de Riom à Clermont. Voiture de Clermont au puy de Dôme (V. Promenades générales Itinéraire I). .

VI. A RIOM, MOZAT, VOLVIC, TOURSOEL, EXVAL. En bonne voilure. On visite Riom (D.) Route de Riom à Mozat (D.); puis route de Volvic à Tournoél (D.) ; route de Tournoël à Enval (D.) Belle promenade, variée ; pleine de surprises inattendues et de charmes.

VIL A SAIXT-BOXXET, DAVAYAT, GIMEAUX, COMBRONDE, LEGOUR ne TAZE.N \, CUARBOXNIERES-LES-VIEILLES. En bonne voiture. Route

CHATEAU DK CHAZEROS

de Châtel-Guyon à Issac-Ia-Tourette (D.), puis Satnts&onnet (D.J. Davayat (D.), Combronde (D.) De Combronde, à Charbonnières-lesVieilles (D.); au Gour de fasena. (v. page25): de ce point, à la route de Manzat ; on tourne à g., on revient par la grand route et la descente. Intéressante excursion (demande la journée).

VIII. Au CHÂTEAU DE CHAZERON. Intéressante excursion. Chazeron (D.) De Chazeron, on va à Veygoux (D.) situé au sud de Charbonnières-les-Vatennes qui a une église du Xt' siècle.


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 37

IX. A CHÀTEAUNEUF. Grand'route en voiture. Excursion qui demande une grande journée (v. page 15 pour Chàteauneuf).

X. A CLERMO.NT, A ROYAT. Route jusqu'à Riom. Chemin de fer de Riom à Clermont. De Clermont à Royat, en omnibus (place de .laude). Pour les curiosités de Clermont, voir le chapitre concernant cette ville; pour Royat, voyez la notice qui le concerne (ci-après).

CLERMONT-FERRAND

Omnibus. — A tous les trains, 25 c. par personne et pour les bagages jusqu'à 30 kilog, autres 85 c. Les omnibus partent aussi de la place de Jaude 30 minutes avant l'heure du départ des trains. Ils desservent les principaux hôtels. A Jaude, omnibus pour Royat toutes les demi heures, 25 c. par personne. — VOITURES DE PLACE : Place de Jaude. Elles sont taritiées de Clermont à Royat 1 fr. 50 san9 bagages et 2 fr. avec bagages. Pour une course à la gare de Clermont, 2 fr. sans bagages ; 2 fr. 50 avec bagages. (11 est bon de faire «on prix). Pour les courses aux environs, les débattre à l'amiable (ne pas s'en rapporter aux cochers). — VOITURES PUBLIQUES : l'hognon, place de Jaude (pour Saint-Amant-Tallende, à 8 h. du matin; pour Saint-Sandoux, à 5 h. 1 2, soir; pour Maringues à 1 h. du soir); Borel, rue Saint-Barthélmy (pour Volvic); à VHôtel du roulage, au Poids de ville, (pour Blanzat); autre voilure aux Jacobins (pour Blanzat); voiture pour Monton (rue Ballainvilliers) ; voiture pour Champeix, à -1 h. du soir, chez Terrasse, place de Jaude ; voiture pour Auoiére {courrier de la poste; â la poste).— LOUEURS DE VOITURES. Chognon, place de Jaude, Bal, Mogis, etc.

PrinOipaUX hôtels. — A Jaude : Hotels de la POKIC, de \'Europe, du Vunivers, de Lyon. Montée de la Préfecture : Hôtel de la Paix; Maison meublée tCafé du Pay-te-Dôme). Rue des Minimes : Hôtel des Minimei. En face delà gare: Hôtel des voyageurs; de Bordeaux (prix modérés, bonne maison), du Globe. Rue de l'Ecu : Hôtel de France. Rue Ballainvilliers : Hôtel des Faculté'. Rue des Jacobins : Hôtel de Paris. Place du Poids de ville : Hôtel du faisan doré. Rue Saint-Louis : Hôtel du commerce. Rue Halle aux toiles : ffdtef dit/»icr»-c,etc.— UE!sTAURANTS.;K'»i's<i»i doré, place du Poids


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L'AUVERONE (PUY-DE-DÔME)


GUIDE COMPLET ILLUSTRE 39

de ville (excellent); Fournier, (au Gastronome), rue Royale (très bon, bien fréquenté) ; Délavât, place de Jaude (Hôtel de Lyon). De plus, table d'hôte dans les hôtels.

Cafés Chantants. — Alcasar, boulevard Ûesaix, à l'angle de la place de Jaude; Théâtre des Variétés, au fond de Jaude.

Principaux Cafés. — De Paris (bien fréquenté), place de Jaude ; du Helder (fréquenté par les officiers), cours Sablon ; du Globe, montée des Petits arbres (belle salle): Lyonnais, place de Jaude (belle salle); dit Puy-de-Dôme, place de Jaude (belle salle); de la Comédie, près la cathédrale, de la Perle, etc.

Bains. — Etablissement thermal (eaux minérales de SaintAlyre (voir page 52). Bains chauds ordinaires : rue Sidoine-Apollinaire, rue Abbé-Girard, rue Sainte-Claire, rue Blatin, rue de l'Eclache, rue Sous la lour Notre-Dame.--- Bains froids : école de natation à Tivoli,barrière de Jaude; à Beiurepatre.

POSte aux lettres Télégraphe. — Poste principale : rce du Poids de ville. Boite dans diverses rues. — Télégraphe (à côté de la Préfecture).

Libraires. — Barrât, rue du Saint-Esprit, 90; Guyot etBusson, •il. rue Saint-Gencs, #W/W, avenue Centrale; Boucard, rue Pascal ; Brustel, rue Pascal ; Dilhan et Vives, place Delille ; Fairérol, rue du Saint-Esprit; Jacquel-Screlbcr,rue Saint-Esprit, 1K;Ribou-Colay, rue Saint-Genès; Rigaud, rue Saint-Genês; Rimbert-Huguet, rue Massillon ; Rousseau, rue de la Treille; Saint-Germain, rue de l'Ecu; Thibaud, rue Saint-Genès; Vaiid*n«'ic«ot<f, rue des Gras; Viginol (Mi*), rue Massillon.

Antiquités. — Nous recommandons vivement la maison de M1"*Bazin, rue de l'Eclache, 3, où l'on trouve des vieux meubles, des antiquités, des objets de goût en nombre. Il y a, toujours, un grand choix.— Autres marchands : Grange place chapelle de Jaude (il possède des objets d'art, des antiquités gallo-romaines (trouvées en Auvergne), des tapisseries, des manuscrits autographes, etc. ; Touzain, rue du Port; Détord, rue Bancal. —CABINETS DE LECTURE, Grange,

Place Chapelle de Jaude; Monte!, rue Savaron; Poiret, rue du 'ort; Thomazel, rue Saint-Esprit.

Bibliothèque publique. — A côté du Jardin-des-Plantes, •10,000 volumes. Ouverte, tous les jours, du 15 novembre au 15 octobre, excepté les dimanches et jours fériés de 0 h. à 11 h. (malin) et de 1 h. a 4 (soir). Formée, pendant la Révolution, des bibliothèques des monastères supprimés, surtout de celle du chapitre cathédral. La boiserie nord est celle qui, à la cathédrale, contenait les livres de Massillon. Toiles remarquables : Mort de Bonchamp (par Degeorge) ;


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L'AUVEROXE (PUY-DE-DÔME)

mort de Saint-Amable ((demi. Portraits, sur toile, de Pascal, Domat. Savaron, quelques évoques de Clermont ; statue eu marbre de Pascal, par Ramez et de Delille, par Flatters.

Musées. — Mal installé, à la Bibliothèque, en haut, sous la toiture. Le Musée de tableaux, d'antiquités. A objets d'art, d'émaux, d'armes, est ouvert tous les jours, excepté les lundis et vendredis de 10 h. à 4 h. et, aux étrangers, tous les jours. 180 toiles. Catalogue, très mal rédigé par feu M. Douillet (à refaire). La salle Degeorge est riche. Le directeur du musée, M. Ulysse Chabrol, est très obligeant. Le Mutée lapidaire est au rez-de-chaussée. Faisons des

VIT. !>!' Ct.FBMONr-KKRRAXD

vaux pour que la ville de Clermont. grâce au généreux don de feu M. liargoin (il a légué 2i>0,000 fr. pour un musée à. Clermont) fasse élever un monument digne de l'Auvergne ! Citons, dan' VEpoqui préhistorique : une collection de silex taillé de Girolle (Loiret) donnée parle baron Girardot; grand nombre d'ustensiles, haches, couteaux, etc., emmanchés dans des bois de renne, (diverses provenances). D'un caractère plus exclusivement local ; (n«« 0. 10, 11,12, 13, H, l'ancien catalogue). Très belle collection de haches gauloises en silex, en jade, en serpentine, en basalte, (donnée en partie par M.Rochette de Lempdes), ainsi que des bouts de flèches gauloises ; 5 épées


GUIPE COMPLET ILLUSTRE

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presque complètes et de petits poignards, charmants de forme, bien conservés (époque gauloise) ; les haches proviennent en général de Gcrgovia, Corenl, Pontgibaud, du jardin Lecoq. On remarque un bracelet gaulois en pierre polie (grand intérêt) ; et, dans la collection de haches, donnée par M. Rochette de Lempdes, un marteau de chef traulois (grande pureté de forme, conservation parfaite). Sur l'une des haches, en serpentine, est gravée eu creux une tigure humaine : on la dit découvert'-'prés d'Aigueporse(i&ls): des archéologues la iroient fausse. Opinion*, partagées sur l'usage des couteaux dits de .*>i'v//<"''' drui<h'i/ue. en silex, (n> 11). Une d'-s pièces curieuses est un moule en pierre, de haches o-Itiques. en deux pièces; découvert par M. Tudot. de Moulins, près de Cisterne-la-Forét (Puy-de-Dôme). — EPOQUE GAULOISE : série d'objet* ou instruments en os ; quelques \ases (gaulois) en terre, noire dont les principaux viennent des Martres-de-Ve. rc. Vitrine <!■• brnnzc : Bracelets, torques, iibules ceinturons, agrafes, chaines. plaques de ceinturons, amulettes, phalliques, eas<o-tëtes. strigiles , clochettes, lances- et bouts do lance, et.' Parmi ces objets, série de haches remarquables ainsi .pie des t.rac.-lets qui otî'ieut la variété 'les modèles et belles dimensions. (Trouves à Corent. Ocr^ovia, Pontgibaud. au jardin Lecoq. à la caserne de Cavalerie, même vitrine). Epoque gnilt,-orn-iine : <i".>s vases de bronze, les uns plaqués d'argent et ornés de ligures et d'animaux : d'autres rooouvtrts «l'une patine superbe: l'un d'eux avant la r'nri.ie "l'une tas-erelle port"' sur le manche gravé au pointillé"/;', •</{/< j'.ié.oiv. rt a Lieuiou (tr SÏ). IIU vase »u> S:<) avant sur le man'-he en ieli"f, un cheval marin. Un casque "le bronze'découvert prés lie Martres-lo-Veyre (nwsSî; une lampe de bronze de forme lr«'S pure. Parmi les objets trouvés au Pin-de-Durne . 1* plaque votive de bronze portant la célèbre inscription :


42 L'ALVERC.XK (ri!Y-PE-D*ME)

*• Une statuette de bronze représentant un taureau (ayant perdu sa patine), un petit Mercure et des fragment de fibules et d'ustensiles divers. Parmi les objets en fer, des javelots et des fragments de lance. Dans la vitrine (n* 137) divers objets découverts aux Martresde-Veyre (30 septembre 1851) dans un tombeau, formé d'une caisse en bois dur (1*50 de long sur 0*00 de large), avec le squelette d'une femme couchée sur la poitrine, ayant conservé ses cheveux châtains foncé, de 65 centimètres et tressés. Elle avait le corps couvert d'étoffes de laine blanche et de couleur, par-dessus lesquelles se trouvait une couverture de laine grossière. Le bras gauche avait été cassé. Le squelette avait un collier de petites perles jaunes, noires et vertes en verre ; les pieds étaient chausses de pantoufles en liège et en peau. Parmi les objets en fer, plusieurs épées. La poterie samienne (n« 113, III, 115) grande quantité de vases en terre rouge avec ou sans reliefs découverts a Leroux, au jardin Lecoq, à la gare etc. Outre ces vases (terre rouge/, le musée en possède avec une recouverte blanche, ou en terre noire à facettes, dont quelques uns proviennent du Pontde-Naud et sont remarquables. Lampes en terre {très nombreuses, variées), biberons, vases lacrymatoires. Vitrine des vases en verres (n*» 102, 103, 104) beaux vases cinéraires, (l'un de forme carrée, remarquable); urnes lacrymatoires. La collection des Médailles, non classée (quelques gauloises, des grecques, romaines, des monnaies dites baronnales). — Musée lapidaire. Quatre cippes pyramidaux trouvés dans le cimetière gallo-romain de Vallière près Clermont (avec inscription) ; cippe cubique découvert prés Royat (avec inscription); colonne milliaire découverte près d'Aigueperse; autel de sacrifice druidique en marbra blanc: autel votif trouvé au MontDore (V. la gravure a la notice Mont-Dore); tympan en granit du fronton d'une porte gallo-romaine (trouvé a Clermont); frise galloromaine, fouille du porche de la cathédrale (très grand style) (191); un Silène, trouvé rue de l'Echo i?46) ; grand nombre de chapitaux, frises, architraves, inscriptions tumulâires, meules 4 bras, amphores, etc. ; grande et belle mosaïque (découverte à Clermont) en 1S33, rue d'Assas), et diverses autres mosaïques ou fragments découverts

5lace de Jaude, boulevard du Séminaire, enclos des Pjftulines, Jarin-des-Plantes, cours Sablon, etc. ; un pied de statue de brome doré (trouvé a R°yat). Moyen âge. — Sarcophages en domito trouvé à Royat (a* 39); pierre tumulaire découverte près l'église du Port (de 612) ; Çn« 40) pierre tumulaire du diacre Bardario (vi* siècle); (n»41) pierre tumulaire de Paltadius (année 512); (n° 56). pierre tumulaire découverte dans le faubourg de Saint-Allyre et donnée par M. Peghoux (In hac parte hujus tumuli requieseunt eorpora sanctorum quorum nomina Deus tci'i). Diverses piètres tumulâires


r.tmm COMILLT iLLCsmÉ 43

et inscriptions, parmi lesquelles : deux belles inscriptions mortuaires (xur> siècle) de prieurs de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem trouvées, récemmeut, rue Villeneuve (n* 3iK>, S9I): grand nombre do sculptures, cariatides, clefs de volto du moyen âge et de la Renaissance, mêlées aux statues modernes données par l'Etat et av«.c moulages de sculptures. — A l'étage supérieur : Première salle : (a" 169 à 237) série d'armes Moyen-àge, Renaissance et temps modernes, parmi lesquelles «les casques et des hallebardes (curieux', "les fusils de rempart, des fusils à mèche et des fusils ayant servi au sièg;e de la Chaise-Dieu. La salle S renferme encore une des pièces les plus remarquables du musée ; c'est un coiîYet en cuir gaufré du temps de Louis XL Le musée ortre aussi : collection de faïence des fabriques de Clermont, Xevers, Montpellier, Strasbourg, Rouen. Vitrine.! de la deuxième salle : collection d'émaux religieux (léguée en partie par M. Michel avocat); collection de sceaux, de clefs, de marteaux, de coil'rets, de reliquaires, de custodes, etc. Dans la troisième salle : grande vitrine occupée par des arme--, des ustensiles, des costumes "les différents peuples, s if/e Begcorge, où sont réunies les toiles de M. Degeorge (peintre clermontais): dans les vitrines, série do vases grecs, étrusques et d'antiquités égyptiennes, paimi lesquelles une momie d'enfaut dans ses bandelettes Tableaux anriens. Citons: Les Misères de l-x guerre, par Callot ik27, 2S, 89); CVenirVu»-*, par Natier (10, 32); Danse de farfadets, par RouiokSto (12) ; Tête à* Vierge, Ecole italienne (IS) ; Christ (tête dej attribuée au Guide (2|; Arracheur d* dents, par Rombouts (3); La foire de Florence, par Teniers (S): Deux intérieurs, par Granet (62-103) ; Périrait du maréchal de Rieux (superbe), attribué à Clouet (On a prétendu a tort quec'était celui du chancelierdu Prat) (110) ; portraits, jarRigaud; L'enlèvement de la Toison d'or, pur de Troye (à l'Hôtel de ville; ; Mariage de Jason, par de Trove (à l'Hôtel de ville). Tableaux modernes : Le Mont-Dore, par Pelouse (00); Le lac, par Hanoteau (390); Royal, par Damesse (3); La Sai tt-Barthélémy, par Débat Ponsac (212; ; Un chemin, par Pail (100) ; Le ravin de Say, par Schruit (374; ; Lisière de bois, par Gosselin (24S); L'île SaintHonorat, par Imer (170! ; Rue de San Remo, par Roux (10); Foire de village, par Van Marck (ICI) : Gorges, par Desbrosses (603) ; Fontana, par Matifas (1) ; Procession de saint Bonnet, par Berthon (Sj ; Tourmente de neige, par Scheuk K9); Lutte de Jacob, par Louis I.e l.oir(166); Sainte-Cécile, par Dubufe (à l'Hôtel de ville"; Portrait de Pascal, par Glaize (à l'Hôtel de ville) ; Défense de Gergovia, par Chassériau (à l'Hôtel de ville).

Musée d'histoire naturelle. — Place du Taureau. l-éguê (1S61) par feu M. H. Lecoq, d ia ville de Clermont. Ouvert les


' 41 L'AUVEHOXE {POY-DB-I»6«E)

dimanches et jeudis, de 10 h. à 3 h. ; et, peur les étrangers, tous les jour*. Fort riche es collections roinéralogiques, ornithologiques, botaniques. Coquillages; un herbier.

Situation. Topographie. — Clcrmont-Ferrand, chef-lieu du Puy-de-Dôme, ville de 37,31? hab., est situèo sur un monticule, au bord d'un vaste bassin senti circulaire dominé par les monts Dômes. Ce bassin est ouvert vers la Limagne. Les coteaux des environs de Clermont sont couverts d'excelU nts vignobles (vin de Chànturgue renommé), do maisons de campagnes. Le Puy-de-Dôme domine cet ensemble ; à gauche, le plateau célèbre de Gergovia, à dr., Champturgue. La ville est encadrée d'une magnifique ceinture de verdure. Clermont, malgré ce bel entourage, offre & l'intérieur, un aspect sombre, triste (rues irrégulières, petites, maisons hautes, resserrées, bâties en lave).

Itinéraire dans la ville. —. La gare est située à ÏE. de

la ville, à l'opposé de la place de Jaude, où se trouvent lés hôtels principaux et qui est la partie animée de la eité. Sur cette place, statue du général Desalx, fondue en IMS, par Nanteuil. Pour faire un tour général en ville, voici l'itinéraire : Prtndre la rue de l'Ecu, puis la rue Saint-Louis. Arrivé a la place Saint-Hérera, statue assise de Biaise Pascal, oeuvre de M. Guillaume, de l'Institut. Monter à la plico de la Poterne (vue splendide). A côte, hôtel de ville. (Dans la cour, statue de Vomat, jurisconsulte, par M. Cbalonnax, sculpteur clenuontois). Les salles de l'hôtel de ville possèdent quelques toiles par Dcvedeux, Dubuffe. Schenok, etc. (V. p. 43)~An fond de la rue de l'hôtel de ville, la cathédrale. On y pénètre; sortir par le portail du midi, tourner a gaucbe; descendre dans la rue B. Pascal (ancienne rue des Nobles.) (Là, résidait, jadis, la noblesse). Rue du Port, visiter l'église de Notre-Dame du Port, l'un des bijoux ' de l'école Auvergnate ; sa souterraine (statue miraculeuse); en bas de la rue du Port,» la place Delille, où fut prècbèe la I'« croisade (1095) par Pierre l'Herniïie. Prendre, à droite, le boulevard Trudaine


Gl'IDK COMPLET ILLUSTKB

45

(il porte le nom d'un intendant d'Auvergne): monter à la place Michel de l'Hôpital, visiter l'église Saint-Genês-les-Carraes'xv« siècle); on passe devant le lycée, bâti par les Jésuites; on prend la rue Ballainvilliers; au bout, la fontaine de la Pyramide (élevée m ISOlf, â la mémoire de Desaix). On tourne à gauche. Place du Taureau, le musée I-ecoq (Histoire naturelle, fort riche) Non loin, la Bibliothèque publique (40,000 volumes), le musée de tableaux et d'antiquités. Entrer au jardin Lecoq (belles serres). Reprendre le boulevard de la Pyramide, la montée des Petits-aibres ; revenir à la place de Jaude.

Curiosités à visiter. — La belle cathédrale gothique, IVgtiso romane de X.-D.-du-Port, la magnifique fontaine de Jacques d'Amboise (1515), la place de Jaude et la statue du général Desaix; la statue de Biaise Pascal (place SaintHérem), le musée de la ville, le musée Lecoq (Histoire naturelle), le jardin Lecoq (jardin botanique); les sources incrustantes de Saint-Alyre et du Pérou.

Les source* incrustantes sont citées parmi les merveilles

de 1Europe.

POXTA-NE PKTBiriANTE DE SAINT-ALYBB. (44 rue du Pont Naturel, à Saint-Alyre). Elle est connue très anciennement. Jadis, dans le

FONT NATUREL DE SAIST ALVRE

couvent des bénédictins de Saint-Alyre (aujourd'hui, à M. MontelClêmentel.) Les bénédictins n'étaient pas peu étonnés de voir leurs


4G

I.'AVVKKGSE (I-L'Y-DE-D'ME)

choux se couvrir d'incrustations. M. Montel-Clèmcntel possède, dans son établissement, l'unique et historique pont naturel, ait te pont du di'ii.i^, (il a été commencé il y a environ 400 ans», que visita le roi Charles IX, en 1566. Il a 10 met. de long. 5 m. 4*> de largeur et 5 m. de hauteur au dessus du ruisseau de la Tirtaine. Près de ce pont, le pont supérieur et le pouf du mltieu. Ou croit que ce dernier remonte â 600 ans. Flèchier, en irô5, parle des ponts et des grottes de Saint-Alyre. En 1733, le docteur Chomel venu à Clermont, enGROITË

enGROITË ri.BOii

voya, à l'illustre Tournefort, des grappes de raisin, des Tiges pétrifiées. Dès 17S8, le jardinier du couvent de Saint-Alyre faisait un commerce de végétaux et petits animaux pétrifiés.

On y voit aussi un curieux pont, inachevé, mais que l'eau incrustante augmente, chaque année, de 3 centimètres.'Dans 4 grottes, une foule d'objets soumis à la pétrification On remarque, dans le jardin, divers grimpes de personnages et d'animaux, uo tain ment la bourrée d'Auvergne, une vache son veau, un cheval, Saint-Antoine dans sa grotte, un tigre, une gazelle, un tapir indien, une panthère,


fifluE C- MPI.ET It.l.L'sritK

mi rhinocéros, etc. I.» tout pétrifié. Dans [Us magasins, grand assorliuient de belles pétrification* (V. LES ANNONCES).

FOSTUNE PKTBimsrr. iu:s oRorres i>r PEBOI-. (Rue G.tuliier de Biauzat, près le square Biaise Pascal). Il y a, 1"», des grottes extlentement curieuses ou une feule d'objets sont toujoms, soumis à la pétrification. Dans le jardin, on voit, pétrifies, une vache et un montagnard qui la trait, "une j'.ue et son cavalier, un joueur do iiius-tî.i et uue liU'use, gardant ses cl.èvr»s. ses moutons; un ouïs, uu liou. Dans le i-ia.'as'n. W-.-ui choix d'obi ts pétrifiés, naturels. (V. I.KS ANNONCES.) Ce bel établissement appartient à M. Clémente!, aiué.

Visitez : Dons uv.i-on s romanes (xn* siècle', rue des Ciiattssetiers. ;X l'angle do la use des Petits-Gras (caves curieuses, voûtes ogivale- . place .Saint-Pierre, habitation du xiu* siècle; rue IL Pa--s-al 1*. porte bataille de maison; rue Damier, maison à iiiotic'iai'iil y ; rue dos Notaires, porte armoriée (Renaissance); la maison de la famille Savatvti ~Ji, rue des Cliaussetier*}, bàtio en 1513, par Hugues Savaron, bourgeois 'le Clennout, "bel escalier, avec armoiries, daté de 1513, sur le cul de lampe du 1"- étage]; la maison dite des Architectes [rue des Gras, 31. â l'angle de la petite rue Saint-Pierre" élevée vers 1500. (Magnifique cage d'escalier, de la Renaissance); la tradition prêt. :iJ que c'est le logis des architectes de la cathédrale. On y remarque le blason des t'ontfreyde, ancieune famille de Clermont.

L'habitation (lin du svi« siècle) dans laquelle est mort ilG-2?) Jean Savaron, célèbre magistrat, se trouve au n° 1 de la rue Savaron. Klle porte cette inscription (placée par Jean Savaron) :

VNA ROSA CETERXl'M GRATOS SPIRAD1T ODORES PERPETUOQUE VIREX* NULLIS MARCESCET AU ANNIS


48

L'AUVKROXB (PL'Y-DE-DÙME)

MAISON DITE DES ARCHITECTES (RCB DES GRAS)


GUIDE COMPLET II.I.ISTRE

41»

C'est-ft-dire : Rose unique, elle répandra toujours ses agréables parfums ; perpétuellement fraîche, elle ne sera jamais flétrie par le* années. (Les mots Una rosa soûl l'anagramme

MAISON SAVABON, BUE DES CRACSSETtEBS (1513)

du nom de Savaron). — A Fontgiève, débris, encastrés dans la façade d'une maison, du beau jubé gothique de la cathédrale, élevé, en 1150, par Martin Gouge de Cbarpagne, évêque


50 I.*AUVERGNE 'PL'Y-DE-D'ME)

de Clerntout. — Il faut absolument, visiter la muraille galloromaine du château des Salle* (du m* siècle). Pour cela, prendre au fond de la place de Jaude, une petite rue (a droite) qui va dans le jardin des Salles. Cette muraille est très remarquable. On ne sait trop à quoi elle a servi. Peut-être a un temple, a l'amphithéâtre ou au théâtre d'Augusto-Nemetuiu? Sûrement, à un monument public, du temps des Romains. De fouilles intelligentes amèneraient d'importantes • découvertes. Qui les fera f

Cette muraille a plus de 30 pieds de haut ; elle est bâtie eu petit appareil par assises de 9,8,1 et 6 rangs de pierres. Les assises sont liées entre elles par des cordons formés, chacun, de 3 grandes briques couchées et séparées les unes des autres par un ciment qui en fait ressortir le rouge coquelicot. 3 demi tourillons ou contreforts de même structure, s'élèvent & l'extérieur. On a trouvé des médailles romaines autour de cette muraille, que le peuple appelle à tort, muraille des Sarrasins. C'est le plus ancien débris antique que possède Clermont.

En haut de la rue des Oras, bas-relief [lavement des pieds des apôtres, xn* siècle |, bâti dans le mur d'une maison à l'entrée de la rue de la Coiflerie. Rue des Oras, le n° 92, (maison du xvt* siècle). A l'angle des rues Royale et Saint-Oenèe, maison du xv* siècle [le premier étage avec chevrons^jjrosses pièces de bois faisant saillie ; une antique madone est placée à l'angle]. La maison où naquit l'illustre Biaise Pascal, en 1623, (en partie conservée), se trouve en haut de la rue des Chaussetiers, près'de la cathédrale, avec façade sur le passage Vernines. Elle conserva, jusqu'en 1840, une cage d'escalier du


Ml'RAILLR OALLO-UOM.MNK I>C C11AT1ÎAP l»KR SALLES (il!' •IIOCI.IC)


52 L'AUVEROXB (PUY-DK-D'MI)

xv* siècle. Nous donnons, plus loin, après le chapitré de f Itinéraire gênerai du département, la vue de cette maison historique.

EîAUX minérales. — Clermont-Ferrand, possède, en fait d'eaux minérales : 1* les sources de Saint-Alyre. L'Etablissement thermal de Saint-Alyre, créé en 1886, contenant 85 cabinets. Elles sont employées pour guérir les rhumatismes articulaires, musculaires et nerveux, les scrofules, les personnes lymphatiques, les fractures, etc. Elles sont alcalines, acidulées, salées, magnésiennes, siliceuses, calcaires, ferrugineuses. L'établissement est ouvert du l«* mai au I" novembre. Propriétaire : M. Clémente!; 8« les sources ferrugineuses de Jaude. Une de ces sources («t- 8*'), A M. Boyer (de Volvic), sort d'un puits artésien. Elles sont, toutes deux, prises en boisson.

Les monuments religieux. — CATHÉDRALE. Un des beaux monuments de la France ; commencée en 1243, (style ogival primaire). L'architecte fut Jean des Champs (Joannesde Campis). Le choeur terminé en 1285. Vers 1345, une portion de la nef fut achevée. Cinq nefs très élancées, surmontées d'un triforinm et de belles croisées. La toiture de plomb faite par ordre de Jacques d'Araboise, évèque de Clermont (1507). Longueur de l'édifice 80 mètres hors oeuvre; largeur 41 mètres. Les voûtes, 28 mètres 70 ; 56 faisceaux de colonnes. En 1794, elle a souffert du vandalisme révolutionnaire par-ordre de Couthon. On décréta même sa démolition ; elle fut sauvée grâce a M. Verdier-Latour, ancien bénédictin de Saint-Alyre;et a M. Deval, architecte. Intérieur grandiose. Anciens vitraux remarquables. (Ceux du choeur, xm* siècle; des rosaces, xtv* siècle ; dans la nef, ceux du xv* siècle). Elégante rosace septen-


OirtOK COMPLET ILLCSTP.é

53

CATHÉDRALE DE CLERMOST-FKRRSND


51 L'AOVEP.CXK (IUY-OE-IK'ME;

trionale. Maître autel en cuivre repoussé (exécuté par Bachclet, sur plans de Viollet-le-Duc). Dans les chapelles : beau sarcophage du vu* siècle (représentant le Christ et les apôtres) : une vieille gravure (scènes de la vie de Saint-Crépin et SaintCrèpinien) ; dans la chapelle Saint-Auslremoine, bel autel exécuté en 1847, par Bion (de Paris) ; bas-relief en bois ; belle toile au-dessus de la porte du nord ; 3 fresques du xtv* siècle (nous donnons l'une de ces fresques) au-dessus J de la porte de la sacristie et, au même endroit, autre fresque, de 1480 environ, représentant le cardinal de Bourbon, évêquo de Clermont ; porte de la sacristie, chef-d'oeuvre de sculpture ; le Jacquemart représentant Mars, Faunus, Tempus, enlevé aux habitants d'Issoire, dans les guerres de religion (1577), Buste de profil, de marbre, de Mgr de Dampierre, par Etex; pierre tombale d'un chanoine (nous la reproduisons). Chandelier pascal par le celèbre Caffieri; les grandes orgues sortant de la maison Merklin. A l'extérieur, sur le laitage de l'abside, statue de N.-D. du Retour, en cuivre repoussé (dessin de Viollet-le-Duc ; exécutée par Zoegger). Les plans des travaux d'achèvement de la cathédrale sont de Viollet-le-Duc. Les flèches en pierres (achevées récemment) ont 108 mètres de hauteur.

EOLISB ott NOTRB-DAMB DO PORT. DU XI* sièclêT Bel édifice (style romain-byzantin-auvergnat) 3 nefs, deambulatorium; triforium ; un transept ; dôme avec pendentifs ; choeur entouré de chapelles rayonnantes ; 42 chapiteaux dans la nef (quelquesuns du vi* siècle). A l'extérieur du monument, remarquable


GtIDE COMri-KT ll.LUSTP.K

55

marqueterie. Clocher occidental do 18Î5 ; clocher du transept de 1846. Vitraux archaïques par M. Thevenot, Inscriptions historiques, en marbre, récentes, dans un goût excellent. Crypte (a visiter). La statue miracuteuse de la Vierge qu'on y vénère parait être du xiv« siècle. Trésor de la sacristie riche en belles étoffes, ornements. Couronnes byzantines de la Vierge miraculeuse en diamants, retenus par des Hiets d'or.

ÉGLISE DR NOTRE-DAME DU PORT

EGLISE DE SAIMT-PIERRE-LES-MIXIMES. Place de Jaude. Elevée, en 1630, par les religieux Minimes. Boiseries de 1736 exécutées par Sureau (sculpteur auvergnat de talent). Sur l'autel du choeur, bonne et grande toile rappelant l'école vénitienne :


'56

I.'AUVEROXE (PUY-DE-DJME)

(XAdoration des mages), attribué & un cordelier. Elle ornait, avant 1789, ainsi que les boiseries, la chapelle des Cordeliers. Les quatre évangélistes, belle copie du tableau de Valentin. D'autres bonnes toiles.

EOLISB DE SAIXT-EUTROPE. Elevée en 1858 (architecte M. Itnbert), Style du xiv* siècle. Monument fort gracieux. Clocher, vrai

ËGL15K VU KAINT-EU rkOPb

dentelle de pierre;3nefs. Autels, fonds-baptismaux et 4 statues, par Fabich. Donnés statues de David et de Moïse par 3. Chatonnax, de Clermont : 2 toiles à remarquer : la Mise au tombeau, par Ducoiran et le Martyr de Saint-Laurent par Thévenin ; 3* toile par(Brainlot (réalisme trop cru), ÉOLIÎK DE SAIST-OENES-LES-CARMES, Elevée au xtv« siècle. Dé-


GUIDE COMPLET ILLIÎSTRR

57

DALLES TCMITLAiRËS

I. Chapelle des Carmcs-Dérfcaui ; J. Pans 1» caihédrate: S cl t. Cl>af*lt,> de l« Visitation ; I. Fresque dans la cathédrale (au-dessus de la perle de la sacristie).


58 L'AU\BRQNB (PUY-DE-IÔ-IE)

tails du xv* siècle. Le clocher, dû a M. Mallay, architecte (1819), gracieux, mais sans ampleur. Blasons de divers évêqnes et d'anciens donateurs, sur les murs, aux clefs de voûte. Maîtreautel en bois, sculpté par M. Mombur, de Clermont (artiste de talent).

ÉOLISE DE SAINT-JOSEPH. Près de la gare. En beau style roman. Élevée récemment.

CHAPELLE DES URSULIXBS. Dans une chapelle, remarquable statue de la Vierge (marbre de Carrare), par le célèbre Jacometti, directeur des musée du Vatican, à Rome. Cest, dit-on, la plus belle oeuvre scupturale de Clermont.

CHAPELLE DE L'HÔPITAL-OÉXÉRAL . A voir, une bonne toile.

CHAPELLE DE LA VISITATION. Avar * 1789, vaste église des Jacobins. La nef, démolie, forme la place au-devant de la chapelle. Le choeur seul est resté. De chaque côté du choeur, deux beaux mausolées : l'un du cardinal Nicolas de Saint-Saturnin, de la maison d'Arfeuille ($ en 1382), l'autre du cardinal Hugues-Aycelin, dit de Billom ($ en 1298). Ce dernier est orné de belles statues. Dans la nef, intéressantes pierres tombales [Voir dessins de deux d'entre elles, p. 57].

CHAPELLE DES CARMES-DÉCHAUX. Construction nétfegrecque de 1780.

L'autel est formé d'un très remarquable sarcophage gailo-romain du v« siècle, qui a figuré dans la cathédrale de Clermont d'où il a été trarfsféré ici, en 1816, et que l'on dit avoir été le sépulcre -lé l'évéque de Clermont le célèbre Sidoine-Apollinaire.


OUIDE COUPLET ILLUSTRÉ 59

Les sujets représentent : la résurrection du fils de la veuve de Natm ; la Samaritaine, Zachée, etc. (V. page GO).

Curieux tableau duxvi* siècle.Chasse du xva* siècle (forme de façade d'église). Belle pierre tombale d'Acfred, abbé de Chanloin (1224) [V.'p. 57].

CU\Pl:I.LE DES CAKMES-DECHACX

Monuments civils. — HÔTEL-DF.-VII.LE. Commencé en 18-29 (plan de M. F. Ledru), achevé en 184?. Lourd ; sert aussi de Palais de justice. Dans la cour, statue de Domat, par un eicellent artiste, M. Chalonnax (né à Clermont). Les archives de l'hôlel-de-ville (placées dans le bâtiment de la Bibliothèque) et du palais de justice sont intéressantes. Il serait A souhaiter que l'inventaire raisonné en fût publié.


SABCOPIIAOE DES CABMKS-DECHAVX (v« tlÈCMEj


OL'IDB COMPLET ILLUSTKE

61

PALAIS DES FACULTÉS. Élevé en 1861. Attenant au jardin Lecoq.

LYCÉE B. PASCAL. Célèbre collège des Jésuites jusqu'en 1762. Commencé, en 1675, sur les dessins du Père Chéneau, jésuite.

HÔPITAL-GÉNÉRAL. 11 y a, dans une salle de réunion, d'intéressante portraits sur toile. Citons : la marquise de MonthoisLVCÉE

MonthoisLVCÉE PASCAL A CLERMONT-I'EBBAS'O

sier-Caniliac, née Michelle de Ribeyre (année 1680) ; Oilberte Pascal (morte 1686) épouse Périer, soeur de Pascal, etc.

HÔTEL-DIEU. Elevé, en 1767, et agrandi depuis. Dans une position admirable.

MALLE AUX TOILES. Moderne; à Jaude.

HALLE AUX BLÉS. Elevée en 1769 sur les plans de M, Dijon, ingénieur de la province (inscription).


6?- I.'AUVERONB (PUY-DE-DÔMB)

PALAIS ÉPISCOPAL. DU xvn* siècle. Ancien Hôtel du dernier intendant d'Auvergne (1789;, M. de Chazerat. Belles tapisseséries.

PRÉFECTURE. Elevée en 1855, sur l'emplacement du couvent des Cordelière. Les archives départementales sont fort riches. Il y a près de 5,000 volumes, 3,000 liasses et 25,000 chartes antérieures à 1789.

PALAIS DU COMMERCE. OEuvre récente ; architecte, M. Mallay.

CASERNES DE CAVALERIE (Avenue Centrale). La première pierre posée par le maréchal de Castellanne (1858).

PYRAMIDE DESALV. Fontaine avec obélisque, élevée, en 1801, sur les dessins de l'architecte Laurent, a la mémoire de Desaix,

FONTAINE D'AMBOISB. OEuvre admirable, de la Renaissance, élevée, en 1515, par les ordres d'un évéque de Clermont, Jacques d'Amboise. Placée, à l'origine, au sud de la cathédrale, à la porte du palais épiscopal, puis, en 1808, sur la place Delille, enfin, en 1855, au Cours Sablon. Surmontée d'un sauvage armé d'une massue et appuyé sur les armoiries d'Amboise (paie d'or et de gueule* de six pièces). La grâce des vasques, l'élégance du jeu des eaux font de ce bijou architectural, tout en pierre de Volvic, une grande curiosité.

FONTAINE DU TERRAIL. Elevée, en 1684. Style de la Renaissance. Noms des échevins sur la pierre. La Révolution a mutilé cette fontaine. P'ace du Terrail.

JARDIN BOTANIQUE (JARDIN LECOQ). Le premier jardin bolani-


OUIDB COMPLET ILLUSTRÉ

63

FOXTAISK Ii'AMROISt; (151 ■>}


64 L'AUVKRONB (PUY-DK-DÔMB)

que a été commencé à Clermont en 1745. L'abbé Delarbre, d'abord, curé de Royat, puis de la cathédrale de Clermont, s'en occupa, dès 1769, et fit un cours de botanique gratuit (V. son portrait à la notice de Royat). Après l'abbé Delarbre (mort en 1807), l'abbé Lacoste dirigea ce jardin. Le jardin botanique actuel n'a été créé qu'en 1863-1868, grâce au zèle de feu M. Henri Lecoq, éminent naturaliste, professeur aux Facultés (il a légué les serres). Après sa mort (1871), on lui a donné son nom ; ce qui est de toute justice. Le tracé en est bon; les serres riches en arbustes, plantes exotiques (belle collection d'orchidées). Elles ont de 1,000 & 1,900 mètres de superficie.

SQUARE PASCAL. Avec la statue (assise) de Biaise Pascal par Ouillaume, de l'Institut* fondue par Barbedienne. Le socle est en granit rose d'Aberdéen (Ecosse;. Les pyramides de l'exèdre, en calcaire de Cbomérac (Ardèche).

RUES. Les rues de Clermont portent, en général, des noms de personnages célèbres de notre Auvergne. Quelques-unes rappellent d'anciens couvents; d'autres, les enseignes des hôtelleries du Moyen-àge (telles que celles de l'Ecu, du Chapon, du Cheval-Blanc, etc.). La rue des Oras a pris son nom de l'escalier (Gradue) qui précédait la cathédrale. _

PLACES. Place de Jaude. Elle a 262 mètres de long et 82 de large. Il y avait, à l'époque gallo-romaine, un temple. Celait, alors, le forum de la cité. Plus tard, une chapelle fut élevée dans l'angle sud-ouest à N.-D. de Pitié sur l'emplacement d'un prétoire romain. Au moyen Age, on y faisait les revues d'hom-


GL'IDB COMPLET ILLt-STRK

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U3NRI i.ixog (1S0Î-1**I) (V. p. €1 .


66 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

'mes d'armes. Le nom de cette place vient du latin galltts (coq), d'où le peuple a fait, en patois local, j'o (coq); et, de là, Jaude. Les maronniers ont été plantés en 1868. — Place Delille. La, fut préchée la première croisade (1095), par Pierre l'Hermite. — Place dit Terrail. Les marchands y vendaient la poterie (appelée le terrail) dès le xit* siècle. — Place à?Espagne. Construite (1692) par des Espagnols, prisonniers de guerre. — Place de la Poterne. Construite (1723) par l'intendant de là Orandville. Son nom vient d'une tour, dite poterne, de l'enceinte de Clermont. — Place Devant et derrière Clermont. Beau nom historique qui rappelle l'emplacement du château fort appelé « Clermont ». — Boulevard Trudaine. Construit en 1750, sur les fossés de la ville, par M. de Ballainvilliers, à qui la ville doit beaucoup et dont une large rue, également créée par lui sur le fossé de la ville, porte le nom — Cours Sablon. Construit en 1800, sous l'administration de M. Sablon, maire.

Le vieux Clermont. — Clermont, ta plus noble ville d'Auvergne « Civitas Arveitorum nobilissima • devait avoir près de 10O,0O0àmes sous l'empereur Auguste, dont elle pris le nom — pour s'appeler Augusto-Nemetum. Elle fut décorée d'un capitole, d'un sénat, d'un prétoire (placé au fond <'e Jaude), d'un amphithéâtre. La ville romaine comprenait le haut dû" monticule ; divers faubourgs s'étendaient au loin. Une enceinte, percée*de trente portes, entourait le tout. Plus tard, Clermont refit son enceinte (vers 1410). Elle comprenait vingt-neuf tours carrés ou rondes et 12 portes, dont quatre principales. Cette enceinte n'a


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été démolie que vers 1750. La plus ancienne vue de Clermont est celle .du héraut d'armes O. Rerel (1450'. L'artiste a pris le dessin du côté de Bien-Assis (au nord). (V. p. 71.)

Le géographe Belleforest donne un plan â vol d'oiseau de Clermont (1570), pris également du côté du nord. Nous le reproduisons page 73.

J'ai donné dans mon Histoire de la ville de Clermont-Ferrand, une magnifique vue de Clermont-Ferrand, en 1740 (prise du côté de l'Orient).

Les armoiries de Clermont sont : iVazur, à la croix de gueule* bordée d'or, cantonnée d'une fleur de lys d'or. La croix rappelle la première croisade, prèchée a Clermont (1095); les fleurs de lys furent octroyées par Saint-Louis, et figurent sur le sceau municipal, en 1-255. La bordure de la croix n'a été ajoutée qu'au xvi* siècle.

Histoire. — L'origine de Clermont date de la destruction de l'oppidum de Oergovia (49 ans avant J.-C.) Le monticule de Clermont était alors couvert de bois, d'où son nom primitif de .Xemetum (de nemus, bois). Sous l'empereur Auguste, Nemetum devient le cheflieu de l'Arvernie et prit le nom d'Au^iKfo-.Vemffam. En l'au 860, Chrocus. roi des Allemans, porta ses ravages dans cette ville. En 411, Joe in, un des premiers seigneurs- d'Auvergne, s'étant fait proclamer empereur, a Mayence, la ville d'Auvergne fut prise par les capitaines d'IIonorius. Ecdicius, maître de ta milice dans les Gaules, et Sidoine Apollinaire, son beau-frère, organisèrent, contre les Visigoths, une lutte énergique et soutinrent dans la ville d'Auver-


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gne, un long siège (478). Rome céda l'Arvernie aux Visigoths (475). En 507, Clovis, marche contre Alarik II, roi des Visigoths, et fut victorieux à Vouillé, malgré le grand nombre d'Arvernes et le courage des sénateurs de la cité des Arvemes conduits par le comte Apollinaire. Cette cité devint la propriété des Franks; Thierry, fils de Clovis, l'eut en partage (511) ; or, le bruit se répandit (530) qu'il avait été tué dans une expédition; alors, éclata une conspiration. Thierry, furieux, vint assiéger Cette cité (538). Arrivé sous ses murs, il campa dans les faubourgs, détruisit le bel aqueduc qui conduisait les eaux de Royat. La ville dut son salut au duc Hilplng, l'un des principaux tendes du roi. Son fils Théodebert fit son séjour ordinaire clans la ville d'Auvergne; c'est là qu'il épousa, en 535, Deutérie, sa seconde femme. Théodebalde, fils de Théodebert et de Deutérie, succéda à son père (548) ; étant mort (555), Clotaire, roi de Soissor.s, envoya son fils favori, Chramne, dans la cité des Arvemes où il s'adonna à toutes sortes d'excès et fut rappelé. En 732, les Sarrasins ravagèrent la ville d'Auvergne et n'en faissèrent que des ruines. En?ôl, le roi Pepin-le-Bref marcha contre le duc d'Aquitaine Waïfre et fit le siège du château de Clermont (caslrum Clarmonlis). Pépin brûla toute la ville Reconstruite, elle prit le nom de l'ancien château et fut appelée Clermont. En 845 ou 853, les Normands arrivèrent pour la première fois à Clermont. Pour la deuxième fois, ils reviennent en 864; et, pour la troisième, en 010 ou 916; ils détruisent Clermont de fond en comble. A peine rebâtie, grâce à l'évêque Etienne II, qui poussa la charité jusqu'à faire creuser des grottes pour les indigents, cette cité fut consumée entièrement par un immense incendie (986). Le roi Lothaire passe à Clermont en w2; le roi Robert s'y arrête. En 1095, la première croisade y futpréchée par Pierre l'Hermite, en présence du -ape Urbain II et de 310 personnages mitres (prélats ou abbés). Six papes vinrent à Clermont. d'abord : Pascal II, en 1106; Oélase IL en IllS; Calixte II, en 1120; 'Innocent II, en 1130. Guillaume VI était parti pour la croisade 11096), il ne revint en Auvergne qu'en 1114. A son retour, il erut devoir entrer en discussion avec l'évêque Aimeric, qni implora le secours du roi Louis-le-Gros lequel vint avec une armée (11261; Clermont lui ouvrit ses portes, mais le roi fut obligé de revenir en 1131. En 1143.1e pape Célestin II passe à Clermont : le pape Alexandre III en 1162, 1165; le roi Louis-le-Jeune, en 1103; l'illustre Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, s'y réfugia en 1164. Aux dernières années du xitt siècle, guerres civiles entre Robert, évèque de Clermont, et son frère Guy II, comte d'Auvergne. En 1209, les hostilités reprennent. Philippe Auguste envoya une armée qui envahit le comté d'Auvergne et en fit la conquête (1213). En 1229, le


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ri.RHMANT KN 1450 (D*APRKH O. RKVKI.)

A gauche, l'abbaye «le Ch»»'»'"; i> ilrofie, I abbaye île Sainl Alyre, e»ln> le» rtenx, Blt'n-AiiU. Derrière, Clermom tur le monticule, dominé pur la cathédrale.


' 10 I.'AUVEROXE (PUY DS-D6MH)

roi Louis VIII, revenant d'une expédition du Languedoc, était à Clermont ; en 1232, les villes de Clermont et de Montferrand firent un traité d'alliance, s'engageant à se prêter secours. Saint-Louis, revenant de la Terre-Sainte, arriva à Clermont le 14 août 1254. Son frère Alphonse était venu l'y recevoir, il y revint en 1262, pour célébrer le mariage de son fils aîné, Phiuppe-le-Hardi avec Isabelle, fille de Jacques, roi d'Aragon. En 1280, 1287, l'archevêque de Bourges, Simon de Beaulieu, vint à Clermont, dans sa tournée pastorale. Le prélat prêcha en latin dans la cathédrale. En 1304, le roi Philippe-le-Bel, revenant du Languedoc, resta neuf jours à Clermont (du 3 au 12 mars). En 1309,1e roi Philippe-le-Bel mande au comte de Sancerre de se trouver h Clermont avec loute son armée. En 1309, les Templiers d'Auvergne, furent interrogés dans le palais épiscopal de Clermont, devant l'évêque Arbert Aycelin. Tout le monde connaît la triste affaire des Templiers. En 1318, le roi ordonna aux grands seigneurs du royaume de se trouver à Clermont. Le 8 juillet 1316, le pape Jean XXII était à Clermont, où il donna une bulle portant création du diocèse de Saint-Flour. En 1320, le pape adressa un bref à l'évêque de Clermont pour sévir contre les Pastoureaux. En 1329, Guillaume comte de Hatnaut, était à Clermont. C'est de cette ville qui envoya des ambassadeurs vers le Pape. En 1335, le roi Philippe-de-Valois passa à Clermont, en se rendant en pèlerinage à Avignon. Après fa bataille de Poitiers, tes troupes anglaises envahirent l'Auvergne. Sitôt que la nouvelle en fut donnée, la noblesse et la bourgeoisie se mirent en armes. Clermont, fut le centre des opérations de la défense. Le dauphin d'Auvergne vint attendre le célèbre Robert Knowles, chef des troupes anglaises, et se posta dans un lieu avantageux. Robert battit en retraite. En 1360, traité de Brétigny. La France devait payer trois millions d'écus d'or pour rançon du roi Jean. Clermont y contribua pour 60 livres. I.e maréchal d'Andrebam était à Clermont, en 1362 ; il parvint à transiger avec un célèbre capitaine anglais, Séguin de Badafol. En 1370, le roi Charles V passa a Clermont. En 1374, les Etats provinciaux s'y assemblèrent et furent présidés par le roi Charles V. L'évêque de Clermont, Jean de Mello, traita, cette année, avec quelques capitaines anglais. En 1380, le connétable Bertrand du OueTclin, put délivrer notre département des anglais qui le raiçeanaient. 11 s'arrêta à Clermont. En 13S2, les Etats provinciaux d'Auvergne, réunis à Clermont, confient à Louis de Sancerre, maréchal de France, le soin de prendre diverses forteresses de la Basse-Auvergne, occupées par les Anglais. En 1388, lors de la prise de Montferrand, les habitants de Clermont, portèrent secours a leurs voisins. En 1388, les Etats de la province s'assemblent à Clermont et votent 5,000 li-


CLERMONT A VOL D'OISBAU EN 1570


72 L'AUVERGNE (PUY-DB-DÔMS)

vres pour l'expulsion des Anglais. L'intermédiaire de cette entreprise fut le comte Jean d'Armagnac. En 1389, le roi Charles VI, se rendant en Languedoc, passa à Clermont. En 1390, Robert de Béthune, vicomte de Meaux, envoyé pour faire le siège de la RocheVendeix, passa en revue son armée à Clermont. Par une commission royale d'octobre 1392, Jean de Maingre, dit Boucicaut, maréchal de France, reçut l'ordre de délivrer 1 Auvergne des Anglais. Le maréchal, vint à Clermont. A la fin de mars 1394, le roi Charles VI, se rendant en pèlerinage au Puy, passe à Clermont. Le 27 mai 1420, Charles, régent de France (plus tard le roi Charles VII), était & Clermont, revenant du Puy. En 1425, la cour des Grands-Jours, vint rendre ses arrêts à Clermont. Le 7 novembre 1429, l'immortelle Jeanne d'Arc écrivit à la ville de Clermont, lui demandant des secours contre les Anglais. On lui envoya t quintaux de salpêtre, 1 quintal de soufre, 2 caisses de traits où il y avait un millier de flèches, et, pour elle une épée, deux dags, une hache d'armes. Le 3 décembre 1435, le roi Charles VII vint à Clermont. il y demeura sept jours ; it y revint en 1437. Pendant la Praguerie (1440), Clermont soutint la cause royale avec énergie; le roi Charles VII vint dans cette ville, et fit rassembler les Etats de la province dont il obtint des subsides. Pour indemniser les Clermontois des frais de la guerre Charles VII leur accorda 500 livres (1441). Clermont resta de nouveau fidèle à la cause royale, c'est-à-dire à Louis XI (1465), pendant ta ligue dite du Bien public. Louis XI, allant faire une neuvaine à Notre-Dame du Puy, passa à Clermont, en 1475. Le roi Charles VIII écrivit aux habitants (1483) pour leur annoncer la mort de Louis XI, et leur demander leur dévouement. En 1485, des gens d'armes appelés Suisses, ravageaient les alentours de Clermont; cette ville chassa ces pillards. En 1489, les francs archers de Clermont furent mandés pour aller servir le roi en Bretagne. Un arrêt de 1492 ordonna que Clermont serait régie par droit écrit. En 1510. les Coutume* d'Auvergne furent rédigées au couvent des Jacobins, sous ' la présidence d'Antoine du Prat, premier président du parlement de Paris» Le roi François 1er, venant de Lyon, arriva à Clermont le 10 juillet 1533. La nouvelle religion prêchée par Luther et Calvin, s'introduisit à Clermont peu après 1540. En 1545, un placard blasÇhématoire

blasÇhématoire fut affiché, contre le Sacrement de l'autel. En 1548, hibaut Brosses, chanoine de Notre-Dame du Port â Clermont, revenu de Genève, fut dénoncé pour ses doctrines, et condamné à faire amende honorable devant la cathédrale de Clermont, plus A 500 1. d'amende. A cette époque, un principal du collège, Claude Mosnier. se vit ^obligé de quitter la ville et la France, pour avoir enseigné des textes opposés A l'Eglise. Revenu de Lausanne, il fut


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 73

saisi à Lyon et brûlé vif (30 octobre 1551). Le roi Charles IX vint â Clermont avec sa mère Catherine de Médicis et ses frères Henri (plus tard Henri lit) et François, duc d'Alençon, Marguerite de Valois, leur soeur, et le duc d'Orléans ; ils y arrivèrent le 31 mars 1566 et visitèrent le pont naturel de Saint-Alyre : ils partirent le 3 avril suivant; le jour de la Fête-Dieu, suivant (1560), un catviniste de Clermont n'ayant pas tapissé te devant de sa porte, les catholiques lui élevèrent un bûcher et l'y brûlèrent avec ses meubles. En 1577, le duc d'Alençon (frère du roi Henri III), qui se rendait au siège d'Issoire, passe à Clermont. Clermont nourrit une partie de l'armée royale sous les murs d'Issoire. Après la prise de cette ville (13 juin 1577), le chapitre cathédral de Clermont fit preuve d'une grande charité chrétienne et reçut les malheureux que la guerre avait chassés de leurs foyers ; les blessés furent déposés dans son hospice de Saint-Barthélémy. En 1582, les Grands-Jours, présidés par Achille de Harlay, firésident au parlement de Paris, furent tenus à Clermont. Pendant a Ligue, Clermont montra un grand dévouement au roi. Henri IV écrivit aux Clermontois après l'assassinat d'Henri III (31 juillet 1539); la lettre comble d'éloges la fidélité de ces derniers; les habitants se rendirent, alors, à l'hôtel de ville et jurèrent de mourir sous l'obéissance du roi. Issoire était aux Ligueurs. Les Clermontois résolurent de prendre cette ville. Ayant assemblé une armée, ils se rendirent i Issoire, rencontrèrent les Ligueurs â Cros-Rolland et les taillèrent en pièces (1590). Charles de Valois, comte d'Auvergne, qui avait conspiré avec Biron, fut arrêté à Clermont sur la place de Jaude, un jour de revue (1604) et enfermé à la Bastille. En 1630, fut faite la première annexion de la ville de Montferrand à celle de Clermont. En 1631, une maladie contagieuse fit périr, à Clermont, cinq â six mille personnes. En 1618, Florin Périer, beau-frère de Biaise Pascal, fit, d'après les données de ce grand savant, des expériences sur la pesanteur de l'air, et commença ses observations dans le couvent des Minimes, prés delà place de Jaude. L'événement te plus remarquable, fut, ensuite, la tenue des Grands-Jours, qui eurent lieu du 26 septembre 1665 au 30 janvier 1606, présidés par M. Potier de Novion, président à mortier au parlement de Paris, et M. de Cauraartiu, alors maître des requêtes, fut chargé de tenir les sceaux. Fléchier, oui devint évoque de Nîmes, et qui était alors précepteur des enfants de M, de Caumartin, accompagna la cour. Il a laissé une relation de cette mémorable session (réimprimée). En 1677, grand nombre de prisonniers espagnols envoyés â Clermont. En 1679, il y avait des prisonniers hollandais |En 169?, furent placées, les premières lanternes pour l'éclairage public ; elles furent en principe éclairées par des chandelles; et, vers, 1750, par de l'huile.


74 L'AUVERONK (PUY* DE-DÔME)

A la fin de juillet 1714, la grande duchesse de Toscane (Marguerite-Louise de Bourbon-d'Orléans), passa A Clermont. En 1716r le régiment de Médoc y prit son quartier d'hiver. En 1731, un édit du roi acheva de réunir définitivement la ville de Montferrand à celle de Clermont, qui depuis a'appella Clermont-Ferrand. Le 13 mars 1740. le père Bridaine, célèbre prédicateur, commença une mission a Clermont, qui y-attira un concours prodigieux d'auditeur*. En octobre 1740, la ville fnt agitée par une émeute provoquée par le c petit peuple > contre le fermier des entrées. En mai 1753, fe parlement de Paris rat exilé dans les principales villes de France. Trente membres de ce Parlement furent envoyés en exil à Clermont. En 1754, Clermont reçut l'avis de se tenir en garde contre l'arrivée de Mandrin, la terreur de la contrée. En 1760, M. de Ballainvilliers, intendant d'Auvergne, procura deux pompes A incendies qui furent achetées A Paris. Ces pompes portaient l'eau à 90 pieds. En 1781, on plaça, pour la première fois, des lanternes à réverbères. En 1783. il y eut des réjouissances publiques à l'occasion du traité qui reconnaissait l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. En 1785, Madame Adélaïde, tante du roi Louis XVI, arriva à Clermont Madame Adélaïde était accompagnée de Madame Victoire, sa soeur. En 1787, l'Assemblée provinciale d'Auvergne fut ouverte à Clermont-Ferrand. La réunion des trois ordres eut lieu dans l'église des Carmes, le 17 mars 1789. En 1790, le siège de l'administration du Puy-de-Dôme fut fixé A Clermont-Ferrand. La loi du 17 juillet 1793, qui ordonnait de brûler les titres féodeaux, eut pour résultat de faire préparer, au mois de novembre suivant, un auto-da-fé sur la place de Jaude où furent consumés des chartes et des documents A jamais regrettables» Une centaine de républicains avancés avaient l'habitude se réunir au bois de Cros. Cinq cents habitants de Clermont •'armèrent et firent une descente dans ce , faubourg (1797). Huit ou neuf républicains furent tués. En 1798, arrivée d'une colonne de l'armée d'Italie. M. de Chateaubriand, le Célèbre écrivain, vint A Clermont, le S août 1805. En 1809, Clermont contribua pour 3,000 fr., destinés A élever la colonne Vendôme A Paris. En avril 1814. A la suite de la chute de l'Empereur, le drapeau blanc arboré a la cathédrale, donna lieu A des troubles qui furent apaisés par le général Becker, comte de Mons. Les alliés entrèrent A Clermont le 14 avril même mois, Berne année (1814); une division autrichienne forte de 15,000 hommes, commandée par le comte de Hardeck, lieutenant-général, arriva dans nos murs. Le 27 juillet 1814, la duchesse d'Angoulême vint A Clermont et y rat reçue avec allégresse. Enjui Vt 1815,1e drapeau blanc qui avait été arboré pendant les Cent-Joui* tonna lieu A des désordres graves.


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76 L'AUVERONE (PUY-DE-DÔMB)

La même année, le maréchal de France, duc d'Albuféra, quitta Clermont où était établi son quartier général, après avoir licencié l'armée des Alpes. Un buste du roi Louis XVIII rat l'occasion, en 1816, d'une grande fête ; la même année, le duc d'Angoulême vint visiter Clermont En 1818, mission. Huit A dix mille personnes accompagnèrent les missionnaires. En 1821, passage de la duchesse de Berry A Clermont : en 1823, arrivée de 500 prisonniers espagnols ; la duchesse d'Angoulême traversa de nouveau Clermont en juin 1826; le mois suivant, le duc d'Orléans et son épouse, Mme Adélaïde, soeur du duc, le due de Chartres, le prinoe de Joinville, les Êrincesses Louise et Marie-Clémentine, viennent visiter Clermont. In 1829, le célèbre général la Fayette y passe ; on lui offre un banquet. En 1830, le due d'Orléans y vient. En 1832, troubles A Clermont. En 1832, le duc d'Orléans revient dans cette ville. En 1833, Congrès de la St>ciété géologique de France. En 1838, sixème session du Congrès scientifique de France. En 1840, eut lieu le banquet réformiste appelé de Montaudou ; cinq cents personnes y assistaient et demandaient une réforme électorale. En 1841, A l'occasion du recensement, il y eut ' es barricades A Clermont; la maison du maire fut incendiée. En 1846, l'éclairage au gax remplaça celui que l'on obtenait au moyen des lanternes & réverbères depuis 1781. En 1848, grande fête au sujet de l'inauguration de la statue du général Détail sur la place de Jaude. En 1850, réunion de la société française r*ur la conservation des monuments historiques de France. De 1849 1860, pendant l'administration municipale de M. Léon de Chazelles, la ville de Clermont se transforme comme par enchantement. En 1859, cavalcade de charité organisée A Clermont. En juillet 1862, l'empereur Napoléon et l'impératrice Eugénie viennent visiter cette ville. En 1863, concours régional et exposition. En 1869, grand concours musical composé de près de quatre-vingts sociétés lyriques. En 1874, grand festival musical. Au mois de juin 1875, couronnement de Notre-Dame du Port qui donne lieu A une imposante procession. 100,000 personnes, venues de toutes parts, inondaient la ville. — Sous les Romains, Augusto-Nemetum eut un municipe. En 1198, la ville reçut une charte municipale. Catherine de Mêdicis érigea un échevinage (1555). Il fut créé une sénéchaussée, A Clermont, en 1551; en 1582, Un prêsidial. Il y avait, enfin, une cour des aides, créée A Montferrand (1557), transférée A Clermont en 1630; l'Académie des arts, sciences et belles lettres remonte A 1747.

Biographie. — Pierre Amelh, cardinal (1378); P. André, évèque de Clermont, garde des sceaux de France (mort en 1358) ; Aper, célèbre par son éloquence (f vers 85) ; Jacques Audtgier, receveur des tailles, né en 1619, auteur d'une histoire manuscrite d'Auvergne;


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' 78 I.'AUVKRGXB (PUY-DE-D^MK)

Pierre Audlgier, chanoine et jésuite, son fils, qui continua l'Histoire d'Auvergne (mort en 1744); P. d'Auvergne, troubadour (ne vers 1170) ; Atttus, empereur romain (455); M.-H. Bomparl, médecin de Louis XIII (+ en 1649); /. Bonnefons, poète célèbre (f en 1614); A. Bourlin dit .DutiutNfaaf, acteur célèbre, auteur (f en 1828); G. Bresehet, célèbre médecin (f 1845) ; G. Chauchal. panetier de Philippe le Bel (1297-1366). C.-A.-C- de Chaxerat, dernier intendant d'Auvergne (f en 1824) ; J. Constate, échanson de Charles V ; l'abbé Delarbre, naturaliste èrudit (f 1807) ; Jacques Delille, illustre poète (•*• 1813); Jean Domat, savant jurisconsulte (f en 1696); J. A. Dulaure, célèbre historien, érudit (f 1835) ; Gilles Durant, l'un de nos meilleurs poètes du xvi< siècle (f 1015); Eedieius, grand capitaine (175) ; H. du Four de Villeneuve, intendant de Bourges, conseiller d'Etat (f 1781) ; O. Gayte, intendant des finances du royaume (f 1322); Saint-Oenèt, évèque (f vers 662); O.-A. Oontard, poète (f 1680); Saint-Grégoire de Tours, historien illustre (f 595); P. Labbé, savant jésuite (f vers 1680); G. Mauguin, président de la cour des monnaies de Paris, érudit (f 1674); P. Maloét, médecin, de l'Académie des sciences (f 1742); Metio, cardinal (1185); Flavius Kieetius, grand orateur (v« siècle); J. Nepoi, empereur d'Occident (+ 480, Kepotianus, empereur romain (350); A.-O.-L. Onstoxc, musicien, compositeur (f 1853); Etienne Pascal, intendant de Normandie (f 1651) ; Blaise Pascal, l'un des grands génies de la France (f 1662). F.-G. Pascal, épouse Périer, soeur du précédent, femme savante (f 1687): F. Pesant, poète (1566); Ch.-A. Ravel, poète (f 1860;, le comte de Reynaud de Monltosier, député célèbre par ses écrits contre les Jésuites (f 1838); P. Rogier, chanoine et troubadour (1145) ; An t. Sablon, excellent maire de Clermont (f 1811) ; Jean Savaron, èrudit célèbre, homme politique (f 1622): SidoineApollinaire, illustre èvèque, littéiateur (f 383 ou 489); A.-L. Thomas, membre de l'Académie française (f 1785); Trudaine de Montigny, intendant général des finances, de l'Académie des sciences, (-*■ 17(7); L. Emmanuel de Valois, ne en 1596, colonel général de la cavalerie légère, etc.. (•*• 1633); Jean Vitlevoult, procureur au parlement de Paris, érudit (1589;, etc.


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LA BOURBOULE

Chemin de fer jusqu'à la station de Laqueuille, où l'on trouve : 1* des omnibus-correspondants (prendre son billet jusqu'à ta Bourboule) ; 2* des voitures particulières.

La Bourboule est à 10 kil. de la station de Laqueuille. Durée du trajet 1 heure 15.

ttt-J Bureau de poste et télégraphe.

Situation géographique. — Altitude 852 mètres. Là Bourboule, chef-lieu de commune (depuis 1875), fait partie du canton de Rochefort-Montagne, situé au nord des montagnes du Mont-Dore.

Aspect du pays. — La Bourboule, ouverte au midi et au levant, est placée dans une magnifique vallée de la région, des Monts-Dore. A l'est et à l'ouest, une immense muraille granitique qui protège cette station des vents du Nord, de sorte qu'elle est d'un climat remarquablement doux. De ce côté, elle est dominée par le chef-lieu de Murat-le-Quaire, dont elle dépendait (avant 1875). Les Hôtels de la Bourboule, presque tous nouvellement bâtis avec le plus grand confort, offrent un beau coup d'oeil. Du côté du sud, les bois de sapins, la roche Vendeix et, du coté de l'est, les magnifiques montagnes du Mont-Dore, présentent un spectacle grandiose.

Hôtels. — En arrivant, faites votre prix d'avance (20 à 5 fr. par jour, selon l'hôtel). (Les numéros sont ceux du plan de la Bourboule). Les Hôtels 1 Continental ; 2 de L>/ndres ; 2 lis Bel ton et des


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L'AUVKRONE (PUY-DE-DOME)


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

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îles Britaniques; 3 SplendM-Hôtel ; 4 de France ;b Beauséjour 6 du Pare;1 de Paris; BBetUevue; Odes Sources; 10 des Anglais; Il Perrière; 12 de V Etablis terne ni; 13 Grand-Hôtel; 14 des DeuxMonde* ; 15 des Etrangers ; 116 du O/ooe,- 17 de l'Europe ; 18 des Bains; 19 de l'Univers; 20 de la Bourboule; 21 de la Poste; 22 de Russie; 23 du Louvre;94du Helder; 24 tt* de Genève; 25 des Ainéaatadeurs; 26 Villa Richelieu ; 47 Maison Brugières; 28 Villa Pauline; 31 Villa de Florence; 32 Villa Molière. Médecin8 consultants. — Les docteurs Peironnel, (*), insSlTE

insSlTE LA B0CRB01TI.8 (I.K r.RAND ÉTABLISSEMENT, LU PARC)

pecteurde la station. Danjoy, Dauzal, Eymery, Morin (Frédéric), Heutlz, Nicolas, (O. »fl«), Soir, Olivier, Pourcher, Riberolles, Vérité, Veyrières.

Histoire. — II est certain que le pittoresque pays de la Bourboule était habité à l'époque gauloise. Un rocher en granit a conservé le nom de Roche des Fées. Suivant la tradition, les bonnes fées, qui y résidaient, protégeaient la contrée L'étymologie de la Bourboule, en latin Borbola, dans un titre de 1463, viendrait-elle de borbo, bourbe? Dans l'affirmative, rappellerait-elle la source qui,


82 L'AUVEROXE (PUÏ-DE-D*MB)

sortant librement formait, A ses alentours, une espèce de marais bourbeux t Les Romains connurent les eaux de la Bourboule. ils avaient construit, dans le voisinage, ie bel établissement du MontDore. Une fosse de l'époque gallo-romaine fut découverte, A la Bourboule, en 1820. Arrivé en 1463, nous trouvons, dans les archives départementales du Puy-de-Dôme, que le seigneur de la Bourboule, Agne IV, de la Tour-d'Auvergne, chevalier, vicomte de Turenns, seigneur du Mont-Dore, s'engagea à faire construire, pour l'usage des habitants de la Bourboule, une c maison de bains », A condition que ceux-ci lui paieraient une redevance. Toutefois, ces bains ne servirent qu'A l'usage de ces derniers ou des localités du voisinage, ce qui dura plusieurs siècles. Une tradition prétend que les seigneurs de Murat-le-Quaire, qui l'étaient aussi de là Bourboule, connaissaient l'effet bienfaisant de ces eaux ; car ils en faisaient transporter dans leur château de Murat-le-Quaire. Le petit établissement, élevé aux frais du seigneur de la Bourboule, en 1463, fut agrandi, en 1740, et couvert, à cette époque, d'une voûte de neuf à dix pieds de hauteur; son bassin mesurait huit mètres de long sur cinq mètres de large. Le célèbre historien Dalaure parle de cet établissement, en 1789, (Description de l'Auvergne). La c maison de bains », élevée en 1463, modifiée en 1740, resta dans le même état jusqu'en 1821. A cette époque, M. Guillaume-Lacoste, qui avait acheté ce petit établissement aux héritiers du dernier seigneur de la Bourboule, le marquis du Bourg de St-Polgues, fit construire un nouveau bâtiment pour bains et douches (8 cabinets), auquel fut ajoutée, en 1859, une petite annexe. Cet établissement thermal passa à Mme veuve Choussy au prix de 23,000 francs. Celle-ci, désirant s'en défaire, en demanda 500,000 francs, ce qui parut trop élevé et empêcha une solution. Les eaux de la Bourboule arrivèrent alors A ses enfants. Pendant l'hiver de 1861-1865, l'éboulement d'une masse considérable de tuf écrasa non seulement les réservoirs, mais encore l'annexe tout entière de l'établissement de la famille Choussy. Feu M. le docteur Choussy, fit alors élever un bel établissement en rapport avec les besoins modernes, qui a été vendu dernièrement à la C'« des eaux minérales de la Bourboule. Reste à faire l'historique du grand établissement, créé par la Compagnie, et qui est situé A peu de distance de celui de M. Choussy. Des questions d'intérêt privé s'étant engagées entre les familles Choussy et Mabru, obliitèrent celle-ci A faire des recherches de sources. Un entrepreneur, M. Perrière, fut assez heureux pour trouver l'eau minérale en abondance et A une haute température. La famille Mabru fit alors construire un modeste établissement. De 1866, datent les recherches d'eaux entreprises soit par feu M. le docteur Choussy, soit par M. Mabru. M. Michel Guillaunie-Grandpré,


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

83

maire de Murat-le-Quaire, fit alors un traité avec M. le comte de Sédalges qui prit des engagements envers cette commune (dont la Bourboule a dépendu jusqu'en 1875) laquelle lui céda, pour 50 ans, tous ses Communaux, au prix annuel de 600 francs. M. de Sédaiges fit creuser un puits. Arrivé à 50 mètres de profondeur, il trouva une' source d'eau minérale qui lui donnait 230 Titres à la minute. De son côté, M. le docteur Choussy trouva, à 40 mètres de profondeur, une belle nappe d'eau chaude, qu'il augmenta, peu après, d'une nouvelle source donnant 150 litres à la minute et possédant une température

IA liot.'kliOl-LK l'.N I8Ô0

de 52 degrés. De graves discussions, des procès survinrent bientôt au sujet de ces précieuses découvertes, entre M. le docteur Choussy et M. Mabru. Le public assista â ces débats, inquiet du sort des eaux de la Bourboule et de celui des baigneurs. Survint, en 1875, la Compagnie des eaux minérales de la Bourboule. Cette Compagnie, encouragée par des hommes puissants, acheta l'établissement Mabru et voulut faire de la Bourboule une station balnéaire considérable, comprenant bien qu'une question de patriotisme amènerait, naturellement, les Français à la Bourboule plutôt qu'en Allemagne. Elle fit élever, en 1876-1877, un splendiJe établissement thermal dans le ter-


84 L'AUVERGNE (PUY-DE-DOME'

rain communal qui longe les bords de la Dordogne, ouvert en 1877. Précédemment, elle avait acheté, à M. le docteur Peironnel, une vaste prairie, située au-dessous du village de Fenestre et qu'elle a transformée en parc, dans lequel elle a d'abord fait élever un kiosque pour un orchestre.

Aujourd'hui, 2,500 malades peuvent être traités chaque jour à la Bourboule ; les hôtels, villas peuvent recevoir 3,000 étrangers.

Seigneurs — La Bourboule et le Mont-Dore ont possédé les mêmes seigneurs que le fief de Murat-le-Quaire dont ils dépendaient. Cette dernière terre, qui était vaste, comprenait une foule de villages. Guillaume, comte de Clermont, dauphin d'Auvergne, était seifneur de la Bourboule, en 1212-1220. Il donna cette seigneurie, eu 224, à Catherine, sa fille, en la mariant à Uuichard de Beaujeu, seifneur de Montpensler, mort en 1256. Celui-ci fut père d'Huinbert e Beaujeu, seigneur de la Bourboule en partie, connétable de France, mort en 1286, dont la fille Jeanne, dame en partie de la Bourboule, épousa, en 1292, Jean II, comte de Dreux. Pierre de Dreux, fils des précédents, seigneur en partie de la Bourboule, vendit la part qui lui revenait sur cette terre à Louis !<', duc de Bourbon, lequel la céda à Bertrand ltl de la Tour-d'Auvergne, dont nous allons parler. L'autre partie de la terre de Murat-le-Quaire et du flef de la Bourboule appartenait, en 1263, à Oiraud de Rocheforl,

Ïiropriétaire de la plus grande partie des montagnes du Mont-Dore, equel, en 1282, vendit cette part à Bertrand lit de la Tour-d'Auvergne, qui précède, lequel devint ainsi l'entier seigneur de la Bourboule. Bertrand mourut en 1286; il eut pour fris Bertrand IV, seigneur de la Bourboule (1286-1329) qui, en 1323, reçut dans son château de Murat-le-Quaire, Guillaume de Ventadour, évèque de Tournay, son cousin, et le vicomte de Ventadour. Bertrand IV laissa pour fils : Agne !«', seigneur de la Bourboule, (1330-1354) dont : Agne II, seigneur de la Bourboule, (1355-1404), qui fut père de Agne III, seigneur de la Bourboule, chambellan du duc de Berry, tué à la bataille d'Afincourt, en 1414 ; celui-ci eut pour fille Antoinette, dame de la Bourboule, mariée à Jacques Aubert, seigneur de Montel-de* Gelât : mais en vertu d'une clause du testament d'Agne II, qui avait réglé le cas où sa postérité masculine s'éteindrait, la Bourboule revint, eo 1407, à Guillaume de la Tour-d'Auvergne, son parent, lequel en se faisant prêtre remit, à son frère Bertrand, la seigneurie de la Bourboule, s en réservant l'usufruit; ce même Guillaume devint évèque de Rodes (1429-1457), patriarche d'Antioche. Bertrand de la Tour-d-Auvergne, dont nous venons de parler, seigneur de la Bourboule (1418-1450), fut enterré dans l'église de la Chabasse, prés d'Olliergues, il eut pour fils Agne IV, seigneur de la Bourboule (1451)


GUIPE COMPLET ILLUSTRÉ 85

celui qui, en 1463, fit bâtir une maison drf bains à ta Bourboule. Ce dernier fut enterré à Brives (14S9). Son fils Antoine, dit Raymond, seigneur da la Bourboule (1517), eut pour enfant Antoine II, seigneur de la Bourboule, père de Claudine, dame de la Bourboule, mariée a Jeau de Laqueuille, seigneur de Floral, tué à lâchasse (1627). Cette dame mourut assassinée près de la Gane (Corrèze), quoique toujours armée de pistolets et carabines ; elle était détestée da ses vassaux. La Bourboule passa alors à Martin de la Tour-d'Auvergne, son cousin germain, ancêtre de Mane-Jeanne de la Tour-d'Auvergne, dame do ta Bourboule, mariée (1719) à Nicolas-Louis, comte de la Rocheaymon tué (1719) en séparant deux gentilshommes en duel. Cette dame habita quelque temps la Bourboule pendant qu'elle faisait bâtir une habitation prés de Murat-le-Quaire. Henriette, leur fitl<?, dame de la Bourboule, épousa, en l*3i>, Just-Henri du Bourg de Saint-l'olgues, marquis de Bozas. Elle fut enterrée â Murat-leQuaire, en I79ô, pleurée et regrettée. La famille du Bourg est représenté" eu Nivernais et en Languedoc.

Etablissements Thermaux. Il y en a trois : l* L'ÉTABLISSEMENT DES THERMES, livré à l'exploitation, en 1877, situé au centre de la Bourboule. Vaste rectangle de \20 mètres de long sur 50 de largo; aux 4 angles, un pavillon recouvert d'un dôme. Dans ce splendide établissement, on trouve tout le confort imaginable pour les bains, douches, etc. Le bas des murs est revêtu de marbres et la partie supérieure ornée de fresques, ainsi que les plafonds, les galeries, les promenoirs. Tout est si bien calculé qu'il semble que la gaieté règne dans ce bel établissement. Les étrangers sont agréablement surpris quand ils entrent, pour la première fois, dans les Thermes de la Bourboule.

2° L'ÉTABLISSEMENT CBOUSSY. Construit avec intelligence patfeu le docteur Choussy. 42 cabinets de bains et 58 baignoires. Elégante piscine, salles de douches, de vapeurs, bains de siège.


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Buvette dans un grand vestibule carré ; salles d'inhalation, etc. Cet établissement a été construit près du rocher de la Bourboule, sur lequel il a été conquis,

3° L'ÉTAULISSEUENT MABRU. Il est attenant au précédent. 31 cabinets de bains, une salle de bains de pieds, salle de pulvérisation, buvette, etc.

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Les sources. La compagnie des eaux thermales de la Pourboule exploite sept sources thermales : P et im sources Perrière et Chouitsy, les plus minéralisées et les plus abondantes, les seules exportées en bouteilles; elles jaillissent dans les forages, pratiqués au fonds de puits & 75 et 84 mètres. Température + 60°. Débit 576,000 litres par 24 heures. De fortes pompes les refoulent dans les établissements ou des réservoirs. 3° Source


(8 L'AUVERGNE (pUY-DË-DiME)

de Sédaiges; jaillit dans un forage (84 met. de prof.) Température + 50*. 4° et 5° Sources de la Plage + 87° et du puits central + 40°, forage A 120 mètres pour la première source et A 136 mètres pour la seconde; 6° et 7» les deux sources Fenestre + 19°, forage 161 mètres, 140 litres par minute.

Vertus curatlves des eaux. — Les eaux des sources Choussy et Perrière sont chlorurées sodiques, bicarbonatées et arsenicales. Un grand nombre de praticiens attribuent leurs principales propriétés & là proportion considérable d'arsenic qu'elles Ces sources sont tes plus arsenicales des eaux minérales naturelles connues. La composition des eaux de la Bourboule a, de plus, la plus grande analogie avec celle du plasma du sang contiennent (88 milligrammes d'arseniate de soude par litre). (Suivant l'éminent professeur Oubler). La somme totale des substances minérales y est d'environ sept pour mille, comme dans te sang; l'élément sodique s'y trouve également A l'état de chlorure, de sulfate et de carbonate; et le chlorure de sodium y entre, comme dans le sang, A peu près pour moitié. — Ces eaux sont excellentes pour l'anémie (opinion des docteurs Michel Bertrand, Rotuieaux), le lymphatisme; et souveraine pour la scrofule; elles sont merveilleuses pour guérir les maladies de la peau, l'herpétisme (opinion du docteur Oubler : Du traitement hydriatique des maladie* chroniques, 1874); parfaites pour les dartres et rougeurs, les affections des voies respiratoires (Oueneau de Musy, Durand-Fardel), les fièvres intermittentes M cachexie paludéenne, pour le rhumatisme et


GUIDE COMPLET ILLUSTRA

la goutte. Enfin, elles sont aussi bonnes pour le diabète. L'emploi de l'eau de la Bourboule en boisson est, aujourd'hui, très répandu. Otto eau, mise soigneusement en bouteille, est expédiée dans toutes les parties du monde et conserve, indéfiniment, ses puissantes propriétés.

Traitement. D'excellents travaux sur les eaux thermales de la Bourboule ont été publiés par les docteurs Peironnel, inspecteur, Château, Danjoy, Dauzat, Moi In, Nicolas, Noir et Vérité. La saison thermale de la Bourboule commence le 25 mai et finit le 30 septembre. On ne saurait assez recommander, ici, de choisir un bon médecin. Fort heureusement, ils ne manquent pas à la Bourboule.

Plaisirs de la station, — La Bourboule possède deux casinos : 1» Celui de M. Chardon, auquel est annexé un théâtre ; 2' celui qui est situé dans le magnifique et grand parc de la Compagnie. Ce parc possède des pièces d'eaux, des ruisseaux ombragés, etc. Il est situé à l'entrée delà pittoresque vallée de Vendeix. La Bourboule est le rendez-vous, très-apprécié, de la joyeuse population enfantine, qui vient plus nombreuse, d'année en année, demander, à ses eaux, une provision de fraîches couleurs et de santé.

Promenade*. I. Au RAVIN DE L'EAU SALÉE; ROCHE VENDEIX, 3 kil. 500; A LA FORÊT ET PLATEAU DE BOZAT. 5 kil. A pied ou A cheval. — Chemin de Penestre; on traverse ce village. Ravin de l'eau salée. Gorge sauvage. Revenir sur ses pas ; gagner la rive droite du ruisseau du pont de Vendeix. Gravir la roche Vendeix (1172 met. d'altitude) en la contournant. Cette roche, aujourd'hui dénudée, a porté un ch&teau fort célèbre. Voici son histoire : En 1282,1e château


90 I.'AUVEROSB (PUY-DE-D^MK)

fort de la Roche Vendeix fut vendu par Geraud de Rochefort, chevalier, à Bertrand de la Tour-d'Auvergne. En 1990, un chef de routiers anglais, gentilhomme pauvre du Limousin, le célèbre Aymcrlgot Mairehès s'en empara et en fit son quartier général malgré la trêve entre la France et l'Angleterre. Le roi do France envoya. Robert de Béthune, vicomte de M eaux, pour en faire le siège (1390). Le vicomte partit de Chartres, où il avait convoqué (es chevaliers, avec 200 lances, se renforça des secours que lui accordèrent les Etats provinciaux d'Auvergne, passa à Clermont, y prit l'argent quo lui donnèrent les mêmes Etats, et s'arrêta quelques instants à Orcival, devant l'image vénérée de la Vierge. Là, était te rendez-vous des chevaliers d'Auvergne et du Limousin. Il s'y trouvèrent environ 400 lances et 120 arbalétriers genevois. La dauphine d'Auvergne, qui était à Ardes, prêta deux belles et bonnes tentes au vicomte de Meaux. Le sege dura neuf semaines. Aymerigot trouva, d'abord, moyen d'intéresser le roi d'Angleterre et le duc de Berry à le faire lever. Le vicomte de Meaux exigea un ordre exprès du roi, qui se fit attendre. Les assiégés, voyant leur position faiblir, firent sortir Aym ;rigot pour aller chercher du secourt ; celui-ci laissa le commandement de la place à Guyot d't'ssel, son oncle, lequel se Isissa prendre dans une embuscade. L'assaut du ch&teau était chose impossible ; on y renonça. Le vicomte de Meaux ordonna à son prisonnier, Guyot d'Ussel, de faire rendre la forteresse s'il voulait éviter d'avoir la tête tranchée ; le fort fut rendu. Apprenant cette mauvaise nouvelle, Aymerigot se réfugia cites son cousin, le baron Jean de Tournemire, qui habitait la Haute Auvergne. Celui-ci, qui voulait rentrer en grâce avec Charles V, le livra à ce monarque, lequel, à cette nouvelle, maoifejta une joie extrême. Aymerigot offrit 60,000 fr. pour sa rançon, somme énorme pour le temps; mais son offre fut rejetée. Il fut écartelé et ses membres placés aux quatre souveraines portes de Paris. Ainsi finit la guerre des Anglais dans les montagnes du Mont-Dore. Un hameau, situé au-dessous de la Roehe-Vendeix, porte, encore, le nom significatif du Siège. Ajoutons que Robert de Béthune fit raser te ch&teau de la Roche-Vendeix avant son départ, aussi, de nos jours, n'y voit-on aucune trace de construction. De la Roche-Vendeix, chemin à la route du MontDore pour gagner la forêt et le plateau de Bozat (il a donné son nom à une branche bâtarde de la Tour-d'Auvergne, les la Tour-de-Bosat existante A Aydat. Puy-de-Dôme). De là, on peut revenir par le Mont-Dore ou le chemin des cascades.

11. A SAINT-SAUVES (5 kil. 1/2), CHÀTEAUNEUF, LIORKAT (total 12kil.) Charmante promenade. A pied ou A cheval (jusqu'à Saint-Sauves, en voiture). — Route jusqu'à Saint-Sauves (D.). Traverser la Dor-


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do/no sur un pont de pierre. A g., hameau de Chàteauneuf. Min^s de plomb-argentifere abandonnées. Chemin de Liornat. Contrée saivage. On rentre par Folel et la Qnmge-Pradeltes.

III AUX CASCADES liE LVVERSIÊRE Eri>U PLATA BARBE ; A LA GRVNDE

SCIERIE. — Remonter le cours de la Dordogne. l'n peu avaut d'arriver à Genestoux, traverser le ruisseau de Cliergue. Prendre, à droite, le sentier qui mène à ta cascade de la Vernière. On gravit, ensuite, â g. le sentier de la grande scierie. Cantine (rafraîchissement*). Lacets raoides, puis une rampe en bois qui se termine par un balcon de bois accroché au rocher, d'où l'on voit bien la maVALLEE

maVALLEE SAINT-SAUVES (hN SORTANT l'B LA BOURBOULE)

-'niflque cascade du Plat « barbe (1S met. de haut). Remonter la côte. Moulin de Gibaudet, puis la scierie. Un continuant, on arrive à la montagne de BozAt. On revient par la route du Mont-Dore ou le chemin de Vendeix à Fenestre.

IV. Au SALON us MIRABEAU, AU MOXT-DORË, A LA GRANDE CASCADE, AU PLATEAU DK L'ANGLE, A LA VOIE ROMAINE. — Route du

Mont-Dore. Traverser la Dordogne an-dessous du hameau de Genestoux. Salon de Mirabeau. Cirque entouré d'arbres, où le célèbre Mirabeau-Tonneau (frère du tribun) fit des repas pantagruéliques, en 1785. De là, on va reprendre la route qui mène au Mont-Dore et que nous décrivons, en détail, plus loin. On peut ensuite visiter la


flî L'AUVERONB (PUY-DE-DOMB)

grande cascade (voir, plus loin, le chapitre des promenades du MontDore), le plateau de 1 Angle, au-dessus de la voie romaine (Promenades décrites en détail plus loin dans celles qui sont applicables au Mont-Dore; voir Mont-Dore).

V. AUX CASCADES PU QUEUREILH ET PU RoSSIGNOLET. — Route du

Mont-Dore. 1 kil. avant le Mont-Dore, hameau de Queureilh où l'on prend U sentier à gauche (V, la suite aux promenades du MontDore n9 II).

VI. ALABANNED'OKDENCHE; AU PUY GROS.—On aperçoit la banne iCOrdenche, de loin, de ton* les points de la Bourboule. On passe soit par le Pessy et la Gacherie soit par la Grange des Planches, Lusclade et la Gacherie. Vue splendide (V. plus loin, au chapitre Promenades du Mont-Dore, ce ?ut* concerne la banne d'Ordenche). De là, on gagne le puy Gros, péniblement. Immense panorama.

VII. A LA CASCADE DU SAUT-DU-LOCP, A LA CASCADE DU B-VRBIER, AU LAC DEGUÉRY, AUX ROCHES THUILLIERE ET S.ANADOIRE, A ORCIVAL,

AU CHÂTEAU DB CoRfi-s. — Aller au Mont-Dore (7 kil.). A partir de ce point, lire, plus loin, le H» /// des Promenades de cette station thermale (Mont-Dore).

VIII. Au LAC DE SERVIERES. — Aller au Mont-Dore. A partir de ce point, lire plut loin le H* IV des Promenades de celte station thermal*.

IX. Au CAPUCIN, A LA VALLÉE DE LA COUR, A LA VALLÉE D'EN FEU. «-> Aller au Mont-Dore. A partir de ce point, lire, plus loin, le «• V des promenades de cette station thermale.

X. A LA TOUR-D'AUVERONE. — Passer, en voiture ou à cheval, par la route, dans la vallée de Vendeix. On trouve, en haut, la route de la Tour (D.) à droite (Voir, plus loin, le n* VII des promenades du Mont-Dore). On peut revenir par le même chemin ou bien par le n» VII des promenades du Mont-Dore, c'est-à-dire en prenant la route de la Tour à Saint-Sauves.

XL A LA VALLÉE DE CHAUDEFOUR, AU CHAMBON, revenir par Diane.

— Aller »u Mont-Dore. A partir de ce point lire, plus loin, le n* IX des promenades de cette station.

XII. Au PIC DE SANCY, AU PUY FERRAND, A VASSIVIERES, AU CREUX DE SOUCY, AU LAC PAVIN, A BESSE, AU CHATEAU M Ml'ROL. — Aller RU Mont-Dore. A partir de ce point, lire plus loin, le n* XII des promenade* de cette station thermale.

XIII. DE LA BOURFOULU A SAINT-NECTAIRE, A ISSOIRE. — Aller au Mont-Dore. Puis, voir, ci-après, l'itinéraire X des grandes promenades du département.

XIV. AU MONT-DORE, A EVOCRANDE, GlAT, HERMENT, LA MlOt'ZB.

— Voir le chapitre XIV des promenade* de la Station du Mont-Dore


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

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LE MONT-DORE

Itinéraire. — l* Chemin do fer jusqu'à la station de Laqueuille, (à 17 kil. du Mont-Dore), où l'on trouve des omnibus-correspondants (prendre son billet jusqu'au Mont-Dore); 2« voitures particulières. Trajet de Laqueuille au Mont-Dore l h. j,'2. On va aussi au MontDore en voiture publique (place de Jaude, à Clermont-Ferrand); i-fein, (en voiture particulière) par Issoire ou par Coudes, par RoehefortMontasne). l\'. Grandes promenade* générales).

Poste aux lettres au Mont-Dore et bureau télégraphique.

VUE DU VONT-DORE


i'I . L'AUVERGSK (PUY-DE-D'MEI

Situation géographique. — Les bains du Mont-Dore sout situés dans te centre de la France, A 1,045 mètres d'attitude, dans une belle vallée, aux pieds de hautes montagnes, notamment du pic de Sancy, le point culminant de la France centrale (1,SSÔ met.). Le Mont-Dore, chef-lieu de commune, fait partie du canton de Rochefort-Montagne. Pendant les plus fortes chaleurs (juillet) la température donne une moyenne de + 17».

Aspect du pays. — Quelle belle et imposante nature que celle qui entoure les bains du Mont-Dore 1 On a dit avec raison qu'elle peut-être comparée, en petit, A' la Suisse. Des rochers majestueux, des bois en amphithéâtre, des ruisseaux, des cascades, qui passent A travers de belles prairies, font de cette région un séjour délicieux pour celui qui a choisi les beaux jours de juillet pour s'y rendre.

Hôtels. — (Prenez une chambre avec une cheminée à cause de la variation de la température). Faites votre prix d'avance (25 à 0 fr, par jour). Premier ordre : Grand Hôtel et Hôtel du Balcon. Maison très recomroandable; appartements luxueux : table parfaite ; service irréprochable; soins empressé»; clientèle du grand monde. Beau jardin (propriétaire Madame Tachê-Serizay) ; Cnabaury atné (veuve Cbabaury); de Paris et Grand Hôtel du Pare (Léon Chabory); de la Poste et de Lyon (Bellon); Ramade aine, Boyer-Berirand. Deuxième ordre: Bardet-Chanonat; Brugiire, aîné; Hôtel de la Paix et Boyer-Parisien; des Etrangers (/allât aînè)T<*« France et de l'Univers (Cohadon-Bertrand); du SorJ (Guibert-Barès); de la Paix (Gilbert Cohadon), des Thermes; du Vatican (Ducros; très bon. 6 A 7 fr.) Troisième "ordre : du Capucin (Richard Roux) ; de Bordeaux (Boutiron). Hôtels Garnis et maisons meublée* : premier ordre : J. Armel (recommandé.) Madeleine Pouzet; Landoute-Baradue; Ramàde-Chabosson; Cohadon-Canard; Madeuf-Baradue; Veuve Latru-Mabra(beaux appartements); Serre-Lacombe; Ctuzel;


GUIDE O'MPLEr II LUSTRE

Cadet-Boyer; Veuve Cohadon-Chabaury ; Joseph-Cohadon; ChazotFournler; Veuve Chassaigne, aîné; Veuve Chanonat ; Veuve Chanonat-Guillaume. Deuxième ordre : Augeyre, aine; Amblard; Bany ; Jostph Baraduc-Tournade; Veuce Baraduc; Bonnaigue; Bouehaudy-Manaranche; Boyer-François ; Veuce Bi-assier-Rigaud; Brugiir:~Chanonat ; Itaynaud-L'haaonat ; Chalet-Montjoly (ou résident, généralement, les graads noms de l'aristocratie)*; C7«iORANII

C7«iORANII (AU MONT-IiORE)

nonat-Bany; Louis Cohadon; Cohadon • Manaranche; Veuce Qarrand; Gouyon-Meynial; Guillaume Chanonat; Gras; Guillaume Obequin; Jullat ; L'Héritier-Feuillat ; Veuve Lagaye; Manaranche; Raymond-Boyer; Veuve Vasson.

Médecins Consultants.- Catalis, inspecteur adjoint; Alvln; Brochtn (îfif) Chabory (Etienne); Cohadon (Louis); Emond &);


m

L'AUVERONE (PUV-DB-DAMB)

Qeay; Joal ; Livon; Mascarel Uflf); Sicotas; Percepted; Sehlemmer; Amédée Tardieu (»jjf); Chabory {Léon). — Pharmaciens : Bel Ion; Tayeau.

Histoire. — Le Mont-Dorr eut un vaste établissement galloromain dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. Si l'on examine les antiquités gallo-romaines, provenant de l'établissement thermal du Mont-Dore et qui sont exposées dans le parc, on reconnaît, dans ces débris (de colonnes, de feuilles imbriquées, de chapiteaux, de sujets

PLAN DU PANTHÉON DU MONT-DORE

mythologiques), surtout, quand on les compare à d'autres fragments antiques conservés dans nos musées nationaux, des restes de l'architecture du n* ou III< siècle. Il n'est pas douteux que l'établissement du Mont-Dore était considérable. En face, on voyait un Panthéon, c'est-à-dire un temple dédié à tous les dieux.

Voici quelques détails sur ce monument païen, qui fut mis à nu en 1821. L'escalier d'entrée avait cinq marches; les murs de fa Cella


GUIDB COMPLET ILLUSTRE.

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étatent encore debout. Les registres-terriers des seigneurs du MontDore (des années U?3, M63), conservés jusqu'en l'année 17V3 — époÎ[Ue à laquelle ils périrent dans un anto-da-fè révolutionnaire — parent de ce monument. L'a quartier du Mont-Dore a porté, jusqu'en 1789, le nom de Tellement du Panthéon. On retrouva, en IS17, la pierre angulaire du fronton; elle a été conservée Postérieurement,

ou découvrit aussi l'un des autels votifs do c«s Panthéon, élevé au dieu Svlvaia par une dame romaine appelée Jutla Severa Ci-contre, te dessin de cet autel, qui se trouve au musée lapidaire de ClermontFerraud. L'inscription abrégée doit être lue ainsi : JULIA SEVERV SILVANO VOTUM SVLVIT LUBFNS MKRUO. Ou trouva, enfin, une inscription qui prouve que les dieux Hercule, Mercure et Sylvain étaient adorés dans l<> Panthéon du Mont-Dore. Rahany-Beauregard donne cette inscription ("Tableau de la ci-derant province d'AuvergneJ, la voici : KERCULI MERCURIO ET SILVANO ET DIVO PANTHEO EX VOTO. AU cours des fouilles, on recueillit une aigle aux ailes ouvertes ; la tête d'une statue équestre et une jambe de cheval. Le panthéon du Mont-Dore est bâti da l'est à l'ouest, comme tous les temples romains. On voit, sur la place qu'il occupait, une mosaïque en pierre détaille, â fleur de terre, placée après ces découvertes,

découvertes, indiquer les dimensions et la

distribution du monument. A cette époque, on trouva cinq grandes

piscines à gradins. En 1SIÔ, on a découvert un buste antique, en lave

■ (60 centimètres de haut', celui d'un homme couvert d'un manteau,

ayant la tête coiffée d'une calotte (iv- ou v« siècle).

Deux é.'udits de l'Auvergne, l'antiquaire riomois, Louis Chadue, et le Clermontois, Joseph du Fraisse de Vcrnines, se f,ont occupés, à tour de rôle, des antiquités qui existaient au Mont-Dore. Chadue avait voyagé en Italie, visité Rome et en avait rapporté une admirable collection de marbres et de pierres gravées. 11 vint au MontDore, en 1610, et dessina, sur velin, dans un petit volume in-S*, tout ce qui lui parut curieux. Ce manuscrit précieux est conservé, actuellement, à Clermont-Ferrand, par M. Auguste Pellissier de Féligonde. descendant de Chadue (par les femmes). On y remarque, d'abord,


,98 L'AUVERONE (PUY-DE-DÔME)

un dessin de la grotte dite de César, des fragments de marbres blancs, ornés de riches feuillages, des tronçons de colonnes, qui se trouvaient épars dans plusieurs endroits du village et au-dessus desquels la piété des habitants du Mont-Dore avait placé une croix de fer. Ces colonnes figurent parmi les antiquités conservées au Mont-Dore et dont voici un dessin cl-contre.

Joseph du Fralsse de Vernines, qui fut Tua des fondateurs de l'ancienne Académie de Clermont, a publié (1748) une brochure in-12, fort rare, intitulée : Dissertation sur les anciens monuments qui se trouvent A Bains, tiVagedu Mont-d'Or, en Auvergne, il y donne de curieux détails sur l'ancien établissement thermal. Grivsud a fait imprimer (1810) quelques pages io-S* sur le même sujet. Le docteur Michel Bertrand a traité le Mont-Dore médical, en 1823.

Quelques mots sur une longue pierre sculptée conservée parmi les antiquités gallo-romaines du Mont-Dore. Elle porte le monogramme du Christ : IHS. Voici la solution : cette pierre provient de la ferme de Pailloux, voisine du Mont-Dore et qui appartenait à la commandérie d'Ollolx, de l'ordre des chef aliers de Malte. Elle représente un arbre duquel se détache une fleur (espèce de rose héraldique), un portrait encadré dans un médaillon, une truie et le monogramme IHS. On reconnaît, par les caractères gothiques de l'I H S et en tenant compte de la coiffure du portrait (celle du temps de François 1er), que cette pierre sculptée est du commencement du xvi« siècle.

On croit reconnaître, sur la carte de Peutinger, qui est de la fin du iv« siècle, et dans le nom A'Aquot Catidce,u station du MontDore ; mais il est plus probable que cette station doit être celle de Vichy. Par exemple, le lieu de Calentes Bâta, dont parle Sidoine Apollinaire (fin du v« siècle) parait être celui d« Mont-Dore qui, en effet, porta le nom de Bains, depuis au moins le xin* siècle jusqu'en 1789. L'illustre évèque de Clermont possédait une belle villa A Aeitaeum (aujourd'hui Aydat), entre Clermont et le Moat-Dore; et comme il indique (dans sa lettre, livre V), A son ami Appert, les bains de Batcc, non loin de cette campagne, on peut en conclure que ce sont bien ceux qui font le sujet de cette notice. D'autre part, on doit tenir compte que le mot français de Bains est la traduction de Baiee.

On attribue la destruction des bains du Mont-Dore JMIX hordes du roi Vandale Chrocus (en 260), aux Wisigoths (475), aux Sarrasins (732), aux Normands fvine ou tx* siècle). Il est pins probable que cette destruction est l'oeuvre du roi Chrocus. On croit y reconnaître aussi l'effet d'un écoulement de la montagne de l'Angle, au-dessus de l'établissement thermal, ou bien le résultat d'un grand tremblement de terre, t


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

99

AKTiqUirÊS OALtO-KOMAI.VES CONSERVÉES AU MONr-DORE


100 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÙMB)

En 1291, le chapitre de la cathédrale de Clermont, qui nommait A la cure du Mont-Dore, décida, vu la pauvreté de cette cure, d'allouer, à son desservant, sur les revenus de l'hôpital de Saint-Barthelmy, son linge et ta chandelle en aumône. U y avait au MontDore, peu après, un petit établissement thermal. En effet, en 1328, Bertrand IV de fa Tour d'Auvergne, seigneur du Mont-Dore, de Murat-le-Quàtre, d'Olliergues, etc., habitant en son château de Muratle-Quaire, fit don, au chapitre d'Orcival, d'une rente importante à prélever « sur les bains du lieu de Bains ». (Le Mont-Dore). Cette rente était payée, au même chapitre, par les descendants du fondateur, en lo40. Il est certain, toutefois, que le petit établissement de 1328 consistait en une construction fort exiguë servant pour les malades du voisinage. Cet état dura jusqu'au milieu du xvie siècle. Le Mont-Dore vit, alors, ses eaux bienfaisantes plus fréquentées et, cette fois, par des malades venus des provinces voisines. Belleforest, (Cosmographie universelle. 1575) parle des eaux du Mont-Dore

aui attiraient bon nombre d'étrangers. Le docteur Jean Banc, de [oulins, publia (IC05) un curieux volume sur les eaux minérales. U nous apprend que les eaux du Mont-Dore, autrement Bains en Auvergne, sont de fort ancien emploi ; que lui-même y a envoyé des malades qui en ont eu beaucoup de fruit. Duchesne (Antiquités des villes et châteaux de France, 1614J dit : < Le Mont-Dore est recommandable pour les bains divers qui en sortent, chauds, tièdes, froids, ainsi qu'on le désire, où fourmille tous les ans une grande abondance de malades, qui se trouvent fort bien de leurs lavements. » Sous le règne de Louis XIV, le Mont-Dore était une station en renom. U y venait un grand nombre de religieux et de religieuses. Nous trouvons, dans un procès (1617) concernant l'abbesse du monastère voisin de Lêclacne, que cette dame allait, pour cause de santé, boire tous les ans, les eaux du Mont-Dore. C. Bompart parle élogieusement (1609) des eaux du Mont-Dore. Le docteur Chomel vint au Mont-Dore (1702) et fit l'analyse des diverses sources. Ce savant

Ïiublia (1734) un petit volume Intéressant où les bains du Mont-Dore Ont l'objet de longs chapitres. Mentionnons, comme curiosité archéologique, qu'il existe un beau portrait gravé de ce naturaliste célèbre. Ce même médecin nous apprend qu'en 1707, on reconstruisit, au MontDore, l'établissement thermal et qu'il fut considérablement agrandi. On trouva, dit-il, dans les fouilles, une si grande quantité de médailles romaines que « les particuliers en remplissaient plein leur chapeau. » Dès cette époque, le Mont-Dore prit de l'accroissement. Comme il n'existait pas de route pour y arriver, M. de Chaserai, dernier intendant d'Auvergne, At, le premier, ouvrir un bon chemin (1736). Antérieurement, les malades étaient obligés de se faire trans-


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 101

porter en litière. En 1789, les bains du Mont-Dore appartenaient toujours comme en 1328, au seigneur du Mont-Dore. U louait, l'établissement thermal à plusieurs particuliers. A cette époque, M. de Sègaustn. ingénieur des ponts et chaussées, fut cnargè d'élever un nouvel établissement garni de 12 baignoires. M. de Ségauxin s'occupa de réunir les vestes de l'ancien Panthéon, et en fit un ensemble surmonté d'une espèce de Renommée. La Révolution éclata; les bains du Mont-Dore forent abandonnés. En 1802, M. Liset acheta les bains du Mont-Dore au marquis du Bourg de St-Polgues, héritier du dernier seigneur de cette terre. En 1810, sur la demande du Conseil

fénéral du.Puy-de-Dôme, l'Administration décida que le propriétaire es eaux thermales serait exproprié pour cause d'utilité publique.

I.K l'OCTEUR MtUIKL BERTRlNlt

Cette mesure entraîna de longs et dispendieux procès. M. Lizet fut dépouillé moyennant une somme ridicule aujourd'hui. En août 1821, la duchesse de Berry vint passer la saison au Mont-Dore.

Rendons hommage A la mémoire du docteur Michel Bertrand, qui a été le restaurateur des eaux du Mont-Dore, dont il fut nommé inspecteur, en 1805. Habile médecin, il a laissé de grands souvenirs. Né à Saint-Sauves, près du Mont-Dore, en 1774, il est mort en 1857.

' Pour la chronologie des seigneurs du Mont-Dore, voir p. 81.

(LA Bourboule avait les mêmes seigneurs;.

Etablissement thermal. — Adossé A la montagne de l'Angle. L'établissement des bains a été élevé de 1817 A 1826.


102

1,'AU VERONE (PUY-DE-D^ME)

Bâti en lave, par l'architecte Ledru, très solide, il comprend 96 cabinets de bains, 2 piscines, 4 salles de bains de pied, 72 douches descendantes, 2 douches ascendantes, 9 douches naso-pharyngiennes, 10 salles d'inhalation, 2 salles de pulvérisation, 22 douches de vapeur, 8 bains de vapeur, une salle d'hydrothérapie. Outre l'établissement des bains, on trouve, au Mont-Dore, un

ÉTABLISSEMENT THERMAL DU MONT-DORE

autre établissement, dit des bains de tapeurs, commencé en 1816, achevé en 1851. -

Les sources. — On voit dans les anciens registres-terriers de 1423,1463, qu'il y avait, alors, au Mont-Dore, quatre' sources minérales : celles de Saint-Jean, de la Magdeleine, de la Grotte (source César, dans une espèce de grotte gallo-ro-


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 103

maine) et la source de Saint-Pardoux. Moins celle de SaintPardoux, elles sont toutes utilisées. Voici les sources actuelles : lo Source de la Magdeleine ou Bertrand + 45», 144,000 lit. en 84 heures; 2» Source César + 45», 120,960 lit. ; 3" Source du Pavillon, grand bain ou bain Saint-Jean + 44°, 54,720 lit. ; 4° Source Ramond, porte le nom d'un préfet du Puy-de-Dôme, (reçue dans un puits gallo-romain); la plus ferrugineuse du Mont-Dore + 4-2°, 18,720 lit. ; 5° Source Rigny fporte le nom du préfet qui succéda A M. Ramond) + 43° 17,280 lit; 6° Source Boyer + 4o«, 88,800 lit.; 7» Source Pigeon + 45», 21,600 lit. ; 8» Source Sainte-Marguerite (eau gazeuse, très agréable) •*» 12°, 14,400 lit. Total du volume d'eau de toutes les sources 406,080 litres.

Toutes les eaux du Mont-Dore, placées dans des vases bouchés avec soin, s'exportent admirablement.

Vertus curatives des eaux. — Les eaux du Mont-Dore sont hors ligne pour la phtisie pulmonaire, la bronchite chronique et le caterrhe pulmonaire ; parfaites pour l'asthme, la pleurésie chronique, la laryngite, la pharyngite, les maux de gorge, le coryza; elles sont excellentes pour les affections rhumatismales et, principalement, le rhumatisme noueux et le rhumatisme viscéral ou larvé; lionnes pour les affections oculaires externes (blepharite ciliaire, connectivité et kératite ..chroniques, catarrhe du sac lacrymal, etc.), la surdité catarrhale, la chlorose, la dyspepsie nerveuse et avec constipation opiniâtre, l'hystérie, les névroses, le catarrhe utérin, les ma-


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L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

ladies de la peau et principalement l'eczéma chronique et les éruptions impéligineuses. — Les salles d'aspiration du Mont-Dore jouissent d'une antique renommée. Traitement. — Prenez un excellent médecin pour cette

GRANDE CASCADE DU MOST-DORE

station ; je dis excellent; car les maladies traitées au MontDore demandent des soins, des dévouements, une haute intelgence. L'établissement du Mont-Dore est ouvert du I" juin au tft octobre.


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

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CASCilDE DU OU El RKlIt.tl


106 L'AUVEROSB (PUY-DE-DÔME)

Plaisirs de la station. — Il y a un Casino au MontDore, et, pendant la saison, une troupe thédtrale. Concert avec orchestre, plusieurs fois par jour, dans te parc. Grand café glacier, salles de lecture, de jeux, de billard, etc.

Prantenade*. L A LA ORANDB CASCADE. Guide inutile. 2 h. A 2 h. 1/2. A pied. — On voit cette magnifique cascade du bourg du Mont-Dore au S.-E. Elle a 40 mètres de haut. Prendre le chemin qui part de la place du marché se dirige entre deux murs en pierres sèches dans la vallée. A g., étroit sentier.

IL A LA CASCADE DB QCIUREUILH. 1 h. 1/2 â 2 h. 1/2. — 2 kilom. 810. De là, A LA CASCADE DU ROSSIONOLET 20 minutes. Guide inutile. — Gagner le hameau du Queureuilh, route de la Bourboule. A dr., un chemin va dans la vallée du ruisseau de Guéry. On arrive au hameau de Prends-toi-garde. On passe dans le grand bois de la Chaneau. Cascade du Queureuilh dans un petit bois de sapins. On a, devant soi, une haute muraille de prismes basaltiques. La cascade sort d'un antre de verdure.

En continuant le chemin, on retrouve l'ancienne route de la Croix Morand ; on prend, ensuite, à gauche, le sentier qui aboutit A la cascade du Rossignolet (7 met. de haut), nappe d'eau qui coule avec doux murmure, interrompu par le chant du rossignol; de là, son nom.

III. A LA CASCADE DU SAUT-DU-LOCP (3 k. 300). De ce point, A LA CASCADE DU BARBIER 2 kil. De ce point, AU LAC DB OUERY 3 kil. 008. DES ROCHES THCILLIÉRE ET SANADOIRE, A ORCIVAL 7 kil. Retour par la même route 17 kil. SOL RETOUR PAR ROCBEFORT 32 kil. En voiture ou à cheval. — Route du Mont-Dore à Clermont par la «allée de la Chaneau. Les bois appartenaient, en 1277, à O. de Hochefort, chevalier, seigneur de Murat-le-Quaire (qui donna 365 chars de bois de chauffage par an à l'abbaye de Saint-André, de Clermont, dans ledit bois). A dr., poteau indicateur pour la cascade, puis une petite gorge avec la cascade du Saut-du-Loup. Vn peu avant le fond du ravin de la Chaneau, sentier A dr.; cascade du Barbier. Continuant, on arrive au lac de Guéry qui, en 1620, appartenait au seigneur de Murat-le-Quaire ; en 1789, à M. de Talletnandier. Plus loin, maison de cantonnier (où il y a une auberge). Bientôt, le point culminant de la route et la Roche Thuillière à g. et la Roche Sanadoire (à dr.) ID. La Roche Sanadoire). Elles forment comme une immense porte de la belle vallée qui s'ouvre. Vue «plendide. Une route descend dans cette vallée. On arrive à Oreivat (t>.). De la Roche Sanadoire à Or-


OflDE COMPLET ILLUSTRÉ

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cival 7 kil.; ensuite d'Orcival (1/2 h.) au curieux château féodal de Cordés (D.)

IV. Au LAC DE SERVtÈREs (15 kil). Guide Inutile. — En voiture (juaqu à l'auberge de Servières), puis à pied. Route de Clermont au Mont-Dore. Apres avoir passé «'auberge du pont de Servières, on quitte la route A g. Après 15 minutes, sur la pelouse, on arrive

CASCADE DB 110SS10NOLET

au lac de Servières (D. le mot SereUres), profond de 50 à 00 pieds. Sur la cote de la montagne d'Augères, 3 monolithes splendides, dits


KOLISB D'ORCIVAL


GUIDE COMPLET ILLUSTRE 109

des 3 fille». Sur le bord du lac à g., ruines du château féodal et du village de Servières, que l'on a pris à tort pour un tumulus, un oppidum et un camp. (D. ScrvlèresJ. A l'est du lac, dans la direction du puy de Combepcret, on rencontre, sur un parcours de plusieurs kilomètres, des dépressions symétriques de terrain. Le docteur Magitot croit que ce sont les restes d'une cité gauloise ou d'un campement dans les temps d'invasions ; M. Léon Chabory, médecin, émet l'opinion d'un camp de refuge, opinion que nous partageons. En revenant par le même chemin, quand on est à ta route d'Orcival, au point culminant, on prend le sentier du Deveix; après un quart d'heure, on trouve un énorme dyke, qui est en équilibre sur une immense table de trachyte f Roche brantantej; mais il ne remue pas. On revient par le chemin de départ.

V. Au CAPUCIN, 2 heures (3 kil.) De la pierre de M. Depont AU RIVEAU-UKAND (3 kil. 300). Du Riveau-Grand, A LA VALLÉE DE LA COUR (l kil, 500). De la vallée de La Cour A LV VALLÉE D'ENFER (0 kil. S50). DE LA VALLÉE D'ENFER, AU MONT-DORE PAR LE CHEMIN DES LONGES (4 kil. 109). Guide utile. A pied ou :\ cheval. On peut aller au Capucin en voiture ; mais pour la vallée d'Enfer, il faut louer un cheval et avoir de forts soutiers. On prend la route de Latour. A dr. un petit sentier avec ces roots : petit chemin du Capucin (pour les piétons) ; arrivé à un carrefour entouré de hêtres et de sapins, il faut prendre le sentier de face. On arrive au salon du Capucin, vaste salon de verdure, entouré d'arbres. De là, un sentier va au rocher du Capucin. On y voit une aiguille de pierre que l'on dit avoir la forme d'un capicin (ce qui a fait donner le nom à la montagne). Du capucin, on va à la montagne du Clicrgue. Paysage étendu. Pour aller à la vallée d'Enfer, on revient à la base du Capucin; on descend au carrefour, dont nous venons de parler. Le sentier de g. mène à la vallée d'Enfer par les Rivur-Orands, les Rivaux-Petits, la plaine des Longes, le vallon de La Cour (en

8 assaut devant les burons de Sancy). La vallée de La Cour a l kil. e long; 2 immenses rochers, à dr. et à g. Ce sont les portes de Ixt Cour. De H, on va à la vallée d'Enfer. On revient en suivant le cours de la Dordogne.

VI. A LA ROCUE VENDEIX, 2 h. et demie à 3 et demie. A pied ou à cheval. Guide inutile. — Roule de Latour. De la base du plateau de Bozat, on descend au hameau de Vendeix, derrière lequel se dresse la roche Vendeix (v. page 89). On descend dans la vallée, par la route, à la Bourboule, et ion revient, de là, au Mont-Dore. On peut aller a la Roche Vendeix par le chemin de retour.

VIL A LA TOUR D'ACVERONB, 4 h. et -demie â 6 h. (17 kil). En voiture. DE LATOUR A SAINT-SAUVES, Il kil. 800; DE SAINT-SAUVES A


VUE DE LA ROCBE SANADOIRE (A DROITE)


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

111

LA BOURBOULE, 5 kil. 700; DE LA BOURBOULE AU MONT-DORE, 6 kil. 900. Guide inutile. Route de Latour d'Auvergne. 6 kil. avant d'arriver A Latour, plaine des Ribeyrettes, plateau de Latour. hameau de Puybret, celui de la Grau à g.; le château du Mesnil (à M. Burin des RauziersJ à g. On arrive à Latour (D.) Vue étendue. On peut revenir par le même chemin, comme aussi prendre la route de Latour à.Saint-Sauves iD.). On laisse à g. Saint-Pardoux(V>.); on arrive à

VUE DE LVTOUR-D'AUVERONE

la".route nation de d'Aurillac à Clermont; on descend la côte de Mèjanesse (l).\; on voit Saint-Sauves, perché, en face. On peut revenir par la vallée de Saint-Sauves, la Bourboule (belle et intéressante excursion : mais un peu longue).

VIII. Au Pur OROS ET A LA BANNE D'ORDENCBE. 3 h. et demie à 5. A pied. Un peu pénible ; mais vue splendide. Un guide est inutile. Route de la Bourboule. On traverse le ruisseau du lac de Guèry (ponceau). Chemin du hameau de Fougère. A g , sentier rapide. On monte droit. On tourne à droite le Puy Oros, vers le Puy de la Mon-


112 L'AUVEROXB (PUY-DE-DÔME)

teilhe qui, de 1610 A 1788, a appartenu aux familles noble* Aubier, puis de la Farge (17SS-18Î8). On mente au Puy Gros ( US* met. d'alt). Vue étendue. Traverser, ensuite, en droite ligne, les pelouses. Gravir la banne ffOrdencke (1517 net. d'alt.) par le coté septentrional. Banne mot patois qui veut dire corn*. On y voit une cavité naturelle dans le basalte, de S centimètres de diamètre, appelée, par les gens du pays, tronc ou fenêtre de Saint-Laurent et A laquelle se rendent ceux-ci, en pèlerinage, pour demander la pluie ou quelques faveurs, déposant, en hommage, dans ladite cavité, une pièce de monnaie ou offrande en l'honneur du saint. Pour revenir, on descend vers la route de la Bourboule.

IX. DU MONT-DORB, A LA VALLÉE PB CHAUDEFOUR (U kil. 800). De LA VALLÉE DB CHAUDEFOUR AU CHAMBON (7 kil. 150). DU CUAMBON AU

MONT-DORE (par Diane), 15 kil. 700. Magnifique et grande excursion. 7 heures au moins. Guide tris utile. A pied ou à cheval. On prend le chemin du pic Sancy pendant 500 mètres. Après, A g. l'ancien chemin de Besse et, après 50 pu, on laisse A dr. le sentier du Ctub-A Ipin ; traverser le plateau deTAngle, le bois Rigaud ; la plaine du Pommier: on suit la voie romaine: plaine des Fichade»; hautes pierre* placées pour indiquer le chemin en hiver, quand la neige abonde. Croix de Saint-Robert. Vallée du Monaux, que l'on descend. Village du grand Monaux (excellents fromages). Vallée de Chaudefour, immense cirque. Rocher* de cette vallée; ruisseau de la Couxe. On trouve beaucoup d'aigles dans 1a vallée. Carrefour ott s'élève une croix: prendre A g. le chemin de Momy. Village de Momy, le bourg du Chambon (D.) Route deMurol; lac du Chambon. Route de Diane

89.) 1835 met. d'alt. Maison Isolée de Lagarde, ou s'amorce l> route e Saist-Xectaire au Mont-Dore dans Pancien chemin. Buroa de Diane. Bol* de la Chanaux. Route de Clermont au Mont-Dore.

X. Do MONT-DORB A LA CASCADE DE LA VERNIÉRB (en passant par le talon de Mirabeau et le Rigolet) 4 kil 860. RETOUR PAR LA CASCADE DU PLAT-A-BABBB ET LA VALLÉE DB LA SCIERIE, 7 kil. 300. Guido très utile. A pied ou A cheval. Sortir du Mont-Dore par la grand'- route. Hameau de Queureilh. A g. en sortant, chemin aboutissant A la Dordogne (traverser sur un sapin). Bois dit de la Compisade Salon de Mirabeau (circulaire, entouré d'arbre»). Le vicomte de Mirabeau, dit Mirabeau-Tonneau, un viveur, frère de l'illustre orateurpvint au Mont-Dore, en 1785. II affectionnait ce lieu; y donna des fêtes. Gravir ensuite la montagne jusqu'au Rigolet-Bas; un guide est nécessaire pour aller ensuite A la eascad* de la Verniire. Llle tombe d'un banc de rocher*, en une nappe large. Sentier de la vallée de la Scierie. On arrive à la cascade du Plat à barbe, haute de 18 mètres. Elle se ette dans one excavation de roc, dont la forme rappelle un plat A


rANCADF.» DE I.A IMMtE ET l'K l..\ HOONK


114 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

barbe. Balcon en bols peur la voir (on paye peur y monter). Remonter la cote ; moulin de Ofbaudet. La scierie, usine composée d'un beau et grand bâtiment ou la roue d'un moulin fait marcher de* scies qui rèdoiieiJt en planche* le* beaux sapins de la vallée. Oa revient en prenant la route de Latour au Mont-Dore.

XL A LA BOURBOVLB; (7 kil. 500). Guide Inutile. — Prendre l'omnibus (toutes le* heure») sur la place du Mwtt-Dore; mal* l'excursion se fait facilement A pied. Peur la Bourboule (V. p. 79).

XII. Du MONT-DORB AU SOMMET PV PIC DB SANCY. (7 k. 000). Do SANCV AU PUY FBRRAND (0 k. 750). Du COL DB SANCY A VASSIYIERES (4 k. 800). DB VAMIVIBRES AV LAC PAVIN (9 k. 740). De LAC PAVIN AU

CHAPELLE DB NOTAB-DAMB DB VASSIVIERES

CREUX DR 8orcr (4 k. 100). Du CREUX DB SODCY A BESSB (5 k, 500).

DE BESSB AU CHATEAU DB MUROL (0 k. 300). DU CHATEAU DB MUROL AU

MONT-DORE (20 k. 000) (très grande, mais sptendide promenade) A cheval ou à pied. Oulde utile. — On prend le chemin du pic de Sancy. Traverser la Dore A l'endroit où elle se réunit A la Dogne. Puis gravir le sentier taillé le long de la cote. Cascade du Serpent dont l'eau glisse sur le rocher en serpèaUnt, En face, Cascade de la Dore. Cote rapide. Cascade de la Dogne. Oa arrive au col de Sancy (où on laisse les chevaux) ; Buffet (rs/rstekissemeat). 1.787 met. d'alt. 1/4 d'heure peur monter au célèbre pic de Sancy, le géant de la France centrale (1.886 met. d'alt.). Pierre angulaire du bureau des longitude*. Crelx. Immente panorama. Au 8. la chaîne du Cantal; A I B. le cordon de Thiers; au N. les plaines de la Creuse ; le Puy-de-


OUILB COMPLET ILLUSTRÉ U5

Dôme. On va, ensuite, au Puy-Ferraad (oa peut, de là, rentrer au Mont-Dore par le chemin des Crêtes et l'on arrive par le plateau de l'Angle). Ou revient au col de Sancy. Route de Vassivieres. On descend. Chapelle de r^otre-Dame do Vassivieres (D.i, célèbre en Auvergne, avec ttatue miraculeuse vénérée.

On descend. Treize croix de stations. Route de Latour à Bess» On la traverse pour entrer dan* le chemin du creux de Souey (1/4 d'à de marche), vaste puits (cheminée volcanique), creusé dan* le roc! ouverture couverte d'une grill: de fer, 45 pieds de profondeur. On regagne la route, que l'on quitte à t kil. plus loin à dr.; tout prêt tes maisons de la clef du lac. Sentier, Lac Pavin. Merveille de l'Auvergne. Ancien cratère. Eu 1723, M. Godivel, de Besse, essaya tans succès d'en mesurer le fond. En 1*60, M. Chevalier reprit (/expérience Il découvrit que le fond était â 283 pieds. Une croyance du pay* dit

LAC PAVIN

que le» pierres qu'on jette dans ce lac font élever des orages, amènent la grêle. Plusieurs anciens géographes ont répété cette absurdité. Ce lac a 1,650 met. de long, 1,525 de large, 06 de profondeur.

Reprendre la route en face du village de Rioube. A 5 kil. Besse D.), ville intéressante, où l'o.i visite l'église, le beffroi (ancienne porte do ville).

VLJ~ De Betse, on pourrait pousser jusqu'aux grottes de Jouas V. chapitre des Grandes promenades et le mot Jonas du Dictionnaire final).

Route de Besse A Murol. On traverse Saint-Victor, dont la flèche du clocher égayé le paysage sauvage. On arrive à Murol (D) ; on visite le ch&teau féodal si curieux (il y a un concierge). Route de Murol au Mont-Dore.


11(1

L'AUVERGNE (PUY-DE-DOME)

XIII. Du MONT-DORE A ISSOIRE (PAR SAINT-NECTAIRE) (V. chapitre des Grandes promenades).

XIV. Du MONT-DORE A EYOURANDE. A GIAT, A HERMENT, A LA STATION DE LA MIOUZB. Grande excursion ; intéressante. Guide inutile. — Omnibut jusqu'à Laqueuille. De Laqueuille A Eygurande, chemin de fer ; d'Eygurando A Oiat (D.) chemin de fer. De Giat A Herment (D). Voiture publique (à t heure* du soir) d'Herment à la Miouxe. De la Miouie au Mont-Dore, chemin de fer puis omnibus (à Laqueuille).

BBFFROI ET POSTE DB VILLE A BESSE (XY« SIECLE)

ROUZÀT

Chemin de fer jusqu'à Riom. Omnibus pour Ro'uzat. Trajet en trois quarts d'heure (7 kil. de Riom). 400 met. d'alt. Etablissement thermal A 9 corps de bâtiment* aveo hôtel A côté ; 10 cabinet* de bain»; 2piscine*; 2 source* : 1* du Grand-Pult» (300,000 litres par jour) -4- 81* ; *• Source ferrugineuse et gazeuse de* Vignes (employée seulement en boitton). Cet établissement appartient A M. le comte'


OUIDE COMPLET ILLUSTRE 117

de Saint-Didier. Station peu fréquentée et peu connue En 1839, le comte de Lausanne, alors propriétaire de ces eaux, découvrit en faisant construire l'établissement précédent, une piscine romaine, des fragments de marbre, une médaille d'or d'Ana stase (f en 518). La piscine avait 4 met. de long, 3 de large, 5 de profondeur. — Les eaux de Rouzat sont bonnes pour les rhumatismes, Us scrofules.

ROYAT

Itinéraire. —■ On peut se rendre à Royat par deux voies ferrées : 1« Chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (station de Royal); on peut aussi s'arrêter à la station de Clermont-Ferrand où des omnibus (de certains grands bétels seulement) attendent aux arrivées. Mais nous conseillons d'aller directement à la station de Royat. — S* Chemin de fer d'Orléans (ligne de Tulle-Clermont), station de Royat.

uU# Bureau de poste et de télégraphe dans la taison thermale.

Situation géographique. — Royat, chef-lieu de commune, fait partie de l'arrondissement de Clermont-Ferrand, et n'est situé qu'A 2 kil. de cette ville, dont il est en vue, en entier. 450 met. d'altitude.

Paysage, aspect du pays. — Rien de gracieux comme la paysage de Royat. Le village est assis dans la vallée pittoresque formée par les puys de Grarenoire et de Chateix ; celui-lA couvert de pins ; celui-ci de vieux chataigners. Un beau ruisseau, A l'eau claire, descend dans cette vallée A travers des rochers, des arbres touffus. Le village de Royat, dominé par sa vieille église crénelée, est étage en amphithéâtre majestueusement.


118

I/ACVEROXB (POV-PE-tK*ME|

L'établissement thermal et («s nombreux hôtels qui l'entourent se trouvent plut bas, dans la vallée, dans le lieu dit de SaintMart, et, par suite, plus rapproché de Clermont. Un quart d'heure de marche, par un délicieux chemin, mène de SaintMart a Royat. Le village, groupé dans une gorge profonde, présente des maisons blanches, des moulins échelonnés au milieu des arbres comme un nid de verdure. Au bas du village, la

VILLAGE !>E ROYAT

célèbre grotte avec ses sources, qui jaillissent en cascades et vont se répandre dans la Tirtaine. Ceux qui admirent les sites de la Suisse ne trouveront pas un tableau plus ravissant que celui formé par ces rochers, ces bois, ce village qui grimpe à travers les,arbres. La station de Royat est, certainement,Tune de celles qui enchantent le plus les étrangers par son paysage.


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

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HÔt6l8. — Grand-Hôtel et annexes (L. Servant). (Très recommandé. Tout est hors ligue dans ce magnifique t.fitel, l'un des plus grandiose* de toute l'Europe) La table excellente ; appartements luxueux; point de vue grandiose, etc. (V. aux Annonce*). SplendidHôtel, Continent-ilHôtcl, Hôtel de Royal et annexe (tous trois â SI. Chabassière) ; des Bain»; Victoria ; de laiWx; de Parti; do l'Europe ; de Lyon; Saint-Mort ; de V L'nivers ; 4e Xiee ; Brittol Richelieu : du Courre; de Bellevue et annexe; de France et d\t«- gleterre; des Soureet; Saint-Victor ; Bonnet; Central; des Marronnier», — VILUS : Des Marronnier*; Beau-Site; Rayon; BeauSéjour, Allègre; de la Terrasse ; des Montagne*; des Bain»; LeijrA ; de la Grande-Source; de la Grotte ; Courteix ; defAnglail ; Gaumet; Vau/leur; Paritienne ; Marguerite ; Romaine ; des Accaciai; Bonnet ; Poinson; Monteuil ; Çamhyse; du Coteau; des Gtneti; des Bruyiret; de la Catcade; Dourif; Madame; Magnin; du Luxembourg ; des Thermei;de Venite; Robert; Monitr; Beau-


1?0

L*ALVËU<$XK (t'L'V-PS'IH'MK)

Ricaje; S'canol; du Parc; de Flcre; Goron ; Clémente!; Talbol ; Royo.i; des Rois. — KnsminNïs : du Chalet; du Commerce. — CAKE : du Olobe.

Médecins consultants.Les docteurs Bowiumont, inspecteur de la station ; l-n'n'rt-Gourheyre (C\ •§•) ; Fredet (O. $£ •{■) ; A. Petit (O. 4,}; Pvy-'e-Blxnc ; Brandi (C. 4); £<• Marchant Je

(GRWtl HOTF.L A B0YAT)

Trigon; Chauve! : fstuucJal; E. de ftourgade de la Dardye; Brondel; Staireslii, Artance. l'hnrmacicn : Rocher.

Service religieux. — Calle catholique : église de Royat ; église d>?s Soeurs franciscaines (sous le Viaduc). Culte proteitant : 1» Temple de l'Eglise nationalo rue Sidoine Appolliitaire. 2« Eglise évangélique : rue Haute Saint-André à Cleruioiit-Ferrand. 3» Rezde-Chausséo de l'hôtel Chabassièrc.


OUIDF. COMI'LfcT ILLCSTKK

1?1

Compagnie générale des eaux minérales de Royat.

— Siège social, à Paris. Elle i->t propriétaire «lu parc de Ro\at, des sources Saiut-Vict»r, Saiiit-Mail, CV-ar et fenui.'-re de la" source Eugéuie qui appartient à la commune de Ro\at.

HiStOlre. — Ro\at. en latin. Rull-cau (1115. U'-ôJ; /f.c'.ytta..<

/f.c'.ytta..< RuKa.vhth (ÏM'i;: A'-/"c llîrt'i: A" 'daeui.i ilî>«;

AV.-c (1206;. Msbilîou d.Mis ses .lnn"l.'t lôi<M.Vfi"«<-*. dit : « J/v.i-J(«■.•«'u..i R«hi-ca<<- a „tj,i'c -«'..- fie arl,tll.,t«..... (l.e moiiastèie

Klil.ISK UE ROTAT

de Royat appelé ainsi delà Montagne-Rouge.) L'étymologie vient donc de la couleur rougeâtre du terrain de la monta'gne de Gravenoire (dite Montagne-Rouge,'. A'/W/HC gallo-i-omaiae. t)n a découvert, a la base du puy de Chateix, en 1810. un cippe de forme cubique, portant une inscription. On a trouvé une sépulture romaine avec un moyen bronze de Claude, de? vases antiques, des médailles romaines. La tradition prétend que César, en taisant le siège de


188 L\\UVBRONK (PUY-I>SM>6MS)

Oergovla. avait placé; à Chateix, le magasin de ses grains, qui ont été entraînés dans un éboulement de la montagne, et qu'obligé de fuir, il le brûla pour en priver l'ennemi; de la, I* grand nombre de grains brûlés qu on rencontre encore sur le penchant de la même montagne au Heu dit grenier* d* Citar; mais il est plus rationnel de croire que ces grains proviennent da château qui se trouvait sur ce monticule et rut pris et brûlé par le roi Pépia (701). Epoque Mérovingienne, Entre Fontanas et le puy do Chateix, on aperçoit, le long du chemin, les restes d'un petit' aqueduc taillé dans le granit, destiné i conduire les eaux pour le service de la ville de Clerraont, Le roi Thierry détruisit cet aqueduc en W. —LeehAleaud* Waifrt. Wa'ifre, Waifaire ou Guaifre, flls d'Hunoald, succéda 4 son père dans le duché d'Aquitaine, en 745, et ravagea les terres frankes (761);

L'AM* Mtuiaai

il emporta beaucoup de butin. Le rel Pépia, Virement irrité, arriva en Auvergne arec une armée et S'empara an «liteau fort qu'il avait sur le puy du Chateix ou du Château (Tel) Il reste absolument rien de cette demeure. Viglite. Monument historique classé. Construction romane. La première église rut bitte au vu* siècle et reconstruite au x*. Au xi* siècle, on relit la crypte. On-y lit d'autres modifications au xit* siècle. Sa forme est celle d'une croix latine. L'église fat fortifiée, au milieu du xive siècle, par des mâchicoulis, à cause des ravages des Anglais. On refit alors les voûtes et les rosaces des transepts et du mur oriental. Le clocher est moderne. Il a été élevé a* ux* sièele ; l'ancien clocher ayant été abattu en 17M. Cest «ne construction octogone. L'abbé Dtlarbrt, naturaliste dis. tingné, auteur de divers ouvrages.sur l'Auvergne, était curé de


OÇIDB COMP1JÎT ILLUSTRÉ 123

Royat en 1779, avant d'exercer les fonctions curiales de la paroisse de la cathédrale de Clermont. Il écrivit un Mémoire lopographique tur Royal et tet environ*, malheureusement perdu, lu à la Société littéraire de Clermont, en 1784. L'albé Marmontel était curé en 1791. Avant 1789, la cure était à la nomination de l'abbé de Mosat. Saint Mger était alors le patron de la paroisse. Chapelle de Abb-eDvme de Lorette, (détruite.) Existait en 1031 ; au sud de Royat, aux pieds de la colline, sur le bord du chemin qui conduit, au lieu de Charade. — Chapelle de Sainte-Flamine. Détruite. Elle était au-delà de Gravenoire. La tradition dit qu'il y a eu un couvent de femmes dans ce lieu. — Le prieuré. Ce fut, d'abord, un monastère de filles, dont on attribue la fondation à Saint-Priest, évêque de Clermont, qui mourut en 707, et qui leur donna pour supérieure une anglaise nommée Blanda, a laquelle il avait rendu la vue. H est probable que cette maison disparut lors des ravages des Normands au x« siècle. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle fut remplacée par des Bénédictins de l'abbaye de Morat, qui l'érigérent en prieuré. Ceux-ci possédaient, déjà, ce couvent, en 1165. A l'origine, il y eut plusieurs moines et un prieur. Simon de Beautieu, archevêque de Bourges, visita ce prieure en HSÔ. Ce dernier fut uni à la roense abbatiale de Mosat, de sorte que les abbés de ce puissant monastère, s'intitulèrent prieurs de Royat. — La croix de* Apolret. Cette belle croix de pierre, qui se trouve sur la place de Royat, est de i486. Doure statuettes y représentent les douze apôtres. Elle est chargée de sculptures. Le piédestal, quoique de la même époque, ne faisait pas partie de cette croix i l'origine. Voici l'inscription qu'elle porte : Et. Iteyrt fil floiir cette croix fan mil CCCCLXXX et VI.

Royal est cité, en 1589, par le président de Vernyes, parmi les localités de la Basse-Auvergne qui étaient alors fortifiées. En 1631 ; la peste y exerça de grands ravages. Les habitants firent un voeu à Notre-Dame d'Orcival. La tradition raconte, qu'à la suite, ce fléau cessa. Les pestiférés avalent été ensevelis au pied de la colline où était la chapelle de Notre-Dame de Lorette, aujourd'hui détruite. En 1736, le bourg (Vit presque détruit par un ouragan, Au mois d'octobre 1783, un ballon, lancé A Clermont par un ecclésiastique, d'après la nouvelle invention des frères Montgolner, tomba A Royat. C'était la première expérience de ce genre qui était faite en Auvergne. Le 16 Juillet 1835, vers les deux heures du soir, une trombe se forma au-dessus de la montagne de Oravenolre et de Charade. Tout A coup, elle creva et lança des torrents d'eau dans l'espace de dix minutes. Onte personnes périrent dans ce désastre. Le village de Royat fit alors une grande perte de mobilier ; des maisons, des moulins, des usines turent entraînés. L'eau qui arriva A Clermont-Perrand, aux


m

I/AUTKRONB (FUY-PE-BOMB)

Bughes et A Bien-Assis, s'éleva A plus de 10 pieds. — Le* Source* de Clermont-Fertwnd. Royat possède une grotte, dite petite grotte, où se trouve la source des eaux potables de deru.ont. Jacques d'Amboise, évèque-seigneur de Clermont, acquit de l'abbé de Mosat, seigneur, de Royat, par acte du 17 septembre 1511, au moyen d'un bail emphytéotique, la source de la Petite-Orotte, A condition de

caOlX DES AFOTBES, A BOTAT

payer une rente de 5 sous tournois A la Saint-Julien. Gabriel 81meoni, ingénieur florentin, qui rut chargé de la conduite des eaux de Rovat A Clermont, a gravé, en 1558, sur l'entré* de cette grotte cette inscription bien conservée : /

».- st. MCSM ET OEXIO. Et Blonde tcatutienlibu* Royaliel* nymsab iuLn2?{*<* Aexilemct tnemorice, Oàhritl Svmeonut, Floredtinta. 15». n oct. • •


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

183

Le fi avril 1661, l'abbé de Mozat, prieur de Royat, vendit de nouveau 80 pouces d'eau. La somme était destinée A réparer l'abbaye de Mosat et le bourg de Royat. Par une délibération du 7 novembre 1751, la municipalité de Royat, accorda, moyennant 1,000 livres, an supplément d'eau A la ville de Clerniont-Ferrend ; il fut pris dans la grande grotte ; les 1,000 livres étaient destinées A créer une fontaine sur la place de Royat. L'enfoncement de la grotte où se réunissent les eaux de Clermont, est une ouverture placée A l'aspect du nord, large de 16 pieds, •levée de 8, profonde de 15 La ville de Clermont possède A Royat un regard dit de Lussaut, consistant en

GBOTTE DE BOYAT

un pavillon de 3 mètres, dans lequel se trouve un bac en pierre de taille de t mètres de longueur sur 1 mètre de largeur et 80 centimètres de profondeur; il reçoit toute l'eau qu'amène l'aqueduc et la rend par une ouverture du fond. — La Orande-Oroltt dite du Lavoir. Cette grotte célèbre est formée par une coulée de laves desquelles s'élancent plusieurs jets d'une eau limpide et intarissable

Îful va se joindre au ruisseau de la Tirtalne. Elle a 30 mètres de ongueur, 10 mètres de profondeur et 3 mètres et demi de hauteur. —.Seigneur*.'L«* crmtes d'Auvergne ont eu des droits sur Royat; car, en 1*07, le comte Guy 11 assigna, sur cette terre, le domaine


126

L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

de Pétronille de Chambon, sa femme. 11 y a en une famille de Royat, Jean de Royat (de Rubiaco) vivait en 1145; il était chanoine de la cathédrale de Clermont. B. de Roiac était chambrier du roi de France

en 1225. Bernard 'de Royac vivait en 1229. P. de Royat, écuyer, était propriétaire, en 1220, de la montagne dite le puy de Parioux; il eut pour héritier Guitaume de la Roche, époux de Catherine, lequel donna cette montagne à l'abbaye de Saint-André en 1236. Arbert de Royat, seigneur en partie de Royat, avait le bois de Pradels aux pieds du puy de Dame, en 1224. Toutefois, le prieuré de Royat, occupé par les Bénédictins, possédait la plus grande partie de ce fief

ÉOI.ISE ET 0*OTTE t>E ROYAT

qui lui appartint, plus t&rd, entièrement jusqu'en 1789. — Royat était châtelleûle et avait un baillage seigneurial. — Biographie. Royat est le berceau de la famille de Cordemoy, qui y habitait au xvte siècle et qui compte : Oeriud. de Cordemoy, né à Paris en 1626, placé pftr Bossuel en qualité de lecteur auprès du Dauphin, reçu membre 3e l'Académie française, le 14 septembre 1675. Il a publié divers traités de mathématiques, d'histoire et de politique, recueillis en un volume souvent réimprimé: une Histoire de france, en deux volumes. Il mourut le 8 octobre 16S4. Louh-Gèraud de Cordemoy, fils


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 127

du précédent, né à Paris en décembre 1651, mort dans cette ville le 7 février 1722, docteur en Sorbonne, abbé de Feniers, habile controversiste, historiographe du roi Louis XIV. Il a écrit plusieurs ouvrages contre les Protestants. Royat a donné le nom de Cordemoy & l'une de ses rues, pour perpétuer le souvenir de cette famille célèbre.

V. Note d'un voyage en Auvergne, par Mérimée, p. 370. — J.-B. Douillet. Slatitl. nionum. du Ptiydc-IJôme, p. 324, pi. 31. — Eglises romane* t'es arrondissements de Clennonl et de Riom, par de La Paye, in-S' 1803, p. 15 à 20. — Calendrier d'Auvergne, 1/62. p. 215. — Baluze, Manon d'Auvergne, t. II, p. 311. — A. Tardieu. Hisl. de Clerrnont-Ferrand, t. II, p. 3, 4. 5 — Mémoires 'le Jehan de Vernyes, 1JS9. — Baluze. Maison <rAuvergne, t. Il, p. 260. — Bauiilet, Guide à Clermonl-Ferran-I, p. 247. — L'Ami <<e ta Charte, du 18 juillet 1S35. — Baluze, MUceltanea. Visite de Simon de Beaulieu, — Chabrol. Coût. d'Auvergne, t. IV, p. 521. — Recueil déeèneinonls qui ont rapport <"• C Auvergne, par Tiolier. bibl. de Clermont, — Anquitét découvertes à Royal, par M. Fabre, peintre-verrier (album in-4'). 1876. lithog.

SaitXt-Mart. — Bien que l'établissement thermal de Rojat porte le nom de ce village, lo point où il est situé s'appelle SaintMari; ce qui nous oblige à en donner l'histoire. /> monastère. Le prieuré : Saint Mart, qui naquit en Auvergne, vers 110. se retira dans une vallée à laquelle on donna son nom. il y creusa d'abord plusieurs cellules dans le rocher, pour y vivre dans ta retraite. Quelques cénobites arrivèrent bientôt, se joignirent à lui et lo nommèrent leur abbé ; ils vivaient d'aumônes. Attirée par la réputation des Pères, la foule vint ensuite les visiter, ce qui obligea ces derniers à bâtir un monastère. Saint Mari y vécut près d-' soixante ans. La tradition et les légendes écrites, disent qu'il fit des miracles. Florentins, père de saint Grégoire de Tour», fut rendu à la vue parle célèbre abbé qui mourut vers 530 et fut enterré dans la chapelle du monastère. Après sa mort, on lo considéra comme saint, et sa fête fut célébrée le 13avril. Elle attirait, avan' 17S9. un grand concours de pèlerins. L'offrande qu'ils y faisaient rapportait alors jusqu'à 40 livres. Saint Mart n'était d'abord que laïque lorsqu'il se retira dans cette vallée. II fut élevé à la prêtrise depuis. En 1777, d'après l'abbé Chardon, dans la Vie des Saints d'Auvcrgi'et il ne restait rien de l'antique monastère que [a petite chapelle qui avait été reconstruite par les bénédictins de Saint-Alyre quelques années auparavant. Elle était alors sons le vocable de Saint-Mart. Les bénédictins de l'abbaye de Saint-Alyre, placèrent, plus tard, dans ce lieu, qui avait été nommé Saint-Mari, à cause du pieux abbé, un prieuré;


128 L'AUVEROXE (I-UY-DE-DÔMB)

il existait dès le xr» siècle. Annet de la Rochebriant de Chauvance, était prieur de Saint-Robert de Montferrand, de Bromont, d'Orcival et de Saint-Mart en 1583. En 1208, Raoul de la Roche, vicomte de la Rochebriant et ses enfants, donnèrent, à l'abbaye de Saint-Allyre, tout ce qu'ils possédaient à Saint-Mart. Guillaume Vital vendit a ce monastère, en 1347, le moulin qu'il avait à Saint-Mart. En 1789, le prieuré de Saint-Mart se composait d'une petite chapelle, d'un corps de logis, d'un colombier, «Tune grange et d'un moulin bâti A neuf. Les beaux moulins des Bénédictins et toutes les propriétés du prieuré furent vendus comme biens nationaux en 1793. —En 1881, en ouvrant la route de Clermont, on a mis à nu le cimetière mérovingien du couvent de Saint-Mart, notamment une inscription datée du roi Théodebert (au musée de Clermont). — L'établissement thermal de Saint-Mari, connu sous le nom d'établissement de Royat. Les Romains avaient des thermes à Saint-Mart. C'était un établissement important et qui, selon toute apparence, réunissait une dizaine de bâtiments. Depuis longtemps, on supposait que Saint-Mart avait eu un établissement thermal gallo-romain. On y voyait, du reste, une source portant le nom de Hains de César. f.e géographe Belleforest (en 1575) parte d'importants murs romains, que l'on voyait à Saint-Mart de son temps. Le docteur Banc, en 1605, écrivait sur Saint-Mart : « Et qui ne voit à Saint-Mart, une infinité de telUs sources froides et chaudes, voyre des bain* encore adjences par l'antiquité. » Il ajoute qu'il serait facile de réparer ces bains * qui marquent estre une pièce fort ancienne d'employ et qui n'est pas beaucoup ruinée 11 n'appartenait qu'aux Romains d'immortaliser leur mémoire par l'architecture tant forte et bien cimentée. » En 1820-1821, on découvrit, à l'établissement, dit des Bains de César, des constructions antiques, des vases, de la belle poterie samienne, des médailles du Haut-Empire. En 1813, la commune de Royat s'occupa sérieusement de ses eaux minérales. Le 92 février, on découvrit une piscine romaine carrée, de 4 mètres de côtés, divisée en deux compartiments. Le 18 mai suivant, on déblaya une ancienne construction, qui ressemblait à une piscine, ayant 1 mètre 60 centimètres de profondeur. En 1975, on découvrit, à côté du moulin de Saint-Mart, un puits, construit en béton romain, du fond duquel sort une source d'eau thermale. J'eus soin de parler de ce puits dans un journal de Clermont-Ferrand et je fis remarquer que, près de là, dans un jardin, on apercevait une cave voûtée à plat, entourée d'un appareil dit opus anliquum, dont la voûte était soutenue par une colonne du vi« ou de vn< siècle. En 1882, l'administration des eaux de Royat se mit en mesure d'agrandir son parc et l'on ouvrit une route nouvelle de Royat à Clermont-Ferrand. Ces


r.l.'INICS DES XllKll.MKS GALLO-ROMAINS 1>K nOVAT


130 L'AUVERONE (PUY-DE-DÔMB)

transformations ont amené, précisément au-dessus de l'antique cave dont nous venons de parler, la plus grande partie de l'établissement thermal gallo-romain, dont on soupçonnait l'existence. Les vestiges de cet établissement gallo-romain se composent de trois belles piscines. Dans ces ruines, on a rencontré des cheminées de terre cuite, où l'on remarque le passage de la fumée. A côté, il y avait des conduits également en terre cuite et A cannelures» On croit qu'ils devaient laisser passer de l'air chaud. Partout, dans cet établissement on trouve des vestiges de marbres brisés. On pense que le sol et les murs en étaient décorés. 11 y en a de diverses couleurs : gris-bleu, vert cipotin, d'Afrique, le rose, le veiné-rouge, le blanc, etc. Ces marbres sont en plaque ou forment des bordures avec sculptures. On a aussi rencontré des chapiteaux décorés d'ornements végétaux. De plus, des fers servant à relier les marbres. Ce bel établissement était couvert par des voûtes très épaisses placées au-dessus des piscines et toutes ornées de mosaïques. On a trouvé des débris de voûtes effondrées portant des traces de mosaïques en verre bleu. Ces bains, qui devaient être les thermes publics de la ville d'Augusto-Nenietum (Clermont-Ferrand), ont dû être élevés dès le l" siècle, après la con3uête

con3uête la Gaule. Il est probable qu'ils ont été renversés, en 260, e l'ère chrétienne, lorsque les bandes du roi Chrocus se ruèrent sur l'Arvernie. Vers le milieu du xviti* siècle, le collège de médecine de Clermont, qui était une Société médicale, et qui avait, parmi ses privilèges, < l'intendance > ou direction des eaux minérales de la banlieue de Clermont, eut l'intention de faire élever un établissement thermal A Saint-Mart. Il nomma, le 28 octobre 1770, l'un de ses médecins agrégés, pour intendant des mêmes eaux, le docteur Antoine Bassin. La Révolution arrêta les projets de cette Société. Ce fut seulement, vers le mois de février 1813, que la commune de Royat s'occupa sérieusement de ses eaux minérales. Il existait, alors, en face des Bains de César, dans un communal qui lui appartenait, une source chaude, dite Bains des Pauvres, pouvant alimenter trois baignoires au plus. Le vénérable curé de Royat, dont le souvenir ne peut périr, l'abbé Védrine» et le maire Thibaud, encourageaient beaucoup les habitants de Royat A faire des fouilles, leur démontrant la présence de sources importantes, par le moyen d'observations scientifiques. Le 3 février," sur l'indication d'un habile fontatnier de Clermont, M. Zani, aîné, on commença les fouilles, A droite de la route et à 2 mètres de profondeur, on trouva plusieurs petits bouillon* d'eau chaude de 27 a 28 degrés ; on entreprit, alors, une seconde fouille A gauche, de la même route. Le 22 février, on trouva une piscine romaine. Leau qui alimentait cette piscine fournissait 30 mètres cubes d'eau en vingt-quatre heures; elle avait 31 degrés; on mit, •


OUIDE COMPLET ILLUSTRE 131

bientôt, A nu un énorme travertin, formé par les eaux minérales, et duquel il jaillit de nombreuses sources d'une eau qui marquait 35 degrés de chaleur. Après certaines péripéties, on construisit, sur les plans de M. Agis Ledru, architecte à Clermont, l'établissement thermal actuel (1852-1853).

V. Royat, ses eaux, ses environs, par E. Thibaud, 1814, in-S* — Clermont, Royal, let Monls-Dores, par E. Vimont, in-12, 1875. — A. Tardieu, Hisl. de Clerm;nl-Ferrand, t. t" p. 623. — L'abbé Delarbre, Xotice sur Clermont. — Arch. départ, du Puy-de-Borne, Abbaye de Saint-Alyre. — Chardon, Vie des Saints d'Auvergne. — Recherches sur les eaux minérales de Royat, par ie docteur Nivet, 1855. — P. -P. Mathieu, Lies colonies élites voies romaines en Auvergne. — Ozy, Analyse des eaux minérales de Saint-Mart, près Chamaliircs, environ l'an 1750, ms ; —Précis sur les eaux thermales de Royal, par le docteur Allard, broch. in-S", Paris, A. Delahaye. — Les Hiermes golla-romains de Royat, par A. Tardieu, Rome,'lSS2.

Le grand Etablissement thermal. — Des plus complets et des mieux aménagés qui existent en Europe ; situé à l'entrée de la vallée de Royat, dans le lieu nommé" Saint-Mart. Construit, en 1852, sur les plans do M. Agis Ledru, architecte A Clermont-Ferrand. Ouvert en mai 1S54. 11 mesure 80 mètres de longueur. L'entrée monumentale pre'sente 3 grandes ouvertures & plein cintre avec des colonnes ioniennes en lave de Volvie. Quatre statues placées sur leurs chapiteaux. Large vestibule. A droite et à gauche, 2 galeries avec 48 cabinets de bains. Service balnéaire des plus complets. Deux autres galeries de bains ont été édifiées, ces dernières années; l'une dite Saint-Mart (lî baignoires); l'autre galerie AHard (16 baignoires). Piscine [magnifique nappe d'eau + 31° A + 32°]. Installation hydrothérapique avec appareils nouveaux. Service de pulvérisation et de petites douches. Aspirations et douches de vapeur. Gym-


i

152 L'AUVERGNE (PUY-DK-lWME)

nase (appareils de gymnastique médicale), avec professeurs des deux sexes.

L'établissement de Royat a eu. pour concessionnaires, MM. Luer et Bucchetti (1845-1869), qui furent remplacés par la Compagnie Chassaigne-Ooyon et O*. Puis vint la Société concessionnaire actuelle, composée d'hommes éminents A tous les points de vue. En 1870, la guette avec l'Allemagne éloigna, de celte contrée, notamment d'Ems, les Français; mais Royat, si justement appelé YEmt français, fait affluer, depuis, dans son établissement, une foule de baigneurs et de touristes. La Compagnie générale des eaux minérale* de Royat actuelle a fait de telles améliorations au point de vue des malades et des touristes, dans cette station, qu'elle mérite tous les éloges du public. — A Royat, la Compagnie thermale possède aussi l'établissement de César (source César, 1 piscine, 12 baignoires).

Les Sources. — 11 y en a 4 : 1° La Grande source Eugénie (découverte en 1851-1853), l'une des plus belles du monde entier. Elle donne 1,000 litres par minute. Son abondance, sa richesse minérale et surtout sa température la rendent incomparable pour l'usage balnéaire. Elle permet d'établir, dans chaque baignoire, un courant d'eau minérale qui y maintient la température de + 33°. Royat doit en partie sa renommée à cette précieuse source. Elle est ordonnée en boisson et en gargarisme aux malades atteints des voies respiratoires ; en bains et en douches à ceux qui présentent des manifestations rhumatismales ou goutteuses. — 2° Source Saint-Mart, dite fontaine


GUIDE COMPLET 1LIXSTR.É 133

des goutteux. Citée par les anciens au'.eurs (retrouvée en 187<3), température + 30*. Sa minéralisation se rapproche de la précédente. Ordonnée dans les gastralgies douloureuses des femmes, dans les dyspepsies. Elle est bue par les malades atteints de manifestations arthritiques. Elle s'exporte facilement. — 3° Source de César. La plus répandue à l'étranger pour la table. Ouvre l'appétit; favorise la digestion. Son analyse, qui montre l'analogie des eaux «le Royat avec le sérum sanguin, explique les vertus des eaux de cette source. — i"> Source: Saint-Victor (retrouvée en 1870). Froide + 20° La plus ferrugineuse. Très arsenicale. Elle contient 4 milligrammes 1/2 d'arséniate de soude. Les Romains l'utilisaient dans leurs thermes de Royat; précieuse pour le traitement de3 sujets lymphatiques et des jeunes tilles chlorotiques. Rendement des 4 sources précédentes : 1,521,500 litres dans les 24 heures. Eugénie débite, a elle seule, 1,140,000 litres. — Dans le parc, un élégant kiosque abrite la source Eugénie (buvette la plus fréquentée de la station). Il y a, encore, les buvettes de Saint-Victor, de SaintMart et de César.

Vertus curatives des eaux de Royat. — Ces eaux sont gazeuzes, arsenicales, alcalines, ferrugineuses et chlorurées. Aucune eau en Europe (si ce n'est l'eau de Châteauneul) ne présente une richesse égale en lithine A l'eau de Royat (la Orande source et la source Saint-Mart en ont 35 milligrammes par litre). La célèbre Murquelle de Baden-Baden n'en possède que 30 milligrammes (docteur Fredet, De la ti-


134 L'AUVERONE (PUY-DK-DOWE)

thine dans les eaux de Royat et dans tes principales sources thermales de l'Auvergne, 1875). Les bains de Royat sont uniques en France. On peut tous les donner a eaux vives ; ce qni est capital. A Royat, le malade ne perd pas un seul des principes de la source (chaleur, gaz, sels). Cest une supériorité sur toutes ses similaires et même sur les eaux d'Ems, en Allemagne, rivales de Royat. D'autre part, le bain de César, & température beaucoup plus basse + 38°, riche en acide carbonique, est aussi donné & eau courante et réussit à merveille sur les femmes, les enfants, tous sujets chlorotiques, anémiques, nerveux, les affections de l'utérus, — Les eaux de Royat sont hors ligne dans l'anémie (docteur Bary, Royat-illuslré). Dans Yarthritisme (docteur Bazin). Comme affections dépendant des états généraux provenant de l'anémie et de l'arthritisme, on traite a Royat : les chloroses, la goutte et la gravelle, les rhumatisme», les affections cutanées, les affections nerveuses, les affections utérines, les affections des voies digestites, les constipations, diarrhées; les affections des voies respiratoires (Gubler, dans un but de louable patriotisme, a démontré l'analogie des eaux de Royat et d'Ems, en Allemagne, pour ces affections), c'est-à-dire la laryngite chronique, l'asthme, le coryza, la bronchite chronique on catarrhale, la phtisie, la phtisie laryngée. On traite aussi, à Royat, les maladies dites de misère physiologique (diabète, albuminurie). , Traitement. — Royat possède d'excellents médecins. Choi-


GUIDE COMPLET ILLUSTRA 135

sissez donc un bon docteur pour votre traitement. La saison de Royat est ouverte du 16 mai au 15 septembre. La durée du traitement est, généralement, de 21 jours. Quant au traitement à domicile, les eaux de Royat ne perdent, par leur transport, aucune de leurs qualités. Assimilées au sérum du sang et qualifiées de lymphes m inéralcs par le savant professeur Oubler, elles conviennent, admirablement, aux anémiques, à ceux qui souffrent d'irritations des voies digestives ou respiratoires. Trois des sources de Royat sont l'objet de la fareur du public : les sources Saint-Mart, Saint-Victor et César, qui sont exportées dans tous les pays du monde.

Plaisirs de la station. — La Compagnie des eaux de Royat, animée d'un esprit large, dirigée par des hommes intelligents, fait tout son possible pour que cette station soit l'une des plus agréables de l'Europe. Le parc do l'établissement est tenu merveilleusement, orné de plantes rares, etc. La, se trouvent :

CASLVO. Joli et grand chalet, élevé en 1872. On y voit 2 cafés, dont un (celui du bas) avec un restaurant de grand luxe ; un casino, où il y a théâtre, bals, concerts, salons de jeux et de lecture. Cercle du casino, au premier étage (restaurant).

PARC. Tracé en 1872-1873; mais très agrandi depuis. Concert par un excellent orchestre, dans un joli kiosque. Chef d'orchestre : M. Edmond Lemaigre. Dans le parc, petit chalet où l'on achète les journaux, les livres nouveaux (on y trouvera le présent guide).


135

L'AUVEKOSE (FUY-PE-IK'SIB)

M. Félix Ribeyre, notre ami savant et compatriote, a public

public excellent volume, Koyal illustré, in-lo (se trouve dans les librairies du parc).

Promenade*. —A rteD. — I. DANS LE vtLLAoet>EROYAT. 1* Vous y_ verres : Le musée d'Antiquités de M. Fabre (on paye uue entrée);

PARC t>8 L ETABLISSEMENT t)K ROYAT

l'égl! e. si curieuse, et sa crypte : 2» la croix des apôtres, do USr! (inscription gothique oui porte : Et. tveyrt fil ffai)r celte croix l'aa mit CCCCfXXX el VI}; la grotte célèbre de Royat, sur le bord du ruisseau de Tirtaine. au-dessous de l'épli«e (elle'a 30 met. de long 10 met. de profondeur et 3 met. 1.2 de haut): près de cette (frotte, Une autre grotte'ou se trouve la source des eaux potables de Clermont avec une inscription (V. page 121) do l'ingénieur florentin


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

137

Siineoni (155S) qui fut chargé de conduire les eaux de Royat à Clermont. Près de l'établissement thermal, à Saint-Mart, les intéressantes ruines de l'étibtissement thermal gallo-romain, découvert et déblayé en 1832 (V. page 130).

II. A LA OROTTK lit" i IIIBN'. A quelques pas du parc et de l'établissement. Klle est ainsi nommée parce que le chien qui veut y suivre son maître ne tarde pas à donner tts signes du plus étrange malaise et a pre'idre la fuite. Une allumette s'éteint a\ant d'avoir touché lo sol. Les phénomènes observés sont ceux de la grotte de PouMOlles, prés de Naples. Cette grotte est remplie de gaz aci >c carbonique

«RorrE M' CHIEN

qui n'atteint pas la bailleur de l'homme: mai» qui produit (dus bas les phénomènes ci-d"*su«.

III. A CI KRMONr-KlRR.Nl> (V. p. 3î). l'ii omnibus y conduit toutes les demi heures pour 0 fr 25.

IV. A Mo.VTFKRR.iM> (D.l. Ville curieuse par ses maisons des x\« et XW« siècles, son église. A 2 kilo:*!, de Clermont.

V. A CHAMILIÊRES iD.). On veit prés de ce lieu, le Lois de Cros (asile d'aliénés des 2 sexes, fondé en l*3»>). C'était, avant 11$'), un ;1efaux de Cros (1311-13IÎ'. aux Pascal (1 jW-lôSl'i. Fa\et (1029-1013), du Four (I71G) de Montaigu-BouzoU (171I-17S«.>).

VI. A MONMOI.V. Château bâti, vers 1740. par Michel Girard de la Bâtisse, doyen de la cathédrale de Clermout. Les jardins sont do


138 L'AUVEROXE (PUY-DB-DÔME)

cette époque ; la tradition les attribue, à tort, au célèbre Le Notre. Propriétaires de Montjolv : Les Mallet de Vandègre (1M4), Vachier (16M-16*4), de Simiane (1710), Charbonnier (17v0), Oirard de la Bâtisse (1740-17SOS Oraugier de Cordés (1S09-1815), de Wautier, de Marpon.

VII. Au PCY CHATEIX. 600 met. d'alt. Au N.-O. de Saint-Mart. Montagne dominant l'établissement thermal. Vuesplendide sur la 1.1inagne. Couronnée, en 761, par un château fort qu assiégea et prit le rot Pépin sur Waïfre, duc d'Aquitaine. Un tertre éboulé, de ce château, renferme des grains carbonisés que la tradition dit provenir des prentert de César; mais ce sont les grains brûlés par l'armée de Pépin.

VIII. Ar? PfYCBMoSTAUnor. On prend le chemin des noyers, derrière le Grand-Hôtel, devant le château de Bellevue. On croit qu'il y a existé un temple à Mercure. On y trouve de vieilles mura'lles

S revenant, dit-on, d'un château qu'Odon, doc d'Aquitaine, y posséait en 6SS ; de là, son nom : mon* Odonit (montagne d'Odon). En 1775, on y lit des fouilles et l'on y trouva des pavés en mosaïque, des marbres brisés, de |a poterie romaine, etc.

IX. A GRAVEXOIRB. Volcan éteint (822 met. d'alt.) que l'on peut gravir par Bellevue, la route du Mont-Dore. On foule, une fois arrivé, les pouzzolanes noires qui ont donné le nom de la montagne.

X. A LA PÉPINIÈRE; A KONTANA. On suit la vallée ombragée de Royat, où coule un joli ruisseau. On arrive aux abondantes sources de'Fontana qui, a l'époque gallo-romaine, alimentaient Clermont (Auguslo-Xemelutn) et dont l'acqueduc fut détruit, en 532, par le roi Thierry qui assiégeait Clermont. On va aussi par cette vallée à ta belle pépinière d'arbres forestiers créée par l'Etat dans la gorge de Vaucluse.

XL A LA VALLÉE DE VILLARS. On y va par Charnalières. Elle est traversée par la voie romaine de Clermont a Limoges. D'un côté, domine le rocher basaltique de Prudelles. Le village de Villars est en haut de la vallée. On remarque, là, les ruines d'un lieu que des fouilles récentes ont permis d attribuer à l'époque des invasions anglaises, en Auvergne (xiv* siècle).

XII. A BEAt MONT. (O). On va à Clermont, et, de là, facilement, par la route, à ce bourg. En suivant, toujours, la grand'route, après avoir visité Beaumont, on pourrait aller au joli village ombragé de Bois séjour. On peut, en revenant à Clermont. passer par le chemin des Roches. Si l'on est fatigué, on trouvera, à Jaude, l'omnibus ou une voiture. i

XIII. PROMENADES EX VOITCRE. — A DCRTÔL (D.): NOHANSEKT. BLANZAT (D.), CÉBAZAT. Total 23 kil. On passe par Chamaliirei ; de


OBIOB COMPLET ILLUSTRÉ 133

là, â Durlol. (D.); on suit la belle route de Pontgibaud; on arrive à A'ohanncntoù sont les blanchisseries de Clermont; on va A Blâmai (D.) Avant d'arriver a ce bourg, à g. 2 usines importantes : la papeterie de Saint-Vincent, l'une des premières de France, à MM. Voluisant, frères et l'usine à caoutchouc, dirigée par M. Bideau. On va de Blanzat à Cébazat (D.) On revient par Mont-Ferrand (D.), Clermont.

XIV. Au POST I>E CEYRA! 1 puis â SAVLZET TE CHAL-O, CLEMESSAT, ROMAOSAT. Total 23 kil. — On passe â Clermont; de 13, à Beaumonl (D.) puis au devant de la chapelle de l'Agneau ; on va à Boissèjour; de la. à Ceyral (D.l où l'on trouve, à la sortie du village, le pont (on aperçoit les majestueuses ruines de Monlrognon (D.) à g). On monte à Saultel le chaud (D.)On tourne à g. à Clemensat (D ) ; ou arrivé à Romagnat (D.) On revient par le chemin de Clermont.

XV. A MONTROGNON, ROMAOSAT, GERGOVIA, CH.VNONAT, LA ROCHEBLANCHE. Total 33 kil. environ. On va â Baumont (D.) par l'ancienne route qui s'y rend de Clermont. A 1,000 met. de Beaumont, à l'O., on peut monter aux belles ruines de Montrognon (D.) d'où la vue est magnifique. On passe â Romagnat (D.) De Romagnat, on monte à Gergovia (D.) par la route tracée, en IS62, pour la visite de Napoléon III. De Gergovia, on peut aller â Chanonat (D.) ; puis à la RocheBlancheÇl).): enfin, l'on rentre par la route d'Issoire en traversant le Petit-Périenat (D.l. Clermont et, de là, Royat.

XVI. A VOLVIC, Tot-RNOEL, ESVAL, RIOM. Total 40 kil. 5. On passe à Chamaliéres, Durtol. Puis on va à A'T;/"((D.); on voit, ensuite, le château de Fcligowh (D.): on passe à Ma'auzat (D.), a Wrf«(D.); et, de Volvic, on va aux merveilleuses ruine* féodales de Tournoël (D.) On descend au château de Crouzol {l).\; de là, on se rend à Enval (D.). où l'on trouve un étroit vallon bordé de rochers, dit le tout du won-te et terminé par une jolie cascade. De là, gagner Riom (D.) et de Riom à Clermont, puis Royat.

XVII. A BEAI-MONT, AfBiÉRE (17* kil.). — On va de Clermont à Beaumont (D.), puis à Auhière (D.). On revient à Clermont par la route d'Aubiére. '

XVIII. A CHATEAI'OAY(aller: 15 kil.» —On va à Clermont. â MontFerrand. Au bas de la côte de Ladoux, auprès de l'auberge de la maison-Jaune, on prend la route (pente rapide) qui conduit à Chdteaugay (D.), au château féodal (bien conservé) qui est une curiosité de 1 Auvergne.

XIX. Au PUT DE DÔME C'est la plus belle des excursions. Pe Royat, au col de Ceyssat, aux pieds du Puy de Dôme, il y a II kil. (2 h. et demie). (Voir le chapitre : Grandes promenades).


110 L'AUVERAVE (PIV-WS-D^ME)

8AINTB MARGUERITE

A Y*kit, environ de la gare de Vic-te-Comte, sur le bord de l'Allier, Hors petite station. Très peu fréquentée. Elle possède quelques mauvaises auberges. Etablitsemeal lltern'al pauvre, petite censtruotson.dans un tel état, qu'il est préférable de ne pas le décrire. Tout es* a créer. Ces eaux étaient anciennement, connues : Jean Banc en parle, en 1005 ; le docteur de YjHefeut a écrit un rarissime V>;ULI:,->- sur elfes, en 1016. Elles sont bonnes pour l'anémie, la chloix.se. Ses affections des voies dîgcstïves, la goutte, etc.

8AINT-MYON

Chef-lieu de commune, près de Combroode, qui a reçu son nom de Saiut-Myon (Saint-Medutphe), jeune homme né en Auvergne (vers 3ô(i). enterré à Menât (la paroisse avait, jadis, une partie de ses reliques./. Itinéraire. On s'y rend facilement par Aigueperse (station de chemin de fer) et, de la, Artonne, Saint-Myon. Les eaux minérales: Ces eaux, signalées, en 1005, par Jean BAnet ferrugineuses, bicarbonatées, sont excellentes en boisson. Mazann leur dut la

Suérison de sa goutte. Le célèbre ministre Colbert n'en buvait pas 'autres à ses repas; ce qui leur donna un grand renom. On possède, à la bibliothèque de Clermont, un imprime de 16 pages in-4, dû A Gabriel Pasturel, de Mont-Ferrand, publié, en 1648, ï Clermont. Il rend hommage aux eaux de Saint-Myon (A'aïadii tammtdutphionce, aux naïades de Saint-Myon) pour ta guérison d'Edouard Mole (l'illustre magistrat de ce nom, mort en 1014). Ces eaux avaient été prônées, en 1781, par Raulin, médecin ordinaire du roi Louis XVI. L'analyse fut faite par Lefort, en 1815, et en dernier lieu, par M*. Trcchot, professeur a la Faculté des sciences, à Clermont. Dan» sa séance du 21 mars 18*1, l'Académie de médecine, a voté l'autorisation d'exploitation de la source minérale dite «omr* Ttetaix. Cette source et son périmètre sont situés dans les propriétés de Madame la baronne Ùetaix. La composition de ces eaux les rapproche de celles de Vichy, dont elles ont les qualités sans en avoir les inconvénients. Elles sont extrêmement utiles ; ourles personnes affaiblies; excel-


OCtnE COMPLET lUCSTRlS lll

lentes pour l'atonie de l'appareil digestif, la dyspepsie, la gravelle, la goutte (par la lithine), les lièvres intermittentes (par l'arsenic) etc.

Adresser les demandes d'eaux au dépôt spécial pour l'Au- '

vergne, chez M. Chassignard, place saint-Hérem. ClennonVrerrand. Ne pas confondre la SOH.VC Besaix, si ANCIENNE ET SI AVANTAOEISEMEXT CONNIF, avec la source voisin.» qui a surgi récemment dans la rivière de la Morge.

SAINT-NECTAIRE

Itinéraire. — Chemin de f--r l'aiis-I.yon-Méditerranée. On s'arrête à la statiou de Coude» où l'on trouve*, à 7 heures du matin, des omnibus savoir 1* l'omnibus de Saint-Nectaire-le-Bas et 2* un omnibus pour Saint-Neo'.aire-le-llsut et l'établissement du Mor.t-Cornadoro (prix 3 fr.) Trajet de Coudes à Saint-Xectaire 2 heure». On traverse Coude* (D.); on passe à Xesclers (D ), à g. le beau château de Lavaur. à M. le vicomte de Cherisey, ensuite Champeix (D.>. Montaigut-le-Btanc [D.(. plus loin gorçes profondes. Verrières (D.) — N. B. — Au besoin, on trouve des voitures particulières à Coudes. Les omnibus descendent de Saint-Nectaire- â 3 h. du soir.

Bureau de poste et télégraphe à Saint-Nectaire.

Situation géographique. — Saint-Nectaire ( Puy-deDome), chef-lieu de commune, est situé a 40 kil. de Clermont C'est un village de 1,000 habitants, b:\ti sur un plateau élevé, dominant un vallon d'aspect sauvage, bordé par des montagnes nues et «rides sur la droite, couvertes de pins sur la gauche. Il est composé de 2 parties : Saint-Nectaire-Haut Cou se trouve l'église et le village, l'établissement du Mont-Cornadore) et Saint-Xectaire-Bas avec des hôtels, les % établissements Boette et des Bains Romains.


14? L'AUVERGNE (rOY-DS-PÔUS)

Aspect du pays. — Des plus pittoresque et, par moment, grandiose. De Coudes & Saint-Nectaire, la route monte dans une vallée magnifique, tantôt ornée de rochers, de châteaux en ruines et de verdure. La Couze descend avec fracas au milieu de cette nature. Non loin de Saint-Nectaire, les MontsDore qui portent haut leur cimes aiguës dans le ciel ; le château féodal de Murol, dont les ruines sont des plus imposantes, et le beau lac de Chambon. Les touristes trouveront, & SaintNectaire, un site très-pittoresque qui leur plaira et les baigneur» sauront que la station est bien protégée des vents et même du froid, grâce au rideau qui l'entoure de près.

Hôtels. —ASaint-Xeclaii-e-Haut : Hôtel du Mont-Cornadore. Premier ordre. Belle clientèle. Parfaitement aménagé; Jardin, salons, terrasse, jeux, journaux, gymnase. Tables d'hôte de première et deuxième classes (complètement séparées). 6 & 10 fr. par jour; soins empressés d'un propriétaire intelligent (M. Versepuy) possesseur, également, do l'établissement du Mbnt-Coruadore. Cet hôtel fournit des voitures, chevaux pour les excursions. — Bureaux de poste dans l'hôtel. A côté de l'établissement thermal : Hôtels de France, de la Paix. Villas Beauterl, Tarltére, des Grottes. —KSaint/feelaire-Ba* : Grand-Hôtel de* Thermes et Hôtel Bauger-Mazuel (premier ordre, très recommandé ; prix modérés; admirablement situé, lw chambres, salons de réunion, café, etc.); Hôtel de Pari* (premier ordre) ; Mandon-Serre ; Madeuf. Chalet (veuve Curier).

Médecins consultants. — Les docteurs Gourbeyre, inspecteur de la station, Percepied (Raphaël), Thibaut, Verrier de %rillert.

Histoire. — Sanclu* Xecteiiu* (1030,1286). OnJcrivait, également, Sainectaire, Sénectaire, ScAncclaire, Senelerre, avant d'adoucir, pour arriver & Senelerre ou Senneterre. — Epoque galloromaine. Ou voit, sur le mont Cornadore, un dolmen en granit de toute beauté ; on y voit aussi une grotte où les gens du pays disent que tes fées résidaient. Saint-Nectaire, c'est-à-dire le mont Cornadore, a eu, dit-on- un temple dédié au soleil. Ce lieu s'appelait Mont-Cornndore (qui lui venait de sa forme conique ayant, alors, l'apparence


OCIDE COMPLET ILLUSTRE

143

d'une corne), lorsque saint Nectaire, disciple de saJnt Austremoine, envoyé par lui, y prêcha la- foi de Jésus-Christ après l'an 253. Suivant la fégende, Nectaire était accompagné des prêtres Auditor et Baudemius (saint Auditeur et saint Bauditue). Il mourut le 9 décembre. Son corps fut enterré dans une église qu'il avait fait bâtir sur le moût Corna lore ou se i reliques furent honorées de plusieurs miracles.

L'église. Monument historique classé, du xte siècle, un des édifices romano-byzaiitius les plus curieux du Puy-de-Dûuie et les plus complets ^restauré eu I87t>. Il mesure 38 mètres de longueur, Il mètres

ÉGLISE DE SAINT-NECTAIRE (AVANT 1830) tr CHATEAU FÉODAL (DÉMOLI EX 1827)

de largeur et 20 mètres de hauteur; la longueur du transept est de 21 mètres 30. Deux tours carrées sur la façade; clocher octogonal sur la nef, détruit en 1794 et rebâti en 1878. Chapiteaux à l'intérieur au nombre de cent dix-sept dont 10 travaillés d*une manière recherchée. Maitre-autel gothique du xve siècle. Les côtés de l'est .et du nord portent cette inscription, gravée sur la pierre en lettres gothiques.

L'an mit CCCC Iltl XX VIII le 7 jour de septembre fut relevé le glorieux corps de Mont' saint Xeclere lort citant S* Anthoine de saint Xectere fils à feu messire Anthoine de saint Xeclere et de dame Auihoinc de Monlmorin citant conjoint à inariage a dtmoi-


PANORAMA DE S Vif T- X EC T A I It V. HAt'T


146 I.'AUVERGNR (PUY-DE-DÔME)

telle Marie Allègre -f\ El lors estant prieur frire Guillaume M>*ê lequel a feiil les diligence* du dit relèvement h la postulation «ft» dit et des paroistien*.

Avant 1789, on voyait un reliquaire d'argent renfermant la tête do saint Nectaire et sur lequel on lisait : « L'an 1494, le S septembre, au lieu de Seneetetv, d fa poursuite de frire Guillaume Mas, prieur dudil lieu, fut falcl le prêtent chef ledit an a l'honneur dudit saint p&r Monseigneur Antoine de Senecterre, seigneur dudil lien et par Mit prieur. » On voyait encore, A cette époaue, les tombeaux de saint Baudiiue et de saint Auditeur. Le buste de saint Baudime, oeuvre précieuse, à été conservé. 11 est de grandeur naturelle, en chêne, recouvert de lames de enivre doré, garni de cabochons et do pierres dont plusieurs ont été enlevées, Ofa conserve aussi deux émaux byzantins en forme de panneaux, ayant pour sujet, l'un un Christ, l'autre la Vierge. Le prieur de Saint-Nectaire nommait A la cure avant 1739. — Le prieuré, Dom Estiennot dit qu'il fut fondé (vers l'an 1100!) par Eparchius de Saint-Nectaire et soumis A l'abbaye de la Chaise-Dieu. En 1500, il y avait trois moines. C'était un bêuêflce régulier. Le prieur de Sauit-Nectaire était curé primitif de la paroisse. Les bâtiments du prieuré étalent adossés a l'église du côté sud; il n'en reste plus de traces. Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, le visita en 1286. Noms de quelques prieurs : R. de Saint-Didier, litt; R.du Broc, 1260; B. dt'Beue, 129»; Guy de Volcon, 1320; B. de Saint-Nectaire, 1314; B. de Fage, 1420; P. de Rochefort, 1400; J. de Montalgut. 1463, Ouf r/anine Mas, 14^0-1503; Il fit faire le maître-autel actuel et le buste de saint Baudime : A de Flageac, 1512; O. de Chariel, 1523; J, Chaudron, 1600; P. Lùiaire, 1612; A. Rigaud, 1619; Jean Charriel, 1626-1630 François Golferl, prieur commendataire, 1659-1662; F. Bernin, 1693: P.deCormo», 16»; d* Val mont, 1700; J. Marcello!, 1716-1730 ;«. Gillot. 1750; Bidaut, chapelain aux Tuileries, 1788. La chapelle : ro? mane, dans le cimetière, près de l'église; elle serrait d'ossuaire. — En haut du village, belle croix du xvt siècle.— Le château. Forteresse protégée par des tours, bâtie sur le mont Cornadore, tout près et au nord de f église et détruite en 1827. Nous en donnons le dessin. On en voit A peine quelques ruines. — Les seigneur*. Louis'de Saint-Nectaire, seigneur de Saint-Nectaire, connétable' d'Auvergne en 1231, laissa : Bertrand, seigneur de Saint-Nectaire en 1284-1236, qualifié conintour en 1276; celui-ci eut; Casto, seigneur de SaintNectaire en 1307, marié A Guyonne de Pevre, dont : Bertrand, seigneur de Saint-Nectaire en 1331, marié, en 1302, A Dauphine de Breon, dont : Casto, dit Tripier, marié, en 1339, A Oudine «TAllègre, dont -' Bertrand, seigneur 1 de Saint-Nectaire, marié, en, 1365, A Jeanne de


kOLISE t>E MAI.NT-.NECIAI«L (Rli!.T.U'»l':K)


148 L'AINFRCXE (PUY-DE-OIME)

Lespinssse, dont : Armand, seigneur de Saint-Nectaire, en 1415. marié, en 13S9, A Algaye de Montmoriu, dont : Antoine, seigneur de Saint-Nectaire, de Clavelier, Orolière, marié, en 1435, A Antoinette de Montmorin, dont : Antoine, seigneur de Saint-Nectaire en 1488-1510, marié A Marie d'Allègre, dont Nectaire, bailli des montagnes d'Auvergne, seigneur de Saint-Nectaire, Valbeleix, marié, en 1522, A Marguerite d'Etampes, dont : 1* François, qui suit ; t* Magdeleine, mariée, en 1543, A Ouy de Miremont, seigneur de Saint-Exupéry ; elle se distingua par sa valeur dans les guerres de religion, et fut surnommée rAmaione du temps. François de Saint-Nectaire, seigneur de Saint-Nectaire, gouverneur de MeU, bailli des montagnes d'Auvergne, épousa Jeanne de Laval. Il eut.: Henri, ministre d Etat, lieutenant-général, mort en 1682, marié, en 1594, A Marguerite de la Chastre, fille de Claude, maréchal de France, dont : Henri, seigneur de Saint-Nectaire, maréchal de France, duc et pair (1665), gouverneur de Met/, etc , mort le 97 septembre 1681 ; il avait épousé Mageleine d'Angennes ; rendit foi-hommage au roi pour Saint-Nectaire et Valbeleix, et laissa : Henri-François, seigneur de Saint-Nectaire, duc de la Ferté, lieutenant-général, mort en 1703, marié, en 1675, A MarieGabrielle-Angélique de la Mothe-Houdancourt, fille de Philippe, maréchal de France. H ne laissa que des filles. La tradition dit que celte famille est de la maison de saint Nectaire et cette famille portait : D'asur, A 5 futée* d'argent, accolées en fasce. La terre de Saint-Nectaire passa A la maison de Crussol. Elle fut vendue A M. de la Oarlaye. évèque de Clermont, mort en 1776, et après lui, possédée par M. Guérin,,— Foire*. En 1536, le roi François 1er créa deux foires A SaintNectaire ! la première le 14 septembre, la seconde le 28 mal, — Biographie.'De Saint-Seetaire (Henri), né au château de Saint-Nectaire en 1573. fut nommé ambassadeur en Angleterre, en Savoie. Il mourut en 1662 avec la réputation d'un grand politique. L'abbé Dubott (A»l.», né A Farges près de Saint-Nectaire, en 1754, assassiné en 1836. ,Onré.de Saint-Nectaire (1813-1836) ; érudit ; naturaliste ; aida l'abbé Delarbre dans sa Flore d'Auvergne.

y. Dulaare. Description de VAuvergne 1789, p. 313. — J. Audigier. Hitt. d'Auvergne. 1686. — Dont Estiennot, Antiqultatet in dioceti Claromonttnti bentditlino. — Baluxe, Miteellaneà, Vitite de Simon dé Beaulieu„— Chabrol, Coût. d'Auvergne, t. IV, p. 549.— Origine* de Clatrmont, par Sararon, édition de 1662; la généalogie de la maison de Satnt-Xecloire. — M*t. Crouset.h la bibl. de Clermont. — L'abbé Forestier, L'église et la paroi*** de Sl-Xeclaire, 1878, in-12.

.Histoire des eaux thermales. — Les Romains avait un établissement A/ Saint-Nectaire-Bas, sur l'emplacement des Bains Romains. Voici ce qu'on lit dans un mémoire manuscrit attribué


OCIDE COUPLET ILLUSTRÉ 140

au docteur Péo';ssat(l750)et adressé A M. Douniol, médecin A Besse : « Les eaux de Saint-Nectaire doivent en partie leur renommée A feu MM. l.afont, père et fils, médecins de la ville de Besse, docteurs de la faculté de Montpellier, lesquels, vers 1680, les firent connaître. Ces eaux qui n'étaient bues, jusque-là, que des personnes des alentours commencèrent a être prises par ceux auxquels ils les conseillèrent et leurs bienfaits furent si grani's qu'elles acquirent une grando réputation, de façon, qu'au printemps et en automne, Saint-Nectaire devint assez fréquenté, surtout par les gens de la Haute-Auvergite, du Limousin et de la Liniagae. > A cette époque, il n'était fait usa^e que de la source appelée du taml-our (i cause des gazs qui s'en dégageaient avec ;.'i'and bruit). Cette source est celle qui se trouve dans les Bains Romains.

Etablissements thermaux. — 1* A Saint-NectaireHaut. L'ÉTABLISSEMENT DU MoNT-Cop.NADORE. Bel établissement construit, en 1828, complètement aménagé et agrandi depuis. 30 cabinets de bains avec vestibules. Douches dans chaque cabinet avec appareil d'irrigation & températures graduées. II est alimenté par les deux Sources chaudes ; l'une marquant + 41°, *9,?00 litres en 24 heures, (c'est la Source du Mont-Comadore) ; l'autre, + 43*, 151,000 litres en 34 heures (Source du Rocher). La Source minérale froide sert A refroidir le bain sans .éyaporationde l'eau chaude. La Source intermittente + 33'et 1*400 acide carbonique est spécialement réservée aux injections vaginales, dont on fait grand usage au Mont-Cornadore. (La seule spéciale en France.) Tous les appareils de douches et pulvérisations existent dans l'Etablissement. Le service balnéaire se fait sans avoir recours A aucune pompe ni mécanique ; les Eaux arrivent directement des griffons dans les bai. gnoires.


150 L'AUVERONK (ruv-PK-noME)

Les sources minérales de l'établissement du Mont-Cornadore sont nombreuses et abondantes : leur température varie de 4-8 A 43*, ce qui permet de les utiliser A l'état naissant. L'analyse y a constaté une moyenne de 7*50 de sels alcalins, A base de soude, de chaux, de_ lithine, de magnésie, de mercure, de zinc et de fer, ainsi que de l'arsenic en quantité très sensible. Ce sont, A tous égards, des eaux extrêmement remarquables (Docteur Constantin lames). Cest au point que M. Gubler • pu dire que « Par leur composition, leur température et leur abondance, elle* sont le type le plu* accompli qui puisse tire signalé comme parallèle oux Eaux d'Allemagne (Société d'hydrologie de Paris). Elles sont le plus puissant médicament contre les engorgements de la matrice, les leucorrhées «toniques, l'ét. lymphatique des adultes, et tout particulièrement des enfants (Docteurs Vernière et Bazin). Ce qu'elles offrent surtout do véritablement unique comme eaux therma'cs, e'est la Source Rouge, ainsi nommée pour la couleur des dépôts qu'elle forme. Le petit pavillon devient le rendez-vous de tout un essaim de charmantes jeunes filles et mères, heureuses d'y retrouver les couleurs, la fraîcheur, la force et la santé, que leur avaient enlevés la chlorose et l'anémie (Constantin James). Cette eau agira d'une manière efficace, •oit dans les anémies par déperdition d'origine anoxémique, dyspeptique, ou par épuisement nerveux, soit dans les anémies diathé«iques (tympnatisme, scrofule, arthrilis) ou toxiques (saturnines, syphilitiques, palustres}, soit dans les anémies complexes des convalescents, soit dans la chlorose (G. Sée. Du tang et de* anémies, Paris 1867). — OUSEBVATIONS CONCLUANTES : Eu 1842, le docteur A. Vernière comparait ces Eaux A du Sérum dn sang. L'émlnent professeur Gubler a appelé l'attention sur les sels de fer, de chaux, de potasse, de soude, de magnésie, que contiennent ces Eaux. Ces sels s'y trouvent comme ils sont dars le liquide sanguin. ' A température peu élevée, très riîhes en gas acide carbonique, les Sources Rouge et du Parc doivent être placées au premier rang au

Klnt de vue de I >rt de guérir (docteur Rotureau). Très agréable* A Ire, elles se conservent parfaitement transportées. Digettivet, apéritives, diurétique*, elles conviennent spécialement aux Anémiques, aux Lymphatiques, A la Diathèse scrofuleuse ; elles sé~"prescnvent contre les Gastralgies, les dyspepsies, la gravelle, les maladies du Foie, la Goutté, etc. Chez les femmes, les jeunes Filles et les Enfants, leur efficacité est assurée (Docteur Péan). — MALADIES DES FEMMES : On peut promettre la guérison ou notable amélioration, dans les cas de/ flueurs blanches, de menstruation difficile, tardive, peu abondante. Irrégulière, d'engorgement péri-utérins, suites de couches, de méthrites chroniques, ulcérations gonflements et granu-


OUIPE COMPLET ILLUSTRÉ 151

lations du col, d'ovarites chroniques et mémo de tumeurs fibreuses. « C'est sans doute A la propriété qu'elles offrent de régulariser le* c fonctions utérines qu'est due la confiance que leur accordent « beaucoup de femmes qui viennent leur demander la fécondité. « L'espérance qu'elles fondent sur leur vertu n'est réellement pas € chimérique ; bon nombre de femmes, restées longtemps stérile», « sout devenues inères après ULe saison passée â la si ition et c« ■ résultat n'a rien qui soit fait pour surprendre • (Docteur Vernière),

2° L'ÉTABLISSEMENT BOETTE. Remonte a 18«?4. Ce magnifique établissement a été édifié entièrement, récemment, avec grand luxe et ne laisse rien A désirer. C'est un vrai monument d'architecture, admirablement situé, dans la vallée, près d'excellents hôtels. Son eau thermale produit les mêmes effets thérapeutiques que celle de l'établissement des Bains romains (cidessous), employée A la même température. La source Boette, A raison do son plus haut degré de chaleur, est conseillée aux malades pour lesquels une température plus élevée est jugée utile, à Saint-Nectaire Bas. (Voir aux ANNONCES.)

3° L'ÉTABLISSEMENT DES B.UXS ROMAINS OU MA.NDON. Les Roroains

Roroains sa source; car on a trouvé des antiquités gallo-romaines (que j'ai vues) : Vases en poterie samienne, etc. 12 baignoires en béton, 10 cabinets de bains, dont 4 avec douche* descendantes.-Appareils destinés aux injections vaginales. Les Sources. — 1° source du Mont-Ccmadore (79,200 litres en 24 heures, température + 41°) ; 2° source du Rocher .151,000 lit. en 24 heures ; + 43») ; 3» source du Parc (7,2001. en34 h., -f. 19»j ; 4* source Rouge (35,000 1. en 24 h„ + &>)\ 5° la grande source Boette (432 hect. par jour, + 44°) ; 6° la


15?

L'AIVEUONE (PUY-OK-P&ME)

petite soxirce Boette (317 hect. par jour, + 40°) ; 7° la grande iource Mundon, bains romains (S-tH hect. par jour, + 37°) ; ■S» la source Coquille (25 lit. par minute); 9» la source Pauline 43} hect. + 34° (cette dernière inutilisée).

ÉTAliLiSSEMENT THERMAL BOEITE (A SAIN r-NEt TAIRE BAS)

Vertus curatives des eaux. — Les eaux de Saint-Nectaire sont classées parmi les carbonatées mixtes. Le docteur


r.finE COMPLET itj.usTRâ IK1

Durand-FarJel, à l'exemple de Bazin, en a fait des chlorurées bicarbonatées. M. Rotureau les catégorise parmi les eaux hyperthermalcs, pollymétalliques fortes, carboniques moyennes ou fortes. Gubler les range parmi les eaux méJieales naturelles proîogeiques normales. Leur composition les disent lithine'es. alcalines, chlorurées, martiales et arséniquées [Docteur Goor. beyrc-Iuibei-dis, inspecteur des eaux). Ces eaux, somme toute, comptent parmi tes plus précieuses du massif central de l'Auvergne. Klles sont bonnes, surtout, pour les installe* des femme» (engorgements périutéi-ins, tumeurs, restes de l'ovaire, végétations, ulcérations, granulations du col, aménorrhée, fleur» blanches, stérilité) ; maladies des entants (faiblesse, Ivmphatisme. croissance ditlicile, chlorose), scrofules sous toutes les formes ; rhumatismes, goutte atonique, maladies de la peau ; mata-lies nerveuses, hystéries, paralysies, névralgies (sciatique surtout); affections chroniques du tube gastro-inteslinal; albuminurie; anémies; maladies des os (fractures anciennes, caries); maladies des yeux et des paupières ; affections catharrhales des fosses nasales (ozéne), des oreilles ; certains cas de surdité. Il a été institué A Saint-Nectaire (établissement du Mont-Cornadore), d'après les conseils du docteur Oagnon, de Clermont-Ferrand, un traitement particulier pour les maladies des yeux.

Traitement. — C'est ici que, plus que jamais, nous répéterons : choisissez un bon médecin. M. le docteur Gourbeyre, médecin inspecteur de Saint-Nectaire, a publié, en 18S0, une étude savante intitulée : Eaux médicales naturelles du Mont-


loi

L'AU VERONE (PC V-n E- D ''M E)

CASCADE DES r.fclM<>F.S


OCIDB COMPLET ILLCSTRÉ 155

Comadore, à Saint-Xectaire-le-Haut (Résumé des actions physiologiques et thérapeuthiques).

Premcnaden. 1. CURIOSITÉS, à Saint-Nectaire, savoir : Les sources incrustantes; les grottes du Mont-C'ornadore, remplies do concrétions (stalactites); grottes de Châteauneuf (ruines informes d'une forteresse, ancien fief à la famille Saint-Nectaire) ; le dolmen, le plus remarquable du Puy-de-Dùmc.

II. CASCADE ET I.OLMEN *I>E S.\II.I.\NT; Pcv D'ER.»I<-.NF.. La Couz.» fait, là, un saut au-dessus d'un immense barrage naturel. Le Pny •l'Eraigne, à sommet conique, gros prismes basaltique». C'est â 3 kil. et. à l'est de Saint-Nectaire. George Sand a décrit la caecale de Sail'ant dans son beau roman de Jra„ ,t? l,% Roche.

III. CAsrvi.E I.F.S ORVNI.F.S. L'une des plus belle* de l'Auvergne par s.i masse d'eau et ses abords, l-'onaée |nr la Cou*». Le village d~s tirange, s'appelait, jadi>. Longw-R-tche. Il fut détruit. La cascade est à 3 kil.. au midi •!•> Saint-Nectaire.

IV. A VERRIÈRES (D.). Sur le bord de la C'o'ue (prendte l'omnibu-1. Cluiteiu féodal «lu xui« siècle (habité par des paysans; belle porto gothique, à ogive, avec armoiries: plafond peint avec blasons). Immense pyramide de lave scoriacé.- ifiyke), iliie .-'fie longue.

V. A MoNTvl'ift-LE-IîHNr. CHXMPF.IX. Prendra l'omnibus pour y descendre. Magnifiques ruines féodales à Moiitaigit-le-Blane (D.*); ruines de l'enceinte du l.ourg (xv« »i.clç) ; église romane, A Chazoux, près de Montaigiit. nion'iinent Celtique. A Chaiiipeix (lu ruines du château, pont ancien, église Sainte-Croix.

VI. SA'H\PT. (ou .S.»/(C/i"fi (».i source: «-a vallée). Da. - cette vallée, le Tartaret a laiss.'. des traces vole iniques que l'on dirait d'hier. 3kil. au S.-O. de l'église de Saint-Nectaire t<20 met. d'alt l.

VII. PLVTEU- r>E sM VAI.NAT, t'fï LE MIGF.RE. Vue étendue. Sauvagnat est à 3 kil. de l'église do Saint-Nectaire, au N.-O. (94 met. dalt.)

VIII. Af cnvTF.tr t>E MfROL, AV t.vc CHWIROX. Les ruines féodales de Mv.ro!(p.} f-om splendides. Près de Murcl, le Ttrlarel, cratèro oui semble à peine refroidi. De Murol, au beau lac C>'»<iV>»i (D.), £00 met. d'alt. Près du lieu de Chambou, dans cimetière, belle chapelle sépulcrale, du xt« siècle. Monument hist. (D. le mot Chambon) ; plus loin, la de ni •Ui Marais, immense rocher.

IX. Af Mosr-DoRE ET \ LA [Soi-RBot'tE. Après Murol. on passe) par la pittoresque toute (qui monte beaucoup) à /iè>.ic (D.), puis les Lois de la Chananx. de l'autre côté de ta montagne, à la descente. (Maînitique excursion.)


j-g L'AIVERONË (pUT-DK-t/MK)

VIE t>E UUMPEIX


GL'lbB, COMPLET ILl.CSTP.B Ll<

X. AU PIC DESANCV, '. LA CHAPELLE PE VA.SSIVIÈ RF.S. AttWT AVIN,

AVIN, UESSE. A cheval (passer par le Mont-Dore) |\ oir p. 93j. Monter au pic de Sancv (1.8*«î uièt.J(le point le plus élevé de la r rance), descendre à Vassivières (D.); de là, au lac Pavin (\ .p. llol. a liesse (D.). De Besse revenir à Saint-Nectaire par Saint-v ictor. Murol. — Ou peut aller directement par la route (en voiture) à Besse et au lac

( n.ir.:vt; t>i: Mt'ROt.

t'aviu et aux grottes si <mï use, de Joua». (V. J>n". au Dict'onnair •').

XI. LE VERSET. SVVL/ET-LF.-KROII.. IE LU I>'AYI>\T, COIRNOI., OIL->IX. Il faudrait passer, d'abord, au Verne t.. chef-licù de comm , appelé aussi Le Vcrn't-Saintr-M''rguerite. parce que Ja patronne de la paroisse est sainte Marguerite. On v \oit une ég!i»e <fu x« siècle: U fontaine Sainte-Marguerite. De là, à S-">':rt-!c-F.••!•' (I>); descendre à d'.lv l»t (DA pour voir son 11' ; revenir par OHolx (U ), restes de la om'maiiderie de Templiers puis de l'ordre de Malte : C >ntinuer A Cnvm'dlD.l, où il j a une allée c.inveite druidique, la plus beiie de l'Au\orgue. Ceux* qui \ eu iront faire une mv:r.s grande


153

L'AUVEROKE (PUY-»E-O(\ME)

excursion pourront se contenter d'aller à cheval, visiter Cournol (je recommande Cournol et sa belle allée couverte).

XII. LCDESSE, SAIST-SASDOCX, SAINT-SATCRNIS. SAIST-AHASTTALLENDE. A cheval ou en voiture. Aller & Champeix. Route de ce point par Ludesse (D.) ; pierre branlante ; plus loin, on doit visiter un peu a. dr. de la route Sainl-Sandoux (D.) où il y a, dans le parc,

VILLAGE ET LAC D'ATDAT

du châteai de Travers, l'un des plus beaux prismes basaltiques de l'Auvergne. On descend & Saint-Saturnin (D.); S#iit(-.4>iK?<ir-r<r/- lende (D.).

XIII. A IssotRE. En voiture, directement, par'Champ-:ix ; ou en omnibus jusqu'à Coudes et, de là, chemin de fer jusqu'à Itsoire (D.).


fi Cl DE COMPLET ILLUSTRÉ 159

EAUX MINERALES EXPLOITEES

Le département du Puy-de-Dôme, outre ses stations thermales. possède des eaux minérales un peu partout. Voici ta nomenclature de celles qui sont exploitées. ARI>ES. Dans les environs, source de Chabetout. Etablissement, 124 lit. à la minute 4* '!'• '^ baignoires."

— BEAI-LIEL*. Kaux très gazeuses + 12°.— COCDES, 2 sources. Bonnes contre l'anémie, la chlorose: peu exploitées. — C'OCRPIÈBES. Petit établissement au Salet. — ENVAL. Recueillies dans une très petite construction. E.u de table utilisée aux environs contre les maux de l'estomac— GIMEAI'X, 5 sources (4 captées et exploitées). Belles incrustations. — JOZE. Diverses sources. — Lr.s ROCHFS. Prés de Chamalières et de Clermont. + 19', ÎO litres par minute. Eau acidulée, saline, ferrugineuse. — NÉBOC/VT (source inexploitée) excellente: prés du moulin de la Goree. — PONTGIBACD. AU N.. eau de Château-fort, à M. le comte de Pontgibaud (très gazeuse). — PROMPSAT. Exploitées. Légèrement ferrugineuses, lithinées et phosphatées.

— SAINT-DONAT. Usage en bains. Très peu exploitées. — SAINTPRIEST-DES-CHAMPS, 7 sources faiblement exploitées. Bonnes contre l'anémie. — SAi-xiLi.\Nr.E*. t'sage en bains, en boisson. Peu exploitées. — THIERS. Eaux ferrugineuses. Faible exploitation.

GRANDES PROMENADES GÉNÉRALES

ITINERAIRES OU DÉPARTEMENT

Abréviation importante: (D.) signifie voyez le Dictionnaire

final ae ce guide. — Nous devons dire, ici. que ce guide est terminé par un important chapitre, c'est-à-dire un Dictionnaire historique et archéologique des localités citées, comprenant les curiosité» et renseignements divers.


160 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

* lilaéralre f. DE CLERMONT-FERRAND AI- SOMMET DU PUY DE DÔME (12 kil.) Pour aller au puy de Dôme (D.) U faut prendre un bon landau à 9 chevaux» Pendant l'été, l'école de tir d'artillerie interdit la circulation de la route de la Baraque au puy de Dôme, do 1 h. et demie à 4 h. U faut donc calculer en conséquence ses heures. On passe à la Baraque, d'où l'on aperçoit le puy orgueilleux dans toute sa splendeur.

Arrivé RU col de Ceyssat, on laisse sa voiture; on monte a. pied, dans le chemin en lacet 12 kil 5.) En haut du puy, il y a un vért*

vért* restaurant (prix raisonnables), installé par le gardien de l'observatoire et on trouve, 11, un télégraphe publie. — Si l'on se rend à pied au puy de Dôme, on peut y aller par la vallée de Villars ou la vallée de Fontanà. (II faut être robuste). On peut, enfin, s'y rendre par la grand'route qui passe i la Baraque.

Itinéraire t. A LA FONTAINE DU BEROËR, AU PUT DE PARIOU, AU PUY DE Cous. Total (aller seulement) 11 kil. — On part de Royat ; on arrive à ta Baraque; là, on prend àdr., la route de Pontgibaud. On aperçoit, à g., Orcinet (D.). On s'arrête, ensuite, A la fontaine du Berger, (auberge). A côté, le campement de l'école de tir (pendant l'été). On aperçoit le puy de Pariou (élevé de 1210 met), que l'on doit gravir par un petit sentier, presqu en face de la brèche par laquelle est sortie la lave. Ce puy possède un cratère (le plus beau de I Auvergne) de près de 200 met. de profondeur. Du Pariou, on va an Puy de Clierzou, remarquable par ses grottes d'où, jadis, on extrayait la domite. (Se munir d'Ane lumière, pour voir les grottes). Du Clierzou. on va au puy de Côme par un bois de noisetiers. Ce puy est en partie boisé. Le sommet a deux cratères. La voiture doit attendre h fa fontaine du Berger, à moins qu'on ne préfère continuer en voiture, passer le défilé des Goules, prendre à g., dans la plaine des Goules, la route d'Hcrment et aller en voiture jusqu'aux pieds du puy de Côme ; alors, en passant, sur ce chemin, près du puy de Côme, on voit les restes d'une ancienne ferme qui appartint jusqu'en 1Î89, au bénédictins de Saint-Alyre, lesquels, possédaient aussi le puy de Côme.

■tlaéralre S. DE CLEtMoXT-FEtkAxn A AiecEpnse.— Chemin de fer de Clermont à Aigueperae. 29 kil. Trajet en 1D d'heure. — On sort de la gare de Clermont, en apercevant Montferrand (D.) et les belles casernes d'artillerie. La première station est Oenat (D.); la deuxième ta ville de Riom (D.), que l'on peut visiter en quelques heures. Les autres stations sont ensuite PoHi-moW (D.); sur la gauche, on aperçoit le château d'Aubiat (D.) ; au-dessous, le château de Mon» (D.) ; enfin, Aiguepirte (D.).


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 161

A 5 kil. au Nord d'Aigueperse, on peut aller visiter le beau château ds YUlemonl (D.). On trouve des voitures particulières i Aigueperse. On sort d'Aigueperse ; on monte la côte. A dr. Montpensier (D.). On aperçoit la butte sur laquelle s'élevait jadis le célèbre château féodal, cnef-Iieu du duché de Montpensier. Plus loin, aptes la descente, on tourne à g. dans un bon sentier. On aperçoit le château de VUlemont avec ses tours, dans la plaine.

D'Aigueperse, on se rend aussi aux châteaux d'Effiat (D.\ 6 kd. et de Randan (D.) en voiture particulière. On sort d'Aigueperse, à dr. par la route de Randan. A 3 kil. 1,2, on tourne à g. dans le chemin

Î|ui conduit à Effiat. D'Effiat, on se rend par un sentier de traverse à a route de Randan. A S kil. Bas et Létal (D.) à 13 kil. Randan (D.).

Bifurcation A. DE RIOM ATIIIEES (par Ennezat, Marin gués). — Route de voitures. Service de correspondance jusqu'à Maringues (20 kil.). On traverse la belle plaiae de la Litnagne et, après 10kil., on entre à Ennetal (D.).

D'Ennezat, on peut aller à Thuret (route), au nord (D.).

A 13 kil. de Kiom, Entraigues, (D.) a droite de la route ; a lu kil. Saint-Laure'X).); à 20 kil Maringues (D.).

Route de Maringues i Joze (D.), (environ 6 kil. 1.

De Maringues, il y a aussi une route pour Randan (D.).

De Maringues, on se rend â Laveine (21 kil. de Riom) (D.) ; ensuite, aux Minaux; puis on traverse la Dore et on finit par descendre dans la vallée de la Durolle, où l'on trouve la route de Clermont â Thier* (D.).

.Bifurcation B. DE RIOM A MONTAIGUT-ES-COMBRAILLE, NÉRIS ET MOSTLCÇON. — Route de 77 kilom. On passe â (t kil.) Saint-Bonnet [p.); ensuite à DAVAYAT (D.). On laisse à g. TBEIUBEDE (3 kil.), Promptat, à g. (2 kil.) eaux minérales; et, à dr. Beauregard-Vendoit (D.). En avançant, on trouve Rovsat (établissement thermal) (Voy. p. 116) ; à 11 kil. Combronde (D.). Aux environs, l'ancien couvent d4 Chavanon (D.).

Sur la route de Combronde â Aigueperse, Saint-Myon,

eaux minérales (>. p. 140); Artonne (D.).

On passe, ensuite, à 2 kil. de Montcel, (à g.) (D.). Bnsuite, on aperçoit à 2 kil. à dr., le château de Joserand (D.) ; 22 kil. Saint-Hitairela-Croi.n (D.); â g., les ruines du château féodal de Montespedon (D.); 25kil. Sainl-ParJoux (D.).

Route de Saint-Pardoux â Ebreuil, 10 kil.


162 L'AUVERONE (PUY-DE-DÔME)

On passe â (30 kil.) Pouxol (D.) à dr. On descend à la Sioule en •percevant, à g., les magnifiques ruines féodales de Château-Rocher (D.) 84 kil. Pont de Menai, pont sur la Sioule, dans des gorges sauvages. 36 kil. 1/î. A g. Jtfeaaf (D.)47kil. Salnt-Bloy (D.). La, il y a une station du chemin de fer qui va à Montluçon à g. ou à Oannat; à dr. 61 kd. Montatgut-en-Combraille (D.). Plus loin. Te village d'Ars ÇD.\ à g. et, enfin à 8 kil. 1/2 de Montalgut, la limite du Puy-deDôme et de l'Allier d'où, à 09 kil., se trouve Xéris (Allier), station thermale et, enfin, à 77 kil. Montluçon.

- Blfareatlaa C. DE RIOM A CUATEAUSECT, SAINT-GI RVAIS, PIONRAT, MARCILLAT, NERIS, MONTLCÇOX. — U y a 2 serv>»i de voitures publiques à Riom pour Châteauneuf, Saint-Gervais, Pionsat. (Voyez page 15.) — A 1 kil. Mosat (D.). On aperçoit les magnifiques ruines féodales de Tournoil (D.) ; aux pieds, le château de Croutot (D.):A dr. sur une montagne, le château féodal de Chaseron (D.). 6 kil. Saint-Hippolyle (Voy. D.); kg. une route de 2 kil. mène à la station thermale de Châtctguyon (voy. p. 27); 7 kil. Roche-Praàiire, hameau. En montant dans la vallée, on aperçoit toujours Chazeron de l'autre côté de la gorge. 13 kil. hameau des Greniers. 15 kil. 1/2. A dr. route de ft kil. 1,2 qui va à Charbonnièret-lisVieilles (D.). Mais à 3 kil. on rencontre le château de Rochegude (D.) et & 4 kil. le hameau deTazana, au bord du lac dit gour de Tazana. 17 kil. â dr. puy Chalard, montagne volcanique curieuse. 20 kil. Mansal (D.). 25 kil. Varetlle sur la dr. Saint-Angel (D.). La route descend, ensuite, dans une gorge des plus pittoresques où serpente la Sioule et se trouve (31 kil.) Châteauneuf, station thermale (décrite page 15). 39 kil. Saint-Oervait (D.). 45 kil Goutttres (D.). à g. 47 kil. Les Bouchaudt; 52 kil. La Celetle; 51 Pionsat CD.).

De Pionsat, route pour Evaux (Creuse).

ue rionsat, on prend, ensuite, un cnemin Ticinai au rt.-is. un eoire dans rAllie.-. A 03 kil. on trouve Marcillat (Allier) château féodal & cM. le comte de Durât, où il y a une collection d'antiquités romaines, de Nèris (vases en terre noire et en poterie samieoe (rouge), une statue de Cérès ou de matronne romaine, en pierre, assise; elle tient une corbeille de fruits et une corne dabondanc«rune statuette de gladiateur, etc.). Ces antiquités proviennent de fouilles faites à Néris par feu M. le comte de Durât (père du propriétaire actuel). Marcillat est a 10 kil. delà station (chemin de fer) d'Evaux. Montluçon (Allier) à 86 kil.

BlliireaiUB B. DE RIOM A MOXAT, VOLVIC, PONTOIBAVB. — 1 kil. 1,2 Mozac (D.v. Plus loin, * dr., I* route de Saint-Oervais; à g. la route qui, par 7 kil, mène i Vofrfe (D.). Près de Volvic, entre


ourne COMPLET ILLUSTRÉ 163

le puy de la Bannière et le puy de la Nugère, se trouve la vaste •oulée de laves appelée la Cheire. où l'on voit ces belles carrières de pierre de taille. Elles emploient plus de 600 ouvriers. La lave est bleu foncé et fort dure. A 1.50J met. au N. de Volvic. le château féodal de Toumoël (D.b Au N. au-dessous de Tournoêl, le château de Crousol (D.) ; très de Crouzol, au X. le beau ravin d'Envat tD.), dit du Bout du Monde, où il y a une jolie petite cascade et des eaux minérales froides. La route décrit des courbes, monte sur les plateaux, passe à dr. du Puy de I/>uchadière (1,200 met.), belle montagne volcanique. 20 kil. Saint-Ours (D). Près de ce village, au territoire de Sèranges, M. le comte de Montlosier trouva, en 1833, un bâtiment carré, gallo-romain, ayant 11 pièces et des objets divers (déposés an Musée de Clermontj. 25 kil. Ponlgibaud tD.).

Itinéraire 4. DE CLERMONT-FERRAND A TBIERS. — Chemin de fer. 39 kilomètres. Trajet eu / h. 40 ou S h. 15. — On laisse Monlferran-l (D.), â g. La voie ferrée passe à Bourdon, belle sucrerie (D.). que relie un chemin de fer à la sucrerie de Sarliêve (D.) Autn-'l station (D.)

D'Aulnat, on va au puy de la Poix pour visiter la célèbre

source bitumineuse, tette source était connue très anciennement. Cest ainsi que, vers 1*02, Paul de Caldaguès, chanoine de Montferrand publia un mémoire sur cette curiosité scientifique. 13 kil., Pont-du-Chàteau, station (D.|.

Près de Pont-du-Chàteau, le château de Chignnt.lt.) à

M. de Cbamerlat. Il se tient auprès, le 9 septembre, une foire célèbre à 10 lieues à la ronde. 16 kil. Verlaizon, station (D.).

Chauriat (D.). A 2 kil. au S. de Vertaizon; Beauregard

lEveque(D.). A 3 kil. à lKstde >ertai20n. — Dans le voisinage de Vertaizon, Bouzel (D.) la tour féodale (en ruines) de Courcour, Seychattes (D.l, le château de Ravel (D.)

Ensuite, A 25 kil. Lezoux, station (D.). — De Lezoux â CulhatlD.) iû kil.), au N.-O. 35 kil. Pont de Dore, station. 37 kil. Courty. 39 kil. Thier* (D.).

Excursion de Thiert au puy de Monloncel. (11 faut 5 h.;

ascension A pied). On passe à Saint-Kémy (S kil.) par l'ancienne route de Roar.ne ; ensuite, de Saint-Rémy, pa.- un chemin de chars jusqu'au château de Paladuc ('' '. De la, par des sentiers (2 h. 30 de chemin) jusqu'au puy de Monte; • I. (1,202 met. d'alt.), Vue étendue sur les Alpes, dominées par le Mont-Blanc, (â l'E.) ; les monts dit Cantal (au S.) les monts Domc (au s.-O.t. etc.


164 L'AUVERGNE (ptTY-DK-DOMB)

Itinéraire ». DE THIERS A VICHY. — Chemin de fer. Distance : 33 kil. Durée du trajet 2 h. 15. — 4 kil. Courty, station, où l'on trouve la bifurcation de Thiers à Clermont. On aperçoit, de là, le château de Bâtante (D.). A g. Dorât (D.). 10kil. Noalhat station (D.). 17 kil. Puy-Ouillaume station (D.). 22 kil. Ri*-Chateldon. Cette station ' dessert Ris (D.) et Chateldon. Ce dernier lieu est i 5 kil. (D.). (Omnibus 0 fr. 30 c). 29 kil. Saint-Yorre. 33 kil. Vichy, la grande et célèbre station thermale, si connue.

Itinéraire. •• DE TBIERS A AMBERT. — En chemin de fer. Trajet en 2 heures 1/2 .environ. — Pont-de-Dore. Station. Courptire. Station (D.). — Sur la g. de Courpière, route pittoresque (recommandée) pour voltore où il y diverses curiosités (D.) : un château conserve et habité par M. Dumas ; une croix gothique sur la place, une église intéressante et, an-dessus de Vollore, le puy de Chtgnore (belle vue). — Oiroux. Station. — [De Oiroux, en passant par Augerolles (D.), il y a 14 kil. (il faut 3 heures) pour aller & l'Ermitage de Pcrotine, sur la limite des départements de la Loire et du Puy-deDôme. Tradition qui raporte que, vers 1600, un chevalier du Forez qui avait assassine son seigneur, Thomas d'Urfé, vint faire pénitence sur cette montagne, dans une grotte, d'où il avait fait fuir deux chèvres ; de là, le nom d'ermitage de Perotine, c'est-à-dire la pierre aux chèvres. Plus tard, les éveques de Clermont y firent élever une église ogivale et des bâtiments, donnés, par Massillon, pour maison de campagne, â des missionnaires. Il ne reste de l'église que le portail et le choeur ; la maison d'habitation sert de ferme. La montagne de l'Ermitage, dont le sommet est à plus d'un kil. de cet ancien couvent, atteint 1,308 met. d'alt. Vue splendide. Par temps clair, on voit le mont Blanc. — Dans 1 s environs d'Augerolles, ruines des châteaux féodaux de la Paye (D.) et de Frédeville (D.).] — Après avoir passé Augerolles, Meymont, où le pont, appelé pont du diable (une seule arche) a ses légendes, mines de plomb-argentifère, abandonnées vers 1759. Olllergue*. Station (D.). Yertolaye. Station (D.), on trouve, après OUiergues Job (D.), La Tovrguyon (D.), et la Forie, papeteries remontant, dit-on, au temps des croisades, lés plus anciennes de l'Auvergne. — Enfin Amberl. Station (D.).

Itinéraire f • DE CLERMONT-FERRAND A BILLOM, SAINT-DIER, AMBERT. — Chtmin de fer. 25 kilomètres. Prendre le chemin de fer de Clermont <â Thiers Jusqu'à la station de Vertaizon où il y a un embranchement (voie terrée) de Vertaizon a Billom. —A 9 kiloro. de Vertaizon, Bdlom (D.).


GUTDB COMPLET ILLUSTRE 165

Les environs de Billom sont remplis de belles ruines féodales.

Il faut voir celles de Monlmorin (D.) à 3 kil. au S.-E. Dans- la même direction, mais un peu plus loin, le château conservé de SeymlersiV.); Buttéol, mines féodales (D.). 9 kil. au S.-O.'(route de Saint-Julien-de-Coppel); les ruines de Tùrluron (D.).

Route de Billom au Cendre (intéressante) (V. Bifurcation

A, de l'itinéraire tt).

Continuons l'itinéraire pour Ambert : à 3 kil. de Billom, à dr., château de la Peyroute (D.f; puis à g. sur une hauteur, Eglise-neuve, près de Billom (D.); à 7 kil., un peu sur la gauche de la route, Mavzun, belles ruines féodales à visiter (D.), sur le sommet d'un pic basaltiqne (659 m. d'alt.); à dr. de la route, Estandeuil (D.) à 3 kil. ; Saint-Dier (D.), â 17 kil. ; plus loin, Ceilloux (D.), snr la g. ; en avançant, croisement de routes : à dr., route de Vic-Ie-Comte p.), à g., route pour Cunlhat (D.) â 4 kil. ; on descend dans le bassin de la Dore; à 62 kil. de Clermont, Sainl-Amant-Roche-Savine (D.). On voit, ensuite, à dr. Le Moneslier (D.) ; on descend à Ambert (D.).

- Itinéraire •. DE CLEIMOST-FERRAND A Tut LE. Par : D le chemin de fer ; 2> la grand'route nationale.

1" Par le chemin de fer.

La voie ferrée passe à Royat, station (voir; page 117) ; à Durlol, station (D.); â Volvic, station (D.); à Vauriat. station (D.). où l'on voit quelques puys pittoresques de la chaîne des monts Dôme : à Saint-Ours, station (D.); on aperçoit à dr. le clocher de ChapdetBeaufort (D.);on arrive à Pontgibaud, ttation (D.); Rotiers-surSioule, station (D.) ; d g., sur la cote, le château féodal de Bonnebaud, curieux, bien conservé (D.); la Miouze-Rochefort, station où il y a deux auberges.

A la station de la Miouze, à dr., route pour (25 kil.) Herment

Herment voiture-correspondance du courrier a 7 heures 1,2 du matin. Cette route monte, d abord, une côte, et, en haut, l'on voit à dr. une cascade très peu conn<y des artistes et pittoresque (Beaux rochers autour). Elle passe à Gelles (D.) ; à dr. Tracros (D.) sur la hauteur et son rocher druidique; plus loin, à g. une roche branlante à Mont-la-Côte; plus loin, Perol (D.); à g., en haut de la côte, Léclache (D.) ruines de l'antique abbaye de cisterciennes (D.) Prondinei (D.), Sauvagnat (D.). On monte une côte rapide : sur la hauteur Herment (D.), puis Verneugheol (D.), à g. château de Barmontet (à M. le comte d'Autier) ; ensuite, Giatlfi.).


166 L'AUVERGNE (PUV-DE-DÔME)

A g. route de Roche fort (D.). Voiure-correspondance, le matin, à 7 heures 12. Près de la station de la Miouse, le château de Rioux (D.).

Bourgeade, station. On s'étonne qu'on lui ait donné le nom de Bourgeade-tterment. Il n'y a qu'une seule maison et Herment est à à 19 kil.! A la station de Bourgeade, route pour tiennent, à 19 kil. ' (peu recommandée), par Tortebesse (p.).

Laqueuille, station (P.). Buffet. (Test à la gare de Laqueuille que se trouvent, dans la saison, les correspondances pour la Bourboule et le Mont-Dore (voir plus loin le chapitre intitulé : Bifurcation de laqueuille à la Bourboule et au Mont-Dore). De Laqueuille aussi, route à dr. pour Saint-Sauve* (D.), qui monte la côte de Mejanetse* (D.) où. sur le sommet à p., route de Latour d'Auvergne (D.); à dr. route de Tauves (D. 1, Bort et Mauriac.

Bourg-Lastic, station (D.). A dr., la route va à Bourg-Lastic (D.), â Laslte (D.) et Herment, 19 kil. (D.). A g., la r oute se dirige & Taures (il kil.) en traversant la Dordogne (beau site pittoresque), puis Avize (14 kil.) (D.). La route de Bourg-Lastic à Tauves laisse à dr. Messe(x (D.) A 7 kil. Près de Messeix, Bialon tumulus (5 met. de haut, 70 met. de large, 80 met. de long.) ; au-delà de Bialon Védrine* (D.*, villa romaine où Ton a recueilli de nombreuses antiquités. Au S.-O de Messeix, SavcHne* (D.).

la Cetette (Creuse}, station. On y aperçoit un asile d'aliénés, important, que l'on peut demander à visiter. U a remplacé un couvent de «L'ordefiers fondé, en 1449, dans une gorge sauvage. Eygurande (Corrère), station, où l'on trouve l'embranchement du chemin de/er de Montluçon et Paris, à dr. et de Bort à g. Le chemin de fer va, directement, à L'ssel et Tulle.

D'Eygurande. on peut se rendre, parchemin de fer josqn'à

Giat (D.) où if y a un magnifique tumulus. De Oie: à Herment (D.), en voiture, 10 kil. Excursion très recommandée.

2° Par la route nationale.

Cette excursion est intéressante. Prendre une bonne voiture à Clermont-Ferrand, qui doit valoir 25 fr. par jour. Pendant la saison thermale du Mont-Dore, il y, a, à Clermand-Ferrand, place de Jaude, un service régulier pour le Mont-Dore — la grand'route a été ouverte, vers 1735, par l'intendant d'Auvergne Rossignol.

D>! Clermont-Ferrand A la Bar raque (D.). Là, on prend, à g. la bifurcation. On admire le puy de Dôme, aux pieds duquel on passe. 13 kil., La Moréno (D.) A 1,095 met. d'altitude. On descend, en apercevant les puys volcaniques des Dômes, A g.; le château d'Allagnat (D.;,(àdr.)r


0U1DK COMPLET ILLUSTRÉ 167

Bifurcation de route à g., allant à Randanne (D.), Clermont.

Clermont. dr. a uit>y (u.j, la snouze, et, de la Miouze, on monte a aochefort (D.(. En continuant tout droit on arrive A Ponl-det-Eaux 19 kil. (D.).

Une excursion pittoresque, à 20 minutes de Pont-des-Eaux,

est celle de la cascade de Saltens, qui glisse de 10 mètres de baut sur des gradins de lave, dans un cirque de rochers. Non loin de cette chute, déboutai (D.) ; A dr. de Nèbouzat, Auriéres (D.).

Continuant la route, on trouve à g. Saint-Bonnet près Orcival (D.), à g., Villejacques (D.), à 21 kil. Dans la vallée, on aperçoit le château féodal de VoissieuX (D.>.

' Après Villejacques, on aperçoit â p., une route qui va â

O.rtcaf (excursion trei recommandée) (D. 1, et, de la, a la Roche SinaJoire (D.l, le lac de Guérv, le Mont-Dore. (V. page 91.)

En sortant de Villejacques, la route laisse voir h g. le château de Paulagnat (D.) : le beau parc et le château de Cordés (D.). (U faut absolument visiter Cordés qui est sur le bord de la route.) On monte à Saint-Martin-dc-Tours (D.) ; on descend à Rochefort (D.) à 29 kil. La route monte de nouveau et descend. A dr. Pcrpesal (D.). On remonte. Splendide horizon de montagnes.

A dr., route d'Herment (D.) peu recommandée, triste, par

i orteoesse \u.\

On arrive, à 3S kil. à Laqueuille (D.). En bas de ce village, la route se bifurque : à g., route de Mauriac qui amène [embranchement* passant â Murat-te-Quaire (D.) ou à Saint-Sauves (t).)J à la Bourboule et au Mont-Dore. A dr., on traverse le chemin de fer; on passa au pont du Frai»se ; on monte une côte : on aperçoit, à dr., la butte de Préehonnel (D.) ; on arrive (à 5t kil.) â Bourg-Lastic (D.). Un peu avant, à dr.. route pour Herment (D.) qui est à 19 kil. De BourgLastic. O.i va à Eygurande (Corrèze), où l'on trouve la voie ferrée de Tulle avec l'embranchement (chemin de fer) de Montluçon et Paris. D'Eygurande, la route va à Ussel et Tulle.

Bifurcation A. DE LAQUEUILLE A LA BOCRBOCLE ET AU MOXTDORE. — Dans la saison thermale, les voyageurs trouvent, aux arrivées des trains, o la gare de Laqueuille, des voitures correspondances et des voitures à volonté pour la Bourboule, le Mont-Dore. Ils n'ont pas â se préoccuper de leurs bagages, s'ils ont eu le soin de prendre leurs billets, directement pour les stations thermales.

En quittant soit te village de Laqueuille (D.), (en supposant qu'on arrive en voiture de Uoôhofort», soit la gare de Laqueuille (si on


168 L'AUTIRONB (rtnr-DK-DÔMs)

vient en chemin de fer), on passe par Saint-Sautes (D.) A 45 kil. de Clermont ; on tourne A g. La Bourboule est A 5 kil. de Saint-Sauves ; on y arrive par une vallée magnifique et très pittoresque. De la Bourboule au Mont-Dore. 7 kil.

Une autre route tourne A g., avant d'arriver A Saint-Sauves

Saint-Sauves passe a Murat-le-Qualre (D.), descend dans une cote d on la vallée ou Mont-Dore se présente très imposante. A dr., route de la Bourboule. En continuant tout droit, route qui mine an MontDore.

Blfureatlan JS. DE SAINT-SAUVES A TAUVES, BORT, MAURIAC.

En quittant Saint-Sauves, on prend A dr. la côte de Mejanesse (D.). En haut, A g., route de Latour-d Anvergne, (D.) ; mais A dr. route de Tauves (D.), A 54 kil. de Clermont. De là, on va A Bort et A Mauriac.

x Itinéraire •. DE CLERMONT-FERRAND A AUBCSSON, — On peut suivre deux voies : 1« le chemin de fer de Clermont A Pontgibaud. On trouve au train du matin, â 7 heures, la correspondance pour Aubus* son. S* De Clermont A Aubusson, route de poste (que nous allons décrire), 91 kil. Excursion peu connue, intéressante.

Voici l'excursion par fa route nationale : De Clermont A la Baraque 0 kil. et demi. A la Baraque (D.) on laisse A g. la route dn MontDore, d'Aurillac, de Tulle, A 790 met. d'altit. On passe A la fontaine du Berger; A côté et, pendant l'été, se trouve le campement pour In tir d'artillerie dans la montagne, (il faut voir ces expériences de tir). On traverse les monts Dômes au col'des Goules (959 met. d'altit.). On descend dans le passage des Goules, bordé de hautes pierres

Ï'our tracer le chemin, par temps d'abondante neige. Kg. on laisse a route qui va, d'abord, A la monté, puis A Herment CD.), ensuite Olat; plus loin, A g. aussi, le château féodal, habité, des Roches (D.) et, A W kil., Pontgibaud (D.) où l'on trouve le chemin de fer qui va & g. A Usstl, Tulle, Limoges etc.; A dr. A Clermont-Ferrand.

' AUX environs de Pontriband. A de., k 12 ou 13 kil. en solvant

solvant chemin sur le bord de Ta Sioule, ruines de \reharlreuse du Port Sainte-Marie (D.); A g. le château de Tournebiielp.), l'ancien camp des Chat a toux, au S.-E., dans la Cheyre (v. au Dictionnaire Pontgibaud, pour ce camp curieux), A1 h. et demie de marche (aller et retour).

La route, tn sortant de Pongibaud, monte A Bromonl-Lamothe (DA A 25 kil. de Clermont. On passe sur des hauteurs et l'on arrive A la Ooutelle, d'où l'on descend A Pontaumur (D.) A 44 kil.


OUIDB COMPLET ILLUSTRE 169

De Pontaumur d Herment (D.) 21 kil., chemin de grande

communication. On arrive aux pieds du monticule de Chalus (D.)

Îuls A Combraille* (D.) ; on passe, ensuite, aux pieds du monticule du 'uy-Sainl-Gulmter (D.), A Sauvagnat (D.), et Herment (D.) — De Pontaumur A Saint-Oervais (route au N.-E., 27 kil.) par Saint-Priettdet-Champs (p.) ; A dr. de cette route, Miremont (D.) avec le beau château féodal moderne de la Rochelle (D.) — De Pontaumur, autre route pour le Montel-de-Gtlat (D.) A 12 kil., et 27 kil, Ausances cheflieu de canton, petite ville de la Creuse (où l'on trouve le chemin de fer de droite qui va à Paris ; la voie ferrée va, â g. à Eygurande, puis A Tulle ou Bort.

La route, en quittant Pontaumur, laisse A g. Condat (D.) 57 kil. Saint-Atit (D.) A g. le château de Va langes (D.): plus au delà, A g. le château de Châteaubrun (D.). Après Saint-Avit, on laisse A g. la route pour Crocq (Creuse) et l'on passe du département du Puy-deDôme dans la Creuse, d'où, d 91 kil., on trouve Aubusson, chef-lieu d'arrondissement, célèbre par ses manufactures de tapis.

de Saint-Avit, route pour Gin (D.) par Tix (D.) Le chemin

de fer d Eygurande a Montluçon passe, également, non loin des limites du département, sur le territoire de celui de la Creuse.

Itinéraire ■•. DE CLERMONT-FERRAND AU MONT-DORE. 1° Par le chemin de fer de Clermont-Tulle (voir

p. 165). — Route la plus expéditive et la moins fatiguante ;

2" Par Beaumont, Thelx, Randanne, le lac G-uéry.

~— Route de voitures. 43 kil. Un landau ou une calèche doivent coûter 50 fr., de Clermont-Ferrand au Mont-Dore.

On passe A Beaumont (D.), puisa Ceyrat. (6 kil.), A g. de Ceyrat, splendides ruines féodales de Montrognon CD.), d Saultet-le-Chaud fil kil.) (D.j ; Theix (14 kil.) (D.). Sur la hauteur, d dr., Salnt-OentsChampanelle (D.).

A dr. de Theix, une route vient de Clermont. Elle passe, en

sortant de Clermont, a Royat; monte la cote de Gravenoire; arrive A Thcddet (D.), d9 kU. : à Pardon (D.), t U kil. Enfin, l'on passe devant le château de Randanne (D.). On arrive aux auberges de Randanne.

De Theix, la route monte â Fontfreyde (15 kil.) (D.). On aperçoit d dr., le magnifique puy volcanique de la Vache. (V. la gravure au mot Randanne du Dictionnaire). On entre dans un petit tunnel, taillé dans la pierre et intéressant. Après avoir monté la côte, on trouve A g. nue bifurcation.


170 L'AUVERONB (PUY-DE-DOME)

La bifurcation de tt. descend et va (1 kil.) à Verneuge et.

de la, au lac d'Ayant (V. D. le mot Aydal) en 15 minutes. (Il faut le visiter). — Pour aller A Cournol CD.), il faut continuer la route qui descend A Saint-Amant-Tallende jusqu'à Pontetx (D.): lAon aperçoit A g. les ruines féodales de Montredon (D.) et, A dr. Cournol, a 3 kil. où l'on voit une rare et magnifique alite couverte celtique, longue de 10 met., large de 3, haute de 2. On y a trouvé des haches en pierre et une hache en bronze. Ollolx (D.) est A 3 kil. au S. de Cournol. 11 y a 2 pierres branlantes, traces de voie romaine, croix du Moyen-Age (croix de Cézeyre). On doit revenir A Randanne ou bien, en continuant la route A Ponteix, on descend A Saint-Saturnin (D.) Salnl-Amanl-Tallèndes (D.) La bifurcation de dr., du haut de la côto de la Cassière, mène aux auberges de Randan ne (relais). On aperçoit, A dr., le château de Randanne (D.) On rejoint la route qui va à Nebouzat, Olby, la Miouse A dr. On voit Auriires (D.) et son clocher A g. On prend la route de g. On passe près de divers puys volcaniques (le puy de la Taupe 10SÔ met. et le puy de l'Enfer). Celui-ci A un petit laçprès de son sommet (999met. d'alt.) dit Xarte à'Btptnasse. A 25 kil. Etpinasse, hameau avec des auberges; A g. Saultet-leFroii (D.) Plus loin, l'auberge de Sertieres (D.) On monte. Dans la vallée, A dr., Orclval (D.) On passe près de la Roche-Sanadoire (D.) qu'on laisse, A dr. et de la Roche Tuilière ; au lac Guéry. (U y a, là, une auberge). Plus loin, ta route de Murol (D I et Saint-Keclaire (D.) A g. On entre dans une superbe vallée, bordée de hêtres, do sapins, dans les bois de la Chaneau; A dr., le puy Gros (Uîs2mct). On arrive au Mont-Dore eue l'on aperçoit dans la vallée. Le spectacle est majestueux. ' *

3* Par la Baratine, Laschamps, Randanne.

On monte la côte de la Baraque (D.) On passe A la Font-de-l'Arhre (3 kil.', où l'on aperçoit les ruines féodales dn château de Montrodeix (D.) On prend A g. la route de Laschamps (A dr. la route va A Rochefort) (D.) On voit Saint-Oeni* Champanelle A g. (D.) A 6 kil. A g., également, Beaune (p.) On passe devant les puys volcaniques de la chaîne des Monts-Dôme et, notamment, le puy de la Vache 0170 met. d'alt.) [Voir le mot Randanne, au Dictionnaire]. 21 kil. Randanne (D.) On trouve, alors, la route de Randanne au MontDore (ce lieu est distant de 23 kil.)

i 4* Par Coude» ou par Issoire.

Chemin de fer jusqu'à Coudes ; et, de Coudes, en voiture par SaintNectaire, Murol, Diane. Ou bien : chemin de fer jusqu'à Issoire, et,


OUIDB COMPLET ILLUSTRE 171

dlssoire, en voiture par Champeix, Saint-Nectaire, Murol, Diane. Ce chemin est très pittoresque, mais un peu long.

*~ Itinéraire f I. DE CLERMONT-FERRAND A ISSOIREET.BRASSAC. — Chemin de fer, 54 kil. Excursion fort pittoresque. -

On passe à. Sarliètes, station (D ), a 8 kil. Le Cendre {D.) station, 8 kil. On laisse, d gauche, du Cendre, Gondole (D.) où l'on croit que César à établi son camp pendant te siège de Gergovia. Les Marlresde-Veyre, station (D.), 5 kil. Veyre (D.) est à 2 kil. et demi sur la droite; c'est le chef-lieu de canton; Mouton (D.), gros village, est bâti en amphithéâtre sur le puy de Monton (585 met.) à dr. de la route ; surmonté, depuis 1869, d'une Vierge colossale en pierre (21 met. de haut) oeuvre de Belloc, artiste nantais. A l'extrémité de Monton, des habitations sont creusées, anciennement, dans la montagne. Au S.-E. de Veyre, le puy de Corent (D.)

De Veyre d Saint-Amant-Tallende (D.) et Saint-Saturnin.

(U.), par un chemin vicinal. A dr.. la grand route et le en •mm vicinal conduisent (5 kil.), au sud, à ta Sauvetit (D.), excursion recommandée; A 7 kil, ensuite, à Plauzat (D.) Avant de prendre le chemin vicinal pour la Sauvetat, on peut continuer par la grand'route ; à dr. AUthezat (D.), et, plus loin, la tour de Monlpeyroux (D.( ; de Montpeyroux, on peut descendre, par la même route, â la station de Coudes {D.)

Après avoir passé les Martres, à g. plateau de Saint-Martial avec chapelle (en ruines) à ce saint ; aux pieds, des eaux thermales ferrugineuses; la principale source est celle du Tambour, nommée ainsi pareeque le gaz acide carbonique, produit, en sortant, un bruit comme le tambour (sources inexploitées). On voit, ensuite, te puy de SaintRomain, aux pieds Saint-Maurice (D.); au b .s de la montagne, près d'une chapelle de Sainte-Marguerite et dans le lit de l'Allier, se trouve le petit établissement thermal de Sainte-Marguerite (Page 140). On arrive, ensuite, d la station de Vlc-le-comte (d 3 kil. dis Martres). Vic-le-comte (D.) est éloigné de 4 à 5 kil. (Chef-lieu de canton intéressant.)

Voir aux environs de Vic-le-comte : 1" (à 5 kil. au N.) les

ruines féodales de tfusseoi ([>.); *• (a 3 kil. au s ) les telles et imFortantes

imFortantes féodales de Buron (D.), A 300 met. au dessus de Allier. — De Vic-le-comte, une route de voitures même A Latourd'Auvergne et d Tauves, par Besse (fort pittoresque). Elle passe à CondW (D.), Xetcher* (D.}, Champeix CD.) ; arrive à Champeix, on prend la grand'route qui va à Saint-DWry (D.), à Besse (39 kil. de Vic-le-comte) (D.); de là, à Picherande (D.); Latour-SAuvergne


172 L'AUVKRONB (PUY-DE-DAME)

(D.). A 63 kil. de Vic-le-comte et, enfin, par la petite route de g. (après avoir dépassé Saint-Pardoux), à Tauves (D.), 70 kil. de Vic-le-comte. C'est une grande excursion. On passe, après Vic-le-Comte, A Coudes, station (7 kil.) (D.).

iH,Jf~ De Coudes, on se rend en voiture aux eaux thermales de Saint-Nectaire (25 kil.), par Champeix, (S kil.) Montalgut-le-Blanc. U y a, aussi, une route de Coudes A Vic-le-comte (4 ail.) A 3 kil. et demi de Coudes, vallon où l'on voyait l'abbaye cistercienne du Bouchet ou de Vauluisant (D.); sur la g. de l'Amer, Sautagnat (D.); la tour en ruines et le village de Safnt-Yvoin* (D.). Au S. de Saint-Yroine, le hameau de la Kibeyre ; plus au S. encore, le plateau de Cros-Rotland, où les troupes royalistes battirent les Ligueurs commandés par le comte de Randan (1500) ; plus loin, A dr., la tour féodale de Boutade, qui servait pour le péage sur l'Allier.

Issoire, station, à 35 kil. de Clermont (D.) Buffet. En sortant d'Issoire, on aperçoit, sur la g. le château de La Grange fort unr un monticule (D.); A dr., Le Broc (D.); A g., te château de Beaurecueii (D.) Le Breuit, station (44 kil.) (D.) En face dn Breuil, A g., on aperçoit le monticule de Xonetle (D.) et les ruines de son château féodal. Le Saut-du-Loup, station, hameau. A dr. (1500 met.) Beaulieu (D.), où l'on voit les ruines de 2 châteaux féodaux. A g., un pont suspendu sur l'Allier. On passe A dr. aux mines de charbon de la Combelle (D.) les plus importantes de la vallée de l'Allier; A dr., aussi, Autattur-Allfer (D.) avec ruines féodales de son château.

A 4 kil. N. d'Aussi, Mailhat CD.), avec curieuse église.

A g., jumeaux, cnei-neu. ae canton (u.j. A M au. ae viermom, Brattac-tes-Mine* (D.), station, bassin bouiller exploité par 4 compagnies avec 1200 A 1500 ouvriers. Il produit 160,000 tonnes par an. Un puits de ces mines a 325 mètres. A dr. de Brassac, Charbonniers (D.) A 4 kil. mines de houille, tumulus, antiquités romaines découvertes. Le chemin de fer passe.du Puy-de-Dôme dans la Haute-Loire, en dehois de notre cadre.

Blfnrentlen *. Du CENDRE A BILLOM. — De Clermont-Ferrand au Cendre, chemin de fer (V. page 171*. Ensuite, du Cendre, route de voitures. Corretpondance pour Billom qui est A 14 kil.

On laisse, A dr., le château d e Ribêyre ; plus loin, à g. Cournon (D.). On traverse l'Allier sur un pont suspendu. A 4 lui. Perignat-ésAllier (D.) A dr., A t kil.. Satnl-Oeorget-êt-Allicr (D.), où il faut aller visiter la curieuse porte de l'église (du % .n« siècle) ; ensuite, Billom (D).

— Blfnrentlen B. Du CENDRE A SAINT-AMANT-TALLRNDE ET


GUIDE COMPLET ILLUSTRE 173

SAINT-SATURNIN. — De Clermont-Ferrand an Cendre, chemin de fer (V. p. 171). Au Cendre, on trouve un omnibus pour Soint-AmanlTallende (à 10 kil.) (D.), et, de Saint-Amant, on va, facilement, d Saint-Saturnin (D.) voir la belle église et le château féodal conservé.

'Bifurcation C. DE COUDES, A SAINT-NECTAIRE, MUROL ET LE MONT-DORE. — Chemin de fer de Clermont-Ferrand à Coudes (Voir p. 171) 24 kil. 1/2. On trouve, A Coudes, A 7 h. du matin, pour SaintNectaire ; 1* un omnibus pour Saint-Nectaire-Bas correspondant avec le train ; 2* des voitures (Hôtel Saint-Pierre); 3» à 7 h. du matin, l'omnibus de l'établissement du Mont-Cornadore (3 fr.). De Coudes à Saint-Nectaire, 2 heures. A la station de Coudes, on trouve, d la même heure, une diligence pour Besse, On laisse Coudes (D.). Après 3 kil., on voit le château de Lavaur (D.), Chadeteuf CD.), tous deux sur la g. On arrive A Neschers(5 kil.) (D.); ensuite, A Champeix, 13 kil. (D.). d Montaigut-le-Blanc, 15 kil. (D); plus loin, à dr. la tour féodale de Mont-Rognon, bien conservée (qui servait d'observatoire): du même côté, Grandeyrol (D.); Verrières, à dr. (D.), Saillant, A g.; enfin, à 25 kil. Saint-Nectaire. De Saint-Nectaire, au Mont-Dore, par Murol, on consultera l'itinéraire que nous donnons ci-après (Bifurcation D. d'itsoire à Saint-Xtclaire Murol et le Monl-DoreJ.

- Blfnrentlen D. t) ISSOIRE AU MONT-DORE (par Murol). — Route de voitures, 31 kil. Il faut louer un land.tu, à Issoire. Excursion magnifique A faire, soit du Mont-Dore, soit d'Issoire.

On passe dans la vallée de la Couze. A g., le puy de Solignat (D.) élevé de 858 met. ; A 5 kil. Perrier tD.), avec diverses grottes habitées ; A l'O. de Perrier, rocher pyramidal avec la tour féodale de Maurifolet (D.) ; plus loin, d dr. Pardine* (D.). d g. Meilhaud (D.), l'important château féodal de Sainl-Cirguet (D.), Chidrac (D.», SainlVfneent (D.), prés de Saint-Cirgues. On arrive d Champeix (D.)

' De Champeix, on peut aller par une route, d Olloix (9 kil.)

(D.), en passant près d un menhir en grès (4 met. de haut) et A Ludette, 3 kil. (D.) où se trouvent 2 pierres branhntes.

De Champeix A Montaigut-le-Blanc, 3 kil. (D.) Il faut y visiter, les mines féodales d'un important château et une église romane. (734 met. d'alt.); dolmen A3 kil. du village. En avançant plus loin, à dr., sur des rochers, la tour féodale bien conservée, de Mont-Rognon ; d dr., un chemin mené, d dr., A Grandeyrol 1 kil. (D.) ; d g.,Verrieres, où l'on visite la curieuse Roche-longue, le pont romain (D.); ensuite.


174 L'AUVERONB (PUY-DB-DÔMK)

A 24 kil. d'Issoire, Saillant, magnifique cascade, de 7 met .de haut, formée par la Couse (D), Saint-Nectaire, avec ses établissements thermaux, sa magnifique église romane (D.); SachaptÇDAi kil. de Saint-Nectaire. Murol t34 kil. d'Issoire), avec son merveilleux château féodal, en ruines (D.), sur un cône basaltique de 929 met. d'alti- ' tude.

On peut de Murol faire une belle excursion au sommet du

Tartaret, au lac de Chambon, A la chapelle sépulcrale du village de Chambon (D.), A la vallée de Chaudefour.

On monte,ensuite; on laisse, A g., au dessous, le hameau de Diane & 1,300 met. d'altitude (D.) Arrivé au point culminant du col (vue splendide; on passe entre le puy de la Tache et celui de la croix Morand (à dr.) et l'on rejoint la route de Clermont au Mont-Dore, par Randanne (4 kil. de ce point au Mont-Dore)..

Blfnrentlen B. D'ISSOIRE A BESSE, A LVTOUR-D'AUVERONE ET LE MONT-DORE. — Grande excursion ; mais très pittoresque. U faut louer une voiture A Issoire.

D'Ittotre à Champeix (V. précédemment p. 173). De Champeix A la bifurcation de la route de Saint-Nectaire, A Montaigut-le-Blanc (V. précédemment p. 173). Après Montaigut-le-Blanc, on passe par une côte rapide, (4 kil.;; A g. château et village de Clemensal (D.)On voit, ensuite, A g., Crette, avec ses ruines féodales, (D.) 27 kil. SainlDierry, sur la g., avec château féodal habité (D.) : A g., on aperçoit le château de Coteuge (D.), Saint-Plerre-Colamine (D.), Où il y • tin dolmen ; les grottes très-curieuses de Jonas {D.), 39 kil. Besse (D.). De Besse, A la bifurcation de la route de Bort, entre Picherande et Saint-Donat, 18 kil. On laisse A dr., sur un monticule, la chapelle de Notre-Dame de Vasslviéres (D.) qu'il faut voir en passant ; A g. A une petite distance, le lac Pavin, merveille de la France (V. p. 115) que l'on doit, absolument, visiter. On va A Picherande (D.); on laisse a dr. Chatlreix (D.), et l'on arrive A Latour-i'Auvergne tD.) A partir de Latour-d'Auvergne, il y a t routes, fort pittoresques l'un et l'autre, pour le Mont-Dore, t* la roule qui descend A Saint-Sauves, puis la Bourboule, le Mont-Dore (plus longue); 2*ta route de Latour par les plateaux et les bois de pins (que je conseille ; plus courte).

Blfnrentlen 9. D'ISSOIRE A AMBERT (par Sugères). — En voiture. 57 kilomètres.

On passe na pont sur l'Allier, A 3 kil. d'Issoire. Orbe il CD.) 3 kil. 1/2. ChautTouri kil. 1/2; A g., le château féodal (en ruines) d'Iboit (D ); Fiat (D.) 6 kil. ; Authat 7 kil. (D.). 8 kil. 1/2, A g., route A Saint-Ba-


GUIDE COUPLET ILLUSTRE 175

bel (3 kil. 1/2) (D.) ; A dr. (4 kil. 1/2) d Sauxillanget (D.). Suivant tout droit, on arrive (A 12 kil.) A Manglieu (D.). 17 kil. Sugtres [D.) ;

S lus loin, Adr. Broutte (D.)-, plus loin, encore, A g., les ruines féoales de Montboittier (D.Hun chemin de 4 kil. y conduit). H kil. à dr., Autetlet (D.): 31 kil. (25 kil. 12 d'Ambert)carrefour; on suit la route de droite qui va A Satnl-Amanl-Rochc-Sovine (D.), puis Ambert (D.).

Bifurcation Ct. D'ISSOIRE A AMBERT (par Sauxillanges). — Route de voitures. 52 kilomètres. Excursion recommandée ; préférable d ta précédente.

D'Issoire d Parentignat 4 kil. (D.); sur la dr. et sur la hauteur, le château féodal moderne, habité, de La Orangefort CD.). 5 kil., Vavennet (D.). On fait le tour de la butte A'Vtson (D.), qu'il faut visiter, où il y a les ruines du château féodal, un Musée privé, créé par feu M. le vicomte Victor de Matharel (mort en 1835). 12 kil. Sauxillanges (fi). En sortant de Sauxillanges, en face de Saint-Quentin et de sou manoir féodal, on prend la route qui va d Coudai (D.), à 24 kil., en apercevant Egllteneuve det Liardt (D.) d 2 kil. à g., où il y a une église romane avec beau clocher du xv« siècle. De Condat, on va d Echandclyl (D.), d 24 kil. ; puis d Sainl-Ehi (D.), d 32 kil. Ensuite, on arrive (à 36 kil.) d une bifurcation ; on tourne d g. ; on arrive d Saint-Amant-Roche-Savine (D.) qu'on laisse d g.; lA, d 40 kil., on trouve la route de Billom d Ambert {V. précédemment, p. 164, itinéraire 7).

Blfnrentlen H. D'ISSOIRE A ARLANÇ (par Saint-Oermainl'Herm). — Route de voitures. 47 kilomètres. On trouve, d Issoire, une voiture-correspondance pour Saint-Germain-l'Herm. Elle part le matin A 7 heures 1,2. Cette correspondadee va aussi de SaintOermain-l'Herm à Ariane.

On sort d'Issoire et l'on passe l'Allier sur un pont suspendu (droit de passage 0 fr. 05 par personne). A 2 kil., on voit d g., la tour féodale de Boutade (qui servait pour les péages sur l'Allier), les curieux terrains ravinés par les eaux et qui prennent 4es formes architecturales.4 kil. Parentignat (D.); d dr., sur un mcnticule, le beau château moderne (genre féodal) de La Orangefort (D); on laisse, A g., la butte d'Usson ; d dr. Les Pradetxux (D.): sur la rive droite du tuisseau de L'Eau mère, se trouve le village de Chargnat, qui était, au moyen-âge. une ville (D.). 7 kil., Sainl-Rémy-de-Char0*4l(D.). Plus loin, A dr., chemin qui va A Ausot-tur-VAllier (D.) (6 kil.), par Bansat (D.); La Monlgie (D.), Mailhat (D.). On gravit


176 L'AUVERGNE (PUY-DE-DOMB)

des côtes. 20 kil., le Yernet-la-Yarenne (D.). Au N., A côté du bourg, le château féodal de Montfort (D.).

Au N.-E. de Vernet-la-Varenne, le c rieux château féodal

de Ckaméane (D.) tu faut une demi—heure en voiture pour s y rendre ; une heure A pied).

En quittant le Vernet, on monte de fortes côtes, et, A 28 kil., SaintGermain-VHerm (D.), perché sur éminence.

' Dans tes alentours de Saint-Germain-l'Herm, à 6 kil., les

ruines an cniteau ne ta rayeueiv.) ; a 4 EU. au « .-u. trangonnei (,u.| où naquit, dit-on. te célèbre calviniste Anne du Bourg.

En quittant Saint-Germain-l'Herm, on trouve 2 routes : A dr. celle qui va A la Chaise-Dieu (Haute-Loire), à 23 kilomètres de Saint-Gertnain-l'Herm, où l'on voit la belle église abbatiale et les ruines de l'abbaye (excursion un peu longue) et, d g,, un chemin vicinal qui décrit de grands lacets dans les montagnes, laisse A dr. Suinl-Bonnel-te-Bourg (D.). passe (A 9 kil.) A Saint-Bonnel-le-Cha*tel (D.), laisse encore a dr. XovaceUe* (D.), puis, A g, un chemin vieinal ; la route se dirige tont droit et l'on descend A ArfaneiD.) (A ï? kil. d'Issoire).

D'Ariane, une magnifique route, toute droite, dans la vallée,

vallée, a Martac vu.j,_puis a AMWI -U.) OU I on trouve le cnemin de fer pour Thierl, Clermont-Ferrand, etc.

, Blfnrentlen I. Du BRÉSIL A ARDES (par Saint-Germaln-Lambron). — Voiture de correspondance. 14 kilomètres. La correspondance pour Ardes part, le matin, A 7 -h. 45 et, le soir, A 2 h. 30. Omnibus pour Saint-Oermain-Lambron. On passe, A S kil. 1/2, A Saint-Germain-Lambron (D.).

A8kll.au N.-0. de Saint-Germain-Lambron. les ruines.

du enatean reodai ne vnaiu*[V.); plus loin, dans cette direction, au N.-O. le curieux château, conservé et habité, de Villeneuve (D.) (excursion très recommandée aux archéologues) ; plus loin, encore, mime direction, Yodable (D,), ancienne capitale du Dauphiné d'Auvergne.

La route continue entre le châtsau de Cousanee (D.),"â dr. et Colla ngtt (D.), A g. Ce dernier est situé sur te versant septentrional de la montagne basaltique de Montceltl (D.) où 11 v a les belles ruines d'un château féodal. Sur le versant occidental de Itontcetet, SaintGervaty (D.): près de là, au hameau d'Unsac, on voit la grotte de* Fies (grotte druidique) (aujourd'hui découverte), formée de 8 pierres et longue de 4 mètres. Madriat (D.), A dr. de la route* On monte A Ardet (D.). '


OUIDB COMPLET ILLUSTRE

177

MAISON OÙ NAQUIT BLAISK PASCAL, EX 1623 (à Clermont-Ferrand, passage Vernines ; telle qu'elle était en 1824)


178 L'AUVEROSB (PÛY-DE-DÔME)

DICTIONNAIRE HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE

(PUY-DE-DOME)

Xota-Beae.J's.\publiéunDictionnair*hl*loriquedaPuy-de-D6me, av. in-4", de 330 pages : U donne l'histoire de plus de 3,000 localités de ce département. Malheureusement, ce beau et Important volume est cher et fort rare; mais on peut te consulter A la Bibliothèque de Clermont-Ferrand.

Abréviation*. (AR.) veut dire chef-lieu d'arrondissement; (CAvr.) veut dire chef-lieu de canton ; (COM.) veut dire chef-lieu de commune. ', >

ninnenerae. (CANT.). (Aquat tpartat). Ancienne capitale du duché de Montpensier. Eglises : 1* Notre-Dame eu du Saint-Sépulcre.

Mon. hist. classe; remarquable; choeur et transept du XIH* siècle; tour du clocher élevée vers 1896. Cette église s'écroula (1727); rebâtie en 1734. Passion sculptée sur bois (xv* s.);2 tableaux des peintres italiens Andréa Mantegna et B. Ohlrlandajo. Au transept, curieuse' chapelle du xv» s., élevée, en 1416, par Pierre de Nesson, officier du due de Berry (charmante porte). 2* SainteChapelle. Mon. hl»t. classé; bâtie (1475) par Louis de Bdtrrbon, conte de Montpensier; t beaux ventanx de porte et S statues de marbre : 1* celle de Saint-Louis (xv* siècle), (portant par erreur le collier de Saint-Michel) et 2* celle de la reine Blanche,* sous les traits de ta Vierge. Cette chapelle fut érigée»en collégiale (1475). Le

t'ORrfc bH LA SAIKTK-CHAFKLLE

(Aigueperse)


OUIOE COMPLBT ILLUSTRÉ 179

fondateur y fut enterré (i486), ainsi que ses dis Gilbert (1501) et Louis (1501). Prises de la ville : En 1370, par Bernard de Ventadour, comte de Montpensier ; en 1590, par Charles de Valois, comte d'Auvergne ; en 1591, par le duc de Nemours. Le comte d'Auvergne reprit la ville (1592) et la taxa A 3,660 livres. Celle-ci dans l'impossibilité d'y satisfaire, il fit arrêter 8 bourgeois des plus aisés qui furent vendus d des marchands. Le roi Louis XI a passé A Aigueperse (1465); Charles VIII, en 1490; Charles IX, en 1566. En sortant, vieille habitation ornée de 3 ogives. La tradition dit que c'est la maison où naquit le chancelier de l'Hospital). Biographie : Pierre de Xesson, poète, (1U5);

I.S MARECHAL DE MARILLAC

LE CHANCELIER PE L'HOSPItAL

Michel de l'Hospital, chancelier de France, ne, dit-on, d Aigueperse, en 1503 ou 1501; Louis de Mariltac, maréchal de France, décapité, en 1632, né d Aigueperse.

A l'O. d'Ai?ueners#. sur la hauteur, le château féodal de

la Roche, où l'on dit aussi que naquit, en 150} ou 1501, le chancelier de l'Hospital.

Allagnat (Cou.). L'église. Vestiges romar.s, dans le choeur. Château féodal, conservé;(habité par M. Culhat de Chamond).

Atnnerl 7,6*5 habit. (AR.). Ancienne capitale de Livradois. Etymologie : 2 mots celtiques; Am, autour, Bert, montagne. Eglise paroïtstale : Longueur 41 met. Von. hitt. classé. En style fleuri,


180

L'AUVERONB' (PUY-DB-bOME)

ogival. (Une fois achevée, serala*2* do département par sa perfection), 32 colonnes, A l'intérieur, de 60 pieds de haut, 8 chapelles de chaque coté. Commencée, en 1471; terminée en 1518, d'après S inscriptions en gothique, sur îe trumeau de la porte du midi; une 3e, sur le mur.

Le clocher, (forme carrée) est tris beau ; achevé en 1560. Au sud de l'église, portail gréco-romain de la chapelle des pénitents. Ville prise, en 1577, parle célèbre huguenot Merle; en 1501, pendant la

EGLISE p'AMBFRT

Ligue, par le capitaine Basset; en 1692, par le duc de Nemours. Le célèbre chef de contrebandiers, Louis Mandrin y arriva, (12 octobre 1754), i la tôt* de 120 hommes. Après avoir obligé M. Lussigay, entreposeur du bureau de tabac, A lut compter 1,000 écus, il se retira. Charte de commune, (1839). Agrégé* 11588) aux 13 anciennes villes de la .Basse-Auvergne. Pesté en 1606, 1631. Le château: Quartier de la Confrérie. True du Château); placé sur une mothe; démoli depuis longtemps. Terre avec le titre de baronnle. Ville for-


OUIDB COMPLET ILLUSTRE 181

tifiéo (xnte siècle). On refit l'enceinte (en 1439-1463). 3 portes. En 1762, on détruisit les remparts ; 'on traça des boulevards sur les fossés. En 1762, construction dn pont sur la Dore pour le chemin royal de Clermont. Commerce, industrie. Fort Importants, jadis, pour le lin, le chanvre, les pièces de jarretière A la fougère, les rubans, les camelots, le ni bleu, les dentelles de fil (façon de Flandres et d'Angleterre). On exportait, d'Ambert, le plus beau et le meilleur papier d'Europe. La première édition de Molière fut imprimée sur du papier d'Ambert. L'Espagne, le Portugal, les îles d'Amérique commerçaient avec Ambert. Biographie : Jean de* Moulins, né en

ANDRE 1MBERDIS

I.'ABBE ORIVEL

1510, célèbre médecin ; André Imberdi», né en 1810, mort en 1876, magistrat, littérateur savant (auteur de l'Histoire de* guerre* r'eligteute* en Auvergne) : Pierre Madur, savant jésuite (f en 1611); Thomas Madur, jésuite, théologien (1662): Michel Roi te, (f en 1719) célèbre algèbriste ; Jean Micolon, (1657-16931 mathématicien ; l'abbé S. Micolon de Blanval, érudit (1730-1790) ; C. M. Micolon 'du Bourgnon, maréchal-de-camp, mort en 1819; l'abbé Th. Imarlgeon du Ver net, mort en 1796, auteur, en relation avec Voltaire ; A. Sauvade, religieux minime (1728-1772), mathématicien distingué; VlmalFlouval, député aux Etats généraux (1739); l'abbé Orivel, (1800-1866), bon prédicateur, auteur d'un excellent ouvrage sur Ambert (Chronique* du L(vradots); le conventionnel Matgnet (1753-1834).


182 L'AUVEROSB (PUÏ-DE-DAME)

Artlca. Ville (CAST.). 1,400 habit. Ralialum (911). Eglise. Du xiu* siècle; maître autel de 1634. Chapelle de la Recluse (existante). Dans le cimetière, joignant l'église, belle croix (xv« siècle). Couvent de Récollets jusqu'en 1789 (les bâtiments existent). La paroisse a pour patrons Saint-DUalnt et Saint-Adrier. Sajnt-DUaint fut l'un des premiers évèaues de Saintes. On croit que son corps fut porté à Ardes par le prêtre Adrier, A l'époque des ravages des Normands (x* siècle). En 1577, l'élection d'Issoire transférée A Ardes (supprimée en 164$). Prévôté établie A Ardes, en 1781. Château. Démoli en 1633, qualifié palais; flanqué de grosses tours ; au midi, porte double, ferrée, solide (il reste des bases de tours). Ville jadis fortifiée; agrcgéc (ir>SS), aux treize anciennes do la Basse-Auvergne. En 133$, charte da privilèges. Biographie : Julien Date, musicien de ta reine Margot, à l'ssoa (100.)) ; Et, luzuy, jésuite savant (1567-1040).

Ariane. Ville. (CANT.). On a, toujours, distingué le bourg et ta ville. Atelier de monnaie (époque mérovingienne) Eglise du Bourg : De transition ; fondée par Hugues Maurice de Montboissier, dit la Décousu 1,920) La paroisse a, parmi ses 2 patrons, Saint-Mary, né dit-on, au lieu de Champeyre, près d'Ariane, martyrisé au bourg d'Ariane, 1,'églite de la ville : bâtie en 1558. En 1751, le célèbre Mandrin passa d Ariane. En 1563, les Huguenots prirent ce lieu. En 15S9, 0 était fortifié (quelques restes de l'enceinte). Ville agrégée aux 13 anciennes de la Basse-Auvergne (1538). On y faisait, jadis, beaucoup de dentelles noires; ce commerce v fleurit encore. Le château féodal: vendu natlonalement ; démoli pendant la Révolution. Biographie : F. Bonnefoy, (1599-10Î8), jésuite, auteur: l'abbé P. Boyer, (1677-1755), oratorien, auteur ; P. C.J.-B. BraeardVeyriires {\&M-lt6\), professeur d l'Ecole de droit, A Paris, député; T. Bravard (IS03-1869), député.

Ara (COM.) Eglise du (XlVe siècle). Restes d'un aqueduc galloromain.

Arienne. Vicus arthonense (VI* siècle); ce nom viendrait de ce qu'il y avait un autel A Jupiter tonnant (ara tonantis). Dans le bas de la ville, au S.-E., cimetière gallo-romain. Saint-Martin, évèque de Tours (mort en 400) vint visiter, A Artonne, le tombeau de SainteVitaline, alors en vénération ; le roi Thierry, qui venait entreprendre la siège de Clermont, campa dans des prairies au dessous du bourg (532). Atelier de monnaie (époque mérovingienne). Ville agrégée aux 13 anciennes de la Basse-Auvergne (15SS). Restes des fortifications de la ville (une porte, tours A canardière). Eglise fondée au milieu


OUIUE COMPLET ILLUSTRÉ

183

du Xle s-iècle. réparée aux XIII* et XIV*. Chapitre de chanoines [fondé en 101>); suj.rimé en 1739.

Aunlat. (I'OM.) Magnifique église roinaue reconstruite, récemment, aux Irais do feu M. Maitha-Becker, comte de Mons, et de M. le

CHATEAU ET l'.C.t.lsK I> At'RIAT

comte de Bonnevie de Pogniat, son gendre. Elle a une telle sonnerie; horloge publique à 3 cadrans, etc. Il y avait, à Aubiat, le tîef de Lavort avec château-fort (au S.-O.); aux de Livorl (1377), do Bonnevie (1550-1789). Sur l'emplacement de ce château, a été rebâti (XIX* siècle), le château actuel, d M. le comte de Bonnevie de Po-


181 L'AUVERONB (pUV-DK-DÔME)

fnlat (il renferme des objets d'art, des antiquités, une précieuse biliothèque héraldique.)

Aunlère. (COM.) Etymologie : Albtera (lieu planté de peupliers). Près du pont et de la route de Clermont, menhir triangulaire, eu basalte (2 met. de haut). Au terroir de Lachaux, découverte d'un buste de Mercure, en pierre, de grandeur naturelle. Eglise du XIV* siècle ; clocher moderne. Château féodal, détruit: grande forteresse avec donjon carré; Revel en donne un beau dessin(1I50L Des pluies extraordinaires inondèrent Aubière ; des maisons s'écroulèrent (1329).

Augerelle». (COM.) Eglise mon. hist. classé (lia du Xtl* siècle). Curieuses boiseries; l'une avec danse macabre portant :

Je vais d'un pat égal saisir let empereurs, Ixt papes, les rois, maîtres et terctteurt. Ma faux te lève partout et ce table dira A quel jour, à quelle heure tu panera*.

Belle maison de la Renaissance. Mines de plomb aux environs (exploitées vers 1630).

Anlhnt. (COM). Seigneurs : d'Aulhal (1234); de FonlaneiQ4SQ16l8), de Besse de la Riclirdie (1618-1789).

Ànrleree. (COM. depuis 1874). Aureyra (1263). Eglise moderne; a remplacé une chapelle romane. Château fort (détruit); au centre du villlage. Il avait un gros donjon octogone, entouré de fossés profonds et un pont-levis (en face de l'église). Pris par l'année de Philippe-Auguste (1213). Rendu au Dauphin (1229) A condition qu'il serait démoli et non rebâti avant 3 ans. Fief titré baronnle. Foire re nommée dite de la Saint-Barthélémy (26 août); existait dès 1803. Biographie : Antoine Hvgon (1784-1843), habile docteur-médecin, auteur sur son art.

Antheiat. (COM.). Prés de la route d'Issoire, découverte (1833), d'une tète de Mercure en grès et d'une statue de Cérès (au musée de Clermont). Eglise du xtv* s. ; tour carrée. Jadis, grand pèlerinage sous le nom de Notre-Dame. Le chef-lieu du fief d'Authezat était la tour de Chalus-lès-Bussières, (voisine).

Astaat-aur-Alller (COM.). Ruines du château féodal dit do cocu, au N. du bourg.


OUIPE COMPLET ILLUSTRE

U5

Antellea (COM.). Biographie : Le P. Gaschon, missionnaire, né en 1732, mort en odeur de sainteté A Ambert(lS15).

Avèxe (COM.). Fr'IUe, belle sonnerie; cloche de 1511.

Ayat(CoM.). i.cl <e du xv* s. Biographie : L. C. A. comte de Beaufrancnat d'Ayat (1757-1312), général, qui assista comme chef d'état-major de l'année de Paris à l'exécution de Louis XVI ; L. C. A. Dcsatx U7G3-1800), illustre-général, tué à Marengo.

CHATEAU PB BASSON (PRÈS PE COMBRONPE)

Aydat (COM.). Le lac d'Aydat, belle nappe d'eau, que le roi Charles IX visita, le31 mars 1566. (325 met. d'altitude).4kil. détour; profond de 13 d 80 mètres ; sur le lac, petite ile de Saint-Sidoine.


180 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

(Voyez p. 153.) On croit que la villa d'ArttacwtJi, d Sidoine Apollinaire, était placée sur ce lac. Le bourg a pour patron Saint-Sidoine, Tradition qui prétend que ce grand évequu de Clermont fut enseveli dans ce lieu. Dans l'église, à (1 mètres de hauteur), pierre destinée d supporter un reliquaire ou une châsse avec ces mot» (caractères du xi* siècle) : Hic sunl duo innocentes et ta net us Sidonius, Eglise avec linteau de porte remarquable. Maison de Templiers qui disparut lors de l'abolition de l'Ordre (1303). (On en volt des restes). Ile 1309 d 1739, elle appartint aux chevaliers de Saint-Jeau-de-Jérusalem.

Dansât ICOM.). L'église (xi* s.); fortifiée.

Hanaon, près de Combronde, Giacieux château féodal (à M. ta baron Léon des Aix). Il a appartenu aux do Frétât de Cbirat puis aux des Aix (V. p. 135.)

Barante. Château moderne (à M. te baron de Barantc). La terre de Barante est entrée (en qualité de seigneurie), en 1619, dans la famille du propriétaire actuel (Rrugière de Barante), originaire de Thiers. Lo château renferme une belle bibliothèque qui a servi nu célèbre baron de Barante, né d Riom, de l'Académie française (mort en 1366, au château de Barante) auteur de l'Histoire des duc* de Bourgogne, des. objets d'art et une chapelle romane élevée sur les dessins de M. Mérimée.

Nous devons citer, parmi les objets de curiosités de ce château : un buste de MD« la baronne do Barante, née de Montozon, par BoMO; un grand portrait d'elle, eu pied; uo portrait de M. 1* baron Prospéras Barante, par Girodet ; un portrait au pastel, de !.atour; deux vases de la manufacture impériale de Russie (genre Sèvres), offert par l'empereur Nicolas ; des potiches de vieux Japon ; une pendule Louis XVI, en biscuit de Sèvres, représentant Diane en chasse, un bloc de malachite de Russie, provenautdes mines de M. Demidon*, des portraits de famille (toiles) ; une tète de Narcisse sculptée en marbre, par de Bay et un buste en marbre du baron Claude-Ignace de Baraute (mort en 1866).

ttmm et Lésât (COM.), c'est-à-dire Bas près de Lézat. Eglise reconstruite en 1343.

Bcaulleu (COM.). Eglise (xive siècle). Vers 1390, Louis de Courcelles, chevalier, seigneur de Beaulieu, eut ce nef confisqua II avait enlevé une jeune hollandaise qui passait avec son mari pour


OUIDB COMPLET ILLUSTRE

187

aller d Notre-Dame du Puy. La confiscation fut levée, en 14Ô2, Biographie : Jean du Vei-nel, dit le Camus de Beaalieu, seigneur de ce lieu, capitaine de Poitiers, premier écujer du roi Charles VU, graud maître de son écurie, assassiné (14îô).

CHATEAU DE PARANTE

Beaumont (COM.). Curiosités. 1* Eglise de Saint-Pierre, ancienne chapelle abbatiale et paroissiale (r.iie siècle); clocher carré moderne. Quelques dalles tumulaires avec les noms des abbcsses. Porte de l'église avec deux morceaux de ferrure romane. 2» Eglise


188 L'AUVERONB (PUY-PB-PÔME)

dédiée d Notre-Dame de la Rivière, dite aussi de Notre-Dame de Beaumont, au bas et au sud du bourg (xi* siècle) ; leur carrée en ruines, percées de baies romanes assez belles ; paroissiale jusqu'en 1731. VAbbaye : Monastère de femmes, de l'ordre de Saint-Benoît, , >ndé par le comte d'Auvergne Oenès, en 665 ou 670; vendu national< lent. (Restes d'une grande partie des bâtiments; A des particuliei i. Ce bourg était fortifié en 15S9 (il reste quelques parties de mu railles ; petite porte de ville, dans le bas, au sud).

Beavne. Village. Château fort; important (détruit); pris par Philippe-Auguste (1213). Il fut rendu (1229) au Dauphin d'Auvergne.

Bcaurceuell. Château féodal (tour*) conservé ; (d M. Tixler).

BeaareaarsMEvcsjue (COM.). Bien nommé d cause de sa belle vue. Découverte, en 1789, eutre le bounr et l'église des Minimes, d'un temple romain (statue en pierre avec une tète barbue ; on croit qu'elle représentait Jupiter; des tronçons de colonnes; des médailles du Bas-Empire); urnes cinéraires, des moules A poterie. Eglise reconstruite aux XVIII» et xixes. Couvent de* Mini met .-Placé au sud du bourg. Fondé (1560) par Guillaume du Prat, évèque de Clermont qui lui donna sa Bibliothèque, divers tableaux de 1 école flamande (ils ont disparu en 1793). Cet évèque y fut enterré. Supprimé A la Révolution. A Beauregard, château fort confisqué au Dauphin d'Auvergne par Philippe-Auguste, donné (1212) par ce roi d I évèque de Clermont, Depuis, jusqu'en 1789, les évèques de Clermont l'on conservé ; c'était leur résidence d'été que reconstruisit l'un d'eux (1489). U était rempli de meubles curieux. Les évèques Guillaume du Prat (1560), Antoine de Saint-Nectaire (1534), Gilbert de Veyuy-d'Arbouse(16S2), t'Hustre Massillon (1740) y moururent. Le roi Charles VU y vint visiter l'évèque Gouge de Charpalgoe (8 juin 1440). Il fut vendu nationalement; démoli (1797) ; un pavillon du château existe. Pendant la Ligue (1593), les habitants de Beauregard. ligueurs, étant sortis pour faire une procession armée, furent surpris par les royalistes près de Cbangarand et.45 furent massacrés. Beauregard fortifié ; (restes des vestiges de l'enceinte).

Beaareaara-Venden (COM.). Eglise (xix* s.). En faisant des fouilles (1839), pour une source ferrugineuse, on a trouvé une piscine romaine de 4 m. de long.

Beaae (CANT.). Cette petite ville était fortifiée ; l'enceinte bâtie de 1406 A 1449.3 portes : de l'Horloge, de Bessoux et de l'Admirât. U y


CUIDB COMPLET ILLUSTRÉ 189

avait 6 grosses tours rondes à l'enceinte (restes d'une partie d>s ces vieux remparts) et, notamment, la porte do ville qui supporte l'horloge et laT>effroi, tour carrée (xve siècle), couverte eu plomb ouvragé. (V. page W). Vieilles maisons des xv* et xvi* siècles. Maiton du xv* siècle, dite le château de la reine Marguerite (belle voûte en haut do l'escalier). La tradition dit «nie la reine Margot y est venue ; c'était un logis des seigueurs do Besse. A la mairie de Besse, magnifique terrier de la terre de Besse, manuscrit rédigé au nom de Catherine de Médicis, dame de liesse. (Armes de la reine suri.» reliure). Charte de commune et privilèges (1270). Ville agrégée aux 13 anciennes villes de la Basse-Auvergue (1533). — Biographie : Jean ■'«' Preyfta.; savant avocat, auteur (1513); Mi-'hel Coyssard (1547-16Î3), jésuite, savant auteur; J.-Jos. CLidière, né en l<îj<j, bénédictin, érudit.

Billom. Ville (C'ANT.). A 1.000 pas, grosse pierre dite pierre des fées. Voies romaine de Clermont a l.jon. Eglise de Saint-Cerucuf (collégiale jusqu'en 1789), dédiée A Saint-Cerneuf, martyr (l'un des premiers diacres de Sainl-Auttrvtnoike) Mou. hist. classé; remarquaOUILLAUME

remarquaOUILLAUME PRAT (FONDATEUR PU COLLfcGe DE RlLLOM)

ble, choeur et crypte du xt« siècle ; grille de fer du choeur (xu* siècle) ; nef du xiu* siècle. 2 mausolées en marbre btanc : 1* celui de Hugues Aycelin, dit le cardinal de Billom, mort en 1297, enterré (1298) dans l'église des Jacobins de Clermont ; 2< celui de Gilles Ay-


190 L'AUVEBOSB (PUY-PB-DÔMB)

oelin, archevêque, chancelier de France, neveu du précéd. mort en 1313. Le chapitre collégial de Salnt-C'erneuf existait sous Chartemagne ; ce prince lui envoya, dit-on, son buste en vermeil et uno lettre [le Grand d'Aussy vit'le buste et la lettre, 1787]. Cette église cétèbre par le culte du précieux sang do J.-C. conservé dans une fiole de cristal, enchâssée d'argent avec cette inscription : Hoc in rase inanet aniuis qjio vlnvltur anguis. Tradition que ce sang avait été rapporté delà Terre-Sainte par Durand Albanet, chanoine; détruit en 1*93. Le même chanoine avait donné un morceau de la

LU CARDINAL H. AVCELIN

M»' CROIZ1CR

vraie croix, enfermé dans une croix de vermeil portant son nom. Divers opuscules ont été publiés sur lo précieux sang, de Billom (1619,1615). Eglise de Saint-Loup (xv* siècle) ; voûtes refaites vers 1835; clocher moderne. En 12S0, cette église était dans un bourg entièrement séparé de Billom. Charte de commune d Billom dès 1190. Ville entourée, jadis, de portes et d'une enceinte. Le beffroi (du xvi* s.) existe (avec cloche de 15771. Sous la Ligue, la tainte union y fut jurée (1539). Peste, en 1581. Jadis, nombreuses tanneries et teintureries. Université (les classes étaient autour de l'église de Saint-Ceraeuf, place des écoles). Une bulle, de 1415, lui donna une Faculté de droit civil «t canonique. Le chapitre de Saint-Cerneuf la dirigeait. Guillaume du Prat, évèque de Clermont, fonda le beau collège de Billom et en donna la direction aux jésuites (15551. Salut François Régis y professa (1028). Les Jésuites y restèrent jus-


GUIUE COMPLET ILLUSTRE

U»l

qu'en 1763; ils y revinrent (l>5d-|82S| et comptèrent jusqu'il "<«J élèves. Dans Iv chapelle, reliquaire du Mil* siècle. Biographie Hugues Ayeelin, dit le e-'i'dinat de Billom, né au château voisin de Montaigut-Listeiioi«, mort en 1*97, cardinal (1283), J. Pti-egret, né vers 1590, doct. eu théologie, officiai, grend vicaire, professeur au collège de Navarre (Pari*!; l'abbé Puitsmi, chapelain de L'uis XV; F. l'ieot-L'ien.nbc député (179ÎI ; .t. Huyuet député |17M<); J. F. Croizier, né eu 1737, c\è.|<ie do Rodez (* eu 13ô:>).

Blanxat. (COM). Kvliso. (La foudi'o fracassa son clocher «-t tua 4 personnes eu lîlll. l'ouiv j;idis fortifié. Gaspard le Loup, li.-ueur, seigneur de Bbm/at, J soutint un sièj.-o dan» le cb.ikau contie les loyalistes et fut o'di.é. de se rendre(1-V.tl).

SlOnilChaail. l'h.iteau f'-od;il|xl\e s.) conservé M. «ollier). Bâtiments entourant une cour centrale; chambre des gardes. Pris (K.'.'li par |.-s royalistes. Jean de l.angeac, évolue de Limoges, seiCltATKAtT

seiCltATKAtT RONKKRAfn


198 fc'AUVBROSB (rlNf-PB-DOMB)

gneurde Bonnebaud, mort en 1541, y fit exécuter de belles boise» ries qui se trouvent au château voisin de Pontgibaud.

Bonrdan. Grande usine (sucrerie). Fondée par feu M. te duc dé Morny, député du Puy-de-Dôme. Ce mot est ,1e patois de Bosredon. Domaine qui a reçu le nom de ses anciens maîtres (les de Bosredont), auxquels 11 appartenait, au xvi* siècle. Il passa aux do Pierrefitto (xvii* s.).

■ourtf.laatle (CANT.). Appelé Le Bourg(1253-1510); ensuite, lo nom actuel (dès 1510), h cause do son voisinage avec lo village de Lastie, Eglise, An du xi» siècle et commencement du xiie). Elevée, probablement, par les moines du Port-Dieu qui possédaient un

S Heure dans ce lieu. Portail sud fort beau (torsades entrelacées, ents de scie, tores). Biographie : François Desortiaulx, né en 1662, curé d'Angoulème, de Versailles, de Sedan, mort en 1725, en odeur de sainteté ; refusa l'évêché de Clermont.

Banael (COM.). Buxont* (x* siècle) ; Bouteix (1064). Eglise romane. Cette terre fut donnée (1064) par un comte d'Auverguo au prieuré de Molssat qui l'a conservée jusqu'en 1739.

Braasae. (COM.). Eglise (xi« siècle). Château ancien, (à M. de Leygonie de Pruns, marquis d'Apchier). Le roi Lothaire s'y arrêta avec la reine Emma, sa femme (9S2). Mme* de charbon : Très importantes. Très anciennement connues. Exploitées, dès 1520, de temps immémorial ; appartenant aux seigneurs de Brassac. MM. du Croc de Brassac les ont vendues, en 1838, d une société, qui a cédé ses droits, à M. Schneider. En 1753, le commerce des charbons de Brassac s'élevait, déjà, d 50,000 écus par an. Biographie : Etienne Feuillant, né en 1768, directeur de journaux, député, mort en 1810.

Bramaat (COM.). An N.-E., au lieu dit la Ribeyre, on a trouvé, en 1826, un champ de sépultures gallo-romaines. Ce bourg porte aussi l« nom de Bromont-la-Mothe, parce que, tout auprès, se trouvait lo château de la Mothe, (chef-lieu d'une vicomte) qui n'est tombé en ruines que pendant la Révolution. Eglise. Partie du xi* a. Agrandie (xiit* s. et 1811). La cure actuelle, vaste bâtiment, ancienne maison des Reboul, seigneurs du Chariol, originaires de firomont.

Brauaae (COM.). Eglise. (3 nefs; xi* s , avec remaniement du xvi* s.) Elle dépendait de l'abbaye de Manglleu, avant 17S9.


OUI0K COMPLUT ILLUSTRÉ

193

Buran. Château féodal ; ruines imposantes. On en connaît 2 anciens dessins : L'un da 155? (BiUioth. de l'Arsenal, Paris), l'autre de 1780 environ (BiblUth. Nat.,estampes, topographie, Puy-de-Dôme). Un capitaine de ce château, Hugues de Faydides, s'en empara,

S*ndant la ligue. On fut obligé do lui céder, pour le rendre, la terre a Sainte-Yvoiue (1591). Ayant été abandonné d la Révolution, ce château est tombé io vétusté. Voici des vers do 1552, le concernant :

CHÂTEAU DE BCROS, DANS Le LOINTAIN (Sur te premier ptan.St-Yvoinc)

Je suis Buron, roche très haute, Point ne double la balcrye Pat n'ay paour d'ettre print d'assault •Semblablementpar mvnerie Se cra ingl* potn t rartillerie Coupts de canon ou de bombarde* Tant tut* d'une maçonnerie Que de canonyen je nay garde


194 L'AUVERGNE (pUY-PE-lk'MK)

Terre qualifiée baronnie, puis comté. Seigneur» ; comtes d'Auvergne (1371-1130), Catherine de Médicis, reine (1560), de Sarlans (1560), d'Oradour (1590-1640), de Gironde (1614-1731), d'Assé, de Verdonnet (1789).

Bniitsl Etymologie : Buscut ou Botcut (petit bois). Château féodal (sur un rocher). H y reste les débris d'une chapelle, des pans de mur et un escalier fort étroit. Le roi Charles IX y coucha, le 28 mars 1566, C'était l'une det forteresses du dernier comté d'Auvergne. Vers de 1552 :

le tuis Busséolprit de Billom,

Je vois du jMys largement :

Je vois Ravel, Joie, Bulhon

Et Vertayzon pareillement,

Montmorln, Mozun Clairemonl,

Mercurol, Couppeil el Buron

Le Cresl aussi semblablement

Et lechaslel de Mont-Rcddont, Seigneurs : comtes d'Auvergne (1170-1500); la reine Catherine de Médicis (f 15S9); la reine Marguerite de Valois, (1590); Charles de Valois, comte d Auvergne (1000) ; de Frédeville (1003-1760); de Maçon. (1760-1*39). Le comte de Haudan, ligueur, pilla le village de Busscol (15S9).

Cebaaat (COM.). Découverte d'urnes lacrymatoires en verre; champ d'inhumation; urnes cinéraires. Eglise (xi-s.); choeur du xiii* ; porte de l'O. avec porche en bois (xv* s.). On élisait jadis, dans cette église, des femmes marguillières. Le Parlement déclara cet usage abusif (1600) Fanal (xu* s.); jadis dans le cimetière (placé dans la toiture d'une maison qu'il domine). En 1581, la peste étant d Riom, leprésidial se réfugia dCeba-at. Lieu fortifié (1539). Porte do ville avec l'horloge actuelle. En 1591, Cebaiat occupé par les Ligueurs. En 1593, G. de Montmorln, seigneur de Saint-llérem, fut tué en lo défendant contre les Ligueurs. Biographie : Guillaume Marico, gardien des eord-lier» de Montferrand. Eu 1215, il sauva cette dernière ville menacée de surprise.

Celllaui (COM.). Dans l'église, chaire en pierre (curieuse). Berceau de la maison du Bourg qui compte un chancelier de France (f 1533). Son père était notaire royal a Ceilloux.

Ceyrat (COM.) Eglise. (Traces d'architecture romane). En 1349, charte de privilèges aux habitants de Ceyrat. Le roi François 1*' leur accorda le droit de se clore de murs, fossés, tours (1510).


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 195

«Jhabanae, conim. de Paslières, d mi-route des stations de PuyGuiUaume et N'oalhat (ligne de Vichy-Thiers). Chiiteau à M. Maurice de Pommereau. Sur le bord de la Dore. Elevé, vers 1330, parle comte de Chabrol de Crouzol, ministre de la marine, qui y mourut le 4 oct.

CHATEAU DE CHABANNB

1336. Il passa d son second fils, lo vicomte Victor, mort en 1867 et Ma* de Pommereau, soeur de ce dernier, en hérita; elle mourut, en 1870, laissant ce château d son 5e fils, M. Maurice de Pommereau qui, en 1872, transforma l'habitation en lui donnant l'aspect actuel.


100

L'AUVEROSB (PUY-DE-P-AMB)

Châtiaient. (COM.). Eglise (xiu* siècle). Biographie : Cl, Sourtlat, canne (1711-1771), auteur satirique.

Chaîna. Près Saint-Germain-Lembron. Eglise romane (ancienne chapelle du château, xie siècle). Château féodal. Revel en donne le dessin, en 1450. Il en reste des ruines (intéressantes). Seigneurs : de Chalus (967-1667), Villers (1667), Gioux (1671-1639), Raudot (1639), Dufour de Villeneuve (1639-1789).

< lialu* ou Chaalua. Com m. de Combrailles. Sur le monticule, ruines du château féodal (élevé au xue s.) qui a pris son nom d'une illustre famille noble; démoli en 160i ; Claude LeGroing, qui en était seigneur, s'étant compromis pendant ta Ligue.

NARTHtX DU Vllt SIECLB

(Eglise de Chamalières).

Chamallarea. (COM.) Appelé Césarée (vue siècle) Camelevia vv95). Eglite. Romane; intéressante. Elevée au Vile siècle, par le comte Oenès. U reste un curieux narthex de cette époque avec des colonnes peintes et imitant le marbre cipolin vert. Reconstruite sur les fondements primitifs. Avant 1789, on y voyait le tombeau de Sainte Thécle, vierge, martyre, convertie par saint Paul, tombeau placé extérieurement et conservant ses reliques. On le découvrit (1634), avec une lame de plomb, portant en caractères du Vils siècle : Hcte tunl rtliquioc beoetôt Thvcla vlrginl* et marlyrit quai

Iconti orienda fuit de hine vero a Paulo apottoto conveno Seteuciam requicvii. Petite chasse émaillée (XII* siècle), donnant le martyre de Sainte Thécle. Château féodal (démoli en 1633). Il en reste un énorme pan de mur (XII* siècle), en pierre de taille, à l'O. de l'église. Une autre tour carrée (existante), en face de Montjoli, porte le nom de tour des Sarrazin*. Ci-contre, un dessin de Revel, de Chamalières; d droite, le château féodal; au centre l'église.

Sur la place, arbre de la liberté (1793). U y avait, dès 1363. une papeterie d Chamalières. On y en comptait cinq au XVII* siècle. Il n'y en a plus qu'une.


C !iAM.W.U.IU.S KN 1410.


103

L'AUVEROSB (PUY-DK-OOMK)

Chatnhan. (COM.) L« lac : Belle nappe d'eau. On a dit que le lac 6'Avitacum, dont parle Sidoine Apollinaire, était Ici ; mais crett celui a'Audat (V. p. 155).

Menhir triangulaire entre Chambon et Besse (surmonté d'une croix) Eglise romane (XI* siècle). Croix gothique avec inscription sur la

CHAPELLE PB CHAMBON

place. Chapelle sépulcrale .- Monument hist. classé; au milieu du cimetière (chapelle sépulcrale des seigneurs du lieu), curieuse ; circulaire (7 m. 21 de diam. à l'extérieur; 8 croisées; 6 colonnes A l'intérieur, voûte sphérique).

CHATEAU DE CHAMBAXE

Chaméaae. Elymologie : Casa Meana ou mediana. Eglise : nef romane; choeur du XV* siècle;7 Château féodal <* M"« la comtesse délia Torre). Forteresse bien conservée. En partie du XIII* siècle; remaniée & la Renaissance. Diverses tours, donjon carré, élevé, écbauguettes, mâchicoulis a la partie supérieure. Grille de fer, défendant la porte d'entrée; fossés protecteurs. Dans 1 intérieur, superbe plafond du XV* siècle, A caissons.'Chartrier, dans une tour avec porte de fer; Intact. Seigneurt : dn Drac !12G0), de Bréon (1361),

.1..*r>i..iA». /l'Vtl-t.t-'ïl A- SV.:. lill9-%tjU*

d'Aphier (1592-1621), du Floquet (1621-1672), Boyèr de Saunât (1072-


OUIDB COMPLET ILLUSTRE 199

1700), de Chabannes-Pionsat (1700-1716), Causse (1746), de Chabrol (1717-4789).

Champeix. (CAKT.) Non loin, restes de constructions appelées Temple des Féet; auprès,'on voit un menhir, églises : 1* Saint-Jean, dans l'enceinte du château sur lo sommet du monticule ; 2" SainteCroix, en bas de la ville; paroissiale.(On dit quelle a servi d des moines camaldutes) ; mai're autel en bois sculpté (remarquable) dû A Sureau (vers 1730). Ancien pont. Le château féodal. Sur un monticule escarpé. Le dessin ci-dessous, de G. Revel, en 1450, en donne une idée.

CHAMPEIX EN 1150

Ce château, bâti, sans doute, par les comtes d'Auvergne, au XII* siècle, assiégé, sous Louis XIII pendant la Fronde (1632) fut démoli, (1633) par ordre de Richelieu, Il en reste peu de ruines. La terre de Champeix fut le chef-lieu du marquisat de Tourrel, érigé au commencement du XVIHe siècle. Biographie : A. O. Monnet, (17341817), inspecteur général des mines, auteur savant et fécond ; le baron C. Mannay né en 1745, évèque de Trêves, puis de Rennes.

Chaaanat. (COM.) Cannonacut (995). Eglise romane (modifiée). La commander le ; (Bâtiments fortifiés situés en dehors du bourg, avec chapelle). Il en reste une grande partie. Vendue en 1793 : ha-


200

L'AUVKRONB (PUY-PB-DÔXE)

bltèe par des paysans. A l'origine, ce fut une commanderte de tem • pliera, jusqu'en 1309, , quelle passa aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Malte). Le

Îtrieuri dépendait de ceui du Port-Dieu (Limousin) ; bâtiments attenants d l'église: vaste corps de logis fortifié, vendu natlonalement (habité par des paysans). Maison du XV* siècle, avec portes A ogive, ou fut élevé le célèbre poète Delille ; (il y rêsidi, dans sa jeunesse).

MAISON HABITEE PAR DELILLR Chanonal)

Chap*le««ateanfari. Eglise romane. En 17t8, grande épidémie.

Charheaalère. Non loin, tumulus de grande dimension. Découverte, dans ce lieu, d'objets gallo-romains. Voie romaine. Eglise avec Inscriptions (1285) A la mémoire de Beraud Ongre, chevalier. L'ordre de Halte avait, ici, un petit château, chef-lieu d'une commanderie. Le chevalier de mal te qui en était titulaire avait droit, dès le XV* siècle, de faire ouvrir toutes les mines de charbon placées , anx alentours (exploitées, actuellement, avec grands avantages).

Charhaaalèrea-Iea-Vlelltea. (COM.) Seigneur» : de la Chalm 126 3.1291), de la Roche (1345), le chapitre cathédral de Clermont 129 4-1345). ,

Chargeas. Carniacum (931). Ce Heu était, jadis, important. Les rédacteurs des Coutumes d'Auvergne l'appellent ville (1510). Atelier de monnaie A l'époque mérovingienne.

Charlreaaé sla a»eri «alate-xarl». Cette chartreuse fut fondée, dit-on, en 1147, par deux seigneurs du voisinage, Guillaume


GUIDE COMPLET ILLUSTRK

SOI

et Raoul de Beaufort, frères, chevaliers, seigneurs de Beaufort et de Miremont. On raconte que l'un d'eux étant d la chasse vit saint Bruno qui lui apparut et lui ordonna de bâtir un monastère de son ordre A l'endroit où avait lieu ta vision. Peu de temps après, ce seigneur ayant rencontré des chartreux, il leur donna le terrain qu'il lui avait demandé â condition que si l'aîné de sa famille tombait

CHARTREUSE DU l'ORr SAINTE-MARIE EN 1739

dans la pauvreté ce monastère serait tenu de le log.ir, de le nourrir, de rhabiller et lui entretenir un cheval et deux lévriers. Un tableau, conservé A la grande chartreuse de Grenoble, indique ta date de fondation en 1219 ; mais elle est fautive car, en 1173, le prieur de la Chartreuse du Port Sainte-Marie fut chargé de faire rendre A


203

L'AUVEROHB (PUY-DB-DOMB)

Henri, roi d'Angleterre, ses belles-filles. Le nom de ce couvent vient de ce qu'il était placé comme dans un Port ; on ajouta le nom do Sainte-Marie en vocable. Au xiu* siècle, il reçut d'importantes donations. Le prince Alphonse, frère de saint Louis, accorda l'au- ' torisation d'acquérir des bois A une lieue A la ronde (1240). Séguin de Badafol, capitaine de routiers anglais, mort A Riom, lui légua un drap d'or, 200 livres, et y fut enterré (1374),

Parmi les prieurs : Antoine de Bonnevie (1363) ; Pierre Sarde, général de son Ordre (1554-1566; ; Christophe Oerle, député du Cierge aux Etats généraux de 1739 ; il seconda Robespierre lorsqu'il fit proclamer, par la Convention, l'existence de l'Etre-Suprèine.

Nous donnons ,'p. 201) la vue du monastère d'après un tableau de 1789, conservé d la grande chartreuse de Grenoble. Ce couvent présentait un rectangle de 200 mètres de long sur 100 mètres de large, ayant, aux quatre coins, des tours de guet et entouré d'une muraille crénelée soutenue

par des contreforts. II y avait un cloître, dix-huit cellules, chacune avec un petit jardin, suivant l'usage des chartreux. La chapelle, fut rebâtie en 1716; une petite chapelle, qui lui était attenante, avait

été élevée (1433) par ordre du maréchal de La Fayette, pour servir d sa famille. On voyait dans cette chartreuse : en entrant, une tour carrée, dans laquelle était l'horloge ; d gauche, le logis servant pour les hôtes ; d droite, les cuisines, le réfectoire ; enfin, près de la maison du prieur, une vieille tour circulaire, dans laquelle on conservait les archives et surmontée d'un colombier. En 1791, le couvent comptait vingt moines, lorsqu'il fut vendu nationalement et démoli peu après. Il en reste de bellesTuines (la tour des archives/, les caves, les cellules des

chartreux; tout cela au milieu des ronces.

Chantreli (COM,). Castrenti» (10C0). Eglise (xiu* s.).

Chileauhma, Château de grand style, reconstruit récemment (genre féodal). Dans le bois, immenses réservoirs modernes, en forme de cuviers (curiosité et utilité) construits par le propriétaire actuel.

DOM C. GERLE

RUINES DE LA CHARTREUSE


GUIIiK COMPLET ILI.USTP.K

203

fNR l'OHTK DU CtlWI'.Vt.- bï.IIATI: U'<> IV (1120.1


204

L'AUVERONK (PUV-PE-DASIE)

Seigneurs : de Chalus (1S69-I614), de Villelume (1614-1710), d'Auticr (1710-1789). En 1792, M. Veleatte vendit la propriété d M. Pcyronnet ; M'i« Blanche Peyronnet, sa descendante, • épousé M. le vicomte de Cressac, propriétaire actuel.

Ckftteangay. Appelu > igoche, puis Châteaugay (en 1385). Le rhâteau féodal : Elevé, i » '382, par Pierre de Clat, chancelier de France; achevé en 1430. K.ialteinent conservé. Grand et haut donion carré (30 pieds de haut, 162 marches), attenant d un corps de logis; deux énormes tours circulaires. Fcnné de trois côtés par un fossé de 20 pieds de large; A l'est, ravin. Trois portes crénelées. Un

CHATEAU DE CIIATEAUOAT (ÉTAT ACtUEL)

dessin de G. Revel (1450) donne une idée de la place. Bel escalier d trois pans conduisant de la terrasse dans une petite cour; la, l'entrée du donjon, celle de la tour triangulaire (donnant accès aux appartements). Voyez, page 203, le dessin de la porte principale, en beau style gothique, avec le blason des de La Queuille, croix penchée

il420 environ); chaque côté, les armes d'alliances. La Orand'talle, ongue de 42 jiieds. Ou y voyait une cheminée ornée d'une chasse, et des peintures polychromes; une table do.chêne supportée par six lions (la cheminée a été vendue en 18S6; la table cédée par la commune, en 1863, 100 fr. seulement!) Les murs des appartements lam-


flCIUE COMPLET II.I.USTRB 203

brissés d'épaisses boiseries ou recouverts de tentures. Plafonds ù caissons, d tympans, d voussures. Sur la porte du donjon, armes mi-parti de la Qucuillc, mi-parti du Peschfi'. Une vaste salle dans les cinq étages. Vue splendide du sommet. Ce château, vendu nationalement (1793), appartient partie d la commune et partie A des particuliers. Le cardinal de Richelieu, passant (1629) eu vue de Châteaugay, s'écria : « Quelle belle résidence; j'envie le sort de Ceux qui y habitent » ! Le maréchal de la Tour-d'Auvergne (père de Turenne) se cacha dans cette forteresse, en 1571, fuyant la colère du roi. Seigneurs : de Vigoche (I86U-1303); de Oiat (1369-1420), de la Queuille (1420-1739). Biographie • J.Cl.-M., comte de la Queailte, né dans ce château en 1712, député aux Etats-Généraux, commandant en chef do la coalition â Coblentz (1792).

ChAtenu-BOcher (L" vrai nom est Bl.,1). I/> Château fé.,'il: chef-lieu de la baronnie de Dlot. Edifice imposant, du xitl* siècle, élevé par les Bourbons (Ruines magnifiques/. Dés 1780, cette forteresse était abandonnée et délabrée. La cuisine était en forme de rotonde (xn* siècle), surmontée d'une voûte sphèrique ayant une ouverture circulaire, au centre, pour la fumée. Seigneurs-propriétaires : les Bourbons, seigneurs du Bourbon-l'Archambaud (en 1I01)- 1243) dont un cadet prit le nom de Blot (I2IS); les de Chaut igny (1213-1789).

Chafelslan (CANT.J. Cattrum Odoat* (1200). Environ 2003 h. Ville assez importante au moyen âge. Le dicton portait : Chastel Oudon, petite ville d grand renom. Restes des anciennes fortifications (porto de ville) ; le beffroi, tour carrée du xine siècle Maison sergenlale. construite en bois (14*0 environ), servant à loger les bas officiers de la justice locale, les sergents, huissiers et archers du bailli. L'ég'.ite : Ancienne chapelle du couvent des Cordeliers, fondée en 1463. Restes de sculptures à la partie ogivale du portail ; trois nef». Tableaux sur toile (bonnes copies des grands maîtres italiens représentant les Pères de l'Eglise). Chaire intéressante [en bois sculpté, commencement du xvir siècle). I.c château: Masse imposante récouverte de vieux lierres. Au milieu de la cour, va*te citerne. Combles du château curieux (On dirait ta carène renversée d'un ravire). Maisons des XIII*, xiv* et xv« siècles. Fief qualifié baronnie (1789).

Chanrlat(COM). Eglise. Monutn. hlst. classé(xme siècle); partie romane; chapiteaux curieux. Statue en bois (intéressante); une chaire en bois ;à examiner). A 100 mètres environ, autre église dé-


20t)

L'AUVERONB (PUY-DB-DÔMB)

diée A sainte Marie, convertie en grange en 1*93 (du xll* siècle) ; servait au prieuré de bénédictins de ce lieu. Dans l'église paroissiale actuelle, une châsse de sainte Marcelle (1372) et une pierre tombale avec ces mots : Cy g Ut Pierre Btcol. le pU* bel homme de France. Le roi Charles Vil écrivit au maréchal de la Fayette de faire fortifier Chauriat. Biographie : Cl.-Ant. Rudel du Mirai (1719-1807), député.

ChavaaeB, com. de Combronde. Pierre branlante, dite coeur branlant, ou roche romaine, très mobile, au-dessus de l'ancien couvent. Monastère de Grandmontains, fondé en 1246, supprimé en 1770. Chapelle romane.

Chaceran. Château féodal bien conservé (au marquis de SiCHATEAU

SiCHATEAU CUAZSRON EN 1450 (CÔTE DE L'OCCIDENT)

nety). (On le laisse visiter). Du xtv« siècle, avec grand donjon carré (très élevé). Voici le dessin de Revel (1430). On entre dans 1 intérieur par un perron. Au premier, appartements meublés A la Louis XIV ; portraits des seigneurs de Chazeron ; chambre d'honneur ornée de tapisseries A verdure ; lit A baldaquin, garni de tapisseries A la main, alternant avec des bandes de velour noir. Chambre ronde, avec tapisseries les plus anciennes, bien conservées (Deux représentent les jardins d'Armide avec leurs Palais.) Dans l'alcove du fond, superbe tap.,»crie (L'Astre*). Chambre A coucher, où l'on voit


OUID'B COMPLET ILLUSTRB 207

des portraits historiques; François de Monestay, comte de Chazeron, seigneur de Chatel-Guyon, lieutenant-général, gouverneur de Brest, mort en 1697, et de son père, Gilbert, gentilhomme de la chambre du roi. (Pour la vue actuelle du château, voy, page 86.) Seigneur* : d'Autier (1*25-1376), comtes d'Auvergne (1376), de Chazeron (1376-1611), de Monestay (1611-1789). Depuis 1739 (propriétaires); de Brancas, ducs de Céreste ("l'un d'eux épousa une d,e Monestay de Chozeron, morte en 1859, ta dernière de son nom); de Sinety [1859A .ce jour],

Chldrae. (COM.). Eglise. Léguée (1015) aux bénédictins de Sauxillanges.

Chlgnat. Château moderne (à M"' de Chamertat). Siniacum (1003). En juillet 1552, le seigneur de Poiit-du-Château obtint du roi de transférer, dans ce bourg, la foire qui se tenait à Chignat le lendemain de la fête de N.-D. de septembre. Los lettres du roi ne furent pas mises à exécution; car cette foire, célèbre en Auvergne, se tient encore en septembre, le même jour.

Clénieaaat. (COM.). Seigneur : le Marquis d'Allègre (1730).

Col langea. (COM.). Découverte de la tète d'une figurine (v* siècle). Eglise: Edifice roman; dans l'intérieur d'un château fort. Le château, forteresse ancienne, flanquée de tours, était entouré do fossés. Ou y arrivait par un pont-levis et une porte fortifiée.

Catnbralllea. (COM.). Eglise (xvii* s.). Château : Elevé, en 1615, par Gabriel de Bosrcdont ; acheté, en 18732 par un paysan et démoli en partie par lui (comme trop grand !) ; trois pavillons carrés, au sud. Biographie : Jean de Bosrcdont de Ransijal, commandeur de l'Ordre de Malte, né au château de Combrailles. en 1741, signa la capitulation de l'ile de Malte (1793); y joua un grand rôle; -J- en 1812.

Caathrande (CANT.). Grégoire de Tours l'appelle (vi' s.; Opidum Candidobrome; non loin, pierre branlante; un dolmen. Cimetière découvert (1345), au quartier des Lignières, avec des médailles romaines. Voie romaine (des vestiges). Monastère (le premier, diton, établi en Auvergne) fondé en 506. Eglise, (xie siècle); trois nefs. Bourg fortifié, en 1495-1589; agrégé aux treize anciennes ville de la Basse-Auvergne (1588). Le château : Vendu nationalement. Sert d'hôtel de ville;.le plafond d'une salle porte les armoiries des alliances de la famille de Capony qui avait Combronde en fief.


208

L'VU VERONE (PUY-DE-DÔME)

Condat. (COM.). Cant. de Pontaumur. Eglise en partie romane. Beau clocher. A i'E., château du Mat; aux de Montrognon (14911683), de Larfeul (1693-1789). Ce château est encore possédé par cette dernière ancienne famille.

Candat. (COM.). Près de Montboissier. Eglise romane, mon. hist. classé.

Cardèa. Château féodal (xv* siècle). Deux tours circulaires A l'orient, dont une renferme un puits profond et l'autre la prison (bien

CHATEAU DE CORDÉS (VU DE L*ESTh.

conservée), avec une ouverture circulaire pour y descendreles criminels Porte d'entrée du château du côté de Poccident avec une antique grille de fer; d côté, donjon d pans coupés avec clocheton et cloche d'alarme. Vaste et magnifique salon rempli d'objets d'arts [belle toile : portrait de femme, par le célèbre François Bouehetl. Seigneurs : de C'haslus (1268-1659), d'Allègre (1659-1733), ducs d'Harcourt (1733-1760), Grangier (1750-1789). En 1373, la baronne Orangier


OUIDK COMPLOT ll.l USTIllt

Z09

de Cordés a vendu ce château d M. Martha-Becker, comte de Mon», mort en 1S35, dont la fille unique a épousé M. le comte de Bonnevie de Pogniat, Le parc du château de Cordés (beaux hêtres) est très pittoresque. Le jardin (carré, en terrasse), qui précède le château, grande curiosité (on le laisse visiter). Les énormes charmilles taillées avec soin, plantées par Le Notre, sous l.ou'u XIV, sur un dessin de ce grand artiste. On conserve au musée de Clermont les instruments de jardinage dont il s'est servi. (Vers 1695.) Jets d'eau dans la prairie.

VUE DU CHATEAU PU CORI>fS (DVNS LE LOINTAIN, CÔTl'; I>0 SORI>|

COfeuge. Ancien château (A M. de Riolz). Cotthcvgol (1Î32) Seigneurs : de la Tour d'Auvergne (1327-1501), de Langeac (I41I-1550J, de la Mer de Matha (1550-1531), de Nozièrcs (1534-1739).

Candea. (COM ). Aux environs» tuiles à rebords, restes d'amphores, urnes cinéraires, lampes, moulin à bras (époque romaine). Tradition que Ce lieu s'appelait Diana. On montre, en effet, entre Cou-


2.0

L'AUVERONK frUT-DE-DÔMl)

des et Neschers, A 2 kil., un emplacement ou se trouvait, dit-on, un temple en l'honneur de Diane. On y a trouvé des fondements antiques, des fragments de vases de bronzes, des médailles de Fausttne. Epoque mérovingienne ; En 1759, le savant abbé Lebeuf fit un

PLAN DES JARDINS DE CORDES (V. p. 209).

voyage «n Auvergne. Il en rapporta eiaq inscriptions en marbra blanc, trouvées A pondes (de 512, 627,538) ; il les présenta A l'Académie dos Inscriptions. L'abbé Crolzet, savanfeure de Neschers, ta


OUIUB COMPLET ILLUSTRE 211

découvrit deux autres, l'une de 512, en l'honneur de Palladius; l'autre du diacre Bardarius (Musée de Clermont). En 1590, les Clerinonlois qui allaient au siège d'Issoire incendièrent Coudes.

Caaraal- A l'est, au terroir de /<i Grotta, «liée couverte druidique. (10 mètres de long. 3 mètres de large). On y a trouvé des haches en pierre et une hache de bronze. Un château féodal existait dans ce lieu en 12*1.

C'anraan. (COM.) Chrononensis (VI* siècle), Coi-don (1790). Antiquités romaines fumes, briques â rebord). Palladius, gouverneur du Gèrandan, enterré à Cou mon, lieu de sa naissance. Découverte de

son épitaphe, près de I église, sur un marbre blanc ; (de 571, au musée de Clermont). Eglises : 1" l'ancienne collégiale (existante*. Romane. U y avait un monastère (vies.); détruit par les Normands (xi* s.), sécularisé (1182). 2' Eglise de SaitilHilaire (existante.) Paroissiale jusqu'en 1C65. En 1240, charte de commune aux habitants de Cournon. En 1455, Louis XI permit de fortifier le bourg. En 1631, peste. Ancien pont sur l'Allier, emporté par une inondation, vers 1430; il fut remplacé par un bac. Les châteaux : U yavait deux forteresses ; l'une d l'évcque de Clermont ; l'autre A un laïque. Biographie. L'abbé Croizet (17671859),

(17671859), paléontologue, curé de Ncschers.

Caaralère. (CAST.) Curta Petra (1337). L'égliso ; (en partie romane). Prieuré de bénéJictincs, fondé vers 1130; supprimé A la Révolution. En 1243, Alix de Boeestor, religieuse de c- couvent, (Ut enlevée par le seigneur de Vollore, de la maison do Thiers. Cette affaire fut terminée par une sentence arbitrale. Le roi François le', passa A Courpière (9 juillet 1533). En 1567, F. de Saint-Nectaire et le sieur de Poncenat, chef des Protestants, ayant été battus, en Forez, les fuyards de leur année furent poursuivis d la porte de la ville par les habitants de Courpière et noyés (plus de 40). En 1589, ce lieu était fortifié. En 1612, Pons d'Aurelie, seigneur doTerreneyve, fut anobli pour avoir nourri Courpière dans une grande famine. En 1788, les députés de 22 paroisses s'assemblèrent dans ce bourg pour les Etats-Généraux. En 1790, partie de Courpière détruite par les inondations de la Dore. Biographie : Robert du Four, évèque de Sisteron (t400-1436). Ant. Canque, magistrat auteur (vivant - de 158s A 1603).

L'ABRB CROIZET


212

L'AUVERONB (PUV-PE-DÔMK)

Canaaaee ou COCSANCR. Château féodal. A M. Trioullier. Selgneur* . de Bouille (1525-1550). de Bourdeilles (1666-1729), de Pons de Frugières; de Juin (1789).

Croate. (COM.) Près de IA, bataille contre les Anglais, dans un lieu désigné encore sou* le nom de la bataille. En 1368, un titre parle de « VoratotÊ-e de Corberloyrade et de la bataille de Sainl-Vier, pré* du chaslel de Crettet. •

CHATEAU DE CROIT ES

Crante*. Cn&teau féodal, cotnm. de Lezoux, l'un des plus gracieux, des mieux tenus et des plus «rtitisquea de l'Auvergne. U a


dl'IM COMPLET ILLUSTRÉ

213

appartenu, fort longtemps, aux de Montrognon. La dernière do Montrognon deCroptes fut {aïeule de MU* de Blumenstein, qui a institué, pour héritier de ce château, M. le Comte de Hoquc-feuil, son neveu, d'une illustre et antique maison, propriétaire actuel.

Cranaal. Beau château moderne (bâti par feu M. le Comte de

CHATEAU DE CROUZOL

Chabrol de volvic, préfet de la Seine, mort en 1813;, avec un vaste parc parfaitement tenu, tracé avec goût II appartient d M. Boudet de Bardon, ancien maire de Riom, ancien conseiller général du Puy-de-Dôme, lettré et érudit. Ce château renferme des tableaux sur toile de diverses écoles, des objets d'art, une bibliothèque de livres


214 L'AUVERONE (PUY-PB-POHE)

d'art, d'histoire, d'archéologie I.es touristes et les artistes sont assurés de trouver bon accueil auprès du châtelain, intelligent et aimable, de Crouxol. Seigneurs : de Montrognon (1260). Valeix (1789).

Cnlhat- (COM.) Dans le cimetière, lanterne des morts, de forme roude, terminée par un cône renflé, élevée de 4 mètres (xu* s.). Le bas sert de charnier. Eglise romane : (xi* siècle); cordons A damier, en style romano-byzantin. Cnlhat, d abord dépendance de la cominanderie voisine des Templiers de la Foulhouze, passa (1309), lors de l'abolition des Templiers, aux chevaliers de saint Jean te Jérusalem et A leur commanderle Ae Montferrand.

Cnnlhat (CAXT.). Cutieiacut. Celte terre, après avoir été donnée fv* siècle) par Avitus A la cathédrale de Clermont, lui resta jusqu'en . 1259. En 1357, un chef de routiers anglais, nommé Stendor, prit Cunlhat. Prieuré fondé vers 070, par Hugues Maurice.dit le Décousu, seigneur de Montboissler, sous le vocable de saint Martin, avec des religieux de l'abbaye de l'Ecluse, en Piémont; il avait de grands revenus. Supprimé par la Révolution.

Davayat (COM.). Jadis, Monlautrayl. Menhir, le plus grand du département (I m. 66 c. de large, 4'm, 66 de h.). Le bailli de la barounie de Vaux et Limagne y tenait ses assises. Sainte Flamlne, -. martyre, patronna de la paroisse, née A Davayat, massacrée an m* siècle. On montre la pierre où elle se réfugia. (C'est le piédestal d'une borne itinéraire romaine). En 1591, le sergent ligu-mr Laroche s'empara du fort de Davayat. En 1504, le capitaine Lafont s'en empara de nouveau.

■tarai (COM.). Eglise romane. Mon. hist. classé. En 1994, grande mortalité provenant de la disette.

Blaae. Hameau le plus élevé du département (1835 mètres d'alt.)

Barrai (COM ). De la paroisse de Salnt-Cirgues, de Clermont, avant 1789. Erigé en paroisse (1802). Il y avait une léproserie, supprimée en 1670. Le château : du XVIII* siècle. Flanqué de 2 tours-rondes. (A M. Desayettes de Clerval )

Behaadely (COM.). Seigneurs : de Bourdeille (1502), des Roys (1502-1789). . '

Blflat (COM.). Le château. Bel édifice, en partie conservé (style de la Renaissance). Bâti, vers 1627, par le maréchal d'EflJat. Beau


OUIPB COMPLET ILLUSTRÉ

215

portail d'entrée de la cour d'honneur. Vaste pièce d'eau, qui servait de fossé. Plaque de cheminée (aux armes du maréchal) au-dessus de la porte du château. Salle d'entrée : la belle cheminée ; les poutres et poutrelles du plafond [fort élevées, peintures du temps]. Salon : la cheminée ; elle porte, dans un panneau, une belle toife

Shétis faisant forger les armes d'Achille) ; les tapisseries ; le portrait u temps) de Gilbert Coéltier, lieutenant pour le roi au gouverneCHATEAU

gouverneCHATEAU

ment d'Auvergne (père du maréchal); le portrait (du temps) du maréchal ; appartements du haut : trois lits Louis XIII (curieux), dont un du maréchal; cheminée Louis XIII. Dans le jardin : la voûte d'une galerie ; les sources. L'intérieur du château était jadis, meublé richement, d'un mobilier historique (précieux), dispersé aux enchères (1858). La musée de Cluny a acheté 3 lits A baldaquins, parmi lesquels celui dn maréchal, une plaque de cheminée, lès parchemins, titres et chartes concernant le maréchal et sa famille. En 1629, le


216 L'AUVKRONK (PUY-PK-DAME)

cardinal de Richelieu, qui venait du Languedoc, coucha au château d'Effiat, où le reçut le maréchal d'Effiat- La, Il trouva le maréchal de Marillac et décida do déclarer la guerre do Savoie.

tHJ~ Pour visiter le château d'Effiat, il faut demander une permission spéciale A son propriétaire, M. Hubert de Moroges, qui se montre, du reste, empressé et fort aimable envers les touristes.

Nous devons dire que M. Boucard s'étant rendu acquéreur du château d'Effiat (1814) a fait combler le grand bassin octogonal do la cour d'honneur, labourer le jardin, tracé par Le N6tre, et vendre le pare en Parcelles. M. BamUiat, architecte, autre acquéreur, a démoli les bâtiments de construction récente. M. de Moroges, au contraire, a restauré de sou mieux. L'église. Elevée sous Louis XIII. Car le maréchal d'EnTit. Epitaphe du maréchal d'Effiat (mort près de rêves, en Allemagne, en 163ï) qui y fut enterré. L'Ecole militaire. D'abord collège fondé en 1626, par le maréchal d'Effiat, dirigé par les Oratoriens. Erigée en 1777, en école militaire. Supprimée A fa RéLE

RéLE D'EFFIAT CINQ-MARS

volution. Biographie : Antoine Cof/fier, dit Ruzé, maréchal da France (né en 1531, au château d'Effiat. mort en 1632); Henri Coi/fier, dit Cinq-Mars, né en 1620, au château d'Effiat, favori de Louis XIII, mort victime des vengeances du cardinal, de Richeliei (1642); fils du précédent. ' ~

Bgllaeaenve. (COM.I. Egliteneuve sur Billom (1699). Eglise (il* siècle); remaniée au xiv* s.

Bgllaeaeave de Marda.(COM.). Sur le faîte delà montagne, où l'on a trouvé des objets romains, était placée la villa romaine da Llards. L'église : édifice roman en partie; beau clocher (xv* siècle).


OUIPB COMPLET ILLUSTRÉ 217

Baaeaat. (CAVT.). A l'ouest, tumulus, appelé la molhe d'Ennezat fl* m. de h.) détruit en 1351-1852., Eglise. Tradition qui prétend que l'église a succédé d un temple païen. Monument hist. classé; style roman ; nef do xi* siècle ; copié sur Notre-Dame du Port Clermont). Fondé, vers 1066, par Guillaume VI, duc d'Aquitaine, qui loi donna un chapitre collégial. Porte de sacristie (remarquable ; au Musée de Clermont) : du xu« siècle. Fresques curieuses, dans Véglise. L'une occupe le bas du mur. On y lit :

l'ryi pour moi qui me regarde; Qitr tyel seras auat que tu tardes Fait bien tandis que ta vis Q-ir après la mort n'aura* nuls amis.

Un ange porte en légende : Reguaë\la la grand pitié de nature humaine coulent vient a destruction et forme vilayne. En haut de la 2* fresque (jugement dernier, 1105), on lit : Hic jacel il(omin)us Stephanut Harem, eanouicutel reclor istiut eccl(esi)e et Antonia Borella, amita ejus; et fecil ficri anno d(omi)ni MCCCC quinto(1405). 3* fresque de 1420 ; (en haut, chasseurs portant un faucon, chiens courants, spectres, personnages, (le donataire et sa famille), on y lit : Anno dfomilni MCCCCXX fecit fieri ; ha(n)c y(s)loria(m)d(omi)- nus Robert us de Bassinhae, hujui eccle(sic) canfonfeus) et Vriaci curatus ob rem incisent hic et in memoria ejus pair'' et mat rit palrumq(ue) et tororum ejus; rogat te ut fidelium aie requiescat in pace. l,es anciens comtes d'Auvergne avaient un palais sur un terrain dit le Palais. Ouillaume 111, comte d'Auvergne et de Poitou, y reçut serment de fidélité dés seigneurs d'Auvergne (vers 955). Il y avait des Juifs (xiv* siècle). On voyait (136S), dans un cimetière, des épitaphes en hébreu. Eu 1685, des orfèvres habitaient Ennezat. Ce lieu était qualifié vicomte. Biographie. A. Pavai qui (1334) se prétendit fils du roi Louis XVI ; Cl. Redon (1739-1820), député aux Etats généraux.

Batralgnea. (COM.). Eglise, (xi* s. remanié aux xiu«et xv* s. Assiégé et pris par les Ligueurs (1598).

■aval. comm. de Salnt-llippolvte. Croix (fin du xv* siècle). Il y avait une tour dont Jean Alemard était seigneur (1577;.

Batandeall. (COM ). L'église dépendait de la Chaise-Dieu avant 1789.


1 .

218 L'AVYMOXB (TOY-PE-DOMl)

Vaagaaaet. Biographie, Ant. du Bourg, chancelier de Franco (1595), serait né dans co lieu, au dire de l'abbé Faydit.

Vellgeade. Château ancien (A M. Pellissier da Feligonde). Seigneur* : de Brlon (1606); de Rondy (1010-1630); Pellissier (1635sTlat.

(1635sTlat. (Hataeum, x* siècle). Eglise Intéressante A trois nef» (xiv* siècle). Château détruit (on an distingua le plan).

'. LE CHANCELIER ANT. DU BOURO (1535)

Veatfreyde. Presqu'A l'issue du tunnel de la route, découvert* d'amphores, tuiles A rebord, poterie rouge (sépulture gallo-romaine).

Vrédevllle. Château féodal (Il an reste des débris). Seigneur* : dé Frédeville 1280-1760), de Uascoa (1760-1789).

«tellea. (COM.). Vola romaine de Clermont A Limogès^Cjmetlére gallo-romain, avec des tombeaux en briques, médaillés, vases, urnes funéraires. Cercueils en domtte (époque postérieure). Eglise. (Stylo roman), remaniée. Barthélémy de Celle, prêtre, étant sur lé point da partir pour la croisade (1900), lui donna des revenus. Prieuré, aux bénédictins de Saint-Alyre; supprimé aa 178»; Il avait, sur le bord de la route, A la tète d'un étang (desséché), un.petit rââtéan orne d* tours. Biographie : A. J. J?o> (1773-1853), poète patois des plus sptrl-


OUIPK COMPLET ILLUSTR8 219

tuels. Son « Tirage ou le* toixlert » (1836, le* édition) est un vrai chef-d'oeuvre,

Oergavla. Plateau, au sud de Clermont-Ferrand, 1,800 mètres de long, de l'est A l'ouest, et environ 600 mètres de largeur. Gergovia, en allemand Ger-gau ou Wehrgau, signifie canton des gens de guerre. Appelé, en 954, 955, 9A>, Girgoia ; en 954, Oergoia. On a discuté, pour établir d'une manière certaine, où était placée la ville forte de Gergovia, capitale des Arvernes. 11 est, aujourd'hui, reconnu qu'elle était située près de Clermont. Napoléon III, qui lui a rendu visite, s'est occupé de sa position stratégique. Gergovia était

A. t, EOY (POÈTE PATOIS)

fortifié, A la manière gauloise, au moyen de poutres et d'assises en pierres entremêlée*. Les habitants le défendirent. L'armée de l'immortel chef gaulois, Vereingétorix, campait A l'entour, dans une enceinte que protégeait une redoute d'énormes pierres, haute de six pieds. Chaque jour le* Romains étalent repoussés. César, ayant éloigné de la ville la plus grande partie de l'année gauloise, par une attaque simulée sur un monticule voisin, donna le signal de l'escalade. Les échelles étaient dressées, quand les cris des femmes et dé* enfants rappelèrent Vereingétorix. Les Romains, pris en liane, furent culbuté* de la ville dans le camp gaulois. Le massacre fut affreux. César perdit 46 centurions et TvO'soMats. Il arriva, pour couvrir la retraite, A la tête de sa 2* légion. Il abandonna alors le


220 L'AUVERO.HB (PUY-PK-DAMB)

siège, et gagna te pays des Eduens. (49 avant Jésus-Christ.) Après la reddition d'Alésia et la soumission de Vereingétorix A César, la ville forte de Gergovia ne fut pas détruite et continua A être habitée par le* Oallo-Romains, qui, A la longue, l'abandonnèrent, descendirent dans la plaine. En 1149, Guillaume VII, dauphin d'Auvergne, donna la montagne de Gergovia A l'abbaye de Saint-André. La charte de fondation parle des < mature* de l'antique Gergovia ».' En 1765, des fouilles ont mis A découvert nn escalier a vis, de* cheville* de fer, des carreaux en terre cuite, de la poterie romaine Au commencement du xvti* siècle, le célèbre Jean Savaron avait recueilli la plupart des monnaies gauloises qu'on trouvait A Gergovia. On offre aux étranger* beaucoup d'objets venus, dit-on, de Gergovia ; il faut se méfier de cette marchandise. Nous faisons des voeux ardents pour qu'une statue grandiose soit élevée, sur la montagne de Gergovia, A Vereingétorix 1

fieraat. (COM.). Bourg. Il y a en un temple romain (les restes enlevés ver* 1800.) Eglise. Style roman de transition. Clocher carré. A côté, dans le mur d une maison, petit bas-relief en pierre blanche, représentant trois scènes de la Passion. Sur le mur d'un jardin, une pierre portant : Dixme de Saint-Alyre et, sur une seconde, servant de passerelle : Dixme du chapitre ealhédral. Bourg fortifié en 1589. Assiégé, pris par les ligueur* (1890). En 1592, il y eut une entrevue, au sujet d'une suspension d'armes entra les royalistes et les ligueur*. Le musée lapidaire da Clermont possède une Inscription (de 1280), trouvée A Oerzat, avec armoiries, concernant B. d* Sabannaco (da Cébazatl) Biographie : J.-B. Fleury (17771843), savant médecin.

Glat. (COM.). Très beau tumnlns, dé forme arrondie, sur lequel poussent de gros hêtres. On l'appela (au moyen-Age) la Mothe. Le bailli y tenait ses audiences (1627). En 1783, M. de .la Salir, capitaine de vaisseau, le At fouiller. On y trouva da* débris d* vases d* terre et an puits bâti jusqn'A 60 pied* da profondeur. A un quart da lieue au N.. quelque* polygones-an terre, où l'on a trouvé de la mitrailla en fonte. (Camp établi da (temps de la Lignât) Eglise romane reconstruite (1874). Dan* le cimetière, on voyait une chapelle dédiée A Notre-Dame (mentionné* dès 1588), appartenant aux seigneur* da Ronxet. Elle- est tombée en ruine* après 1789. La port* (XIII* siècle) sert d'entrée an cimetière aetaef. Terra avec titre de baronale (1025-1788). Foires Importantes; connues de* 1359.

Ctéadale. La grand camp da César, formé lors da siège de


OUIDR COMPLET ItLUSTR* 221

Gerirovia était, dit-on, A Oondotle. On y voit, en effet, un grand Stl triangulair; (appelé camp de «^MinMWe," de àondolenut, seigneur de Gondole, en»620, père *• »«nt-Pri««t. éïêoue de Clermont (que l'on cro t né A Goridole). Il y avait, avant 173^ une église. possédant de nombreux objets d'art. Je possède in beau tableau sur bois, une madone italienne venant de cette église, érigée en paroissiale, ver* 1540, A la demande du cardinal SaT'îli. féodal (conservé, A M. Taillaird» aux taeot (1199-1287). de Murols 1300-1425). de Chaslus (14^1500) du Pat (l5rtM5SI) de Brezoni 1600-1677); Chardon (1695-1720), de Lairo (1723-1746), Clary de Saint-Angel (1747-1789).

•Uantlèrea (COM.). L'église dépendait, dès 1165, de l'abbaye de Menât.

«raadeyral (COM.). Eglise romane. Au sommet de I* «««"f"*; mur solide 'da 00 m. de long, sur 3 m. d'épaisseur, élete pour former une redoute au village, (pendant la Ligue .')

Hersneat. (CAXT.) en latin Hermtncut (1145). Etymologie deux mots celtiques S ar on ci-(haut, élevé), men ou mon ll.eu) Chabrol

(Coutumes d'Auvergne) le fait venir A'eremus -.f*»^-.™»'"™ iitM etl'HermentfâppellaiUadit Beauclair; ceci s Çtto&V*». que la villa gatlo-romalDa.de BeaueMr, Pf«» *»,.\ft0f*Sthn oTtorment), que j'ai découvert* et fouillée en 1882, ou j al trouvé us


m

L'AUVERC.NB (PUY-DB-P/'MB)

temple, avec de belles peintures murales, un grand aqueduc, un amphithéâtre, une nécropole, des vases, etc., fut détruite, en2ô6, par les hordes du roi vandale Chrocus et sa population fonda, depuit, Herment.

VASE GALLO-ROMAIN DBS FOUI ILES DE BKAUCIAIR

<Mmw> TariUeo).

Perché sur un monticule au milieu de vastes plaines, Herment offre une vue des plus étendues de la Vrtuice.L'églite. Monument hist. classé ; 53 m. de long, 20 de large ; 3 nefs. Toute en pierre de taille. Elevée, en 1145. aux frais du comte d'Auvergne Robert III, seigneur d'Iterment. Point tri|onométriqu* (dans l'église) pour la méridienne


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

m

de Dunkerque d Barcelone (li9ii)avec inscription (1311). Quelques pierres tombales conservées. Débris d'autels en pierre, avec armoiries; petit berceau do pierre (tombeau;. Magnifique tableau sur toile, dû au pinceau du Guide, représentant Sainte-Radcgonde, reine de France roulant l'amour (cùte droit du chieur). Chapitre de chanoines foudé, en 1232, supprimé à la Révolution.

BOLISE p'ilERMËNT (CÔTÉ DU SCI>)

Chapelle de N.-D. de Bonne Nouvelle, élevée en 1406, par Jean Robert, chanoine, réparée récemment (date de 1745, celle de la reconstruction, sur la porte d'entrée). Le château féodal, sur le sommet do la butte et des rochers basaltiques ; élevé en U10. par Robert III, comte d'Auvergne. Le donjon (carré) démoli en 1ÎC9. Ce château a


224

I.'AUVEKONB (pUY-DE-DÔMBJ

disparu dans un incendie allumé par les Ligueurs (1592). Traces de fossés autour. Vestiges de murs et de blocs de maçonnerie du donjon. Herment a été chef-lieu de baronnie de 1370 d 17S9. Charte de Commune et de privilèges (1267). Ville agrégée, on 1588, aux 13 ancienne* de la Basse Auvergne. Fortifiée dès 1238. Enceinte de murs et fossés entourant la butte; démolie par les Anglais lorsqu'ils prirent la ' ville (1370). En 1435. on refit une clôture plus petite. Il y avait quatre portes. Le tout démoli vers '1690. On voit encore quelques traces de fossés. Ville prise en 1370, 1383 (par les Anglais) ; en 1432, par Pierre de Beaufort, vicomte de Turenne ; en 1538, par les HugueCtHEUR

HugueCtHEUR L'BOLISE Il'lIKRMKNT

nols; en 15;*?, par les Ligueurs. En 1105, pendant la ligue du bien public, les ducs de Bourbon et de Nemours assemblèrent, près de ta ville, une armée de 6,000 hommes. En 1523, te connétable de Bourbon y coucha, lors de sa fuite. En 1638, Pierre de Besse, prédicateur du roi Louis XIII, ancien doyen du chapitre d'iferment, y a fondé une école gratuite (la rente s'en paye encorel. Promenade des Murs, (rappelant l'enceinte de la ville), (panorama magnifique). Les illustres Arnauld, du Port-Royal, marquis de Pomponne, sont originaires d'Ilerment Biographie : Henri Arnauld (1483-1564), notaire royal.


OUIDB COMPLET ILLUSTRÉ

225

châtelain d'Herment, reçut te connétable de Bourbon (1523) ; Anl. Arnauld son fils, (1500-1585), procureur général de Catherine de Médicis; l'abbé J. B. Bouyon (1760-183)), prédicateur, auteur. Au dessous d'Herment, d l'occident, ruines d un couvent (détruit au xive s.), dont on voit encore les fossés pleins d'eau. On croit qu'il a été habité par des Templiers (supprimés en 1309). Je l'ai fait fouiller;j'y

RÉSIDENCE ET MUSÉE DE L'AITFAR

ai retrouvé les fondements d'une petite chapelle. Mus'e Tar'leu. Fondé, par l'auteur de ce Guide, dans une ancienne habitation ou il réside ; renferme des antiquités gallo-romaines (fouilles de Beauclair), des tableaux de diverse* écoles, une collection (unique et de valeur) de 7,000 portraits gravés ou lithographies sur Paris: un précieux


226

L'AUVKKONK (PUY-DE-DÔME)

portefeuille (broderie d'or, sur satin, armes de Savoie) provenant du roi de Sardaigne : Vietor-Amédée Ht (1790), une bibliothèque, une chambre décorée dans le style François 1er, etc Ce musée n'est pas public. H faut écrire d'avance pour le visiter.

HEkMEilT AU XIV* SIECLE

Ihels. Le château existait en 1335. O. Revel en donne un dessin (1450). On possède un autre dessin de 1552. Démoli, en 1633, par ordre de Louis XIII. Il en reste des vestiges. Vers, dé 1552 :

Je tuit Yboi», tri* forte place, Où il croit de Ion froment ; Car ta terre y ett bonne et grâce. J'ai de bons vint et largement Polt et febte* pareillement ~~

Et tant de frutct* et de nourriture Que de l'argent temblahtement Force près et bonne patturet.

La reine Marguerite de Valois, fugitive du château de Cariât, vint n'y cacher (1585). Seigneurs ; cTYbois (1292); comtes d'Au-


OUIDB COMPLET ILLUSTRA

227

vergne, Catherine de Médicis ; Marguerite de Valois qui lit don de cette terre aux pauvres d'L'sson (1605), Eglise : de transition (une seule nef).

laaalre. Ville. (AR.) Ysiodorum(yit siècle.) On a cru que le nom vient d'Isis, déesse, qui y était adorée et de Doras, prétendu fils de Bituitus, roi des Arvennes. L'Et;mologie serait aussi 2 mots celtiques : Ylio ou Ycio, lieu, dorum, rivière. En 1213, ville imÉGLÎSK

imÉGLÎSK SAINT-PAUL D'ISSOIRE

portante, fia Vie des poètes provinciaux, dit : Ystoiri que era un rie borg.J lie dicton porte : A Issoire bon vin & boire, bin pain ft manger, belle* fil tel à voir, que l'on exprimait par ces quatre vers patois .*


22d

L'AUVERONB (PUV-DK D\MK)

Pué moe aura? ni puë coeure Ke Itonl pa* tourty d'Etsoeyrc Xi par de beun vi bleure Et de dzenla fille veyre.

Vers 1780, découverte d'urnes antiques, chargées de caractères romains, (au fauboug du Pont). Eglise de Saint-Paul. Paroissiale. Monum., hist. classé (56 met. de long, 16 m. 60 de large), l'un des plus complets et des plus beaux du département. Type de l'école lomaiio-byzantine auvergnate. EdiAée par Gilbert, premier abbé du monastère d'Issoire ; consacrée en 933, par Bernard, évèque d'Auvergne.

Atibay e de bénédictins, fondée en 938, supprimée d la Ré volution. v uo

PAUL II ARMER

(1590-1612)

LE DVRON '-.1ROT DE LASGLADE

(1732-1856)

de celte abbaye dans le Monasticon galficanum (fin du xvtie siècle). Au vi* siècle, école célèbre. Saint l.ouis passa A Issoire, (254); Philippe le Bel s'y arrêta (1285); le roi I,oui* XI y vint (1465) François 1er y entra (1553); La religion de Luther s y introduisit en 1510 En l.->17, Jean ltrugière, luthérien, y fut arrêté et brûlé vif (1517). En 1564, la peste y fit périr 2,400 personnes. Le capitaine Merle, chef des religionnaires pv-t Issoire (1575) Le duc d'Alencon (frère du roi Henri III) avec le* ducs de Ouise, de Mcre«rur, etc.. et 10 pièces de canon, $X>0 Suisses, vitrent pour reprendre la ville (jui fut prite et soumise d toute* les horreurs d'un massacre et du


OUIDE COMPLET ILLUSTRK

2*0

pillage. On plaça une Colonne au milieu des débris fumants avec celte insciption : Icy fust Issoire ! Les murs d'Issoire furent rasés, puis relevés en 1578. Le comte de Kandan, ligueur, s'empara de ce lieu et le pilla (1589). Les habitants de Clermont le reprirent (1590). Charles de Valois, comte d'Auvergne, le surprit ; ta citadelle fut rasée (1595). En 1029, le cardinal de Richelieu y passa. En 1631, peste. Charte de commune (1270). Vers 1490, Austomoine Bohier avait fait bâtir l'Ilôtel-de-Ville, ainsi que le beffroi, orné d'une horloge. On voit peu de restes de l'enceinte de la ville. Biographie : Ant. du Prat (1163-1535), chancelier de Fran.-e; TViO.ii"* •lu Pr<i((ll38-l'>28;, évé<|ue de Clermont; P. Anlony, né vers 1135, jurisconsulte; Jean llarillon. secrétaire du chancelier du Prat (1515), auteur d'un journal manuscrit ; O. Ifainl (1307-1873J, musicien, chef d'orchestre de l'Opéra de Paris; Ant. Bohier (140"— 1519), cardinal ; Thomas Bob ter, frère du précéd. général de* finances en Normandie, né vers MO, mort en 1523; Guy Mo— ranges, ministre protestant d Genève (1500); Paul II Ardier, né vers 1590, mort en 1672, président en la Chambre des Comptes (ParisJ; J.-B. Bris, romancier (1ÎC0-1817) ; Aug. Brarard, paléontologue (1323). le baron H.-J. Oirot de Langlade (1782-18:6), dépu'é,, .ir de France, etc.

JTOb. (COM.). Jo(ïôCi) Etymologie de Jupiter (Jovis)» Au S.-E.. roche de la Volpie, où les f«'-es, dit-on, opéraient des miracles. Eglise dn xv* s., 3 nef. Château (à M. de luutpoul); dans le parc, jet d'eau (hauteur prodigieuse).

•lonaa. Curiosité. Visiter les grottes de Jona«, que l'on dit avoir été habitées primitivement, à l'époque celtique et, en 1309, par les Templiers, l'année de la destruction de leur Ordre : On y Voit une chapelle, des appartements nombreux, taillés dans le roc; etc. : Chapelle : donnée (I2:!3l à l'abbaye de Chantning, à Clermont, Château .-Taillé dans le roc (Il en resté des ruines).

JFOEC (COM.). A 4 ou 5 kilomètre», vers lo sud, la rivière de l'Allier met à nu, (1321). les restes d'un grand temple gallo-romain (ba«es d'une colonnade). On croit que ce temple était dédié â Jupiter ; de la. le nom de Joze fJoci'J. En 1S?6, les eaux de l'Allier laissèrent visibles des massifs énormes de maçonnerie, des pierres taillées, des portions de vofite, des vases en terres cuites. Une nouvelle crue couvrit ces débris. Les plus grosse»


23Ô

L'AUVERONE (PUY-DE-DÔMK)

colonnes recueillies ont 0 met. 66 : les chapiteaux sont d'un travail soigné. (Recueillis, en 1826, dans le jardin de M, Jaladon.) Château féodal ; Vaste et fort beau; démoli vers 17&0. [peu de vestiges] Biographie : Ld, naquit, en 1555, Henri de la Tour d'Auvergne, maréchal de France, premier duc de Bouillon, père de Turenne ; mort, d Sedan en 1623. (V. son portrait p. 2i9.)

dTaserancl (COM.). Château féodal ; construit de 1450 à 1500. Bien

conservé (au comte ce cnauroi, ancien député, dont le père y a fait d'intelligentes réparations). Nie. de Nicolay dit que c'était une belle maison seigneuriale (en 1569). A l'intérieur : Bahuts, lustres flamands; une très belle chaire venant du monastère de Viole-Comte; des faïences italiennes do xvi* siècle ; plusieurs beaux meubles venant de Basville (château des Lamoignon). Seigneurs : De Oiat (1832-1456); de la Quettille (1450-1500); de Rochefort-d'Ailly (1599-1772); de Champfiour U780-1789).

Jumeaux. (CAXT.) Eglise ; clocher élevé en 1831.

I.a Baraque. Origine de ce lieu : quelques années avant 1739, le chapitre de la cathédrale de Clermont voulut faire exploiter, près de la moutagne du puy de Dôme, une carrière de- pierres de taille. H fit bâtir une maisonnette destinée aux ouvriers. Les carriers de Volvic, craignant que leur avenir ne fût compromis, forcèrent les Ouvriers à renoncer k leur entreprise; de sorte que lorsque Le Grand d'Atjssy, en 1795, alla visiter le puy de Dame, il ne restait que la maisonnette, & laquelle, par dérision, on avait donné le nom de Baraque de la Cathédrale. Le nom de Baraque est^depuis, resté d Ce lieu. De nombreuses auberges y ont été construites.

■.a Barge, situé d 3 kilom. de Courpière. Château féodal : Des

(lus intéressants et des mieux conservés de l'Auvergne. Fossés de 6 in. de largeur et pleins d'eau qui l'enveloppent sur 3 faces; tours isolées qui dessinent une première enceinte, avec hautes tours percées de meurtrières. Beaux arbres qui l'entourent dans un magniflCHATEAU

magniflCHATEAU JOZERAND


OUIDB COMPLET ILLUSTRE

231

que parc; la Dore coule auprès et rappelle ces vers, bien connus, da Chateaubriand.

Ma tofur, te souvient-il encore Du château que baignait la Dore Et de cette tant vieille tour

Du more Ou l'airain sonnait le retour Du jour.

CHATEAU DE LA BARGE

Les plus anciennes parties du château, du xuie siècle. (Il en reste les 4 tours d'angle); Le château a été rebâti en 1517, comme l'indique une inscription, Voir la belle colonnade de cette époque ainsi que les galeries d balustres du t«' étage reliant le château a la chapelle. Celle-ci, élevée, en 1569, par les soins d'Etienne de ta Barge, comte de Lyon, prieur de Sauviat, par i. Cliassouneri, maître ratçon d'Augerolles. Un tableau du temps représente le seigneur de la Barge faisant voeu de bâtir la chapelle. Dans cet oratoire, on voit


232 L'AUVERONB (PUY-DB-DÔMB)

des nervures armoriées et de bien précieux vitraux (de 1500 environ) représentant la famille da la Barge, (celle du propriétaire du château) savoir : Etienne de la Barge, abbé de Saint-André-lesClermont ; François, son frère, seigneur de la Barge, chevalier de l'Ordre du roi ; Gabrielle des Essarts, sa femme ; Antoine da la Barge chevalier, seigneur de la Barge, et dame Charlotte de Rivoire, père et mère des trois précédents: Loys de la Barge, abbé d'ïarac, comte de Lyon.

L'intérieur du château restauré avec goût : Grand salon Louis XV, avec plafond peint ; tenture de damas rouge d'une belle conservation. Tableaux da famille : marquis de Montmorln, gouverneur de Fontainebleau (mort en 1701); marquis dé llontmorin, ministre des affaires étrangères (1787); marquis da Langeae, sénéchal d'Auvergne (1699-1741); marquis da Louvois (mort 1691), le maréchal d'Estrèes (mort 1734) ; etc. Collection d'objets d'art ; souvenirs de famille, notamment : une pendule Louis XVI, portant, sur le cadran, le nom du marquis de Hontmorip, maréchal de camp des armées du roi, etc. Véritable musée réuni par les soins intelligents de la châtelaine actuelle, la comtesse d'Aurelle de Montmorin-Saint-Hérem. Seigneur* ; de la Barge : (1250-1652); de Cordeboeuf de BeauvergerMontgon (1652-1711), de Montmorin (1711-1789).

La Celetle (COM.). Cella (11181. L'église dépendait de l'abbaye d'Ebreuil. Seigneurs : de Durât (1566-1719),

I.a Chartreuse (V. PORT-SAIXTE-MARIE).

La Caushelle. Mines de charbon les plus importantes du département. La première machine à vapeur, Introduite dans le bassin de Brassac, y fut installée, en 1809, par M. Maurice Sadourny.

■.•Tare. Château féodal; situé sur une crête fort pittoresque (il en reste une tour crénelée). Seigneur*: de la Paya (1294); l'Ifermite de La Faye (de la famille de Bouille du Chariol; de 1383 d 1527; Faye d'Espeisses (1570-1638), dé Provenchères (1789). _

LafareMe. Château féodal (détruit), fon en voit quelques vestiSes.]

vestiSes.] : Motier de Lafayetté (1250-1789); Famille qui a onné un maréchal de France sous Charles VII, qui aida d chasser les Anglais de ta France et le célèbre général, marquis de Lafayetté. qui a 'tant contribué à l'indépendance des Etats-Unis de l'Amérique. Cest lui qui fut le dernier seigneur de ce lieu, en 1789.


0UI0B COMPLET ILLUSTRÉ

233

La Ctraageferf. Curiosité. (On laisse visiter avec permission spéciale). Château moderne, dans te style féodal du xiv» siècle, (d M. le vicomte Jean de Matharel). Donjon carré, mâchicoulis, tours circulaires, pont levis, etc. Il a été élevé par un homme distingué : feu M. le vicomte Victor de Matharel (mort en octobre 1885). Intérieur : Meubles anciens, portraits historiques, magnifique salle d manger en style gothique ; salons, ornés de peintures

CHATEAU DE LA ORASGEFORT

polychromes, notamment une splendide cheminée avec une inscription, rappelant, qu'en 1592, ce château fut pris et brûlé par les Ligueurs. Belle cheminée en bois sculptée (au 1er étage avec le portrait (ancien) de la reine Marguerite de Valois; chambre dite de Monseigneur de Pons, évèque de Moulins (mort en 1349!, avec grand lit d baldaquin. La principale curiosité est le splendide lit en sole rouge, brodé d'or, doublé de s.>i« blanche, d pentes, provenant


234 L'AUVBROXB (POY-DE-DAMB)

du château de Villeneuve (V. ee mot), acheté 10,000 fr. François Ut y R couché en 1533. Tapisserie représentant Godefroy de Bouillon. Bibliothèque de livres d'art. Seigneurs qui ont possédé le château ; d'Amblllon (1370-1445); de Pons de la Orange (1445-1789).

La Mentale. (COM.) La Monge, c'est-à-dire la religieuti Avant 1789, de la paroisse de Mailhat. Erigé en paroisse au Concordat (1802). Le rot Henri IV permit de conserver les fortifications élevées autour.de ce village pour le garantir des gens de guerre (1595) ; on volt les restes de cette muraille.

La Hérésie. (Mort-Rayno). C'est l'entrée dite de* boit, sur la route nationale, d la réunion des paroisses d'Allagnat et de Laschamps. Il y avait une chapelle (établie au xue siècle), attenante à un bâtiment servant d'hôpital pour les voyageurs qui traversaient ce défilé infesté de brigands. Vers 1280, l'évèque de Clermont en fit don d l'hôpital de Saint-Barthélémy, qui la possédait encore en 1789. Chapelle et hôpital ont disparu depuis.

La Peyreuae. Seigneur* : de la Pe.\rouse (1310-1500); de la Fayette (i486); de la Barge (1617-1666). Depuis 1666, les seigneurs de la Barge. (V. ce mot )

CHATEAU DE LAQUEUILLE, EX 1829 (AVANT SA DÉMOLITION)

Latjsienllle. Jadis La Queuilte. (En patois* La Cotha, 12051285. Dans lé langage patois pvrénéen, La Cotha signifie cabane de bergers. (Ce lieu était occupé, A l'origine, par des cabanes).


OUIOK COMP..~T ILLUSTRE 235

Eglise du xv* siècle, remaniée au xtx* ; érigée en collégiale (1492). La paioisse n'a été établie qu'd cette époque. (Antérieurement, elle faisait partie de Perpezat.) Le château féodal : Bâti vers 1200, par Aymon de Rochefort, qui reçut en partage la terre de Laqueuille. Il en existait encore des ruines importantes, en 1329. (Démolies depuis.) Seigneurs : de Rochefort, dès 1130, dont un cadet, Bertrand de Rochefort, prit le nom de La Queuille (vers 1283). Une héritière de La Queuille porta cette terre (en 1537) aux de Montboissier-Canillac qui gardèrent Laqueuille jusqu'en 1662 environ. Puis, viennent les de Chaudessolle (1670), de Lamoignon, de Langeac (1701-1739). En 1300, les Anglais prirent Laqueuille.

La Roeheblanehe. (COM.) Jadis La Roche Donezat (1411). Grotte dite de César. On croit que c'est dans ce bourg que cet empereur y établit son petit camp, lors du siège de Gergovia. Eglise. D'abord petite chapelle. Paroissiale depuis 1570 environ. Le château : forteresse située au dessus du bourg, dans te lieu de Donnerai (Donaziacum).l. Revel en donne le dessin (1150), qui indique Îue le bourg était fortifié ; mais la forteresse avait été rasée et 392. En 1391. les routiers anglais s'emparèrent de ce château; le roi envoya f 1392», une petite armée, commandée par le maréchal Boucicaut qui le reprit.

La Roehe-*anadolre. Runes sonatoria (1315), c'est-à-dire roche sonnante, parce que le rocher, oui compose cette montagne, est formé de phonolithes. Rocher basaltique, taillé à pic. Au xiite siècle, il y fut établi le siège d'une prévôté royal J ; on y bâtit, alors, un château imprenable pour y loger le prévôt. Cette prévoté comprenait 43 paroisses. \si château fut pris, après des prodiges de valeur, en 1375, par Louis II, duc de Bourbon, sur les Anglais, qui comptaient dans la place 30 capitaines et 300 hommes d'armes. Il fut alors rasé par ordre du duc. Froissart, dans ses Chroniques, raconte toutes les phases de ce siège. Au dessous du domaine de chez Barat, belle pierre branlante, de l'époque celtique, appelée roche de Deveix. La Rochc-Sanadoire appatiient A M. le comte de Bonnevie de Pogniat.

La Hachette. Curiotili: Château féodal (d M. Micolon de Guérines). Il y avait un château du xive siècle, qui a été remplacé, vers 1868, par feu M. Léon de la Farge. en une belle et vaste construction

gothique, avec donjon carré. Seigneurs : de Mircmont (vers 1260), de la Rochette (1337-1369), de Neuville (1457-1515), de Pauneveyre (15461730), de Combes (1762-1789).


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LAUYERONB (PUY-DE-DÔME)

La Saurelat. Sahilas (1287). En 1833, au territoire de Ouzara, découverte d'une statue de Cérès en grès. (Musée de Clermont) et, d côté, une tête de Mercure ; dans le voisinage, ruines d'une villa. Eglise des xnt* et xiv* siècles, enfermée dans la forteresse. On y voit une Vierge assise, de cuivra massif et émaillée, d'un travail admirable, que fit faire, en 1319, Odon de Montaigut, grand prieur des hospitaliers en Auvergne; voici l'inscription qui l'indique: Dominus Hodo de Monlcacuto, hospilalarius, prtor Atvernhte, fecit fieri hanc ymaginem ad honorem Béate nrginis. Anno domlnl tricenLOl'lS

tricenLOl'lS DUC DE BOURBOX (V. p. 235)

tetirno decimo nono. — I/x forterette : An milieu do village ; fort curieuse; au centre, tour circulaire (xnt* siècle); plusieurs étages voûtés, servant de prétoire et de cachot. On ne pouvait y arriver qu'en traversant des ruelles, vrai labyrinthe, et après avoir franchi deux portes fortifiées. L'enceinte était défendue par des tours. Le tout existe, (vrai modèle). Le nom latin de Sahilas, donné A ce lieu, lui vient de- ce que c'était un asile pour les criminels (charte de 1324|. En 1440, pendant la Praguerle, le clergé et la noblesse de la Basse Auvergne, s'assemblèrent A la Sauvetat. E» 1586, peste. La


OUIDK COMPLET ILLUSTRÉ 237

<o»i»mndVri'« : Aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (plus tard Malte) ; existait dès 1324 ; dépendait de celte d'Olloix (V. ce mot) supprimée A la Révolution. Biographie ; B. Monestier, né en 1717, jésuite,

Laeenampa. La Chalin (1303). L'étymologie vient de la position de ce Heu au milieu des bruyères, que I on appelait, jadis La Chai m. Eglise du xiv* siècle. Seigneurs ; L'abbaye de Beaumont jusqu'en 17S9.

Lastle. (COM.) depuis 1372. L'église: paroissiale, depuis le Concordat, était, avant Ii39, une dépendance de la commanderie (Ordre de Malte) de Tortebesse, qui l'avait fait construire anciennement.

Laseur d'Auvergne. (C'A.ST.). Appelé de Turre (depuis le xe siècle). Berceau de l'illustre et puissante maison de la Tour d'Auvergne (dont Baluze a publié la généalogie). Les femmes portaient d leur tète, comme ornement, un cercle de cuivre appelé serre-malice, usage remontant, peut-être, d l'époque gauloise. Il a persisté jusque vers 1810, où mourut, d Latour, le dernier fabricant de ces ornements. Léglise : chapelle seigneuriale, érigée en paroisse (1802.) On a élevé (1371), sur la montagne de Nazy, une chapelle à N -D du Sacré-Cceur. Petite ville fortifiée dés 1380. François 1er permit d'en relever les murailles (1516). En 15S3, elle fut agrégée aux 13 anciennes villes de la Basse-Auvergne. Charte de privilèges, confirmée en 1284. Chef-lieu d'une vaste baronnie. Le château : construction féodale très forte; sur des basaltes. Vaste panorama. Démoli (1625) comme dispendieux à entretenir. Seigneurs t de la Tour d'Auvergne (9371518), de Médicis (1518), la reine Catherine de Médicis (t loS9), de Valois (1589-1606), la reine Marguerite de Valois (1606), Louis XIII, roi; de Rochechouart(1620); de Broglie(IG63-1736), de Caylus (1739). Biographie: Ant. Allègre (1500-157O). chanoine, auteur: Michel Moulin (1745-1311), député; F. Boyer (173S-180J), député, (V. p. 111).

LaTeurgerea. Château féodal (détruit). Avant 1739, on y voyait une église paroissiale et un hôpital. En 16S5, il y avait des protestants.

Lavaure. Beau château, bâti en 1710, par Joachim-Joseph d'Estaing; évèque de Saint-Flour, mort en 1742, puis, à son neveu, le marquis d'Estaing qui le vendit, en 1743, A Anne de Caldagiiés, président A ta cour des aides de Clermont dont la fille épousa (1753), Mathieu Rodde, seigneur de Vernières. Ce château passa à feu M. le baron de Roineuf. Il appartient â M. le vicomte de Chérisey.


L*AU V l.RO N K (PL V- Il K-1> '-M E

qui a épousé la fille de ce dernier et qui e->t issu d'une dc< plus noble» touilles de haute chevalerie de la Lorraine.

Le Boucuet, connu. d'Yronde. Abb-iye de bénédictins. Appelée, d'abord, V<ni.r'i<fs<(xt (Vallit tucida). F.udée (lll<2) parmi

CHATEAU DE I.AVACRE (V. P. 232)

• ointe d'Auvergne. La chapelle abbatiale était le Saint-Denis des comtes d'Auvergne. On y voyait leurs curieux mausolées, depuis celui du fondateur (U9i). Au xvie siècle, ces mausolées mutilés par le* Huguenots. Baluze a donné la gravure (Hist. de la mai-


GUIDE C«»VIPI.fcT II.LI>IIiE

21)

son d'.\ucergn< >, de que! (ii.,-uns. Il resta d---» voûtes tt'.'jndrées de cette abbaye, supprimée i l.t Révolution.

Le Brcilll. (CV.M. V..-1-. lîiO. le seigneur lit e -ver une chapelle au de»-,'!* d.i p!it, il li donii-i à l'aMiie de Saint-André, (Clermoiili. qui eu tu I- ii.-t-!ien d un prieur.-". Ku lt'0. l'evil a donné le IIU-MII de e- l.-iiijj .,ui . la t ion.lié. Ku 1571, I- c.ipitaine huguenot Meiie lit pr-ndre li c'icbe d>i vilin— \o.sin d._- SaiutRemy de C.'taigiiat, l.i lit tr.insp.l'er au Brésil et f.ndre p.-ur

LE RRt:riL, r.N 1150

l'usage d'an canon. Vers 1100, le seigneur du Breuil enb-va. par l'intermédiaire de ses valet*, une jeune et jolie Hollandaise qui sa rendait en pèlerinage à Notre-Dame du Puv. Le duc de Leiry confisqua, al-.Ts, sou fief.

CHATEAU DU BRO", EN 1 150

Lu» Broc. (Cov.i. Le Montl'.'uline ixc siècle). Entre Lavor et le Broc.gr.tu-1 territoire appelé champ d,. l.t l.mille, avec des médailles romaines, t'hapitre de; chanoines, fondé en 1516. Le roi l.oihaire passa au Broc (9321. Charte de privilèges aux habitants (1240). Le rhâteau : Consti action féodale; donjon du Mti« siècle; n Ijonctions du xive (beaux restes). Voir, ci-contre.


Ho L'AUVERONB (PUV-PE-PAMK)

le dessin de Revel (1 IJO). Légende sur le laboureur Perret. Terre qualifiée baronnie. Biographie : Jean du Bouchet (1599-1681), historiographe et généalogiste célèbre ; auteur savant.

Le Censlre. (COM ). Lissandrum (ix* siècle). Dans les fouilles de l'église (1861), à 1 mètre de profondeur, antiquités romaines (vases en terre grise, uu bois de cerf pétrifié, un instrument tranchant). Le roi Pépin (761), porta ses dégâts au Cendre,

Léelaekeou t'Eelaeae. Abbaye de Bernaixllnes de Citeaux. Fondée, probablement, vers 1140, par Robert III, comte d'Auvergne. En 1135, le roi Charles Vil permit de fortifier la monastère, qui fut iuoendié en 1637, En 1615, les religieuses furent transférées A Clermont. Il reste quelques pans de murs. On y voit une petite chapelle (celle du monastère), diminuée de plus de moitié, avec de curieuses dalles tumulaires des abbesses. Crois got bique dans le village (xv« siècle). Biographie : Louis de Lèclache, né vers 1620; il enseigna la philosophie avec succès; auteur. Mort en 1671, A Lyon.

Le Meaeatler (COM.). Monatcola (1232), e'est-â-dire petit monastère, nom qui lui vient de son prieuré de bénédictins dépendant de la Chaise-Dieu ; supprimé en 1739.

Le Siealel a> fielat (COM.). Montelium Degelatum (1270) ou Montel te Dégelé. L'église, suivant la tradition, aurait été bâtie parle seigneur du lieu, A la prière du papa Innocent VI, son frère (mort en 1362); édifice, en effet, du xtve siècle. Château féodal: U existe encore. Une toir a été ouverte, au xvt* siècle, et décorée de 2 belles croisées (style renaissance). Le connétable de Bourbon, fugitif de Chamelle, y passa (1523). Terre qualifiée baronnie avant 1789. Le marquis de Canillac. ligueur, incendia le Montel-de-Oelat (1500). Biographie : O. J. Sertiron de la Bette, né Tara 1760 ; A la fin du XTIIM s., U se mit A la tète des royalistes d'Auvergne.

Le Pay-aalat-ealailer (COM.), Eglise romane. Clocher refait A neuf. Le Puy (montagne); Saint Oalmter, serrurier, puis sousdiacre A Lyon (mort en 050) patron de la paroisse. Ces 2 mots ont formé le nom. Voile, de 1640, pour le calice et la messe, aux armes de l'abbesse de Saint-Oenès, Charlotte de Villelume (curieux). Le château. Restes d'une tour en ruines ; dévoré par un incendie (1601). Le Donjoa s'écroula de vétusté (1489). U y avait 4 tqurs. Sri-


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ Ï41

çneurt : De Chaslus (1303-1513), de Bosredont (1513-1789). Terre qualifiée baronnie (1600-1139).

Le Yeraet-ta-Vareane. Eglise remaniée au xive s. Sur la porte, linteau avec la main de Dieu qui bénit. Haras, créé, en 1791, (supprimé). Aux environs, mine de plomb exploitée d-'-s 1*51; au viltage de Pégut, mine de cuivre et carnért d'améthystes. Les Espagnols exploitaient les améthystes, mais, en 1*84, les habitants des environs, s'hnaginant ■lu'elles renfermaient un trésor, tuèrent les Espagnols. L'n Belge, nommé Balat, a repris, récemment, cette exploitation au village d'Escout puis l'a abandonnée.

Lea raarlrea «le Vcyrc. (COM.I. AiinoiVtV.ii (en 995) ou .lnnoil. En ISA), on l'appelait Saint-Martial (vocable de la paroisse). Aux pieds de l'orem (1352), cercueil en chêne, :\ 2 m. 50 de profondeur, renfermant le corps d'une femme embaumé à la méthode des Egyptiens, avec un vas-3 en argile, 3 monnaies de billon. des noisettes ; cette femme, vêtue d'un schall passé au bras, avait nu bracelet de cuivre; ses pieds ornés de babouche; ensevelie, sans doute, par des Sarrasins (732*. Pillé par le comte de Randan, ligueur (1589.'. Le duc de Nemours, autre ligueur, y lit camper ses troupes (l&t).

Lea Pratleaax (COM.). Fief démembré de Nonette (V. ce mot). Seigneurs ; Rochette (1393), de Pons (1723-1*39).

Lea Reebea. Château féodal (au comte de Keyuaud de Monlosier) bien conservé ixvt siècle) ; fossés ; tours â poivrière ; mâchicoulis. Seigneurs : de Meyronne (1222-1341), les dauphins o'Auvergne (1361), les Aymé ou Aimé (1361-1781), De Reynaud (1781-1739).

Leaeux (CAST.).Lieusannum (vers KO).Château Loudan (mesiècle), Lodosum (1212). Au N.-E., nombreux fours A poterie, galloromains, retrouvés en grande partie et fouillés par M. le docteur Plicque, médecin A Leroux, qui a formé (A Lezoux) une magnifique collection de vases gallo-romains. On croit sue saint Austremoine s'arrêta Ici, en 253, en venant prêcher le christianisme. Il y fit, diton, un miracle et 2,000 personnes se convertirent; le temple dédié A Apollon fut renversé, l'n atelier de monnaie (époque méroviu- - gienne). L'église paroissiale de Saint-Pierre avec chapitre de chanoines supprimé A la Révolution (mentionné dès 1283), L église de NotreDame (romane) vendue en 1793, sert de remise. Les Anglais prirent Lezoux (xiv* siècle). Charles VU permit de fortifier de nouveau la la ville (1445); déjA (1315) elle était entourée de murs -, il y existait


Hit L'AUVKRrtNR (pUï-DE-DÔNB)

une forteresse dès 1219. Restas d'une vieille tour féodale. En 1588, agrégée aux 13 anciennes villes de l'Auvergne. En 1592, les royalistes la prirent ; reprise la même année par les ligueurs ; ce qui donna lieu A la fondation d'une procession, dite de l'aiwiil, jusqu'en 1789. Biographie : J. Sales, jésuite (1550 1593-jprédicateur, massacré par les huguenots; Franco!** Bony (1631-1739), supérieure des snturs grises A l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye (sa vie publiée); G. T. Dufretse (1751-1815), évèque en Chine, martyrisé. [Sa cause pour la béatification introduite, 1813].

Laaleaae (COM.). Auprès, restes de constructions gallo-romaines, dites Maison de* Çéet.

Maslrlal (COM.). Maceriacum (xi* a.). Eglise romane (xi«s.).

Mallbal. Masliacum (1090). L'église; du xu« siècle; monuro. hist. classé. Clocher remarquable. Bâtie, probablement, par les bénédictins de Sauxillanges, dont aile dépendait dès le xi« siècle; paroissiale jusqu'en 1739.

Malaaaat. Biographie : Claude du Bourg, né an château de ce lieu, en 15*2, ambassadeur près de la Porte, surintendant de la navigation dans les mers du Levant.

* Blaaglleu (COM.). Magnut Locut (959), c'est-à-dire lieu habité par Magnut. En 650, Il s'appelait Tudurnentit. Médailles romaines. Eglise : Ancienne abbatiale. Monum. hist. classé l'nn des plus remarquable du département. Intérieur de l'abside (xi« a.). Porche (xit s.); portail (xii* s.); quelques parties du xv*. L'extérieur da l'abside paraît du vu* jsiècle. Cuve baptismale fort belle ; bénitier da marbra blanc ; colonne antique da marbre ; tombeau du xii- siècle. Découverte (1827) du tombeau d'un abbé ; le musée de Clermont possède le haut de la crosse qui s'y trouvait (xius ou xiv* s.). L'abbaye, l'une des plus anciennes (ordre da Saint-Benoît) en France. Elle a été chef d'ordre jusqu'en 1710. Fondée, dit-onrpar un prêtre appelé Magnut, fondation favorisée par Salnt-Oenès, évèque. Par une charte du roi Pépin, elle devait être un lieu d'asile pour lea criminels. Au ix* siècle, ravagée par les Normands, Supprimée (1775) «t ses bieas réunis A ceux de l'Ilôtet-Dieu de Clermont. a Ifnaaat (CAST.). L'église (reconstruite on 1872). On y voit da


OUIDK COMPLET ILLUSTRA ?43

belles stalles en bois (xvue siècle), provenant de la Chartreuse du Port Sainte-Marie. Biographie : François Delarue (173S-1812i docteur-médecin A Paris, auteur savant.

LE DOCTEUR DELARUE

Harlagaea (CANT.). Marenguet (1236). Etymologie : viendrait des marais qui l'entouraient, jadis. Eglise, mélange de style roman (le choeur) et de style ogival. Prieuré établi vers 10G0, par saint Robert, fondateur de la Chaise-Dieu. Prêche pour les protestants, en 1603, avec un temple (supprimé en lbS5). En 1566, la sénéchaussée de Riom vint A Maringues A cause de la peste.Charles IX, qui avait passé â Saint-Priesl-Bramefant, y coucha (1566;. Pris par les royalistes (1589). Charte de commune (1225). Jadis, beaucoup de tanneries (le commerce des cuirs se faisait avec Lyon). En 1789, les Ingénieurs qui travaillaient à la carte de France furent pris pour sorciers ; on les poursuivit A coups de pierre. Le gouvernement envoya la maréchaussée pour les protéger. Chef-lieu de la terre de Monlgascon. Biographie : le capitaine C happes, royaliste, tué au siège de Lezoux (1592) ; M J. Baudel-Lafarge (1765-1833), du conseil des Cinq-Cents ; P. Andrteu (1735-1309), député.

Maraae (COM.). Marciacum (xt- s.). Etymologie celtique : mar, mare; croupissant; tac, eau. Eglise (xve siècle). Peintures murales détériorées. Chapelle des Pénitents. En 1577, le capitaine Merle, chef des protestants,' pilla Marsac, qui, déjà, avait été saccagé par les protestants, et qui le fat une troisième fois (1577) par le mémo Merle, lequel y brûla 120 malsons. Peste, en 1538. Des protestants y résidaient en 1685. Le. célèbre Mandrin y passa (1754). Biographie : B. X. Pacrot, membre du conseil des Cinq-Cents (1795).

Sfareat (COM.). Le Père Sirmond et Savaron croient que c'est


SM4 L'AUYMIQXB (PUÏ-PK-IK'ME)

Martial!* ou let légion* de Jule* César prirent leur quartier d'hiver. Marctaeentit (vit siècle). Eglise mentionné* par Grégoire de Tour» (vie tiède); refaite tu xtv« siècle. Il re»te nn vieil usage (existant dès 13S3) : Le jour de la procession de la Saiote-Atuable (en juin), a Riom, la marguillerie de cette église fait porter une roue de fleura naturelles pour acquitter un voeu a l'église de Marsat. Cette roue était, avant 17S9, de cire Manche, et les habitants de Marsat devaient donner un repas à ceux qui la portaient. Le roi Louis XI, étant & Marsat, pendant fa ligue du Bien public, avec son armée, y fonda un autel et une messe dans l'église. Prieuré de bénédictines existant dès 740 (il y a eu jusqu'à 60 religieuses, a l'origine;. Supprimé « la Révolution. Le château. Rebâti richement sous François 1"; brûlé (1590) par les Ligueurs. Rebâti; démoli (1793).

Muarlfellet. Prés de Perrier. Curiosité: La tour, dite de Maurifolet, posée sur une masse de tuf isolé, résultat de l'érosion des eaux, doit son nom à Morlix Follet, a qui elle a appartenu, primitivement, Morlnot de Tourzel, seigneur d'Allègre, l'acheta {1403) avec le four banal et les maisons attenantes, situés à la roche de Perler, moyennant 50 écus d'or ; le vendeur fut Jean de Chaslus, damoiseau, seigneur de Tours, qui la tenait de son père, Etienne, dit le Boyer, lequel l'avait acquise de noble Jean de Dorette, fils de Pierre,

MtMuaa. ifauduHum (1Î07). Moxun 0510-1790). Dunur.t. mot celtique (lieu élevé). Château féodal. Habitation d'ete des éveque» de Clermônt ; édifiée au xm» siècle. L'une dea fortes place* de la Limagne. Triple enceinte avec 19 tours. Le château proprement dit, flanqué de 4 tours, était carré. Démoli ver* 1790. On y conserva alors quelque* chambres pour les prêtres du diocèse que l'éveque de Clermônt faisait enfermer en prison. Joachlm d'Estaiiig, éveque

éveque Clermônt, y mourut en 1650. Robert d'Auvergne, évèque de Clermônt, reçut tlauiun en don (1909/ Jusqu'en 1789, on compte 83 de ses successeurs évèques qui ont possède cette forteresse.

SfellhMdJ. L'étymologie vient de la situation" au milieu de* eaux. Eglise (ave s.). Bénitier en marbre de 1M*. CMteau. Bâti ver* 1430: forteresse carrée, dont G. Revel donne le dessit (1450); entouré de fossé*. Le maréchal d'Allègre (mort en 1733) fit commencer un nouveau château dont le* plans et dessin* se trouvent à Paris (BiMioth. nationale, estampes, topographie, Puy-de-Dôme). Ce nouveau château, entrepris d'une manière princière ne fut pas continué après ta mort ; Ce qui était commencé fut démoli. Le duc


Ol'IDK COMPLET «XCSTRÉ

245

d'Alençon, frère du roi Henri III y coucha (15*7). C'est là qu'il tint son conseil de guerre avant d'assiéger lssoire.

Mejaaeaae. Non loin, un dolmen. A Mejanesse, villa galloromaine. Petite forteresse féodale existant en 1?J0; démolie. Au lieu du Ciieix, restes d'anciennes habitations en pierres sèches.

Meaat. (CAST.). Afttmthe»?i$ (vw siècle). L'église. Mon. faist. classé (restauré de 181* à 1S19). Ancienne abbatiale; érigée eu

RUINES W CHATEAU PB MACZOX

paroisse, en 180t. (Avant 17S9, Menât de la paroisse de NeufEglise.) Edifice roman ; 3 nefs, (83 m. 50 de long, 3 m. SO de largeur ;J choeur (fin du ait* siècle); la tour du porche a été abattue ver* 18*5. Afcfrayc. Fondée en 533; d'autres disent 511; aux Bénédictins. Supprimée à la Révolution. Biographie .* Simon Bauer, artiste sculpteur, du xviie ». L'église du Moustierd'Ahun(Creuse) conserve, de lui, les magnifique* boiseries du choenr.

Measelx- (Cou.). Me$ce$(xi* siècle). Au nord (terroir de la


246

L'AUVKROXK (PCV-PK-UÔME)

Landine), cimetière gallo-romain. Bglite (xi* iilècle, remaniée au xiv*); portail du xm»; a l'abside, croisée du xv,« *. Clocher du commencement du xix« siècle. Donnée (1060) par la famille de la Tour-d'Auvergue aux Bénédictins de Sauxillanges. Couvent de religieuses hospitalières de la Miséricorde de Biilom, fondée en 1818, dans l'ancienne habitation de la Forest de Bulhon.

Mlremoat (COM.). Miromont (1150). Eglise romane; mentionnée dés 1147. Château féodal : En haut du monticule (quelques ruines). Rebâti par Jacques d'Al bon de Saint-André, maréchal de France (1560); avait 5 tours. Seguin de Badafol, capitaine de routiers anglais, «'en empara et en fit «on quartier général (1374). Terre titrée vicomte (1580-1789).

M«*)«. Ch&teau (habité par Ma* Martha-Becker, comtesse de Mon*). On y voit, dans le parc, une célèbre inscription en l'honneur d'Apollon, sur marbre blanc; celle-ci de forme cubique, provenant, dit-on, du temple gallo-romain de \Vasso (en haut du Puy-de-Dôme ?i élevée par le* Arvernes. Le ch&teau de Mons a appartenu aux de Mon* (1490), Rigauld (1619-1060, Forget (1609-1789), au général Becker (mort en 1840), put* i son neveu, M. Martha-Becker, comte de Mons, mort en 1885.

■toattlgai ea ffeaaarallie. (CAHT.). Mont aeutut (1*87). Jadis, on y fabriquait des arme* à feu. Ch&teau. Il consistait (1509) en un donjon, quatre tours, le tout environné de fossés, de pont* levis. Il en reste des vestiges. Bglite romane ; remaniée. Lanterne des morts dans 1* cimetière (4 met. de haut), couverte en dalle*. Chapelle de N.-D. de Bonne-Nouvelle (connue dès 1569). Charte de commune (vers 1830). De 1897 à 1890, Robert, comte de Clermônt, seigneur de Montaigut, y fit donner de magninques tournois. Le roi Charles VU y coucha (1440). En 1465, Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, seigneur de afontaigut, y assembla, pendant la Ligue du Bien public, une armée de 6,000 nommes contre Louis XL En 1506, de Leviston, capitaine écossais, s'en empara. BaiHage royal, créé ver* 1410, avec bailli de robe-courte ; fort éteadu. Biographie : O. Beaulalon (1733-1788, professeur, traducteur.


OUIDB COMPIBT ILI.CSTRli

2Vl

M«alalca(«lc>BI«ar. (Cou.). Montaiaul-tur-Champeix. Au

S-O., ehami de la fade (époque gauloise). Eglise romane ; située sur une partie séparée du monticule. Bourg fortifié. (Il reste des parties de murailles, des tours). En 1150, Revel en donne un curieux dessin (fort exact, si l'on compare à l'étit actuel). Château féo<ial (au marquis de l.aizer). Du xm* siècle; remanié au xve (magnifiques ruines). Seigaeun : de Montaigut (1078-1510). Itier de Joran (I5S0-1606) de Chauderasse ilGOO), d'Allègre, (1C85-1733), Desmarets de Maillebois (1733-1775), de Lai/er (1775-1Î>0). Biographie : P. G. de Montaigut (en 1830(, grand■naître

grand■naître Saint-Jean de Jérusalem; P. de Montaigut, (en 1Ï33);

ïastiisrt-!e-r»n'(tnt utce'.tt)! (cité du Ifv»utp

VOXIAIGCT-LE-BLASC, EX ItM)

grand-maître du Temple; P. Andraud (1788-180$), jurisconsulte, auteur: O. marquis de Laiser, (f en 180$), naturaliste, colonel. De 1784 à 1790, aon ch&teau de Montaigut fut le rendez-vons d'un grand nombre de savant»; J. L. M. marquit de fMiter, né eu 178?, colonel, naturaliste, etc.

■•BlaolMler. [Moût buxeriuf, montagnes couveite de buis].


24S

L'AUVKSOXK (PUV-PK-DÙUE)

Château féodal (il en reste de* vestiges). Selgneurt i la maison de Montboissier, illustre, • pris ton nom de ce fief qu'elle a possédé de 960 & 1789.

Moateel (COM.) Châlea» féodal (restes de quelques murs). L'église (xt< siècle?. SeigHeurt : comte* d'Auvergne ; de la Tour d'Auvergne (xve siècle) ; Catherine de Médicis, reine ({• en 1589) ; de

CHATF.Af t>K MOXTAIGIT-LK-BLAXC (ETAT ACTUEL)

RochechouaH (1647! ; de Broglie (1068). De 1063 A 1789, les seigneurs de la Tour d'Auvergne. (V. ce mot.) ^

■•Btedet. Mon» Loelut (995). 740 met, d'altitude. Butte élevée. Château féodal. Perché sur une montagne. 11 en reste une tour carrée (10 mètres de haut), presque entière ; autres reste* de tour* ; 3 enceintes ; fossé, au nord. En 1598, il était occupé par des maraudeurs. Le «énéchal de Clermônt les assiégea et le* chassa. Sei* aneurt : de Moatcelet (1030-1189); Blanc (1189-1341)"; de Lévis-Ventadour (1540) ; de Rosiers (1561-1750) ; de Maçon (1750-1789).


MOKTI'KKkA.Mi, li>i lUA)


230

t.'AUVEROSB (PUY-PS-D&MB)

M«ateaf>e<Ua. Château féodal (il reste un pan de muraille; une tour penchée). Seigneur* ; de Blot (1813); de Chauvigny (13011697); Faur» (1760); de Cbawpflour (1760-1789); Ebrard (1350-1450) ; de Grivel (1500-1547).

M*>att>rraa*l. Ville, réunie A Clermont-Ferrand par édits de 1630,1731 (4,800 habit.) Mon* ferax (1186) ou montagne forte. Eglise.

Mon. hist. classé (xm* a.) agrandie au xiv« et xv* s. ; ancienne chapelle du château, S clochers; l'un b&ti en 1381 ( celui du nord reste (lanterne, avec cloche d'horloge de 1567); l'autre démoli pendant la Révolution. Chapelle aux pieds de la tour du nord, contre-arcature A sa voûte, motif unique en Auvergne. Riche portail. Boiseries de la Renaissance. Commanderie de Templier* supprimée (1309) ; donnée A la commanderie des chevaliers de Saiot-Jean-de-Jèrusalem. Les b&timent* existent (rue du Temple). Cimetière de Saint-Robert. On y voyait (1789) un tombeau (xui* s.) attribue A la comtesse Brayère; un fanal des morts (xut s.), lanterne de pierre; démolie en 1796. Ville entourée d'une forte enceinte, percée de portes. (Démolie vers 1740.) Nous donnons (p. 849), le curieux dessin de Revel (1450).

Grand nombre de maisons en bols (xv* et xvi* s.); escalier* majestueux.

majestueux. dite de l'Eléphant (xu* a), an S. de léglise; de l'Apothicaire, A l'angle des rues de la Rodade et de la Fontaine (xve s.). Maisons du notaire Desplats (me de la Fontaine, 1586) ; des Mallet (1510 environ) près de l'église (armoiries des ballet aux clefs de voûte) ; hôtel de Jean de Doyat, gouverneur de Montferrand (1480), rue de la Rodade. belle portegothique, etc.; ces malsons, jadis, A des magistrats, des bourgeois (occupées par des artisans). (On laisse visiter.) En 1180, le pape Calixte 11 était à Montferrand; en 1173, Henri 11, roi d'Angleterre, *'y trouvait, avec Humbert, comte de Maurienne. Philippe le Bel s'y arrêta (I8e5). Les Templiers d'Auvergne enfermés dans le ch&teau de Montferrand (1307). Ce roi

PLAN PB MOSTKEBKASD


GUIDE COUPLET ILLUSTRE

S51

Charles VII s'y arrêta (1484). Jean de Doyac, gouverneur d'Auvergne a une oreille coupée par sentence, devant l'hôtel du baillage (1481). Deux protestants y subissent le supplice du feu (1547). Passage de Charles IX (150$. Peste (1631). Sièges : 1134, par Louis le Gros; 1196, par l'armée de Philippe-Auguste; I3S8, pris par les AnMAISON

AnMAISON DB L'éLtPBANT A VOXTFEEBAXU (Xtl* SIÈCLE)

glals, dirigés par Perrot le Béarnais. Charte de privilèges (1891). Château féodal. Très fort; Circulaire, assemblage de tours rondes; au centre, donjon carré. Démoli en 1633. (On voit la place circulaire ou il se trouvait.) En 1379, curieux arsenal composé d'arbalètes et


2ô2 I.'AUVERCXE (PUY-PB-DÔME)

armes A feu. Terre qualifiée comté (1199). Voir A g. du portail de l'église la vieille barre de fer (longue d'une aune) servant de mesure avant 1789. Biographie : L. d'Albiat, f 1370, médecin du pape Innocent VI, évèque; J. de Boitsiiret. né en 1557, poète; tabbe G. Girard, f en 1748, de l'Académie française ; P. Oiraud. cardinal, f en 1850 ; A. Gras, dit Le Orat, né vers 1575, époux de' Louise de Mariliac, fondatrice des soeurs grises; L. Gfry, ? en 1665, traducMAISON

traducMAISON PB L'APOTHICAIRE, A MOXTFEBftAND (XV« SIÈCLE)

teur; P. Mambrun, f en 1661, jésuite, poète: Jean Matuer, né vers 1380, célèbre jurisconsulte ; C. Paslure'., né vers 1585. carme déchaussa, auteur; /. Pasiurel. ué vers 1610, poète; O. Pasturel. né vers 1615, poète ; E. H. Thétenol, né en 1797, peintre verrier.

maatfarf. Château féodal du xvte S. (A M" la marquUe de Chavaudon, née du Hamel)avec tours. Près de V<rnet»la-Varenne. Porte


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

253

d'entrée avec curieuse grille de fer. Fossés. Seigneurs : de la Rochefoucauld (1640), de Cordeboeuf de Beauverger de Montgon (10401781), de la Rochelambert (1781-1739).

LE CAkftlXAL «IRALD (V. r ?SÎI

Moalmorla (COM.1. Mons Maurinu* (1350). Chnteut f-o-l.it. Forteresse .importante. ,11 en reste de belles ruines.) Charte de priE.

priE. TBF.VESOT (V. r. *«l

t. I'E ROISSll.BFS

(v. p. f sn

vitéges aux habitants (123*). Seigneurs : Berceau d'une maison illustre, que l'on croit cadette des Montboissier, et qui a possédé ce


254

L'AOVERONE (PUY-DE-DÔME)

fief de 934 A1713. Voir, A la Bibliotb. de Clermont-Ferrand, un splendide manuscrit (4 vol. in-fol.), écrit et illustré par la comtesse de Corneville, née de Montmorin Saint-Hérem, dernière de son nom (f 1871), intitulé : Généalogie de la malton dt Montmorin.

HONTON EN 1456

M«aUa (CoM.t. Montante** (860). Végllte avec portail gothique. Avant 1789, la paroissiale était celle de Saint-Alyre, mais ii y avait

tiOM TF.aDIEE-LATOUK

une chapelle élevée en 1030; prêtres commuaalistes. Sur la hauteur, vierge moderne colossale (ISOV). Monton était fortifié. \* dessin de Revêt (1450) le prouve. Pris par les royalistes sur les ligueurs (1590).


GUIDE COMPLET ILLUSTRE 255

Le duc de Nemours, ligueur, y fit camper ses troupes (1591). Château. Forteresse dès 1060; et, en 1140, aux bénédictins de Sauxillanges ; consistait (1315) en une tour carrée, entourée de murailles, servant de prison. Les Barberln, qui ont donné le pape Urbain VIII (f en 1614) et des cardinaux, étaient, dit-on, originaires de Menton. Biographie': C, Lamy (1754-1848), membre du conseil des Cinq-Cents. — Prés de Monton, A Saint-Hilaire, naquit, en 1748, dom Verdier~Latour, bénédictin de Saint-Alyre, érudit. Il a sauvé la cathédrale de Clermont-Ferrand de la démolition, pendant la Révolution.

MABiaeaaler (Cou., depuis 1874). Mont Paneherii (1165). Eglise (xie siècle, romane). Vieilles ferrures romanes A la porte. Château féolal. Placé sur une butte dominant la Limagne. Existait dés 1165. Il y avait, alors, une chapelle. H était magnifique. Siméoni, seul, dans sa carte de la Limagne (1561) semble indiquer qu'il était composé d'un donjon carré, A l'ouest (couvert en forme dôme). Rasé, en 1633, par ordre du roi. (Ce rasemenl coûta 5,000 livres.) En 1789, on n'y voyait que peu de ruines et la prison du baillage. Il n'en reste rien. La butte, qui possède des carrières A plâtre, a changé elle-même de physionomie. Le roi Louis VIII y est mort (1886), en revenant de la guerre dea Albigeois. Merlin, célèbre sorcier, avait prédit, dit-on, ce fait en disant : le lion (Louis VIII, dit le lion) mourra sur sa montagne du rentre. En 1S71, le connétable Du Gueselin y passa. En 1591, les ligueurs le prirent. Erigé en comté (1350); en duché (1539); ce duché, avant 1789, le plus vaste du royaume. Baillage durai avant 1789. Seigneurs : de Tbiers (987-1155). de Beaujeu (1170.1303), de Dreux (1308-1346), de Chauvignv (I3tô(, de Ventadour (13161381), dnc de Berry (13*1-1416), ducs de Bourbon (1416-1587), le roi François 1er (1587-1531), de Bourbon-Monlpensier (1533-1686), d'Orléans (1686-1789). Le duc de Montpensier, (ifs du roi Loui* Philippe, porte le titre de duc de Montpensier.

MOafaeyrcUI. Mon* Prtrosu*. La tour féodale (fin du xne siècle) ; an milieu du village, circulaire, bien conservée ; av.nt 1789, la propriété des seigneurs; et, depuis, du village.

M*alr*ga*a. En latin Mons rugosus (montagne rugueuse). Château féodal. Biti, en 1190, par Robert 1er, dauphin d'Auvergne, troubadour célèbre, qui attira, A Mon trognon, les poètes en renom: Hugues de Peyrol ; Pierre d'Auvergne, dit le Vieux ; Perdigon, poète provençal; Brunet, natif de Rodes; Bertrand d'Aurelle ; Pierre de Moissat ; Pons de Capdeuil, seigneur de Vertairon. Robert est considéré comme l'un des chevaliers les plus magnifiques et les plus


KUIKKS lill CIIATKAI' HK MoNTKOL.NON (cùfi' ItV Nollli)


GUIPE COMPLET ILLUSTRE

K>7

accomplis de son époque. Le château de Montrognon était un modèle du genre. Il présentait un massil'ce constructions solides (genre du château de Tournoeli. Le plan, espèce de trapèze, entouré de bâtiments destinés au seigneur, à une garnison. Les angles protégés par des tourelles à demi engagées. Donjon à trois étages voûtés ; consolidé par des chaînes en grés blanc de Jussat; surmonté de li guette !qai existe) et d'où la sentinelle observait. La porte du château en vue de C'eyrat : précédée d'un pont-levis, d'un fossé, petite chapelle dans le château (12*1). Il résista aux sièges des Anglais ixive .sié.-lei, des Huguenots (xvie siècle), des ligueurs (xvie Merlu). Démantelé ; rasé en partie, en l>t<3, par ordre du roi Louis XIII, auquel il appartenait. En ÎSJ*. l'une des principales touis s'écroula

riIltRlf M: M«.vrKO..NON (r^TK DE L'i'.T)

a\ee fracas. Le» vents des 19. ?i> et 81 février 1M0 rirent écrouler •in pan de muraille et une portioi. de tour. Pour garder la (dire, I»s seigneur* nommaient un capitaine. Terre titrée «aronni-* (l<*.').Jii<- tice seigneuriale avec un bailli. I.e seigneur de Montrognon avait un capitaine des chasses dans fa terre. Sri'ineu.-s c-mites d'Auvergne (Il 19-1166t, dauphins d'Auvergne 11 l'VMI?tii.du>'s de BonrbonMonlpensier (l(26-K>87l. le roi François 1er (|j;>7>, Catherine de Médicis, reine (I.V5I-I5S9), Charles de YSIAÏS. comte d'Auvergne (1".8916<16>, la célèbre reine Margot (lAOS-lOuy). le roi Louis XIII. les ducs de Bouillon (1651-1761', les Gterrier, seigneurs de Kmuagoat, Berancell764-17f>9). Le 88 avril 1>-8I. les sieurs Vi.-nni -.1 Oony. dit Xaca, s'élant mis à creuser un puits de 10 pie IN d- profondeur, près le la tour de Montrognon. où ils crovaient un trésor enfoui, se virent


£>8

L'AUVERONB (PUY-DE-DOUB)

ensevelis sous les matériaux de ce puits et restèrent ainsi jusqu'au mardi suivant. Vignon y périt et Gony put être extrait sain et sauf.

lhtaatreslaa. Mont Rotunâu*. Château féodal : Forteresse avec donjon carré; enceinte de 8 tours circulaire*. (Il en reste des pans de murs.) Au-dessous, seconde et faible enceinte. Revel donne le dessin du château (1450). Le voici :

CHATEAU DE MOXTKEDOK EX 1450

Un village, au-dessous, a disparu ; A côté, champ de foire. L'église au S.-E. (style roman), en ruines ; (la paroisse de Montredon transférée A Ponteix). Seigneur* : de Montgascon (1856-1879) ; comtes d'Auvergne (1879-1375); de Roger-Beaufort (1379-1438); de la Tour d'Auvergne ; Catherine de Médicis, reine (+ 1589) ; Marguerite de Valois, reine (1606); Louis XIII. roi; de Rochechouart-(1635) ; de Broglie (1600) ; de Fontfreyde (1718-1768).

9t«alr*s1èB. Mons Rodetiut (1330). Château féo&al. Pris (761) par l'armée du roi Pépin. Ruines d'une tour. Terre qualifiée ba» ronni* (16701. Seigneur* : Brun (1846) ; de Chaslus (1303-1458): de la Mothe (1413); de la Rocheymon (1488-1506); Faure (1540-154$); de Serment (1610-1670) ; de Girard (1670-1698); Dauphin de Leyval (16981750), de Veyny d'Arboase (1789). — Sur le monticule, petite pyramide (1811) sortant le nom du maréchal de Gouvion qui visita {Auvergne et Montrodèg.


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

259

. atowt*. Mutiaeunx (vi* siècle). Etymologie : lieu placé au milieu

des eaux. L'eatise ahhatint* ;•«,■! ,<•«** A*. ç. „,,i >„• ..;...: A„„. __

wKuia tov«. nu uu AÏS 9ict;iv, ajournée après la

Révolution. Beau mon. hist. classé. On y conserve une précieuse châsse (48 centimètres de long sur So de large et 40 de hauteur, le plus bel exemple connu des émaux de Limoges, faite, dit-on, de 1851 à 1898, représentant saint Calmine, sainte Namadie, saint Austremoine. Pierre, abbé de Mozat, les 18 apôtres. Sur la

flace, croix en pierre (inscription gothique à honneur de celui qui l'a élevé : un moine sarrîsfAÎn da Âfn*fl*,L Ahhnufi. T)** IVkrdrA ita

duc d'Aquitaine; ruinée parles Sarrasins (738). En '64, le roi Pépin y transfera, avec toute sa cour, le corps de saint Austretnoine, qui

CHASSE PB MO/AT

ARBAVE DE MO/AT EX I KO

était A Volvie. Ravagée par les Normands (xe s.). Visitée par le pape Alexandre lit (1165). Bâtie en forme de forteresse (dès 1186). Revcl (1459) en donne le dessin. Les Huguenots prirent Mozat (1598). Charles de Valois, comte d'Auvergne, s'en empara (l.*95> et fît raser l'enceinte. Le roi Louis XI y signa un traité de paix (1465). Peste,


260

L'AUVERONE (PUT-DE-DÔME)

en 1585. Biographie : G. de Mautae (on le croit né A Mauxat}, grand sénéchal de France (1180), ami du ministre Suger.

Marat>le*Qaalre. (COM.). Etymologie : Murât, murus oit us

(mur élevé). Le village de Quatre est au-dessous dans la vallée, d'où e nom de Murat-le-Qualre. Véglltt (xive et xix« s J. Château féodal.' Placé sur une roche basaltique. Bâti vers 1800. Délabré en 1304 ; alors reconstruit. Pris, en 1388, par les Anglais. En 1799, il en restait une tour (levée. On en volt peu de débris. Vue splendide. En 1684, une partie du rocher du château écrasa une maison avec 4 personnes. Biographie : F. Guillaume ta Serre, né en 1789, médecin savant, helléniste ; A. Guillaume (f en 1789), jésuite, professeur ; P. Outllaume, jésuite (1768), bon prédicateur; M. Guillaume, f en 1820, professeur savant.

CHATEAU t>K MUEOL

Maral. (COM.). Murûlium (1145). On croit que c'est la forteresse de Çattrum Meroliottnse, prise par le roi Thierry (538). Chapelle romane (xi« s.). Elle a servi d'église paroissiale jusqu'en 1658. Un* inscription (1608), sur l'église actuelle, rappelle cette translation. Le château féodal (A M. le comte de Chabrol), vrai merveille. Bit! sur un rocher basaltique. Partie occidentale, du xtve siècle ; les trois autres des premières années du xve. Outliaume de Murol, seigneur


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 261

de Murol, s'occupait de son agrandissement en 1418. par un architecte nommé Pierre Celeirol On y voyait, alors, des pièces richement •ruées. Chambres tendues de futaine blanche et d'estamine blanche, semées de chouettes et relevées, tantôt, par les armes de Murol, qui se reproduisaient sur un triple rang, tantôt, par 3 bandes d'une étoffe plus riche dont t formaient les bordures et la troisième courait au milieu. Les hommes d'armes avaient des appartements tendus de serge rouge, sur laquelle on avait brodé des cygnes, dans l'autre, des perroquets. La chambre du cardinal (Jean de Murol) était taSissée

taSissée étoffe blanche que relevaient des médaillons en broerie représentant un mouton enclos dans un parc de verdure. L'abbé d'Estaing fut le dernier qui habita le château (1718); il résidait dans un petit édifice construit au sud, vers 16S0. En 1598, le château résista aux royalistes. La grande porte du château ornée des armoiries d'Estaing, écartelées de .Murol, beau linteau (1550 environ). Seigneur* : Comptours d'Apchon (998); Chamba, dit de Murol (18*31180); d'Estaing (1ISO-1770); l'évèùue de Clermônt, Monseigneur Le Meistre de la Garlaye (1770); Guillaume-Michel de Chabrol, l'auteur des Coutumes d'Aucergne, acheta Murol vers 1785 ; dernier seigneur (1789). Biographie : Jean de Murol, né dans le château de Murol. T en 1399, cardinal; François d'Estaing, né dans le même château, •}■ en 1738, lieutenant-général, gouverneur de Douai.

Kébotisat. (COM.). Eglise (fin du xt;« s.). Fortifications curieuses (fin duxivesiècle),augmentées, en 1441, parle maréchal de Lafayette Commandcrie de chanoines dits Antonins (de 1355 à 1581). Souterrain du moyen âge (va à Saliens).

lYeaehera (COM.). Haches celtiques en pierre trouvées par le savant abbé Croizet, curé de Neschers; monnaies celtiques globuleuses. Découverte des restes d'un temple de Diane; poterie romaine, briques A rebord. Eglise (xv( siècle). Camp (Moyen Age), dit de Batailloux, de la Bade et de la Flechcyr, sur un plateau élevé de 90mètres [superficie de 150,030 met.; 4 enceintes; pouvait contenir 30,000 hommes ; établi, dit-on, par l'armée do Philippe-Auguste, 1809-1813].

Xaalaat. (COM.). Prieuré supprimé A la Révolution; dépendait des Bénédictins d'issoire.

naaaaeal (COM.). Eglise moderne. Tumulus au S.-E., sur le bord de la route. Source sacrée (sous les Gaulois); cette source magnifique fait la fortune des habitants (blanchisseries à linge de


262

LAUVERGNB (PUY-DE-DÔUB)

Clermônt). D'abord consacrée A saint Martial, on érigea, au-dessus (x* siècle), une chapelle de sainte Anne, oh l'on a célébré la messe jusqu'en 1790. Les derniers vestiges ont disparu en 1838. Suspendue au-dessus de la source par des arceaux romans et des colonnes A chapiteaux grossiers (qui existent). Nohanneot fortifié (1589).

ICaaette. (COM.). Tradition : l'ancien nom serait haut et clair (cri de guerre des Comptours d'Apchon); le nom de Nonette donné parce que la place tut confisquée sur un d'Apchon qui avait enlevé une nonette ou jeune religieuse. Au-dessous, dans la vallée de l'Allier, eu trouva (1789) un sarcophage de marbre d'un empereur romain.

CHATEAU PB KOXETTE, EN 1450

Eglise. Architecture ogivale (1500 environ). Porte byxantine ; todiaÏue

todiaÏue style barbare ; modillons. Charte de privilèges donnée par 'hilippe-le-Bel (18$S). Ville fortifiée. (On voit des restes de remÏarts, une porte.) Le roi Charles VII y était (145S)^Agrégée aux 3 anciennes (I5SS). Assiégée inutilement par le duc de Nemours il598). Château féodal : sur jine butte élevée. Forteresse redoutable, lèa 1160. Assiégée par le roi Louis VII (1109); prise (1813) par l'armée de Philippe-Auguste. Le duc de Berry la fit reconstruire somptueusement par son architecte (Ouy de Damroartin), de 1373 A 1388. Revel (1450) donne le dessin de ce véritable palais. Rasé (1633) par ordre de Louis XIII. Il reste quelques pans de


OUIDE COMPLET ILLUSTRE

263

murs ; on voit l'entrée ; partie de la rainure de la herse. Carrière de marbre jaunâtre, outerte vers 1780. Biographie : J. Amarilon, né en 1585, f en 1590, célèbre avocat.

KaT«e«llea. (COM.). A'ova eella. Pris par le capitaine huguenot Merle (1577), et les Huguenots (1591).

Olajr. (COM.) Olbionentit (x* s.). Découverte d'une statuette de Mercurj. Ubtum de la célèbre carte de Peutinger (tvt siècle). Dans le jardin du presbytère, superbe tumulus qui supportait (1884) un château féodal. Eglise romane (1880-1789).

Olllercuea. (CAST.). Chef-lieu de l'une des premières baronnies. Avant l?89,j>as d'église paroissiale. (Elle était à la Chabasse). Château féo<lat. En partie détruit (sert de mairie, maison d'école). Ville prise (1577), par un détachement de l'armée du capitaine Merle, composé de huguenots ; mais la population chassa ces derniers, étant dirigée par le jeune seigneur de la ville, figé de 88 ans. En 1631, peste. (Maisons des xive et xve siècles). Seigneur* : de Meymont (993-18/5), de la Tour d'Anvergne (1875-1789).

OIUIs. (COM.). A l'est, une pierre branlante et, A 8 kil. plus loin (terroir de Tessonnière), autre pierre branlante. Eglise. (xti« s. et partie du xve). Tombeau d'un chevalier templier, enchâssé dans le mur du sud, avec statue couchée. Le peuple avait fait de la statue un saint Gouerou (guerrier); détruit par le curé (vers 184s). Ancienne église

Saroissiale placée sur te plateau e Liosun. (Ses débris ont bâti celle de Cournots}. Commanderie. I-es templiers l'occupèrent (jusqu'en 1309); elle fut alors donnée aux Hospitaliers de SaintJean-de-Jérusalem (1309 - 1789t.

Revel donne le dessin de la forteresse de la commandene (MsO). (Il en reste quelques parties).

•raell. (COM.). VrbtUum (x« siècle). L'église. Mentionnée dès le x* siècle.

CHATEAU D'OLLOIX EX 1450


264 L'AUTKROXB (PUT-DB-DÔUE)

o.. cotrrnox

; Oreet. Vrtietdum (vie siècle). Vrtetum (1886). Eglise (choeur roman). Beau portail du xtne s. Guillaume VII, comte d'Auvergne, dit le jeune, avait fortifié Orcet d'une forte muraille, flanquée de trèa grosses tours aux angles, précédée de poternes, (vers 1170). Il reste une poterne dite du Four. Enceinte fortifiée au couchant par le château, lourde masse, flanquée de S énormes pavillons carrés, dont un seul est debout (A M. le vicomte Aragonnès d'Orcet.) Biographie : O. A. Couthon, né A Orcet, mort sur l'échafaud (1794).

conventionnel.

Orclaest. (COM.). de Vrsinis 0070). Eglise (xive s,V Clocher moderne. Seigneur* : de Girard (1630); chapitre rathédral de Clermônt (1695-1789).

Orelval, en latin, Ureitallis (vallée de l'ours). A l'époque galloromaine, il y eût un temple A Oreut ou Plu ton t D'autres affirment Sue les ours habitaient, jadis, les montagnes voisines. Une porté e l'église d'Orcival offre une peau d'ours clouée solidement sur les battants. La tradition affirme que c'est celle du dernier animal tué dans' la vallée.' Prieuré de bénédictins A la fin du xie siècle ; supprimé, en 1347, et uni A celui de Saint-Robert de Montferrant. Eglise. Monument historique classé (xte siècle), l'un des plus importants de la Fran«e centrale. Fondé par les comtes d'Auvergne, avec l'aide du prieuré d'Orcival. Clocher de la fin du xut siècle. Un tremblement de terre lui fit une grande lézarde (1490). Crypte. Trois nefs. Statue miraculeuse de la Vierge. Elle attire un nombre considérable de pèlerins. Le pèlerinage a été élevé (1884) par le Pape Léon XIII, au rang des quatre plus grands du monde chrétien par son affiliation A Notre-Dame de Lorette. La statue remonte a l'époque romane; elle est assise, revêtue d'une plaque métallique, moins la figure (comme celle de Ch&teauneuf-les-Bains ;. v. p, 80). En 1375, Louis II, duc de Bourbon, après avoir pris, sur les Anglais, ta forteresse de la Roche-Sanadoire, vint suspendre son penhon fieurdelysé devant cette image vénérée. Ce pennon existait en 1489. On croit qu'il a été conservé jusqu'A la Révolution. On voit, hors de l'église, de très antiques chaînes de prisonniers, accrochées aux murs. II y en a une que l'on dit a'up, chevalier croisé. Dans l'église, trois navires fex-votos) ; parmi ces navires, une galère (du temps de Louis XIII). En 1631. Clermônt, affligé d'une peste, rit voeu A Notre-Dame d'Orcival ; ce voeu a été


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 265

rempli jusqu'en 1789. Pilier, dans l'église, dit la piale, dont les femmes stériles font le tour. Chapitre collégiale fondé en 1845. Son sceau, dont je possède, dans mon musée privé A lieraient (Puy-deDôme), la matrice, pièce de cuivre (de Van 1400) représente; la Vierge, assise dans une chaise et tenant un oiseau sur le poing; au devant, un pèlerin prosterné. Près d'Orcival, cimetière avec tombes sur le bord du chemin. 11 remonte au xe siècle. (Grandes dalles en pierres formant le cercueil.) Il y avait là une petite église qui a précédé celle existant. Maisons du moyen-âge avec tourelles, croisées à meneaux, portes A ogive, blasons. Terre qualifiée baronnie. (Voyez la gravure de l'église d'Orcival, p. 103.)

Paladue. Château. Seigneurs : Morvault (1101-117:), de Palladuc (1518-15*7).

Pardlaes. (COM). Détruit par un élou'.cment (1733).

Pardaa. Pas-Redond (1340).

Pareallcaat. (COM.). Parentiniaeus (951). Le roi I.othaire et la reine Emma s'y arrêtèrent (S88). L'église (xne s.) Prêche et temple

de protestants (1618). En 16s5, huit familles le fréquentaient. Prèa de ce lieu (avant 1781*), un bac sur l'Allier. (Aux familles de Florac 1387, de Tourzel, 1337; d'Apchier 1618, Duranly, 16H. En 1885, 30 bateaux, chargés de glace, partirent du port de Parentignat, (prix 100,000 fr.) ; destinés au café de la Rotonde et au café de Paris, A Paris. Château. Grand édifice du xvtue siècle (à M. le raar3uis

raar3uis Lastic, d'une des plus nobles et plus illustres familles e l'Auvergne, qui compte un grand-maître de l'Ordre de SaintJean-de-Jérusalem au xve siècle). Dans le château, grand nombre de portraits historiques, tapisseries. Chartrier intéressant.

Paalacaat. On dit qu'il y a existé un temple à Apollon ; de là, l'étymoTogie. Château féodal. (A M. Magaud-Datibusson.)Bien conservé; tours. Seigneurs : Génois (1870), de Perol (1315); Chabert (1366), de Langeac (1555), de Chabannes (loSO-1775), de Ribeyre (1Î75Pérlaaat«è*>.%lller.

(1Î75Pérlaaat«è*>.%lller. Voie romaine. Colonne militaire avec le nom de l'empereur Adrien (aujourd'hui au musée de Moulins). (Haut. 10 pieds, diamètre 9 pieds.) Découverte, en 1880, d'un dé funéraire en pierre avec une urne en verre. Eglise romane ;


sm

L'AUVEROXK (PUY-DE-DÔMB)

nef du xic siècle. Terre érigée en comté (1768), au profit de M. de Chaliers.

Pérlgaat-Pctlt. Ptrignat-lis-Sarliieet. Les Anglais le pillèrent (1378).

CHATEAU DE PAREXT1GNAT (V. p. M)

Perol (jadis Peyrol). Petite chapelle romane; campanille avec cloche de 1591. Avant 17S9, il y avait un curé pour la desservir. Le château (détruit) sur la côte, su S.-F., où naquit, vers 1170, le célèbre troubadour Hugues de Payrol, mort A Montpellier en 1840. En 1631, peste ; les habitants furent tournis A la quarantaine.


GUIDE COMPLET ILLUSTRA <?<37

Perpeaaf. (COM.). Laqueuille a dépendu de cette paroisse jusqu'en 1498.

Perrler. (COM.). Un juif, seigneur de ce village, y martyrisa (8S6) saint Austremoine, premier apôtre de la foi, en Auvergne. Excavations habitées à I époque féodale. Tour de Maurifolet (V. >-e mot). Eglise romane (xic s ) Biographie : G. I. P. <'c Guiltaumanches, marquis du Boscage (1766-1830), lieutenant général.

Pleherande. (COM.) Pieharo.n>.la (1870). Eglise (partie du xive «.)

Ploastat. (CANT.), (SOI habit.) Pontiet'arut.i (vie s.». Près a'un village appelé Plamont, champs remplis de tuiles romaines à retords ; (traces d'incendie). Dans un de ces champs, on trouva (1858) un trésor ayant plusieurs pièces de Vercingétorix. en rleclruni. Eglise (rebâtie en 1870j. En 156?, A. de C'hazeron, seigneur de i'ions.itT y fonda un collège. On croit que le monastère de Ponlici-'eum existait ici (5S0>. Le ehàteou : de la Renaissance (partie existe: le reste a été démoli). Chênes et hèlres d'une grosseur énorme.

PlAtizat. (COM.) En 1847, découverte, à Plauzat, de 32 hach--s gauloises de bionze, dans un vase en argile prospère. Eglise [xi* s . Ks chicur, la crypte] ; parties des xtv« et xv« «. Château re-taurê sous Louis XIV; en partie conservé. Bourg fortifié, en 15*0, avec haute muraille, fausse brave, large fossé; une seule porte.

POBlatlillur. (CANT.). Doit son accroissement à la grand'roule. De la paroisse de Landogne avant 1789. En 1*08, grand incendie. Le pont ; Charles IX accorda un droit de péage au seigneur (un d'Apchon) vers 1570; reconstruit en pierre, en '■( arches (1733), pour le service de la route de Clermônt a Limoges, ouverte à cette époque, par M. Trudaine. intendant d'Auvergne. En 1581. le célèbre Michel Montaigne coucha à Pontanmur. Binarophif : J. Der-rl (y en 1857) excellent docteur-médecin à Riom. (V. pages 31 et 35).

PoSt-du-ChAteau. (CANT). Castrum Ponii* [XHO'j. Pon* C<MIri (1887). Un pont sur l'Allier et un château, voilà l'étymologie. On dit que César y passa avec ses légions. Eglise de Sainte-Martine ; romane. (Fin du xu« siècle) : 3 nefs. Chapitre collégial fondé vers 1510, supprimé à la Révolution. Eglise de Paulhat. Elevée en 1384. Ville fortifiée; très-forte. Fossés convertis en boulevard. Louis-IeGros la prit (1186); prise encore (1818) par l'innée de PhilippeAuguste; par les Ansrlais (1363;. Charte de privilèges (1870). Iran-


268 L'AUVERONE (PUY-DS-DÔME)

Le docteur Bertrand <

çois I»' y passa 11533); Charles IX y dîna (1566). En 1581, peste. L'illustre Montaigne s'y arrêta (1581). En 1588, ville agrégée aux 13 anciennes. En 1591, la Ligue y tint se* Etats provinciaux. Eu 1686, inondation de l'Allier qui détruisit la chapelle de la Recluse. En 1690, exorcisme des chenilles. En 1566-1773, pont de bois. Le pont de pierre actuel fait en 1765-1773. Il y avait une petiere (détruite en 1887, écluse où l'on faisait des pèches miraculeuses. Le château. En 1315, il avait une antique tour ronde, qui servait de prison. Incendié, en 1581, pour le < purifier de la peste ». Rebâti sous Louis XIV dans l'état actuel; sert

dhStel-de-Ville. Biographie : Ch. A. A. A. Bertrand, (1777-1819) docteur-médecin, distingué, auteur.

P«a(«ies)-Eaax. Las Ayguas, voeotum del Pont (1310). Las Ayguas (en 1789). Le pont est cause du nom. Découverte (1834), dan3 un champ, des restes d'un établissement de bains romains, présentant des salles, des baignoires, des piscines, des marbres, des mosaïques.

Paaiglaaad. A deux Vil. au sud-est, camp de* Chataloux, suite considérable de petites habitations en pierre sèche ; singulière cité, datant de l'époque celtique : d'autres disent, qu'elle ne dépasse pas le tve ou le v* siècle, et qu elle servit de refuge aux populations des montagnes de la Basse-Auvergne. En 538, le comte d'Auvergne, Sigivald, parent du roi Thierry, aurait élevé la première forteresse de Pontgibaud, A laquelle on aurait donné son nom ; mais A cette époque, le village portait la dénomination de Plumberioe ou Plomberie*, qui lui venait de l'exploitation des mines de plomb argentifère, commencée par les Romains, exploitation qui fut reprise par l-ouis de La Fayette, seigneur de Pontgibaud (1554) et, surtout 11888), par le comte de Pontgibaud. Les mines et fonderies sont, actuellement, en pleine activité. Le château féodal (A M. le vicomte de More de pontgibaud). Bâti, d'abord, par le comte Sigivald (538). Il fut rebâti entièrement (vers 1190) tel que nous le voyons de nos jours, par Robert 1er, dauphin d'Auvergne. Pris, en 1813, par l'armée du roi Philippe-Auguste contre le dauphin d'Auvergne, et (1566) par le célèbre capitaine huguenot Merle. Manoir dans iln état de conservation parfaite, grâce aux réparations de M. le comte.César de Pontgibaud. Grand corps de logis en pierre de taille, A peu prés carre. Façade du nord, attenant A un


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

269

énorme donjon circulaire. La façade occidentale, grande masse couronnée par des mâchicoulis et des créneaux.

Vers 1450,1e maréchal Gilbert de la Fayette, fit remanier diverses parties de l'édifice, ainsi que l'atteste fa porte de la petite cour intérieure, avec ses armes. (V. cette horte, p. 871.)

Demandez, au gardien du château, A voir la merveilleuse galerie des plus grands maîtres (assemblée par M. le comte César de PontCHATKAO

PontCHATKAO FONTGtBAUD (cÔTÉ PU NORD)

gibaud). Citons, parmi les tableaux: 1. Christ expirant, par Van Dyck (splendide); 8. Mater dolorosa (Philippe de Champagne); 3. Marquise de Drenx-Brézè, grande maîtresse des cérémonies de France, par Vincent, 1749 ; 4. Halte, par Philippe Wouwermans ; 5. La naissance du Christ, par le Corrige (sur cuivre) avec armoiries de Mazarin et de Fontenay, au revers ; 0. Portrait de la maréchale d'Ancre; 7. Portrait de Grégoirc-lc-Grand, par le Pérugin ;


270

L'AUVEROXB (PUY-DB-DOUK)

8. Portrait de Cinq-Mars, par Van Dyck ; 9. Portrait de ChristopheColomb, sur bois (peinture contemporaine de l'illustre explorateur) ; 10. Portrait de Bellini, en costume d'Othello, par Horace Vernet, avec envoi A son ami ; 11. Tète d'enfant, par Oreuxe; 18. Festin de Balthasar, sur bois. Peinture Allemande (Daniel Wecg), avec blasons: 13. Guitariste et chanteur (école flamande) : 14. Enfant tenant un chien, par Philippe de Champagne; 15. Catherine de Medicls

CHATEAU DB POSTQIBAl'D (CÔTÉ DE L'OUEST)

jeune, parRubens; 16. Mendiant A là coquille, par Hérrera; 17. Enfant au Faucon, par Rubens ; 18. Enfant en costume rouge, par Velasquei : 19. Le Maréchal de Saxe, par Largillière; 80. La princesse Moultka, par Léonard de Vinci; 8t. Le duc de Bourgogne; 23. Moïse, psr Murillo ; 83. Grand-maître de l'Ordre de Saint-Etienne de Toscane,' par Philippe de Champagne ; 84. Louise de Lorraine, femme d'Henri 111 (portrait du temps); 85 et 86. Paysages, par


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

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Safflevrenn ; 87. Songe de saint Joseph (cuivre par Pastel); 88. Les Dénicheurs d'oiseaux, par François Boucher ; 89. Marthe et MadePORTK

MadePORTK L'ESCALIER INTÉRfEl'B PC CBATIMU DE PONTGIBAUD

lelne, par Palma ; 80. Orand duc de Milan, par Rubens ; 31. SainteFamille, par Andréa del Sarto (sur bois); 38. L'amour vainqueur do


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I.'AUVEUONB (PUY-DE-DÔME)

l'Univers, par Van Dyck (avec gravure du tableau A coté); 33. Les Moissonneurs endormis, par Abraham BioSmart ; 34. Un hussard, par Horace Vernet; 35. Le mariage de sainte Catherine, par le Corrige ; 34. La Madone, par le Sasso-Ferrato ; US et 36. Saint Vincent Ferrier, marquetterie, par Rubens ; 37. Une Vierga, par ' Raphaël; 38. Un marché hollandais; 89. Jonas et ta baleine, attribué au Corrège ; 40, Diane au bain, par Corneille Palanburg ; 41. Le Baiser de Judas, par Frank-Fioris ; 48. Vieillard, par Rembrandt ; 43. Portrait de Gaston de Foix, par le Titien ; 41. Vision de la Sainte-Vierge, par Murillo; 45. Les pains de proposition donnés par le grand-prêtre Esdras au roi David, par Rubens ; 16. Bache.

Bache.

lette au milieu des montagnes, entraînée par le Diable, sur bois de cèdre (attribué A Raphaël) ; 47. Saint Antoine prêchant aux poissons, par Salvator Rosa; 48. Le Christ au roseau, par Morales, surnommé le Divin; 49. La jeunesse qui travaille et la vieillesse qui a gagné son repos, par Michel-Ange de CaravagetGO. Joueurs,

SarTéniers; 51. Apothéose d'Henri IV, par Brehel ; 58. Naissance e Bacchus, par Le Sueur; 53. L'Ambassade de Siam et le chevalier de Forbin (tableau historique du temps, curieux); 54. Portrait de Marie de Versigny, chancelier de France sous Louis XI ; 55. La Cène, par Le Bassan; 58. Portrait du doge Trévigonl; 57. La duchesse de Longueville, école espagnole ; 58. Portrait ou Tintoret, par lui-même; 59. Seigneur hollandais, par Mirevelt; 60. Dame


OUIDE COUPLET ILLUSTRE

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hollandaise, par le même; 61. Portrait de Nicolas de Pisanie (provient de la galerie de la duchesse de Berry); 68. Duc d'Alençoo, Sar Porbus; 63. Cabinet d'un alchimiste, par Scalkez; 64. Martyre eaaint Erasme.

Demandes encore A voir, ta couronne de cuivre (1581) provenant de l'église de Chalicrs (placée, jadis, sur la tète des enfants malades). (Voir le dessin, page 878, ci-contre.)

Dans l'église, trois magnifiques peintures sur toile, (proviennent du couvent de la Chartreuse du Port-Sainte-Marie). L'Adoration des

PORTE DE VILLE DE PONTGIBAUD (1141)

Mage»; VAdoration de* Bergers; toutes deux du Guide Als. Troisième tableau (l'Assomption), signé de Parrocel. Maitre-autel, en marbre de diverses couleurs (provient de la même Chartreuse, oeuvre remarquable.) Eglise. Rebâtie après 14S9 (renversée par un tremblement de terre). Clocher moderne. On y voyait la statue tombale de Jeanne de Joyeuse (morte vers 1480) ; épouse du maréchal Gilbert de la Fayette, seigneur de Pontgibaud ; elle passa pour celle delà comtesse Braytrt ; les armoiries (A ses pieds) sont celles de la Fayette et de Joyeuse, xv» s. (Statue conservée dans le


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L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

ch&teau de Pontgibaud). Tradition sur cette comtesse Brayère, Catherine dauphine d'Auvergne, épouse, en 1884, de Guichard V de Beaujeu, seigneur de Montpensier ; (on dit qu'elle était ogresse.) Belle porte de ville, reste de l'enceinte élevée en 1444.

Dans les environs, le volcan éteint de Cbalusset, les fontaines glacées (on y trouve de la glace au milieu de l'été).

PABtmarf C'est-à-dire pont sur la Morge. Il y avait un hôpital (1860).

Pansai. (COM.). Seigneurs : de la Salle (1388), de Chauvigny de Blot (1693).

LE PUT DB DÔME (VU DB LA BABA^UE)

Préchaaael. Etymologîe celtique : Pre ou bré, lieu élevé, pré, Chon, beau ; net ou ned, hauteur. Le château féodal, élevé (1813) par le Dauphin d'Auvergne; rebâti(1571), avec 4 ailes, tours crénelées A poivrière, horloge, etc. Démoli pendant la Révolution. Parmi les seigneurs, Gaspard Le Loup, seigneur de Mont/and, fougueux ligueur (1598). Biographie : Anne-Thérite Le Loup, dite de Prfthonnet. fille du précédent, épouse de Langeac ; devenue veuve, elle fonda (1680) les Visitandines de Montferrand.

PrauBéal. (COM.). Prohenstacum. En 1585, peste. Ce fief, dépendance du marquisat d* Combronde (1789).


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

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Praadtaes. (COM ). Eglise reconstruite récemment. Maison sans style et sans goût, dite chàteaulwmt siècle). Seigneurs : de Prondines (1860-1410), de Chaslus (1410-1789).

Puyde-Dtfrue (le), montagne formée d'une variété de trachyte appelée domtte, roche poreuse, rude au toucher, blanche et quelquefois colorée en jaune ou en rouge (1463 met. d'alt.). En 1790, elle a donné son nom au département. Dumialu* (époque romaine); podium de douma (1149) ; mons Borna; (1868); le puy de Domine (1643). Epoque gallo-romaine. Temple païen. Découverte (1873) des ruines d'un magnifique temple gallo-romain. En 1874, les fouilles ont amené

TEMPLE DU l'tï DE DÛMK (Vt'E IHKALE)

la trouvaille d'une petite plaque do bronze, avec inscription qui a fait penser que ces ruines sont celles d'un temple de Mercure (V. cette inscription p. 43) du Dôme (3/ereuri Dumiatf). Ce monument était de la plus grande magnificence (marbres de diverses couleurs et rares, chapiteaux, objets de bronze, etc ; au musée lapidaire de Clermonl'Fcrrand).

Les blocs de pierre (plusieurs énormes) ont été pris sur le sommet de la montagne. Edifice renversé, probablement, par l'invasion du roi des Allemands Chroeu* (en 866). Grégoire de Tours (vis siècle) dit, en effet, qu'un temple célèbre, celui de Xi'etto, qui avait été


276

LAUVERONE (PUY-DE-DÔME)

élevé par les Arvernes, fut incend'é et démoli par Chrocns. Ces ruines classées comme mon. historique (1875).

On pense que la statue, de bronze, du Mercure arverne, haute de 180 pieds, fondue par le célèbre Zénodore. était dans ce temple et qu'elle était assise. Epoque féodale. Dès le xite siècle, une petite chapelle avait remplacé le temple romain. Elle fut donnée (1166) par le comte d'Auvergne, Guillaume VII aux bénédictins d'Orcival, lesquels, le 11 juin, jour de la saint Barnabe, patron de la chapelle, s'y rendaient avec une foule nombreuse. Vers 1337, la chapetle fut donnée aux bénédictins de Saint-Robert de Montferrand ; on croit qu'elle fut abandonnée et s'écroula de vétusté vers 1700. Le peuple en lit

RUINES DU TEMPLE DU PUT DE DÔME

le rendez-vous des sorciers de l'Auvergne et prétendait que tous les mercredis et vendredis, ils y tenaient leurs assemblées. Le 80 novembre 1581. l'illustre Michel Montaigne fit une ascension au puy de Dôme. En 1618, Florin Périer, beau-frère de Pascal, y fit. sur tes indications de ce dernier, les expériences célèbres au sujet de la pesanteur de l'air. En 1731, l'astronome Jacques de Cassini y a fait des observations trigonométriques. Le puy de Dôme appartenait (la partie occidentale) aux bénédictins possesseurs de la petite chapelle et A l'abbaye de Saint-André (la partie orientale). Epoque moderne. Obierralotre météorologique. En 1785, le die de Polignac rassembla, sur le sommet du puy de Dôme, les plus jolies femmes


OUIDB COMPLET ILLUSTRÉ

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de Clermônt avec les officiers de son régiment ; il leur donna une magnifique collation. En 1798, le peuple clennontois voulut planter un arbre de la Liberté au sommet de la montagne ; un orage arrêta la fête. Un observatoire météorologique a été établi, sur ce sommet (1873-1876) grâce aux démarches de M. Alluard, professeur à la Faculté de Clermônt. H a coûté 800,000 fr. Il est relié par un fil télégraphique à Clermônt. L'inauguration {t'< août 1876) a donné lieu A une grande fête où se trouvaient MK) invités (savants et notabilités).

OftSFRVATOIRP. Df PfV PU D«>M v Raine! du temple gallo-romain au-devant.

PUT-Oalllaunic. (COM.). Eglise (xve siècle). Les rois de France possédaient la moitié de la justice du lieu (dès 1871). Prévoté du baillage d'Auvergne (dés L>17) Le château. Pris par les Anglais (1393). Seigneurs : de Névrezé (1583), d'Ossandon (1600-1666). Etienne Montgolfier, ancêtre des Montgollier, inventeurs des aérostats (1788) V avait un moulin A papier (1608). — Dans les environs, restes de l'abbaye cistercienne de Montpeyroux, fondée au xne siècle.

Baadaa. (CANT.). Tradition : les fées font des rondes de nuit dans les bois. Etvmologie : Ran ou ren, pa)s ouvert ou couvert d'eau et dan montagne, forêt, vallée. Eglise. Un tableau (Reine


278

L'A UVERONE (PUV-DK-DÔME)

martyre), portant les armoiries (3 léopards) du duc de Lauzun, seigneur de Randan. Le monastère. Détruit au xtv< siècle; A des bénédictins ; chapelle où l'on trouva une dalle tumulaire d Et. du Ch&teau, seigneur de Randan (vers 1316). En 1568, les protestants traversèrent la forêt de Randan, se rendant A-Cognat ou furent battus les catholiques. Le ch&teau : commencé au xvie siècle par Fulvie Pic de la Mirandole, épouse du seigneur de Randan. Remanié (en 1888), par Madame Adélaïde (soeur du roi Louis-Philippe). Appartient au duc de Montpensier. Possédé par les familles

CHATEAU DE RANDAN

de Randan (x* siècle 1808), du Ch&teau (1808-13781. de Chalencbn de Polignac (1378-1GI8), de la Rochefoucauld (1518-1607), de Beaufremont (1607-1637), de Foix de Candale (1637-171 J>, de Caumont, ducs de Lauzun (1714-1783), de Durfort de Lorges (1783-1773), de Cholseuil-PrasIin (1773-1881), de Grollier (1819), de Lavalette (1381), d'Orléans (1881 A nos jours).

Cour d'honneur, ornée de beaux orangers. Intérieur du ch&teau : Salon d'attente des domestiques. Petite rotonde, ornée de tableaux. Etroite galerie, remplie de dessins; quelques-uns exécutés par le


GL'IDB COMPLET ILLUSTRE

279

roi Louis-Philippe, le duc de Montpensier, son fils. Salon de Madame, nommée ainsi en souvenir de la princesse Adélaïde : Portraits en pied du duc, de la duchesse d'Orléans, du roi LouisPhilippe, un tableau de Philippoteaux (.gentilhomme* du duc d'Orléans). Grand talon de famille. Portraits en ovale des princes, princesse d'Orléans. Salon du roi. Portraits de famille. A droite, les appartements du roi et de la reine ; à gauche, le cabinet de travail du roi (grand nombre de dessins). Chapelle. Belles verrières; facCHATEAU

facCHATEAU RANDANNB (V. p. 881).

Pays de ta Vache et de L<*ssofos,

similé des mausolées de Mme Adélaïde et de ses frères (duc de Montpensier et comte de Beaujolais). Les cuisines voûtées (immense fourneau). Salont de réception : 3 belles pièces. Selle à manger (belle pièce du château). Salle d'armée, (dans une tour ogivale), collection d'armes, dons faits aux princes; mitrailleuse du XVII* siècle, mousquet porté par Henri IV; collection de fusils A munition, depuis Henri IV jusqu'au chassepot. Le Parc: Vue féerique sur l'Auvergne; belles al'ées ombragées; pièces d'eau.


BI0M EN 1450 (o'.VI'BKS G. RKVKI.)


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 281

Biographie : J. L. de la Rochefoucauld, né au château de Randan, tué à la bataille de Cros-Rolland (1590), chef de la Ligue en Auvergne.

■taadaaac. En face du ch&teau, camp gaulois dit des Caban ne s, (haches en pierre et en bronze). Le château • Bâti par le comte de Reynaud de Montlosier, célèbre écrivain, débuté (mort en 183$i. A côte du château, 1» chapelle gothique où il est enterré. Près de Randanne, les puys de la Vache et de Lassolas cratères éteints, des plus beaux de l'Auvergue. (V. p. 879.)

HAvel. (COM,). Le château, conservé (à la famille de Uiberollesi, flanqué de tours octogonales. En 1770, le vice-amiral d'Estaing le rit orner avec iiiagnificenee. On y voyait un parc splendide, décoré ■le statues do marbre; une belle bibliothèque; tableaux, portraits de famille ; la pièce dite la .\iche était entourée de glaces du haut en bas (l'image du visiteur s'y reproduisait 11 foi-); charmant cabinet, dit le cabinet de compagnie. Tout cela fut négligé et a disparu depuis.

Hlont. (AR ). Ville (10,770 habit.). 934 maisons en 1404. Viens Rieouiageati* (vi« siècle). Capitale du duché d'Auvergne (1360-1789). Découverte d'une petite statuette d'Hypocrate, de bronze. Eglise de Saint-Amable. Mon. hlst. classé. Nef et piliers de 1077. C'hxur et abside du xm* s.; chapelle du nord du xive s. Portail de l'occident de 1747. Saint-Amable, patron et curé de Rioni, mort en 476. Chanoines réguliers Augustius, dès 1077, sécularisés en 151S ; supprimés en 1*S9. Eglise du Mnrthuret, xvi" s. Dôme (clocher) de 15S4. Commencée en 1817. Parties du xv* s. Sainte-Chapelle. Mon. hist. classé. Bâtie en 13S8, parle duc de Berry. Une seule nef. Blasons du fondateur aux clefs de voûte. Magnifiques vitraux (1400-1480). Rien en France ne leur est comparable. Cet édifice avait un chnn< ant petit clocher, démoli en 1794. (Le dessin de Revel, en 1450, 1 lonne). Chapitre, fondé (1489) par le duc de Bourbon. Riom fortifié dès le xm* siècle. Ci-contre vue de Revel (1450). Ville qui avait 4 portes. (L'enceinte démolie vers 1750). On disait : Riom le beau. Charte de commune (1870). Beffroi de 1530 environ ; (porte la salamandre caractéristique), tour octogone curieuse. Presqu'en face de l'h<* tel-de-Villc actuel, charmante maison de la Renaissance, dite Hôtel des Consuls, qui a servi d'hôtel municipal. Elevée de 1587 à 1531, comme le prouvent les armoiries de la façade (blason des d'Orléans, des de Milan). Curieuses malsons des xv' et xvi" siècles. L* palais ducal. Magnifique monument (la vue de 1450 ci-contre le représente). Elevé de 13S8n 1389, par


MltSON DITE DES CONSULS, A RIOM (1587-1531;


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

283

le duc de Berry et l'architecte Guv de Dammartin ; grande tour circulaire remontant au xm* siècle (65 pieds de haut). Démoli vers 1*10. Remplacé par la cour d'appel. Dans ce palais, le duc de Berrr avait uue ménagerie de bêtes féroces. Riom, siège du baillage royal, puis

OUIt.LAUME-MICHEL DE CIUOROL (1711-1792)

Célèbre avocat, autcar des Coutumes d'Auvergne.

d'une sénéchaussée. Assiégé par Louis le Gros, vainement (1186;. L'armée de Philippe-Avguste s'en empara (1813). En 1383, 1431,.1564, I5S0, 1585, 1631, pestes. 1414, 1508, 1546. Grands Jou.-t. 1417, SaintVincent Ferrier y prêcha devant une foule innombrable. Jeanne d'Arc


284

L'AUVERGNE (PUV-DE-Ds'ME)

écrivit aux habitants (1489) pour leur demander un secours (on çouserve sa lettre dans les archives municipales). Pendant la Ligue du Bien public, contre les princes révoltés, Louis XI vint l assiéger avec 84,000 hommes ; la paix signée à Morat (l46o). Charles \ III A Riom (1455), Tremblement de terre (1490; ; il renversa une partie do

la ville. Passage de François l"(1533). Passage de Charles IX (1.60). Riom se fit ligueur. La place dite du Pré-Madame donnée, dit-on,

Ïar M» Cath. de la Rochefoucauld, comtesse de Randan (.morte en 677). SeigPeurs : comtes d'Auvergne (1100-1813), le prince Alphonse ( 184(rl871),le duc de Berry (1360-1416), les ducs de Bourbon (1416-1587).


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ

285

Louise de Savoie (1587-1530). François !•• réunit Riom 4 la couronne. 38 tanneries en U94 (commerce aujourd'hui, presque nul.) Biographie : L'abbé L. Archon (1015-1717), chapelain de Louis XV, auteur; An'ofiic Arnauld (-f- 1619), célèbre avocat ; Jean Arnoux (+ 1636), jésuite, confesseur de Louis XIII. Cl. Binel (1553-1593), député, (15S3); lo baron A.-G. P. Brugiére de Basante (f 18661, historien, de l'Académie française; G. Michel de Chabrol {f 1798), jurisconsulte, auteur des Coutumes d'Auvergne ; lo comte de Chabrol de Crouzol (+ ISJ'6). ministre de la marine; le comte de Chabrol de Voirie (f 1S13). préfet de la Seine, etc. ; Louis Cita lue (~ 1G3S), magistrat, antiquaire. P.-H. Cl<a,\ut (1601-1667), ambassadeur; A. Courlia (1088-I6S5). secrétaire de la reine Christine, en Suède;

EUGENE BOUHEB

A. Danehet(*• 17IS), poète, de l'Académie française; A. Faucon 11750-1808), poète patois ; G. Gêne'brard (f 1597), érudit, archevêque d'Aix ; Dont Gerle, né en 1735, prieur de la chartreuse du PorNSainteMarie, député ; Pierre de Oial(f en 1107), chancelier de France; le vice-amiral Oourbeyre(■}■ 1SI5I; le baron-Malouët{f 1811),député, ministre de la marine ; Cl.-l. Prohet jurisconsulte (1695) ; Romme (+ 1795', conventionnel; Eugène Rouker (né en 1SU), avocat ministre de Napoléon III; Jacques Sirmoad (f 1651), jésuite, auteur très savant, confesseur de Louis XIII ; Jean Sirmoiut, né vers 1589 ; historiographe, de l'Académie française; J. Soanen (f 1740), évêque de Senez, journaliste ; P. A. Soubrany if 1795), conventionnel, etc. — Riom possède un Musée (fondé en 1860). Bons tableaux de diverses écoles ; belle galerie de portraits (sur toile) des célébrités de l'Auvergne.


m

L'AUVERGNE (PUY-DB-PÔME)

Mloux. Ch&teau (A M. Duliège) (du xv« s.), remanié au xixe s. Belles orgues basaltiques au-dessous; 8 ormeaux de Sully, (1601); souterrain du moyen fige. Seigneur* ; de Rioux (1866),'do Villejacques (1375); de Montl'aucon (1398-1437), de Janghac de Beauns (1437-1608, Aubier (1610-1783), de la Farge (17*8-1789). Propriétaires de 17S9 A 1S8I, la famille de la Farge.

BU. (COM.). Eglise romane (xs et xte siècles), 75 met. de long. Restes de fortifications. Prieuré de bénédictins, supprimé A la Révolution, vers 1040.

BOCbCfort. (Rochefort-Montagne). (CANT.). Etymologie ; un

rocher et un chàteau-fort.i'gf <««.' (l'ancienne était du xie siècle); réédifiée, récemment, A côté de celle-ci, en style roman. Rochefort, jusqu'en 1789, annexe de la paroisse de Saint-Martinde-Tours. Château-fort, Castellui», en 1169; agrandi. En 1596, réputé imprenable. En 1670, il avait 8 salles, 8 chambres, une cuisine. En 1759, inhabité, en mauvais état ; en 1776, en ruines. 11 en reste peu de vestiges. Plusieurs épouses des seigneurs de Rochefort l'ont habité, pendant leur veuvage.

bité, pendant leur veuvage, (xve et xv le siècles.) Terre titrée baronnie ; érigée en comté (1556).

ftoeaeaade. Seigneurs : Masuer (1583-1587), d'Anglards (159916751, de Boucherolle (1675-1750), des Aix (1750-1789).

Rftslera-.aur*SI«ate. Rosiers (1351). Usine pour l'extraction du minerai de plomb-argentifère ; déjà, exploitée par les Romains.

Sftehapt. Seigneurs : do Chauderasse (1669), è'Apchier (174?), de Bosredont (1789).

Saillant, Pierre druidique. Eglise. Charmant édifice (xv* siècle). Arbre de Sully (1605). Tradition. Pendant l'épidémie qui sévit an village de Saint-Ferréol, le rurê de Saillant se dévoua pour tes pestiférés. Le village fut attribué A sa paroisse en récompense.

CHATEAU DB ROCHKFORT (ES 1889)


OUIDE COMPLET ILt.l'STRii

287

«alat«Aaiaa(«TAllende. (CAST). Le château, fio,lal de Murroi. (Au comte de Cousin de la Tour-Fondue, qui l'a restauré). Qualifié forteresse, dès 180?; passa, vers I3P0, au cardinal Jean de Murol; si, depuis, porta le nom de Maison forte de Murol. Entré dans la famille de M. de la Tour-l-'ondue en 1735. Eglise.

CifATEtU DK MUROL (S VIS r- >MVN r-TALLKNDE)

(Restaure/

L'ancienne du xi« siècle (dans la forteresse). Démolie, récemment. On y a trouvé d'anciennes poteries funéraires (xi* et xite siècles, conservées par M. de la Tour-Fondue). L'église actuelle, édifiée en 1858. Charte de commune (1856). En 1443, permission de fortifier ce lieu (il reste quelques vestiges de l'enceinte). En 1614, deux portes de ville, dont une avec une herse. En 1588, agrégée aux 13 anciennes villes. En 1567, prise par les Protestants ; en 1575, par le


i/AUVKRONE (PUY-nE-pAMH)

Capitaine huguenot Merle. Charles IX y passa (1566). En 1630, 1633, peste. Château féodal, dit Château de la Barge (nom qu'il devait A son possesseur un de la Bargo 1589); tour fort élevée (démolie en 1810 et 1835) ; il en reste une partie. Le Château de la TourFondue ; (existe encore); arrivé A fa famille noble de Cousin (existante) en 1703. Revel a donné (1450), une vue de Saint-AmantTallende et de ses châteaux divers; la voici ci-dessous

Biogivphie : Cl. Mot nier, professeur, brûlé vif à Lyon (155D, comme protestant; B. Mangue (1657-1718), médecin du roi Louis XIV; J. B. Mège (1787-1871), docteur-médecin, de l'Académie de médecine.

SAINT-AMANT-rALLENDE, EN 1450

Sala(«ABt«at-naeae-SavlBe. (CANT.), c'cst-A-dire SaintAmant près Roehe-Savine. Magnifique dolmen. Eglise (partie du xv* s ). Dans le cimetière, belle croix (xvie s.). Mines de plomb, ouvertes en 1755, abandonnées en 1756; ouvertes de nouveau puis abandonnées vers 1840.

aalat-ABCel. (COM.). Seigneur*: comtes d'Auvergne (1314); Thomas de Pange (1789). .

Salnt-Avlt (COM.). Eglises romane. Masure d'un ancien ch&teau en 1590. Depuis 1464, relais de la poste aux chevaux.

suint-Babel. (COM.). Eglise romane (partie du x* s. et du xit«).


GUIDE COMPLET ILLUSTRA

2S9

Château féodal. Revel en donne le dessin (1450). Il existe un autre dessin de 1558. En 1605, la reine Marguerite do Valois, donna le* revenus de ce fief aux pauvres d'L'sson, ce que l'on appela la domerle d'Usson, revenus léuu'ts A ceux de l'hôpital général de Clermônt (1076).

CHATEAU DE SUST-CIR'UKS

(Ai'itrtl sa restauration. V. p. 190)

•alnt BOBnct. (COM.). Sai>il-Bonnet-les-Champs{\'t89i. On dit que le dieu Bellinus était adoré sur lo mont Bellinus (le coteau de Saint-Bonnet). Eglise en style roman, mélangé d'ogival. Sur le mur in chevet, inscription (1551) relative A une réparation. A l'intérieur, tableau attribué a Francesco Guidi (Adoration des Mages). Magnifique rétable en bois doré (vient d'un couvent ; de la fin du xvie s.). Saint-Martin vint au mont Bellinus (vers 390). On montrait (en 1789),


2SH) I.'AUVERONB (PUY-DE-D^ME)

la maison o?i il s'était reposé. Le roi Charles IX dîna A Saint-Bonnet, en (1560).

«•lnt»B«uaeMC-Baurf. (COM.). Eglise romane. Seigneurs; L'abbaye de la Chaise-Dieu qui possédait le prieuré du lieu.

•ala(«BOBM«Me*Caaa4el. (COM.). On prétend qu'il y avait un temple dédié A Diane. Eglise du' xve s. (intéressante). En 1586, la peste étant 4 Marsac, les habitants de Saint-Bonnet vinrent au secours des malades. Ils déposèrent des vivres dans le bois des Tourtes et firent voeu d'observer l'abstinence et le maigre, le jour de la fête de Saint-Marc, ce qui se pratique encore. En 1591, pris par les protestants. Ruines du chfiteau féodal.

aalnt-Bonnet.prèa-Orelrnl. (COM.). L'église (rebâtie A neuf). L'ancienne des xi« et xu* siècles. Souterrain du moyen âge.

Salat'Clrguea. (COM.). Eglise (xis s.). Belle croix en pierre, (An du xv* s.), aux armes de Thomas Bohier, seigneur de SaintCirgues, et de sa femme. Le château féodal : Beau, bien conservé ;

THOMAS POHIER AV à Issoire, mort en JS93 (réduction d'une médaille de 1504).

4 tours occupent les anglea; créneaux, mâchicoulis, barbacanes, fossés. Bâti, vers 1495, par Thomas Bohier, seigneur de Sslnt-Cirgues, le mémo qui a fait élever le magnifique ch&teau de Chenonçeaux (Touraine). Nous donnons ci-dessus son portrait. Quelques débris de boiseries (xviits siècle) dues A Sureau (V. Çhamptix). D'après un inventaire (1565), il y avait 70 pièces de tapisserie dans le


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

291

château (18 y sont conservées). Réparé avec magnificence par son propriétaire astuel (le baron Félix d'IIunolstein). Dans \% grande salle : Portraits remarquables, historiques, sur toile fbelles boiseries peintes faisant plafond). Canon du xv* siècle (provient du château). Propriétrires du château : les Dauphins d'Auvergne (1868-1 ll'îi, de Bourbon (1416-1460), Bohier (1460-1565), de Montmorency (1565-1575;, de Monlboissier (1575-173'>), d'Allègre (17*5-1733), de Kecours-Lenslicques de Rupelmondo (1733-1751), ensuite les du Bouchet de Sourche,' marquis, puis duc de Tourzel, et les d'IIunolstein.

«Alnt-Dtcr. (CANT.). Sanclus Desi'crius tlO'.î). Eglise (xi* s.) ; fortifiée ; mâchicoulis au-dessus de la porte d'entrée. Tourelles avec

CII\rE\U DE SAIXr-FI.ORKr KN 14"0 (v. p. 198)

meurtrières, au S.-O. Clocher moderne. Quelques traces de peintures murales dans l'église. Il y avait, avant 1789, un prieuré de bénédictins dans ce lieu, visité par Saint-Robert, fondateur de la ChaiseDieu (vers 1060), qui y guérit, dit sa vie, un sourd-muet.

•alat*Dlérjr«Haal. (COM). Eglise remarquable (près du château). Abside entourée d'une corniche élégante. Le château féodal: habite, bien conservé ; bâti sur une colonnade basaltique. Pris par les routiers anglais, vers 1390 ; appartenait, alors, A le Borgne de Veauce.

•alaMBlal. (COM.). Sanctut Elegtus, Eglise du (xv« siècle).


29?

L'AUVERONE (PUV-PE-PAMK)

Donnée (914) aux bénédictins de Sauxillanges. La fête de Saint-Eloi y attiraient, jadis, les fiévreux.

aalal-Kloy. (COM.), cant. de Montaigut. Jadis Saint-Hilaired* Montaigut. En 1136, l'évèque do Clermônt donna l'église A l'abbaye de Menât qui y fonda un prieuré supprimé A la Révolution. Mines de charbon ; elles produisent 50,000 tonnes par an.

«alnt-Vloret. (COM.). Fontaine dite des Fées, dans une grotto

PORTE DE L'ÉGLISE DB SAINT-GEORGES-ËS-ALLIER

Le château féodal, édifice du xm* siècle. (V, page 891). Il eu existe une partie On y voit une bataille de chevaliers A cheval, curieuses peintures murales (xm* s.), roman de chevalerie. 11 fut pris par les royalistes (1577). Il y avait des familles protestantes dans ce lieu lors de la révocation de l'édit de Nantes (1685). Seigneurs ; de Charapcix dits do Saint-Floret (1885-1364). Jehan '(1301-1594), Le Loup (1594-1636), de Loriol (1616-1676), d'Allègre (1676-1733), Desmarets de Maillebois (1733-1741), du Bouchet de fourches (1741-1789). Biographie: Le baron O -J. Fotarà de Langlade (1768-1831), député, jurisconsulte, auteur savant.


GUIDE COUPLET ILLUSTRE 29:1

aalat-Cierièa.Chanipancllca. (COM.). Eglise du (xu* s), flèche de clocher fort élevée (1839). Eglise donnée (1800) par l'évêque de Clermônt, A l'abbaye de Saim-Alvre. Couvent de religieuses remontant A 1813.

Halnt-Clenèa-la-TOtirettC. (Cov.). Dans l'église, sculptures curieuses de la tin du xv- s. et, de 1510 environ (représentent des sujets du Nouveau Testament)

aalnt-Oeorgea-CN-Alllcr. (Covi ). Eglise. Mon. histor. classé. Choeur du xu* s. ; porte et porche du xm' s. (V. p. gy3.)

«alat«cscrmaln-I.cinbron. (CANT.). Littuiaeut <96?|. Capitale du iMinbron et l'une des 13 bonnes villes de l'ancienne BasseAuvergne. Elle a pris le nom de Saint-Germain, patron d'une de ses églises; on a ajouté celui du pays. Brûlé (11*1) par Hercule de Polignac. Ce seigueur fut obligé de' faire amende honorable; fut battu de verges devant l'église de Saint-Julien de Hrioude. En 1305, charte de privilèges à la ville. Le roi Louis XI accorda une charte de commune (1188). En reconnaissance, la ville prit pour armes, le blason royal (<r<iru.-, à 3 fleurs de lys d'or). Ville fortifiée (1589). (Vestiges de l'enceinte). I'ierre Bosse, chanoine, y fonda une école gratuite en 1676. Le château fort : Vendu on 16S3. Il dominait la ville. Seigneurs : Le chapitre do Saint-Julien de Brioude jusqu'en 1789. Terre titrée baronnie, puis comté.

flAlat-Cterninln-l'Ilerm (CAXT.) Tuniac (1058); Saint-Germain Lerm (I84t), c'est-à-dire Saint-Germain daus le désert (in eremoj, A cause de sa situation. Le nom de Saint-Germain vient de l'église élevée A saint Germain, martyr, solitaire des environs. Le cardinal de Rohan, dernier abbé de là Chaise-Dieu (1789), fit ouvrir (1786), lagrand'route. Eglise, Romane (xiesiècle); une nef. Adr. en entrant, la chapelle des seigneurs du Sauret; dans le haut de la nef, du côté de l'énitre, chapelle de N.-D. de Pitié aux seigneurs de la Deyte une plaque de marbre noir porte cette inscrij.tlon : « A la mémoire de meulre Barthélémy Qreltet. seigneur de * < Deyte, de dame Catherine d* Monlserrier d'Orsonnette, ton épouse, /<5ft5-/78tf, cl d* leur* descendants, Inhumés dans ce lieu. « De Profundis ». Transept avec sa coupole et deux branches de croix. Clocher moderne. Choeur en hémicycle (xv* siècle). Trois pendentifs de la voûte portent le blason de J. de Saint-Nectaire, abbé de la Chaise-Dieu (149U1518), qui les fit construire. Entrée de l'église, tour carrée, crénelée, A raichicoulis, voûte A ogive. Dans l'iatérieur, inscription (1807),


■ 294 L'AUVERGNE (PUV-DE-DÔME)

sur un pilier du transept Incamatio(n)e D(omi)i M CCVIIIII M AU Régnante PPC>', c est-à-dire l'an de l'Incarnation du Seigneur 1807, le 3 mai, régnant Philippe (Auguste). Ville fortifiée. (11 reste des parties de murailles, tours, fossés). Rodrigue de Villandrado, célèbre capitaine des Écorcheurs, A la solde de Charles VII, prit la ville (1431). Biographie : G, Sautemouche, jésuite, massacré par les Huguenots, A Aubenas (1593) ; L'abbé Benoit Grellel, né en 1786, chapelain des rois Louis XV et Louis XVI, député du Clergé (1789), abbé de Saint-Quentin, seigneur de la Collange (f en 1815).

L'AUDK P. OREI.I.ET

Au S. de Saint-Oermain-l'Ilerm. sur un monticule nointu.

ruines au cnaieau leouai ue ta veyiv ; siège a une oaronnic, venaue en 1788, A Barthetmy Grellet, seigneur de la Marconnerye ; ses descendants ont joui de cette terre jusqu'en 1789.

«alnLCicrvala. (CAKT.) appelé MongolI, A l'origine. Sanclus Oeixastus (1887). Eglise romane modifiée (xv* siècle); a été fortifiée. Au dessus des nefs, logements de refuge. Clocher carré. Petite tourelle crénelée. Léproserie en 1887. (Supprimée). Ville appelée . « franchise de Saint-Oertai* », parce que c'était un lieu de franchise pendant les guerres particulières. On y voyait une race do devins célèbres, appelés Marque, éteinte vers 1090.

•alat-tterraty. (COM.). Dolmen appelé grotte aux fée*. Eglise romane. Faibles restes du château féodal,


GUIDE COMPLET ILLUSTRE 295

•alBt-HiBBOli-te. (COM.). Appelé Saint -Jean -<fen -Haut, (1789) (l'église étant sur la crête d'un rocher au sud-ouest). Eglise du xixs siècle. Vers 1780, on construisit, A Sous-Marcheix, une chapelle où, en 1789, se faisaient les fonctions curistes, moins le jour de la fête paroissiale. Pris, en 1694, par les ligueurs.

Malat-Lattre. (COM.) Eglise (XIV* siècle).

Salat-MartlB-de-Toura. En 1095, Foulque, archidiacre de la cathédrale de Clermônt, donna 34 vases d'argent avec le produit desquels cette cathédrale acheta l'église de Tours. Communauté de prêtres (1883-160*). L'église de Rochefort, a été l'annexe de celle-ci, jusqu'en 1709.

Salnt'Maurlcc. (COM.) Edifice roman. L'église d'Artonne lui a servi de modèle. Pillé par le comte de Randan, ligueur (1589). Château fort, qui existait en 1589 ; disparu.

Salata-Otira. (COM.). Saiv.tus Ursut (1165). Eglise romane ; modifiée (xuie siècle.) Dépendait de l'abbaye de Mozat. Il y avait une communauté de prêtres.

aalot«Pard«ax. (COM.). Près de Menât. Seigneurs : de SaîntPardoux (1450-1669).

Mala<>l»*rdatix. Près de la Tour d'Auvergne. Eglise. Donnée, en 1077, par B. de la Tour aux bénédictins de Sauxillanges qui l'ont conservée jusqu'en 17S9. Biographie : Gallanl (A), né en 1763, imprimeur, auteur.

Salat-Plerre-Colamlae. (COM.). L'ancienne église, sur une montagne; (démolie, transférée dans le village): donnée, en 1819, A l'abbaye de Chantoin, qui l'a conserva jusqu'A la Révolution.

fMlat«l»rleat*de**Chani»a. (COM.). Sanctus Preejectus (1833). L'église (xi* s.); modifiée aux xv* et xvite s. Communauté de prêtres (supprimée). Prieuré (I887-1789), fondé par l'abbaye de Menât.

aalatHBaeatla. (COM.). Sanctus Quentinut (931). L'église donnée (937), par Acfred, duc d'Aquitaine, aux bénédictins de Sauxillanges. Seigneurs : le prieuré de Sauxillanges (987-1789).

•alal«Oala(la (Jadis, Saint-Quentin), près d'Ebreuil. Châ-


£9(5

L'AUVEROSE (PUÏ-DK-DÔME)

teau féodal [A M** la marquise de Longueil, née Verdier du Barratj. Avec chapelle du xn* siècle. Tradition qui dit qu'il fut brûlé par les Anglais au xivt s. Il reste, de ce siècle, deux cheminées A boudins, dans la partie supérieure du manoir. Tour élégante du xv* s. du côté de la cour, servant de cage d'escalier, terminée par une voûte

CHATEAU DE SAINT-QUENTIN

à arceaux avec feuilles de choux frisés. Château habité très longtemps par la très noble maison de Sainf-Quintin, une des plus anciennes d'Auvergne. Au xv« s. il était entouré de fossés. On y voit aussi deux belles chambres du xvn« s., l'une dite chambre de la reine.


GUIDE COMPLET ILLUSTRE «J97

«alnt-Bcniytlc-Cbargnat. (COM.). Eglise (xve siècle). Donnée (931), aux bénédictins de Sauxillanges, par Acfred, duc d'Aquitaine. Seigneurs : ceux de Chargnat (V. ce mot).

fstalltt-aatliraln. (COM.). Eglise. Mon. List, classé (tin dn xt*. siècle). Crypte. Sacristie établie dans une partie de l'ancien cloître des bénédictins qui avaient un prieuré dans ce lieu. L'autel paroissial (tin du xvi* s.) avec les chitl'res d'Henri IV et de Marguerite de Valoi«. Chapelle romane; on y faisait les baptêmes; on y déposait le» morts. Bourg fortifié, ftevel en donne le dessin (1150). Ses fortification* étaient en bon ét:it en 15S<3. En 1350, le* privilèges de Saint-Amanl-Tallende disent, qu'eu cas

SAINT-SATfRNIN EN 110

d'attaque, les deux villes devaient s'entr'aider. En 15*9, assiégé parles royalistes; en 1591, lo château capitula. Lo château féo'at. Construction du xve s. Dien conservée; tours: Charles IX y coucha (1566); une salle, porte encore le nom de salle du rot. Au N.-O., au milieu des chèvres, tour ronde qui servait de prison (I mètres d'épaisseur au moins). Au devant du château, gracieuse fontaine (fin du xve siècle), portant les armes des La Tour d'Auvergne, seigneurs de Saint-Saturnin, auxquelles les Broglie ont ajouté les leurs après coup. Biographie ; Xirotas d'Arfeville. dit ae Sainl'Saturnin, cardinal (en 13»2). On le croit né à SaintSaturnin; François, marquis de Pra telle, lieutenant-général des armées, né en 1605, mort en 1690.


298

I.'AUVERONB (PUY-DE-DÔME)

•alat.aauvea. (COM.). Sanctut Stttanus. Eglise rebâtie A neuf, style roman (1871-1873). La porte de l'ancienne église (de la Renaissance, 1560 environ), transportée sur une petite place ; elle offre les armoiries des seigneurs du lieu (les Lêvisl.

Dans l'intérieur, anciennes clefs de voûte (xv* siècle), aux armes

PORTE DE L'ANCIB>NB EGLISE DE SAINT-SAUVES (XT.« SIECLE)

des du Cros, seigneurs de Saint-Sauves (3 chevrons). Belle statue de la Vierge (1873). En 1758, le pont de pierre, sur la Dordogne, emporté par une crue. On en reconstruisit un autre (1760). En 1888, 76 maisons iacendièes. Biographie : Michel Bertrand (1774-1857), célèbre médecin, inspecteur des eaux du Mont-Dore (voir p 101, son portrait).


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 299

Mata(«VlBCeaL (COM.). Eglise- romane, modifiée (xve siècle). Le château féodal. Revel en donne le dessin (1450).

«alat-Yvalae. (COM.). Pelra Incisa (Pierre Ancize, en 670-770). Sanctus Iconius. Le nom de Pierre An?ize vient d'un magnifique rocher de granit, taillé A pic, sur lequel il est bâti. Tumulus A l'extrémité du village. Tradition . Saint Yvoine, qui s'était retiré de Languedoc, y termina ses jours. Château-fort (il en reste quelques vestiges); occupé, en 1590, par les ligueurs. En 1598. un bateau trop chargé (110 royalistes), près de ce lieu, fut englouti dans l'Allier.

Marlièvt}. Château. Bâti (1780) par un de Strada, seigneur du lieu. Au sud, un petit lac qui fut desséché (1689), par Octavio de Strada, gentilhomme de la Bohème.

Aaulaet-le-Cliaud. Com m. de Romagnft. Seigneurs : de Fontfreyde (1669-1697), l'abbaye de Léclache (1370-lîSV).

Maulaet-le-Frold. (COM.). Eglise en partie du xive s. Les' Anglais, (xiv* siècle) prirent ce lieu et le démolirent.

Mauvaaaat. (COM.). Canton d Issoire, Eufrasie, femme de Roger, comte de Limousin, donna cette terre (709) aux bénédictins de Charroux (Poitou). En 948, ce fief passa A l'abbaye des bénédictins d'Issoire, qui le possédait encore en 1789.

gauvagaat. (COM.) Près d'Ilerment. Eglise rebâtie à neuf. Vers 1070, Ermengarde de Rochedagoux, dame de Sauvagnat, ayant donné l'église de ce lieu A la cathédrale de Clermônt, ses neveux en revendiquèrent le quart. Un combat eut lieu dans les plaines de Mozat. Les neveux demeurèrent victorieux contre le chapitre.

Saaxlllaacefl. (CANT.) Cetsiniacum (9S0). L'église (xve siècle). Monastère (prieuré) de bénédictins fondé, en 918, par Guillaume le Pieux, comte d'Auvergne. Jadis, nombreuses tanneries. En 1789. fabriques d'étamines, de camelots. Fortifié, en 15S9. En 1588, ville agrégée aux 13 anciennes. En 1598, le gouverneur d'Issoire [un d'Allègre], royaliste, tenta de s'en emparer par escalade. En 1631, A une époque de peste, le présidial de Clermônt s'y retira. Biographie : François Barrière, né vers 16C0, prédicateur, auteur; /. tsnarâ, né en 1987, auteur, mort victime de son zèle pour les pan-


300 L'AUVERGXE (PUV-DE-DÔME)

vres (1029) ; P. Raymond (1760-18*0), curé de la cathédrale de Clermônt, auteur.

Saveaflea. Eglise du xittes. réparée en 1857; clocher du xve g. Château féodal (existant) du xvie siècle.

Servlèrca, commune d'Orcival.' Roca Serreria (1169). Château féodal. Situé au N. sur le bord du lac, sur une tnothè seigneuriale. Ce château [mentionné en 1845] et le village.A côté [on remarque les cases des habitations] furent détruits Aja fin du xiyés. parles Anglais, qui détenaient la forteresse voisine de la Rochesanadoire (1375). Certains ont dit, A tort, que ces ruines sont celles d'un oppidum et d'un camp. Seigneurs : de Roche-Servière (1169), de Rochefort (1845-1466), d'Aubusson de Banson (1597-1750).

Meychallea. (COM.) Peste, en 1401.

«crmlera. Terre titrée baronnie (15SI-1789). Au S.-E., A 8 kil., pierre branlante. Le château féodal [A Mme veuve Peghoux], réparé eu 1740; intéressant. Donjon carré (xv« siècle). Seigneurt : de Seymiers (1S8S-1504), des Noyers (1594-1683), d'Oradt-ur (1683-1650), de Montmorin (1651-1759), Le Roy de Rôullée (1759-1789). <

Notlgaat. (COM ) Solempntacum (954). Eglise romane; beau retable en bois. En 1878, charte de privilège A ce lieu. Le château féodal. (Démoli.) Construit en partie avec des pièces en bois. Revel en donne le dessin (1450).

Macères. (COM.) Eglise (xm* s.), modifiée A diverses époques; cuve baptismale curieuse ; 8 croix processionnelles (xvie et xvu« siècles).

Taures. (CANT.) Tahot (1078). Eglise parolsttale. Servait fen 1789] A un prieuré de bénédictins. Agrandie d'une travée (1817). SuÎterbes

SuÎterbes (xve siècle) avec curieuses inscription!.. Le prieuré : brtifié; aux bénédictins; fondé en 1078: dépendait de celui de Sauxillanges. Il y a eu jusqu'A 15 moines. [Il y en avait 5 en 1676.] Parmi les prieurs, Pierre de la Salle, chargé par François I" de la ratification du traité de Madrid (1589). Tauves, fief dépendant du château [vojsinj de Oranges dont il reste une tour carr.ee.

VCllhèda (COM.). Tectetensis (1809). Eglise bâtie sur le plan de celle de Menât. Prieuré, fondé par les bénédictins de la Chaisê-Dieu.


OUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 301

Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, te visita. Il avait alors le privilège de refuser de nourrir plus de 30 chevaux.

Khcddes. A l'O., menhir en granit, surmonté d'une Croix. Chapelle sépulcrale de feu Benoit Oonod, savant bibliothécaire de Clermônt-Ferrari d ff en 1819]; en creusant *es fondements, on a trouvé des tombes mérovingiennes.

' Thcli. Dans le parc, pierre braisante. Château [à M. Franck Chauvassaignes] Beau parc. Etablissement de pisciculture, l'un des

rlus beaux d'Europe. Biographie : S. R. XicoV's Ckampfort (1711794;, de l'Académie française, d'.t-on, à Theix [eufant naturel de M" Dauphin de M''.-trodès, dame f.e Theix].

Tblcra. Ville. (ARR.) Curiosités : 1* le château dit du Pirou. construction en bois ; 2° 1A rue de Lavaur, bordée de maisons du xve siècle (voir les uc* 17 et 18); 3' église de Saint-Jean ; 4' le cimetière voisin avec la tombe du célèbre paysagiste Marilhat (voir au Dictionnaire, page 313) ; 5* l'église de S"ainf-Genès; 6'la terrasse du rempart [vue splendide]; 7* l'église du Moûtier et la porte fortifiée de l'ancien monastère ; 8' monter sur la butte qui domine le château des Orts [point de vue magnifique]; 9° visiter une fabrique de couteaux : il a y plus de 400 ateliers à Thiers ; 10' la route de Thiers A Boën, appelée le cordon [points de vue sur la rivière]. Thiers, (d'après Henri Martin) veut dire, en celtique, la maison du chef. Thlgernum (vie siècle), Thiemensis (1*78). La deuxième ville du département par sa population; longtemps grosse bourgade. Au-dessus et A l'E. pierre branlante, dite'pi'e.vc qui danse. Eglise du Moûtier, au bas de la ville; avant 17S9, aux bénédictins; fondée en 765. Eglise de Saint-Oenès. Mon. hist. classé (xt* siècle) ; incendié par les Huguenots (1568). Chapitre fonde, en 1016 (supprimé à la Révolution). Fabrication de papier ; remonte au commencement du xtve siècle et jadis en grand renom. Commerce de la coutellerie [fait vivre presque toute la population] ; remonte à la fin du xiv* siècle. En 538, le rot Thierry incendia le château de Thiers [était en bois]. En 1878, charte de commune aux habitants. Le roi François l« y passa (1533) ; le philosophe Michel Montaigne s'y arrêta (1581). ED 15S8, ta ville fut agrégée aux 13 ancienr.es. Etaii'fortifiée [le mur d'encein'e élevé vers 1410], plusieurs portes. Revel a donné (1150) la vue de Thiers, que nous reproduisons :

En 1568. prise par les Huguenots. En 1590, le gouverneur de la ville fil démolir 80 bâtiments situés dans les faubourgs pour diriger la défense. En 1689, 1631, pestes; famine en 1698; terrible inondation



OUIDB COMPLET ILLUSTRE

303

en 1707; hiver rigoureux, en 1709; grande misère en 1740; épidémie en 1741, causée par les rizières établies par les Piémontais. Le célèbre Mandrin y entra (1754), y fit des réquisitions. En 1835, un escalier du tribunal civil, qui s'effondra, a amené la mort de 86 personnes et fait plus de 100 blessés. Maisons des xtv*, xv* et xvi* siècles ;

Cil \1 EAU DIT DU PIROU

celle, dite château du Pir.nt. fut vendue au seigneur de Thiers (1311); un de tes successeurs la rebâtit, vers 1410, dans l'état actuel. On voit, sur'U porte d'entrée te blason de ce dernier [un duc de Bourbon).


304 L'AUVERGNE (PUY-DE-DÔME)

Château féodal. En bois, en 538. Fortifié. Il n'en reste que la tour de la prison [qui sert au tribunal civil] ; pris en 1810 par G. de Beaujeu, seigneur de Montpensier. Chef-lieu d'une vicomte, dès le xe siècle, puis baronnle jusqu'en 1789. Seigneur* : de Thien (987-1300), de Foret (1300-1357), dauphin* d'Auvergne (1357-1368), rfucs de Bourbon (1368-1587), Louise de Savoie (1587), du Prat (1531-1569), de Bourbon-Montpentter (1569-1686), d'Orléans (1086-1681), duc de Lausun (1681-1714), Crotat (1714), de Bethune (1789). Biographie : Sain t-Etienne de Thler», dit de Muret (f 1184), fondateur des Grandmontains; G. Desgilberl», dit Mondory (1591-1653). acteur célèbre; G. Guillet de Saint-Georges(l62ô-\10ô), historiographe, de l'Académie de peinture; IY16W Bonnefoy (f 1797), député; G. de Riberolles (f 1888), député ; J.-J. Berger (f 1859), préfet de la Seine ; l'abbé

I.'AhBÉ BONNEFOY J.-J. BEROEB

P. Brugitre (f 1803), auteur, curé de Saint-Paul, A Paris; P. Dubntchel,conventionnel (1798); H.Andrteu, magistrat savant (f 1875). auteur d'une Histoire de la ville de Thtcrt.

Vharct. (COM.). Tudriac (959). Tumulus A 300 mètres. Eglise mon. hist. classé ; du xi« siècle; 3 nefs. Le château féodal. Forteresse feastrum) eu 1660. [Il en reste des vestiges]. Le Voyage en Auvergne (1889), par le baron Taylor, en donne une lithographie En 1585, peste.

Tlx. Château [A Mme veuve Ducher, née de Bosredont] a apSartenu

apSartenu familles nobles : Rolland (1466-1510), Goulet (15*8), Le roing (1540-1601), de Bosredont (de 1601, A nos jours). Bel étang [A Mme Lébraly, née de Bosredont].


OUIDE COMPLET ILLUSTRE

305

TOMeaesae. (COM.). Commanderie de l'Ordre de Malte fondée en 1189. Supprimée à la Révolution. Eglise moderne (1868). Belle croix en pierre, dans le cimetière, aux armes du commandeur Raymond de Poudras (166M6S0).

Touraeblac. Château [A M. Bellaigue de Bughas], A 8 kil. au N., canip des Chatatoux (V . page 86>). En 1803, un berger a trouvé, dans un mur, 40 livres pesant de monnaie de Clermohi. Seigneurs : de Tournebize ;i510), de Orandville (1589), Désegaux (1595-1060), Bon de Ribeyre (I6C0-17U), Vachier (1714-1719), Berard de Chazelles (1719-1743), de Tissandier (1743-1789).

TOUrnoiM. Château féodal [à M. le comlo Guillaume de t'habrol]. Grande curiosité. Donjon en son entier, appartements divers des

seigneurs et de la garnison ; enceintes fortifiées. Tournoi! (en t95, 1257, 1590). Sa forme presque ovale. Le donjon circulaire [90 pieds de haut], à l'ouest, tjuatre enceintes. La première, le village ; la deuxième, la première cour; la troisième, la deuxième cour, où sont les tournellcs ; la quatrième, le chemin de ronde. Trois époques : La base du donjon est du vtiie ou du tx« siècle [pierre blanche]. Appartements seigneuriaux du xvetdu xvi« s. Ceux-ci construits par Jacques d'Albon de Saint-André, maréchal de France, seigneur de Tournoëi.

Tournoëi. : Tout d'abord, une tour circulaire à bossetage (du temps de François 1er] précède la porte d'entrée (celle-ci avec t'es créneaux, tes mâchicoulis, les rainures de sa herse). Montons par le chemin de ronde; voici ta grande porte du château surmontée des armoiries de Jacques d'Albon (de sable, à la croix d'or, au lambtl d'argent), entourées du collier de l'ordre de Saini-Michel. Cour du château. Au rez-de chaussée, vaste salle habitée par le seigneur, les plafonds ont disparu, restes d'une magnifique cheminée [trois fois répétées, les armoiries de Jacques d Albon de SaintAndré, entourées du collier de l'ordre de Saint-Michel]. A côté, la

C||ATE\U DE TOfRNOEL

(Va dans le lointain)


306

I.'AUVKRONB (PUY-DE-DÔMB)

chambre de la châtelaine; sur la cheminée, une armoirie icartelée d'Apchon (d'or, tenté de fleur» de ly* d'atur) et de Montvatlat (d'atur, au chevron d'or accompagné de trois couronne* de même). Cette dernière armoirie de 1615 environ. Montons par l'escalier de droite : Salle des gardes où l'on rendait la justice (manteau de che-.

CHATEAU DK TOOKNOEL (ISTEatEffc) —

minée avec les armes des d'Apchon : (d'or, temi dé fleur* de ly* d'atur). Montons : Voici une galerie couverte qui offre, répétées, le blason d'Albon de Saint-André. Passons A la petite chapelle. [Peintures A fresque, très intéressantes]. Pour aller au donjon, on suit, sur les toitures, un petit chemin. Remarquez les trous des balles,


CHATEAU DE TOl'kNOEL (Cité du ravin de Ct'Ojtol)


J.'AUVERONB (PUY-DE-DOME)

sur le donjon, souvenir du siège du cb&teau par le duc de Nemours (1594). Le donjon a plusieurs portes, superposées dans un escalier étroit. Quand l'une d'elles était forcée, il fallait s'emparer de la suivante. En montant l'escalier du donjon, prenez garde ! Une marche a été brisée (1594) par an boulet de canon des troupes du duc de Nemours. Du haut du donjon, vue merveilleuse.

Tournoël a subi quatre sièges : 1* En 1813, Guy de Dampierre, qui dirigeait l'armée du roi Philippe-Auguste, prit la place. Le deuxième siège, sous la Ligue; le marquis de Canillac, ligueur, l'assiégea, mais inutilement. Le troisième, de 1594. Le cb&teau fut pris, pillé et en partie Incendié par les carabiniers du duc de NePLAN

NePLAN CHATEAU DB TOUI4NOEL

meurs, qui étalent ligueurs. Enfin, le quatrième, celui de 1638. Il fut pris par Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, qui y établit fan instant son quartier général. Seigneurs : de TournoeUe (995), comtes d'Auvergne (1100-1813), de Maumont (1313-1885), de la Roche (13i51503), d'Albon de Saint-And ré (1509-1568), d'Apchon (1568-1015). de Montvallat (1045-1734), de Naucaze (1734-1766), de Chabrol (17661789). . ■ . -v •

Varlaraa. tylornensis (950). Sur le monticule, était b&tl un antique ch&teau [détruit], que les comtes d'Auvergne avaient établi pour l'exercice de la justice (au x* siècle) et chef-lieu de l'un des


aUlDB COMPLET ILLUSTRE

309

4 comtés portant le nom le nom de Turluron. Vestiges d'une vieille chapelle (mentionnée en 1339).

Tvaaa. l'tienti* (vie siéle), Uxoduaum (vu* siècle), Utionum (931). On a écrit que le temple gaulois de Wasso était ici ; c'est problématique. Eglise (xii* et xive siècles); curieux tableau du xvie siècle représentant parmi les personnages, la reine Marguerite de Valois, et 'comme paysage, le château d'L'sson. Le château féodal. Forteresse célèbre ; existait dès le vie siècle. Le duc de Berry augmenta les fortifications (13»7), 3 enceintes; ce qui fit comparer le ch&teau A une tiare. Démoli (1633) par ordre du roi. il n'en reste

CHATEAU D'USSON EK 1150

Îue la citerne ; [trace des enceintes]. On dépensa 87,000 livres pour e raser. Le roi Thierry- s'empara d'Usson (538). En 1371. pris par les Anglais et repris parle connétable du Guesclin; fortifié parle roi Louis XI pour y fermer ses prisonniers; r> puté, sous ce monarque, une des plus fortes places de France. La reine Marguerite do Valois, dite Margot, 1rs femme d'Henri IV, y fut 'énfermee'pàr'ordre de aon mari, avec une certaine liberté, pendant 80 ans (1585-1005); 'et, la, y mena une vie galante, s'occupant de lettres, et, par moment, revenant A la religion; elle fit bâtir sur toutes les avenues', des, petites chapelles, où elle se rendait en oraison. Seigneur* : comtés d'Auvergne (1181-1337), le duc de Berry (1387), les rois Charles VU,


310

L*AU VERONE (PUY-DK-DÔMK)

Uuis XI, les do Bourbon-Roossillon (1466-1507), le roi François l«r, les de Peyrusse d'Escars (1530),le roi Charles IX, la reine Marguerite de Valois (1578-1005). le Dauphin, plus tard Unis XIII (1006). Réunion A la couronne (1606-17t»>, aux d'Allégro (1784-1733), aux Desmsreta, de Maillebols (1733-1780), de Pons de la Orange (1789), Baillage royal (1416-1531). Biographie : Antoine d* Matharel (1537-1586), avocat célèbre, procureur-général de Catherine de Médicis.

07 Mutée d'Uston. Un homme de haute Intelligence, feu M. lé vicomte Victor de Matharel [décédé en octobre 18851 a forai dans une ancienne maison, AUssoo, un curieux musé* privé COULA

COULA MAROUeatT» DB VALOIS

(Dite reine Margot).

cornant la reine Marguerite do Valois (tableaux, livre*, objets divers). J'ai écrit, pour co musée, un beau manuscrit illustre, le Livre d'or éfUtton,

Varaaa.es. (COM.). Latartnne (1190). Avait, dit-on, un temple élevé par S rois d'Auvergne (Luerius et Bituitus) sons le nom de Bassia-Oallla.

Vasslt-lères. Chapelle avec sutue miraculeuse au-dessous ol au 8. du pie do Saaey. (V. page 114.) L'étymologie vient ou deMCM f vaehe] on de valll* tevera [vallée sévère] ; d'autres disent qu'elle'est l'abrégée de cette phrase t Pour y croire iat-y voir, que les paysans


OUIDB COMPLET ILLUSTRÉ 311

traduisent atusl dans leur patois : Per y crire ta* y veyre, qui rappelle les miracles opérés en ce lieu. La « talnlt chapelle » et sa vierge noire sont l'objet de l'un des trois grands pèlerinages de la BasstAuvergnefles deux autres sont Notre-Dame d'Orcival et Notre-Dame du Port). La statue vénérée passe l'été sur le petit monticule et l'hiver dans l'église paroissiale de Besse. Elle a «té l'objet du Couronnement. Le 8 juillet, on < monte » processionnellement l'imago. La fête est célébrée le dimanche suivant. Avec grand concours de pèlerins. La grand'messe est célébrée en plein air. Vassivières était chef-lieu de paroisse; en effet, en 1381, Bernard de la Tour permit au chapitre cathedra) de Clermônt-Ferrand, de prendre les pierres

ANTOINE DE MATHAREL (V.' p. 310).

de l'église de Vassivières [alors en ruines] pour bâtir celle de Condat. Une chapelle remplaça l'église, renversée par les Anglais, A la fin du xivs siècle. Les habitants du hameau s'enfuirent emportant une statue de la Vierge qu'ils placèrent, A leur retour,' dans -une niche; elle y demeura deux siècles. En 1547, un habitant de Besse [Pierre. Qet] devint aveugle pour avoir tourné en ridicule la petite statue. Ayant demandé pardon au Ciel, il recouvra la vue. La municipalité résolut do se transporter, deux fois par an, A la montagne do Vassivières, lo 15 mars ot lo 8 juillet. On arrêta de transférer la statue A Bossa et do bâtir une chapelle sur l'emplacement de la niche. La rein* Catherine de Médicls, damé de Bésse et, par suite, de Vassivières, accorda de* lettres patentes (1549). La chapelle fut


31? L'AUVKRONB (PUY-DE-DOME)

terminée le 0 juin )555 (inscription de la porte d'entré*). Elle fut consacrée par Antoine dt Saint-Nectaire, ivèqu* de Clermônt (8 juillet 1571). En 1633, elle fut agrandie au moyen do deux chapelles latérale*. L'une, situé* au nord, fut élevée, gr&eo à la somme de, 1,500 livres donnée par' Jean Boette, conseiller A la cour des aides do Clermônt, dont elle port* M arme* A la clef de voûte (de gueulet, tu chevron d'or, chargé d'une étoile. tt de deux hûchttt de mémt ; accompagné, en chef, de deux étollet et, en pointe, d'un croissant tunnonté d'une tour;à poivi-ière; le' tout d'argent, l'éeu tommi d'un eatqut (Técuyer avec te* lambrequin*). La chapelle du sud fut faite grâce A un don de Catherine Martel de Trofort, épouse du marquis de Montbolsiier-Canillac, seigneur de Cbampeix. On remarque, aux clefs dé voûte de la chapelle, des armoiries ; A la première nervure, le blason des La Tour-d'Auvergne (d'atur, A un* tour d'argent. Vécu terni de fleur* dt ly* d'or), parce que la reino Catherine de Médicis, dame de Besse et Vassivières, était fille d'une de La Tour-d'Auvergne); la seconde nervure, le blason de Catherine de Médicis, comtesse d'Auvergne, accolé de celui du roi Henri It (trot* fleuri de lut), son mari ; le tout surmonté de la couronne royale et accosté des lettres H. R., c'est-â-dire Henrlcu* rex (Henri rot].

Vaalalsaal (V. LE BOUCHET).

Yertalaye (COM.). Eglise (xv* s.). Ravagé par le* Huguenots (1577). Biographie : le sieur Dtvttou qui (1788-1789) parcourut le pays, annonça la Révolution française.

Vataage». Ch&teau [A M. Lenormand d« Flageac] élevé, on 1689, par F.-Edme de Bosredont. Tours circulaire* ; pavillon*. Seigneur* .de Villelnme (1810), dé Jona* (1541-1580), Aymé des Roches (1580-1613), de Thiange» (1613-1645), de Bosredont (1645-1789).

iràarlat. Vaurlac (Yim. Seigneur* : de Beaufort (xtv* a.), de Saint-Quentin (1405-1516), de Cerlers (1510-1504), Sabton du Corail (1594-1790), do More de Pontgibaud (1790).

▼edrlaes. Découverte d'une villa gallo-romaine [importante]. En 1840, lenommé Roy, cultlvateurvy trouva, dan* un champ, de* - briques A rebord, des mosaïques, un mur épais en ciment romain, de» tuyaux de plomb, une tallé de bain*', do* corniche* de marbra grisblanc, des briques avec le mot Lunartt. dmetièro gallo-romain.


GUIDE COMPLET ILLUSTRE

313

avec de* urne* protectrices en pierre [en forme de dé], contenant de* vases en terre samienne, etc.

VeraeBgaesl. (COM.) Eglise du xiv* s. ; clocher de 1730. Dans lo cimetière, belle croix du xv* siècle.

Verrières (COM.). Curiosités : la roche longue, énorme scorie dressée au bord du torrent et que les géologues appellent un dyke. Du coté du Saillant, menhir. Château féodal IA des paysans] ; petit donjon carré (xv* siècle); porte A ogive avec le blason des de Satinant ("un croissant contourné, A senestre, et de* étoile*). Setgnturt : do Sallhaat (xve siècle! ; de Guilhem (1600-1789). Biographie : M 1" de Outlheni, dite de la Roche-Guilhem, née au ch&teau de Verrières on 1633, morte en 1710, romaccière.

LE DOCTEUR BLAKCHETON . (V. p. lit).

LB PEINTRE MARILHAT (V- p. III).

Ver laissa. (CANT.) Eglise (xiv* s.) ; 3 curieuses et belles statue* en pierre, bien sculptées, représentant les 3 Maries de l'Evangile | mutilées pendant la Révolution]. Sur l'église [A l'extérieur], blason d*a Vasael {un vairé), seigneur* de Vertaizon (xit* *.). Chapitr* de chanoine*, ronde en 1849, supprimé Al* Révolution. Château féodal. • Porter****; triple enceinte; occupait le haut de la butte. Démoli (1033) par ordre, du roi. Setgnturt: de Vertaizon (1075V de Capdevil (1198-1811), (Pons de Capdeuil. seigneur de Vertaizon, fut un célèbre troubadour en 1198), de Vasiel (1509). Un évéquti de Clermônt" achète


311

L'AUVERONB (PUÏ-DB-DAMK)

Vertaizon (1811) et ses successeurs évèques gardèrent cette terre jusqu'en 1789. Biographie : Cl. Yaure, docteur en théologie, auteur (1618 ; Prosper Marilhal, né A Vertaizon en 1811, mort en 1847, A Paris, célèbre peintre de paysages; A.-A. Blanchelon (1781-1830), savant docteur-médecin, auteur.

Veyaaax. Chèteau moderne. Seigneurs : de Brosson (1683), des Aix (1683-1789).

VeyreOIsaf sa. (CAXT.). Jadis Yeyre [Monton est situé A coté]. I.e nom du lieu vient de la petite rivière (la Yeyre) qui y passe. I<e

INTKTIKUR DB LA SAINTE-CHAPELLE (A VIC-LE-Ç0MTE)

roi François I" s'y arrêta (1533) ; il y fut reçu par Rigaud d'An relie, seigneur de Villeneuve, qui venait au-devant de lui avec grande magnificence. Seigneurs : Terre vendue (1343) par le dauphin de Viennois aux Roger de Beaufort et, depuis, les «elgneur* ont été ceux de Montén.

Vle*le*C*at(c. (CANT.) Vicus Comitis. Appelé, d'abord, Vie, et


OUIDB COMPLET ILLUSTRE

315

(vers 1160) quand il devint la capitale du petit comté d'Auvergne, Vic-le-Comte. Découverte de sépultures romaines, de briques A rebords. Chapelle; appelée le temple de Yic-le-Comte, dès les premiers temps du christianisme (édifice circulaire) | a disparu]. Eglise de Saint-Jean-Baptiste ; appartint, dit-on, aux chevaliers de SaintJean-de-Jérusalem. La sainte chapelle. Mo», hist. classé; élevée vers 1510, par Jean Stuart, duc d'Albany ; jadis riche en ornements, reliques [jusqu'en 1789, un reliquaire où se trouvait, dit-on, une dent de la sainte ViergeJ. Baluze (Hist. de la maison d'Auvergne) a

VIC-LE-COMTE EX 1030 [d'aprèt un detsin du temps).

donné les dessins de ce reliquaire et d'ornements sacerdotaux. Dans cette chapelle, galerie de pierre, exécutée par des artistes florentins amenés par Catherine de Médicis ; ils ont sculpté un retable en pierre blanche remarquable, mutilé en 1*93; beaux vitraux (xVi* s.). La château féodal. B&ti par les comtes d'Auvergne; flanqué dé 7 tours principale*. On en possède 3 dessins; l'un de Revel (1450), l'autre do 1558 et celui de 1080 fque nous donnons]. Le duc de Berry lé transforma'en patalt(vtn 1390) [qualification qu'il porta depuis]. Il on reste une grosse tour et une partie du logis; une porte d'en-


3lo

L'AUVERONB (PUY-DE-DOMK)

trée, protégée par 8 petites tours élégantes. Vers, de 1558, concernant ce château :

Il y a mil ant que je tutt faiet

De mon premier commencement

Bu tout ey tout entièrement

Maltjay ung bel soulaigemtnt

Chacun m'appelle Ytc-le-Comte

Il y a longtempt certainement

Qu'on a tenu de moy grand compte.

CHATEAU DB VILLEMONT (v. p. 317) """'

. Setgnturt : comtes d'Auvergne (UG0-1396),duc de Berry (f en 1416), de la Tour d'Auvergne (1484-1500), duc d'Albany, Catherine de Médicis. reine (+ 1589), Charles de Valois (1589-1606), Marguerite de Valois, reine^ (1600-1609), Louis XIII, roi (1609), Louis XIV (1651), de la Tour d'Auvergne, duc* d» Bouillon (1051-1789). Charte de com-


OUIDE COMPLET ILLUSTRE

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mune aux habitants (1367). Ville agrégée aux 13 anciennes (1555); fortifiée en 15S9; 4 portes. Prise par le comte de Randan, chef des Ligueurs ; en 1591, par le duc de Nemours, autre chef des Ligueurs. Peste, en 1408. En 1565, un consul de cette ville est lapidé [accusé d'être protestant]. Biographie ; J. de Basmaison-Pougnet (15351598), .célèbre avocat, député; A. Dalmas, lieut. général de la sénéchaussée de Clermônt (1583-1603), populaire; B. du Verntn, né en 1718, docteur-médecin, èrudil; T. -la Veé-nin (1713-1787), évêque d'Arath ; F. Cuel (1735-1801), député ; A Pantoux (17Î6-1S31', habile mécanicien; P. Chamboissier, né vers 1710, médecin, auteur savantVHIeJae*jues.

savantVHIeJae*jues. forte, en 15S4. Seigneurs : de Vuiejacque* (13&), de Montfaucon (1398). de Beaune ; du Cros (1455), Trini,uier (1558-16101, de Touruemire (1610-1743), de Rocquecavcs d'IIauinières (1743-1765).

MARGUERITE VEYSY D ARBOUSE

C. DE VEÏKI D ARBOUSE

Vllleaisal. Curiosité. Beau ch&teau, grandement modifié sous Louis XIV. Tours circulaires; quelques détails du xv* siècle ; bel escalier avec plafond A sujets allégoriques en plaire. Grand nombre de tableaux sur toile [portraits de la famille de Veyny-d'Arbouze] ;

RortralU historiques d'Auvergne, etc. Bibliothèque de livres d'art, [agniflque tryptique peint sur bois (vaut au moins 10,000 fr-), de l'école de Memlinc, peintre! flamand. Le. château mérite une visite que ne refusera pas l'intelligent .propriétaire, M. le vicomte du


318

L'AUVRRONB (PUY-DE-DOME)

Maisniel, marquis do Villemont. l-a ch&telaioe, son épouse, est une femme de lettres des plus distinguées.

Terre érigée en marquisat (1780) au profit des mâles et de la descendance féminine. Seigneurs : d'Arbouse (1160-14751, de Veyny (1475-1789). Biographie : Marguerite de Veyny d'Arbouse (15801080), abbesse du Vat-de-Orâce [sa vie publiée]; Jacquet de Yeyny d'Arbouse, né ea 1600, abbé deCluny ; CK'Phtfippe de Veyny d Arbouse (1599-1667), prieure et réformatrice du couvent de Trénel; Gilbert de Vtyny d'Arbouse, né en 1008, évêque de Clermônt (f en 1688).

Vllleaeave. (COM.) Sur la montagne, dolmen, avec une centaine de petits carrés (murs de pierre sèche) ; ruines d'une ville gauloise.

CHATEAU DB VILLENEUVE

Château féodal [A M. Henri Pellissier do Féligonde]. B&ti vers 1500, par Rlgaud d'Aurelie, ambassadeur (mort en 1517). A peu pré* carré,

5recédé de grand* fossés; orienté; flanqué d* 4 grandes tours ron•• [il en reste 81 ; celle du levant incendiée par la foudre (1815). Curieuse galerie du rex-de-chaussée. Los peintures murale* représentent Rlgaud d'Aurelle vieux, de grandeur naturelle, riche costume du temps, avec le collier de saint Michel et un chapelet A I*


GUIDE COMPLET ILLUSTRE -iW

main ; il siège' sur une belle chaire ; un astrologue, la bigorne [animal monstrueux] ; des inscriptions curieuses, etc. Chambre dorée, où se trous ait un lit somptueux dans lequel a couché le roi François l«', en 1533 (vendu à M. le vicomte de Matharel et, actuellement, au ch&teau de La Grangefort ; v. p. 833]; cheminée ornée de dorures avec initiales I. D. F. (tsaac Dufour, Françoise Teillard, propriétaires du château, 1413). Grande saile : tendue de cuir doré sur fond vert, sièges en bois, couverts comme la tenture ; cheminée A ornements dorés. La chambre de la bergère : peinture avec une bergère [sur une vaste cheminée]; pièce tendue avec une tapisserie do laine. La chapelle ; dans la tour Saint-Michel (peintures, boiseries). Lv cuisine : vaste; 8 grandes cheminées (placées en face; plaque de cheminée semée de fleurs de lys et de lettres U [Nigaud]. Sur une porte, on lit : Boy et l'en ras. L'écurie : à la voûte, des peintures, chasses, harnais de guerre, combats à coups de lance. Petite porte : avec divers blasons [gonfanon d Auvergne]; armes d'Aurelle ( l'or, à ta bande fuselée de sablei. Légendes ; sur le maître d'hotel du château qui lit abolir la corvée ; sur Jean Jupon, architecte, qui fut emprisonné pour n'avoir pas réussi son oeuvre; sur un prisonnier, qui ouvrit sa prison avec deux clefs faites avec des os de viande : sur Ut Baraille, gouvernante du château, que le diable étrangla, dit-on ; sur la dame jaune, qui venait, attirrae-t-on, tirer les pieds des hôtes. Terre érigée en baronnie (1501). Seigneurs : de Villeneuve (IS03-U10), d'Aurelle (1397-1577), de Montmorin (15771013), du Four (1613-1789).

Vedaale. (COM.). Capitale du Dauphiné d'Auvergne (de 1160 A 1789). Etymologie : Vallls diabotii (vallée du'diable). Avant 1789, l'église, l'annexe de celle de Ronzêres. paroissiale au Concordat (1808). Bourg fortifié : 7 portes. Charte de privilèges aux habitants (1868). Peste en 1587. Pris par les Protestants (1587) et repris par les catholiques. Revel donné (1150) le dessin du bourg et du ch&teau; voyei p. 380.

Forteresse : résidence de la plupart des dauphins d'Auvergne (1100-14001. Château féodal : 4 tours; A la cime d'un roc; 8 enceintes. A l'ouest, une tour, plus forte, servait de donjon; A l'est, tour renfermant la chapelle [démolie vers 1780] ; escalier A vis, creusé dans le rocher, descendant intérieurement jusqu'au niveau du bourg. Démoli (16*3), par ordre du roi [il en reste peu de vestiges]. Seigneurs : Dauphins d'Auvergne (11601480), ducs de Bourbon (1486-1587), Louise de


3Î0

L'AUVEROXB (WY-PE-DOIIE)

Savoie (1587), do Bourbon-Montpecsier (1533-1686), d'Orléans (16861785). d* Fougères (1785-1789). Biographie : J.-F. Gaultier d* Biautat (1739-1815), avocat, député. (Voir son portrait p. 319.) .

Vslssleai. Château féodal, (xiv* *.). bien conservé ; [A uri paysan]. Seigneurs : Viallovalmo (1839). Trinquier (134S-IW9), do Tournemire (1040-1743), de Rocquecavo d'Haumière* (1743-1775), do Ribsyre (1775-1789).

Vallsre. (COM.). Lavolatrum. (vis s.). A la mairie, colonne do

Sranit de 4 met. d* haut [millialre d'une vole romaine] qui passait an* ce lieu, avec inscription on l'honneur do Claude, empereur

LB 80CB0 ET CBATIAU DB VODABLB, EN 1450 (V. p. 31»),

ï?m,am.(* 3 48 no,ro ew>» Atelier monétaire (époque mérovingienne). W,l»«PSA* ,»ve s ); arme* des Chaicron aux clefs d* voûte. Belle «Vfejfv^»""' ■■•»•»*••Château féodal.' [A M. Arthur Duma*. Çon»*tll*.r général]. lien reste deux tour* eirculairerr beau parc; V*&l&m*te*$ Tki?wjf',"»l«ge»jS38). Charte do privilège*

JP^^&ÏH*»iiW-ÏSg?).,«*é BffMds. Bellefaye(1350-1384), de Chararon (188i^)580). de Montmorin (1580-1Î89). • .

IValtls. (COMJ. V(alo»c>«/i (v* siècle); Vutvfcum (ï«4). Église de Sàint-Priest. B*l édifie* roman reconstruit (1873) ; èll*conserve


GUIDE COMPLET ILLUSTRÉ 3?1

une épée antique, avec laquelle on assassina Saint-Priest, évêquo de Clermônt (f 674). On expose celte relique A la vénération de* fidèle* (demande* a la voir). Monastère b&ti (vu* siècle) par saint A vit, qui y transféra 1* corps do saint Austremoine, Premier apôtre de la foi, en Auvergne. En 764, il s'y tint un synode an* lequel assista le roi Pépin. Eglise de Saint-Julien (xv**., convertie en grange (en 1793).Charte municipale aux habitants (1480). Oaston d'Orléans, mécontent de Richelieu, forma un camp de 5,000 hommes A Volvic (1638). Château de Bosredont. Edifié (1390), dans lo bourg; reconstruit (1784). Il renferme une grande suit* de toiles [portraits historiques] ; jardin tracé par Le Nôtre. Croix (xve s ), A la grande fontaine de Vol vie, avec vieille statue de Saint-Priest. Pré* dubourg [au N.-O.], précieuses carrières d* pierre de taille ouvertes dans une coulée de lave, appelée la cheyre, exploitées dès 1854 ; servant A toute l'Auvergne. Ecole de dessin, fondée par feu le comte de Chabrol de Volvic. Biographie : l.oy* de Bosredont, né au château de Bosredont, vers 1390, premier écuyer d'Isabeau de Bavière. Le roi, jaloux, le fit coudre vivant dana un sac de cuir: il fut jeté en Seine (141?) avec cette inscription „• Laisse* passer la justice du roi! Aubin Olivier, inventeur de la monnaie au moulin [f A Paris, en 1581); l'abbé Amable de Bourzeis (né A la Ribe, près de Volvic) en 1006, membre de l'Académie française. (A pris le pseudonyme de Volvic.)

Yssae-l«-ToureUe. (COM.). La Tourelle (1879). Eglise de 1654; retable du xvir* s., en marbre blanc avec peinture sur toile, attribuée A Noël Coypel. Commanderie de Malle (supprimée A la Révolution); qui avait remplacé une commanderie de Templiers (supprimée en 1309)





TABLE DES NOMS DE LIEUX

DE

L'ITINERAIRE GENERAL DU DEPARTEMENT

Nota-Bene. — Nous supposons qu'un lecteur veuille connaître l'itinéraire pour visiter une localité du département du Puyde-Dôme, il consultera, ici, cette table qui le renverra à la page ou aux pages portant le lieu qu'il désire visiter.

Aigueperse 160

Allagnat 166

Ambert 164, 174, 175,176

Ardes........ 176

Ariane 175,1*6

Ars 168

Artonne 161

Aubusson 168,169

Augerolles..... 164

Aulhat 174

Auinat 163

Aurières 167,170

Authesat 171

Alliances 169

Auzat-sur-AUier , 178, 175

Auzelles.... 175

Aydat 170

Bansat. 175

Barante.. , 161

Barmontet... 165

Bas et Lezat .... 101

Beaulieu 178

Beaumont.. ; 169

Beaune 170

Beaurecueil..., 178

Beauregard-l'Evêque 163

Beauregard-Vendon 161

Besse 171,174

Bialon 166

Billom 164, 172

Bonnebaud 169

Bort 166. 168,174

Boutade.... 178, 175

Bourdon..... 163

Bourgeade....... 160

Bourg-Lastic 166,167

Bouzel 103

Brassac 171,178

Bromont-Lamothe 108

Brousse 175


326

TABLE DBS NOMS DB LIEUX

Buron 171

Busséol ,. 165, 171

Ceilloux... 165

Ceyrat 169

Ceyssat. 160

Chadeleuf 173

Chalus.. 169,176

Chaméane. 176

Chainpeix,.... 171.178, 173, 174

Chapdes-Beaufort 165

Charbonniers 178

Charbonnières-les • Vieilles 168

Chargnat 175

Chartreuse du Port SainteMarie .. 168

Cbastreix.... 174

Ch&teaubrun 169

. Châteauneuf 168

Château-Rocher 168

Châteldon 164

Chauffeur.. 171

Chauriat 163

Chavanon 161

Chazaloux (camp des) 163

Chazeron 108

Chidrac 173

Chignat 163

Clémensat 171

Collanges... 176

Combrailles 169

Combronde 161

fondât, près Saint-Avit... 169

Condat, près Sauxillanges. 175

Cordes 167

Corent 171

Coteuge 174

Coudes 170,171,173

Courcour 163

Cournol 170

Cou mon 178

Courpière 164

Courty 163

Couzance 170

Creste 174

Cros-Rolland 172

Crouzol 168,163

Culhat 163

Cunlhat 165

Davayat 161

Diane, 174

Darat 164

Durtol.... 165

Ebreuil 161

Kchandelys............... 175

Effiat..... 161

Egliseneuve 165

Egliseneuve de Liard-... 175

Ennezat 161

Entraigues 161

En val. 163

Espinasse 170

Estandeuil 165

Evaux . 168

Kygurande.... 160,167

Fangonet 176

Fiat 174

Fontaine du Berger.,.. 160, 163

Fontana • 160

Fontfreyde 169

Frèdevillo 164

Gelles 165

Giat 165,166,169

Oiroux 164

Gondole. 171

Ooutières 168

Grandeyrol...... 173

Herment.. 165,166, W7,168,169

Ibois 174

Issoire. 170,171,178,173,174,175

Job. 164

Jonas 171

Joserand...,. 161

José......... 161

Jumeaux.............. .. 172

La Baraque 160,166


TABLE DES MATIERES

Arrivée en Auvergne 2

Aspect de la Basse-Auvergne ... I

Avant-Propos. 1

Avis au sujet de ce Guide. 3 Bibliothèque de ClermontFerrand, 39; de Riom, 8S5. Cafés do ClermôntFcrrand

ClermôntFcrrand

Carte des stations thermales .... 11

Ca«lnoa de ChastelGnyon,35; de ClermôntFerrand (Alcazar, 39; de la B.urboule, 89 : du Mont-Dore, 106; de Royat, 135.

Chatcauncnf 15

ChatctdoB 86

Chatcl-tinyon 27

Clermoat-rcrrand . 37

Commerce-Industrie 5

Conseils aux touristes, baigneurs.. 3

Costumes de la Basse-Auvergne 5

Curiosités de ClermontFerrand

ClermontFerrand 45-66

Danses de la Basse-Auvergne ........... 5

Diellsnnalre historique

historique archéologique des localités citées 1/8

Eaux minérales exploitées en Basse-Auvergne..... 15!'

tirotten du Pérou.... 17

Histoire de la Basse-Auvergne. 5: de ClerinontFerrand, 07.

IlOtels tde r.'h&teauneuf. 16; de Châlel-Giivon, 27; de Clermônt • Ferrand, 37 ; de la Itourboule, 79; du Mont-Dore. 91; de Royat, 119; de SaintNectaire, 1 12.

Itinéraire général du département du IMiy-dc-Dânie 10!»

Itinéraire dans ClermontFerrand 44

l.n notirhonle 79

Langage (*e la Basse-Auvergne..... ' 5

l.e Monl-Iiore 93

t.lhrslrcs de Cicrntonf«Fcrrand 39

Médecins eonnul(snlside Châteauncuf, 16; de Châtol-Ouyon, 88; de la Bourbonle. 81 ; du Mont-Dore, 95 ; de Ko-


321

TAHLK DRS MATIÈRES

yat, 180; de Saint-Nectaire, 148.

Nombre d'étrangers aux stations de l'Auvergne.. 13

Musées deClermonttrerrand, 40-44; musée de Château neuf, 20; de Pontgibaud (à M. le comte de Pontgibaud), 269; de Riom, 285; musée Tardieu (à Herment), 225; d'Usson M le vicomte de Matharel), 310;

Omnibus t de ClermôntFerrand, 37; de La? queuille, à la Bourboule, 79; de Laqueuille, au Mont-Dore, 93 ; de Clermônt, à Royat, 37; à StNectaire, 141; pour StGermain-Lembron, 176 ; de Saint-Eloy & Cli'- teauneuf, 15; du Cendre a Saint-Amant-Tallende, 172; des Martres de Vevre, i La Sauvetat. 171 { Plauzat, 171 ; de la station de Vic-le-Corote, à Vic-le-Comte, 171; pour Rouzat, 116.

Plan de Clermont-Ferrand, 33; de Montferrand, 250.

a*oat naturel de •ala(«Altre 45

Population du Puy-de'.

Puy-de'. 5

Promenades i de Chftteauneuf, 24 ; de ChâtclGuyon, 35 ; de la Bourboule, 89; du MontDore,

MontDore, de Royat, 130; de Saint-Nectaire, 155; générale* dans le département du Puy-deDôme, 159.

Rouzat 116

Royat..... 117

•alat.Sfroa 140

Mslnte«Msrcuerl(e.. 140

■alat-lieetaire 141

Situation de la Basse-Auvergne • d

Stations thermales d'Auvergne

Voitures publiques i pour Chateauneuf, 15; pour Chàtel-Guyon, 27 ; pour le Mont-Dore, 93 ; pour Saint-Amant-Talfende, 37; pour Maringues, 37; pour Monton, 37 ; pour Blanzat, 37 ; pour Charnpeix,37; pour Aubière, 37 ; pour Herment, 165; du Breuil & Ardes, 176; pour le Vernet, 175-176 St-Germain l'IIerm, Ariane, 175; pour Ennezat, 161; pour Pontamur, St-Avit, Aubusson (par Pontgibaud) 168. Voitures particulières t pour Chateauneuf, 15; pour Châtel-Guyon, 27; pour la Bourboule, 79; pour le Mont-Dore, 93; pour Royal, 117; pour saint-Nectaire, 141; pour Besse, 173 ; à Clermont-Ferrand, 37; pour Rochefort, 106. Voitures de place... 37


TAHLK DES NOMS DE LIEUX

3£9

Saint-Martial 171

Saint-Martin-de-Tours.... 167

Saint-Maurice... 171

Saint-Myon 161

Saint-Nectaire 178,173,174

Saint-Ours 163, 165

Saint-Pardoux 161

Saint-Pardoux-Latour.... 172 Saint-Pierre-Colamine.... 174 Saint-Priest-dcs-Chatnps. 169

Saint-Quentin 175

Saint-Quintin 295

Sainc-Kemy 175

Saint-llemy-dc-Chargnat. 175 Saint-Saturnin... . 170, 171, 173 Saint-Sauves.. 160, 167, 168, 171

Saint-Vincent 173

Saint-Vvoine 172

Sainte-Marguerite 107

Salions 107

Sarlièves 163. l'A

Saulzet-le-Chand 109

Sanlzet-te-Froid 170

Sauvagnat 105, 109, 172

Sauxillanges 176

Savennes... 105

Servières KO

Seychalles 103

Seymiers 105

Solignat 173

Sugeres ... 171, 175

Tauves 166, 168, 171.172

Tazana 102

Teilhède 161

Theddes 169

Theix 169

Thiers 163

Thuret... 161

Tix 169

Tortebesse 167

Tournebise 163

Tournoël 168,163

Tracros 165

Tulle.. 165,167

Turluron 165

Unsac 175

LUsel 160

Usson 175

Vareilles 168

Vassivières 174

Valanges.. 169

Vauluisant 178

Vauriat 165

Védrine» 166

Verneuge 170

Verneiigheol 165

Verrières 173

Vertaizon 463

Vertolaye 161

Veyre 170

Vic-le-Comte 171,172

Vichy 164

Villars 160

Villeiaequcs. 107

Villcmont 161

Villeneuve. 1*6

Vodable 176

Vossieux 167

Vollore 161

Volvic 162, 165

l.e Puy, imp. Marcbessou fils, bouLsvard Saint-Laurent, 23.


ERRATA

Page 78, ligne 6 en remontant, 3SS, corrigez 4?3. P. 289, ligne 21, nef, corriges nefs.

P. 238, ligne 5 en remontant (V. p. 238), corrigez (V. p. 237).. P. 873, ligne 9 en remontant, Guide fils, supprimez fils. P. 289, ligne 8 en remontant (V. p. 190), corrigez (V. p. 890). P. 291, ligne 10 (V. p. 198), corrigez (V. p. 292). P. 296, ligne 6 en remontant, Saint-Quentin, corrigez : SaintQutntin.


TAULE DES NOMS DB LIEUX

327

La Colette.... 168

La Cslette (C'orrèze) 166

La Chaise-Dieu 176

La Coinbelle.... 172

La Faye' 161

La Fayette ... 176

La Font de l'Arbre 170

La Forie 161

LaGoutetle. 168

LaMiouse-Rochefort... 165, 167

La Montgie 175

La Moreno. 166

La Pcyrouse 165

Laqueuille 166, 107

LaRibevre 172

LaRocne-Sanadoire. ... 160

La Rochette 169

LaSauvetat 171

Laschamps 170

La Tour-d'Auvergne, 100. ?0S, 171, 171

LaTour-Goyon 164

Lavaure 173

Lavejne 161

Le Bouchet 172

LeBreuil 178, 176

Léctache 165

Le Cendre 105, 171, 178

Le Chambon 174

Le Moncstier 165

Le Mont-Dore 1.3, 171

Le Montel de Gelât 169

Le Puy Saint-Gulmier.... 169 L'Ermitage de Perotine... 161

LeSaut du Loup 17*

Les Bouchauds 162

Les Goules 160, 108

Les Greniers...., 16?

Le*Martres de Veyre.... 171

LesPradeaux 175

Les Roches. 168

Le Vernet laVarenne 176

Leroux 163

Madriat 176

Mailhat 172, 175

Mangtieu 175

Manzat 162

Marcillat 162

Maringues 161

Marsac 176

Mauriac 160,168

Maurifolet 173

Mauzun 165

Meilhaud 173

Mejanesse 166

Menât 162

Mcsseix 166

Meymont 164

Miremont 169

Montaigut- en • Combraille

Combraille 162

Montaigut-le-Blanc 172, 173

Montboissier 175

Montcel 161

Montcelet... 176

Montespedon 161

Montferrand. 163

Monlfort 176

Montluçon.... 161, 162. 167

Montmorin 165

Monton... 171

Montpeyroux 171

Montredon 170

Monirodès 170

Montrognon, prés Clermônt 169 Montrognon. près Montaigut-le-Blanc 173

Mozat 162

Murat-le-Quaire 167.168

Murol 170, 173. 174

Nébouzat 167, 170

Néris 161, 162

Ncschers 171, 173

Noalh.it 104

Nonette..... 172

Novacelles 176


TABLE DBS NOMS DB LIEUX

Olby 167

Olliergue» 163

Olloix. 170, 174

Orbeil 171

Orcines.. 100

Orcival. 167

Paladuc 163

Pardines.. 173

Pardon 169

Parentignat. 175

Pautagnat............... 167

Pérol 165

Perpezat '. 167

Perrier. 173

Picherande 171, 174

Pionsat 168

Pontaumur..... 168

Pont-de-Dore 163,161

Pont-du-Fraisse........ . 167

Pontgibaud... 168, 163, 165, 168

Pont-du-Château... 163

Pont-des-Eaux 167

Pontde Menât 162

Ponteix .170

Pouzol 168

Prèchonnet 167

Prompsat 161

Prondines 165

Puy de la Bannière 163

PuyChalard... 168

Puy de Chignore 164

Puy de Clierzou. 160

PuydeCôm* 160

Puy de la Croix Morand.. 174

Puy-de-Dôme 160

Puy Guillaume . 181

Puy de la Nugère........ 168

Puy de la Taupe... 170

Puy de l'Enfer.... 170

Puy de la Vache......... 169

Puy de Louchadière...... 163

Puy de Montoncel 163

PoydePariou 160

Puy de Saint-Romain 171

Randan 101

Randanne.. 107, 169, 170

Ravel 163

Ribeyre 172

Riom 160,161

Rioux.... 160

Ri 164

Rochefort 160,107

Rochegude 162

Roche-Pradière 162

Rouzat 161

Royat 165

Roziers-sur-SiouIe . 165

Sachapt 174

Saillant 173, 174

Saint-Aman t-Tallende 170, 171. 172, 173 Saint- Amant -Roche - Savine.................. 165 17»

Saint-Angel 162

Saint-Avit 109

Saint-Bonnet-le-Bourg.... 176 Saint-Bonnet-le-Chastel.. 176 Saint-Bonnet-près-Riom . 161 Saint-Bonnet-près-Orcival. 167 Saint-Cirgues .. ......... 178

Saint-Dier. 104,165

Saint-Dierry. 171, 174

Saint-Donat....... 174

Saint-EIol > 175

Saint-Ëloy 168

Saint -Genês -Champanel|e

-Champanel|e

Saint-Georges-ès-Allier... 172 Saint-Oermain-l'IUrm.. 175, 176 Saint-Germain-Lembron.. 176

Saint-Oervais 102, 109

Saint-Gervazy I«0

Salnt-Hilaire-la-Croix 101

Saint-tlippolyte 162

Saint-Juiien-de-Coppel.... 16J Saint-Laure 161




DE PARIS AU MONT-DORE ET A LA BOURBOUJJE

Double service direct de jour et de Agît ,

par'trains express.

La gare de Paris (Lyon) délivre des billlets et enregistre directement les bagages pour ces deux stations thermales. Le trajet, qui est d'ailleurs plus court et plus rapide par Clermont-Ferrand, s'effectue, soit de jour, soit de nuit, par les trains suivants :

Aller

Départ de Paris (gare de Lyon). 0* 10 matin 1 Arrivée à Laqueuille 8 29 sir ) '

Départ de Paris Igare de Lyon). 8* 10 soir ) . -

Arrivée a Laqueuille ? 51 matin j '

Ile tour

Départ de Laqueuille midi 41 ). „ .

Arrivée â Paris (gare de Lyon). 10*58 soir J

Départ de Laqueuille 57 soir î ,te «, »qe i

Arrivée a Paris (gare de Lyon). 5 15 malin )

r La durée du trajet en voiture, de Laqueuille au Mont-Dore et à La Bourboule, est de l h. 30 ; des omnibus desservent tous les trains sans exception.


Avis Importante

Les baigneurs et touristes qui désirent visiter l'Auvergne, le Velay et Lyon peuvent, sans augmentation de dépense.*, rentrer à Paris en passant par Le Puy et Lyon. Au lieu de prendre un billet ordinaire, ils n'ont qu'A réclamer a la gare de Paris P.-L.-M., un biltet de voyage circulaire (o° 9).

PRIX : |« CtaaaA ■«•<> tV. — !»« Clnaae >» fr.

Durée du voyage : 30 jours.

Bien que, de cetl* façon, les voyageurs aient a reprendre a Clermônt un billet pour le Mont-Dore ou la Bourboule, ils peuvent cependant faire enregistrer a Paris leurs bagages directement pour ces deut destinations. Ils peuvent, 'également, faire le voyage en sens inverse et revenir a Paris par Clermônt et Vichy. Ceux qui disposeraient de plus de temps devraient demander le voyage circulaire n» 9 B qui, pour ItlO IV. est 1rs c|*a*>o et lit» fr. en *« claaae, permet de visiter Dijon, Mâcon, Genève, Annecy, Aix-les-Bains, Evian, Grenoble, Lyon, '.Le Puy, Clermônt, Vichy et Nevers. Cette -excursion -peut se faire avant ou après la saison, dans un sens ou dans l'autre, la durée du voyage-étant de Alt Jour:

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